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(selyan) you turn me on

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(selyan) you turn me on | Mer 12 Mai - 21:45
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you turn me on
Quand les doigts s’agrippent autour d’un gobelet qu’on lui tend, les prunelles s’égarent dans les nombreux visages déjà présents. A chaque fois, c’est plus fort que lui. Comment ne pas chanceler ? Comment imaginer qu’il fait partie de toutes ces âmes perdues, errantes sans réellement de but ? Il déglutit à peine quand ses lèvres s’étirent pour s’adresser à ces quelques amis qui l’ont entraîné avec lui. Parce que de premier abord, il aurait préféré rester pour installer convenablement ses affaires dans le nouveau dortoir qu’il vient d’intégrer. Avec tous les changements qui s’opèrent, Reo n’a pas tant la tête à la fête. Néanmoins, s’il a fini par accepter, c’est avec l’idée de, peut-être, y rencontrer une personne qui lui tient vraiment à cœur. Et ce dernier tambourine un peu plus fort dans sa poitrine quand il y songe timidement. Il sourit plus fort, secouant à peine la tête avant de tremper ses lippes rosées dans la substance brunâtre qu’on lui a servi. Il esquisse une grimace peu convaincue, se mettant à tousser une seconde avant d’opter pour un cocktail, délaissant cet étrange mélange.
Les premiers jeux d’alcool sont lancés tandis que d’autres étudiants choisissent plutôt de se déhancher sur la piste de danse improvisée. Reo, lui, demeure un peu plus longtemps près du comptoir, les reins appuyés contre. Ce soir, il se sent un peu nostalgique et n’arrive pas tellement à se sortir de cet état entre deux. Envie de s’amuser et envie de rentrer. Ses phalanges se resserrent légèrement sur sa boisson quand une fille déjà saoule vient l’accoster sans aucune retenue. Il lui fait un signe de la main pour lui dire qu’il n’est pas intéressé avant de fendre la foule pour opter pour la danse. La musique lui plaît et peu à peu ses jambes se déverrouillent pour se détendre. Il glisse une main dans sa chevelure brune quand l’autre tient encore son cocktail qu’il sirote de temps en temps. Alors il choisit d’oublier et de s’oublier dans les notes entraînantes. Les paupières mi-closes, il se revoit des années en arrière, Reo, perché sur ses patins à glace qui lui permettaient d’être si droit, si fier, si rêveur. Aujourd’hui, les deux pieds cloués au sol, il a parfois l’impression que toutes ses autres ambitions ne sont que des illusions qui finiront par s’effacer. Pourtant, il lui a promis, à elle ; son double perdu à jamais.
Plus rien ne sera jamais comme avant, mais quand ses yeux s’ouvrent de nouveau pour croiser le regard de celui dont il est incontestablement devenu amoureux, il a envie de retrouver l’envie de rêver. Celle qui était si avide lorsqu’il était encore adolescent. Doucement, ses lèvres offrent un nouveau sourire quand ses pas se dirigent vers la silhouette repérée. Ses doigts accrochent le bas du haut de son interlocuteur et la chaleur l’envahit aussitôt. « Je ne m’attendais pas à te voir ici ce soir… » Il se mord la lèvre inférieure en plantant ses prunelles dans celles adjacentes. Selyan.

