@Seo Yoo Na
Tu faisais ça, toi ? Voir le positif dans le négatif ? Tu te trouvais réaliste – pas optimiste. Tu savais que le monde était foutu. Que la société était malsaine. Tu voyais rien de positif là-dedans. Tu voulais que ça change mais y croyais-tu encore ? Arriverais-tu à faire bouger les choses ? « Je suis en septième année », donc ça faisait déjà sept ans que t'étais dans le domaine. Et t'avais pas le droit à l'échec. Tu levas le pouce vers elle, un clin d’œil décorant le geste pour confirmer qu'elle avait raison. Tu te pinças les lèvres ensuite, songeur, l'écoutant parler de ce métier qu'elle faisait au quotidien. Ca devait être dur. Intéressant, mais dur. « Quel est le conseil le plus dur que tu aies dû donner ? », demandas-tu. T'étais curieux et d'un naturel chiant. Il revenait toujours au galop celui-là. La contemplant, tu penchas un peu la tête, détaillant son expression, les sourcils finement levés. « Ah », soufflas-tu, faussement déçu. « Je m'y attendais sans te vexer. On suit jamais nos propres conseils. Déjà comme ça, de toi à moi ou moi à toi mais alors dans le métier... encore moins. Ce sont toujours les médecins qui conseillent d'arrêter de fumer qui fument le plus », mauvais exemple. « C'est pas bien de fumer. Et non je fume pas et je compte pas fumer. Enfin je sais pas en fait mais non je veux pas fumer », ton cerveau fumait bien trop de conneries, pas besoin d'ajouter de la nicotine dans le lot. « Je suppose que c'est toujours plus simple de donner les conseils plutôt que de les suivre », fis-tu plus doucement, les mots parfaitement articulés. Tu souris doucement, tu pouvais comprendre. « Vingt-six oui », tu levas un peu les yeux au ciel juste pour l'embêter, le sourire grandement amusé coupant ton air faussement agacé. « Merci », annonças-tu, roulant un peu des épaules. « Je réponds pas à ce genre de questions avant le second rendez-vous voyons », offris-tu comme simple réponse. Elle avait pas besoin d'attendre le premier pour comprendre que t'étais con, au moins. « Le vingt-six novembre », répondis-tu enfin. « Comme ton âge. Facile à retenir », tu lui souris, innocent et angélique... « Le combien ? », demandas-tu à ton tour. Puis elle en vint à te demander pourquoi neurochirurgien. Question légitime, en soit. Une sorte de rire dans la gorge, tu levas un peu les sourcils pour observer les chiens, n'appréciant pas vraiment parler de ton père. « Truc de famille », dis-tu, supposant qu'elle comprenait ce que tu ne disais pas. Globalement. « Mais fan ? Fan ??? De mon père ? », tu l'observas, les sourcils levés, le visage éteint, froissé, presque blessé. « Jamais », et c'était là définitif. « On peut dire ça », admis-tu. La compétition.. oui, c'était ça. Et tu voulais devenir le meilleur. Tu souris ensuite, la remerciant d'un signe de tête avant de partir chercher à boire, revenant le plus vite possible. Et galérant comme pas permis pour ouvrir ta bouteille. Une moue boudeuse au visage, tu l'observas dans un air suppliant. « Je pense qu'il le vit mal, parfois. Les autres fois il me juge mais ça va, je suis un maître sage, j'écoute quand il m'ordonne », que tu étais adorable...ment con. Un large sourire vint orner tes lèvres alors que tu récupérais le tout, ne cessant de la remercier comme si elle venait de te sauver d'une mort certaine. Tu avalas rapidement une grande gorgée, déposant la bouteille au sol à côté de toi pour chercher ton téléphone. « Mushu c'est classe comme nom hein ? J'aime trop Mushu. J'ai un mug à son effigie. Le dragon, pas mon chien. On devrait avoir un film rien que sur lui tellement il est génial », tu tapotas sur ton écran, fouillant un instant. « Et sur mon chien aussi parce que c'est le plus beau », tu montras fièrement une photo de ton adorable toutou. « Il est beau hein. Comme son maître, je sais», elle avait rien dit... Et tu fis défiler quelques photos, expliquant à chaque fois ce qu'il s'était passé avant, pendant et après la dite photo. Tu présentais ton chien comme ton enfant, vraiment. « Je l'emmène parfois. Mais c'est rare. Il est un peu timide », pas comme toi... alors pourquoi tu posais ta paume sur ta joue comme si tu mimais une fleur ?? « Non en vrai il s'entend bien avec tous les chiens ici, il est cool Mushu, et social. Mais j'ai pas envie qu'il s'habitue ? », pourquoi c'était une question ? Tu grimaças un peu. « Je voudrais pas qu'il s'habitue à la présence d'autres chiens et qu'il soit triste d'être seul à la maison. Ou que les autres chiens s'habituent à lui mais soient tristes de ne plus le voir ou très peu », tentas-tu d'expliquer au mieux, continuant à faire défiler les photos. « Là il dormait si bien que j'étais obligé de le prendre en photo. Regarde sa petite truffe », même le chien à tes côtés te jugeait, Dae Hyun. « Pourquoi t'as pas d'animaux ? », l'interrogeas-tu, baissant un peu ton téléphone pour l'observer à nouveau. « T'en voudrais un ? C'est ton propriétaire qui ne veut pas ? C'est noté dans les documents de l'appartement ? Si c'est pas noté je pense que tu peux quand même en prendre un, vu que c'est pas dans ton contrat. Te le dire compte pas vraiment », suggéras-tu lentement, hochant un peu le visage, songeur. « Enfin je dis ça mais j'en sais rien », abruti.

