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Bittersweet ft. Do Ha Rang
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Bittersweet ft. Do Ha Rang | Mar 18 Mai - 16:19 Citer EditerSupprimer
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ft. Ha Rang
Le miroir reflétait une jeune femme aux longs cheveux brins descendant en cascade sur son dos nu, seule partie de son corps avec les bras épargné par un tissus de satin rouge. Elle avait l'air d'aimer ce qu'elle voyait, se disant que ces derniers jours de diet et de sport intensifs n'avaient pas été vain. A ses côtés, la jeune styliste étudiante était fière de son travail. Être gratifiée par une artiste telle que Yu Ri était très valorisant, surtout lorsque celle-ci était allée la chercher à la sortie d'un cours, en lui demandant de lui créer la robe de ses rêves. Yu Ri avait choisi la simplicité qui faisait son petit effet, une robe rouge unie en satin, laissant son dos ainsi que ses bras libres de sentir l'air sur sa peau. Des bijoux s'accordaient à celle-ci, autant que ses chaussures, et elle était très heureuse de pouvoir être glamour l'instant d'un soir lors d'un événement qu'elle avait toujours vu dans les films. L'artiste était devenue suffisamment importante - et riche - dans le monde caritatif pour être invitée à une de ces réceptions où on donnait son plus belle objet de valeur afin qu'il soit racheté par une personne aisée qui reverserait la somme à une association. Il serait plus juste de dire que ce genre de gala servait surtout à se créer un réseau de connaissance et de montrer sa valeur. Yu Ri n'avait pas roulé sur l'or grâce à sa situation de chanteuse, son groupe ayant largement été exploité financièrement bien qu'à ses plus belles heures de gloire, elle avait pu investir dans un appartement dont elle avait fièrement terminé de remboursé le prêt. La véritable valeur financière de Yu Ri provenait de sa famille qui avait pu se faire un nom et un patrimoine important au cours des années dans le monde du divertissement. Elle venait donc en l'honneur des Moon et espérait au passage reverser le plus d'argent possible à une association qui protéger les droits des femmes.
La jeune actrice remercia vivement l'étudiante en lui tendant une enveloppe contenant une coquette somme afin de la récompenser de ses efforts et ne manqua pas de lui promettre de la nommer dès qu'elle le pourrait lorsqu'on lui posera des questions sur sa tenue - parce qu'on le fera, c'est une femme alors les journalistes devant la résidence abritant le gala de charité attendant l'arrivée des invités ne lui poseront des questions que sur ça et rien de plus profond. Peu de temps après son départ, la voiture le Yu Ri arriva en bas de chez pour la conduire sur le lieu de rendez-vous. C'était dans le même quartier que celui où elle habitait, mais un peu plus à l'écart afin que le riche maître de maison ne se mêle pas au commun des mortels. Le long du chemin elle avait apprécié la fraicheur de la nuit ainsi que les étoiles qui scintillaient, tenant contre elle une boite refermant une parure qui avait appartenu à une noble de sa famille durant le XVIIIe siècle. Elle confia d'ailleurs cette dernière à une personne compétente avant de sortir de la voiture, éblouie par les flash des journalistes. Elle répondit à quelques questions avant de rentrer dans la demeure.
Elle n'avait rien à avoir avec son simple appartement. Tout était plus grand. Un serveur lui apporta un verre, sûrement d'un grand champagne français, et elle alla discuter avec quelques connaissances le temps que les enchères commencent. Le notaire avait rapidement pris place, incitant les invités à en faire de même. Munie de son petit panneau, Yuri était prête à sauter sur les affaires. Les propositions enflammées se succédaient afin de savoir qui avait la plus grosse - somme d'argent évidemment, autant que des objets qui n'attiraient guère l'attention de la jeune femme. Elle voulait aider des associations sans pour autant se retrouver détentrice d'une chose dont elle ne saurait que faire, elle qui avait pour jeter ce dont elle n'avait pas l'utilité. Perdue dans ses rêveries, espérant qu'un frigo américain allait être proposé, bien plus grand que le sien pourtant munis d'un écran intelligent, elle entendit le mot qui lui donna la chaire de poule. « Piano. » La chose qui manquait à son salon. L'investissement le plus rentable de sa vie. Elle se redressa, et éleva directement l'enchère à quarante-deux millions de wons. Plusieurs autres acheteurs semblaient forts intéressés, et ce fut rude mais elle put les évincer avec des sommes astronomiques. Yu Ri possédait désormais un piano, et une association bénéficiait de deux cent millions de wons. La mère de Yu Ri la tuerait.
Pour éviter que les acheteurs prennent les objets en l'honneur du vendeur et non de l'intérêt réel, le nom de l'ancien détenteur était révélé à la fin. Ca aussi, ça lui mit la chaire de poule. « Do Ha Rang. » Prise de vertiges, Yu Ri se sentit obligée de se lever pour aller sur la terrasse de la maison, afin de s'aérer et surtout de réfléchir à une issue rapidement. Elle s'agrippa au dossier d'un fauteuil de jardin, le regard absorbé par le bleu de la piscine illuminée, le souffle court, et seule, cette fois-ci.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Jeu 20 Mai - 0:24 Citer EditerSupprimer
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ft. Yu Ri
Ca y est, c'est le jour J. Le soleil commence à se coucher tout doucement, m'indiquant que j'ai encore assez de temps pour me préparer. Ma tenue est bien entendu déjà prête, prévue depuis plusieurs jours déjà. Ce gala de bienfaisance est l'occasion parfaite pour se mettre sur son trente-et-un et j'en suis intérieurement ravi ; je sais que je ne serai pas en reste par rapport aux autres invités ce soir. Je jette un coup d’œil à l'heure sur mon téléphone et me décide finalement à m'activer, trébuchant sur mes propres pieds en me dirigeant vers la salle de bain.
La douche me fait le plus grand des biens et une fois dehors, je me sèche en un rien de temps ainsi que mes cheveux avant de les arranger comme je veux, puis retourne dans ma chambre. La housse de mon costume de ce soir est accrochée à la porte du dressing et je m'en approche pour dézipper la tirette. Je m'habille tranquillement et laisse évidemment traîner la serviette sur le sol de ma chambre : on ne se refait pas. Je regarde le résultat dans le miroir et honnêtement, le rendu me plaît assez. Le costume est entièrement noir, chemise comprise, des fils d'argent discrets brodés sur le col et le bout des manches qui rappellent la couleur de mes cheveux. Je relève finalement le col, noue la cravate autour de mon cou et referme le premier bouton de ma veste avant un dernier regard. C'est bon, je suis fin prêt à partir.* * *
Mon air impassible est en place quand je sors de la voiture qui me dépose devant le lieu choisi pour abriter le gala. C'est une suite de véhicules qui s'enchaînent : j'arrive entre une longue berline noire et une autre, plus longue encore, mais blanche celle-là. Les portières dévoilent un nombre incroyables de célébrités, étoiles montantes du divertissement et autres magnats de hautes familles. Quelques photos sont prises de moi en arrivant mais je ne m'éternise pas : ce n'est pas moi qu'on veut mitrailler parmi tout ce beau monde, et ça me va bien comme ça. En entrant dans le grand hall où devait se dérouler la soirée, l'idée que je pourrais croiser mes parents me traverse l'esprit un court instant. Cette pensée me fait marquer une seconde d'arrêt dans mes mouvements : il n'y a plus qu'à espérer que non. J'ai comme un drôle de pressentiment en tout cas, le destin peut parfois décider de jouer de sacrés tours. On verra bien, de toute façon je ne peux, et ne veux pas, faire demi-tour.
