été 2019

Myung Jin comprenait parfaitement les mots de son meilleur ami et pourquoi il ne comprenait pas qu’il continue à se taire de la sorte. Bien évidemment que, maintenant, il pouvait se permettre de l’ouvrir et d’envoyer chier sa mère. Mais, c’était encore difficile pour lui qui avait pris la mauvaise habitude de se taire et de faire ce qu’on lui disait s’en rechigner. Surtout quand ça venait de son père. Ce dernier était son seul et dernier lien avec sa véritable mère. Alors, forcément, Myung Jin cherchait encore et toujours son approbation, cherchait à le rendre fier mais il faisait toujours tout le contraire. Il ne faisait jamais assez bien et pourtant, même si ça le blessait énormément et qu’il savait que, qu’importe ce qu’il ferait, rien ne changerait… Le jeune homme continuait, entêté, à vouloir le rendre fier. « Je n’en sais rien, Ji Hae. » Souffla-t-il avant de lever les yeux vers son meilleur ami. « Tu sais très bien que ce n’est pas aussi facile que ça. Elle… Si je lui réponds, j’aurais forcément mon père sur le dos après. » Dit-il en baissant la tête. Et ça, il ne le voulait vraiment pas. Il avait déjà assez de soucis comme ça, il n’avait pas envie de s’en ajouter. Myung Jin fit part de l’état de sa fiancée. Il s’améliorait et c’était un peu encourageant. Mais pas assez. Pas assez à ses yeux, et ça ne faisait que l’inquiéter davantage. Cette situation était vraiment insupportable et il se sentait au bord du gouffre. A deux doigts de craquer réellement mais il ne le pouvait pas. il était un homme et un homme ne devait pas pleurer. Cependant, Ji Hae lui conseilla de pleurer, d’enfin lâcher ce qu’il avait en lui. Il gardait depuis trop de temps et Myung Jin finit par craquer, laissant quelques larmes couler le long de ses joues. Il essuya les perles salées et redressa la tête, récupérant son verre de nouveau plein. L’étudiant écouta Ji Hae dénigrer sa mère et, ça lui faisait un bien fou de ne pas être le seul à penser ça. Il but son verre cul sec et redemanda la même chose. Il expliqua que son père n’avait pas toujours été ainsi avec lui. Quand sa véritable mère était là, il était gentil et doux. Mais depuis son décès, son autre mère avait repris le dessus et elle le menait à la baguette. Myung Jin se pinça les lèvres, peu convaincu de ne pas être le problème. A force de les entendre le lui dire, il avait fini par croire que tout était sa faute. Mais ça lui faisait du bien d’entendre Ji Hae lui dire que, non, ce n’était pas sa faute, qu’il n’y pouvait rien. Alors, l’étudiant le remercia. Il était toujours là pour lui, même s’ils ne se connaissaient pas depuis des années. « Ouais, carrément. » Dit-il en lui adressant un bref sourire. Avoir rencontré Ji Hae avait vraiment tout changé. Il se sentait enfin réellement soutenu, et pas seulement par Yuko. Il n’était plus seul. « En ce moment, c’est plus de mauvais moments… » Soupira-t-il en passant sa main sur son visage. Il tourna la tête vers le jeune homme, posant sa joue contre son poing fermé. « Tu es prêt à boire toute la nuit ? » Demanda-t-il finalement. Parce qu’il était bien décidé à se saouler, ce soir. Étonnant chez lui, mais nécessaire. Pas forcément la bonne solution pour oublier mais il n’avait trouvé que ça.

