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Bang Yura
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it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Sam 31 Juil - 21:14
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tenue — Traînant dans les rayons, tes prunelles détaillaient chaque vêtement, t'arrêtant parfois pour étudier d'un peu plus près, tu continuais finalement ta marche sans grande trouvaille. Tu n'avais pas spécialement besoin de quelque chose mais tu ne dirais pas non à trouver quelque chose. T'étais venue pour passer le temps. Tu aurais très bien pu t'arrêter dans le magasin de musique en face ou celui de décoration plus loin. Sans doute plus tard. Pour le moment tu étais ici. On t'avait toujours dit que le shopping aidait à oublier ses soucis, à se focaliser sur quelque chose. Que ça faisait du bien, aussi, de dépenser son argent, pour se faire plaisir. Tu ne dirais pas le contraire, ça pouvait aider. Mais ça n'empêchait pas vraiment tes soucis de s'en aller. Le plaisir de l'achat restait bref. Le temps de passer en caisse, de rentrer et de tout ranger et c'était passé. Tu t'arrêtas devant quelques robes, fixant les fleurs qui les décoraient d'une légère esquisse. Tu les trouvais adorables – mais ce n'était pas pour toi. Tu en portais, oui, mais elles étaient généralement sobres, sans dessins ou motifs. Juste une couleur unie. Tu te souvenais quand, petite, ta mère te suppliait presque pour que tu mettes une robe avec des fleurs dessus. Parce qu'elle aimait quand tu en portais une.

Clignant des paupières face au souvenir, tu fixas le vêtement dans un air perturbé, le lâchant comme s'il venait de te brûler. Tu t'humectas les lèvres, déconcertée, traçant ta route sans te retourner. C'était peut-être pas une bonne idée de t'être arrêtée ici. T'aurais peut-être pas dû venir seule non plus, parler avec quelqu'un aurait occupé tes pensées... non ? Soupirant, tu tournas dans le prochain rayon avec l'idée en tête de sortir d'ici. Tu avanças, observant ici et là : t'étais dans le rayon hommes. Tu passas derrière quelques clients, haussant les épaules dans une petite grimace quand l'un d'eux te fixa. Quoi ? T'avais pas le droit de faire un tour ici ? C'était écrit où ? Et tu ouvris la bouche pour lui faire entendre ta douce voix... mais ton attention fut happée par une silhouette un peu plus loin devant. Levant l'index dans un air menaçant, tu fis signe à l'homme de ne pas broncher alors que tu partais. Peut-être qu'il aurait rien dit – mais valait mieux prévenir que guérir... Tu t'approchas doucement du jeune homme, te plaçant à ses côtés, louchant sans aucune discrétion sur le vêtement qu'il tenait. « Ce pantalon ? Vraiment ? », demandas-tu, redressant le regard vers lui, le sourcil levé. « J'aurais pas cru », tu haussas les épaules, un petit sourire aux lèvres, tes iris se posant sur les habits face à toi. Tu te souvenais de la dernière fois. Vous n'étiez pas tombés d'accord – et en plus de ça t'avais, tristement, pas eu le dernier mot. Puis tu savais pas pourquoi, dès que tu le voyais, tu voulais l'embêter. En plus ça te permettrait de ne pas être seule, de ne pas trop penser et de juste laisser le temps filer. Il n'était pas une trop mauvaise compagnie, du moins par rapport à certain.e.s et tu supposais que tu ne l'étais pas non plus... Il y avait pire pour l'un comme pour l'autre, en gros, non ? « Heureusement que je suis passée par là. Tu as clairement besoin d'aide, et j'accepte de te prêter main forte », même s'il avait rien demandé. T'étais généreuse. T'étais pas une fine connaisseuse de mode mais t'assumais qu'il avait pas vraiment besoin de savoir ce détail.

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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Sam 21 Aoû - 16:44
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tenue — Devenir prof était quelque chose dont il avait rêvé pendant des années et Euigeon vivait son rêve avec une certaine fierté. Il n’était pas le meilleur professeur de la planète mais il se débrouillait pas mal. Le seul souci était sa garde robe. Il n’était pas assez professionnel de son point de vue. Il ne pouvait pas se pointer et dispenser ses cours en portant les mêmes vêtements qu’il mettait pendant ses années d'études. Il lui fallait quelque de plus habillé mais qui ne lui donnait pas l’air d’un clown. Il avait donc décidé, alors qu’il n’avait pas cours de la journée, d’aller faire les magasins pour se trouver d’autres vêtements. Il aurait certainement pu demander à Soyong de l’aider, mais sa meilleure amie devait être occupée à travailler. Contrairement à lui qui avait des jours de repos dans la semaine, ce n’était pas le cas de la jeune femme et il se serait retrouvé embêté si elle avait accepté de l’accompagner alors qu’elle devait travailler. Euigeon y alla donc seul, avec une idée précise de ce qu’il voulait. Quelque chose d’habillé et classe mais pas forcément trop carré et surtout pas vieux. Il disait donc non directement à tout ce qui était à carreaux et dans les tons marrons. Un pantalon en lin noir et une chemise blanche irait parfairement. Même un jean noir ferait l’affaire.