@Bak Dae Hyun
Etait ce tellement dur d'être plus positif que toi ? Pas vraiment. Mais la réaction de ce jeune homme t'avait marqué, sans savoir à quoi il pensait réellement tu l'avais juste trouvé positif face à une situation, loin d'être critique, mais désagréable. Tout comme il te disait simplement le nombre d'années qui le précédaient de dur labeur, d'études longues et périlleuses. " Sept ? waw. " Son clin d'oeil te surprit un peu marquant un arrêt dans ta réflexion. Il était étrange quand même ce garçon. Et posait les bonnes questions, celles qui te plongeaient dans ta vie, celle que tu ne voulais pas abandonner, même après tout ça. " De laisser tomber.. De lâcher prise. " Toi même tu ne cessais de taillader tes mains, raccrochées à la corde de son souvenir. Elles ne saignaient pas aux yeux de tous mais lorsque tu les regardais tu le voyais : ce rouge. Est ce que tu suivais tes conseils ? Tu aurais pu rire. " Décevant hein ? Mais c'est la vérité. Hm bon exemple. Ah oui ? peut être que tu commenceras en exerçant.. je te le souhaite pas. " Non tu n'allais tout de même pas pousser quelqu'un à fumer, mais la vie était bien trop dure pour rester droit. Du moins tu le pensais, parce que tu n'avais pas d'aide. Tu refusais de te considérer comme demandante d'aide, comme malade. " Oui et non. Ce n'est pas tant les suivre qui sont durs. C'est selon la personne qui les donne. Tu penses qu'on est des êtres exceptionnels ? Qu'on sait tout ? Pas du tout, les gens eux mêmes savent les problèmes dans leur vie et souvent connaissent les solutions, mais quelqu'un d'autre reste à nos côtés. On est moins seul, on veut faire plaisir à cette personne, la dépasser, l'impressionner; et on écoute naturellement. " Alors à quoi bon se donner des conseils à soi même ? Personne ne viendrait nous punir, nous encourager. Personne. Mais ce n'était pas vraiment le sujet. Toi qui l'observais, tandis qu'il essayait de te taquiner. Ton âge, était ce une importance capitale ? Apparemment ça suffisait à vous occuper ouvrant de grands yeux face à ses remarques. "Second rendez vous ? " Est ce que vous étiez en rendez vous ? Ou alors il poussait simplement la blague. En soit un léger sourire fit son apparition avant d'hocher la tête. "Oh effectivement facile à retenir. " Il avait au moins raison. "Le douze " Juste à la moitié avant Noel. Facile également. Ce qui l'était moins c'était de comprendre son envie de devenir neurochirurgien, de passer des années et des années à étudier. Tu comprenais que c'était pour son père. Mais dans quelle mesure ? Venant de le vexer tu compris alors, un "oh" t'échappant. "Donc si je comprends bien c'est pour un truc de famille, une rivalité avec ton père parce que tu ne l'aimes pas. Tu veux le dépasser pour le faire chier non ? " Manière moins polie et plus triviale de dire qu'il le défiait. Et il avait sûrement les capacités. Du moins tu espérais plus que d'ouvrir une bouteille. Sinon ça allait être compliqué. Tout comme son chien le commandait, une grande première. " Heureusement que tu es sage alors ... se serait une corvée pour lui sinon. " taquine, sûrement un peu moqueuse avec ce sourire il était marrant ce garçon. Il était pas comme les autres. Mushu, un nom peu commun mais qui rappelait ce dragon bien drôle, que Dae Hyun pourrait remplacer. Peut être. En tout cas tu te perdais entre les deux références, tentant tout de même de comprendre, d'assimiler et de t'intégrer. Une gorgée vint alors te libérer d'une soif certaine pendant qu'il cherchait des photos. Photos qu'il te fit voir très rapidement. "Ohhh il est mignon! " Comme son maître, sûrement oui. Dae Hyun était loin d'être l'homme moche ou banal; il appartenait à une catégorie à part, intelligent, beau, c'était presque étonnant qu'il soit gentil. "Ahhh " Hochant doucement la tête tu