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Jihae ne pouvait pas réellement comprendre ce que Myungjin vivait. Certes, son père s’était remarié mais sa belle-mère avait toujours été correcte avec Rian et lui, les accueillant comme étant depuis toujours de sa famille. La situation était plus compliquée pour son meilleur ami, il en avait conscience mais ce n’était pas pour autant qu’il l’acceptait. Le jeune homme trouvait que Myung s’écrasait bien trop que ce soit avec la vipère qui lui servait de “mère” ou même avec son père. Il soupira quand il reprit la parole et leva les yeux au ciel. « Je sais ! Mais ça m’énerve de te voir ainsi alors que t’as rien demandé. » Myungjin n'avait pas demandé à naître et encore moins parce que son père n’avait pas su garder sa queue dans son pantalon. Ça le mettait hors de lui quand il se faisait maltraiter alors qu’il ne souhaitait que vivre sa vie normalement. Mais ce n’était pas possible. Entre ses parents et sa fiancée, c’était compliqué et Jihae encore une fois ne pouvait pas comprendre pleinement la situation mais essayer de le faire. Il donna cependant tout son soutien à son meilleur ami, lui intimant de pleurer s’il en avait besoin. Le fait de le faire ne faisait pas moins de lui un homme. Au contraire. Laisser s’exprimer ses émotions qu’elles soient positives ou négatives était une bonne chose qu’importe son genre. Jihae ne fut donc pas surpris quand Myungjin lâcha finalement ce qu’il ressentait et ouvrit les vannes de ses yeux, pleurant quelques secondes. Il tapota son dos, lui montrant qu’il était là et qu’il ne jugeait pas. Une fois qu’il eut fini d’extérioriser, Jihae reprit sa place comme si de rien était et ne mentionna pas cet épisode, préférant parler de sa mère, la dénigrant comme jamais. Son père ne fut pas laisser de côté et le jeune homme ne se gêna pas pour dire ce qu’il pensait des deux. Il finit par dire que les amis étaient là pour se soutenir l’un l’autre sans jugement mais autant dans les bons que les mauvais moments. Il haussa les épaules à la réflexion de Myung. « Ça arrive les mauvaises passes ! Mais tu verras tout rentrera dans l’ordre. Peut-être pas maintenant, ni même demain. Mais un jour. » Jihae ne savait pas quand sa vie serait meilleure, mais elle le serait pour sûr. En attendant que ce soit le cas, il ferait tout pour la rendre plus supportable en étant présent pour son meilleur ami. Il eut un sourire à la question de ce dernier et il hocha la tête. « Pourquoi crois-tu que j’ai accepté de venir soutenir ton cul de déprimé ? » le taquina-t-il, faisant une pause comme pour marquer un suspens qu’il n’y avait pas. « Pour l’alcool et les meufs. » Il ne rentrerait avec personne ce soir-là parce que Myungjin avait toute son attention, mais il pourrait récupérer un ou deux numéros pour plus tard. Ça ne lui ferait pas de mal. « J’imagine que toi, les filles on oublie ? » S’il y avait bien un truc que Jihae ne comprenait pas avec son ami, c’était le fait qu’il était fidèle à une fille dont il était même pas amoureux, simplement parce qu’elle était sa fiancée. Il ne comprenait même pas comment il avait pu accepter ces fiançailles. Jihae avait refusé celles que son père biologique avait voulu lui imposer. Jamais il ne se marierait avec une fille qu’il n’aimait pas.

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Myung Jin ne put qu’offrir un maigre sourire à son meilleur ami. Oui, il n’avait rien demandé mais c’était tout de même lui qui prenait. Parce que son père n’avait pas été capable de rester fidèle, il était l’erreur de parcours. Il ne comprenait pas bien comment sa mère avait pu le pardonner. Enfin, si, finalement, il savait bien pourquoi. Parce que son mari avait un véritable empire et lui apportait la belle vie. Puis, elle n’avait pas à le détester comme elle pouvait détester son fils. C’était plus simple de s’en prendre à lui qu’à son mari infidèle. Et si ce n’était que ça… Bien évidemment, sa vie ne s’arrangeait pas avec le coma de Yuko. C’était vraiment difficile de vivre sans elle mais heureusement, il avait Ji Hae. Il n’était plus seul et l’étudiant ne le remercierait jamais assez. Il écouta son conseil et finit par lâcher quelques larmes, lui essuyant rapidement tout de même. Il redressa la tête, l’air de rien, et avala son verre cul sec. Myung Jin l’écouta dénigrer sa mère et son père, esquissant un bref sourire. Ça lui faisait du bien de savoir qu’il n’était pas tout seul à penser ça. Même s’il se le permettait un peu moins concernant son paternel. Le jeune homme soupira, confiant à son meilleur ami que c’était plus souvent de mauvais moments. Ces derniers temps, ce n’était quasiment que ça et c’était épuisant. N’avait-il