@Seo Yoo Na
Tu trouvais ça reposant, de passer du temps ici, avec les animaux. Ils étaient différents des humains et c'était cette différence que tu appréciais. Peut-être un peu trop. Ils ne jugeaient pas à l'apparence ou au nombre de zéro sur le compte bancaire. Ils n'acceptaient pas les dessous de table – par contre ils raffolaient des friandises, est-ce que ça pouvait compter comme pot-de-vin ? Ils n'étaient pas accès sur les biens matériels. L'argent, ils s'en fichaient bien. Ce que la personne en face faisait dans la vie, aussi. La seule chose qu'ils demandaient : de l'amour. De la tendresse. Du temps, aussi. Car ils n'étaient que des enfants. Ils ne voulaient que de l'attendre et de la douceur. Ils ne souhaitaient que passer du temps avec nous. Tu trouvais ça reposant de passer du temps ici et tu préférais venir ici plutôt que d'aller être une plante verte dans le bureau d'un type dont tu te souciais pas. C'était sans doute une des raisons pour laquelle t'avais laissé tomber ton job. Ca te prenait trop de temps – et pour quoi ? Rien. T'avais rien à faire là-bas et t'en avais rien à faire. On t'avait simplement pris pour ton nom, pour tomber dans les bonnes grâces de tes parents. T'étais mieux entouré, ici, au milieu des animaux qui s'en fichaient bien de savoir si tu t'appelais Bak ou non. Qui s'en fichaient bien de savoir si tu pouvais acheter la propriété d'un claquement de doigt ou non.
Tu terminas de t'occuper des chats, jouant un peu avec eux – du moins avec les moins timides. Les autres restaient dans un coin.. Peut-être que tu riais trop fort aussi et que ça les effrayait. Puis tu quittas l'endroit, avançant tranquillement, guettant l'heure. Tu allais bientôt rentrer... mais ton attention fut attirée par des mouvements dans le parc réservé aux chiens et sans hésiter tu fonças droit là-bas. « Hey ! », lâchas-tu en arrivant à la porte, faisant signe à la jeune femme qui était là. « Salut », tu souris, les pupilles déjà distraites par les chiens qui allaient et venaient. Un gosse. T'étais un gosse. « Je peux entrer ? Je viens de terminer de nettoyer les box des chats », et de jouer avec eux et peut-être d'avoir renversé quelques trucs et d'avoir dû nettoyer. Encore. « C'est la première fois que t'es là non ? Je t'ai jamais vue », tu passais peut-être trop de temps avec les chiens et les chats. « Je m'appelle Dae Hyun. Bak Dae Hyun et toi ? », demandas-tu, faisant signe de la main aux chiens qui te fixaient. « Oh qu'il est beau », déclaras-tu à un canidé. « Oui toi aussi », soufflas-tu à un autre. « Oui j'arrive te donner des papouilles, bouge pas », t'adressas-tu à un autre encore. Tu observas la jeune femme un instant, t'assurant que tu ne dérangerais pas, et tu te glissas lentement à l'intérieur, le sourire large.

@Bak Dae Hyun
Cette envie de rester au lit était parfois plus forte que toi, et toute ta journée de repos se passait ainsi, sans musique, sans fond, sans lumière. Juste une couette, un peu de chaleur. Mais parfois tu trouvais le courage, tu ne savais comment, de te lever, de faire quelque chose de ta journée. Quelque chose de signifiant. Au lieu d'appeler Hak pour qu'il vienne te chercher dans un moment de perdition, au lieu d'embêter Han Jae pour retrouver un porte feuille, au lieu de vouloir voir ta soeur sans savoir quoi lui dire, tu allais simplement apporter ton aide. Ici et là. Hôpitaux, associations ou refuge. Tu voulais être utile. Peut être même sauvé une personne, en étant là, en étant présente. Une vision sûrement naïve et égocentrique de la chose mais c'était vital pour toi de faire quelque chose d'utile. De te sentir encore un peu vivante, tandis que tu te perdais.