Il était donc en train de regarder les pantalons, perdu dans ses pensées et en attrapa un au hasard. Il entendit alors une voix qu’il lui était familière sans qu’il n’arrive à mettre le doigt dessus et se retourna pour faire face à Malia. Il bugua quelques instants, la regardant comme s’il avait vu un fantôme. « Mal... » Il commença avant de se mordre la lèvre en se rappelant que ça n’était pas elle. Elles avaient beau se ressembler physiquement, c’était tout ce qui les liaient. Leurs voix étaient différentes, leurs comportements aussi et surtout, cette inconnue qu’il avait en face de lui ne le connaissait pas et surtout, n’avait pas été amoureuse de lui. Il secoua doucement la tête comme pour effacer le visage de son ex petite amie. Ce n’était pas elle et il devait se faire à l’idée. « Il a quoi ce pantalon ? Il est très bien. » L’était-il vraiment ? Euigeon baissa le regard vers le vêtement qu’il tenait dans les mains et retint au dernier moment une grimace. Elle avait raison, ce n’était clairement pas beau mais plutôt mourir que l’avouer. Il releva alors les yeux vers elle quand elle reprit la parole et ses yeux roulèrent comme pour exprimer le fait qu’il était déjà blasé de sa présence à ses côtés. La dernière fois, ils n’étaient pas tombés d’accord et il était hors de question que ça se reproduise maintenant. Il n’avait pas de temps à perdre pour ça. « Bien que l’offre soit très généreuse, je me vois dans l’obligation de refuser. » Un sourire ironique s’installa sur ses lèvres avant de regarder autour de lui et de se pencher vers elle comme s’il ne voulait pas se faire entendre par les gens autour d’eux. « Par contre, moi, je peux t’aider vu que au cas où tu ne l'aurais pas vu, t’es dans le rayon homme ! T’as besoin de conseils ? Ou alors, tu t’es juste perdue ? » Euigeon se moquait de savoir si elle se considérait comme un homme, si elle était une femme transgenre ou même une personne non binaire. Il souhaitait simplement se débarrasser d’elle avant qu’ils ne rentrent dans un débat qui serait potentiellement sans fin. « Je peux te montrer la sortie comme ça, tu continues ton chemin et moi le mien... » soupira-t-il en se redressant et reposant le pantalon.

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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Dim 29 Aoû - 12:43
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tenue — Une distraction. C'était ce dont t'avais besoin. Te changer les idées, penser à autre chose, te focaliser sur des pensées différentes. Et elle était là, ta distraction. En forme humaine et masculine même si t'étais pas sûre de comprendre tout ce qu'il racontait dans l'immédiat. Tu t'assuras que tu lui marchais pas sur le pied, discrètement, au cas où. Tu bougeas à peine les épaules, haussant les sourcils dans un souffle, supposant que t'allais pas relever ni demander ce qu'il avait voulu dire. C'était un peu égoïste de ta part de te pointer là alors que tu l'utilisais comme distraction. Parce que parler, taquiner, t'occupait l'esprit. Tu voulais pas penser ou réfléchir à ce que ta vie aurait pu être si t'étais restée là-bas. T'étais sûre que tu serais heureuse, et ça te faisait encore plus mal. Ca devenait encore plus difficile de respirer, et de sentir ton cœur battre. Chaque pulsion devenait douloureuse, comme une piqûre de rappel. Et t'avais pas envie de te rappeler. Pas maintenant, pas ici.

« Oh voyons », soufflas-tu, l'index désignant le pantalon alors que tu plissais le nez. Tu étudias un instant sa grimace avant d'afficher un sourire hautement amusé. « T'as le droit de dire que j'ai raison tu sais ? », tu te penchas un peu pour mieux le voir, gardant cette esquisse malicieuse aux lèvres avant de te redresser, satisfaite. « Je sais que j'ai raison », il avait pas besoin de le dire pour que tu le saches. Même s'il niait, tu savais que t'avais raison... pas vrai ? Tu levas un peu le menton, un souffle contenté aux lèvres avant qu'une petite grimace ne vienne étirer ton visage à ton tour. « Et je me vois dans l'obligation d'insister », rétorquas-tu sans perdre une seconde. Il pouvait pas partir. Tu voulais pas. Pas avant que tu sois totalement distraite et que tes souvenirs se dissipent. « Tu peux m'aider ? Toi ? », tu levas le sourcil, croisant les bras comme si tu demandais à voir. Tu émis un léger son contemplatif, bougeant quelque peu le visage avant de pousser les lèvres en avant. « Tant de générosité en toi je suis époustouflée », commentas-tu, la paume sur le cœur, l'air solennel. Il était amusant. Distrayant. « Les short des hommes sont plus confortables. Le tissu est plus doux et les short sont plus longs. C'est moins gênant pour dormir », tes doigts attrapèrent un tissu, testant sa souplesse avant de le lâcher dans une moue peu convaincue. « Celui qui s'est trompé de rayon ici, c'est toi », tu mimas un air désolé avant d'appuyer sur son menton à l'aide de ton index pour lui faire tourner lentement la tête. « Le rayon des enfants c'est par là », lui chuchotas-tu comme si tu confiais un secret, ton index s'éloignant de son visage pour désigner un t-shirt où figurait un dinosaure. « Totalement ton style », commentas-tu, certaine, dans un petit mouvement du visage. Tu gardas le silence un instant, tes prunelles voyageant autour de toi, détaillant les vêtements, les tissus, les couleurs, les gens. « Alors ? », tu te tournas vers lui, les sourcils haussés, comme si tu pensais qu'il pouvait lire dans tes pensées. Tu soufflas un peu et balanças la main dans le vide pour désigner le rayon. « Tu cherches quoi ? Quel style ? Je vais t'aider », t'insistais vraiment... – mais tu voulais vraiment pas te retrouver seule. Pas tout de suite.

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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Dim 3 Oct - 12:45
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tenue — Se trouver nez à nez avec la jeune femme était vraiment bizarre. Elle lui ressemblait en tout point physiquement mais elle était aussi totalement différente de Malia. Plus que ça, elle n’était pas Malia. Seulement, Euigeon avait du mal à enregistrer l’information et quand il la vit, il ne put s’empêcher de commencer par l’appeler par ce prénom qu’il n’aurait jamais pensé redire un jour, du moins pas en face d’une personne qu’il ne connaissait pas. Le jeune homme était un peu perdu et cela se vit sur son visage alors qu’il tentait d’enlever sa belle de son esprit. Ce n’était pas Malia qu’il avait sous les yeux, c’était une toute autre personne. Euigeon aurait néanmoins aimé que ce soit son ex pour lui poser toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres. Pourquoi était-elle partie ? Qu’avait-il fait de mal ? Et surtout pourquoi ne lui avait-elle pas fait confiance pour l’aider et surtout la protéger ? Parce qu’il l’avait déjà fait par le passé avec ce client fou qui avait tenté de lui tirer dessus. Euigeon s’était interposé et il avait pris la balle dans le bras. Il avait d’ailleurs de temps en temps des douleurs mineures qui pourtant, le tenaient éveillé pendant la nuit. Il fallait qu’il se rende à l’évidence qu’il n’aurait jamais de réponses et que la jeune femme devant lui n’était pas son ex.