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Re: (selyan) you turn me on | Jeu 13 Mai - 19:25
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outfit - Il s’était blessé. Bêtement. Il avait eu une journée chargée de cours et s’était ensuite rendu à l’infirmerie comme il y travaillait. Il avait accueilli une étudiante qui s’était elle-même blessée et pas qu’un peu. Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait et peut-être ne faisait-elle exprès de venir ici que pour le voir. Elle le regardait avec des yeux doux et lui souriait dès que l’occasion se présentait. Elle était peut-être amoureuse. Tant qu’elle ne tenterait rien, il ne prendrait pas la peine de se perdre plus en conjectures inutiles. Il s’occupa d’elle mais ne s’attendit pas à se blesser en essayant une nouvelle technique de guérison. Elle avait paniqué, avait voulu bien faire sauf qu’elle n’avait fait qu’empirer les dégâts. Elle s’était confondue en excuses et s’était empressée de partir alors qu’il n’avait pas tout à fait fini de la soigner. Il avait poussé un soupir et avait regardé l’entaille qui partait de sa paume à son poignet. Pile à l’endroit où ses veines palpitaient alors son myocarde avait palpité lui plus fort à la vue de ce sang. Boum.
La porte claqua dans un froissement sec. Il releva la tête et vit le responsable de l’infirmerie. Il se gratta l’arrière du crâne et baissa les yeux avec un sourire contrit. Il s’occupa de lui alors que son regard divaguait sur les étudiants qui allaient et venaient à l’extérieur. Soigné, il ne capitula pas quand il lui ordonna de rentrer et resta dans l’espoir d’en apprendre davantage de ce métier vers lequel il souhaitait s’épancher. Il en connaissait déjà bien plus, n’ayant plus désiré voir de personnes mourir lors de son service militaire. Ses mains maladroites n’avaient pas plus sauvé de vies que du peu qu’une personne renommée avait accepté de l’abreuver mais il pouvait se targuer d’être capable de connaître plus que ce que la moitié de sa promotion ne savait toujours pas. Puis il bouffait les livres de la bibliothèque, relisait certains une deuxième, troisième fois. L’attente d’avoir le droit aux enseignements sur le terrain était insurmontable alors il resterait. Ce n’était qu’une petite coupure.
Qui le lança. Qui lui rappela des mauvais souvenirs. Il quitta l’infirmerie tard, se réfugia dans sa chambre. Il ouvrit son placard, hésita quoi mettre. On l’avait invité à une soirée, il hésitait à y aller. L’un de ses colocataires surgit et ne le lui laissa plus le choix. Ils déambulèrent en ville, profitant d’abord des effluves de la nuit aux néons multicolores, écumant les bars. L’alcool le rendit euphorique et quand ils décidèrent de faire enfin part de leurs présences à cette soirée, de l’apaisement put se lire sur son visage en y découvrant Reo.

« Salut, Reo, sourit-il, moi non-plus je ne m’y attendais pas, rit-il, Alors, la soirée ne fait que commencer ? »

Il continua de rire et l’entraîna avec lui jusqu’à la piste de danse. Qu’ils bougent leurs corps et se perdent dans les méandres de la jeunesse éternelle.

@khan reo
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Re: (selyan) you turn me on | Jeu 13 Mai - 20:45
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« Oui, je suppose. » Il se retient d’avouer qu’il préfèrerait quand même rentrer lorsque pourtant ses lippes s’étirent en un doux sourire. Son cœur s’emplit de cette ivresse que Selyan est le seul capable d’y faire entrer, le trouvant un peu plus beau à chaque fois qu’il le rencontre. Serait-ce le destin qui les emploie à se retrouver de la sorte sans s’être consulté auparavant ? A cette idée c’est si agréable de se laisser entraîner de nouveau sur la piste de danse, son poignet dans la main de son cadet d’à peine quelques mois. Cependant, il remarque rapidement la blessure qui orne cette main car même à travers le bandage, il est aisé de distinguer quelques sillons de sang. Un frisson parcourt l’échine de Reo quand il fait ouvrir les doigts de son interlocuteur des siens. « Que s’est-il passé ? » Et puis il remarque bien que ce n’est pas le premier verre que le brun boit. Ses prunelles virevoltent et Reo abandonne un soupir. Peut-il seulement lui faire la morale ?
« Pour la cicatrisation, ce n’est pas très bien de boire de l’alcool. Je veux dire, ça va mettre du temps à guérir. » Il se mordille la lèvre inférieure sans pour autant relâcher les doigts de Selyan. Tout un tas d’histoires se met en branle dans l’esprit imaginatif du plus âgé et il espère surtout que ce n’est pas à cause d’une bagarre qui aurait mal tournée. Car Selyan a beau être un garçon calme et solitaire, il est populaire auprès de nombreuses personnes et ça lui cause parfois des ennuis. Le cœur de Reo se serre un peu à ces idées parce que lui est incapable de dévoiler ses véritables sentiments. Depuis ces derniers mois, petit à petit, il est tombé amoureux de lui. Incontestablement. Il est toujours la première personne à qui il pense le soir en s’endormant et le matin en s’éveillant. Cela peut paraître idiot, fleur bleue, ou qu’importe, alors c’est l’une des raisons qui pousse Reo a conservé son silence.
Leurs deux corps ont pris l’habitude de s’étreindre sous des draps froissés, s’étirant à l’infini en espérant que les nuits ne se termineraient jamais – du moins du côté de Reo. Le futur astrophysicien se sent souvent décontenancer face à l’étudiant en médecine, ne s’imaginant pas toujours très vrai à ses côtés. Cependant, il n’y a pas une fois où il ne se donne pas complètement, prodiguant caresses et bienfaits à cet homme qu’il sait avoir souffert sans en connaître les détails. Ils s’amusent, ils jouent, ils parlent, parfois, mais jamais jusque dans les infimes choses. Des sex friends, comme on dit ; un statut qu’a de plus en plus de mal à supporter Reo. Alors il tiraille sur son pull trop grand, sa main glissant de celle de son interlocuteur. « Dansons ensemble, rien que tous les deux, d’accord ? » C’est suffisamment légitime pour que Selyan comprenne que l’issue de la soirée est déjà trouvée entre eux. Comme à chaque fois.