pas le droit d’être heureux ? Apparemment non, et sa mère ainsi que son grand-frère le lui faisaient bien comprendre. Après tout, il n’était qu’une erreur, un problème. « Un jour, ouais… » Soupira-t-il. Il lui semblait bien lointain, ce jour. Bien trop lointain… Myung Jin posa son regard sur Ji Hae et lui demanda s’il était prêt à se saouler toute la nuit. Parce que c’était clairement le programme prévu. « Pour ma belle gueule. » Répondit-il avant que son meilleur ami ne dévoile sa raison. Un sourire apparut quelques secondes sur ses lèvres. Pour lui, ça ne serait que l’alcool et Ji Hae le savait, ne manquant pas de le signaler. « On oublie, ouais. » Dit-il en avalant son verre cul sec. Il refusait catégoriquement de voir des filles, restant fidèle coût que coût à Yuko, même s’il ne l’aimait pas. Et il se le refusait encore plus aujourd’hui comme elle était dans le coma. Pourtant, il ne lui avait pas juré fidélité et il savait très bien que la jeune femme ne l’aimait pas. Ils avaient beaucoup d’affection l’un pour l’autre, ils étaient meilleurs amis mais pas amants. Et ils ne le seraient jamais. Alors pourquoi s’obstinait-il à rester auprès d’elle et refuser d’autres femmes ? Parce que la fidélité était un principe, une valeur qui lui était cher. Son père n’avait pas pu rester fidèle à sa femme – et d’un côté, tant mieux, sinon il ne serait pas là – et ça ne faisait que créer des problèmes. Alors, bien évidemment qu’il n’allait pas aller voir ailleurs. Il se refusait à être comme son père. « Ça ne t’empêche pas d’aller en choper une hein. » Dit-il à Ji Hae, regardant la salle. Myung Jin donna un coup de coude au garçon pour qu’il se retourne. « Regarde la fille là-bas. Elle te dévore du regard. » Dit-il avec un mince sourire, se préoccupant de nouveau de son verre.

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Jihae avait une idée arrêtée sur ce qu'il accepterait ou non de sa famille et ce que celle de Myungjin lui faisait subir était hors limite. Il se serait rebellé depuis longtemps. Mais son meilleur ami n'avait pas le même caractère que lui et surtout sûrement pas la même envie de le faire. Se complaisait-il dans cette situation ? Probablement pas, mais il ne faisait malheureusement rien pour changer. Même briser ses fiançailles avec Yuko n'était pas envisageable. Certes, en ce moment, c'était compliqué parce qu'elle était dans le coma, mais avant, il avait eu des occasions de le faire et pourtant, non. Il restait avec elle alors qu'il n'était clairement pas amoureux. Jihae ne comprenait pas cet état d'esprit et encore moins le fait qu'il restait fidèle à la japonaise. D'accord, ils étaient fiancés, mais il n'y avait pas d'amour entre eux. De la profonde affection, ça le jeune homme n'en avait jamais douté mais plus il n'y avait jamais eu. Un rire discret s'échappa de ses lèvres quand il reprit la parole. « Désolé, mais je préfère les courbes féminines... Tu sais celles que tu rates. » Parce qu'il était fidèle à sa fiancée. Dans d'autres circonstances, Jihae aurait pu souligner et apprécier le fait qu'il lui était fidèle, mais là non, il n'y arrivait pas. Il grogna presque en entendant Myungjin lui confirmer que les femmes n'étaient pas pour lui ce soir, ni même plus tard. Il ratait tellement de choses, mais après tout, c'était son choix. Même si son meilleur ami le charriait dessus, il le soutenait et ne le forçait pas réellement à aller voir ailleurs à défaut de comprendre et d'accepter. Enfin, du moins, pas tant qu'elle était dans le coma. Ce ne serait pas vraiment correct même si Jihae ne se serait sûrement pas gêné pour le faire malheureusement. Son père avait déjà tenté de lui faire accepter des fiançailles avec des filles de collaborateurs et amis, mais il avait toujours refusé. Il était hors de question qu'il se marie avec quelqu'un qu'il n'avait pas choisi et s'il essayait de se mettre dans sa relation comme il l'avait fait avec Rian et Jeha, ça irait très mal. Jihae n'était pas sa grande sœur et si elle avait accepté presque sans rechigner ce ne serait pas son cas. Myungjin reprit la parole et regarda dans la direction qu'il lui indiquait. Il soupira un petit rire sur les lèvres. « Alors, même si je la trouve mignonne, je t'abandonnerai pas. Tu vas m'avoir sur le dos toute la soirée. » Il lui sourit et se retourna pour finir son verre et en commander deux autres pour eux. « Je suis pas là pour ça, malgré ce que j'ai dit. Puis personne n'arrive à la cheville de ton cul. » dit-il avec humour avant de récupérer les verres et lui en mettre un devant les yeux. « On est là pour boire... Et voir qui finira à taire le premier. » Il n'était pas là pour draguer de la minette en chaleur.

