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    :: Défouloir :: 2021

burn on it

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Re: burn on it | Mar 29 Juin - 16:45
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ootd - Respire. Il se souvint de cette journée tombé dans les limbes. S’écroulant sur le sol froid de la cuisine, cri désespéré de la bonne soeur qui ne s’attendait pas à ce qu’un de leurs enfants en bonne santé ne le soit plus. Aux examens d’entrée, annuels, que n’avaient-ils pas vu pour que l’organe de vie de sa triste existence ne leur échappe ? Respire. À chaque crise, c’était ce qu’il entendait et ça le faisait rire. C’était là tout le problème ; il était incapable de respirer parce qu’il n’avait pas assez d’oxygène à l’intérieur de ses poumons. Il s’essoufflait et perdait pied. Le venin malin s’insinuait habilement en lui et prenait part au fil des ans de son être sans avoir à détruire les bâtisses fondés avec acharnement. Respire. J’ESSAIE ! Et il n’y arrivait pas. Il en avait pleuré au début de nombreuses fois parce que c’était au-delà de la douleur normale. Et aujourd’hui, est-ce que tu respires ? Probablement que non puisqu’il n’était plus que poison et un jour, il aurait raison de lui.

Comme de Reo. Corps qui chutèrent dans l’eau, affolement parmi l’assemblée. Qui parmi eux avait entendu le craquement presque imperceptible de la cheville broyée par les rêves trop grands à réaliser ? Ou bien s’agissait-il d’autre chose. Il plaça son verre sur la table et se précipita jusqu’à la piscine. Il eut d’abord la convenance de vouloir s’occuper d’elle mais elle le repoussa brutalement et lui hurla de tenir son chien en laisse avant de s’éloigner avec ses copines. Hébété, il se mordilla la lèvre inférieure et ne chercha pas plus loin la concernant. Il y avait plus important sous ses yeux et l’image de Reo se débattant avec ses vêtements remontants vers lui alors que la souffrance à ses traits ne l’en rendaient que plus beau. Il se glissa dans l’eau et s’approcha de lui. Respire. Il n’écouta pas ses protestations et l’aida à revenir sur la terre ferme. Il n’avait demandé rien à personne ce soir, pas même avant. Il n’avait demandé qu’à vivre quand même son corps lui prouvait que ce serait impossible de le faire pour lui comme il le souhaiterait.

« Respire un bon coup. »

Il lui murmura ses mots à l’oreille avant de se relever. Applique-les sur toi-même. Il partit leur chercher de l’eau et tendit le verre quand il fut réinstaller près de lui. Il les avait emmenés à l’abri des regards et pas même la chaleur de la soirée ne réchauffa leurs coeurs en peine. Le voilà le venin indomptable. Il avait noirci l’unique personne qu’il avait désiré voir à ses côtés jusqu’à la fin de son existence erronée. En quoi pourrait-il prétendre continuer à voir son voeu se réaliser ? Il ne se posa pas plus longtemps la question et se pencha vers la cheville gonflée de Reo. Ses doigts se déposèrent dessus avec délicatesse et réfléchit à ce qui serait le mieux avec les maigres moyens qu’il avait à disposition. Du moins pour le soigner.

« Est-ce que tu crois que je ne l’avais pas vu ?, se lança-t-il, Pour ta cheville. Ah, grimaça-t-il, ça craint. Tu as toujours été comme ça toi aussi. Tu prends tout sur toi, dit-il, Je suis désolé, Reo, et je sais que ça ne suffira pas parce que j’ai prétendu ne pas savoir que tu m’aimais. Mais regarde-moi, ancra-t-il son regard au sien, Tu le sais aussi bien que moi que je n’en vaux pas la peine contrairement à toi alors non, je ne te laisserais pas. Je continuerais à m’accrocher à toi parce que oui, je ne te connais pas mais je tiens à toi. »

Et il se mit à sourire délicatement. Mélancolie incomprise. Il commença à effectuer un massage de soins à sa cheville qui, malgré que cela puisse faire légèrement mal, lui ferait du bien.

« Il n’est plus question que je perde qui que ce soit, dit-il la voix enrouée, Ma meilleure amie a sauté du toit devant mes yeux et je n’ai rien pu faire. »

Respire.