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Re: (selyan) you turn me on | Ven 14 Mai - 18:34
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outfit - Au cours de sa vie, il en avait fait des rencontres. Des bonnes, des mauvaises, des surprenantes, douloureuses, tristes, et il en passait. Reo, c’était un mélange de toutes ces rencontres faites, un mélange de couleurs qui le rendait fébrile. Ils s’étaient connus par l’une de cette même fête à laquelle ils participaient ce soir. Ils s’étaient tout de suite entendus et cela n’avait surpris personne que leur complicité devienne d’un coup plus inextricable. C’était parti d’un pari, bête, stupide et malgré tout, ils passaient automatiquement la fin de la soirée ensemble. À s’envoyer en l’air, c’était bien le terme. L’un, l’autre, ça n’avait pas d’importance. Ils prenaient du plaisir et Selyan n’irait pas nier que Reo était l’unique personne avec qui il avait pu tester sous toutes ses formes le plaisir en lui-même. Ce n’était que charnel, ça avait, cependant, cette consonance que cela rendait particulier entre eux. Et ce soir n’échapperait pas à la règle. Tous les deux prenaient soin l’un de l’autre à leurs manières.
Il rit. Reo avait ce truc qui faisait que lui non-plus n’était pas capable de lui résister longtemps. Malgré les regards aguicheurs des étudiantes sur leurs deux silhouettes élancées parce qu’ils étaient tous les deux de beaux garçons. Malgré le fait que Reo s’en fichait complètement car il n’aimait que les hommes. Difficile dans une société comme la leur de se faire une place. Lui avait déjà du mal à s’en faire une parce qu’on aura beau dire, les états d’esprits n’avaient pas réellement évolué. Il n’avait fait qu’avoir de la chance sans réussir à mettre le doigt dessus. Peut-être cette capacité d’assimilation, peut-être sa façon d’être. Il avait réussi alors lui aussi se fichait bien des autres. Il pouvait faire tout ce qu’il voulait s’il faisait un minimum attention. Attention.

« Ce n’est pas grave, lui chuchota-t-il à l’oreille, je te laisse prendre soin de moi pour ce soir. »

Qu’il se soit blessé ou non, ça ne changeait rien au fait qu’il était fatigué. Qu’on le laisse tranquille, profiter. Ils dansèrent ensemble et il l’attira plus près de lui. Face aux autres, ils ne dévoilaient rien de leur relation intime, cela n’empêchait pas les gestes équivoques. Au bout de quelques chansons, il eut soif alors il se dirigea vers la table où se trouvait divers alcools. Il fit jouer de ses doigts pour leur concocter l’un de ses meilleurs cocktails et ils trinquèrent ensemble.

« Si tu souhaitais me voir, en fait, tu pouvais m’envoyer un message, se souvint-il soudainement, Pourquoi est-ce que tu ne l’as pas fait ? D’habitude, tu m’envoies toujours des messages même si je ne te réponds pas. »

Il planta ses pupilles dilatées dans les siennes. Par l’alcool, la fatigue, ou la douleur de sa blessure ? Il lui sourit et termina son verre. Le combientième ? Il entoura la taille de Reo de ses bras et posa sa tête sur son épaule. Il ferma les yeux et la douleur se fit plus présente jusque dans tout son corps.