comprenais rapidement ce qu'il voulait dire. C'était exactement ce que tu faisais, avec les humains et toi. Avec les animaux et toi. Avec la vie et toi. Hmmm.. parfois on veut créer des relations mais finalement si elles sont vouées à s'arrêter c'est mieux de rester seul. " Une conclusion glaçante qui n'avait jamais changé pour toi, depuis sa mort. Personne ne rentrait, personne ne devait rentrer, parce qu'ils s'en iraient tous, te laissant ici. "Adorable. " Pourtant tu les aimais ces boules de poils. Dae Hyun avait raison de ne pas comprendre, de s'interroger même s le raisonnement était risqué et plutôt compliqué à suivre. "J'en veux pas. Je veux pas m'attacher, je veux pas qu'ils me rendent heureuses si c'est pour partir. Alors je préfère ne pas les avoir. " Venir ici te suffisait. Juste venir. Juste profiter en sachant qu'ils n'étaient pas à toi, ils n'étaient pas là pour toi. Personne ne t'attendait à la maison et rien ne changeait. " Mais c'est pas vraiment intéressant, et puis je donne de l'amour ici. " Ils en avaient plus besoin que tu n'avais besoin de quelqu'un dans ta vie. Du moins, tu voulais y croire. Prenant une autre gorgée d'eau tu te relevais ensuite dégourdissant ses jambes. " Tu as Mushu depuis quand ? " Anxiété de séparation ( comme un chiot ), peur de l'abandon, dépression, anxiété sévère .. tels étaient tes tords, tes fardeaux, sans même que tu ne le saches réellement.


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@Seo Yoo Na
« La triste vérité », soulignas-tu. Tu mimas un air dégoûté, plissant le nez. « Non. Enfin en vrai je sais pas. Si ça se trouve t'as raison », tu écarquillas un peu les yeux, désabusé. « Ca craint », tu grimaças. Tu voulais pas commencer à fumer tout en disant aux autres d'arrêter. Mais tu savais pas de quoi demain était fait et tu ne pouvais assurer et promettre que non, tu ne fumerai pas. Tu pouvais essayer de ne pas commencer cependant et c'était bien ce que tu comptais faire. « Ah bon ? Tu trouves ? », t'aurais pourtant cru que ce serait l'inverse. « Ca reste quand même dur de les suivre. Non ? Si on veut faire plaisir à la personne qui reste », tu plissas un peu le nez, songeur. Tu trouvais ça plus simple de dire aux autres quoi faire plutôt que de le faire toi-même. Tu savais que c'était bête ou ridicule mais c'était ainsi. Non ? L'homme était fait ainsi, tu supposais. Mais peut-être bien que tu te trompais finalement, ce qui n'était pas impossible. Un rire dans la gorge, tu répétas sérieusement « Second rendez-vous », tes prunelles vers elle, une esquisse finement amusée et taquine aux lèvres. Tu disais ça pour détendre avant tout. « Donc t'oublieras pas comme ça », tu te donnais de la valeur pour elle, t'étais mignon. Con, mais mignon. Tu relevas le menton, comme un môme bien trop fier, déjà prêt à l'entendre te souhaiter un bon anniversaire. « Facile à retenir aussi », lanças-tu dans un clin d’œil, promettant en silence de ne pas oublier. Comme tu n'oubliais pas la raison pour laquelle tu voulais devenir neurochirurgien. Tu clignas des paupières avant de rire. « Pour dire les choses simplement, oui, c'est ça », et tu ris à nouveau, secouant le visage. « J'ai envie de lui prouver pas mal de choses... et de le faire chier », et ça, tu le faisais bien. T'embêtais bien ton monde quand tu t'y mettais. « Je le fais déjà un peu, entre nous », et t'étais fier en plus. « Pauvre toutou », commentas-tu dans un souffle un peu trop bruyant, un peu trop dramatique, la paume contre le front. Tu aimais un peu trop parler de Mushu. « T'as vuuuu », tu gesticulas quelque peu sur place. « Le plus beau et le plus mignon. Et le plus sage, aussi. Tout comme moi », tes chevilles allaient bien au moins ? Tu clignas à nouveau des paupières, la regardant un instant, interdit. « Donc tu préfères rester seule ? », que