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((regret is an amplifier of desire))

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((regret is an amplifier of desire)) | Sam 25 Sep - 19:32
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“Le regret est un amplificateur du désir.” Marcel Proust, Albertine disparue.

Outfit + Pour une fois, la future chirurgienne avait décidé de ne pas passer sa nuit à travailler mais d'aller un peu profiter de la vie nocturne coréenne. Entre les cours et les hôpitaux, elle ne se reposait pas beaucoup depuis qu'elle était revenue. Les cours, encore, ça allait, puisqu'elle avait au moins un an d'avance sur les autres. Elle avait réussi à obtenir une passerelle pour ses études en Corée du Sud, mais elle devait avouer que trouver un équivalent coréen à ce qu'elle avait suivi aux Etats-Unis avait été assez difficile. Là-bas, les études étaient très loin d'être terminé tant il y avait de spécialisation et de manière d'approfondir l'étude de la médecine alors qu'en Asie, bien que la médecine était tout aussi, voir plus, avancé que de l'autre côté de la planète, elle trouvait qu'il était plus simple d'obtenir un diplôme et de pratiquer. Mais ce n'était que son humble avis. Na Rae souhaitait être la plus parfaite possible dans son travail. C'était comme le code de la route, si on ne le connaissait pas par cœur, selon elle, c'était dangereux de conduire, il valait mieux ne faire aucune erreur pour pouvoir conduire. La médecine c'était pareil. Si elle avait des mauvaises notes, ou des choses qu'elle ne comprenait pas, elle ne les comprendrait pas mieux devant une table d'opération alors qu'un patient lui confie sa vie. Elle avait décidé d'appliquer cette vision des choses à la gestion de ses hôpitaux et c'est pourquoi, l'étudiante de jour, revoyait les dossiers de tout ses employés la nuit. En fin de journée ou en début de matinée elle les convoquait pour un entretien afin d'évaluer leurs compétences. Ils avaient été embauché par une autre personne qu'elle qui n'avait sûrement pas les mêmes attentes, alors elle refaisait des entretiens d'embauche à tout le monde. Et vraiment, c'était très épuisant pour elle.

La capitale ne lui était pas totalement inconnue puisqu'elle y avait vécu quelques années entre deux périodes sur le sol américain. Mais elle devait avouer que certaines choses avaient changé en quelques années et qu'elle était dépaysée. Elle s'émerveillait à chaque fois du changement rapide que pouvait avoir les choses. Ce n'était pas qu'en terme de bâtiment, parce qu'elle avait pu expérimenté que de simples actions pouvaient changer le cours de toute une vie, et elle en avait payé le prix à plusieurs reprises dans sa vie. Parfois sans rien demander, et parfois par sa faute. Mais elle ne croyait pas vraiment au destin. La vie était guidée par ses propres choix et non une force surnaturelle qui dirigeait la vie de chacun. A croire qu'ils étaient des Sims. Cette théorie restait plus plausible à ses yeux que d'autres bondieuseries. Mais ça, c'était peut-être son côté scientifique qui parlait. En tout cas elle s'était rendue dans un bar assez branché du quartier, où on lui avait dit que les boissons étaient plutôt bonnes et qu'ils passaient de la bonne musique. Autre chose que ces musiques marketing que nous offrait la Corée du Sud. Ca, peu importe la période de sa vie, elle avait toujours eu du mal. Elle avait toujours préféré les groupes de rock. Là, c'était peut-être son côté européen qui parlait. Na Rae n'avait pas cherché très loin avant de prendre sa place au comptoir du bar où elle commanda un verre de Bacardi, ne souhaitant pas s'embarrasser de tout ces cocktails avec des noms les plus affriolant les uns que les autres. Les soirées étudiantes américaines avaient conditionnées son foie à une bonne quantité d'alcool fort. Elle réfléchissait d'avance à sa future journée en attendant sa boisson quand un type arriva à côté d'elle et lui proposa de lui payer son verre. Elle refusa une première fois, sèchement, pas venue pour se faire draguer lourdement. Il insista un peu plus, lui posant plein de questions et la complimentant plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle perde son calme et tape du poing sur la table de bar. «Tu sais que je vais te tuer ? Non, vraiment, t'as envie de mourir ce soir ? » Le barman posa sa boisson devant elle, silencieux en voyant ça. Comme toujours, les hommes étaient silencieux quand ils voyaient leur congénère ne pas savoir retenir leur bave qui dégoulinait en voyant une personne du sexe opposé. Non, l'homme ne cessa pas pour autant, ne prenant sûrement pas les menaces de Na Rae au sérieux. Il prit simplement son verre et lui jeta au visage, l'insultant de tout les noms d'oiseaux qu'il connaissait. Parce qu'elle n'avait pas voulu le laisser, c'était elle la mauvaise. Oui, elle était la méchante dans l'histoire, elle allait le devenir. Alors qu'il commençait à sortir du bar, Na Rae l'attrapa par la veste avec dans l'idée de lui mettre la raclée de sa vie. Mais ça c'était sans compter qu'il se retourna et elle sentit quelque chose contre son ventre, caché par sa veste, qui piquait un peu trop. Après vérification, c'était une lame. Parfait, un membre de gang. « Alors ma jolie, on rigole moins ? »
Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Dim 3 Oct - 12:52
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“Le regret est un amplificateur du désir.” Marcel Proust, Albertine disparue.