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Myung Jin était bien au courant que son meilleur ami ne comprenait pas pourquoi il se laissait autant faire, pourquoi il ne disait rien. Le garçon n’avait pas envie que la situation s’aggrave, il n’avait pas envie de voir la déception dans les yeux de son père. Même si, sans rien faire de particulier, il la voyait déjà. L’étudiant savait qu’il ne devait pas accepter, qu’il devait dire non et tout envoyer chier… Mais c’était difficile. On le mettrait à la porte. Alors, où irait-il ? L’étudiant reporta son attention sur son meilleur ami, prétendant qu’il était venu pour sa belle gueule. « Ouais, je sais. » Dit-il en levant les yeux au ciel. Myung Jin lui confirma que les femmes n’étaient pas pour lui ce soir, ni même à un autre moment. Bien évidemment que Ji hae ne comprenait pas son entêtement à rester fidèle à Yuko. Il pouvait bien lui expliquer, lui dire qu’il ne voulait pas ressembler à son père, il savait qu’il ne comprendrait pas. L’étudiant n’aimait pas la japonaise, elle ne l’aimait pas non plus. Alors pourquoi ne s’autorisait-il pas à aller voir ailleurs ? Était-ce, même, aller voir ailleurs quand aucun des deux ne s’aimait ? Mais aux yeux du garçon, si. Peut-être qu’il devrait en discuter avec sa fiancée… Cependant, pour l’instant, ce n’était pas le plus important. Elle devait sortir du coma. Se remettre des évènements. Ensuite, il lui en parlerait. Sûrement. Un jour. Peut-être. Ou jamais. Dans tous les cas, ça n’empêchait pas son meilleur ami d’aller draguer. Surtout qu’une fille semblait s’intéresser à lui et Myung Jin ne manqua pas de lui indiquer. « Moi qui pensais pouvoir me débarrasser de toi… » Le taquina-t-il en finissant son verre. Un rire franchit ses lèvres. « Putain, mon cul doit être sacrément beau alors. » Reprit-il en riant, récupérant le verre que Ji Hae lui tendait. « Tu termineras à terre en premier. » Lança-t-il en le regardant avant d’avaler son verre cul sec. Myung Jin commanda, à son tour, deux autres verres. « Sinon, toi, ça va ? T'avais rien de prévu ce soir, hein ? » Demanda-t-il à l’étudiant. Ils n’avaient fait que parler de lui depuis le début.

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Bien qu’il soutenait Myungjin dans ses choix de vie, il ne les comprenait pas forcément. Jihae ne souhaitait pas se caser avec quelqu’un que ses parents auraient choisis pour lui. Il voulait quelqu’un qu’il aimait et surtout pour le moment, il voulait s’amuser. Il pouvait comprendre dans un sens que Myung se refuse à s’amuser s’il avait été amoureux de Yuko, mais comme ce n’était pas le cas, il ne comprenait pas vraiment, voire pas du tout même. C’était un concept bien trop abstrait pour lui. Jihae allait donc laisser pour cette soirée les femmes de côté pour ne s’occuper que de son meilleur ami et de son état dépressif. Il n’avait aucune envie d’aller chercher la compagnie de quelqu’un d’autre. Cependant, il ne put s’empêcher de demander s’il voulait se débarrasser de lui puisqu’il lui parla d’une fille qui n’arrêtait pas de regarder dans leur direction. « Ça se trouve, c’est toi qui l’intéresse en plus ! Mais non tu te débarrasseras pas de moi ainsi. Je suis pas un rat que tu chasses d’un coup de pied. Je reste accroché, bien fort. » Puis il n’avait pas vraiment envie de voir Myungjin sombrer seul dans l’alcool. Il avait besoin de Jihae, c'était un fait. « T’as pas vu ton boule Myung ! Il est à croquer. » Bien entendu, il le taquinait et en même temps le pensait réellement. Il avait un petit cul qui ferait des ravages s’il laissait les filles s‘approcher de lui. De toute façon, ce jour n’était pas arrivé et n’arrivera probablement jamais. Il finirait marier à Yuko et il serait maheureux avec une femme qu’il n’aimait pas. Mais bon, c’était son problème, pas celui de Jihae. Lui tout ce qu’il voulait c’était boire avec son meilleur ami. Il lui donna donc son verre et rit de sa remarque. « On verra ça Myungjin ! » Il suivit son ami et but son verre cul sec avant de hausser les épaules. « Moi ? Je vais bien. » Il n’allait ni véritablement bien, ni mal. C’était normal. Enfin si on oubliait le fait que son beau-père avait foutu son fils à la porte parce que Jihae n’avait pas su se la fermer. « J’ai juste laissé échapper le secret de mon frère… Intentionnellement… Et maintenant je regrette… » Enormément même. Mais il ne pouvait pas revenir en arrière malheureusement.