« Respirer, ça me fait mal !, s’énerva-t-il, Ça fait un putain mal de chien parce qu’eux-mêmes n’ont pas réussi à respirer alors ne t’en va pas. »

Je te l’interdis. Il n’avait plus envie d’être seul, il était effrayé de ce que cela représentait. Il avisa des morceaux de bois qui seraient assez solides et les attrapa après avoir déchiré un bout de sa chemise. Il n’eut plus qu’à fixer le tout ensemble pour former une sorte d’attèle qui permettrait à son ami de se déplacer sans avoir trop mal. Répare ton coeur avant de réparer celui des autres. Et si c’est irréalisable ? Alors trouve le pansement de ton âme.

@khan reo
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Re: burn on it | Mar 29 Juin - 23:07
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burn on it
Il ne veut pas de son aide. Il ne veut pas de son aide et il ne veut de l’aide de personne. Car quiconque s’approche un peu trop près, fini par se faire noyer par le torrent de sentiments qu’il est. Parce que depuis le décès prématuré de sa sœur, les événements s’enchaînent et même s’il se montre fort pour surmonter l’adversité, les fissures commencent à craquer. L’échafaudage n’est que trop fragile pour subir un nouveau tremblement en cet instant. Alors pourquoi Selyan revient-il à la charge ? Se débattant dans l’eau, il tente de le pousser, hurlant de le laisser, quand l’eau s’engouffre dans ses poumons et le fait tousser, que sa cheville meurtrie lui donne envie de pleurer. Tous les regards se sont tournés dans sa direction, mais pas un seul assez courageux pour venir l’arracher à ses tourments.
Pas un seul, hormis Selyan.
« Fous-moi la paix. » Hoquet qui se dresse dans sa gorge lorsque son interlocuteur lui intime de respirer. Parce que toi, tu es en train de respirer, Selyan ? Tu es en apnée depuis que l’on se connaît. Foutu menteur. Foutu rêveur. Alors, recroquevillé sur lui-même, trempé jusqu’aux os, Reo repousse ses cheveux mouillés pour conserver ses deux mains plaquées sur sa cheville le temps que le plus jeune revienne. Mais pourquoi ? Pourquoi l’attendre ? La nausée des alcools ingurgités mélangés au chlore de la piscine donne un drôle de goût dans son estomac. Acidité de la situation qu’il n’a que trop cherché, le plus âgé. Frayeur aisément inscrite dans ses prunelles, il baisse la tête pour poser son front contre son genou relevé. Il se trouve ridicule et pourtant, il continue de s’y enfoncer. N’a-t-il pas réussi son coup ? Selyan n’a-t-il pas reporté son regard sur sa silhouette ? A quel prix.
Quand il voit son camarade revenir vers lui, il grimace et gémit aux doigts qui veulent apaiser la cheville enflammée. Lea, pardonne-moi de n’être qu’un imbécile. Il se mord si fort la lèvre inférieure aux propos amers de Selyan qu’elle en vient à saigner légèrement. Si tu savais tout ça, Selyan, pourquoi ne jamais en avoir parlé ? Prunelles sombres qui divaguent sur le visage adverse quand les maux tentent d’être apaisés mais qu’ils ne le seront jamais assez. Lippes entrouvertes qui veulent exagérer mais le cadet poursuit et la violence de la révélation en fait un instant oublier sa propre douleur à Reo. Stupéfaction d’entendre un morceau de la vie de son camarade, meilleure amie qui s’est suicidée sous ses yeux.
Frisson qui parcourt sa carne trempée quand Selyan s’énerve. Mots qui s’étouffent dans la gorge de Reo, atèle de fortune apposée autour de son pied. « Selyan, je… » Ses iris s’humidifient encore alors qu’il préfère les essuyer d’un coup, tournant la tête sur le côté, honteux de s’être comporté comme un enfant gâté et trop capricieux. Mais l’amour rend aveugle et Reo sait qu’il serait capable de bien pire encore pour l’homme qui se tient devant lui. « Ce n’est pas moi qui m’en suis allé, Selyan. » Phalanges qui cherchent avec timidité mais clarté la main qui vient de le soigner. Massage agréable pour panser ses blessures physiques, atteindra-t-il l’insoupçonné ? « Je suis désolé pour ton amie. » Il déglutit et a envie de lui offrir plus à son tour. « C’est de ma sœur dont je t’ai parlé l’autre fois. Cette personne qui m’était chère, c’est ma sœur jumelle. » Mais elle l’est toujours, si chère à son cœur. « Je veux partir de cet endroit. » De cette fête, ou de cette vie ? Selyan, emporte-moi. Embrasse-moi.