Aujourd'hui donc tu prenais ton courage à deux mains, et tu passais l'après midi avec des boules de poils. Vrai bonheur dans cette vie monotone tu appréciais leur présence plus encore que celle des humains. Les seuls à réellement te faire sourire, les seuls à te faire oublier cette plaie béante dans ta poitrine. Jouant avec eux tu profitais de leur énergie tandis qu'ils profitaient de ta présence, de ton temps. Ils ne voulaient rien d'autre qu'être aimé. ET tu supposais que ton frère avait eu cette envie brûlante. Tu supposais que son coeur c'était serré en voyant ces gens se tourner, sa solitude grandir. Tu supposais beaucoup de choses, et aucune d'elles n'était joyeuse. Alors tu te concentrais de nouveau sur les aboiements impatient d'un chien joueur.

Courant joyeusement dans l'enclos tu étais coursée et pourtant ton sourire était grand. L'air distant oubliant alors tous tes soucis tu revenais dans cette réalité brutale avec cette voix. Tes pas se stoppant, ton regard se tournant vers lui tu le détaillais un instant. Il te parlait ? Après un rapide coup d'oeil aux alentours tu ne trouvais pas d'autre réponse que oui. La permission ainsi demandée tu t'approchais lentement, la conversation avançant lentement par ses soins. " Salut. Ce n'est pas la première fois non mais je ne t'ai jamais croisé non plus. " Peut être vos emplois du temps qui n'avaient jamais permis une rencontre ? Ton regard se perdant sur lui, et son propre regard, cette envie d'être avec eux, cet amour dans la voix tu ouvris la porte sans pour autant te décaler. " Seo Yoo Na. " Dis tu distraitement voyant bien que l'objet de son attention avait quatre pattes et ne portait aucun vêtement. Vous étiez donc pareils. Tu t'accroupissais de nouveau pour câliner et tenter de contrôler ces bébés en furie. " Tu viens souvent ici ? "


" "

@Seo Yoo Na
Peut-être pourras-tu ouvrir un refuge, plus tard ? Tu y avais souvent songé. Acheter un grand terrain et bâtir de grands bâtiments pour pouvoir accueillir tous les animaux dans le besoin. Mais il y avait déjà des refuges... ce serait inutile d'en ouvrir un autre non ? Alors au lieu de ça, tu supposais que c'était plus logique d'aider ceux déjà bâtis. D'aider ceux qui étaient déjà là. De les supporter – moralement, en venant aider durant ton temps libre mais aussi financièrement. Car c'était ça le plus important pour eux. L'argent. Les dons. Tes parents n'avaient jamais donné à une association, alors qu'ils avaient largement les moyens. Ton père avait des oursins immenses dans les poches. C'était pour cette raison que tu l'embêtais parfois et lui forçais un peu la main. Est-ce que tu t'en voulais ? … Pas du tout.

Tu avais des choses plus importantes à faire que de penser à ta famille maintenant : caresser les chiens. Tu adorais t'occuper d'eux et jouer avec eux mais tu adorais par dessous tout passer tes doigts sur le pelage – et commenter à quel point ils étaient beaux, et parfaits, et doux, et gentils, et sages, et adorables, et... « Oh », lâchas-tu, clignant des paupières avant de rire. « On a dû se louper », tu haussas un peu les épaules, le sourire fin. Mais vous vous étiez croisés aujourd'hui, et ça, c'était important. Non ? « Faut dire qu'il y a pas mal de monde », ajoutas-tu en hochant le visage. Elle allait se rappeler du grand idiot que t'étais, maintenant. Les présentations étaient faites. Tu ris à nouveau, plus discrètement, te frottant la nuque tout en entrant. « Enchanté », tu souris, te concentrant sur les chiens tout autour de toi. Tu refermas la porte. « Tout dépend de mes cours », pas de ton boulot... t'en avais pas. « J'essaie de venir aussi souvent que possible. J'aimerais venir plus de fois mais j'ai pas encore réussi à me dédoubler. Et.. c'est peut-être pas mal en réalité » – c'était carrément mieux pour le monde que tu sois unique. « Et toi tu viens souvent ? », lui retournas-tu la question, avançant puis t'arrêtant brusquement, le regard vers le ciel, un petit « Oh oh » quittant brutalement ta bouche. « Ca sent pas bon », au sens propre comme au sens figuré. Le nez plissé, tu laissas ton regard s'abaisser vers tes pieds. Tu venais de marcher sur une crotte... évidemment. « Eh m... », tu te mordis la lèvre. « C'est même pas le pied gauche en plus », tu soupiras discrètement, te tournant vers elle, la moue boudeuse. « C'est pas sept ans de malheur ? Non ça c'est le miroir. J'aurais juste pas de chance c'est ça ? Oh ça va je pourrais survivre je pense », que tu parlais tout en bougeant à cloche-pied vers la porte. « Je vais me débarbouiller la chaussure et je reviens », lui annonças-tu dans un large sourire, le pouce levé. Elle en avait probablement rien à faire mais tu précisais. Au cas où. « Yoo Na c'est ça ? Tu es à l'université ? », te renseignas-tu de l'autre côté de la barrière, la porte fermée derrière toi alors que tu nettoyais ta chaussure.