« Tu n’as pas raison. Il est très bien ce pantalon... » répéta-t-il une nouvelle fois, comme si le dire à nouveau pourrait le convaincre que c’était le cas. Seulement, il se refusait à lui donner raison. Il n’aimait pas sa façon d’être si intrusive dans sa vie. Ça ne lui plaisait pas du tout même. Euigeon aimait sa solitude quand il avait décidé de l’être. Là, elle s’imposait dans son moment, dans sa vie alors qu’il avait décidé d’être seul. Il refusa même sa proposition d’aide. Il n’avait pas besoin d’elle, ni maintenant, ni jamais. « Et je me vois dans l’obligation de refuser à nouveau. » lança-t-il déjà agacé par sa présence à ses côtés. À la place, il lui proposa son aide pour lui montrer le chemin de la sortie parce qu’elle n’était pas voulue mais également parce qu’elle était dans le mauvais rayon. La jeune femme sembla se moquer de lui et il leva les yeux au ciel en l’entendant, encore plus quand elle se moqua du fait que le rayon qui devrait lui aller était celui des enfants. « Ta répartie manque de piquant. Je vais finir par m’ennuyer et te laisser en plan ici. » Euigeon disait ça, mais il avait réellement envie de s’en aller et de ne plus l’avoir dans les pattes. « Bien sûr je vais aller au boulot avec ce mignon petit dinosaure sur mon t-shirt… Tu me l’offres ? » Un sourire ironique ourla ses lèvres et Euigeon se détourna d’elle comme pour lui signifier que la discussion était terminée. Cependant, sa voix lui parvint à nouveau et un sifflement d’agacement s’échappa de ses lèvres alors qu’il se retourna vers elle pour lui faire face. « Bon c’est quoi ton problème… ? » Il se rendit compte qu’il ne connaissait pas son prénom et ne lui avait probablement jamais demandé. « Si tu cherches à m’emmerder, c’est bon t’as réussi. Maintenant va voir ailleurs si j’y suis. Je n’ai pas besoin de ton aide et j’en aurai probablement jamais. » Il se rapprocha d’elle avec un sourire qui était tout sauf amical. « Si tu t’ennuies, trouve toi un mec ou une nana et me fais pas chier. J’ai d’autres choses à faire que de m’occuper d’une gamine ! » Euigeon était un peu dur avec elle, mais il en avait marre de se retrouver à s’occuper de filles aussi chiantes que Lilith dont il ne gardait pas un bon souvenir.


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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Mer 6 Oct - 20:24
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tenue — Tu savais que c'était égoïste. Tu savais que ce n'était pas la bonne chose à faire non plus. Le plus intelligent pour toi aurait été de quitter le magasin et de rentrer chez toi. Peut-être d'aller retrouver quelqu'un ? Oui, mais qui. Ta meilleure amie devait être occupée et tu ne pouvais pas la déranger comme bon te semblait. Pas parce que t'avais juste un moment de doute, pas parce que tu refusais d'être seule. Tu pouvais pas la déranger pour ça, t'avais pas le droit. Mais tu te voyais pas rester seule, et penser. Te souvenir. Tu te voyais pas replonger dans ces images tellement belles qu'elles te faisaient mal. C'était comme si on t'arrachait ta réalité à nouveau à chaque fois que t'y pensais. Comme si tu te revoyais tes parents disparaître, enfermés. Comme si tu te revoyais devant le miroir de la salle de bain, chez les Bang, en train de savoir qui tu étais. T'avais pas le droit de déranger ta meilleure amie juste pour qu'elle te rassure. Parce qu'elle connaissait ton histoire. Qu'elle saurait t'écouter. Mais tu voulais pas la déranger aujourd'hui. Tu voulais surpasser ça toute seule. Tu le faisais toujours seule, d'habitude. Tu voulais pas la déranger … – mais lui. Lui. Tu pouvais clairement le déranger. Pas vrai ? Bien sûr c'était égoïste, et malpoli. Bien sûr, t'avais pas à faire ça. Sauf que tu voulais faire dégager ces images si cruelles de tes pensées et et concentrer sur autre chose.