La soirée débute tranquillement et je m'accorde une flûte de champagne tout en observant tout ce beau monde réuni, échangeant rapidement avec l'une ou l'autre personne de ma connaissance. L'attente n'est pas très longue avant que l'événement principal de la soirée ne commence et je m'avance un peu plus près en compagnie d'une grande violoniste que j'ai déjà croisée ici et là en d'autres circonstances. Ce n'est quand même pas la même chose sans Aera, et je regrette qu'elle n'ait pas pu venir ; j'essaierai de mieux la convaincre pour la prochaine fois.
Je regarde les gens commencer à faire des gestes discrets en direction du commissaire priseur : les choses sérieuses ont commencé. Divers objets défilent au fur et à mesure sur la scène installée pour l'occasion. Je ne me mêle personnellement pas aux achats, je suis ici ce soir en tant que donateur de biens et le piano que j'offre ainsi à la vente pour l'occasion ne va pas tarder à être présenté à son tour. Un petit pincement au cœur se fait sentir quand je le vois finalement apparaître. L'instrument est cher à mon cœur mais c'est pour la bonne cause. Lui offrir une seconde vie me fait plaisir, surtout si les bénéfices de cette vente peuvent être versés à une juste cause. C'est ma contribution ce soir, et j'espère simplement qu'elle sera appréciée à sa juste valeur par son futur acquéreur.
Je suis les enchères de manière un peu plus intéressée pour cet objet et me complais à entendre les offres monter, et monter encore. Parfait, c'est exactement dans cette optique que j'ai proposé ainsi l'instrument en don. La proposition finale est faite par une femme vêtue d'une belle robe rouge qui se trouve plus loin devant moi et dont je ne vois que le dos. Il y a me semble-t-il quelque chose de familier dans sa silhouette qui m'intrigue. Mon nom est alors révélé une fois la vente validée et je m'apprête à aller la remercier personnellement de son achat quand je la vois quitter la pièce. J'espère ne pas la rater et m'excuse auprès de la femme qui se trouve à mes côtés, prenant congés pour ne pas perdre de vue la nouvelle propriétaire de mon— du piano. Je ne veux pas paraître malpoli et tente de me faufiler doucement et discrètement entre les personnes présentes. La femme en robe rouge se dirige vers les grandes baies vitrées ouvertes du fond de la salle et je la suis, me retrouvant bientôt dehors, sur ce qui semblait être la terrasse de la maison, surplombant jardin et piscine. Elle est là, à côté de la balustrade, et je m'approche doucement. « Excusez-moi, bonsoir. Je m'appelle Do Ha Rang et je suis le propriétaire du piano dont vous venez de faire l'acquisition. Je voulais simplement vous remercier en personne. » Ma voix au naturel ne porte pas énormément et je la module pour qu'elle soit plus douce encore qu'à l'accoutumée : tout le monde est amassé à l'intérieur et nous sommes seuls dehors, je ne voudrais pas lui faire peur dans le calme ambiant de ce début de nuit.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Jeu 20 Mai - 23:18 Citer EditerSupprimer
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ft. Ha Rang
« Do Ha Rang. » Le visage blanc, la jeune femme se leva difficilement de sa chaise, sentant le monde tourner tout autour d'elle. Elle ne fit pas attention aux grognement des personnes qu'elle piétina en se levant, ou celles qu'elle bouscula en cherchant le premier échappatoire à sa portée. Les grandes baies vitrées menant à un balcon étaient ouvertes, permettant à l'air frais d'entrer dans une salle chauffée par la chaleur corporelle des acheteurs, l'alcool et le bruit des portemonnaies. Une brise vint fouler son visage, elle humecta l'odeur de la nuit fraiche et rassurante. Les lumières de l'intérieur éclairaient doucement l'espace ainsi qu'une piscine dans le jardin en dessous, comme si les propriétaires n'avaient que ça à faire de dépenser leur argent inutilement, ou bien serait-ce pour montrer un peu plus le prestige de leur demeure. Les mains crispées sur un siège, Yu Ri s'efforçait d'avoir une respiration normale et de ne pas paniquer. Elle se trouvait juste en présence d'une personne qui pouvait - voulait - lui faire du chantage après tout, et qu'elle avait fuit, rien d'alarmant. Ce n'était pas comme s'il possédait de quoi mettre fin à sa carrière qu'elle avait soigneusement entretenue de la façon la plus lisse possible. Après tout, ce n'était pas non plus comme si la dernière fois qu'elle l'avait vu, cela ne s'était pas terminé avec des cris et des blessures. Les souvenirs de cette soirée lui laissèrent un goût amer dans la bouche, entre peur et plaisir, ses sentiments avaient fait des montagnes russes ce fameux soir.
« Pourquoi tu me harcèles comme ça ? » demanda-t-elle, d'une voix tremblante. Il n'avait même pas l'air de se rendre compte de la souffrance qu'il lui causait. Tout ce temps passé avec lui, elle n'avait jamais pensé une seule seconde qu'il puisse être aussi sadique. Lui, le grand amour de sa vie, avec qui elle se voyait passer des jours heureux avec une musique douce en fond pour accompagner leur belle histoire, se trouvait être aujourd'hui celui qui avait son avenir dans les mains. Il y a quelques années, elle aurait voulu que dans un futur lointain cet avenir qu'il puisse posséder avec elle soit une famille, à leur actuelle il s'agissait d'une poignée de photos et de messages venant d'une artiste fatiguée de sa vie d'idole, se plaignant du manque de répit qu'elle avait et des fans un peu trop oppressants. « Combien est-ce que tu veux ? » reprit-elle d'une voix basse. Elle n'avait pas la force de se retourner. Cette fois-ci, il n'y aurait personne pour venir la secourir. Le pire qu'elle puisse espérer, c'était de sauter de la balustrade pour finir dans la piscine. De douloureux souvenirs refirent face. Yu Ri n'avait pas été capable de faire son deuil immédiatement. D'ailleurs, elle était toujours endeuillée de ses deux dernières relations, tout simplement parce qu'elle était celle qui était partie sans un mot, sans mettre les choix au clair. Elle avait brillamment fuit des personnes qu'elle avait pourtant aimé, pour ne pas souffrir. Pourtant elle savait qu'elle souffrirait toujours au début, mais la douleur était toujours sensée partir. Ha Rang, c'était une autre histoire. Ha Rang c'était une plaie où elle avait mis un pansement et ce soir il lui avait retiré de force et brûlé avec de l'alcool - à moins que ça ne soit à leur dernière rencontre ?