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Re: burn on it | Jeu 1 Juil - 12:07
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ootd - Il revoyait son visage tordu par la souffrance. Les mots ne l’avaient qu’à peine atteint et les pas le menant vers elle insuffisants. Il avait dégluti et avait tenté plusieurs méthodes pour la ramener sur la terre ferme parce que, même si elle y était encore, elle n’y était plus. Son regard prouvait qu’elle était déjà loin et il aurait dû se douter qu’il serait incapable de la faire changer d’avis. POURQUOI ? Sa question avait raisonné à ses oreilles alors qu’il lui donnait pour toute réponse qu’un sourire vide de sens avant de s’en retourner pour partir à l’armée. Elle, plus que parmi les autres, n’avait pas compris son besoin de s’exiler vers l’insécurité parce qu’ils l’étaient tous dans ces familles d’accueil. Il n’y avait qu’ensemble qu’ils n’avaient pas à s’inquiéter et elle avait pleuré en s’accrochant à son bras en espérant qu’il reste auprès d’eux. Est-ce que cela n’aurait-il pas été plus égoïste s’il était resté ? Il l’avait regardé et avait déposé un baiser sur sa tempe. Tu es forte. Complètement faux. Il était revenu plus brisé que jamais et quelques jours plus tard, elle avait sauté du toit devant ses yeux. Tous les coups pris des parents de leurs familles d’accueil pour eux tous, n’avaient-ils donc pas été assez pour leur prouver qu’il les porterait jusqu’à la fin dans son coeur brouillon ? Douleur insoutenable, il avait hurlé pour que cela l’atteigne mais elle était déjà morte. Corps brisé dont les yeux ouverts fixés vers lui n’en résultaient plus que du néant. C’est de ta faute.
Et se rappeler sa mort précipitée le rendait malade. Pâleur qui s’installa, organe qui se précipita. Il passa une main dans ses cheveux et ferma les yeux. Il devrait se rendre à l’évidence que chaque personne passé trop près de lui se fera empoisonner et disparaîtra d’une manière ou d’une autre de son champ de vision. Est-ce que Reo se reconnaissait-il après avoir agi comme il l’avait fait ce soir ? Avait-il jamais été amoureux follement d’une personne comme lui au point d’en devenir presque fou ? À la fois ne désirait-il que son bonheur et serait-il prêt à le laisser s’en aller, à la fois mourrait-il de le garder près de lui et de ne plus lâcher sa main. Il avait commis des erreurs, il avait mal agi et plusieurs fois. Il s’y prenait maladroitement et le fait qu’il s’exprime peu n’apportait pas de réponses aux personnes le choyant. Les résultats n’étaient pas beaux à voir mais il s’efforçait de répondre à leurs attentes sans faillir car, pire que de supporter mal le fait de respirer, il ne souhaitait pas être seul.

« Je sais, lui répondit-il, mais rien ne t’interdisait de me retenir. »

Il laissa ses doigts saisir les siens et sourit tristement. Désormais qu’ils commencent à communiquer entre eux, pourquoi parlent-ils des sujets qui les ont le plus blessés ? Verre trop plein qui déborda et l’obscurité ne leur en voudra pas de se cacher. Il l’aida à se redresser et l’entraîna avec lui jusqu’au métro. C’était un peu loin mais il les emmena jusqu’à la plage de Eulwangni où il n’y avait que peu de personnes à cette heure tardive. Il se déchaussa et retira ses chaussettes pour partir tremper ses pieds. Il huma l’air frais et tourna sur lui-même. Puis, il plongea son regard dans l’immensité du ciel nocturne à peine recouvert d’étoiles et se mit à hurler.

