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garden in the air ((ha rang))

Im Han Jae
☆☆☆ FIRST WIN SHAKER
Im Han Jae
garden in the air ((ha rang)) - Page 2 A-helphtml__9_

Pseudo : bambi ((elle))
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Re: garden in the air ((ha rang)) | Ven 27 Aoû - 14:28
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garden in the air

Leave the road, take the trails.
En discutant ainsi avec Ha Rang, tu te rendais compte qu'une présence comme la sienne t'avait manqué, à l'époque. Un ami. Tu avais traité tes grand-parents comme tels. Comme des amis mais aussi de la famille. T'avais pas eu une personne comme Ha Rang, pour parler de tout et de rien, pour t'éloigner un peu du cocon. Peut-être que tu aurais mieux réussi à accepter le reste. Ou peut-être pas, en fait. T'acceptais toujours pas tout ce qu'il s'était passé et rien ne pourrait changer ce détail-là. « Je suis vraiment époustouflé », commentas-tu, les doigts finement posés sur ton cœur, l'esquisse fine mais amusée. « Ca devrait arriver plus souvent », que tu le taquinas en lui lançant un regard, le rire léger dans le fond de la gorge alors que ton visage basculait sur le côté. C'était ta façon bien à toi de montrer que tu tenais aux gens. Tu savais qu'il ne le prendrait pas mal, tu disais aussi pour te changer les idées. Tout te manquait. Ta vie d'avant, l'air d'ici, les couleurs des paysages... Il y avait tant de choses que tu aimerais revivre. Et tu le faisais, seul chez toi le soir. Sauf que les images du passé étaient douloureuses, parfois. Parfois t'en riais, parfois tu voulais en pleurer. Parfois ça te bouffait, de te sentir aussi seul et perdu. Parfois ça te faisait juste souffler. Tu savais que tes parents avaient cru bien faire en venant en ville. Tu savais que t'aurais pas pu ne pas les suivre. Mais tu voulais quand même imaginer que t'aurais mieux vécu si on t'avait laissé le choix.

T'étais plutôt content de voir que le décor plaisait à Ha Rang. Enfin tu espérais. Et tu espérais que tes anecdotes soient assez intéressantes, aussi. Tu ne pouvais t'empêcher d'en parler. Tu ris à ses mots avant de lever les mains, innocent. « Je propose en toute bonté d'âme », oui bien sûr... et tu te mis à rire encore à ses mots, laissant les sons se répercuter autour de toi. « Tu pourrais pas te perdre bien loin », tu observas les alentours, une petite grimace au visage. « Quoi que », soufflas-tu, les sourcils froncés. Tout dépendait vers quel endroit il avançait, tu supposais. Le prochain village était assez éloigné mais pas au point d'errer pendant des jours dans la montagne. Mais voilà que tu parlais des poules, délaissant la route et les chemins exigus. Délaissant la montagne et l'image de ton meilleur ami perdu au milieu des arbres, incapable de retrouver le bon chemin. T'avais de bons souvenirs ici, mais pas avec les poules. « Oh », soufflas-tu, déçu pour lui. « Je comprends », tu hochas quelque peu le visage. T'avais toujours vécu entouré d'animaux mais aucun d'eux n'était vraiment à toi. Poules, ânes, lézards, oiseaux... ils appartenaient tous à la nature ou à des voisins. « Il y a des animaux assez indépendants pour cela dit. Comme les chats », proposas-tu en redressant le regard vers lui. Tu pouvais néanmoins comprendre son point de vue. « Frost et Luna s'en sortent bien seuls quand je suis au travail », mais t'étais sans doute pas aussi occupé que lui. Tu savais que tout dépendait des personnes, de ce que chacun cherchait et désirait. De ce que chacun voulait donner et offrir aux animaux. Tu levas les sourcils, surpris, alors que tu le fixais. « Ca va ? », demandas-tu, jetant un regard vers la racine, redressant le regard vers lui. « Sérieux ? », lâchas-tu dans une sorte de rire discret. « Je te ferai remarquer que je dépasse le mètre soixante-dix, merci », articulas-tu, faussement blasé, les lèvres dans un trait droit bien que les coins menaçaient de se lever. « La racine a été à deux doigts de te mettre ko », dis-tu en avançant, haussant les épaules. « Comme quoi, être trop grand, c'est pas aussi pratique que je le pensais », soufflas-tu vers lui, le regard malicieux et le sourire bien trop amusé. Sourire qui devint un peu plus nostalgique alors que tu avançais, t'appuyant contre la petite barrière qui trônait au bord de la route. « C'était ma maison », dis-tu, désignant la baraque d'une signe tête. « Ca a bien changé. Vraiment bien changé », susurras-tu dans un ton triste. « C'est perturbant et en même temps j'ai l'impression d'être revenu en arrière », tu lui jetas un regard, pas certain que tes mots tiennent la route. « Tout doit avoir changé à l'intérieur aussi... », tu plissas un peu le nez dans une grimace. « J'ai envie de tout remettre comme c'était », admis-tu dans un rire à peine audible. « Ma grand-mère avait planté des tulipes à l'avant. Et on avait un petit arbuste juste là », tu désignas l'emplacement du doigt. Tu redevins silencieux, profitant simplement de l'image, du vent contre ta peau, les souvenirs dans le cœur et dans l'âme. Tes yeux voyageaient ici et là, découvrant le nouveau décor, le remplaçant par l'ancien, celui de tes souvenirs. Celui que tu aimais tant. « Ca te dérange pas si on reste encore un peu ici ? », demandas-tu dans un chuchotement, les iris rivées sur la maison.felicis