@Bak Dae Hyun
Aussi étrange que cela pouvait paraître ta vie semblait toujours te ramener à eux. Eux les poilus à quatre pattes. A leur douceur ou leur naïveté. Toute ta vie semblait se casser la gueule, mais tu finissais toujours vers eux, un mal de crâne ou une gueule de bois. Tu savais qu'ils seraient toujours là, qu'ils ne te jugeraient pas et n'attendraient qu'un geste de toi. Et si tu avais envisager adopter un chien tu avais rapidement changer d'avis en pensant le perdre un jour. Ce n'était peut être pas la bonne chose à faire, de penser à la fin avant même d'avoir commencé. Mais tu ne pouvais plus supporter les abandons. Tu ne supportaient pas les au revoir et pour cela tu éloignais tout le monde. Etre seule te permettait de ne plus souffrir. Du moins dans ton monde à toi. Dans ce monde créer de toute pièce, te blessant à chaque mouvement, sans que tu n'y voies rien. Peut être que tu avais besoin d'aide, mais tu ne le reconnaissais même pas. Fermant les yeux pour te retrouver ici, comme si tout était normal.

Perdue dans un monde bien plus doux que le réel il t'en sortit. Pour le meilleur ou pour le pire tu ne pouvais le dire le croisant simplement, lui et son sourire. Sa bonne humeur semblait t'éblouir et te laisser comme un enfant impressionné. Hochant simplement la tête vous pouviez le dire, vous vous étiez loupé. Pourtant il n'était pas du genre discret ou passe partout. Même dans une foule on devait le remarquer non? Ta mémoire te faisait autant défaut ? La sienne aussi apparemment. Il semblait si aspiré par les bêtes qu'il ne prenait pas réelle attention à ta personne te laissant le loisir de caresser les chiens sans te préoccuper de trop de lui. Cours ? Avais tu entendu cours ? Il arrivait cependant à attraper ton attention comme personne. Il était étudiant. "Ah.. tu as un emploi du temps chargé. Ca arrive déjà venir une fois c'est bien non? "Il allait te faire culpabiliser de n pas passer autant de temps que lui ici. La question retournée tu cherchais la vraie réponse, celle la plus juste. " De temps en temps. " Quand ton esprit te le permettait ,quand la force te disait. Ce n'était pas si facile que ça en avait l'air, et tu ignorais pourquoi. " Oh oh ? Pas bon ? " ton regard se retournant de nouveau il se posa de haut vers le bas où tu remarquais cette grossière erreur de sa part. Toujours regarder où vous marchiez. Mordant doucement ta lèvre, le rire menaçant de s'échapper tu tentais de te retenir avant d'avoir sa réaction. Peut être étais tu susceptible mais tu te voyais clairement pleurer si cela t'arrivait, juste comme un trop plein. Et lui ? Lui semblait ok avec ceette situation. Penchant un peu la tête tu l'observais sortir comme si tout cela n'était rien. Et après tout, ce n'était rien, juste un contre temps.. pathétique. " C'est juste une journée de merde. " Tentas tu dans un petit rire avant d'aller nettoyer l'enclos pour éviter tout duplica de ce moment fortuit. Ton prénom ainsi prononcé te fit stopper tes mouvements une nouvelle fois. " Ai je l'air d'être étudiante? Hmmm.. tu me flattes. " Ne te formalisant pas de cette familiarité qu'il avait avec toi, tu passais outre souriant simplement une fois l'enclos nettoyer. " Non. Je travaille. Je suis coach de vie. " Qui n'arrive pas à vivre correctement. Triste idée. " Et toi ? Tu étudies quoi l'étudiant? " Il devait être plus jeune, bien plus jeune que toi n'est ce pas ?