@khan reo
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Re: (selyan) you turn me on | Ven 14 Mai - 22:01
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Il ne répond pas à ses questions, Selyan, mais Reo a fini par en prendre son parti. Dans un sens, ils ne se doivent rien d’autres que de bonnes soirées l’un avec l’autre, n’est-ce pas ? Mais tout est si différent lorsque les sentiments s’en mêlent. Alors le jeune homme abandonne un léger soupir, faisant abstraction de tous ces regards inquisiteurs qui veulent en savoir davantage de ces deux hommes si proches que c’en est troublant. Parce que lui-même l’est, troublé. Des prunelles miroitantes de Selyan, de cette blessure dont il ne saura visiblement rien. Pourquoi ne veut-il pas lui en parler ? Tant pis. Tant pis pour lui. Reo ne veut pas vraiment éveiller les soupçons, alors il se taira. Pas un mot de plus maintenant qu’il lui a demandé de danser avec lui.
Il le fixe lui murmurer de prendre soin de lui ce soir et le brun sait qu’il fera de son mieux. Un frisson parcourt, délicat, son échine, avant que la musique ne les entraîne sur la piste. Reo la retrouve, s’enivrant encore de la foule pour ne pas penser au reste, s’enivrant du corps de Selyan qui se meut à la fois si près et si loin du sien, s’enivrant de cette ambiance qu’il a failli manquer. Le ballet entreprit entre eux est fluide, suggestif et lascive sans pour autant que les gestes soient provocateurs. Tout est sous-entendu pour faire grimper la chaleur au creux des reins. Et ça fonctionne sans arrêt. N’est-ce pas pour cela qu’ils ont signé, l’un et l’autre ?
Un instant plus tard, le plus jeune les fait quitter le centre névralgique de la soirée pour se retirer près des boissons. Reo le laisse leur concocter des cocktails, lui qui n’a pas encore vraiment bu un verre entier. Il trinque et trempe aussitôt ses lèves dans la boisson fruitée, délicieuse. « En fait… » Reo commence en esquissant un léger sourire. « Je ne pensais pas venir ici. » Il se délecte un peu plus de son parfum quand Selyan vient l’enlacer, déposant son visage contre son épaule. Lentement, les doigts de Reo viennent caresser les cheveux de son camarade et il a pourtant l’impression de sentir son âme tout entière s’effriter. La sensibilité du plus âgé a toujours été présente dans leur relation. Parfois, il a juste envie de le serrer contre lui pour faire échapper toute la douleur, sauf que ce n’est pas de cette manière que ça fonctionne. Ce serait trop aisé.
Lentement alors, il le repousse avant de terminer son propre verre en deux longues gorgées. Ses lèvres s’étirent en un nouveau sourire et il désigne des jeux d’alcool qui ont lieu un peu plus loin. Si la fête ne fait que commencer, autant en profiter au maximum, n’est-ce pas ? « Poursuivons cette fête. Là-bas, ils jouent à d’autres jeux. » L’enthousiasme est palpable chez Reo qui ne tarde pas à retourner au milieu de la foule, jetant un regard un arrière pour voir si Selyan le suit bel et bien. Les sens se perdent tout doucement dans les effluves de l’alcool bu un instant plus tôt.


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Re: (selyan) you turn me on | Dim 16 Mai - 21:44
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outfit - Lui non-plus d’ailleurs. Il pensait se reposer au dortoir parce que ses études lui prenaient du temps au point qu’il s’en oubliait. Derrière ces études, il y avait un objectif, un avenir tout tracé qu’il entendait bien se voir réaliser mais il n’avait pas pensé que ce serait dur. Il s’était battu toute sa vie. Il s’était montré fort en toutes circonstances depuis que ses parents l’avaient abandonné à l’âge de quatre ans et il avait fait de son mieux pour répondre aux attentes des autres. Il avait peut-être cru pouvoir se reposer lors de ses études mais, au fond, qu’avait-il véritablement cru ? Devenir chirurgien n’était pas donné à tout le monde et il fallait plus que du cran pour s’autoproclamer capable d’aller au-delà des années de médecine pour y parvenir. Les journées étaient longues, les cours n’en finissaient pas et le travail s’accumulait de jour en jour. Allez savoir comment il trouve la force et le courage de rendre chaque devoir en temps et en heure. Il se surprenait lui-même à ne pas trembler le matin en se levant et à avoir toujours cette envie folle de soigner la vie morte des vivants. Il en était à sa deuxième année, il ne risquait pas d’abandonner si vite. Il était fatigué et il aurait dû refuser de venir à cette soirée, cependant, comme toujours, il faisait passer le bien des autres avant le sien.
Et ce soir c’était le bien de Reo qui passait sur tout le reste avant le sien. Il le regarda boire, sourire et lui proposer de participer aux jeux d’alcool. C’était rare que Reo se mêle aux autres avant lui, c’était lui qui l’entraînait à chaque fois dans leurs déboires infernaux. Il lui sourit à son tour et le suivit. Il avait déjà bu plusieurs verres, les suivants passèrent plus allègrement. Il perdit plus qu’il ne gagna et rit sans savoir pourquoi le sujet entreprit était drôle. Il dansa, se laissa entraîner par l’ambiance festive et chanta sur les chansons de ses artistes préféré(e)s. Il se plaça au milieu d’un groupe d’étudiantes du club de danse et en à peine quelques explications, fut capable de danser la chorégraphie d’une des chansons du célèbre groupe Blackpink. Elles l’applaudirent, ils prirent une photo ensemble et il retourna près de Reo. Il déposa un baiser volatile au creux de son cou et en huma son odeur.