Même si c'était te concentrer sur un pantalon hideux. Levant le sourcil, tu l'observas du coin de l’œil, poussant finement les lèvres en avant dans une moue peu convaincue. Ca allait sans doute lui écorcher la gorge de dire que t'avais raison – tu pouvais te taire, en soit, parce qu'à l'inverse t'aurais été exactement pareille. Tu bougeas à peine le visage, croisant les bras, gardant cette mine perplexe au visage. « Dans l'obligation, carrément », la paume sur le cœur tu mimas un air outré avant de lever les épaules. « Tant pis pour toi », tu désignas le pantalon laid du menton. « Je t'en prie, compose ta tenue avec ce pantalon qui est « très bien » », tes mains l'invitèrent à prendre le pantalon. Mais l'invitant surtout à prendre les vêtements dans le rayon qui lui était destiné. « Tu veux que ça pique ? », demandas-tu, les sourcils levés. « Fallait le dire », tu souris, innocente. Tu observas un instant le t-shirt, esquisse en coin, regard malicieux. « T'as intérêt à le mettre le plus souvent possible si je te l'offre », parce que tu serais bien capable de le lui prendre juste pour le voir avec. Rien que de l'imaginer galérer à le mettre était plutôt amusant. Haussant les sourcils, tu redressas les prunelles vers lui. « Mon problème ? », t'en avais plusieurs et t'étais pas certaine qu'il soit prêt à les écouter. « Ton égo. Parce que j'ai raison pour ce pantalon mais ça te boufferait de le dire », articula-tu lentement, le sourcil à peine haussé. Tu gardas ton regard dans le sien, le sourcil finement levé dans une sorte de défi muet. Et tu ne bougeas pas, restant immobile où tu étais, avant de t'approcher à ton tour, refusant catégoriquement de reculer pour lui. « C'est que tu mordilles en plus », articulas-tu, le sourire fin, le regard haut, l'air non impressionnée. « C'est prétentieux  de dire que t'as pas besoin d'aide. C'est pas moi qui trouve ce pantalon très bien... T'aurais pas besoin de lunettes par hasard ? », demandas-tu, faussement soucieuse, penchant le visage d'un côté puis de l'autre, gardant tes prunelles dans les siennes comme si t'étais devenue ophtalmologue d'un seul coup.  « Sache que je suis loin d'être une gamine », pouffas-tu, ton visage levé vers le sien alors que tu t'approchais encore un peu. T'aimais pas trop cette façon de te prendre de haut. « Vu comment t'as l'air tendu, je me demande bien lequel de nous deux a le plus besoin de se trouver un mec ou une nana », articulas-tu, la voix presque mielleuse, l'esquisse fine en coin, joueuse. Piquante. Tu reculas un peu le visage, tes prunelles cavalant de haut en bas avant de se replonger dans les siennes. « T'as jamais pensé à faire du sport pour évacuer tout ça ? Même si t'as pas l'air sportif. Il n'y a pas d'âge pour commencer. J'ai vu un grand-père courir la dernière fois donc... », tu levas un peu les épaules, les lèvres pincées. « Tu peux tenter le yoga. Pas que tu serais doué, loin de là, mais juste que ce serait amusant de te voir essayer »

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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Dim 10 Oct - 15:47
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tenue — Euigeon perdait patience un peu plus à chaque mot que la jeune femme prononçait. Ils ne se connaissaient pas, ne savaient rien l‘un de l’autre, mais ce qu’il découvrait d’elle ne lui plaisait pas. Elle ne savait pas quand s’arrêter et surtout laisser les autres tranquilles quand ils en avaient besoin. Le professeur souhaitait simplement s’acheter des vêtements en paix mais elle était venue tout détruire de cette tranquillité qu’il recherchait. Il aurait pu l’ignorer, faire comme si elle n’était pas là ou même passer son chemin sans lui répondre, mais il n’était malheureusement pas comme ça. Euigeon passait sûrement trop de temps à rentrer dans son jeu, mais il était hors de question que cette jeune femme qui lui était totalement inconnue ne gagne. Il n’y avait rien à gagner ou à perdre d’ailleurs, mais Euigeon se refusait de lui donner le dernier mot. Puis, il ne pouvait pas nier le fait que sa ressemblance avec Malia le faisait légèrement vriller. Son ex petite amie n’était plus à ses côtés, mais il se disait que s’il restait un peu plus longtemps avec la jeune femme, peut-être qu’il retrouverait quelques comportements que son ex avaient. Ce n’était pas une solution alors qu’il tentait de passer à autre chose, mais ça pansait un peu son cœur.

Cependant, elle continuait de l’emmerder et ça ce n’était pas prévu dans son programme de la journée. Alors l’ancien pyobeom refusa une nouvelle fois son aide qu’elle pensait si précieuse. Il n’avait clairement pas besoin de son aide pour s’habiller, mais elle insistait. Il leva les yeux au ciel quand elle reprit ses paroles et darda un regard noir sur elle. Il lui répondit par le silence, ayant appris de sa mère que le plus grand des mépris était ce dernier. Néanmoins il continua de lui parler, mentionnant le fait qu’elle manquait de répartie. C’était dommage, il s’ennuyait presque. Il était à deux doigts d’appeler Aera pour avoir un véritable match verbal avant qu’elle ne reprenne. Il la regarda intrigué et attendit qu’elle s’y mette. « Pour le moment, j’entends juste des paroles plates. » Il avait déjà connu pire et ce n’était pas avec ce genre de chose qu’elle allait le toucher. Au contraire, ça ne faisait que l’effleurer. Euigeon avait besoin de bien plus pour sentir qu’il avait à faire à quelqu’un d’intérêt et pour le moment, ce n’était pas le cas. « Bien sûr. C’est vrai que j’ai que ça à faire. Mettre un t-shirt aussi pourri juste parce qu’on me l’a offert. » répliqua-t-il avant de laisser son agacement sortir, lui demandant quel était son problème parce qu’elle commençait sérieusement à l’emmerder. Sa réaction ne se fit pas attendre et un rire jaune s’échappa de ses lèvres. « Tu me fais chier juste pour entendre que tu as raison à propos d’un pantalon que je n’achèterai probablement jamais et que je regardais juste par curiosité ? » Il rit un peu plus avant de reprendre.« T’as un sérieux problème. » Euigeon n’arrivait pas à y croire. Elle était plus atteinte qu’il ne l’aurait cru et il lui conseilla de trouver quelqu’un et d’arrêter de lui faire perdre son temps. Si elle, elle en avait, ce n’était pas vraiment son cas. Il avait des trucs plus importants à faire que s’occuper d’une gamine. Il leva les yeux au ciel, soupirant en laissant échapper un gloussement moqueur. « Et toi tu deviens piquante. » rajouta-t-il tandis qu’elle continuait de l’attaquer sur le pantalon qu’il avait tenu dans les mains. « Mais sérieux, change de disque. T’es vraiment casse-couilles à parler de ce pantalon encore et encore. T’as vraiment que ça à la bouche. Tu sais si j’avais voulu d’un perroquet, je serai allé dans une animalerie. » Non parce qu’elle se répétait encore et encore comme cet oiseau et plus ça allait et moins Euigeon avait de la patience. Un sourire en coin s’afficha sur ses lèvres quand elle le reprit sur le fait qu’elle n’était pas une gamine. Pourtant, de son point de vue, elle en était une. « Tu n’as peut-être pas l’âge d’une gamine, quoique je suis certain que tu n’es pas plus âgée que moi, mais tu en as le comportement. » Et puisqu’elle se comportait comme tel, il n’allait pas la considérait comme une adulte. Il la laissa s’approcher et son sourire en coin s’élargit à ses mots. « Mais c’est que tu t’inquièterais presque pour moi. Je suis flatté. T’es intéressée ? » Il lui sourit alors qu’elle se recula et se mit à rire en l’entendant continuer. « Crois moi, je fais assez de sport mais merci de t’inquiéter pour le papi que je suis. Par contre, fais gaffe à toi. Les gamins sont pas censés être seuls sans supervision. Ils sont où tes parents ? » Euigeon fit mine de regarder autour de lui et ne vit personne. Il reporta alors son attention sur la jeune femme. « Me dis pas que tu les as semé et que t’es partie seule. C’est trop triste pour eux. Vite vas les retrouver, ils doivent se faire du souci pour toi… » Il la chassa d’un geste de la main comme s’il chassait une mouche qui rodait autour de sa nourriture. « Et n’oublie pas de leur dire de t’éduquer un peu mieux. C’est pas encore ça. »