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@Seo Yoo Na
La compagnie des animaux était plus agréable que celle de ta famille et à choisir entre un repas avec eux et passer ta journée ici, le choix était vite fait. Tu faisais même la connaissance d'une autre bénévole. Ca te faisait plaisir de voir autant de gens intéressés par cette cause, de voir d'autres personnes comme toi donner de leur temps pour aider, faire du bien. « Chargé... », susurras-tu dans un petit air perplexe. Pouvait-on dire que ton emploi du temps était chargé ? T'avais pas le planning d'un ministre et à part les cours t'avais... rien. « Tout dépend ce qu'on sous-entend par chargé ? Après les cours prennent du temps, il y a les révisions, les devoirs... », énuméras-tu lentement. « Mais c'est déjà pas mal de venir une fois. Je voudrais juste venir plus », tu haussas les épaules, le sourire fin. Tu secouas le visage à sa réponse, l'esquisse plus prononcée. « De temps en temps et on s'est pas encore croisés ?? », soufflas-tu comme si t'étais outré avec le destin. C'était pas plus mal pour elle, en soit, de ne pas t'avoir croisé avant. Elle allait le comprendre... « Pas bon du tout », commentas-tu dans une grimace, bougon. Pas bon du tout même. T'aurais dû t'en douter et t'aurais dû faire attention où tu mettais les pieds – mais t'étais sûr de même en voulant l'éviter t'aurais marché dedans. T'étais doué à ce point. Un rire dans la gorge, tu nettoyais tranquillement. « Tu marches dans un caca et tout de suite une journée de merde ? Roh », commentas-tu, amusé, le rire dans la voix. « Je dirais plutôt un moment pas très sympa mais... on est entourés de chiens, j'aurais dû faire attention en soit », tu l'interrogeas alors, lâchant un léger surpris à ses mots. « T'es pas étudiante ?? », tu te penchas un peu pour la regarder, les sourcils froncés. Tu l'observas, les yeux plissés, avant de retourner à ta tâche. « Tu fais étudiante. Mais de rien du coup ! T'as perdu quelques années grâce à moi », et tu ris. Sale môme. « Tu dois pas être si vieille que ça », marmonnas-tu en agitant ta chaussure après l'avoir passé rapidement sous un robinet. Tu revins dans l'enclos, tout beau tout propre. « C'est original », commentas-tu. T'avais rarement croisé des coach de vie. « La médecine », répondis-tu en t'accroupissant, offrant des caresses au chien ici présent, les lèvres poussées en avant, des petits commentaires quittant tes lèvres sur sa douceur, sa beauté, sa gentillesse. « Je veux devenir neurochirurgien », précisas-tu en lui jetant un regard, les pupilles pétillantes et l'air fier. « J'y suis pas encore, j'ai encore quelques années mais je sais que je peux y arriver », l'important était d'avoir la confiance, n'est-ce pas ? Tu retenais qu'elle ne semblait pas perturbée ou intriguée par ton nom. Et c'était tant mieux. « T'es coach de vie depuis longtemps ? C'est pas trop compliqué ? Et les gens sont pas trop durs à gérer ? », tu posais beaucoup de questions... Tu l'observas curieusement, penchant le visage d'un côté puis de l'autre, les lèvres pincées, les yeux plissés. « T'as clairement pas plus de trente ans... sinon je félicite ta génétique parce que tu les fais pas du tout », tu savais complimenter les gens toi... vraiment. « Vingt-huit, peut-être ? », tentas-tu, songeur. « Entre vingt-six et vingt-huit, pour sûr », tu hochas le visage, sûr de toi. Tu gardas le silence un instant, oubliant presque les chiens. « Vingt-sept », sans te vanter... t'étais doué en maths. « Non ? C'est pas ça ? Je sais pas deviner l'âge des gens. J'admire toujours un peu celles et ceux qui y arrivent. Je ne connais pas les critères sur lesquels il faut se baser ? », tu penchas un peu le visage, troublé, les chiens totalement oublié. « Tu me donnes quel âge ? », lui demandas-tu dans un sourire, l'index pointé vers ta frimousse.