tu la questionnas. Tu secouas doucement le visage, l'écoutant attentivement, les iris la détaillant, elle et ses mots. « Tu préfères ne pas les avoir... mais tu penses pas qu'eux préféreraient t'avoir ? », lui demandas-tu, le visage penché. « C'est noble de vouloir se préserver et s'éviter de la peine. Mais je trouve ça un peu triste, aussi. Pour eux comme pour toi. C'est les empêcher d'être heureux à leur tour pour que tu ne souffres pas », tu te pinças un peu les lèvres, songeur, cherchant tes mots. « Je te fais pas la leçon, hein. Le prends pas mal », tu agitas la main, supposant que tu devais paraître soudainement hautain. « Mais je trouve ça vraiment triste. Tu t'empêches d'être heureuse et tu restes seule en disant que c'est pour ton bien, pour ne pas souffrir. Mais tu souffres aussi en étant seule, non ? Les animaux, les gens.. on est tous voués à partir un jour ou l'autre. Donc autant en profiter pendant qu'ils soient là... non ? », peut-être que ta manière de songer était fausse. Même très mauvaise. Mais c'était ainsi que tu voyais les choses. « Il faut se laisser une chance, aussi », pas aux autres mais à soi-même. Se laisser une chance d'être heureux dans le présent. « C'est intéressant », la contredis-tu. Et oui elle donnait de l'amour ici. Mais cela suffisait-il ? Cela lui suffisait-il ? « Alors je l'ai depuis un an. Enfin depuis qu'il est petit quoi. Il a un an tout rond », et tu souris, fier. « Je l'ai adopté », précisas-tu. « Je n'achète pas dans les animaleries ni auprès des éleveurs. Je trouve mon bonheur dans les refuges », tu te permettais d'offrir une meilleure vie à ces animaux. « Enfin j'ai attendu qu'il soit sevré et tout ça pour l'adopter. Donc ça fait pas tout à fait un an mais t'as compris », tu agitas un peu les doigts avant de rire. « C'est comme si je l'avais depuis un an dans le fond », tu plissas un peu le nez, venant caresser un chien qui passait par là avant de jouer avec lui. « Peut-être que j'en prendrai un deuxième, plus tard. Je veux d'abord finir les études. Puis ensuite je verrais. Ca fera de la compagnie à Mushu... même si j'hésite parce que je serais occupé par le travail. Je pourrais engager quelqu'un pour s'occuper d'eux cela dit mais bon le principe d'adopter pour rendre heureux un chien et finalement passer ses journées au boulot et laisser quelqu'un d'autre leur donner du temps et de l'amour... c'est un peu contre-productif non ? Hm je suppose que oui. Mais... c'est une idée », tu secouas quelque peu le visage articulant quelques compliments vers le chien. « Du coup », repris-tu, tournant le visage vers elle, le regard brillant et le sourire large. « Tu l'adoptes quand ton premier chien ? »

@Bak Dae Hyun
Une vérité qui n'avait pas besoin d'être la votre, mais que tu ne cherchais plus à éviter, l'embrassant même. La main sur son épaule tu lui offrais une mine inquiète, presque paniquée. " Hey, je disais ça pour rire, ne commence pas. " Commesi tes mots avaient tant de pouvoir. Comme s'il changerait sa façon de penser, d'aimer, pour toi. Ridicule. Aucun super pouvoir de naissance, même tes mains ne pouvaient guérir, alors tes mots. Dae Hyun serait ce type de personne, à sauver de ses mains, toi tu ne faisais que conseiller, ce qu'ils savaient déjà. C'était presque une arnaque, mais les gens avaient étrangement besoin de ce soutien. " Hm... C'est sûrement plus dur que de ne rien faire oui. Mais à la fin, tout devient plus facile. " Si la tête le savait, si tu connaissais le discours par coeur, tu continuais sur ce chemin trop sombre. Conseillant pourtant les autres, il avait raison, c'était facile de conseiller, mais dur d'appliquer. C'était peut être la seule que tu savais faire, ignorant même comment prendre cette idée de rendez vous. Vous étiez en premier rendez vous là? "Ca dépend... le cerveau