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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Mar 26 Oct - 22:53
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tenue — C'était bien beau de chercher une distraction. C'était bien naïf de penser qu'il ferait l'affaire. Enfin... ça fonctionnait. Ca te changeait les idées. Mais ça t'agaçait aussi un peu. Tu pouvais pas vraiment te plaindre cela dit, c'était toi qui étais venue vers lui. Mais peut-être que tu t'y attendais. Peut-être que c'était ça que t'avais cherché. Peut-être que c'était ça dont t'avais besoin. Ca avait le don de pousser tes grandes questions dans un coin. Pour en ramener d'autres. Parlait-il toujours comme ça avec les gens ? Il était frustré de nature ? Comment était-il encore en vie ? Avait-on pitié ou y avait-il trop de témoins à chaque fois ? Tant de questions auxquelles tu n'aurais peut-être jamais de réponses. Ou peut-être que tu allais les trouver par toi-même. Ca t'occupera, aussi, de tenter de comprendre.

« Oh ça ? Ca doit être l'écho de ta propre voix », tu fis un geste rapide vers tes oreilles avant de hausser les épaules, le sourire fin aux lèvres, clignant des paupières comme une biche un peu trop sage. Tu te pinças les lèvres, l'observant, patiente. « Je connais quelqu'un qui est traumatisé par les pulls que Mamy lui a offert à Noël », soufflas-tu dans un mouvement du visage. Tu levas le sourcil, les pupilles sur lui, le fixant sans rien dire. « Ouais », dis-tu simplement dans une respiration courte. Tu le faisais chier pour moins que ça, en vrai... Ou plus, tout dépendait le point de vue. « Au moins je le sais. Tu le sais toi ? Que t'as un sacré souci ? », lui retournas-tu la question, tes prunelles n'ayant toujours pas bougé, continuant de le scruter, détaillant ses expressions. Pour plus tard, tu supposais. C'était toujours utile de savoir comment il réagissait pour tout ou pour rien. « Je deviens piquante maintenant », soupiras-tu, ne sachant plus si tu ne l'étais pas assez ou trop. Tu mimas un air non perturbé, gonflant un peu les joues, fixant un instant tes ongles en écarquillant les yeux avant de libérer un souffle. « Je peux t'accompagner si tu veux. Peut-être qu'on retrouvera ta cage », et tu pourrais le remettre dedans. Puis tu pourrais le renvoyer chez ses propriétaires ou leur faire une fleur et perdre la cage quelque part dans le monde. C'était vaste, le monde. « Eh », lâchas-tu dans un rire léger. « T'as raison, t'es clairement plus vieux papy », confirmas-tu dans un signe de tête. « Mais faut bien que je me mette à niveau. Comment tu pourrais me comprendre sinon ? », lâchas-tu, faussement soucieuse, faussement naïve, la paume sur le cœur. Il pourrait te dire merci au lieu de te faire la morale, franchement. « Tu l'as dit : presque », le repris-tu rapidement. « Intéressée ? Ca se saurait si je faisais dans le social », offris-tu, secouant un peu le visage. Ca t'occupait vraiment, de parler avec lui. T'aurais pas cru autant en allant vers lui. Il arrivait à te surprendre... « Clairement pas assez non », soufflas-tu en même temps qu'il parlait. Tu le fixas, l'amusement oublié, les prunelles brillant un instant. De manque, de tristesse. Tes épaules s'abaissèrent. Ils étaient où tes parents, Yura ? Tu redressas les épaules, relevant la barrière, la carapace, le mur. Quelque chose. Tu plissas faiblement le nez. Agacée. Féroce. Parce que c'était pas devant lui que t'allais tout laisser s'effondrer. C'était pas à lui que tu devais montrer où appuyer pour que ça fasse mal. « Faire gaffe à moi ? Pourquoi ? », le questionnas-tu, le visage penché. « Est-ce que tu essaies de me faire peur ? », tu retins un rire, te mordant la lèvre. Encore un peu tu l'applaudirais pour l'effort. « Ils m'ont très bien éduqué, merci. Mieux que les tiens apparemment », suggéras-tu en le désignant d'un signe de la main. T'étais désolée pour ses parents. Sa famille. Ceux qui avaient pris le temps de l'élever. « Tes parents t'ont jamais appris à parler aux femmes ? Ou parler aux gens tout court. Tu sautes toujours sur les gens comme ça ? », il était toujours aussi désagréable et méprisant et... chiant ? Toi, t'avais tes cinq minutes. Et tes personnes à embêter, aussi. « Ou peut-être que papa et maman en avaient rien à faire de toi ? Ils avaient pas le temps de te montrer ? », tu levas un sourcil, croisant les bras sur ta poitrine. « Ils te donnaient pas l'attention que tu voulais ? Donc t'as décidé d'être con en espérant qu'ils te regardent ? Ca a marché, au moins ? », tu lui offris un léger rictus, moqueur, le jeu au bout des lèvres « Tu as eu l'attention de papa et maman ? », vins-tu lui susurrer avec délicatesse, la voix presque mielleuse, joueuse – malicieuse. « Ou est-ce que tu la cherches encore ? », rajoutas-tu dans un murmure, te décalant un peu pour croiser son regard, le sourcil levé. De base tu n'étais pas du genre à parler de personnes autre que celles que tu avais en face. Mais il avait soulevé tes parents, ce sujet qui te fâchait tant. Certes, il n'en savait rien mais... ça piquait tout de même. « C'est plutôt toi qui aurais besoin de revoir ton éducation. Je t'ai parlé gentiment et t'as directement sorti les crocs... C'est pas étonnant que tu trouves personne pour évacuer la tension. T'as pas eu assez de câlins quand t'étais petit ou quoi ? », tu te pinças un peu les lèvres, faussement concernée. Pauvre garçon. Tu penchas le visage d'un côté puis de l'autre, intriguée.

