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Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas
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Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 14:14 Citer EditerSupprimer
Balance Tigre 虎 A+ Peindre | Byeol Jong Hyun a short quote |
Insère une chronologie des dates marquantes dans l'évolution de ton personnage. | Patient // Solitaire // Utopiste // Rebelle // Observateur // Peu loquace // Souriant // Brouillon // Passionné // Réservé // Sincère // Naïf Je portais sur le monde un regard plein de promesses... je n'y voyais que les opportunité me tendant les bras et le soutien infaillible du pilier qu'était mon père. J'avançais, sourire aux lèvres, bravant les obstacles comme s'ils ne m'apportait que la force et le courage nécessaire pour tracer ainsi mon chemin dans ce vaste monde. Ouvert, souriant, sociable et d'humeur toujours égale, il n'existait pour moi rien d'autre que la bonté humaine. Et pourtant... Un jour tout a basculé. Un jour, le monde a changé et m'a montré son visage le plus hideux. La cupidité, l'orgueil, l'envie, la luxure... la longue liste des péchés n'avait de cesse de s'allongée, et m'entraînait par la même occasion dans les tréfonds de sa noirceur. Il n'avait suffit que d'un seul jour pour que mon monde ne s'effondre, et c'est le coeur lourd que je rentrais au pays. Plus de pilier, plus de passion, plus de rêves, plus rien d'autre que les larmes et la douleur du chagrin. S'il a été particulièrement ardu d'abandonner tout ce qui faisait de moi l'artiste que je voulais être, désormais je vivote en imaginant un monde dans lequel j'aurais pu rentrer fier de cette vie européenne... une vie fictive que j'ai depuis bien longtemps rangé dans un coin de ma tête, me persuadant ainsi qu'elle ne se réaliserait jamais... Aujourd'hui, il ne reste plus que le traumatisme d'avoir fait confiance, la douleur d'avoir perdu un être cher, la honte de n'avoir jamais pu atteindre mes objectifs, et la déception de n'être rien de plus qu'un simple pion dans l'échiquier de la vie... Le sourire s'est fané et l'éclat de mes perles ténébreuses s'est éteint... et pourtant... l'étincelle ne demande qu'à être provoquée. |
Il n'a jamais connu sa mère. Morte en couche, il s'est longtemps blâmé de lui avoir fait pousser son dernier souffle, mais son père, un homme aimant et doux n'a eu de cesse de le rassurer. // Il s'est découvert une passion pour la peinture très tôt, alors même qu'il ne marchait pas encore, le mélange des couleurs le fascinait. Et depuis il n'a jamais cessé de peindre. // Il n'a jamais été bon à l'école, à avoir trop la tête dans les nuages, il ne parvenait pas à se plier aux règles. Avec l'accord de son père, il a donc arrêté l'école avec la condition de terminer le lycée à distance et d'obtenir son diplôme. // Il a ainsi pu enchaîné les petits boulot dans l'espoir d'avoir suffisamment d'économie pour partie étudier cet art qui le dévore de l'intérieur. // Dix huit ans à peine, il s'envole pour la France sans pour autant en parler un traître mot. Un dictionnaire en poche et quelques affaires, il s'inscrit dans une école d'art en banlieue parisienne et y entame ses études. // Mais l'argent s'amenuise et il lui faut trouver un job pour continuer à vivre de sa passion. C'est alors qu'un ami lui propose un petit boulot qui lui semble trop beau pour être vrai : partager un peu de son temps avec une femme. Loin de savoir exactement dans quoi il s'embarque, il pense alors simplement combler la solitude d'une femme sans doute trop prise par son travail. Naïf, il ne comprendra pas avant