Lentement la jeune femme se redressa, prit une grande inspiration de courage et se tourna pour lui faire face. Elle avait toujours fuit la difficulté, les conflits, et maintenant tout lui retombait petit à petit sur le coin du nez comme si son monde si parfait qu'elle s'était créé s'effritait. Elle n'avait pas prévu que le voir, se trouver réellement devant lui, allait briser son monde une nouvelle fois. Les souvenirs s'enchainèrent dans sa tête, lui donnant mal au crâne. Ce n'était pas la même chose que de rêver de lui ou de se demander ce qu'il pouvait bien faire au moment où elle y pensait. Ha Rang se tenait bien devant elle, et il ne s'attendait sûrement pas à la croiser ce soir. « Si tu veux je peux te donner tout l'argent sensé revenir à l'association mais je t'en supplies, laisses-moi tranquille. » Ils étaient heureux avant, non ? Alors pourquoi décider de lui nuire ? Le ventre noué, la pensée de regretter de ne pas avoir assez profiter de lui la dernière fois qu'elle avait pu l'embrasser lui passa en tête. Elle grimaça, se trouvant trop bête. Pourtant elle se souvenait de ce moment comme si c'était hier et jamais elle aurait imaginé que le lendemain il la poignarderait. Yu Ri le détestait, mais elle avait fait la chose la plus difficile en amour : quitter une personne qu'on aime, pour son propre bien. « Si tu t'approches de moi, j'appelle Dong Jae et il va te refaire ta fête. » le prévint-elle, une main devant elle pour se défendre et une autre se dirigeant vers son sac prête à dégainer son portable tel une arme. Les pensées de Yu Ri étaient tellement confuses qu'elle espérait ne pas avoir à faire ça. Mais d'un autre côté, en repensant à ce qui s'était passé une fois qu'il l'avait ramené, elle se disait que ce n'était pas de refus pour autant.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Mar 25 Mai - 11:38 Citer EditerSupprimer
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ft. Yu Ri
La lumière autour de nous est celle qui s'échappe des grandes fenêtres, nimbant la terrasse d'une sorte de halo voilé, d'une lumière tamisée qui crée une ambiance particulière, comme dans un film. Le lieu est somptueux et ce promontoire sur lequel nous sommes laisse entrapercevoir le jardinet, qui semble être lui aussi pensé et aménagé avec goût. En d'autres circonstances, ou peut-être plus tard d'ailleurs, ça pourrait tout à fait être le genre d'endroit dans lequel j'irais choisir de m'égarer pour oublier la foule quelques minutes et profiter de l'air, aussi pur soit-il en plein cœur de Seoul.
La sensation de déjà-vu qui me turlupine s'accentue avec les minutes qui passent ; d'une brève impression au début, je suis maintenant convaincu de l'avoir déjà vue, elle, dans cette vie ou dans une autre. Je n'ai toujours pas vu son visage pour le moment mais ne peux m'empêcher d'être curieux avec ce ressenti par rapport à la situation. Ce sentiment de déjà-vu, ça n'arrive bien sûr pas qu'une fois dans une vie mais ça ne nous tombe pas dessus toutes les semaines non plus. Je m'interroge sur cette femme qui se trouve devant moi, une quelconque surprise m'attend-elle au tournant ? Je vais bientôt le savoir, d'une manière ou d'une autre, j'en suis persuadé. Quelque chose me met néanmoins la puce à l'oreille. Je ne sais pas quoi exactement mais il semble il y avoir autre chose que ce simple sentiment de la connaître. De la tension ? J'ai cette curieuse impression d'arriver à lire le moindre mouvement de la jeune femme, même subtile. Qui est-elle ? Je laisse mes yeux glisser sur elle, de bas en haut, à la recherche d'un détail qui pourrait me mettre la puce à l'oreille. Une drôle d'intuition me serre soudain le ventre. Je .. non, impossible. Et pourtant. Sa voix s'élève alors dans le calme ambiant et je me prends l'effet d'une gifle en plein visage, reculant d'un pas sous le choc, n'en croyant pas mes yeux. Elle, ici ? Ca ne devrait pas être une si telle surprise, mais pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Je referme la bouche après quelques instants, restée trop longtemps ouverte déjà de stupéfaction. « Y.. Yuri ? »
Une multitude d'émotions se succèdent en moi : appréhension, tristesse, mélancolie, colère, nervosité, regret, et bien d'autres encore. Je mets du temps avant d'être capable d'articuler autre chose que le nom de cette femme qui m'a été si chère, et qui, si je suis tout à fait honnête, a toujours une place particulière dans mon cœur. Elle m'a pourtant fait du mal, beaucoup de mal, et la rupture avec elle a certainement été la plus dure que j'ai dû traverser, ayant laissé des blessures qui ne sont pas tout à fait guéries, encore aujourd'hui, après tout ce temps. Ce n'est qu'une fois le choc passé que je réalise le sens de ses paroles. La harceler ? .. La harceler ? Pourquoi donc avait-elle toujours à mon égard les paroles les plus dures et m'imaginait-elle capable de choses que jamais je ne ferais ?
Les mots me manquent et je n'arrive pas à parler, l'entendant alors le faire pour moi, ses mots s'enfonçant comme des épines sous ma peau. De l'argent ? Comment en sommes-nous arriver là ? Cette femme, je l'ai aimée plus que ma propre personne, d'un amour inconditionnel, et la séparation a été d'autant plus déchirante et douloureuse que l'amour que nous nous portions était sans limite. Du moins, c'est ce que je croyais. Blessé, je tente de reprendre un peu de contenance mais mes yeux trahissent la misère que je ressens confronté à nouveau à cette femme qui n'a ni regret, ni plus aucune considération à mon égard. Quand elle se retourne, je réalise que je n'étais pas prêt à une confrontation ; même après tout ce temps, la blessure n'est pas tout à fait refermée encore. J'essaie tant bien que mal de garder ma composition mais ce n'est pas évident devant cette femme qui m'a tout pris, devant elle, devant Yuri. « Je ne veux pas d'argent. » sont les premiers mots que j'arrive à prononcer, plus dans un souffle que d'une réelle voix. « Comment peux-tu penser un seul instant que c'est ce que je veux ? » Honnêtement, c'était ça le plus difficile, l'incompréhension grandissante qui s'était fait sentir entre nous, notamment la dernière fois qu'on avait eu l'occasion de se voir, cette fois-là où tout avait dégénéré dans un énorme quiproquo qui n'avait jamais pu être expliqué et avait mené à une coupure complète entre elle et moi. « Je en savais même pas que c'était toi en te suivant ici, je voulais simplement .. » Je déglutis en plein milieu de ma phrase. Est-ce que je suis capable de ça, capable de me retrouver en face d'elle et de raviver de vieux souvenirs oubliés de force ?