« Je suppose que maintenant tu ne regrettes pas d’être venu ici, lui susurra-t-il à l’oreille, Bha, moi non-plus. »

Il rit et le fit tourner. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas autant bu. Il tenait en général bien l’alcool mais la fatigue accumulée aux mélanges et aux liqueurs l’avaient rendu plus euphoriques qu’il ne l’était même sobrement. L’es-tu sincèrement ? Un voile passa dans son regard. En une fraction de secondes il eut le temps de ressentir toute la tristesse qui pouvait l’assaillir à tout moment. Oui, il faisait de son mieux, Selyan, pour paraître le plus exemplaire aux yeux de tout le monde et ne décevoir personne sans penser à lui. Sans se poser la question qu’était de savoir où était sa place. À quel monde appartenait-il enfin ?

« Dis, Reo, est-ce que tu m’aimes ?, minauda-t-il, Moi, je t’aime alors ne me quitte pas. »

Parce que, parfois, les mots dépassaient la pensée. Il colla un autre baiser, cette fois sur sa joue, et partit se jucher sur l’une des tables de la pièce quand il entendit le début des notes de la chanson qui s’extrayait des enceintes. Il se mit à chanter et sourit à l’une des étudiantes venue le rejoindre dans sa folie. Il la laissa se rapprocher de lui et saisit l’une de ses longues mèches de cheveux pour l’onduler autour de ses doigts. N’exagères-tu pas ?

@khan reo
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Re: (selyan) you turn me on | Lun 17 Mai - 22:13
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Si Reo est plus en retrait, Selyan, lui, est le genre de personne que l’on remarque tout de suite. Au premier coup d’œil, on sait que Selyan existe, on sait que Selyan est là et que les choses vont bouger. Parce que le jeune homme est du genre à tout balayer sur son chemin. Selyan est une tempête qui a fait éclater en un million de petits fragments le cœur de Reo. Comment pourrait-il être déçu d’avoir finalement pris la peine de venir à cette fête quand il y retrouve par hasard celui qu’il n’a de cesse de regarder ? Reo n’est-il pas comme tous les autres, à en espérer bien trop de cette silhouette meurtrie par les années ? Les songes l’assaillent quand ses doigts se referment sur un nouveau cocktail et que ses prunelles fixent Selyan en train de se dandiner au milieu d’un groupe d’étudiantes. Perçant la foule, sondant les visages, Reo sait où se tient toujours son interlocuteur.
Au fond de lui, c’est peut-être une façon d’aimer Selyan qu’il découvre. Rea avait quelque chose d’aussi solaire que cet homme. Elle aussi elle attirait les regards, elle attirait les envieux et les indélicats. Elle rayonnait à des kilomètres à la ronde et, jamais, elle n’oubliait de jeter un regard en arrière pour son frère. Reo en a un frisson dans le dos quand il choisit de boire plusieurs gorgées en espérant que sa nostalgie ne vienne pas tout envoyer en l’air. Pourquoi rester dans son coin et ne pas profiter ? A vrai dire, il le fait à sa manière. Et quand des demoiselles lui sourient, elles comprennent sans un mot que leurs idées ne sont pas partagées. Aussi belles soient-elles, elles ne le seront jamais. Quelque part, Reo en est effrayé. Ne rien ressentir pour des courbes féminines quand la société brime et oppresse ; mauvaises idées. Tant pis.
Alors il frémit et s’enivre des quelques minutes qu’il parvient à dérober à l’homme de la soirée sans même avoir à bouger. Il s’en repaît quand bien même il en désirerait davantage sans oser l’avouer. Parce qu’il ne serait qu’un poids supplémentaire pour Selyan. Il le sait, il le sent. Il le voit, dans ce regard qui s’obscurcit une seconde avant d’éclipser la douleur pour laisser place à l’ivresse. « Selyan, tu es complètement bourré. » Et il préfère rire, Reo, de cette déclaration qui émeut son myocarde alors qu’elle n’a pas la moindre signification pour l’interlocuteur. Il est complètement saoul, saoul de tout. Alors il préfère en rire, Reo, oui, quand il a envie de lui hurler qu’il n’y a probablement personne d’autre au monde qui peut l’aimer autant que lui. Sauf que ce serait ridicule, n’est-ce pas ? Pourtant, quand il le voit se déhancher une fois de plus sur cette table, minaudant avec une inconnue, c’en devient bien trop compliqué pour lui de rester là à simplement le regarder et attendre son retour.
Sa main abandonne son verre pour saisir le poignet du brun d’un geste entendu, forcé, et peu importe. Il le tire de cette estrade improvisée, provoquant des râles de ceux qui assistaient à cette scène pitoyable. Danse doucereuse de la silhouette de Selyan qui tente de respirer. Alors Reo l’entraîne, loin, bien plus loin. A des hauteurs vertigineuses pour refermer la porte derrière eux et que plus jamais ils ne s’échappent. Ils en ont l’habitude, de ces moments espiègles entre eux. Volés parmi tout le reste. Reo plaque son cadet contre le mur et quand son cœur meurt de tout lui dévoiler, il se contente d’emporter les lippes adjacentes dans un baiser brûlant. « Je ne te quitterais jamais, Selyan. » Murmure qu’il dépose à son oreille quand il se recule, provocant, ses dents jouant avec sa propre lèvre inférieure, pupilles braquées sur le visage opposé.