@Do Ha Rang

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i was far, i was far i was falling before you shine on me it was dark it was dark, it was dark before  you woke me up a flower in your hand you smile brightly at me the curse disappears


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Re: garden in the air ((ha rang)) | Sam 2 Oct - 17:44
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garden in the air

Leave the road, take the trails.
Je n'aurais pas pu rêver mieux comme journée en réalité. Coupé de tout ici, plongé dans un univers d'un calme impressionnant, en parfait contraste avec la ville et ses millions de sons, de lumières, de personnes. Il est bien possible que je m'émerveille toute la journée aux côtés de mon ami. Lui, habitué de l'endroit, semble déjà transcendé par le coin d'une certaine manière de par ses souvenirs, son attachement. Moi je découvre pas à pas tous les recoins et chaque minute minute passée ici me fait me sentir plus léger, plus guilleret, comme requinqué par le simple fait de me trouver là en bonne compagnie. Et c'est certainement le cas.

Mes yeux se tournent vers mon ami et je le regarde d'un air qui se veut outré après de tels propos mais l'effet n'est pas du tout là avec ce sourire d'imbécile qui fend mes lèvres. « Hé, tu doutes de mes paroles sages, toi entre tous Hanjae ?! » Je le fixe, une main sur le cœur pour feinter la douleur, toujours aussi amusé. « Ce n'est plus ce que c'était les amis ! » Pas de souci, je sais que je peux bien dire une chose pareille sans qu'il s'en formalise puisqu'il sait bien que rien de tout cela n'est vrai. On en a quand même fait, du chemin, depuis qu'on s'est rencontrés tous les deux. On dit que les contraires s'attirent et pourtant nous, on se ressemble dans notre manière de fonctionner et c'est ça qui nous a indéniablement rapprochés. Ce côté imperméable aux inconnus, ne rien laisser paraître, ne pas se dévoiler avant d'être sûr de la personne, observer. C'est agréable de voir qu'on s'est ouvert l'un à l'autre et qu'il n'y a plus ni complexe, ni retenue, ni once de gêne ou de malaise. Tous les sujets sont abordables et abordés quand on est ensemble. Peut-être étions-nous faits pour nous rencontrer et cliquer ainsi,une amitié se formant naturellement. On ne peut pas dire qu'on était très bavards au début et pourtant, nous voilà aujourd'hui en train de discuter de tout et de rien, dans la campagne de son enfance, entre discussions sérieuses et blagues d'un niveau douteux.