Je n'ai pas encore osé relever les yeux vers elle mais le fais finalement, attiré par une force irrépressible. Les contours de son visage me sont si familiers que c'en est déroutant, chaque détail est encore gravé dans ma mémoire : du temps a passé mais elle reste toujours la même, si belle. Beauté interdite. Je me mords l'intérieur de la joue pour ne pas me laisser en proie à mes émotions et détourne finalement les yeux lorsqu'elle prononce le nom de Dongjae, incapable de soutenir plus longtemps son regard. « Est-ce que vraiment tu me crois capable de te faire du mal ? » La cerise sur le gâteau. Je sais que je l'ai effrayée à cette dernière soirée où nos chemins se sont croisés et pourtant, loin de moi l'idée de porter la main sur elle. Jamais. Mais elle semble l'avoir oublié et je ne voudrais pas faire un geste ou avoir une parole déplacée qui réitère cette altercation passée avec ce fameux Dongjae. Je prends une longue inspiration et expire doucement, les yeux fixés sur la feuille d'une plante qui se balance au gré de la brise. « Je voulais simplement remercier l'acheteur de mon piano. Je n'étais sorti ici que pour cette raison. Voilà, merci donc. » Je fais mine de tourner les talons ; c'en est trop pour moi, plus encore cette attitude défensive qu'elle emploie avec moi. A-t-elle si peu confiance ? Que s'est-il passé pour que nos rapports se détériorent de la sorte après une telle fusion ? Elle était pour moi la femme de ma vie. Cette pensée me fait m'esclaffer doucement : je n'aurais pas pu plus me tromper, visiblement, ça n'avait jamais été le cas pour elle. Dans un élan d'insatisfaction subite, je me retourne à nouveau vers elle dans un sourire triste. « Comment on a pu en arriver là .. ? » Le ton est las mais à la fois amusé, comme si la tension de la situation était devenue trop dure à supporter de plein fouet et qu'il fallait l'atténuer.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Ven 28 Mai - 20:48 Citer EditerSupprimer
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ft. Ha Rang
Les yeux dans les yeux, son estomac se retourna tant qu'elle eut envie de vomir. Elle n'avait pas croisé ce regard doux depuis des années, toujours rempli d'un amour inconditionnel et pourtant tellement de détresse pouvait se lire en ce moment. Incroyablement bon acteur, alors que c'était son rôle, elle était dégoutée de voir à quel point il pouvait jouer la comédie. La raison de leur rupture c'était lui. La raison des nuits passées à pleurer et hurler à plein poumons c'était lui. Oh, il n'avait pas fait que des mauvaises choses. Prise d'une rage incommensurable, Yu Ri avait cessé de pleurer pour travailler d'arrache-pied sur ce qui fut la meilleure musique de toute sa carrière. Elle avait mis toute son âme dans cette musique qui avait traduit la détresse qu'elle avait ressenti et la haine qu'elle éprouvait. Cette chanson lui avait tellement tenu à cœur qu'elle n'avait même pas souhaité utiliser les fonds de son agence, tout était sorti de sa poche. Yu Ri avait été fière, mais cela avait été une maigre compensation face à la douleur qu'elle avait vécu. Après ça, elle s'était mise à rejeter les hommes s'intéressant ne serait-ce qu'un peu à sa personne et les quelques musiques qui avaient suivis parlaient de s'accepter seule et d'être heureuse avec soi-même. Parce que c'était pour ça qu'elle l'avait quitté. Elle n'avait jamais compris comme cette femme qui la détestait cordialement en était venue à la prévenir que son fils comptait dévoiler quelques photos et messages peu valorisant. Au final, il n'avait été avec elle que pour l'argent, la gloire. Il fallait croire que le monde de la musique classique ne lui suffisait plus.
« Tu veux quoi alors ? Me tourmenter te suffit ? Je dois faire quoi pour que tu me laisses tranquille ? Je t'ai tout donné ! Tu as ma vie entre tes mains. » Il détenait réellement l'avenir de Yu Ri. Si la presse venait à savoir quoique se soit, elle pouvait dire adieu à sa vie d'idole et se terrer chez elle en vivant aux crochets de l'Etat. Mais à quoi cela servirait à Ha Rang de faire ça ? Elle pensait qu'il avait été heureux pendant tout ce temps avec elle. Après tout, ils étaient des âmes sœurs, ils n'auraient jamais pu trouver mieux l'un et l'autre. « Je ne sais pas, à toi de me le dire. » Ha Rang était l'homme le plus doux que la jeune femme n'ait jamais connu. Les mots n'avaient plus été nécessaire très tôt pour qu'ils puissent se comprendre. Yu Ri lui avait voué une réelle admiration à partir de l'instant où elle l'avait entendu jouer de la musique puis croisé son regard. Elle se souvient encore de ce soir-là, dans cette salle de concert pleine de personnes fortunées faisant semblant d'apprécier la musique, dès l'instant où ses doigts avaient frôlés le piano, son regard c'était instantanément posé sur lui sans qu'il puisse s'en séparer. La salle c'était soudainement vidée et il n'y avait eu plus qu'eux, entourés par la merveilleuse mélodie qu'il produisait. A la fin, elle avait fait scandale pour pouvoir le rencontrer en personne, et depuis elle ne l'avait plus jamais quitté. Ils avaient composé ensemble de nombreuses chansons et ils avaient aussi composé ensemble un petit cocon réconfortant et doux où Yu Ri se sentait en sécurité. Jusqu'à la fameuse rencontre avec ses parents.
« Tu peux le garder ton piano ! » lui lança-t-elle alors qu'il partait. Il était hors de question qu'elle garde un souvenir de lui. Yu Ri avait tout fait pour faire la meilleure des impressions à ses parents. Après tout en ayant élevé un garçon comme lui, ils ne pouvaient qu'être de bonnes personnes. Elle avait eu faux sur toute la ligne. Elle ne s'était jamais sentie autant rejetée de toute sa vie. Pas assez bien apparemment. Elle n'était qu'une idole, bonne à bouger ses fesses sur des chansons d'amour, il faut croire. Ils n'avaient même pas pris le temps de voir leur amour, ou d'apprendre à la connaître. Yu Ri ne savait même pas encore à quel point elle avait été détestée. « C'est ta faute si on en est arrivé là. » murmura-t-elle en se retournant. Lui faire face était bien trop difficile. Les larmes se mirent à couler doucement sur ses joues sans qu'elle ne puisse le contrôler. Elle ne savait pas si c'était de le retrouver ou la menace qui planait sur elle qui la rendait la plus triste. Probablement de ne jamais retrouver ce qu'elle avait aimé le plus au monde. Yu Ri s'appuya sur la balustrade, le poids de sa douleur étant trop dure à supporter. « Je t'ai aimé de toute mon âme. J'aurais fait n'importe quoi pour toi. Je pleurais d'amour pour toi. Je m'étais donnée corps et âme. Je représentais donc si peu pour que tu décides de jouer avec moi ? » Une brise vint sécher les perles sur son visage, tentant de l'aider à cacher sa tristesse, trahie par sa voix. « Si je n'étais qu'un passe-temps, dis-le mois, qu'on en finisse une bonne fois pour toute. Mais ne menaces pas ma carrière et le bonheur de mes fans pour de la rancœur. Si j'ai fait quelque chose qui t'a déplu dis-le moi, et je ferais tout pour te dédommager. » Si elle réfléchissait bien, sa vie était en jeu mais aussi, comme elle l'avait dit, le bonheur et l'estime que ses fans avaient pour elle. Yu Ri ne souhaitait pas décevoir ces personnes qui lui avaient permis d'être ce qu'elle était aujourd'hui. « Il m'a au moins appris, à vingt-neuf ans, que c'était une mauvaise idée d'envoyer des photos dénudées à son copain, peu importe l'âge, c'est des imbéciles. » pensa-t-elle à voix haute avec un sourire en coin, en essayant de voir un côté positif à tout ça.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Dim 30 Mai - 14:20 Citer EditerSupprimer
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ft. Yu Ri
Tant de moments passés l'un auprès de l'autre et pourtant, cet éloignement nous a terriblement distancés. On a été tous les deux très proches et là, aujourd'hui, c'est comme si rien ne s'était jamais passé. Peut-être que c'est ça qui me fait le plus mal et qui ravive cette peine que je pensais oubliée, ou atténuée du moins, depuis le temps. Cette silhouette, ce visage, tout me semble si familier et malgré le fait que je connaisse la moindre parcelle de son corps, ses yeux me font froid dans le dos. Je n'ai jamais compris ce revirement de position de sa part, je t'aime un jour, moi non plus le suivant. Tout dans son attitude transpire presque la haine à mon égard et je suis estomaqué par une réaction si vive, physique carrément. Qu'est-ce que j'ai bien pu dire ou faire pour mériter ce traitement ? Je n'en ai aucune idée, et ce n'est pas faute d'avoir longuement chercher. Elle n'a jamais voulu me dire, ne m'a même pas laissé le temps de comprendre que c'était déjà fini, tout, puis plus rien, du jour au lendemain. Je suis sûr que l'incompréhension se lit sur mon visage. Elle qui était capable de si bien déceler mes émotions même sans paroles, a-t-elle perdu cette faculté ? Ou refuse-t-elle simplement de but en blanc de croire à ces sentiments que je laisse volontairement apparents ? Toutes ces questions et bien d'autres encore me taraudent tandis qu'elle me dévisage comme si j'étais la personne la plus exécrable dans le monde entier. Du temps a passé depuis notre rupture mais ce regard qu'elle me jette fait courir un frisson dans mon dos.