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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Sam 20 Nov - 17:08
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tenue — Vraiment, Euigeon avait de la patience. Il en fallait pour être devenu professeur, il le savait. Cependant, il n'aurait jamais pensé que cette patience lui serait utile en dehors de ses cours. Et pourtant, alors que la jeune femme ne semblait pas vouloir le lâcher, elle était bien là et arrivait à sa limite. Il ne faudrait plus très longtemps avant que Euigeon ne pète un câble et décide de secouer l'inconnue pour qu'elle le laisse tranquille. Il ne comprenait pas pourquoi elle s'acharnait sur lui. Il n'était pas le seul client et le pire dans tout ça, c'était qu'ils ne se connaissaient même pas. Pourtant, malgré ça, le professeur ne souhaitait pas vraiment que ça se termine. Elle ressemblait à Malia et même s'il ne le disait pas forcément, son ex petite amie lui manquait énormément. Néanmoins, si elles se ressemblaient physiquement, mentalement, elles étaient totalement différentes.

Il leva les yeux au ciel quand elle reprit la parole et soupira en même temps. L'écho de sa propre voix lui disait de la laisser là et de partir. Son agacement augmentait au fur et à mesure qu'elle lui parlait en même temps que le fait qu'elle l'intriguait. Pourquoi voulait-elle absolument passer du temps avec lui et lui prendre la tête. Euigeon ne prit même pas la peine de lui répondre et tandis qu'elle continuait elle, de déblatérer sans se soucier de la tranquillité qu'il avait envie d'avoir. « Je n'ai pas de traumatisme. Juste du bon goût. » affirma-t-il sachant très bien qu'elle reparlerait de ce pantalon qu'il avait pris juste par curiosité parce que de loin il lui semblait pas trop mal. Euigeon finit par légèrement s'énerver et lui confirma qu'elle avait un sérieux problème. Quand elle lui retourna la question, il la regarda surpris et presque inquiet pour elle. « t quel est donc mon souci ? Parce que si c'est simplement parce que je t'envoie chier, je vois pas le souci. C'est toi qui vient m'emmerder alors qu'on se connaît pas. » Et qu'il n'avait clairement pas envie de la connaître. Dans d'autres circonstances, s'il l'avait rencontré dans un lieu propice aux rencontres, comme un bar, il aurait potentiellement pu s'intéresser à elle. Mais là, alors qu'il ne souhaitait que faire quelques courses tranquillement et en silence, non ce n'était pas dans ses envie de la journée d'apprendre à la connaître.
Euigeon l'observa et soupira quand elle reprit ses mots. Ne pouvait-elle aller jouer ailleurs. Il n'avait pas de temps à lui consacrer et n'en aurait probablement jamais. Il la laissa continuer de lui parler et ses soupirs se firent de plus en plus réguliers et audibles. Il pouvait clairement visualiser le fil de sa patience s'effilocher un peu plus à chaque mot qu'elle prononçait. Encore un peu et elle finirait par la briser et lâcher un homme qu'elle n'avait pas envie de voir ou même entendre. Il ne prit même pas la peine de lui répondre parce qu'il n'y avait rien à répondre et qu'il n'avait pas envie de continuer de se prendre la tête avec elle, sur un truc qui l'ennuyait bien assez. L'inconnue lui rappela ensuite lui avec Aera et un léger sourire amusé s'afficha sur ses lèvres. Il avait sorti la même chose à la jeune femme. À croire que c'était quelque chose qu'on se devait de dire quand on voulait se sentir supérieur à l'autre personne. « Et donc là, tu te sens supérieure à moi parce que tu as dit t'être mise à mon niveau ? Pathétique. » lança-t-il sarcastiquement, toujours ce sourire amusé sur les lèvres. Elle commençait presque à l'amuser. Il avait l'impression d'être un roi devant son bouffon. Et la jeune femme avait réellement tout l'air d'une bouffonne. « Le social carrément. Et bah dis donc, t'as pas l'âme charitable ma belle. »

Le professeur nota le changement de comportement de la jeune femme quand il mentionna ses parents. Etait-ce un sujet sensible ? Il ne savait pas et ça l'intriguait légèrement. Pourquoi ? Il ne savait pas lui-même mais le changement d'expression le fit tiquer, piquant sa curiosité plus qu'elle n'aurait du l'être. L'inconnue commença alors son monologue sur ce qu'elle pensait être vrai dans la vie de Euigeon et il la laissa faire ne montrant aucune émotion. Ses parents l'avaient bien éduqués et lui avaient donné tout l'amour qu'il méritait et désirait. Ça avait juste été plus compliqué à la mort de sa mère. Il avait eu du mal à s'en remettre et même maintenant quinze ans après, il n'avait pas réellement fait le deuil de sa mère. Quand la jeune femme eut fini de parler il lui sourit et tapota sur sa tête comme il l'aurait fait avec un enfant assez ennuyant et chiant. « Je te remercie mais mes parents m'ont très bien éduqué. Contrairement à toi, ils m'ont appris à ne pas aller emmerder les gens quand je ne les connais pas. Mais je pense pas qu'ils aient loupé que ça dans ton éducation. » Il lui sourit presque tendrement, comme s'il compatissait avec elle, alors que ce n'était clairement pas le cas. « C'est dommage que tu n'aies pas mis le doigt sur quelque chose qui aurait pu être vrai dans ma famille. Tu te serais amusée si tu avais vu un changement d'expression ou de comportement. Mais c'est pas le cas. » Il continua de lui sourire et finit par s'éloigner d'elle. « Maintenant si t'as fini de m'emmerder, j'ai des choses à faire et bien que ta présence me soit particulièrement désagréable, je vais devoir m'en séparer. » Euigeon lui fit un petit signe de la main pour lui signifier qu'il en avait fini avec elle. « Va jouer ailleurs. Bye. » Le jeune homme s'éloigna un peu plus, changea même de rayon espérant qu'elle le laisserait finalement tranquille. Il n'avait, avec tout ça, pas pu faire ses emplettes tranquillement et il n'avait toujours pas de nouvelles tenues. Il se remit donc à chercher, désirant plus que tout qu'elle le lâche et aille chercher une autre personne à faire chier.