Je hausse une épaule à la mention de Frost et Luna. « C'est pas l'envie qui manque d'en prendre un, crois-moi, et je ne pense pas que ces deux là soient malheureux, au contraire. Mais .. je sais pas, quand j'y pense, ça me rend triste avant même d'en avoir un de le savoir enfermé chez moi sans personne. Peut-être un jour, quand je serai moins occupé ? » Il sait à quel point je blinde mon emploi du temps. Pour oublier quoi ? Je ne sais pas vraiment, mais il y peut-être quelque chose de compulsif là dedans. Je ne me laisse pas vraiment le temps d'analyser, je n'en n'ai pas envie de toute façon, c'est ainsi et voilà.

La main tendue vers lui fait son petit effet et je ricane en le voyant enjamber la fameuse racine qui a failli me ridiculiser, baissant finalement le bras tout en continuant d'avancer. Ca, la maladresse, je n'arriverai jamais à m'en débarrasser je crois, pas faute d'avoir essayé, alors mieux vaut en rire qu'en pleurer. Au détour du chemin, Hanjae s'approche finalement d'une petite maison et je l'accompagne, l'écoutant parler, replonger dans ses souvenirs encore une fois. Mes yeux se posent sur l'endroit et quelque chose me ravit dans cette image. C'est tout à fait un endroit où j'imagine qu'on peut avoir une enfance idéale. Je suis des yeux les coins qu'il me désigne et me laisse moi-même porté par la description de son passé, comme si j'arrivais à superposer l'image qu'il me donne de sa maison familiale avec celle qui se trouve devant nous, quelque peu changée. Il demande à rester et je n'y vois absolument aucun inconvénient, au contraire. Cette vision m'apaise, plus encore que la campagne environnante, et je m'approche de la barrière pour m'y appuyer à mon tour, me perdant dans mes pensées autant que lui dans ses souvenirs. « On pourrait rester là des heures entières que ça ne me dérangerait pas .. » Ca fait resurgir chez moi aussi des souvenirs, des moments passés à imaginer fonder une famille qui n'a jamais vu le jour. La mélancolie m'envahit quelque peu et je reste ainsi accoudé à la barrière, à côté de Hanjae, silencieux, rêveur, envieux.

@Im Han Jaefelicis
Im Han Jae
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Im Han Jae
garden in the air ((ha rang)) - Page 2 A-helphtml__9_

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Re: garden in the air ((ha rang)) | Dim 10 Oct - 11:47
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garden in the air@Do Ha Rang
Si tu pouvais vraiment, tu ne voudrais plus partir. Rester là, inspirer, profiter, savourer, expirer. Si tu pouvais, tu t'allongerais là, dans l'herbe. Sans rien faire. Tu patienterais. Que le temps passe, que les saisons changent. Si seulement tu pouvais... – mais tu pouvais pas. Pas quand Ae Ra comptait sur toi. Parce qu'il était hors de question pour toi de la laisser tomber. Pas juste pour ton envie personnelle. Puis, c'était différent maintenant. L'endroit avait changé même les émotions étaient les mêmes à chaque fois que t'y mettais les pieds. Est-ce que cela serait encore les mêmes si tu décides de venir, de rester ici ? Est-ce que la ville ne finirait pas par te manquer ? Pas la capitale en elle-même, non. Ca tu pourrais largement t'en passer. La technologie aussi. Tout ça, c'était de toute façon de trop pour toi. Tu pourrais tout laisser derrière sans aucun regret. Mais les personnes que tu avais rencontrées là-bas... Tes ami.e.s, tes connaissances, tes proches. Tu ne pouvais pas les laisser là-bas ; mais tu pouvais pas les emmener ici avec toi non plus. « Hm ? Non. Je doute pas. Jamais voyons, tu me connais », c'était peut-être pour ça qu'il te posait la question non ? Tu lui offris une esquisse taquine avant de rire discrètement, tournant le visage pour diminuer le son de ton amusement. « Une honte », soufflas-tu, faussement outré, agitant l'index comme un vieux sage à qui l'on devait bon nombre d'explications. Bon nombre de réponses. Le coin de tes lèvres se leva, doucement, simplement, ton regard s'attardant sur ton meilleur ami, le paysage. Tu respirais si bien, ici que t'allais en avoir la nausée en rentrant dans ton appartement. Que t'allais regretter ton temps ici, une fois installé dans ton lit ce soir, les bruits de la ville grondant à l'extérieur, faisant vibrer les murs. Ton cœur. Heureusement tu avais avec toi des personnes qui t'offraient un peu ces paysages-là. Les couleurs n'étaient pas les mêmes, les étendues n'étaient pas aussi vastes mais... La « maison » était auprès de chaque personne que tu appréciais. De chaque personne qui arrivait à t'apaiser, à te transporter un peu ailleurs. A te faire oublier où tu étais. Pourquoi tu étais là. Ha Rang en faisait parti, évidemment. La vie en ville serait bien trop difficile sans ton meilleur ami dans les parages.