« Moi, j’en ai assez d’être seul, dit-il en se frottant rageusement le bras, Toute ma vie, je me suis battu pour les garder tous près de moi. Les enfants sans familles que nous sommes tous, continua-t-il la voix enrouée, Elle était comme ma soeur, elle rayonnait. Elle adorait s’enfuir de la maison pour aller à la plage la nuit et je la suivais inlassablement pour que ce soit à moi qu’ils s’en prennent et non à elle, et il attrapa un galet dans le sable tandis que les mots sortaient tout seuls d’entre ses lèvres, Tu l’aurais bien aimé. »

Il balança le galet le plus loin possible et ancra son regard au sien. Un fin sourire prit place sur son visage jusqu’à ce qu’il se déforme sous sa peine incommensurable. Il baissa les yeux et s’inclina assez bas pour présenter d’une manière différente ses excuses à Reo. Il comprendrait qu’il n’ait plus envie de le voir parce que, malheureusement, il ne pourrait probablement pas répondre à ses sentiments. Il n’était même pas sûr d’avoir déjà éprouvé plus que de l’affection pour quelqu’un. Coeur défaillant jusqu’au bout.

@khan reo
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Re: burn on it | Dim 18 Juil - 14:30
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Boitillant de droite et de gauche, soutenant et soutenu par les épaules de Selyan, Reo demeure silencieux durant tout le trajet qui les emmène jusqu’à la plage. Il ignore pour quelle raison son interlocuteur a choisi de les faire venir jusqu’ici, mais ce n’est pas une mauvaise idée, bien au contraire. L’air frais de cette fin de soirée vient agréablement s’infiltrer dans les poumons de Reo qui se gonflent et s’affaissent un peu plus doucement, un peu plus douloureusement. Les pensées tournent et retournent dans l’esprit encore un peu embrumé par tout l’alcool qu’il a ingurgité, par toutes ces actions qu’il a régies et cette honte terrible qu’il a dû causer à la demoiselle, à Selyan et à lui-même. Alors, tandis que son camarade s’élance vers les remous des premières vagues qui s’écrasent au bord du sable, Reo reste en arrière, assis dans ce même sable, sa jambe non blessée relevée contre son torse. Le sang cogne à mille à l’heure dans son autre cheville malgré le bandage de fortune que lui a fait Selyan et il enfouit son visage contre son genou, contre son propre corps. Il se mord la lèvre et sent encore l’envie de pleurer l’envahir. Pourtant, Reo, Selyan n’est-il pas là, tout près de toi ?
Mais dans le fond, le jeune homme sait que ce n’est pas de cette manière qu’il aurait aimé l’avoir pour lui, rien que pour lui. Son égoïsme a tout fichu en l’air et il se sent pathétique de s’être donné en spectacle. Cependant, Selyan a tourné le regard vers lui, et c’est lui qui est venu le relever. Son myocarde termine d’éclater en l’entendant hurler, ses prunelles humides fixant cette silhouette qu’il croit si forte en train de se briser contre les vagues. Une brève seconde, Reo tend la main vers ce corps qu’il a envie d’enlacer, d’emprisonner, de soigner. Toutes les paroles que lui offrent Selyan en cet instant le rend fébrile et idiot pour tout ce qu’il vient de faire. Pardonne-moi, je suis tombé pour toi. Parce qu’hormis les douleurs qu’ils se jettent en cette fin de soirée, Reo sait bien qu’ils ne connaissent pas grand-chose l’un de l’autre. Seules l’odeur, l’attention, les jeux, de Selyan l’ont conquis et l’ont fait faillir. Il veut se raccrocher à lui sauf qu’il a peur, Reo, de n’être capable que de l’entraîner plus loin encore dans ses démons. Gamins écorchés, gamins éperdus.
Et il comprend alors pourquoi ils sont venus jusqu’à la plage, pourquoi Selyan a l’air si malheureux en ces minutes. Reo acquiesce à ses paroles, sentant ses larmes échouer contre ses joues et c’est lui qui crie un « non » qui résonne en écho quand Selyan se courbe devant lui. Peu importe la douleur qui irradie dans sa cheville, il se remet debout en hâte et s’effondre contre son camarade. Saisissant son teeshirt entre ses phalanges pleines de sables, ce n’est pas l’image la plus reluisantes qu’il donne à son amant. Mais peu importe, cette soirée est un désastre. « J-je ne les veux pas. » Il hoquète entre ses mots. « Tes excuses, je ne les veux pas. » Et ses mains viennent encadrer le visage de Selyan, plongeant dans son regard qu’il aimerait voir briller. Lea, aide-moi. Cet être devant lui est en train de se décomposer à cause de ce qu’il lui a fait. Reo, tu détruis tous ceux auxquels tu tiens. « C’est moi. C’est ma faute, tout ça. Pardonne-moi, Selyan, pardonne-moi de tout briser. J’ai peur, j’ai si peur. » Mais il sait que ça n’excuse rien. Alors son visage vient se plaquer contre le torse de son partenaire, ses bras entourant sa taille ; jusqu’à ce que sa cheville foute le camp et qu’il emporte Selyan dans sa chute. Et que son rire surgisse de nulle part pour tout faire valser avec lui.