a une mémoire sélective. Est ce qu'il est important de le garder en tête? " Air taquin, sourire aux lèvres, il était toujours plus agréable de rire de tout. Sauf qu'aucun son ne sortait, le rire désertant ta gorge depuis trop longtemps. Est ce que son cerveau aurait de la place pour la date de ton anniversaire? Tu ne pensais pas, mais son effort t'emmenait à le suivre. Approfondir une conversation qui ne te regardait pas. "L'emmerder, Tu n'aimes pas ton père? " Peut être qu'un sujet sensible comme celui ci, intime même devait rester dans un cercle bien précis, mais la curiosité piquée, les mots étaient sortis. Tout comme il sortait un tas de mots pour parler de son chien, l'aimant rien qu'à travers cette description. " Comme toi? "Que tu t'insurgeais. La confiance en lui devait être sacrément élevée. Sûrement autant que ta peur. Celle même d'avoir mal, d'être seule. Finalement la solitude t'avait tenu compagnie, elle t'avait appris à vivre avec elle, sans attendre les autres. Mais que ferais tu s'ils revenaient? Si tu te souvenais de la chaleur de leur présence? Les mots du médecin ne te guérissaient pas, au contraire, ils ne faisaient qu'ouvrir une plaie, te la montrant telle qu'est. Toi qui détournait le regard pour oublier, la vérité. LE regard plongé dans le sien tu réalisais sûrement pour la première fois ton erreur. De ne pas avoir profiter de lui, de ne pas avoir cru en cette fin pourtant écrite. Tout le monde finissait par partir, tôt, ou tard. Et certains restaient avec des regrets, d'avoir craint cette séparation. Tu en faisais parti. N'osant pas bouger de cette pièce tout en regardant une vie se jouer devant toi. Tout le monde devait partir, et tu en avais peur. C'était comme ça. Aussi simple qu'un bonjour, aussi simple que la solution, ou que ces quelques gouttes qui dévalaient tes joues. Rares ta main les essuyaient d'un revers. Peut être était il le premier, à te faire fermer ton clapet, à t'empêcher de parler, n'ayant rien à redire. Tu comprenais, ses mots s'imprimant, le coeur s'accélérant dans une angoisse connue. Tu voulais plus être seule. Mais t'avais terriblement peur d'être entourée. Comme en ce moment où la fourrure se glissait sous tes doigts, où tu écoutais un pur inconnu parler de son chien, tout en réconfortant une âme perdue. N'était ce pas drôle? "Il a eu de la chance de tomber sur toi. " Voyant l'amour qu'il portait, l'importance qu'il avait de rendre les autres heureux, la chaleur qu'il dégageait, oui Mushu avait eu de la chance et inversement. Le plus imposant des poilus te servant de pilier ou d'oreiller tes doigts continuaient de sentir ses poils apaisant un coeur malmené. " C'est une bonne idée de lui avoir la compagnie, une mauvaise idée d'en adopter si tu n'es jamais là. Ils vont se sentir seuls. Mais si tu vis avec quelqu'un ou si tu connais quelqu'un de proche je suppose que ça peut le faire. " Contrairement aux chats, les chiens demandaient tellement d'attention que tu imaginais mal un médecin surbooker en élever plus d'un. Et pourtant, Dae Hyun avait la place, dans son coeur au moins. Le regard plongé dans le regard du chien qui profitait simplement des caresses, tout mouvement fut interrompu. La surprise dans les iris tu venais le regarder de nouveau. Avait il assumer que tu en prendrais un? Pourtant il n'avait pas tord, aussi grande était ton angoisse, l'envie grandissait également. " .. Bientôt/" Supposais tu la voix basse. " Ne crois pas avoir changé mon opinion. " Même si c'était vrai, ta crédibilité en prendrait un coup. La peur encore au ventre tu ne pouvais pas sauter le pas pour le regretter ensuite. Mais l'idée était à réfléchir, à tenter d'analyser. "Je vais réfléchir... pour avoir de la compagnie. " Bougonnas tu, comme une enfant encore effrayée mais excitée à l'idée d'avoir mieux encore.