J’ai si peur qu’un jour tu te lasses et que nos baisers s’effacent.
Dans l’océan de mes larmes, je me noierais, suffoquerais.
Et qu’importe alors, dès l’instant où tu seras en paix.



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Re: (selyan) you turn me on | Mer 19 Mai - 18:43
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outfit - Abandonné. Il avait été abandonné et en soi, ce n’était pas anodin. Son corps se rappelait l’attente insurmontable, les pleurs intarissables qui avaient laissé place à la faim et la soif. Désirs incontrôlables, tête qui tourne et ne se retourne pas. Il avait failli y laisser la vie sauf que le destin en avait décidé autrement. Il le savait néanmoins, il était au courant qu’il était catégorisé pour la vie dans la case des enfants délaissés parce que ses parents n’avaient pas voulu de lui. Peut-être que ses parents n’avaient-ils pas eu les moyens de s’occuper de lui, peut-être qu’ils l’avaient simplement oublié mais que quand ils étaient revenus, il n’était plus là. Peut-être. Il referait le monde avec ces « peut-être » qu’on lui avait rabâché toute sa vie. Lui préférait se dire que c’était par la bêtise humaine qu’il avait été abandonné et que ce n’était la faute de personne. Cela ne l’avancerait à rien de culpabiliser, de rejeter la faute, ce ne serait que le bloquer sur le passé et ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Sauf que c’était là. Présent en lui et ça le poursuivrait toute sa vie. Boire pour oublier n’y changerait rien.
Aussi, quand Reo lui saisit le poignet avec force en lui demandant d’un regard de descendre, il s’exécuta. Il en avait vu des personnes défiler auprès de lui et il y en avait qui étaient encore présentes, d’autres qui avaient disparu. Et ça lui faisait mal. Il aimerait appartenir à un endroit, Selyan, il aimerait qu’on ne cesse de l’abandonner. Il ne désirait pas vivre avec cette obsession d’être abject au point qu’on ne puisse rester à ses côtés. Alors il s’exécutait et il essayait avec ses propres armes de répondre à chaque appel et inlassablement se tenait-il près de Reo parce qu’il était l’unique personne à avoir su réconforter à sa juste valeur son âme tourmentée. N’était-il pas trop égoïste ? Il avait l’impression de profiter de lui. Reo aussi avait ses propres démons, n’était-ce pas injuste de s’abandonner entre ses bras ? Il n’avait pas que lui, il avait une vie derrière lui. Il était terrorisé à l’idée qu’un jour ou l’autre il ne l’entraîne dans sa spirale infernale mais ce n’était pas comme ça que ça devait marcher. Tous les deux, ils valaient mieux que ce qu’ils laissaient transparaître et il ne cessait de croire que ce n’était pas ensemble qu’ils y parviendraient. Pas à agir maladroitement comme ils le faisaient.
Sauf qu’il sourit, Selyan. Il sourit quand Reo lui murmure qu’il ne le quittera pas. Il le saisit par le col et reprit possession de ses lèvres. Tu ne peux pas vivre toute ta vie dans mon ombre. Parce qu’il le savait. Il savait qu’il émanait de lui une forte attraction qui poussait les gens à venir vers lui sans vouloir trop piétiner sur son chemin parce que, lui, il apportait le soleil. La chaleur, le réconfort et c’était étrange qu’il puisse offrir sans réellement agir du bien-être à ces personnes alors qu’il en avait lui-même besoin. Est-ce que Reo en avait-il conscience ? Perdu dans leur effervescence, leurs corps s’emmêlaient et se démêlaient avec une aisance déconcertante. De la douceur ensorcelante à la sensualité extravagante, les couleurs s’éparpillèrent autour d’eux alors qu’il s’égarait dans le louvoiement du plaisir.