plusieurs mois, et plus précisément lorsqu'elle se mettra littéralement à nue devant lui. Honteux, il coupe toute relation avec elle, et ne parlera jamais de cette années durant laquelle il a été gigolo. // S'il a pu reprendre sa vie en main et trouver un travail plus décent, c'est une toute autre épreuve qui l'attend. Alors que son père a continué sa vie en Corée, il apprend soudainement son décès. Le sol s'ouvre alors sous ses pieds et il devra rentrer dans son pays, sans le précieux sésame pour lequel il a tant travaillé... // Il dilapide ses maigres économies dans les funérailles de son père, et sans diplôme, ne peut prétendre à aucun poste dans les galeries d'art, et encore moins à signer un contrat en tant qu'artiste. C'est donc la mort dans l'âme qu'il devient peintre en bâtiment. // Depuis son retour en Corée, c'est une douce voix qui l'a beaucoup aidé à surmonter ses difficultés, une chanteuse qu'il affectionne beaucoup et qu'il suit depuis ses débuts sur les réseaux sociaux // Il a d'ailleurs pu échanger avec elle via une plateforme sur laquelle ses amis l'avaient inscrit sous le nom de Hyunie. Une petite blague qui lui a valut d'être pris pour une femme. // Il continue à peindre sur son temps libre, si bien qu'il est toujours tâché de peinture. // Il est revenu en Corée depuis moins d'un an seulement, pensant d'abord s'occuper des funérailles de son pères pour retourner en Europe ensuite, puis finalement... il n'est jamais reparti. // Son appartement est à son image : un méli mélo d'affaires et de matériel de peinture qui se côtoient à même le sol. // Le maigre salaire qu'il gagne ne lui a permis que de trouver un appartement miteux dans lequel il manque même la porte de la salle de bain. // Il a développé un lourd traumatisme vis à vis des femmes plus âgées que lui, si bien qu'il s'en tient le plus éloigné possible. // S'il a eu l'occasion de faire quelques rencontres... il n'a jamais échangé plus qu'une conversation avec le sexe opposé. Pur et innocent ? Sans doute encore trop marqué par la femme qui pensait le posséder. Elle est d'ailleurs la seule femme qu'il ait vu nue jusqu'à aujourd'hui.
Le cadre était idyllique, peut-être un peu trop pour n’être partagé qu’avec un ami... mais je chassais cette pensée aussitôt qu’elle était venue, me contentant de siroter mon cocktail. « Tu fais quoi ce soir ? » Distrait par l’agitation des rues parisiennes en ce début de soirée, je repensais à ce qui m’avait amené à cet endroit, à cet instant précis. Perdu dans mes pensées, les souvenirs de cette rencontre me revenaient en mémoire, une amitié étrange mais au fond… qui étais-je pour porter un jugement ? Je m’étais laissé convaincre de prendre ce job pour le moins étonnant, ravi d’avoir quelqu’un avec qui échanger, et d’autant plus alors que cette dernière appréciait l’art au moins autant que moi. « Sonia m’a demandé de passer… » lâchais-je. Je faisais bonne figure, même si au fond de moi, j’éprouvais une certaine gêne. La sensation que quelque chose n’était pas si simple que je voulais bien le croire et pourtant… je m’évertuais du mieux possible à faire taire cette petite voix, juste pour gagner de quoi vivre dans la capitale française. « Ah… Sonia… » Un sourire timide étira mes lèvres sans que je ne puisse y trouver à répondre. Cette femme de trente ans mon aînée qui me demandait régulièrement de l’accompagner pour briser sa solitude. Cette femme carriériste qui ne laissait jamais personne l’approcher… personne sauf moi. Aurais-je dû me sentir flatté d’être ainsi privilégié ? Je l’ignorais. Tout ce dont j’avais conscience, c’est qu’elle me permettait de