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@Seo Yoo Na
« Je commence pas », tu finissais pas non plus. Tu fronças quelque peu les sourcils, perplexe, confus, perdu dans des idées qui n'appartenaient certainement pas à ce monde. Comme si t'allais changer du jour au lendemain parce qu'on t'avait gentiment soufflé l'idée. C'était possible, dans le fond. « Est-ce que ça devient vraiment facile ? », pourquoi tu soulevais tant de questions ? Tu l'observas dans une petite frimousse contemplative, les lèvres poussées en avant. Tu perdais dix ans rien qu'en tirant cette tête. Encore plus quand tu semblais bouder sur place. « Je suis sûr que tu retiendras », que tu articulas, le regard brillant alors que tu lui offrais un clin d’œil. « Le cerveau a une mémoire sélective, le cœur non », lâchas-tu, fier de toi, avant de rire parce que tu te trouvais drôle. Poussant une nouvelle tes lèvres en avant, ton index vint tapoter ton menton avant de s'égarer dans les poils d'un chien qui passait par là. « Tout dépend le point de vue. C'est pas que je l'aime pas... c'est juste... », tu bougeas un peu les épaules, les prunelles dans le vide, la confusion étirant rapidement les traits de ton visage. « Il y a beaucoup de choses que j'aime pas chez lui. C'est pas une bonne personne », expliquas-tu. Il devait y avoir des trucs que t'aimais chez ton père, non ? « Mais j'adore l'emmerder », avouas-tu, le regard à nouveau vers elle, le sourire large et le regard brillant de malice. « Comme moi », que tu répétas, bougon, outré qu'elle ne confirme pas aussi. T'étais pourtant charmant et drôle et plutôt à croquer – comme Mushu. Mushu était trop adorable pour ce monde et tu voulais le protéger, l'aimer et le couver. Un peu trop parfois. « Tu trouves ? », demandas-tu, les pupilles cherchant confirmation sur son visage, avant qu'une esquisse ne vient égayer ta bouche. « J'espère en tout cas. J'essaie de faire le maximum. Même si essayer n'est pas suffisant. Je dois faire le maximum », que tu te rectifias tout seul. « C'est pas que je suis jamais là. Je suis là », la corrigeas-tu en agitant l'index. « On s'occupe de Mushu quand je suis pas là et je retourne chez moi le plus souvent possible pour être avec lui. Le dortoir c'est juste quand je dois me lever tôt pour les examens, c'est pratique. Mais sinon je suis chez moi, avec Mushu. J'voudrais lui donner de la compagnie pour les jours où je suis pas là, justement. Et pourquoi pas offrir une meilleure vie à une autre petite boule de poils », tu ris quelque peu en jouant avec un chien, lançant le jouet et applaudissant quand il allait le chercher. « Tu voudrais t'en occuper ? », lui demandas-tu, te tournant vers elle, les paumes sur les joues pour te donner un air mignon, le regard suppliant. « Pour te donner une idée de ce que ça peut faire d'avoir un chien. Tu peux t'occuper de Mushu, si tu veux. Il adoooooore la compagnie », comme toi. Elle avait dû le comprendre. « Bientôt bientôt ou bientôt ? », tu affichas un large sourire, les doigts bougeant dans sa direction. « Eeeeh... je le crois pas », que tu dis. « J'en suis sûr », et tu fis claquer tes doigts avant d'applaudir doucement, félicitant aussi les chiens autour de vous parce que t'étais sûr qu'ils avaient plus aidé que toi. « Bonne idée », tu levas le pouce. « C'est toujours mieux que d'être seule, je trouve », soufflas-tu lentement, gardant un instant le silence. « Ils ne font qu'aimer. Ils écoutent, et ne jugent pas. Ils te grondent pas non plus ou ne sont pas là à attendre un moment de faiblesse pour te mettre au tapis. Te voir et être avec toi, ça leur suffit. Ils sont la meilleure oreille et la meilleure épaule pour se confier », tu bougeas un peu le visage, relançant le jouet, manquant d'assommer le chien dans une grimace, t'excusant à plusieurs reprises en lui courant après. Tu revins vers Yoo Na ensuite, te posant au sol, un brin essoufflé. « Du coup tu l'adoptes quand ? Un chien du refuge ? », tu désignas les chiens autour de vous. « Si jamais tu veux une double, non triple compagnie, hésite pas, Mushu et moi sommes là aussi », offris-tu dans une esquisse sincère, et douce.