« Est-ce que tu crois que dans une autre vie la magie existe ? »

Eux créaient leur propre magie ensemble. Il le regarda et se mit à rire devant son visage exaspéré. Il glissa ses bras autour de son cou et l’embrassa avec passion. À ton tour. Ce soir, plus que tout, il en souhaitait plus. Ils le faisaient en général une fois et ne passaient pas la nuit tous les deux mais il y avait des soirs où ça n’était pas imaginable qu’ils puissent se séparer. C’était délicat ce lien qui dont le fil s’étirait devant eux sans qu’il ne soit froissé. Cependant, ce soir, allongé sur ce lit aux démesures vertigineuses, il en vint à se demander qui était exactement l’homme à ses côtés parce qu’en fait, tous les deux, ils ne se connaissaient pas. Il n’eut pas le temps de s’appesantir sur le sujet car le sommeil l’emporta pour deux ou trois heures, tout au plus, avant que l’alcool présent dans son corps ne devienne indésirable. Au-dessus de la cuvette, il recracha tout et tira la chasse d’eau quand il eut fini. Il s’appuya ensuite contre la baignoire et referma les yeux.

« Est-ce que tu t’es déjà demandé quel était le sens de ta vie ? », lui demanda-t-il quand il le sentit auprès de lui.

"For all of the times that they say it's impossible
They built all the hurdles, the walls, and the obstacles
When we're together, you know we're unstoppable now
"

@khan reo
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Re: (selyan) you turn me on | Ven 21 Mai - 23:22
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Je ne te quitterais jamais. Au-delà de paroles lancées à la dérobée, il s’agit d’une promesse tenace. Tu es la seule personne avec laquelle j’ai l’impression d’être moi-même en ne faisant rien. Juste demeurer là, près de toi, étendu entre tes bras, à m’émouvoir de ton parfum, suffit à combler tout ce que je désire. Ou presque.

Parce que l’être humain est égoïste et n’en a jamais assez. Jamais.

Alors Reo s’enivre de cet homme qu’il a fini par ne plus pouvoir décrocher de son âme. Inscrit au plus profond de lui-même, le lien qui les unit a l’odeur de leurs nuits de complaisance. A leurs nuits d’oubli. Ensemble, l’entité est parfaite. L’entité n’est pas à refaire et ils peuvent être qui ils veulent durant ces quelques heures. Perdu dans de la douceur réconfortante, impressionné par l’ignorance et la puissance de cette relation qui les grignote, tout doucement. Reo en est avide un peu plus à chaque fois, sentant son cœur se briser lorsqu’ils se quittent parfois avant même le petit matin. Après tout, ils ne sont que des sex friends. N’est-ce pas ? A quel moment se sont-ils sentis coupables du malheur ou du bonheur de l’autre ? Les lèvres sont emportées quand les corps se retrouvent, s’enlacent, se lovent.
Le sourire s’étend sur les lippes, le rire s’installe une seconde et avant que les mots puissent s’exprimer, c’est l’appel de leur chaleur qui les ramène là, pile à cet instant hors du temps. L’âme emportée dans les tendresses rendues, les corps sont rendus pantois, chancelants ; un peu plus encore sous les effluves de l’alcool consommé. Cette nuit, Selyan aurait très bien pu la passer avec d’autres. Pourtant il se tient dans cette chambre hors de prix avec Reo. Et ça le fait délicatement rêver, au garçon qui a la tête dans les étoiles.
Quelques heures à peine plus tard, sentant la présence de son cadet s’extirper du lit, Reo se réveille aussi, la bouche pâteuse. Il enfile un teeshirt par-dessus son caleçon et rejoint son amant dans la salle de bain, caressant avec tendresse sa chevelure avant de lui tendre une serviette humide pour qu’il puisse se rafraîchir. Reo reste silencieux quelques secondes avant de répondre à Selyan, à cette question comme à celle qu’il a pu lui poser un peu plus tôt dans la soirée. « Tu sais, moi, je crois que la magie existe même dans notre monde. Je crois que ce qui nous arrive n’est pas sans raison et les couleurs ne sont pas si mal, non ? » Il esquisse un léger sourire en remontant ses jambes contre son torse, les encadrant de ses bras pour déposer son menton sur ses genoux. Ses prunelles demeurent fixées sur son interlocuteur et il ne tarde pas à reprendre.
« Et oui, je me pose cette question très souvent. » Il n’a pas besoin de la retourner à l’envoyeur, connaissant déjà sa réponse à travers son interrogation. Son cœur se serre doucement, pour ses propres douleurs, ainsi que pour celles qu’il voit traverser les pupilles de Selyan. Ses yeux s’humidifient alors qu’il a envie de partager quelque chose avec lui. « Je me demande souvent comment la vie est faite. Parfois, je la trouve terrible et injuste alors que l’instant d’après, elle est douce et bienveillante. Y a-t-il un équilibre à tout ça ? J’ai perdu quelqu’un il y a quelques années et je… » Sa gorge se noue, les effets de l’alcool ont déjà commencé à s’estomper. Il essuie ses paupières d’un revers de la main. « C’est encore difficile. » Parce qu’il s’agit de sa sœur jumelle, parce qu’il s’agit de sa passion qui a volé en éclats. Il abandonne un petit soupir en se rapprochant de Selyan pour attraper ses doigts dans les siens.