@Bak Dae Hyun
Etre en leur compagnie c'était comme oublier tous les problèmes. Comme être entouré des gens qu'on aimait. C'était spécialement reposant, addictif. Et tu pourrais venir plus d'une fois, tu pourrais profiter de ce sentiment plus de fois encore mais il te faisait culpabilisé. Il te rendait triste d'avoir oublié celui qui avait cessé d'exister. Et pour cela tu te punissais, t'empêchant de sortir de ce brouillon cérébral trop souvent. Mais pour l'heure tu te le permettais, allant même à parler sans alcool dans le sang, à un inconnu souriant, partageant l'amour pour les animaux que tu portais depuis petite. " Est ce qu'il y a plusieurs sens de chargé ? " Chargé.. C'était chargé tu n'y voyais pas d'interprétation personnelle dans ce mot équivoque. Mais tu te retrouvais dans ses paroles tu aimerais venir plus, finalement. Bien que tu n'avais pas autant d'excuses que ce jeune homme encore en études que tu devinais prenantes. Et il te surprenait de minutes en minute, allant de la blague douce à une vraie façon de voir la vie. C'était clairement ton opposé. Son sourire, ses yeux pétillant, sa manière de voir les choses. Tout ce que tu n'avais plus, et qui te manquait cruellement, cette personne que t'avait perdu, une année sombre. Il te frappait de plein fouet avec une vérité pourtant trop longuement ignorée: rien n'était vraiment grave, juste, désagréable. "J'admire ta façon de penser.  " Avouais tu avec toute la sincérité dont tu faisais preuve. Sursautant légèrement à sa surprise plus que grande tu le regardais avec ce même air qu'il te lançait. C'était si choquant ? Il allait te faire rougir. " Je reviens en arrière effectivement. JE suppose que c'est toujours flatteur. " Même s'il n'avait pas tord et que tu n'étais pas si vieille que cela. Surtout pour ton métier qui demandait surement de l'expérience, du vécu. Ironique."Merci.. je suppose.  "C'était la bonne réponse non? " Oh. "Lâchais tu. On était clairement sur un niveau d'étude supérieur, une branche respectée et reconnue, une fierté pour la famille. Tu ne pouvais que saluer sa détermination et son envie de viser haut, ton regard restant dans le sien, qui s'illuminait bien trop pour toi. " Continue comme ça..c'est déjà une bonne voie pour réussir. " Y croire, c'était déjà une grosse partie du travail, évitant de s'autosaboter. Il n'était pas mal, du moins dans un point de vue coach. Bien que très curieux, te laissant légèrement silencieuse alors que ta main caressait les chiens les plus quémandeurs. "Ca fait quelques années je crois.. Ce n'est clairement pas moi qui ait le côté le plus dur. Ce sont les clients. C'est eux qui doivent changer. Donner des conseils c'est facile.. les suivre.. plus dur. Je ne les gère donc pas mais les accompagne.  " Et tu étais la première victime de ça. Le savoir ne t'aidait pourtant pas à faire les choses bien, à vivre bien, au contraire, tu détruisais ta santé et le peu qu'il te restait. Perdue l'espace d'un instant tu revenais sur terre avec son regard, te faisant toucher tes joues. Tu avais quelque chose sur la figure ? Trente ans. Il avait dit trente ? Il était resté bloqué sur ton âge. Et tu bloquas sur l'âge qu'il te donnait à présent. " Vingt Huit?? "Il aurait pu te donner moins, par principe. " Je t'aimais presque bien ! " Dis tu dans un air boudeur tandis qu'il donnait une fourchette, pourtant bonne. Le vingt-sept venant finir de t'assommer, même s'ils approchaient à grand pas. "Vingt-six.. je vais avoir vingt-sept en décembre.  "Et même si tu boudais d'avoir été vieillie, tu n'étais pas mieux dans ce jeu de devinette, surprise par cette question soudaine. Un long moment où tu le détaillais, observant chaque parcelle de son visage, un long moment où tu te perdis presque. Ce jeune homme n'était clairement pas désagréable à regarder. "Vingt-trois ? Ou vingt-cinq.. j'hésite.  "Tu n'hésitais pas tu n'en savais strictement rien. "C'est vrai que c'est dur.. Je dirai plus une histoire de chance que de réelle analyse faciale.  " Revenant alors aux chiens dont il était presque impossible de connaître l'age en simplement les observant tu venais les caresser avec un sourire longuement abandonné. " Et pourquoi neurochirurgien ? " Tu osais t'intéresser, à ce métier en particulier, un moyen de passer le temps, ou juste une curiosité.