découvrir Paris comme je n’aurais jamais pu le faire seul, et que généreusement, elle me rétribuait le temps que je lui accordais. « Elle a prévu quoi pour ce soir ? » lança-t-il d’un air badin. « Rien de particulier je crois, il me semble qu’elle voulait seulement parler peinture. » Avant même que je n’eus achevé ma phrase, il pouffa. Comme s’il en savait plus que moi, il me gratifia d’un nouveau sourire en coin avant de s’approcher et de m’attraper la main pour y glisser quelque chose. « Yah ! Ça ne va pas la tête ! » Je n’eus pas besoin de poser le regard sur le petit sachet en aluminium pour comprendre de quoi il s’agissait. « Ce n’est pas du tout comme ça que… c’est juste une amie… ma patronne… juste une… » Mon vis-à-vis se mit à rire alors que je me débattais avec des explications foireuses et que moi-même j’étais incapable de tirer au clair. « Une amie… ta patronne… ? Hyunie, tu es décidément bien trop naïf… »
Les mots de Siwan résonnèrent en boucle dans mon esprit alors que je grimpais les marches jusqu’à finalement atteindre son palier. D’un geste maladroit, je frappais sur le bois vernis le cœur serré et un nœud à l’estomac. À quoi devais-je m’attendre ? Avait-il raison ? Tant de questions auxquelles je n’avais aucune réponse, et ce fut soulagé que je la vis ouvrir la porte dans une tenue simple et décontractée. « Jong Hyun ! » Comme à son habitude, elle vint déposer un baiser sur chacune de mes joues, une salutation très française avec laquelle j’avais encore beaucoup de mal à me sentir à l’aise. « Entres ! Tu connais la maison ! » Ce grand appartement qui transpirait le luxe que j’avais pu visiter à plusieurs reprises, je le découvrais à nouveau cette soirée-là. Baigné des lumières étincelantes qui ornaient son plafond et caressé par les éclats des éclairages de la rue, il y régnait une atmosphère particulière, étrange. Mais je décidais de faire fi de cette impression pour m’aventurer jusqu’à son salon et y déposer ma veste. « Un verre ? » Poliment, j’acquiesçais. Jamais je n’avais osé lui refuser une quelconque demande, et c’était sans doute cet aspect de notre relation qui me chiffonnait le plus. « Est-ce que… que voulais-tu faire ce soir ? » Elle ne m’appelait jamais sans une raison précise, et si d’ordinaire je parvenais à mettre de côté la conscience qui me hurlait de rester sur mes gardes, c’était bien plus difficile alors que Siwan m’avait fait passé un message pour le moins limpide. « Rien de particulier… viens je vais te montrer. » Sa paume glissa dans mon dos, m’incitant à la précéder dans les couloirs de sa demeure jusqu’à sa chambre. Mon sang ne fit qu’un tour, et j’eus soudain l’envie de fuir à toute jambe sans pour autant y parvenir. Il avait raison… Je me détestais pour n’avoir pas compris, pour avoir voulu croire que ce babysitting ne cachait rien d’autre que ce qu’on m’en avait conté. « Tu vois le mur là, il est bien trop vide à mon goût. Que penses-tu de me montrer tes talents et de le décorer d’un de tes tableaux ? » D’un geste, elle me désignait une toile vierge, une immense toile qui faisait au moins la moitié du mur qui devait l’accueillir, et je ne pus retenir le soupir. Soudain soulagé, je sentis mes muscles se détendre un à un alors que la culpabilité d’avoir un instant pensé autre chose se faisait une petite place dans un coin de mon esprit. « Vraiment ? » lâchais-je d’un large sourire. « Ce soir, je te paierais pour tes talents, et pas uniquement pour ta présence, qu’en penses-tu ? » Les mots me manquaient… j’avais la sensation qu’une porte venait de s’ouvrir sur le monde dont je rêvais. « Je ferais de mon mieux ! » Je lui étais reconnaissant de me donner une telle opportunité, celle d’enfin réaliser une de mes œuvres sans qu’elle ne soit abandonnée dans le débarras de l’école. « Bien, je vais te chercher du matériel. »