@Bak Dae Hyun
La peur irrationnelle laissait tes yeux surpris sur sa silhouette. Quelle idiote tu faisais de croire que tu aurais pu l'influencer aussi facilement. Soulagée, mais gênée tu détournais ton regard. Eventuellement tu te perdais dans des pensées qui dépassaient ton métier, qui dépassaient tout ce que tu voulais dire. "Jamais réellement non. " Les doigts jouaient entre eux dans une mine perdue, peut être que tout ça n'était qu'une facette que rien n'était facile mais que tu continuais. A vrai dire tu ignorais comment tes pieds te tenaient encore debout. Peut être pour vivre des moments d'embarras comme ce moment précis, rougissant sous des mots qui dépassaient l'entendement. La main qui venait se poser sur son épaule pour le pousser doucement et tu perdais contenance. "Tu dois avoir l'habitude de flirter comme ça.. Cheesy. " Pourtant n'était ce pas du rouge sur tes joues? Un sujet que tu souhaitais passer pour te concentrer sur la relation étrangement intrigante qu'il avait avec son père. Etait il de ceux qui détestait leur paternel ? Peut être que l'animosité ne brillait pas dans ses pupilles, mais l'amour non plus. "Hm .. c'est ton père mais tu ne peux pas le valider parce qu'il n'est pas bon? C'est un choix des plus difficiles. Tu aurais eu plus de chance de devenir comme lui que d'aller contre lui. " L'éducation, elle donnait les valeurs à respecter, elle vous apportait un adulte sur un plateau, il avait décidé, enfant, de jeter ce plateau. Peut être avait il complètement raison. Peut être ne saurais tu jamais. Alors tu profitais du moment présent. T'amusant avec ses propres paroles. "Comme toi. " Affirmais tu alors ébouriffant ses cheveux. Tu ne pouvais nier quelques ressemblances sans vouloir l'avouer. " Oui.. Essayer c'est déjà bien. " L'esprit tiré vers le bas, rien de positif ne semblait quitter un cerveau à l'abandon, en proie à des démons depuis bien trop longtemps, pourtant tu voyais à quel point il faisait de son mieux. A quel point il pensait au meilleur. " Hm... tu aimes bien sa compagnie? Pourquoi tu as pris un chien? Pour lui ou pour toi? Plus je t'écoute moins j'ai l'impression que tu penses à toi.. Ou je me trompe ?" Peut être que tu te trompais, que tu interprétais des paroles basiques pour des propriétaire. Peut être... Tes yeux se fermèrent alors un instant, cherchant à oublier ses pensées qui tournoyaient bien trop vite. "Moi? " Surprise, il venait de réveiller tous tes sens, les iris plongées dans les siens. "Je... je ..enfin on se connait pas. Ca voudrait dire me donner les clés de chez toi. C'est pas dangereux? " Etait il inconscient? Ou bien trop gentil, naïf? Certes tu n'allais rien faire à son appartement et encore moins à son chien, mais tu supposais que la demande était facile pour lui. " Bientôt. " Que tu confirmais simplement ignorant quelle forme était la bonne. "Je t'ai dit que non. " Confirmais tu, comme si le fin mot devait être dit, malgré le mensonge qu'il était. Ta fierté ne permettant aucunement de baisser ta garde. Sauf peut être aujourd'hui. Peut être que leur présence changeait tout. Tes mains se perdant de nouveau sur chaque chien qui venait vers toi. Les yeux remplis d'une leurs oublié. Peut être qu'ils avaient tout changé, qu'il changeait tout et que demain ne serait plus jamais pareil. Sa voix renforçant cette envie, tout comme il faisait naître ce souvenir de pepero. Il t'avait réconforté si chaleureusement, il avait été là, comme un gardien, comme un pilier accompagné de Hak. Ton amour des chiens venaient sûrement de cette soirée. Associant chaque moment passé avec eux, même celui ci. Le regard perdu sur un grand dadais plutôt que les poilus, le sourire presque entier. " Je ne sais pas quand, mais je viendrais ici oui." Tu les connaissais, tu savais tout l'amour qu'ils avaient à donner. Finalement tu voulais les adopter tous. avant qu'il ne soit trop tard, tout comme tu avais peur. " Tu passerais bien du temps avec une inconnue.. " Est ce qu'il était toujours aussi avenant? Pourquoi ton sourire ne se fanait pas? La main lui tendant alors de l'eau tu cherchais à regarder ailleurs. A esquiver peut être la réponse. "Je veux bien Mushu comme compagnie. " La sienne, tu la garderais pour toi, cette envie incompréhensible. "Je ne vais pas tarder... il se fait tard. " Le temps passait, il s'enfuyait et toute bonne chose avait une fin.