A moi de lui dire quoi ? Est-ce vraiment à moi-même de m'expliquer à moi-même la raison de son départ, la raison de ce dégoût qu'elle a eu pour moi d'une minute à l'autre ? Je fronce les sourcils, non pas de colère mais bien d'incompréhension. Moi qui pensais la connaître à l'époque, je me suis bien mis le doigt dans l'oeil. N'ai-je été qu'une passade à qui elle a promis monts et merveilles jusqu'à se lasser et changer d'avis ? Je n'en avais pas eu l'impression quand on était ensemble mais vraisemblablement, elle a pu jouer la comédie. Je n'ai pas envie d'y croire ni d'admettre cette possibilité mais il faut bien que j'admette qu'elle est aujourd'hui aussi actrice et que se glisser dans un rôle ne lui pose aucun problème. « A moi de te dire quoi ? C'est toi qui es partie. » Dois-je vraiment le lui rappeler ?
Je suis pitoyable. La situation en devient presque risible, honnêtement. Tout ce temps et je suis encore si affecté par ses réactions, par ce qu'elle pense de moi. J'ai déjà mis du temps à sortir la tête de l'eau et je sais au fond de moi que je ne l'ai pas encore oubliée, pas du tout, même si je ne nourris plus aucun espoir de la retrouver un jour, fini l'amoureux transi. Dommage, ça aurait pu être beau. Mais je me fais du mal pour rien. « Fais ce que tu veux de ce piano, je ne le reprends pas, c'est tout. » Bon sang, qu'il est difficile de tenir face à elle ! Mais il allait bien falloir un jour ou l'autre que j'arrête de me morfondre. Je pensais que c'était derrière moi mais je n'avais pas compté sur le fait que je pouvais la recroiser un jour. Ca n'était pas arrivé depuis longtemps et la possibilité de la recroiser à ce genre d'événement ne m'avait pas traversé l'esprit depuis un bail. Je mets mon incapacité à revêtir ce masque impassible familier sur le compte de la surprise. Elle s'appuie alors sur la balustrade comme si le moment était aussi difficile à supporter pour elle que pour moi. Ma mâchoire se crispe quelque peu, je sais que ce n'est pas un concours de douleur mais quand même, c'est le comble. Mon regard reste doux cependant, je le sais : j'ai bien trop d'affection pour cette femme, malgré tout le mal qu'elle m'a fait, et continue visiblement de me faire sciemment ce soir encore. Les mots qui suivent son vacillement me crève littéralement le cœur, une douleur se répandant dans mon corps, partant de ma poitrine. Elle peut s'enorgueillir d'être la seule et unique femme à m'avoir fait ressentir physiquement la sensation de cœur brisé, pas une mais deux fois. Elle m'a aimé de toute son âme ? Elle pleurait d'amour pour moi ? Là, c'en est trop. « C'est moi qui ai joué avec toi ? On aura tout vu. » J'ai l'impression qu'elle échange nos rôles dans l'histoire, sans même se rendre compte de ce qu'elle fait. Tout cette situation me fait souffrir et bouillir à la fois. « C'est une blague j'espère ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ? J'aurais fait n'importe quoi pour toi, je tenais plus à toi qu'à ma propre vie, et tu me dis des choses comme ça ? » J'ai le souffle court sous toute cette tension physique que me provoque la situation. Ma voix se coupe et je relève le menton, le regard perdu soudain dans le ciel au-dessus de nous pour essayer de faire une pause et de contenir toutes ces émotions en moi. Je pousse un long soupir et baisse finalement les yeux sur elle à nouveau lorsqu'elle me parle de menace. « Mais qui a parlé de menaces ? J'étais fou amoureux de toi Yuri, fou amoureux, je l'ai toujours été, et toi, tu as décidé de tout foutre en l'air sans aucune explication ! Ah ben oui bien sûr, belle démonstration d'amour de ta part, j'ai été très touché, merci bien ! » Je ne sais pas ce qu'elle s'est mis en tête, à quel jeu elle joue mais je n'ai plus envie de jouer. Je suis las. Je m'approche de la balustrade à mon tour, à bonne distance d'elle avant qu'elle ne croit à une attaque ou je ne sais quoi d'autre dont je serais bien incapable. Je ferme les yeux et inspire profondément. « Allez, on sait tous les deux que toutes les photos que j'ai pu avoir de toi, aussi compromettantes soient-elles, je n'en ai jamais rien fait et n'en ferai jamais rien. Pour qui tu me prends ? Quel intérêt j'aurais eu à ruiner la carrière de la femme de ma vie ? Ne fais pas comme si c'était ça la raison de ton départ, je ne te crois pas. Pourquoi est-ce que tu refuses de me donner la véritable raison ? »
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Lun 31 Mai - 22:48 Citer EditerSupprimer
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ft. Ha Rang
A l'intérieur, Yu Ri pouvait entendre le notaire mettre en vente les autres objets. Le sien avait peut-être été proposé, elle n'avait pas vraiment écouté. Elle avait l'impression qu'une bulle les avait entouré et qu'ils étaient hors du temps. De la même manière que lorsqu'ils sortaient ensemble, le temps s'était toujours écoulé d'une manière différente. D'une certaine manière, les minutes étaient à la fois si longues et si courtes. Le temps passait toujours très vite, mais elle profitait tellement de l'instant présent qu'elle savourait chaque seconde comme une bénédiction des cieux. Ils étaient le cliché même des films à l'eau de rose et c'était même presque possible d'entendre des notes de musique et des nuages roses sur leur passage. C'était sûrement parce qu'elle trouvait tellement romantique de pouvoir passer des journées pluvieuses à ses côtés à l'écouter jouer du piano et de l'accompagner de temps en temps. Le temps passé en sa présence lui semblait parfois long quand elle pensait à leur futur, quelques années plus tard où elle annoncerait son retrait du monde médiatique pour se consacrer à la famille qu'ils fonderaient. Elle avait souvent peur de cette période de sa vie parce qu'elle n'avait vécu que de ça, mais avec lui c'était différent. Tout était différent. Yu ri avait toujours envisagé d'arrêter son travail pour se consacrer entièrement à l'éducation de ses enfants. Etant fille unique, elle romprait cette lignée d'artistes, mais elle était sûre qu'avec des gènes pareils leurs enfants auraient été des génies de la musique.