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Re: burn on it | Ven 30 Juil - 12:22
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ootd - Peut-être que toutes ces rencontres lui en avaient fait perdre le fil. Peut-être que les rencontrer lui avait fait ressentir un flot incommensurable d’émotions qui avaient été trop lourds à porter pour son coeur. Il avait cessé de compter les familles dans lesquelles on l’avait envoyé et tous les enfants perdus comme lui dont il avait pu faire la connaissance. Certains adorables, d’autres plus détestables. Ils n’en étaient pas moins tous devenus plus soudés parce qu’ils savaient qu’il n’y avait que sur eux qu’ils pouvaient compter. Sauf que tous n’avaient pas eu le corps assez fort pour tout supporter et quand certains avaient disparu, les autres étaient devenus plus fous. Il aurait aimé tous les sauver mais, avant d’être capable de le faire, il devait d’abord se sauver lui. C’est toi le plus malheureux, Selyan, rends-toi en compte. Il avait longtemps pleuré sa mort et, même aujourd’hui à en reparler, ça lui nouait la gorge. Il était terrifiant de voir à quel point la vie pouvait quitter le corps d’une personne d’un claquement de doigts.
Et leurs vies à eux ? Il se posa la question alors que Reo le surprit en refusant ses excuses. Il voulut l’aider à se tenir sans avoir trop mal à la cheville mais ses mots cinglèrent l’air et le foudroya sur place. La vue brouillée de larmes, il ne comprit pas pourquoi il ne souhaitait pas de son pardon et eut peur qu’il ne lui ait fait tellement de mal qu’il ne veuille plus le voir. Pas Reo, pas lui. Pas toi. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour revoir ce sourire s’accrochant à ses lèvres et le rendant plus beau. Il ferait tout pour qu’il ne souffre plus à cause de lui. Les mots suivants n’étaient pas plus faciles à entendre et eurent raison de lui. Il s’apprêta à rétorquer, cependant, la chute fut inévitable. Physique, psychologique. Son rire résonna à ses oreilles alors que lui n’en avait pas envie. Ce fut malgré tout un son rassurant qui lui parvint et il ferma les yeux en ayant l’impression d’émerger un peu de l’eau glaciale dans laquelle il se noyait.

« Pourquoi est-ce que tu t’excuses ?, demanda-t-il la voix enrouée, S’il y en a un qui doit s’excuser, c’est moi, pas toi. »

Il se redressa en le gardant à califourchon sur lui et entoura sa taille de ses bras. Il enfouit son visage dans le creux de son cou et retint rageusement ses larmes. Il s’agrippa à son haut comme s’il était l’unique être vers lequel il trouverait de l’espoir. Au moins un minimum, s’il-vous-plaît. Et les minutes s’égrenèrent comme le sable qui s’écoulerait entre leurs doigts. Il le ramena jusqu’à son dortoir, lui intima d’aller à l’hôpital à la première heure le lendemain et le laissa. Es-tu plus heureuse là-haut ? Il huma l’air et enfouit ses mains dans ses poches en rêvant d’un jour meilleur le lendemain.

@khan reo
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Re: burn on it | 
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