Outfit + Sortir le soir n’était plus aussi automatique qu’avant. Euigeon rentrait le soir de ses cours complètement éclaté parce que ce n’était pas pareil de donner des cours que de les recevoir. Le dernier était bien plus facile parce qu’il suffisait simplement d’écouter et de noter ce qu’il entendait. Le second était un exercice plus compliqué qu’il était tout le temps en train d’élever la voix pour qu’on l’entende mieux, qu’on prête attention à ce qu’il disait mais aussi parce qu’il devait toujours penser à ce qu’il disait pour ne pas faire d’erreur. C’était vraiment épuisant et lorsqu’il rentrait chez lui, il n’avait clairement pas envie de sortir. Pourquoi faire ? De toute manière il ne prendrait qu’un seul verre et il rentrerait chez lui pour s’affaler comme une merde sur son canapé. Il n’aurait pas le temps d’aller prendre sa douche et d’aller se mettre bien au chaud dans ses draps. Alors, il sautait les réunions de ses amis, prétextant des copies à corriger, des cours à préparer et tout autres excuses. Ça ne fonctionnait pas tout le temps et il se doutait que ses amis commençaient à avoir des doutes, mais Euigeon arrivait à s’en sortir. Cependant, ce soir-là, il n’eut pas vraiment d’excuses. C’était un vendredi soir et le lendemain c’était le weekend. Il n’avait donc aucun moyen de passer son tour malgré la fatigue qui tiraillait son esprit. Alors, il accepta de sortir, mais se promit de ne pas rester trop longtemps. Il ne rêvait que d’une chose, retrouver son lit et simplement dormir. Il se prépara donc et rejoint sa bande d’amis dans un bar branché. Aussitôt, il prit des railleries dans la gueule et leur répondit avec autant de répondant qu’il le pouvait avant de commander une bière.

Il passait un bon moment quand l’un de ses amis le héla. « Hey mais c’est pas Narae ? Ton ex ? » Euigeon tourna la tête vers la jeune femme qui semblait prise avec un autre homme. Elle n’était d’ailleurs pas contente de le voir à ses côtés. Il pouvait le deviner à la façon dont elle le regardait. Ils avaient été des années ensembles et il reconnaissait chacune de ses expressions et même après avoir rompu, il les reconnaissait encore. Euigeon haussa les épaules et se détourna. Ce n’était pas ses affaires. Narae était une grande fille. Elle l'avait été pour le tromper et gâcher tout ce qu’ils auraient pu construire ensemble, alors si un autre mec l’emmerdait, elle saurait se défendre, il en était certain. Seulement, il ne put s’empêcher de suivre la scène du coin de l'œil. Pourquoi ? Lui-même ne savait pas réellement. Mais il y avait tellement de fou furieux qu’il ne serait pas étonné de le voir encore plus s’énerver parce que la jeune femme le rembarrait. Il avait déjà dû faire face à un type armé d’un pistolet qui lui avait tiré dessus, ce ne serait donc pas une surprise de le voir tirer une arme de ses poches. Euigeon frotta légèrement l’endroit où la balle avait pénétré sa chair comme si elle était encore dans son bras et que ça lui faisait mal. Ce n’était plus le cas, du moins maintenant. Il avait du mal à faire certains mouvements mais plus que la douleur physique, c’était celle mentale et émotionnelle qui était les pires. Après tout, il avait pris cette balle pour éviter à Malia de la prendre et au final, elle l’avait abandonné comme une merde. À croire qu’il était maudit et que toutes les femmes dont il tombait amoureux étaient vouées à lui briser le cœur et à le laisser en pls dans un coin. Le professeur allait finalement se détourner de la scène en voyant Narae le prendre par la veste après avoir reçu son verre au visage. Elle allait lui foutre une dérouillée et cette pensée le fit sourire. Elle n’avait pas changé, du moins pas tant que ça. Seulement, il vit qu’elle s’était figée et le regard de Euigeon se posa sur la main dans la veste. Super ! Il avait une arme. « Bougez pas. J’y vais. » lança-t-il avant de partir en direction de la jeune femme. Il se mit près d’elle et posa sa main sur son épaule, la décalant légèrement de l’homme en face de lui. « Et bah Narae, je vois que t’as pas changé. Tu préfères la compagnie d’autres hommes plutôt que de m’attendre. Je vais finir par réellement me vexer et le prendre mal. » Une pique bien placée et il regarda l’homme avec un sourire engageant, faisant comme s’il ne savait pas qu’il avait une arme, dont il ne connaissait pas la nature. « Merci d’avoir tenu compagnie à ma petite amie pendant qu’elle m’attendait. C’est très gentil, mais maintenant que je suis là, ce n’est malheureusement plus nécessaire. » Il lui fallait comprendre qu’il pouvait dégager avant que ce ne soit Euigeon qui le dégage, en espérant ne pas se faire blesser.
Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Mer 3 Nov - 13:42
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“Le regret est un amplificateur du désir.” Marcel Proust, Albertine disparue.

Outfit + Na Rae avait moins de plaisir à sortir le soir qu'auparavant. Elle prétextait prendre de l'âge et d'être trop vieille pour ces bêtises là, mais elle avait surtout été refroidie par la dernière soirée entre copines qu'elle avait fait et qui s'était soldée par une séparation. Ah, ces langues de vipères. Bien trop jalouse de la relation que Na Rae avait avec son ex, aucune n'avait été capable de trouver une solution logique au problème de la jeune femme et avaient insisté pour qu'elle aille voir ailleurs. Ce qu'elles n'avaient pas compris c'est qu'elle n'avait pas peur de l'engagement et du sexe avec lui mais tout court. Enfin Na Rae n'avait pas été plus intelligente à les écouter et avait mis ça sur le compte de la boisson. Depuis, elle n'avait fréquenté personne et passait moins de temps dans les bars. Même si elle était célibataire et qu'elle ne risquait plus rien, elle préférait éviter ces endroits plein de gros lourds, comme aujourd'hui par exemple. Dieu seul sait à quel point elle se retenait de lui mettre directement son poing dans la figure. Un non n'était pas assez explicite ? Un bar ce n'était certainement pas l'endroit où elle souhaitait rencontrer l'homme de sa vie, à condition qu'il en existait un autre puisqu'elle avait laissé s'échapper le premier. Na Rae menaça alors l'inconnu, espérant le faire fuir, mais elle avait oublié qu'elle n'était qu'une simple femme. Tout le monde autour d'elle assistait à la scène sans pour autant lui venir en aide, pas même le barman aux premières loges qui se contenta de lui servir sa boisson. Pour le coup, il aurait dû s'abstenir, ça aurait empêché que l'étudiante se le prenne en pleine figure par l'étranger. Ce geste avait suffit pour la mettre en rage. Il pensait s'en sortir ainsi et commençait à se diriger vers la sortie du bar quand la jeune femme le rattrapa pour le tenir par le col. Elle s'en fichait bien de faire une scène et que tout le monde la regardait. L'alcool sentait trop fort sur ses vêtements préférés et ça la saoulait. Encore plus de s'être faite humilier par un abruti. C'est alors qu'elle sentit quelque chose caché par sa veste lui piquer le ventre et elle se rendit compte qu'il s'agissait d'une petite lame. En effet, elle faisait moins la maligne. Na Rae lâcha l'homme et s'immobilisa en sentant la pression sur sa peau. Soudain elle sursauta en sentant une main sur son épaule. Ses yeux se posèrent sur celle-ci puis son propriétaire. Un regard surpris s'offrir à lui. Alors là, elle ne s'attendait pas à voir Eui Geon arriver à sa rescousse. En fait, elle n'avait même pas vu qu'il était dans le bar. Elle leva les yeux au ciel alors qu'il s'adressait à elle. Est-ce qu'il était obligé de remettre ça sur le tapis ? Non. Est-ce que c'était mérité ? Oui. Elle se contenta de remuer l'épaule pour dégager sa main, préférant encore se faire poignarder qu'entendre un énième sous-entendu. Elle était heureuse de le revoir, ça faisait longtemps, mais ce qu'il pouvait être rancunier. Son visage s'éclaircissait malgré tout en l'entendant la désigner comme sa petite amie. Elle aurait été plus sensible elle aurait pu pleurer, mais elle le regarda juste étonnée.

Réussi « Oppa, tu en as mis du temps à venir. Je m'ennuyais sans toi. » répondit-elle d'une voix mielleuse alors qu'elle l'entourait de ses bras et le regardait comme elle ne l'avait pas regardé depuis longtemps. Na Rae n'avait même pas agi de cette façon quand ils étaient ensemble. Devant ce numéro auquel l'homme avait l'air de croire, et se méfier de Eui Geon, il rebroussa chemin en les insultant de tout les noms, claquant derrière lui la porte du bar. Na Rae lâcha Eui Geon avec un frisson de dégoût pour ce qu'elle venait de faire. « Ah, plus jamais de la vie. » Elle était elle-même gênée. Mais son regard se portant sur lui, un air de nostalgie souffla, se rappelant leurs bons moments. « Je supposes que je dois te remercier. Tu dois te dire que je ne mérite pas cette aide. »

Echec Malheureusement, l'homme remarqua le silence de Na Rae qui était trop surprise de voir Eui Geon pour jouer la comédie et comprit que tout ça n'était qu'un manège pour le dissuader. Bien qu'il avait pris un peu de distance avec Na Rae, c'est le professeur dont il attrapa le col pour le plaquer contre le mur. « Tu essaies de me prendre pour un débile ? » Un cri de stupeur s'échappa de la bouche de la jeune femme alors que la colère montait. Si elle sauvait Eui Geon, il la pardonnerait ? Mais ça, se fut une pensée au fin fond d'elle-même qui essayait de se frayer un chemin jusqu'à son cerveau, en vain. Elle régit néanmoins plus rapidement que pour elle-même en attrapant un verre de la première table disposition, et renversa son contenu sur le gros lourd. « Pas touche à mon mec. » Elle devait rêver, elle avait l'impression d'être dans un film.