« Tu es bête ou tu le fais exprès ?! » C'était la première dispute de leur vie et Yu Ri avait envie de s'arracher les cheveux. Entre eux, jamais un mot n'était allé plus haut qu'un autre. Ca la rendait folle qu'il joue l'ignorant et la fasse passer pour la méchante. Certes, elle était partie sans une explication. Il ne savait peut-être même pas que sa mère lui avait dévoilé ce qu'il comptait faire. D'ailleurs c'était assez étrange venant d'une femme qui ne l'aimait pas, au contraire elle aurait pensé que s'il avait mis son plan à exécution ça l'aurait arrangé. Peut-être que dans cette famille hypocrite il y avait du bon, ou que c'était de la compassion féminine. « D'accord, j'étais amoureuse, mais tu crois que j'étais bête au point de rester avec quelqu'un qui faisait semblant ? Quand tu aimes quelqu'un tu n'essaies pas de ruiner sa vie. » Yu Ri n'avait jamais cherché à comprendre et c'était enfin l'instant de vérité. A quoi aurait servi une confrontation à l'époque, elle aurait juste risqué de dire un mot de travers et il aurait tout balancé. Si elle ne pouvait plus avoir l'amour de sa vie, elle avait au moins conservé sa carrière. De toute façon ce n'était pas son genre de s'expliquer avec les personnes avec lesquelles elle avait des différents. C'était expéditif, elle rayait la personne de sa vie et n'en parlait plus. « Tu crois que j'ai envie de garder ton piano ? Il doit jouer aussi faux que toi ! » Elle n'avait jamais entendu de fausses notes venant de lui, mais des paroles fausses, oui. Elle était trop têtue pour laisser tomber et elle avait décrété qu'elle n'en voulait pas. Elle se rendit compte qu'il était plus difficile que prévu de lui tenir tête et que le Ha Rang qu'elle avait connu n'était plus le même.
Elle se tourna vers lui et de l'incompréhension pouvait se lire sur son visage. Ses mots lui crevait le cœur, elle rêvait, c'était pas possible de jouer ainsi avec les sentiments de quelqu'un. Soit il mentait, soit il avait une façon étrange de montrer son amour. Soudain, le visage de la jeune femme s'illumina. « Ah mais j'ai compris ! Tu comptais faire tout ça dans mon dos pour ruiner ma carrière et de cette façon je serais restée toujours auprès de toi. » Yu Ri avait l'impression d'y voir plus clair à présent. Cette version lui semblait plus plausible. « En fait tu es juste un pervers narcissique ? Heureusement que ta mère était là pour me prévenir. » Malgré tout, elle se sentait presque soulagée d'avoir échappé à un homme qui la briderait au fur et à mesure du temps. A présent elle n'était plus brisée, malheureuse, mais dégoûtée. Elle était dégoûtée de se trouver face un homme si possessif et égoïste qu'il voulait la garder pour lui. L'âme féministe de Yu Ri bouillonnait à l'intérieur. Lorsqu'il s'approcha d'elle, elle ravala la boule dans sa gorge, poussa ses cheveux et leva la tête haute pour lui faire face. Elle planta son regard dans le sien, si doux alors qu'elle brûlait de colère. « J'en ai marre d'être un jouet. » Doucement, elle saisit son menton pour s'assurer qu'il soit bien attentif à chacun de ses mots. C'était le premier contact qu'elle eut avec lui depuis des années et elle sentit un frisson lui parcourir le corps. Elle souhaitait qu'il ne perde aucun son qui sortirait de sa bouche, mais au final c'est elle qui eut du mal à décrocher de la sienne, puis de ses yeux qui laissaient transparaitre toute l'incompréhension du monde. Elle pouvait presque voir au travers des souvenirs de leur relation. « Ecoutes-moi bien parce que je ne le répèterais pas. Ta mère est venue me voir un jour pour me dire que tu possédais des photos et des messages de moi que tu souhaitais dévoiler à la presse. Elle ne m'a pas dit pourquoi, mais elle m'a conseillé, en toute bienveillance, de faire attention. C'est criminel et je ne discute pas avec ce genre de personne. Je t'ai quitté comme tu le méritais, sans en discuter avec toi avant, comme toi avec ton soudain changement de comportement. Si tu m'as aimé comme tu le prétends, tu devrais savoir si c'est moi qui ment. » Yu Ri venait de faire enfin ce qu'elle aurait dû faire depuis le début. « Et au passage, mes photos étaient très jolies. » ajouta-t-elle en le lâchant du regard et le visage, pour lever les yeux au ciel.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Jeu 10 Juin - 23:16 Citer EditerSupprimer
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ft. Yu Ri
Elle a décidé de me tuer à petit feu je crois, c’est ça son véritable but. J’ai du mal à croire qu’elle me fasse porter le chapeau, qu’est-ce qu’elle me reproche en vrai ? Son histoire de photo ne tient pas la route, elle me connaît non ? Enfin, c’est ce que je croyais mais elle a l’air tellement convaincue par ses propres dires que pendant un instant, je me remets en question. Est-ce que j’aurais à un moment dit ou fait quoi que ce soit qui puisse lui permettre de se faire des films comme ça, ou de s’imaginer que je lui voulais du mal à ce moment-là ? Je suis quelqu’un de plutôt direct quand il s’agit de mes sentiments, je n’ai pas forcément peur d’en parler, surtout quand j’étais avec elle puisque tout me semblait assez réciproque. Soit je me suis mis le doigt bien comme il faut dans l’œil à cette période, ce qui semble être le cas, soit, non, en fait, je ne vois pas d’autre explication. On a visiblement chacun notre propre version de cette histoire qu’on a pourtant en commun et les deux sons de cloche ne semblent pas s’accorder, étonnamment.