Une esquisse douce aux lèvres, tu dodelinas finement de la tête, comprenant ce qu'il voulait dire. « Rien ne presse de toute façon », optas-tu, fronçant un peu les sourcils, songeur. « Puis tu sais si jamais tu prends un chat, et que tu veux pas qu'il soit seul, je peux le garder à la maison avec Frost et Luna », tu haussas les épaules dans un sourire, proposant pour le dépanner. Et parce que ça ne te dérangerait pas d'avoir un chat en plus chez toi. Au contraire. Puis Frost et Luna étaient deux bonnes pâtes, ils accueilleraient avec plaisir un nouveau venu, même pour quelques heures par jour.

Et ça te faisait bizarre – vraiment bizarre, mais positivement ? De revenir devant cette maison. Celle où tu avais vécu, avant. Celle qui contenait tellement de souvenirs, de bons moments, que t'en avais presque les larmes aux yeux de la revoir. Mais est-ce que ce n'était pas simplement le souvenir de ta grand-mère te faisant un signe de la main qui te rendait aussi émotif ? Un léger son amusé roula dans ta gorge et tu hochas le visage, approuvant, l'imitant en t'appuyant sur la barrière. « Comme tu dis », soufflas-tu, les prunelles perdues dans les souvenirs, les images, les sensations. Tout semblait si loin désormais. Pourtant si près. Tu pouvais presque te voir courir sur le chemin qui menait à la porte d'entrée. Tu pouvais presque te voir tomber à cause d'un caillou un peu plus loin. Tu pensais presque entendre le rire de ta grand-mère résonner. Tu pouvais prendre l'entendre fredonner alors qu'elle s'occupait de ses fleurs. Tu pouvais presque sentir l'odeur de sa cuisine. Tu pouvais prendre voir son ombre passer à l'une des fenêtres de la baraque. C'était étrange, tout de même, le pouvoir des souvenirs. Tes lèvres tremblèrent à peine. Si bien que même toi tu le ne remarquas pas tout de suite. Tu te pinças les lèvres une fois compris, tes doigts frottant ta joue comme pour te distraire. Comme pour faire disparaître cette sensation bizarre sur ta peau. « J'aurais bien voulu te montrer l'intérieur », dis-tu après de longues secondes de silence. « Mais ça le fait pas trop de s'inviter chez les gens », tu ris quelque peu. La maison n'étant plus la vôtre, ce serait délicat de toquer pour demander à faire le tour. Et en vrai, tu ne savais même pas si tu y arriverais. « Si on le fait tour par là », tu indiquas un petit sentier, parsemé de cailloux, d'herbe, de tâches colorées. « On peut voir le jardin. Celui des voisins était magnifique à l'époque aussi... même si ça ne valait pas le nôtre, bien sûr », la modestie... « Je ne sais pas si ce sont toujours les mêmes », te questionnas-tu à voix haute, te décalant de la barrière. « Ca a tellement changé mine de rien. On s'en rend compte qu'une fois que tout est passé », c'était triste. Tu n'avais pas pu dire au revoir à certaines personnes, aussi. « On continue ? », demandas-tu, retournant sur la route, clignant furieusement des paupières pour faire disparaître l'humidité de tes prunelles. Si on demandait, tu diras que l'air était sec. « Il y a une maison plus loin. Ils ont une ferme. On y est allés avec mon grand-père la dernière fois, les gens sont super gentils. Je sais pas s'ils sont là mais on peut faire un tour ? Tu verras, c'est chouette de nourrir des chèvres », tu ris doucement, lui emboîtant le pas. « Par contre ils ont des poules aussi... T'approches vraiment pas des poules », t'étais vraiment traumatisé. Pauvre enfant.

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