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Myung Jin savait que Ji Hae ne comprenait pas et il ne lui demandait pas de comprendre. De toute façon, ça ne servirait à rien d'expliquer les raisons. Parce que même s'il les lui donnait, il arriverait à le contredire. Le garçon remarqua une fille qui regardait avec intensité son meilleur ami et la lui signala. « Moi ? Je ne pense pas, non. » Souffla-t-il, n'ayant pas forcément conscience qu'on pouvait le regarder, lui, et le trouvant attirant, lui. Il n'avait jamais fait réellement attention et ne comptait pas le faire maintenant. Le garçon esquissa un sourire quand Ji Hae affirma qu'il ne pourrait pas se débarrasser de lui. De toute manière, Myung Jin n'en avait pas envie. Il ne l'avait pas appelé pour finalement le jeter dans les bras d'une femme. Un rire franchit ses lèvres quand il parla de son fessier. À croquer, apparemment ! « Non, je le regarde pas, tu sais. Par contre, je note que toi, t'as déjà regardé. » Lança-t-il, riant, avant de récupérer son verre. Ils étaient là pour boire. Pas se morfondre et encore moins discuter de son derrière. « On verra, ouais. » Dit-il, air de défi, en avalant cul sec son verre. Il recommanda des verres, tout en demandant comment Ji Hae allait. Depuis le début, ils n'avaient parler que de lui. Et, clairement, Myung Jin n'était pas ce genre d'ami. À ne parler que de soi et ne jamais s'intéresser à l'autre. Il n'était pas là pour se lamenter jusqu'à la fin de la soirée. Il hocha la tête en l'écoutant, finissant par hausser les sourcils à sa révélation. « Quoi ? » S'exclama-t-il, abasourdi. « T'as fait quoi ? » Demanda-t-il, clignant des yeux. « Eh ben putain. » Lâcha-t-il avant de boire une gorgée de son alcool. « Pourquoi t'as balancé son secret ? » Demanda-t-il, regardant son meilleur ami. « C'était si terrible que ça pour que tu regrettes ? » Ajouta-t-il.

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Le jeune homme leva les yeux au ciel aux mots de son meilleur ami. « C’est pas parce que tu es fiancé et que tu veux pas la tromper alors que t’es pas amoureux d’elle, que les autres filles ne te regardent pas Myung. T’es un mec canon. » Jihae le pensait, Myungjin était un mec canon. Il n’était pas attiré par les hommes, mais il savait reconnaître quand l’un de ses pairs était beau et c’était le cas du jeune homme à ses côtés. Il ne s’en rendait sûrement pas compte, mais c’était le cas. Il ne voyait simplement pas les regards de la gente féminine, mais ils étaient bel et bien là. Parfois, c’était même Myung qu’on regardait et pas Jihae. Néanmoins, il ne disait rien à son ami, parce que de toute manière ça ne servait à rien. Ce n’était pas comme si du jour au lendemain il allait se mettre à regarder les autres femmes. Il avait Yuko et apparemment ça lui suffisait même si Jihae ne comprenait pas. Mais bon, ce n’était pas lui qui était coincé dans une relation ainsi. Pour appuyer ses propos, il lui fit remarquer qu’il avait un cul à croquer et sourit un peu plus quand Myungjin reprit la parole. « Oui j’ai regardé ! Je sais apprécier ce que j’ai sous les yeux. » le taquina-t-il avec un sourire un peu plus grand avant qu’ils ne se mettent presque à parier de celui qui sera le plus bourré. Pour le moment, ce n’était que le début et ils allaient bien. Enfin, Jihae allait bien jusqu’à ce qu’ils dévient la conversation sur lui. Il mentionna le fait qu’il avait laissé échapper le secret de son frère intentionnellement et qu’il regrettait maintenant. Il laissa son meilleur ami poser des questions et haussa les épaules. « J’en avais marre de vivre dans son ombre. J’avais l’impression de pas exister en tant que personne mais simplement en tant que son frère… Donc à un repas de famille j’ai tout lâché. » Il soupira et but son verre cul sec. « Notre père, enfin son père biologique, l’a foutu à la porte parce que tu comprends, il veut pas de gay chez lui… » Son grand frère se trouvait donc à la rue parce qu’il avait été mal au lieu d’en parler avec lui. « J’ai fait éclaté ma famille pour un mal être qui aurait pu être résolu avec de la communication. » Et Jihae s’en voulait plus que tout de ça parce qu’à cause de lui ses soeurs étaient privées de leur frère. Il soupira un peu plus. « Il ne me le pardonnera jamais. » rajouta-t-il conscient que ce serait normal de ne pas le faire.