À peine eut-elle passé la porte que je m’approchais de la toile rugueuse pour y faire courir ms doigts. Rien ne valait cette sensation unique, celle qui éveillait mes sens et me donnait envie de mélanger les couleurs pour en faire émerger ce que renfermait jalousement mon subconscient. Le sourire fermement accroché à mes lèvres, mes doigts se resserrèrent sur le verre qu’elle m’avait donné quelques instants plus tôt, et je sondais alors l’artiste en moi pour imaginer comment faire disparaître le blanc immaculé de la toile. « Tu es prêt ? » Sa voix résonna juste derrière moi, et si je m’attendais à ce qu’elle me tende pinceaux et peinture… j’eus un mouvement de recul en me tournant vers elle. Le verre chuta et se brisa sur le parquet sans même que je ne puisse le retenir, soudain figé devant la scène qu’elle m’offrait. En tenue d’Eve, elle s’avançait jusqu’à ce que le mur m’empêche de fuir. « Ne t’ai-je pas dit que je te paierais pour tes talents ?! » Avant même que je ne puisse répliquer, ses lèvres vinrent à la rencontre des miennes. Un contact étrange, bien trop étrange pour que je reste ainsi bras ballants. « Sonia… je… » Le cœur battant à tout rompre, je cherchais comment fuir sans pour autant l’offenser. « Vous êtes ma patronne… » tentais-je. « Jong Hyun… il n’y a pas de vous entre nous voyons. » Avant qu’elle n’en ait le temps, j’interceptais ses mains pour les empêcher de s’enrouler autour de mon cou, et avec la plus grande douceur, je la repoussais. « Vous… tu… es une femme intelligente, forte et aussi très belle… mais… je ne peux pas... » Il avait vu juste… Je ne pouvais à cet instant penser à rien d’autre que la mise en garde de mon ami. Il avait su… « Tu ne peux pas ? J’ai dépensé beaucoup pour toi et ta réponse c’est je ne peux pas… » Je sentais l’agacement faire trembler sa voix, sans savoir comment me sortir de ce cauchemar. Incapable de lui répondre, j’encaissais. « Si je te paie pour ton temps, ce n’est certainement pas pour un je ne peux pas… » J’accusais le choc, loin, très loin d’avoir pu me douter de ce qu’elle attendait réellement de moi. « Je crois que ton contrat est désormais arrivé à son terme… » Je me sentais me liquéfier devant son regard abyssal, et dans un dernier accès de conscience, je trouvais la force pour souffler « Je suis désolé… » avant de prendre mes jambes à mon cou.
J’étouffais… et même une fois dehors, j’avais la sensation de manquer d’air. Des mois… j’avais voulu croire à la bonté et l’abnégation d’une femme esseulée… mais visiblement la maturité dont elle faisait preuve semblait bien mal acquise. Je me sentais usé, comprenant soudain dans quel but elle avait sollicité ma présence depuis tant de temps… Il avait su… C’était même lui qui m’avait poussé à accepter ce job pour le moins déconcertant… il s’était moqué de moi… J’eus la brusque envie de rentrer chez moi, de retourner auprès du seul qui savais me comprendre et me soutenir. Ô combien j’étais loin de me douter que ce serait lui qui finirait par me rappeler à mes racines, et m’abandonner à son tour…
Peu importait les années passées loin de lui, loin de ce père qui m'avait soutenu contre vents et marées. Il était mon seul pilier... un pilier qui venait de s'effondrer. Et ce ne fut qu'à l'automne 2020 que je repartais sur ma terre natale. Un retour douloureux, puisque je n'avais désormais plus la possibilité de chercher ce réconfort tant convoité à ses côtés.
