(his precious) Tu aurais pu être un grand capricieux, avec le peu de règles de la maison Park, la soif de découverte épousant ta jeune carcasse. L’aventure coulant d’ores et déjà dans tes veines depuis que tu savais vadrouiller à quatre pattes essayant de ton mieux de t’éloigner de la vision de tes parents. Mais la fin de ton règne arriva rapidement, sans que tu ne puisses rien y faire. Un ventre s’arrondissant, un bébé, une annonce plutôt sympa du haut de tes cinq ans, puis un second bébé accompagnant le premier, une joie et une surprise. Toi juste la surprise. T’étais content au début, puis tu as commencé à désenchanter quand ta chambre, la plus grande, finit par devenir le repaire de deux monstres trop bruyants. T’avais six ans quand tes prunelles ont examiné avec insistante ces deux choses, Xia et Mei, déjà des rêves de les envoyer dans les étoiles. C’est ton grand-père qui avait découvert ton plan machiavélique, gonfler des ballons et les attacher à ce berceau, qui détenait les futurs battements de ton cœur. Un peu jaloux, puis une jalousie qui c’était dissipé, pour des sourires à chaque gazouillis, une fierté à leur premier pas, à croire que tu étais le parent dans cette histoire ? amoureux de tes petites sœurs tu étais tombé sans même t’en rendre compte. Avec les années, elles ont clairement su prendre le dessus, deux contre un, deux filles contre un mec.
- Suuuuuuuuuuuuu.
- Tu peux nous donner de l’argent ?
Des grimaces mignonnes accompagnant chacun des visages des deux démones. Une grimace, passant devant elle sans un mot, des bras accrochant tes deux jambes accompagnées de complainte séduisante. Ta faiblesse de ta vie, ces deux filles. Les seules qui obtiendraient tout et n’importe quoi, mais pour garder la face, tu feras toujours style d’être plus fort qu’elles ne le pensent, alors que tu étais juste un chaton face à elles.  
(star in the eyes)La douceur et la légèreté. Impossible pour toi de ne pas songer à lui,  à chaque tour de magie que tu réalises, ton cœur accroché à tes souvenirs. Ton grand père, ton plus grand complice dans chacune de tes manigances dans l’enfance, toujours là pour éviter qu’il ne t’arrive la moindre chose, à se blesser lui-même pour protéger ton être. Un médecin pratiquant la médecine traditionnelle avec une grande âme d’enfant. Toujours main dans la main à rire aux éclats, peu importe les années filant, la même complicité, la même envie de dévorer ensemble le monde. Il est celui qui t’a donné l’envie de faire de la magie, ta première mallette offerte par lui, tu avais presque immédiatement lâché la science et cette envie de tout faire exploser pour faire des tours. Aussi doué que ton grand père, donc ce n’était pas brillant, mais comme lui, tu faisais de grand sourire pour tout faire oublier des tours ruinés par la maladresse.  Une vie heureuse, tu n’avais sans doute jamais imaginé qu’il quitterait ton monde quand tu n’avais que quinze ans. Trébuché dans la peine, un deuil auquel tu n’étais pas prêt à faire face. Des jours noirs, les yeux incapables de voir clairement à travers tes larmes. Main dans la main avec Miran, ta folie, cette joie entourant ton aura avait comme disparu, perdant l’équilibre de ta vie, tu as lutté un long moment avant de reprendre ta vie, sans jamais oublier cet ange, cet homme digne d’être ton héros. Il est sans doute clair que ton rêve d’être un grand magicien est tel un hommage à cet homme t’ayant ouvert une voie que tu n’aurais sans doute pas connu sans lui.
(secret jealousy) Cette gêne à chaque baiser échangé entre tes parents, même maintenant tu ne peux pas t’empêcher avec tes sœurs de râler, de demander un peu moins d’amour. Un amour qui dure depuis plus de trente ans maintenant, un amour que tu as vu subir quelques querelles, où ta mère ressortait bien souvent victorieuse. Tu te souviendras toujours, de ton père te rappelant que gagner c’est important, mais perdre contre l’amour de sa vie c’est bien plus important. Enfant, tu les regardais, la grimace figée sur ton minois presque dégouté, avec les années, tu souriais secrètement à ces sentiments encore présents, à cet amour si imperméable aux séquelles qu’aurait pu laisser le temps. Depuis qu’ils ont seize ans, ils se sont aimés, sans aucune honte, laissant juste la vie filée, alors qu’eux donnaient toujours l’impression d’être au début de leurs relations, peu importe les enfants grandissants, ils étaient identiques, les mêmes sourires, les mêmes rougeurs sur les joues quand l’autre s’annonçait amoureux.
Toi face à cela, tu as toujours laissé paraître écœuré, comme n’importe quel enfant, mais à vrai dire, tu as toujours rêvé de vivre cela, mais l’amour et toi ce n’est pas ça. Puis, ta maladresse étant mythique, tu ne parviens généralement jamais à séduire la fille. Tu aimerais vivre leur histoire, mais à la fois ça t’angoisse, incapable de te sentir à la hauteur de cette dernière. Un rêve que tu tais, mais peut-être qu’un jour il sera là, à tendre la main, mais que tu le vois c’est une autre chose.