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@Seo Yoo Na
« Il y a chargé, et chargé », est-ce que les mots qui sortaient de ta bouche avait au moins un sens ?? T'étais sûr que oui sinon tu ne parviendrais pas à communiquer mais... c'était à se poser la question parfois, visiblement. « Ah oui ? Pourquoi ? », tu levas le sourcil, intrigué, curieux. Pourquoi admirait-elle ta façon de penser ? Qu'avais-tu dit ? Qu'avais-tu fait ? Pour qu'elle songe de cette façon. « C'est flatteur », la repris-tu. « C'est en tout cas mieux que si je t'avais demandé depuis combien d'années t'es à la retraite », et tu te mis à rire parce que tu trouvais drôle. Très drôle... T'étais pas drôle. « Avec plaisir », rétorquas-tu sans attendre, le sourire aux lèvres, parlant sans honte ou sans pression de ces études que tu faisais. De ce but que tu voulais atteindre. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? », demandas-tu en l'observant curieusement, les sourcils un peu levés. Si ça se trouvait t'étais le pire élève de ta promo, toujours derrière et dernier. Comment pouvait-elle dire que tu étais en bonne voie ? Parce que t'y croyais ? Ca faisait sans doute la moitié du boulot. « Hmm », tu hochas lentement le visage alors qu'elle te parlait de son métier. Les autres étaient toujours les plus compliqués à gérer, tu supposais. Que ce soit ici ou là, ils étaient le dénominateur commun de toutes les galères qui s'aventuraient sur le chemin. Pas toujours, d'accord, mais le plus souvent. Dans chaque métier il y avait ces « autres » quelque part. « Ca doit être intéressant », optas-tu finalement, l'index sur le menton. « Les clients comme toi, ce doit être dur des deux côtés. Eux doivent changer mais toi tu dois trouver les bons mots pour leur donner envie. Tu dois trouver les bons conseils aussi et ça doit pas être facile tous les jours », tu haussas un peu les épaules. Tu faisais que supposer cela dit. Si se trouvait elle trouvait tous les conseils à dire en claquant des doigts. « Tu suis tes propres conseils ? », demandas-tu après quelques secondes de silence, les pupilles sur elle. « Tu sais ce qu'on dit... ce sont les cordonniers le plus mal chaussés », en quoi ça te regardait, exactement, qu'elle suive ou non les conseils qu'elle donnait ?? Tu poussas un peu tes lèvres en avant dans une moue songeuse. En soit... ce n'étaient pas du tout tes affaires. Tu haussas encore une fois les épaules. « Pas vingt-huit alors vu ta réaction », et tu eus le culot de rire. « Oh c'est vrai ? J'en suis flatté », la paume sur le cœur, tu mimas un air ému, le sourire large et les prunelles pétillantes. « Oh », dis-tu, clignant des paupières, avant de retrouver le sourire. « J'y étais presque ! En soit j'ai raison. Vingt-sept », encore un peu et tu te tapais sur l'épaule pour te féliciter. Et comme ça t'amusait de deviner l'âge de l'autre, tu lui demandas de deviner le tien. Mimant un air confus, tu levas les épaules comme si tu ne savais pas, basculant le visage à gauche puis à droite, tes pupilles dans les siennes, alors qu'elle te regardait. « Je suis sûr que certains analysent vraiment », tu fis un peu la grimace. « Je vais avoir vingt-cinq ans en novembre », tu souris doucement. « T'étais pas loin non plus », tu levas le pouce avant d'applaudir discrètement, un chien se calant contre toi pour t'offrir un câlin, te sautillant doucement dessus pour mieux y parvenir. Tu agitas tes doigts dans son pelage, le rire léger, heureux, te retrouvant les fesses par terre alors qu'il te donnait gratuitement tout l'amour du monde. « Pourquoi pas ? », lâchas-tu vers elle, l'air énigmatique avant de pouffer. « Mon père est neurochirurgien », dis-tu doucement, calant le chien contre ton torse pour le câliner doucement avant