Le cadre était idyllique, peut-être un peu trop pour n’être partagé qu’avec un ami... mais je chassais cette pensée aussitôt qu’elle était venue, me contentant de siroter mon cocktail. « Tu fais quoi ce soir ? » Distrait par l’agitation des rues parisiennes en ce début de soirée, je repensais à ce qui m’avait amené à cet endroit, à cet instant précis. Perdu dans mes pensées, les souvenirs de cette rencontre me revenaient en mémoire, une amitié étrange mais au fond… qui étais-je pour porter un jugement ? Je m’étais laissé convaincre de prendre ce job pour le moins étonnant, ravi d’avoir quelqu’un avec qui échanger, et d’autant plus alors que cette dernière appréciait l’art au moins autant que moi. « Sonia m’a demandé de passer… » lâchais-je. Je faisais bonne figure, même si au fond de moi, j’éprouvais une certaine gêne. La sensation que quelque chose n’était pas si simple que je voulais bien le croire et pourtant… je m’évertuais du mieux possible à faire taire cette petite voix, juste pour gagner de quoi vivre dans la capitale française. « Ah… Sonia… » Un sourire timide étira mes lèvres sans que je ne puisse y trouver à répondre. Cette femme de trente ans mon aînée qui me demandait régulièrement de l’accompagner pour briser sa solitude. Cette femme carriériste qui ne laissait jamais personne l’approcher… personne sauf moi. Aurais-je dû me sentir flatté d’être ainsi privilégié ? Je l’ignorais. Tout ce dont j’avais conscience, c’est qu’elle me permettait de découvrir Paris comme je n’aurais jamais pu le faire seul, et que généreusement, elle me rétribuait le temps que je lui accordais. « Elle a prévu quoi pour ce soir ? » lança-t-il d’un air badin. « Rien de particulier je crois, il me semble qu’elle voulait seulement parler peinture. » Avant même que je n’eus achevé ma phrase, il pouffa. Comme s’il en savait plus que moi, il me gratifia d’un nouveau sourire en coin avant de s’approcher et de m’attraper la main pour y glisser quelque chose. « Yah ! Ça ne va pas la tête ! » Je n’eus pas besoin de poser le regard sur le petit sachet en aluminium pour comprendre de quoi il s’agissait. « Ce n’est pas du tout comme ça que… c’est juste une amie… ma patronne… juste une… » Mon vis-à-vis se mit à rire alors que je me débattais avec des explications foireuses et que moi-même j’étais incapable de tirer au clair. « Une amie… ta patronne… ? Hyunie, tu es décidément bien trop naïf… »
Les mots de Siwan résonnèrent en boucle dans mon esprit alors que je grimpais les marches jusqu’à finalement atteindre son palier. D’un geste maladroit, je frappais sur le bois vernis le cœur serré et un nœud à l’estomac. À quoi devais-je m’attendre ? Avait-il raison ? Tant de questions auxquelles je n’avais aucune réponse, et ce fut soulagé que je la vis ouvrir la porte dans une tenue simple et décontractée. « Jong Hyun ! » Comme à son habitude, elle vint déposer un baiser sur chacune de mes joues, une salutation très française avec laquelle j’avais encore beaucoup de mal à me sentir à l’aise. « Entres ! Tu connais la maison ! » Ce grand appartement qui transpirait le luxe que j’avais pu visiter à plusieurs reprises, je le découvrais à nouveau cette soirée-là. Baigné des lumières étincelantes qui ornaient son plafond et caressé par les éclats des éclairages de la rue, il y régnait une atmosphère particulière, étrange. Mais je décidais de faire fi de cette impression pour m’aventurer jusqu’à son salon et y déposer ma veste. « Un verre ? » Poliment, j’acquiesçais. Jamais je n’avais osé lui refuser une quelconque demande, et c’était sans doute cet aspect de notre relation qui me chiffonnait le plus. « Est-ce que… que voulais-tu faire ce soir ? » Elle ne m’appelait jamais sans une raison précise, et si d’ordinaire je parvenais à mettre de côté la conscience qui me hurlait de rester sur mes gardes, c’était bien plus difficile alors que Siwan m’avait fait passé un message pour le moins limpide. « Rien de particulier… viens je vais te montrer. » Sa paume glissa dans mon dos, m’incitant à la précéder dans les couloirs de sa demeure jusqu’à sa chambre. Mon sang ne fit qu’un tour, et j’eus soudain l’envie de fuir à toute jambe sans pour autant y parvenir. Il avait raison… Je me détestais pour n’avoir pas compris, pour avoir voulu croire que ce babysitting ne cachait rien d’autre que ce qu’on m’en avait conté. « Tu vois le mur là, il est bien trop vide à