Voilà qu’elle m’insulte ouvertement en plus. Je fronce les sourcils en la dévisageant, blessé. Allons bon, je suis bête maintenant. Je détourne finalement le regard et pousse un soupir, me tournant pour faire face aux grandes portes qui menaient à l’intérieur, m’asseyant à moitié sur la balustrade, les bras croisés sur la poitrine. La bulle de bonheur dans laquelle on a vécu à l’époque, la belle époque, est partie en fumée. Il s’agit visiblement ce soir de régler nos comptes, comptes que je ne supposais même pas exister. « Donc on en est là, tu remets complètement en question le fait que je t’ai aimée. Tu me dis ça alors que je t’ai dit et redit que c’est avec toi que je pensais faire ma vie, que tu aurais pu être la mère de mes e—non mais on va s’arrêter là de toute façon. Pas la peine de remuer le passé quand tu as décidé d’être bornée comme ça. » Un soupir m’échappe, de tristesse, de colère, de désespoir, je ne sais plus trop.
Le piano est à nouveau amené sur la table et je secoue la tête légèrement, d'un air dépité. Autant j'ai été raide dingue de cette femme, et ai toujours des sentiments pour elle aujourd'hui, mais elle a le chic de trouver les mots qui vont m'affecter le plus, on dirait que c'est devenu son nouveau don. Ce piano est un objet très cher à mes yeux, que je n'ai pas offert ce soir sans regret, et le simple fait qu'elle veuille s'en débarrasser ainsi me fait grincer des dents. Ses mots se poursuivent et l'attention que je lui porte s'altère légèrement, me faisant me perdre dans mes pensées un court instant. Je nous revois à l'époque, ces souvenirs heureux qui dansent devant mes yeux et me rappelle à quel point elle me manque. Elle m'a manqué ? Non, elle me manque. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie mais je n'ai pas encore tout à fait tourné la page. Peut-être la rencontre de ce soir me fait voir les choses en face d'une certaine manière et me ramène à la réalité : impossible pour elle et moi de se retrouver. Je le sais, je le savais mais ne le réalise vraiment tout à fait qu'en cet instant. Un nouveau soupir s'échappe de mes lèvres et je rapporte mon attention sur elle à un moment ou je crois ne pas bien saisir ses paroles. Je me redresse alors de toute ma hauteur et me tourne à nouveau vers la belle en robe rouge. « Ma .. mère ? » Que vient-elle faire dans l'histoire ? Mes parents n'ont jamais été partisans de notre relation avec Yuri et je sais bien qu'ils sont particuliers mais de là à venir mentionner ma mère dans la conversation, je ne comprends pas. « Qu'est-ce que tu racontes ? » Ah, pour elle en plus, c'était elle mon jouet. Quelle perception différentes nous avions tous les deux de la situation ! Une seconde d'inattention à me demander où cette conversation va nous mener suffit à ce qu'elle s'approche, me laissant quelque peu hébété par son geste, ses doigts se refermant sur mon menton dans un mouvement calme qui contraste avec la tempête que je vois faire rage dans ses yeux et sur ses traits. Que me veut-elle à la fin ? S'assurer que je souffre assez, encore, toujours plus ?
Mes yeux restent plongés dans les siens, distrait un instant avant de prendre une douche froide. « Quoi .. ? » Je ne comprends pas bien. De quoi est-il question exactement ? Ma bouche s’entrouvre inconsciemment et je la dévisage quelques longues secondes, toujours hébété même lorsqu'elle se décide à me lâcher. « C'est faux. » Les mots tournent et retournent dans ma tête, mon esprit tentant d'en saisir le sens et de l'assimiler. « Ca ne peut pas être vrai. » Je n'en crois pas mes oreilles. Ment-elle ? La célébrité l'a-t-elle transformée en une personne que je ne connais plus ? J'ai du mal à trouver les mots et sonde son regard, mes yeux inquisiteurs et à l'affût, grands ouverts, prêt à repérer le moindre indice. Elle ne semble pourtant pas mentir, elle a des défauts mais celui là n'en fait pas partie et mon instinct me dit que peut-être, je devrais l'écouter sérieusement. « Ma mère ? » répété-je alors, incrédule. « Ma mère est venue te parler ? » Est-ce que tout ce temps je serais passé à côté de l'histoire complète ? Des photos .. En tout bienveillance .. comme je le méritais .. « .. Tu m'as quitté parce que tu as préféré croire ma mère à moi .. ? » Apprendre que ma mère est mêlée à notre rupture me semble si absurde, et en même temps pas tout à fait irréaliste. Mais si c'est le cas, si les choses se sont vraiment passées comme elle le prétend, je serais d'une certaine manière encore plus anéanti. Et ma mère .. Elle, oh non je ne l'oublie pas dans l'histoire, il va falloir que je tire l'affaire au clair mais d'abord, d'abord, Yuri me doit plus d'explications. « Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement, je veux des détails, je veux comprendre. Tu es partie du jour au lendemain sans aucune explication et j'apprends, des mois plus tard, que tout ça n'était qu'un manque de confiance infondé ?! » C'en est trop, je me mets à faire des allers-retours sur la terrasse, passant ma main dans mes cheveux d'un air excédé et perdu à la fois, essayant de comprendre.
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Mer 4 Aoû - 22:36 Citer EditerSupprimer
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ft. Ha Rang
Ha Rang n'avait pas besoin de finir sa phrase pour qu'elle la devine. La jeune femme tourna la tête, visiblement blessée, comme si elle venait de se prendre une immense claque. Yu Ri aussi se voyait avec lui jusqu'à la fin de sa vie, des enfants, une petite maison en campagne et même un chien. La vie d'idole était pourtant extrêmement importante à ses yeux mais elle était prête à tout quitter pour lui, et si elle n'avait pas eu si peur d'affronter les difficultés, elle n'aurait pas attendu longtemps avant de fonder sa propre famille. Après tout elle aurait pu facilement retomber sur ses pieds en devenant aussi enseignante à Yonsei. Peut-être que finalement elle n'avait pas eu tord d'attendre afin de voir le véritable visage de celui qu'elle aimait. « C'est facile de mentir. Tu pouvais très bien dire ça au début, puis ne plus être amoureux. Il y a une autre fille là-dessous ? J'aurais préféré que tu me quittes clairement au lieu de vouloir ruiner ma vie. Je ne sais pas ce que j'ai bien pu te faire de si terrible, mais on aurait pu au moins en parler. » Yu Ri était prête à argumenter jusqu'à sa mort s'il le fallait, impossible de lui laisser le dernier mot. Après tout, elle n'était pas en tord.