de le laisser filer, le saluant de la main alors qu'il s'en allait. « Je veux aider les gens, les soigner et au mieux les guérir », ton père, c'était pas du tout ton modèle mais tes mots suivants pouvaient être interprétés comme un défi que vous vous seriez lancés. C'était un peu le cas, cela dit. « Je veux être meilleur que lui », soufflas-tu, le regard posé sur les chiens qui allaient et venaient, s'amusant, courant, jouant. Tu restas silencieux un moment, observant simplement, avant de te redresser. « Tu veux un truc à boire ? », demandas-tu. « Je reviens, bouge pas », tu lui fis signe, quittant le petit parc pour aller récupérer des bouteilles. Pour vous mais aussi pour remplir les gamelles des chiens. Tu revins en trottant, fermant la porte derrière toi, lui tendant sa bouteille. « Tu as un chien ? Ou un chat ? Ou... tu as un animal ? », l'interrogeas-tu, les yeux rivés sur la bouteille entre tes mains, qui tournait, tournait, tournait.... mais qui s'ouvrait pas. « J'ai un chien. Mushu. Il a trois ans, il est adorable, un peu grognon parfois mais tous les enfants le sont un peu. Je me formalise plus, je sais qu'il est râle juste pour le principe. Il adore les papouilles et quand je « boop » sa truffe. Il est joueur aussi. Tu voudras voir des photos ? J'ai plein de photos », articulais-tu rapidement. Peut-être un peu trop. T'étais motivé pour parler de ton chien. « J'arrive pas à ouvrir ma bouteille », dis-tu, clignant des paupières en fixant la dite bouteille. Que tu secouas un peu – c'était pas du coca, heureusement. Tu pris un air boudeur, lui tendant la bouteille, les épaules basses. « S'il te plaît », demandas-tu.
Vingt-cinq ans, futur neurochirurgien... et incapable d'ouvrir une bouteille. Triste vie.

@Bak Dae Hyun
Si un instant devait être capturé se serait bien celui ci. Ta bouche entre ouverte tandis que ton regard le détaillait dans une espèce d'incompréhension puissante. Parlais tu la même langue que lui? Ou bien tu avais loupé des cours de littérature ? " Parce que tu vois le positif .. même dans le négatif. "Même si ce n'était qu'une petite action, c'était révélateur dans sa vie et tu étais admirative, tu ne pouvais faire autrement toi à qui tout semblait si noir, si négatif et profondément mauvais. "Dis comme ça il n'y a pas de doute effectivement.. " son rire semblait communicatif, semblant naître aussi facilement que l'amour de ses bêtes pour vous. Et tu l'observais en silence essayant de comprendre quelle genre de vie avait il, pourquoi souriait il. Comment faisait il ? Qu'est ce que tu avais loupé pour ne plus y arriver ? "Tu y crois.. et c'est déjà beaucoup. En plus tu es en médecine depuis un moment non? Pour pouvoir choisir une spécialité je me trompe ? " Rien que la première année tu pouvais dire qu'il s'en sortait bien s'il avait continuer. Rien qu'avec son état d'esprit, il était sur la bonne voie, peu importe ce qu'il voulait, tu avais l'impression qu'il pouvait l'obtenir. Comme si tendre le bras vers les étoiles était d'une facilité incroyable pour ce grand maladroit. "C'est intéressant. ". Ca te donnait une raison de te lever, d'aider un peu les autres, oubliant que tu ne t'aidais pas, que personne ne venait derrière toi pour t'assurer que tu ne tombes pas. Han Jae était pourtant là au besoin, encore fallait il que tu formules une demande. Son impression était vraie, t'impressionnant déjà avec la compression des autres qu'il avait. " C'est vrai ... chaque personne est différente. parfois il faut être sec, honnête et directe. Alors que certains ont besoin de temps de douceur, d'accompagnement. C'est le plus gros challenge, trouver ce qui leur conviendra. "Cependant le reste du travail ils le faisaient, n'ayant en ta possession que les outils pour