mon goût. Que penses-tu de me montrer tes talents et de le décorer d’un de tes tableaux ? » D’un geste, elle me désignait une toile vierge, une immense toile qui faisait au moins la moitié du mur qui devait l’accueillir, et je ne pus retenir le soupir. Soudain soulagé, je sentis mes muscles se détendre un à un alors que la culpabilité d’avoir un instant pensé autre chose se faisait une petite place dans un coin de mon esprit. « Vraiment ? » lâchais-je d’un large sourire. « Ce soir, je te paierais pour tes talents, et pas uniquement pour ta présence, qu’en penses-tu ? » Les mots me manquaient… j’avais la sensation qu’une porte venait de s’ouvrir sur le monde dont je rêvais. « Je ferais de mon mieux ! » Je lui étais reconnaissant de me donner une telle opportunité, celle d’enfin réaliser une de mes œuvres sans qu’elle ne soit abandonnée dans le débarras de l’école. « Bien, je vais te chercher du matériel. »
À peine eut-elle passé la porte que je m’approchais de la toile rugueuse pour y faire courir ms doigts. Rien ne valait cette sensation unique, celle qui éveillait mes sens et me donnait envie de mélanger les couleurs pour en faire émerger ce que renfermait jalousement mon subconscient. Le sourire fermement accroché à mes lèvres, mes doigts se resserrèrent sur le verre qu’elle m’avait donné quelques instants plus tôt, et je sondais alors l’artiste en moi pour imaginer comment faire disparaître le blanc immaculé de la toile. « Tu es prêt ? » Sa voix résonna juste derrière moi, et si je m’attendais à ce qu’elle me tende pinceaux et peinture… j’eus un mouvement de recul en me tournant vers elle. Le verre chuta et se brisa sur le parquet sans même que je ne puisse le retenir, soudain figé devant la scène qu’elle m’offrait. En tenue d’Eve, elle s’avançait jusqu’à ce que le mur m’empêche de fuir. « Ne t’ai-je pas dit que je te paierais pour tes talents ?! » Avant même que je ne puisse répliquer, ses lèvres vinrent à la rencontre des miennes. Un contact étrange, bien trop étrange pour que je reste ainsi bras ballants. « Sonia… je… » Le cœur battant à tout rompre, je cherchais comment fuir sans pour autant l’offenser. « Vous êtes ma patronne… » tentais-je. « Jong Hyun… il n’y a pas de vous entre nous voyons. » Avant qu’elle n’en ait le temps, j’interceptais ses mains pour les empêcher de s’enrouler autour de mon cou, et avec la plus grande douceur, je la repoussais. « Vous… tu… es une femme intelligente, forte et aussi très belle… mais… je ne peux pas... » Il avait vu juste… Je ne pouvais à cet instant penser à rien d’autre que la mise en garde de mon ami. Il avait su… « Tu ne peux pas ? J’ai dépensé beaucoup pour toi et ta réponse c’est je ne peux pas… » Je sentais l’agacement faire trembler sa voix, sans savoir comment me sortir de ce cauchemar. Incapable de lui répondre, j’encaissais. « Si je te paie pour ton temps, ce n’est certainement pas pour un je ne peux pas… » J’accusais le choc, loin, très loin d’avoir pu me douter de ce qu’elle attendait réellement de moi. « Je crois que ton contrat est désormais arrivé à son terme… » Je me sentais me liquéfier devant son regard abyssal, et dans un dernier accès de conscience, je trouvais la force pour souffler « Je suis désolé… » avant de prendre mes jambes à mon cou.
J’étouffais… et même une fois dehors, j’avais la sensation de manquer d’air. Des mois… j’avais voulu croire à la bonté et l’abnégation d’une femme esseulée… mais visiblement la maturité dont elle faisait preuve semblait bien mal acquise. Je me sentais usé, comprenant soudain dans quel but elle avait sollicité ma présence depuis tant de temps… Il avait su… C’était même lui qui m’avait poussé à accepter ce job pour le moins déconcertant… il s’était moqué de moi… J’eus la brusque envie de rentrer chez moi, de retourner auprès du seul qui savais me comprendre et me soutenir. Ô combien j’étais loin de me douter que ce serait lui qui finirait par me rappeler à mes racines, et m’abandonner à son tour…
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Peu importait les années passées loin de lui, loin de ce père qui m'avait soutenu contre vents et marées. Il était mon seul pilier... un pilier qui venait de s'effondrer. Et ce ne fut qu'à l'automne 2020 que je repartais sur ma terre natale. Un retour douloureux, puisque je n'avais désormais plus la possibilité de chercher ce réconfort tant convoité à ses côtés.