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Mer 3 Nov - 13:42
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Le membre 'Jang Na Rae' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'ACTION' :
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Ton pire cauchemar mais en pire.
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Jeu 25 Nov - 23:00
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Outfit + Les cours l'épuisaient plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Ce n'était pas facile d'être professeur et maintenant, Euigeon regrettait toutes les fois où il avait été infernal avec les siens. Il comprenait à quel point ça avait du être éprouvant et au final, il ne l'avait fait que lorsqu'il s'était retrouvé de l'autre côté du bureau. Au début, il avait pensé qu'il s'y ferait rapidement et au final, ce n'était pas le cas. Le soir, il rentrait totalement crevé et il n'arrivait plus à rien faire. Ses amis lui reprochaient le peu de sortie qu'il faisait et ce soir-là, Euigeon avait décidé de les laisser l'embarquer pour une soirée comme à l'ancienne. D'ordinaire, il sautait ces réunions amicales en prétextant des cours le lendemain, des corrections de copies et tout autre boulot relatif à un prof. Cependant, là, un vendredi soir, il ne pouvait malheureusement rien dire et faire pour y échapper et il avait fini par accepter. Il ne boirait qu'un seul verre et passerait quelques minutes avec eux histoire de faire acte de présence avant d'aller s'affaler comme une merde dans ses draps. Il ne pensait d'ailleurs qu'à ça quand il commanda son premier verre, son lit et la chaleurs de ses draps. Néanmoins, il se devait de faire la conversation à ses amis et fut surpris quand l'un d'eux prononça le prénom de son ex Narae. Aussitôt, Euigeon regarda dans la direction qu'il lui indiqua et se rendit compte que c'était bien elle. Le jeune homme haussa les épaules et se détourna. Elle était une grande fille et pouvait donc se débrouiller sans lui. De toute façon, ils n'avaient plus rien à se dire. Ils n'étaient plus ensemble et elle e débarrasserait de ce type seule. Euigeon avait assez donné pour les femmes en général. Entre Narae qui l'avait trompé par peur de l'engagement et Malia qui l'avait abandonné comme une merde, il avait été servi. Il savait, au fond de lui, que Malia ne l'avait pas fait de bon cœur parce qu'elle avait voulu le protéger de son ex toxique qui la martyrisait depuis des années. Mais il avait quand même pris une balle pour elle. Balle qui avait détruit son bras. De nombreux mouvements lui étaient interdits ou difficiles à effectuer et tout ça pour quoi ? Rien du tout. Il soupira avant que son regard ne soit attiré encore une fois vers Narae. Un soupir plus long et plus profond s'échappa de ses lèvres alors qu'il annonça qu'il allait l'aider. Elle semblait en mauvaise posture, le type possédant une arme, et Euigeon avait beau être rancunier, il n'était pas un connard qui la laisserait se débrouiller seule si elle était en danger. Il s'approcha alors d'elle et posa sa main sur son épaule, lui lançant une pique. Bien entendu, elle ne lui plut pas et Narae dégagea sa main. Un sourire amusé s'afficha sur les lèvres de Euigeon tandis qu'il continuait de prendre le rôle de ce petit ami qu'il n'était plus depuis longtemps maintenant. La suite le laissa perplexe et sans voix. La jeune femme parla d'une voix mielleuse et s'accrocha à lui comme s'ils étaient encore ensemble. Il ne savait pas comment réagir parce qu'elle n'avait jamais fait ça même quand ils étaient en couple. Il la laissa cependant faire, observant le type en face d'eux partir lançant une pluie d'insultes à leur égard et le regard du professeur se posa sur son ex petite amie qui reprenait la parole. « Ouais si tu pouvais éviter de parler ainsi... C'était un peu traumatisant je dois avouer. » Jamais Narae n'avait utilisé ce ton avec lui et c'était quelque peu perturbant. Il leva les yeux au ciel quand elle reprit se recula légèrement. « J'ai pas fait ça pour les remerciements. Il avait une arme et même si je suis en colère contre toi, je veux pas spécialement qu'il t'arrive quelque chose non plus. Je suis pas un monstre Narae. » Certes, il était rancunier, têtu et souvent beaucoup trop brut de décoffrage, mais il ne souhaitait pas le mal autour de lui et ce même pas à ses ennemis ou ceux qui l'avaient trahis. « Ça va ? Il t'a pas blessé ? » Avant de la laisser, il voulait s'assurer qu'elle n'avait rien autant physiquement que mentalement. Une fois que ce serait fait, il repartirait passer quelques minutes avec ses amis avant de rentrer, son objectif de retrouver ses draps toujours dans son esprit.

Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Dim 12 Déc - 10:26
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Outfit + Narae aurait adoré casser la gueule de ce type. Elle aimait voir leur regard surpris devant une telle violence provenant d'une femme d'apparence si fragile, alors que la future chirurgienne n'avait jamais eu pour habitude de se laisser faire. Au moins, la colère qu'elle réprimait bien trop pouvait se libérer dans situations, et elle n'était jamais la dernière pour aller à la confrontation. Mais cette fois-ci c'était bien différent. Le mec avait décidé d'en découdre avec elle et de ne pas se laisser faire, femme ou non. Elle aurait pris un malin plaisir à lui faire ravaler ses mots ainsi que son geste si elle n'avait pas sentie quelque chose de pointu entraver sa peau. Elle avait baissé les yeux, et si sa veste l'empêchait d'avoir une parfaite vision, elle savait très bien ce qui se passait derrière le tissu. Allons bon, un membre de gang ? Non, Na Rae n'était pas dans un film de mauvais goût, c'était juste un sale type qui avait décidé de jouer les caïds. Cependant elle se trouvait en mauvaise posture, parce que coincée entre cet homme et le mur, elle ne savait pas de quoi il était capable. Était-ce seulement du bluff ou avait-il réellement la haine contre elle ? Un coup d'œil aux alentours et visiblement personne ne semblait décider à l'aider. Risquer sa vie pour rien, ça la saoulait un peu. Heureusement, son prince charmant était arrivé sur son grand cheval blanc, prêt à lui rappeler pourquoi elle détestait tant les histoires de princesses. Un soupire et des yeux levés vers le ciel, Na Rae aurait préféré croiser la route d'Eui Geon d'une autre manière. Elle lui avait lancé un regard de jugement, déjà blasée par cette intervention. Il ne fallait pas croire, le cœur de glace de la jeune femme se réchauffait en battant un peu plus à sa proximité, mais si ses mots avaient été tout autre, elle n'en aurait pas été mécontente. Pourtant elle joua le jeu même si elle avait discrètement dégagé sa main sur son épaule, comme pour repartir à zéro après cette action à chier. Elle avait passé ses bras autour de son cou, ignorant la lame toujours trop près de sa peau, n'ayant d'yeux que pour Eui Geon, à deux doigts de passer sa main dans ses cheveux tellement elle pouvait jouer son rôle à merveille. Elle avait un peu de mal à croire à son propre jeu, parce que ça faisait réellement des années qu'elle n'avait pas agi de façon gentille avec lui. Du moins avoir cette proximité. Et même en couple, Na Rae pouvait être attentionnée mais pas dans ses mots. En plus, pour à peine deux semaines d'écart seulement, elle ne l'avait jamais vraiment appelé oppa. « N'exagères pas, c'est pas traumatisant non plus. Je suis pas un monstre. » Te perdre l'a été. Elle regardait l'homme s'en aller en rageant, reportant son attention sur Eui Geon. Elle leva les yeux au ciel en l'entendant parler de sa colère, comme si elle brûlait toujours après tout ce temps. D'accord, elle avait fait une grosse erreur et c'était même exilée - avec joie - pour la peine, mais au bout d'un moment elle supposait qu'il fallait tourner la page. Cependant, s'il était toujours en colère après elle, c'était qu'il restait encore en lui les cendres de leur histoire, pas vrai ? A sa question, elle se rappela de ce qui s'était passé plus tôt et pensa seulement à regarder son ventre. Un léger fil écarlate perlait, mais pas de quoi en faire tout un drame. « Ah... J'ai rien senti. » Mais en temps qu'étudiante en médecine elle ne pouvait pas laisser sa blessure ainsi. « Je vais demander au bar s'ils ont une trousse de soin. » Na Rae commença à lui tourner le dos puis revint sur ses pas en soupirant. « Ok, j'ai carrément fait de la merde. Mais ça fait des années qu'on s'est pas vus. Tu peux m'accorder quelques minutes de ton précieux temps ? » Na Rae le connaissait assez pour savoir que ce n'était pas la peine de lui courir après. Elle ne peut pas s'empêcher de ressentir toujours quelque chose pour lui, évidement, mais elle préférait renouer un lien positif avec lui plutôt qu'espérer une quelconque suite à leur histoire. Ca serait trop bizarre.
Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Dim 2 Jan - 14:50
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Outfit + Même si Narae lui avait brisé le cœur, Euigeon n’était pas un monstre. Il ne pouvait pas laisser la jeune femme en danger sans son intervention. Il ne la détestait plus réellement mais il n’était pas non plus quelqu’un qui regarderait son ex prendre des risques et manquer de mourir à cause d’un connard qui ne savait pas comprendre le non. Alors, il s’interposa entre les deux, prenant un rôle qu’il n’avait plus eu avec la jeune femme depuis des années. Un rôle qui lui rappela légèrement tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Ils avaient été heureux et il allait même la demander en mariage quand elle avait tout foutu en l’air avec sa tromperie. Se souvenant de ce fait, il n'hésita pas à en faire la remarque à voix haute. Elle comprendrait que ça la visait et l’autre n'aurait qu’une bride de ce qu’ils voulaient bien lui donner. Une fois l’homme parti, Euigeon mentionna ce qu’elle avait dit comme étant quelque chose de traumatisant. Narae n’avait jamais eu ce genre de comportement avec lui. C’était quelque chose de nouveau et de pas franchement agréable. Pendant qu’elle lui avait parlé ainsi, il avait eu envie de l'étrangler. Non pas parce qu’elle jouait à sa petite amie mais parce qu’elle avait été mielleuse. « J’ai pas dit que tu étais un monstre… Juste tes mots… » Il mima une envie de vomir alors qu’il repensa à tout ça et finit par passer à autre chose. Il justifia son geste de venir l’aider, lui mentionna le fait qu’il avait encore de la colère contre elle. Certes, de nombreuses années étaient passées, mais la douleur de la trahison avait été telle qu’il ne pouvait pas l’oublier ainsi du jour au lendemain. Euigeon lui demanda ensuite si elle n’avait rien. Il n’allait pas la quitter sans savoir si elle avait été blessée. Il baissa alors les yeux sur son ventre et vit le sang perler. Le jeune homme se rendit alors compte que ce qu’il avait pris pour une arme à feu n’était en réalité qu’un couteau. Enfin qu’un couteau. Ça pouvait faire autant de dégâts qu’un pistolet. Il se focalisa sur la blessure de la jeune femme et fut soulager de voir que ça ne se propageait pas plus. Heureusement, ce n’était pas grand chose, mais il valait mieux soigner si jamais la lame n’était pas propre. Le professeur n’eut pas le temps de dire quelque chose que Narae se lança elle-même dans une sorte de monologue, ne lui laissant pas le temps de placer quelque chose. Euigeon la regarda partir sans avoir pu dire ce qu’il avait en tête et après quelques secondes à peine, elle tourna les talons et revint vers lui. Le jeune homme leva les yeux au ciel et darda sur elle son regard. « Si au lieu de m’attaquer t’attendais que je parle, j’aurais peut-être pu te dire d’aller t’asseoir quelque part et que je m’occupais de la trousse de secours. » Le professeur leva les yeux au ciel et lui montra une chaise un peu plus loin. « Va t’asseoir ! » C’était un ordre qu’il donnait à Narae et il n’attendit pas qu’elle lui réponde ou même qu’elle aille le faire qu’il était déjà en train de demander au barman s’il avait de quoi nettoyer la plaie de son ex petite amie. Il n’attendit pas longtemps avant de revenir vers la jeune femme. « Tu préfères faire ça où ? » Parce que dans la salle, il lui faudrait faire en sorte que sa veste ne soit pas une gêne pour les soins. Tout le monde la verrait et elle n’était peut-être pas à l’aise avec cette idée. Sinon, il y avait les toilettes et là, c’était Euigeon qui ne serait pas forcément à l’aise. Parce qu’il leur faudrait aller dans ceux des femmes et jusqu’à preuve du contraire, Euigeon était bien un homme. « Tu veux faire quoi alors ? » Il patienta pour avoir la réponse de la jeune femme, parlant uniquement de ce qu’elle voulait elle, sans se mentionner dans ses formulations. Il n’avait pas envie qu’elle pense que parce qu’il lui portait assistance, il y avait quelque chose de possible et qu’il était prêt à la reprendre. Il avait encore de l’affection pour elle, mais ça s’arrêtait là. Euigeon ne donnait jamais de seconde chance et encore moins avec de la tromperie.

Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Mar 25 Jan - 21:18
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“Le regret est un amplificateur du désir.” Marcel Proust, Albertine disparue.

Outfit + Au début elle pensa que Euigeon lui en voulait au point de ne même pas la penser capable d’être gentille, même dans ses mots. Il est vrai qu’elle y avait été un peu fort en étant mielleuse alors que c’était un trait de sa personnalité inexistant. Mais au moins, le type y avait cru. Elle eut un rictus qui ressembla à un sourire quand le professeur fit semblant de voir pour décrire ces dernières actions. L’espace d’un instant elle eut l’impression que le passé n’était pas arrivé, et qu’à défaut de ne plus être ensemble, ils étaient au moins ami. Difficile d’avoir ce statut avec son ex, pas vrai ? Narae ne dirait en tout cas pas le contraire et si auparavant elle avait bien eu espoir que cela se produise de nouveau, qu’elle pouvait racheter ses erreurs, elle se savait impardonnable. A défaut de ne pouvoir réparer ce qu’elle avait brisé entre eux, elle s’occuperait de ce qui était brisé en elle, qui l’avait motivé à fauter. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir de la détester encore, parce qu’à sa place, elle aurait fait bien pire, si elle ne l’avait pas tué avant. A sa question, Narae baissa les yeux sur les perles ensanglantées, sans même les avoir sentis. Elle fit part de ce détail, d’ailleurs. Ça serait dommage de tacher ses vêtements, mais elle se disait qu’elle pouvait bien se contenter d’essuyer puis de nettoyer ça mieux chez elle. Parfois elle oubliait qu’elle avait étudié la médecine et que ce n’était pas vraiment comme ça qu’il fallait profiter. C’était comme si, en tant que future neurochirurgienne, elle faisait des bisous magiques à ses grands malades. Mais entre ce que Narae faisait pour elle et pour les autres, il y avait une différence. Elle commença à s’éloigner pour rejoindre le bar quand elle revint sur ses pas, décrétant que si elle avait quelque chose à dire à Euigeon, c’était le moment ou jamais. Enfin, aussi posée qu’elle l’était, ça ressemblait plus à une agression qu’une personne qui se livrait à cœur ouvert. Est-ce qu’elle le ferait, d’ailleurs ? Elle fut surprise par ses mots, s’attendant à ce qu’il s’en fiche simplement d’elle maintenant qu’il savait qu’elle n’allait pas mourir dans la seconde. Elle n’eut pas le temps non plus de faire un rappel à l’ordre quand il lui ordonna d’aller s’asseoir, n’ayant jamais vraiment aimé qu’on lui indique quoi faire. Pourtant elle le fit, parce que mine de rien, elle n’avait pas d’autres options. Elle était allée s’asseoir à une table dans le fond de la salle contre un mur, mur auquel elle était appuyée nonchalamment, les jambes croisées en l’attendant. Après un rapide coup d’œil elle remarqua que le sang coulait droit vers son pantalon, et elle dût faire barrage avec sa main. Euigeon était revenu, et après sa question, Narae ne put retenir un sourire malicieux, même si elle avait parfaitement compris ce qu’il voulait dire. Dans un autre contexte, ça aurait pu être interprété différemment, et elle n’était pas en reste avec ce genre d’allusion. Mais elle savait que c’était loin de la vérité. “Ca me dérange pas de faire ça là. Elle retira son blouson qu’elle posa sur la table, loin d’être pudique. Après tout, elle avait l’habitude des tenues provocatrices, ce n’était pas comme si être en brassière dans un bar la gênerait. “Alors docteur Im, combien de temps me reste-t-il à vivre ?” demanda-t-elle en écartant les bras, lui laissant le champ libre pour nettoyer la plaie alors qu’elle attrapait de quoi s’essuyer la main. “C’est plutôt amusant quand on pense que c’est moi qui étudie la médecine.” Et pourtant, elle était plus douée pour briser des cœurs que les réparer. Heureusement qu’elle n’était pas cardiologue.
Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Dim 20 Fév - 22:33
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“Le regret est un amplificateur du désir.” Marcel Proust, Albertine disparue.

Outfit + Malgré le fait qu’ils n’étaient plus ensembles depuis des années maintenant, la blessure restait encore légèrement ouverte pour les deux. Euigeon n’avait pas encore digéré la trahison. Mais est-ce qu’il le pourrait un jour ? Ce n’était pas comme s’il avait appris qu’elle ne voulait plus de lui et qu’elle avait couché avec quelqu’un après. Non, elle avait couché avec quelqu’un avant même de lui dire qu’il y avait un souci. Il aurait compris qu’il allait trop vite, qu’elle voulait prendre plus son temps. Alors pourquoi n’avait-elle pas parlé ? C’était bien quelque chose qu’il avait du mal à comprendre. Euigeon avait fait pas mal d’efforts et de concessions pour que cette relation entre eux fonctionne. Il avait sûrement trop donné, comme il le faisait à chaque fois pour chaque relation qu’il entretenait. Mais il avait pensé naïvement, que cette fois-ci ce serait la bonne. Ça n’avait pas été le cas et même maintenant, des années après, il s’en mordait encore les doigts. Pourtant, ça ne l’avait pas empêché de lui porter assistance quand elle en avait besoin. Euigeon n’était pas un connard. Narae avait besoin d’aide et il était venu, point. Cependant, elle avait besoin d’être soignée parce qu’elle avait une légère plaie. Ce n’était pas bien grave, mais elle pouvait s’infecter et encore plus si la lame n’était pas propre. Néanmoins, avant même qu’il lui dise qu’il allait le faire, elle prit la mouche et revint quelques instants après pour lui demander de l’aider. Euigeon leva les yeux au ciel. Si elle l’avait laissé parler, elle aurait su qu’il était disposé à le faire. Mais encore une fois, Narae avait fait ses conclusions toute seule dans son coin. Il lui ordonna, sans même lui laisser le temps de répliquer d’aller s’asseoir dans un coin et il alla chercher une trousse de soin. Euigeon la regarda du coin de l'œil pendant qu’il récupérait la trousse. Il ne souhaitait pas qu’elle s’évanouisse alors qu’elle saignait et qu’il n’était pas près d’elle. Il ne mit pas longtemps à la rejoindre et lui demanda si elle voulait faire ça ici ou ailleurs. Le professeur leva les yeux au ciel quand elle se déshabilla. Elle n’avait vraiment aucune pudeur mais dès que les choses devenaient sérieuses, elle n’était plus la même. Il ne fallait pas se laisser attraper par les airs qu’elle se donnait. Il ouvrit la trousse la laissant parler. Il prépara la compresse pour désinfecter. « Trop de temps si tu veux mon avis ! Tu vas pas mourir ce soir Narae… » lança-t-il en levant les yeux au ciel. Elle était vraiment une drama queen c’était pas possible. « C’est toi qui étudie la médecine c’est vrai… Donc tu devrais apprendre à ne pas mettre ta vie en danger pour rien. » Bon ce n’était pas pour rien, il en avait conscience. Mais s’il n’était pas venu, est-ce qu’elle n’aurait pas été en plus mauvaise posture. Parce que ce qu’il voyait là, ce n’était pas l'œuvre d’une arme à feu, mais d’un couteau. Il posa doucement la compresse sur sa plaie, la nettoyant correctement pour éviter que des bactéries s’y infiltrent. « Pour ta gouverne… Je suis aussi un docteur. Certes, pas de médecine, mais j’ai quand même le titre… » Euigeon crut bon de rajouter pour qu’elle ravale ses sarcasmes et ironie. Ils n’avaient pas le même niveau d’études et il savait qu’elle continuerait sûrement après, mais il était diplômé d’un doctorat, ce qui faisait de lui un docteur en sciences, mais un docteur tout de même. Il continua de nettoyer et désinfecter la plaie correctement en silence, laissant la musique remplir la conversation qu’ils auraient pu avoir. Il y avait tellement de choses à dire et pourtant, si peu de place au dialogue. Il attrapa de quoi panser la blessure et releva les yeux vers elle. « Ça fait longtemps que t’es revenue en Corée ? » Il ne savait pas si elle n’était revenue que depuis quelques mois ou plus. Il ne l’avait jusqu’à présent pas croisée et il avait appris plus tard qu’elle était partie après leur rupture. « T’étudies où ? » demanda-t-il, en rangeant les affaires dans la trousse.