Une part d'elle-même avait toujours espéré qu'un jour ils pourraient se remettre ensemble. Ce côté de sa personne l'aimera sûrement pour toujours. Elle ne pouvait pas effacer de sa mémoire des souvenirs aussi heureux, cette bulle de bonheur et de confort dans laquelle elle avait été durant plus d'une année. Court et éphémère, mais cela l'avait terriblement soulagé avec son travail qui lui prenait presque tout son temps et qui était très stressant. L'absence d'Ha Rang était un manque terrible au quotidien et même plusieurs mois après, elle n'arrivait pas à panser ses plaies encore à vif. L'homme qui fut sa moitié semblait étonné par ses révélation. Yu Ri sentit de l'électricité dans tout son corps lorsque ses doigts frôlèrent son visage. Durant un court instant elle eut envie de se mettre à pleurer et de se réfugier dans ses bras, ses sentiments trop longtemps refoulés pas loin d'explosés. Jamais elle aurait pensé pouvoir être à la fois malheureuse et en colère. Mais elle lui en voulait beaucoup trop pour lui laisser l'occasion de voir sa douleur. Elle préférait prétendre être assez forte, après tout elle l'avait quitté sans aucun scrupules. « Qu'est-ce qui est faux ? » Alors maintenant elle allait être une menteuse. De mieux en mieux. Si sa mère avait été au courant de tout, c'est bien qu'il avait dû lui en parler, il la prenait vraiment pour une idiote à mentir jusqu'au bout. Après autant de temps elle ne méritait pas la vérité ?
Yuri leva les yeux au ciel et soupira. Elle venait de lui raconter comment c'étaient passées les choses, que voulait-il savoir de plus. L'actrice alla s'asseoir sur un fauteuil, se laissant tomber comme si le poids de la terre entière était sur ses épaules. « Pourquoi ta mère m'aurait raconté ça si ce n'était pas vrai ? » Elle se massa les tempes, soudainement prise de migraine. Voilà pourquoi elle s'enfuyait toujours plutôt que régler les problèmes, c'était trop fatiguant. Yuri le regardait faire les cent pas en commençant à remettre toute cette histoire en question. Si elle était honnête avec elle-même, Ha Rang ne l'avait jamais fait douter, ne lui avait jamais menti. Il semblait vraiment touché par cette histoire et elle trouvait de plus en plus improbable qu'il joue la comédie. « Un jour, j'ai reçu un appel de ta mère pour qu'on se voit pour parler de toi. J'ai accepté en pensant qu'elle allait s'excuser d'avoir été détestable avec moi. En soi, elle l'a fait, mais aussi en m'avouant qu'elle savait que tu avais des photos compromettante de moi, et que tu comptais tout balancer à la presse. Elle m'a conseillé de ne pas revenir vers toi, que ce n'était pas possible de te raisonn- » Sa voix se brisa, son cœur se serra et essuya une larme qui allait s'échapper pour ruiner son maquillage autant que leur relation l'était. « Que tu ne m'aimait plus. »
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Re: Bittersweet ft. Do Ha Rang | Ven 6 Aoû - 12:27 Citer EditerSupprimer
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ft. @Moon Yu Ri
La soirée ne se passe pas du tout comme j'aurais pu l'imaginer. Il a fallu que je la croise, elle, la seule personne capable de me faire couler, toucher le fond et ne plus remonter. Elle l'a déjà fait une fois, pourquoi pas une deuxième ? Notre histoire s'est finie brutalement, à mon plus grand regret, et me voilà aujourd'hui devant elle, à rouvrir des blessures que j'aurais bien voulu garder fermées, à raviver des sentiments que j'aurais déjà dû oublier. Chacun de ses mots est un coup qui m'est porté, je ne sais pas si elle s'en rend compte, si c'est fait exprès même peut-être. Ne m'a-t-elle jamais fait confiance totalement pour pouvoir remettre en question la moindre minute de notre relation ? Je me mords l'intérieur de la joue en l'écoutant, et une partie de moi s'insurge en l'entendant évoquer une autre fille. Admettre que je n'y suis pour rien dans l'affaire est trop compliqué pour elle, elle préfère me rejeter la faute dessus par n'importe quel moyen ? Quelque chose en moi craque et me je m'énerve soudain, haussant le ton de désespoir et de colère de la voir trouver d'autres excuses à chaque fois pour se dédouaner, pour me rendre coupable de notre rupture. « Une autre fille, sérieusement .. ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je te dis que je n'avais d'yeux que pour toi ? J'aurais pu tout faire pour toi, tout donner, tout abandonner. Tu étais la seule, l'unique. Et c'est toi qui as décidé de me quitter, toi, personne d'autre, alors que moi .. moi je t'aimais à en crever .. » Je t'aime à en crever. Le ton énervé du départ s'est atténué au fur et à mesure pour devenir un murmure sur la fin. Ma main s'est tendue automatiquement vers sa joue en parlant, sans la toucher, et je ne m'en rends compte que maintenant, la laissant retomber le long de mon corps. Je me détourne d'elle, regardant loin par delà la balustrade, prenant pleinement conscience de mes sentiments. Je réalise que c'est exactement ce que je pense et pousse un soupir. Pathétique, n'est-ce pas ? Et en même temps, à quoi bon lui cacher quoi que ce soit ? Pourquoi me justifier encore et encore puisqu'elle ne m'écoute pas. Une certaine résignation s'empare de moi sur l'instant. Je suis au plus bas, à nu devant elle, prêt à recevoir sagement les autres coups qu'elle s'apprête à me donner.
Le suivant qui arrive est de taille. Ma mère. Allons bon. Je ne crois pas un mot de ce que Yuri me raconte et m'interroge, lui posant des questions jusqu'à ce qu'elle se décide à m'expliquer de quoi elle parle. Je reste là, la bouche entrouverte devant elle, n'en croyant pas mes oreilles. Ment-elle ? Comment aurait-elle pu inventer une histoire aussi abracadabrante si ça n'était pas vraiment arrivé ? Tout cela est tellement improbable. Des photos compromettantes ? Mais, pourquoi ? Pourquoi ? La voix de Yuri se brise sur la fin de sa phrase et une seule larme lui échappe, me serrant le cœur dans un étau terrible. Je la connais. Elle ne peut pas mentir, cette larme est le gage de sa sincérité. Malgré la nouvelle qu'elle vient de m'annoncer, ma gorge se serre et la seule chose à laquelle je suis capable de penser c'est que je déteste la voir pleurer. Je n'ai qu'une envie c'est de la consoler, la prendre dans mes bras .. mais je n'en ai plus le droit. Je recule d'un pas, presque forcé, et fixe mes yeux aux siens, mon cerveau à moitié embrumé tentant de réfléchir et de cerner les informations importantes. Je détourne finalement le regard pour m'éviter cette vision déchirante d'une Yuri affectée autant que je le suis visiblement. « Tu as donc cru ma mère ? Tu as renié en un instant tout ce qui nous liait, à cause des mensonges de ma mère ? » J'ai l'impression d'être au cœur d'une tragédie théâtrale, de jouer la scène du point culminant où tout s'explique, tout se sait, laissant les personnages accablés par le destin. « Tu es partie. Tu m'as quitté sans demander aucune explication, sans même remettre en cause une seule seconde ce qu'elle t'avait dit. » L'exposition simple des faits à voix haute me laisse amorphe. C'était donc ça la raison de notre rupture ? Impossible. « Je t'aimais, Yuri. Je t'aime encore, même après tout ça. Comment as-tu pu en douter au point de tout foutre en l'air ? » Je sens sans rien pouvoir y faire que mes yeux s'humidifient au fur et à mesure, prenant conscience de la véritable raison de notre rupture. Non, définitivement, la soirée ne se passait pas du tout comme j'aurais pu l'imaginer.
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