Personnage inventé
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Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 14:33 Citer EditerSupprimer
(j'espère que je pique la place à personne )
rebieeeeeeeeeeeeeeeeeenvenue parmi nous
la première partie de cette fiche me parle beaucoup beaucoup
et ce choix de dohyun eheheheheheheheheheheh serrez-moi dans vos jolis bras, monsieur stp
je vois que tu nous prépares un truc du tonnerre, bon courage pour la fin de rédaction
edit : ah bah t'as fini le temps que je poste mdr
rebieeeeeeeeeeeeeeeeeenvenue parmi nous
la première partie de cette fiche me parle beaucoup beaucoup
et ce choix de dohyun eheheheheheheheheheheh serrez-moi dans vos jolis bras, monsieur stp
je vois que tu nous prépares un truc du tonnerre, bon courage pour la fin de rédaction
edit : ah bah t'as fini le temps que je poste mdr
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Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 14:36 Citer EditerSupprimer
Merci
Je suis contente que mon petit peintre te plaise !
Je n'ai pas de mérite pour la rédaction, je ressuscite Hyunie pour le coup
Je suis contente que mon petit peintre te plaise !
Je n'ai pas de mérite pour la rédaction, je ressuscite Hyunie pour le coup
Ko Myung Jin
★★★★★ LEGENDARY SHAKER (ADMIN)
Pseudo : Hellvia
Célébrité : Kim Jun Seo (WEi)
Crédits : Little Liars ♡
Messages : 1632
Âge : 26
Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 15:03 Citer EditerSupprimer
Rebienvenue ♡
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I’m taking out the hidden parts of me one by one. Alright, climbing up top where it used to be blocked. Following this light, go up.
all or nothing
Choi Sae Hee
❝ MISS SHAKE ★ 2021
Pseudo : Stitchy (( Elle ))
Célébrité : Park Yoo Na
Crédits : avatar: @Bambi Signa: @rossressources
Messages : 570
Âge : 28
Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 15:15 Citer EditerSupprimer
Hyunni !!!
mon dieu le plaisir est réel de le voir , lui son histoire et sa bouille
Tu sais que je t'aime fort .. *calin*
Amuses toi bien avec luiii
mon dieu le plaisir est réel de le voir , lui son histoire et sa bouille
Tu sais que je t'aime fort .. *calin*
Amuses toi bien avec luiii
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Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 18:21 Citer EditerSupprimer
rebienvenue parmi
trop bon choix d'avatar
hâte de le voir en jeu
trop bon choix d'avatar
hâte de le voir en jeu
Invité
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Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 18:29 Citer EditerSupprimer
@Ko Myung Jin Merci
@Choi Sae Hee Et que je suis contente de lui redonner vie
You know I love you too
Aller maintenant faut bouger ton derrière mémère
@Zhou Li Wei Merci !!
Il faudra que je revienne embêter au moins un de tes persos !
@Choi Sae Hee Et que je suis contente de lui redonner vie
You know I love you too
Aller maintenant faut bouger ton derrière mémère
@Zhou Li Wei Merci !!
Il faudra que je revienne embêter au moins un de tes persos !
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Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mar 13 Avr - 20:03 Citer EditerSupprimer
ohlalaaaa, mais ce perso je trop de douceur? et c'est quoi cette histoire trop triste là???
hâte de le voir en jeu, ça va être beau je le sens déjà
rebienvenue ici, on approuve la faiblesse
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rebienvenue ici, on approuve la faiblesse
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Re: Byeol Jong Hyun ▬ Empty canvas | Mer 14 Avr - 7:39 Citer EditerSupprimer
Rebienvenue avec cet amour
En plus Dohyun bb
J'aime trop ce petit, il faudra que je vienne te piquer des liens.
En plus Dohyun bb
J'aime trop ce petit, il faudra que je vienne te piquer des liens.
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