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@Seo Yoo Na
Rien n'était jamais facile. Il fallait se battre – parfois un peu trop, et c'était décevant et irritant mais surtout épuisant. On pourrait penser que t'avais la vie simple. En soit, oui. Mais tu te battais contre des habitudes ancrées bien plus loin. Des choses qui venaient d'avant ta naissance et contre lesquelles tu ne pouvais rien faire. Tu pourrais abandonner mais tu ne voulais pas. Tu le faisais un peu pour toi mais surtout pour ces autres qui subissaient. Rien n'était jamais facile, malheureusement. Est-ce que ça voulait dire que l'on méritait plus quelque chose si l'on se battait ? T'étais sûr que non mais la société disait que oui. Lui offrant un clin d'œil dans une frimousse enjouée tu mimas ensuite l'innocence dans un haussement d'épaules. « Pas comme ça », articulas-tu, haussant les sourcils avant de rire légèrement, le nez retroussé, admirant la rougeur de ses joues. C'était mignon, songeas-tu, ton index venant frôler l'une d'elle dans un air ébahi. Mais tu ne commentas pas, le geste suffisant. « Il n'est pas une bonne personne », loin de là. Il était l'un des pires. Un monstre. Une créature de la nuit qui terrorisait petits et pauvres. « Ce serait plus facile d'être comme lui, clairement. Mais j'aime pas la facilité. Lui l'a prise », mais toi non. T'avais pas envie d'être comme lui. De finir comme lui. D'être pourri jusqu'à la moelle. Peut-être n'était-ce vu que comme un caprice. Ce fils à son papa n'avait pas ce qu'il voulait ? Bien. Il fera le dur. Mais ce n'était pas ça. Ce n'était pas le problème. Le problème, c'était ton père et tous les autres comme lui. Le rire discret, tu agitas quelque peu le visage, passant brièvement ta main dans ta tignasse. « Parfois ça ne suffit pas », essayer, c'était comme lancer de l'eau dans la mer. Pas forcément utile mais la beauté du geste était sympathique. Vite fait. « J'adore sa compagnie. C'est le meilleur alors forcément, la compagnie est au top du top », tu levas les pouces dans un sourire idiot. « Pour lui. Un peu pour moi aussi, bien sûr, mais surtout pour lui. Je veux lui donner le meilleur, lui permettre d'être heureux et d'avoir une belle vie », tu penchas un peu le visage ensuite, songeur. « Tu trouves que je ne pense pas assez à moi ? D'autres diraient le contraire », mais ces autres-là, tu te fichais bien de leur avis, après tout. « Oui toi. Et bien sûr que si on se connaît », t'étais un chien, elle te tapotait la tête et elle était ton amie. « Pourquoi ce serait dangereux ? T'as pas l'air d'une voleuse. Puis tout au pire je vais voir la police et aussi... tu fais presque la moitié de ma taille donc... », de quoi devrais-tu avoir peur ? L'air fripon, tu lui lanças un sourire mutin, le regard pétillant et amusé. Avant de mimer un air bougon, les lèvres un peu trop poussées en avant. « Je te dis que oui », maugréas-tu comme un gosse. Tu l'observas ensuite, patient, te balançant faiblement de gauche à droite, les doigts perdus sur les pelages de différents chiens qui passaient. « Ils seront contents de te voir », ils l'étaient déjà pas vrai ? « T'es plus une inconnue », tu levas un peu les yeux au ciel avant de rire. « Je sais comment ton nom, ton âge, ton métier. Que t'es gentille, et à l'écoute. Que tu adores les chiens et que tu as beaucoup d'amour à donner », affirmas-tu, l'index levé. Tu la connaissais fort bien non ? « Mushu ? Juste Mushu ? Pas moi ?? », tu mimas un air outré. T'étais adorable pourtant !! « Bon après je comprends Mushu c'est le meilleu, je me rends à l'évidence. Mais comme je suis généreux je passerai du temps avec vous aussi », t'avais besoin de compagnie, toi aussi. T'aimais bien la sienne. « Je vais y aller aussi », déclaras-tu doucement, le sourire fin. Tu saluas les chiens aux alentours avant de te redresser, offrant ta main à Yoo Na pour qu'elle en fasse de même. « Je te raccompagne au moins jusqu'au portail », tu voulais le protéger de quoi ? D'attaque de buissons sauvages ?? « Je préviens Mushu qu'il aura bientôt de la compagnie ! », déclaras-tu dans une esquisse douce, le regard brillant, la saluant de la main alors que tu t'éloignais.