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Ji Hae était constamment obligé de lui rappeler qu’il était fiancé mais pas amoureux. Il insistait fortement sur ce point-là et Myung Jin comprenait bien pourquoi. Ça n’avait aucun sens, aucun. Pourtant, l’étudiant s’entêtait à lui rester fidèle. Il s’entêtait à ne pas devenir comme son père, à ne pas tromper la femme avec laquelle il allait se marier. Le garçon soupira, finissant tout de même par adresser un sourire à son meilleur ami quand il le complimenta. « Si tu le dis. » Répondit-il simplement, ne voulant pas réellement en discuter plus que ça. Le jeune homme finit par lui dire qu’il avait un cul à croquer et Myung Jin ne put retenir un rire. Alors comme ça, il avait déjà maté son cul ? Qu’il le confirme le fit d’autant plus rire. « Non mais, ok, t’as raison de regarder les jolies choses. » Fit-il tout en prenant son verre d’alcool. Ils étaient là pour ça et le baekje comptait bien boire jusqu’à se saouler. En revanche, il n’était pas près d’être le plus bourré. Il pariait que Ji Hae le serait bien plus que lui. Il but son verre et recommanda des boissons, finissant par dévier la conversation sur son meilleur ami, lui demandant comment il allait. Apparemment, ce n’était pas la grande forme et l’étudiant lui révéla pourquoi. Haussant les sourcils à ses révélations plus que surprenantes, Myung Jin l’interrogea. Qu’avait-il bien pu balancer pour regretter à ce point-là ? Et que s’était-il passé ? Le garçon le regarda, l’écoutant, hochant par instant la tête. Il comprenait son point de vue. Le baekje vivait aussi dans l’ombre de son grand frère. Il était constamment comparé à lui. « Je comprends parfaitement ta sensation. J’ai la même avec Min Sang. » Soupira-t-il, l’incitant à continuer. Il n’en revint pas de la suite. Mettre son propre enfant à la porte à cause de son orientation sexuelle ? Il ne comprenait pas comment c’était encore possible en 2019. « C’est… n’importe quoi. » Souffla-t-il. Il lui accorda un sourire compatissant, une main réconfortante serrant doucement son épaule. « Tu ne pouvais pas savoir qu’il allait le foutre dehors. En revanche, ouais, t’aurais sûrement dû en parler avec lui avant… » Dit-il, n’approuvant pas la façon de faire de Ji Hae. Il comprenait pourquoi mais pour autant… Ce n’était pas une façon de faire. Même si, très clairement, Myung Jin en aurait été capable aussi, très certainement, poussé à bout. Mais encore fallait-il qu’il connaisse les secrets de son frère, ce qui n’était pas le cas. « Déjà, tu as conscience que ce que tu as fait, c’est mal et tu regrettes… » Commença-t-il. « Peut-être que, si tu allais t’excuser auprès de lui, ça serait un bon début ? Il ne te pardonnera sûrement pas tout de suite mais, au fur et à mesure, de lui montrer que tu regrettes… Il pourrait. » Tenta-t-il de le rassurer. « Puis… C’est surtout à ton père qu’il devrait en vouloir… » Souffla-t-il, avalant son verre cul sec. Il se resservit ainsi que son meilleur ami. « Je n’ai jamais compris en quoi être gay, c’était un problème. » Dit-il. Pourtant, avec la mentalité de sa famille, ça ne l’étonnerait même pas que ça soit un souci pour eux aussi, alors que Myung Jin s’en fichait complètement.