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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Jeu 16 Déc - 11:59
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tenue — Plissant un peu le nez, tes prunelles scrutèrent sa silhouette, détaillant ses vêtements, un petit air peu convaincu sur la frimousse. T'avais juste décider d'embêter ton monde et même si, oui, il était bien habillé, il était hors de question pour toi de l'avouer. Jamais. T'avais aussi trop de fierté pour avouer qu'il avait raison. Tout comme il en avait eu trop pour dire que tu avais eu raison avant. Un point chacun ? « Je ne t'ai pas emmerdé, je t'ai apporté mes conseils », et gratuitement, en plus. T'étais généreuse aujourd'hui. « C'est toi qui m'as tout de suite mal parlé », rétorquas-tu, les sourcils froncés, presque agacée. Presque seulement... Il était vrai que tu ne le connaissais pas cela dit. Tu supposais qu'autre part, autrement, tu aurais pu apprendre à le connaître. Autre part, autrement, tu aurais voulu apprendre à le connaître. Peut-être que tu le voulais, dans le fond, d'une manière très détournée. Peut-être pas. T'avais ce besoin d'être d'avis contraire. De venir le titiller. Tu savais pas trop pourquoi. Mais c'était comme ça. Tu voulais surtout te changer les idées, oublier un peu cette vie qui te manquait, cette vie que tu regrettais. Mais ça te faisait te sentir un peu plus vivante. Un peu plus « toi ». Aussi étrange que ça puisse paraître. Personne ne pourrait comprendre. Alors tu ne l'expliquais pas. Ca servait à rien. Et à lui, ça lui servirait encore moins. Il pourrait encore moins comprendre, non ? Il ne voudrait peut-être même pas comprendre...
Il allait finir par s'arracher un poumon à force de soupirer et ça allait être gênant. T'étais professeure de danse, pas chirurgienne. « Je ne me sens pas supérieure », dis-tu lentement, le visage faiblement penché sur le côté. « Je dis juste que je dois utiliser un vocabulaire plus simple pour que tu comprennes », tu haussas un peu les épaules. Ca voulait pas dire que t'étais supérieure ou inférieure. Quoi que. Peut-être un peu. « Tu l'as toi ? L'âme charitable ? », tu haussas un peu le sourcil en lui retournant la question, le jaugeant du regard.

Parler de tes parents te faisait cependant perdre tes moyens, au point où tu sentais ton expression drastiquement changer. Le sujet était trop sensible, la plaie encore ouverte. Tu saignais toujours de cette blessure. Tu ne voulais pas te montrer faible. Pas face à lui. Et ça t'agaçait d'avoir flanché. D'avoir montré quel sujet pouvait te faire taire. Tu t'en voulais parce que tu préférerais ne rien ressentir. Juste oublier. Tu t'en voulais parce que c'était la raison pour laquelle tu avais voulu te changer les idées et voilà qu'on te replongeait dedans. Tu semblais avoir perdu l'équilibre et ton mordant. Tes doigts vinrent dégager brusquement sa main de tes cheveux. « Si tu tiens à tes doigts, je te conseille de ne plus recommencer », le prévins-tu, les sourcils faiblement froncés. « Si le dire et le répéter t'aide à mieux dormir la nuit... je vais pas t'en empêcher. Tu vois, je suis charitable », tu bougeas un peu les épaules. « Ils ont parfaitement réussi mon éducation mais je te remercie de l'intérêt que tu me portes, je suis touchée », faussement touchée mais touchée quand même. Tu restais tout de même un peu agacée, le nez finement plissé, retenant une grimace. T'avais presque du mal à trouver quelque chose à redire. A répondre. T'avais l'impression qu'il te coupait l'herbe sous le pied. T'aimais pas ça. Pas du tout. Tu refusais de rester muette face à un homme. « Donc tu as toujours eu tout l'amour dont tu avais besoi ? Ton père t'a appris à jouer au baseball ? A conduire ? Ta mère t'a toujours couvé d'attentions ? Elle te répétait tous les jours que t'étais un bon garçon ? Tu sais très bien qu'il faut pas croire les mamans, elles disent juste ça pour faire plaisir... », la paume sur le cœur, tu fis mine d'être touchée par tes propres mots et cette image que tu dessinais de lui petit, noyé par l'amour de son foyer. « Oh... non... pars pas... », fis-tu, le ton plat et la voix monotone. « M'abandonne pas, reviens... », dramatique. T'étais dramatique. Cela dit, maintenant qu'il était parti... ça te laissait comme un goût amer alors que tu fixais la place qu'il avait occupée. T'avais l'impression de rester sur une défaite. Et t'aimais pas ça. Tu préférais avoir le dernier mot. Tu plissas un peu le nez dans une grimace, soufflant discrètement avant de sourire à la vendeuse qui passait. Tu échangeas quelques mots avec elle avant de filer dans un autre rayon, observant les vêtements. Tu t'arrêtas pour attraper un pull, te mettant sur la pointe des pieds pour le prendre, reculant de quelques pas, l'équilibre envolé, pour te cogner contre quelqu'un. « Oh je suis...  », dis-tu en te tournant rapidement, gênée. « ... pas désolée », marmonnas-tu en le regardant, plissant un peu les yeux. « C'était pas sympa de partir comme ça. Ni une sortie très cool. Tu t'es cru dans un film ? », maugréas-tu avant de tendre le bras pour mieux regarder le pull choisi. Tu levas les prunelles vers lui puis vers les pulls, plissant un peu le nez. « Pourrais-tu te rendre utile et me donner le pull bleu ? », que tu désignas de l'index. Pas que t'étais trop petite, en soit, tu pourrais y arriver. Tu voulais juste l'embêter. Encore. « Et tu peux te rendre même doublement utile. J'ai demandé à la vendeuse... La collecte des déchets est tous les mercredis, vers 14h », tu lui offris un petit clin d'oeil dans un sourire malicieux. « Tu pourras retourner dans ton habitat naturel. Et non, ne me remercie pas, c'est de bon cœur », t'étais charitable, il ne pouvait plus dire le contraire, si ?