Pando
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Re: ((regret is an amplifier of desire)) | Lun 21 Fév - 16:00
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“Le regret est un amplificateur du désir.” Marcel Proust, Albertine disparue.

Outfit + Narae avait retiré sa veste en la posant sur la table, se fichant bien des regards masculins qui pouvaient se poser sur elle. Elle n’a jamais vraiment prêté attention à ce qu’on pouvait penser d’elle, arrivant déjà bien toute seule à se torturer l’esprit sans l’aide d’autrui. En revanche, ce que Eui Geon pouvait bien penser d’elle, l’intéressait encore, même si elle se doutait que ce n’était pas les plus jolies choses du monde. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, après tout. Elle lui demanda ironiquement s’il lui restait encore longtemps à vivre, sachant pertinemment que ce n’était pas avec le filet de sang qui perlait qu’elle allait perdre le maximum requis avant de perdre connaissance. Après tout ce qu’elle a vécu, ça serait un comble que ça s’arrête ainsi à cause d’un idiot dans un bar. Alors qu’elle lui laissa le champ libre pour nettoyer la plaie, elle attrapa dans la trousse de secours de quoi nettoyer sa main qu’elle avait utilisé plus tôt pour éviter que le sang coule jusqu’à ses vêtements. “Quelle vie ?” fit-elle avec un petit rire sarcastique. Elle estimait ne pas être la perte du siècle de ce monde, elle était seulement étudiante et n’avait pas encore accomplie assez de choses pour qu’elle estime que cette vie en vaille la peine. Même si, après autant d’années à étudier la médecine, elle aimerait bien en voir le bout un jour. “J’apprends à sauver celle des autres. Mais ce n’est pas un pauvre type comme ça qui allait me mettre en danger.” Après, elle n’en savait rien, mais elle n’avait pas été impressionnée, et Eui Geon ou pas, elle se serait débrouillée pour en sortir indemne malgré tout. Narae cacha une grimace quand elle sentit la compresse contre la plaie, geste si anodin mais qui pourtant avait toujours le don de piquer légèrement. “C’est bien que tu sois venu à bout de tes études, Eui Geon. Tu fais quoi de ton doctorat, maintenant ?” demanda-t-elle, sans une once de sarcasme, se demandant ce qu’il pouvait bien faire après tout ce temps sans s’être vu. Il avait travaillé dur pour en venir à là, elle espérait au moins qu’il fasse quelque chose qui en valait la peine, qui lui plaisait. Il continua de nettoyer sa blessure alors qu’elle regardait distraitement autour d’elle, n’ayant rien à dire, en ayant à la fois tellement de choses à dire. Narae n’avait pas été la personne la plus bavarde du monde, encore moins dans ce genre de situation particulière et elle ne savait toujours pas comment elle devait s’adresser à Eui Geon. De toute façon, rien de ce qu’elle pouvait dire changerait quelque chose. Mais pourtant, ça faisait plusieurs années qu’ils ne s’étaient pas vus. “Un peu plus d’un an et demi. J’en avais marre de fuir la Corée. Narae avait passé peu de temps sur le sol coréen, et la seule fois où elle y avait été de son plein gré fut pour lui. Alors à leur séparation, elle n’avait plus eu vraiment de raison de rester, surtout que le pays lui rappelait tout ce qu’elle détestait. “Je suis venue mettre de l’ordre dans le bordel de ma famille.” Ce qui se traduisait par la gestion de l’hôpital et découvrir qu’on avait usurpé l’identité de sa véritable famille, chose qui fut facile puisque son père s’était bien gardé de lui faire connaître la famille Jang. “Je suis retournée à Yonsei. C’est un peu chiant parce que les Etats-Unis sont en avance sur les cours de médecine, mais bon. Ça me permet de faire autre chose à côté.” fit-elle en remettant sa veste, jetant ses cheveux derrière son épaule.   
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