Moi aussi, j’ai peur. Moi aussi, je suis effrayé.

"Would you remember me, because you're still in my heart
It's silent inside the heavily crashing waves
Because you became a beautiful star
Bloomed and whispered from afar"


Codage par Libella - @jong selyan
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Re: (selyan) you turn me on | Mar 25 Mai - 15:35
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outfit - Parce que s’il n’était pas désiré, pourquoi est-ce qu’on lui avait donné le droit de vivre ? D’autres personnes meilleures que lui auraient mérité de vivre plus longtemps que lui. Il les avait vus mourir ou se faire mourir sans avoir aucun pouvoir là-dessus. C’était la fatalité. Intraitable, ça devait arriver quoi qu’en dise quoi qu’en pense quoi qu’on en fasse. Ça l’avait blessé, anéanti et il avait vu de nombreuses fois son coeur se faire piétiner sous ses yeux. Il avait suffoqué et avait cru qu’à chaque existence disparaissant sous ses tristes yeux on lui enlevait un bout d’âme. Il aimait à croire que cela aurait été plus simple si c’était lui qui avait été emporté et pas les autres. Aujourd’hui, il voyait la vie sous un autre angle et, aux côtés de Reo, il se disait qu’en fait on le cherchait à travers tout son vivant son sens exact. C’était une quête en perdition qui les mènerait soit au bon objectif, soit à l’abattoir. En réalité, son souhait d’appartenir à un endroit s’était exaucé parce qu’il appartenait à ce monde. À celui qu’il avait façonné de ses propres mains avec des instruments qui lui appartenaient et au fil du chemin, on se mêla à lui, ses pas se firent plus nombreux, ses doigts plus agiles et il était parvenu à atteindre le sommet. Pourquoi avait-il alors l’impression de ne pas cesser de chuter ?
Il observa Reo, l’écouta parce que c’était la première fois qu’il se livrait à lui. Ses mains se mirent à trembler et il fixa la pulpe de ses doigts en se demandant où la souffrance ne prenait-elle pas place. Elle était partout, elle était exécrable et on en perdait tous nos moyens pour s’en débarrasser sans y parvenir parce qu’elle était addictive. La drogue et l’alcool ne faisaient pas le poids face à elle. Quand elle vous touchait d’un minime effleurement, il était trop tard pour faire marche arrière.

« Alors comment la magie peut-elle exister dans cette vie que tu dis plutôt mal faite que bien faite ?, lui demanda-t-il, Moi, je n’y crois pas. »

Et son souffle s’accentua. La douleur fut puissante, increvable. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été pris d’une crise et c’était la première qu’il faisait devant Reo. Il devint pâle et son pouls s’accéléra. Il se leva péniblement et se dirigea vers son sac. Quand il eut trouvé ce qu’il cherchait, il le prit et inspira et expira comme on le lui avait appris. À peine vêtu de son boxer, il attrapa sa chemise et l’enfila sans la boutonner. Il se laissa tomber au pied du lit et referma les yeux. Il avait honte d’avoir tout donné ce soir à cette âme envolée et ça lui faisait mal. Il avait toujours pris soin de ne pas montrer ses failles face à tout le monde et d’être fort parce qu’il n’était pas là pour montrer que ça l’effrayait. Ça l’effrayait de vivre sans port d’attache autre que son nom et prénom. De n’être qu’une entité fiché dans des dossiers.

« Et merde… », jura-t-il en se recroquevillant sur lui.

Reo venait de lui faire une confession, ce n’était pas le moment de baisser les défenses. Il n’avait même pas envie de le faire face à lui, il n’était pas comme ça. Il mordilla sa lèvre inférieure et saisit prestement sa main quand il le sentit près de lui. Il murmura une excuse et laissa son visage caché au sien. Ne me regarde pas, ne vois pas l’homme que je puisse être réellement parce qu'il est laid. Il serra fort ses doigts entre les siens parce qu’il la connaissait sa douleur. Il ne savait pas qui il avait perdu mais lui aussi avait vu des gens s’évaporer sans laisser la moindre trace derrière eux en un claquement de doigts. C’était douloureux, horriblement douloureux de se dire qu’en une fraction de secondes la mort puisse vous faucher. Et les larmes ne coulaient pas, enfin, ne coulaient plus et il ne restait plus que des fragments à recoller derrière soi. Tâche impossible, tâche dérisoire. Ça ne marchait que dans les contes de fées.

@khan reo
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Re: (selyan) you turn me on | 
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