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Re: it's like deja-vu, all over again ((eui geon)) | Mer 19 Jan - 17:53
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tenue — Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de Euigeon alors que la jeuen femme continuait de s’accrocher à lui comme une moule à son rocher. Il n’arrivait pas à s’en défaire et ça commençait à vraiment l’emmerder. « Conseil que je n’ai pas demandé et dont je ne veux pas ! Tu t’amuses à faire ça avec tout le monde dès que tu t’ennuies ? Si c’est le cas, vas t’ennuyer ailleurs et fous moi la paix. » Le jeune homme n’était plus vraiment amical et ne le souhaitait plus. Elle lui prenait la tête depuis quelques minutes maintenant pour lui donner des conseils dont il n’avait pas besoin. Il n’avait même rien demandé et s’il avait tenté de se montrer patient, patience qu’il ne possédait plus maintenant, il n’avait qu’une envie maintenant c’était qu’elle le laisse tranquille et qu’elle aille jouer ailleurs. La conversation se poursuivit néanmoins, malgré le besoin de Euigeon de la voir se terminer rapidement. Il leva les yeux au ciel quand elle reprit la parole, soupirant encore. Il allait finir par ne plus avoir de souffle dans les poumons et mourir asphyxié. « Garde tes sarcasmes s’il te plait. J’ai autre chose à faire. » lui répondit-il tandis qu’il cherchait un moyen de se débarrasser d’elle. Une nouvelle fois, il leva les yeux au ciel. « Non je n’ai pas l’âme charitable, pour ça que je ne souhaite pas te tenir compagnie. Désolé, mais je fais pas dans le social moi. » Clairement pas même. Il n’avait qu’une envie c’était lui fausser compagnie.

Il tentait toujours de trouver un stratagème pour le faire quand il remarqua le changement de comportement de la jeune femme quand il mentionna ses parents. C’était sûrement un sujet sensible et sa curiosité de scientifique fut piquée. Néanmoins, elle ne l’était pas au point qu’il poserait des questions et essaierait d’en apprendre plus sur la jeune femme. Il la laissa cependant parler avant de l’infantiliser. Il passa sa main dans ses cheveux et fut presque surpris de la voir l’enlever. Cependant, il y avait quelque chose qui clochait. Il aurait pensé qu’elle y mettrait plus de vie, plus de force. Euigeon la laissa parler et sourit un peu plus tendrement, se moquant d’elle par la même occasion. « Bah écoute parfait si tu penses que c’est le cas. Mais laisse moi te dire quelque chose. Quand quelqu’un dit non, c’est un non ! Qu’importe le sujet. Le consentement a du être oublié dans ton éducation. » Ce n’était pas parce qu’il était un homme qu’il ne pouvait pas se retrouver dans une situation où son consentement était mis de côté et là clairement c’était le cas. L ne voulait pas parler à la jeuen femme et elle insistait pour qu’il le fasse. Euigeon était épuisé, réellement, encore plus quand elle commença à parler de sa mère. Non malheureusement, sa mère ne l’avait pas couvé. L’inverse était plus vrai. Elle avait passé plus de temps dans un lit médicalisé à la maison que dehors à s’occuper de son fils. Ça lui avait manqué, il ne pouvait pas dire le contraire. Seulement, il ne montra rien et haussa les épaules, un sourire hypocrite sur le visage. « Tout à fait tu as raison ! » Changement de tactique de sa part. Peut-être que s’il allait dans son sens, elle finirait par le laisser tranquille. Il tourna même les talons s’éloignant d’elle. Euigeon avait espoir que le fait de la laisser seule dans le rayon lui permettait de souffler, de ne plus l’avoir dans les pattes. Il ignora sans trop de mal ses jérémiades d’enfants à qui on ne donnait plus d’attention. Le jeune homme continua ses achats comme si de rien était, ne se souciant plus de la jeune femme, jusqu’à ce que quelqqu’un le percute. Il se tourna pour tomber sur l’inconnue qui l’avait emmerdé quelques minutes plus tôt. Euigeon la laissa parler, et eut un sourire amusé quand elle mentionna les poubelles et la soit disante place qu’il devait y occuper. Il lui attrapa son pull avant de se tourner sans un mot pour continuer sa vie. Il avait appris avec le temps que l’ignorance était le plus grand des mépris. Lui rentrer dedans ne fonctionnait pas, pas plus que de rentrer dans son jeu. Il était épuisé de se battre avec elle. Alors, il choisit la voix du silence et de l’ignorance. Elle comprendrait peut-être qu’elle n’était pas la bienvenue ainsi et le laisserait tranquille. Du moins, Euigeon espérait que ce serait le cas. Il ne connaissait pas la jeune femme mais il se doutait qu’elle n’apprécierait pas forcément d’être ignorée de la sorte. Pourtant, il continua de regarder autour de lui pour tenter de trouver des vêtements qui lui plaisaient, ne faisant plus du tout attention à la jeune femme. Elle aurait pu ne pas être là à ses côtés, ça n’aurait pas changé sa vie.


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