réussir. Mais jamais tu ne les utilisais. Prise en flagrant délit tu te demandais s'il t'avait déjà croisé ? "Moi ? " L'espace d'une seconde tu eus peur, l'angoisse remontant. Tu n'assumais pas réellement cette femme de la nuit, celle perdue qui dansait à en perdre l'équilibre après des verres bien trop forts. Mais elle était là n'est ce pas ? "Je ne suis aucun de mes conseils. Malgré tout ce que je sais .. "Tes doigts se frottant doucement les uns aux autres tu baissais légèrement les yeux. Tu n'étais pas moins une femme compétente dans ton métier. Même si tu n'avais que vingt-six ans. Et que tu ne voulais absolument pas entendre de vingt-huit pour le moment. " Presque. "Rappelais tu alors qu'il se prenait tes mots à coeur. un léger sourire amusé venant brisé ton expression toujours si triste, si vide. " Yah.. vingt-SIX. " La mâchoire serrée tu étais prête à lui courir après s'il continuait à dire ce que tu avais vingt sept ans. Comme quoi on restait toujours susceptible pour un âge, des années qui se perdaient par dizaines, des années que tu ne pourrais rattraper. "Peut être... " Mais quelle perte de temps. Alors qu'une simple question pouvait être posée. " Hm.. tu fais ton âge ça va. Novembre ? Quand ? Je suis de décembre. " Tu ne trouvais pas autant de gens que ça dans l'hiver le plus froid, en ces fins d'années tellement apprécié qui te donnait toujours envie d'hiberner. Mais tu louperais cette scène, mieux encore l'amour qu'on te donnait en ce moment, cette douceur sous tes doigts, cette chaleur que tu manquais chaque jour. Le coeur apaisé tu semblais pouvoir respirer ici, rêvant même de sourire pour mimer celui de ton ami du jour. " Oh.. donc il veut que tu fasses pareil ?Ou alors tu es fan de lui? " Parce qu'on avait trouvé plus facile comme métier par défaut. Ses paroles sonnaient étrangement bien avec ce qu'il te montrait, te laissant le visage penché tandis que tu posais tes fesses sur le sol froid. " Oh oh... alors quoi? Tu fais la compétition ? " Par fierté ? Par réelle envie d'aider ? Tu hésitais. " Hein ah .. ok. " Il venait de te donner l'ordre de ne pas bouger ? Et tu avais dit ok? Qu'est ce qu'il n'allait pas avec toi ? Clairement pas ton humeur qui remontait sans cesse avec les démonstrations d'affections diverses et varier, allant de la léchouille à cette patte qui s'écrasait sur tes bras, te laissant sûrement des bleus que tu ignorerais. Ou bien ce ventre qui réclamait de l'affection. " Non je n'en ai pas. "Tu n'en voulais pas. Tu refusais catégoriquement. Même si tu crevais de devoir les laisser. Tu n'avais plus assez de force pour souffrir, le voir partir. Ton regard lui se posant sur la bouteille qui semblait tourner sans fin tandis qu'il parlait avec passion de son chien. Tu ne savais pas ce qui te fascinait le plus, ce débit de parole, l'amour qu'il avait en lui pour son chien, ou son incapacité à ouvrir une bouteille. Bonne voie hein ? Les lèvres légèrement entre ouverte tu semblais reprendre ta respiration en hochant la tête pour les photos. Tu finis par pouffer doucement en prenant sa bouteille. "Et donc... Mushu arrive à survivre avec un maitre qui n'arrive pas à ouvrir sa propre bouteille ? ". C'est vrai qu'elle était un peu dure, qu'elle venait teinté tes mains de rouge mais rien que tu ne puisses supporter lui redonnant la bouteille et le bouchon séparément. "Je veux bien voir Mushu. J'aime bien son nom déjà. " Et pendant l'espace d'un instant tu perdis la notion du temps souriant simplement à ces images, profitant de ceux qui étaient prêts de toi, écoutant chaque commentaire avec amusement. Parce que finalement un peu d'amour ça faisait du bien. "Tu ne l'emmènes pas ici pour se faire des copains? "


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