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All because of you || PV Chuuya
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All because of you || PV Chuuya | Ven 29 Oct 2021 - 23:30 Citer EditerSupprimer
All because of you
J'aime, et je sais répondre avec indifférence ; j'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais : Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance.
ft. @Min Chuuya
ft. @Min Chuuya
Always in style || Qu’est-ce qui lui avait pris de crier le mauvais nom aussi ? Enfin, en soit, ce n’était pas si nouveau, ni choquant… Mais généralement, les réactions étaient bien différentes ! Soit le partenaire le prenait mal et Thiên inventait une excuse bidon, soit le partenaire ne remarquait pas ou il s’en fichait complètement. Après tout, c’est une chose assez concevable quand on s’élance dans une aventure sans se présenter d’abord. Le vietnamien ne parle jamais de romance, encore moins d’amour, lorsqu’il fait ses avances. Ses intentions sont on-ne-peut-plus-claires. La conversation ne dure guère assez longtemps pour laisser place aux doutes, de toutes manières. Alors comment cet imbécile pouvait ainsi se méprendre sur la situation !? NON ! Non, ils n’étaient pas destinés l’un à l’autre ! Non, ce n’était pas un heureux tournant de la vie qui les avait mis sur le chemin de l’autre ! Non, ils n’avaient pas à se revoir ! Encore moins à se date ! Thiên Duyên n’avait voulu que l’utiliser pour ne pas se retrouver livré à lui-même dans son appartement seul ! Il avait pris le premier beau visage qui avait passé, cherchant à chasser les pensées qui occupaient sa tête en se faisant agréablement distraire. Aucun des deux n’avaient senti le besoin de se présenter, alors pourquoi à la première bêtise, l’autre s’était laissé aller à penser de telles conneries ? C’était la faute de l’autre aussi. Idiot de cadet qui n’était pas foutu de reconnaître son grand frère, lorsqu’il se retrouvait devant ce dernier ! Bon, pour la défense de Chang Kyun, c’était Min qui avait passé son entrevue et elle n’avait en aucun cas dévoilé son identité masculine. C’était la faute de Chuuya aussi ! S’il n’avait pas réussi à reconnaître le jeune homme derrière le maquillage, il y a longtemps de cela aussi, la drag queen n’aurait sûrement pas réagi autant qu’elle ne l’avait fait. Peut-être que si le vietnamien avait eu une réaction plus saine aussi, tout ça aurait pu être évité… cependant, il était trop tard pour y penser !
Énervé et découragé, le jeune homme referma la porte de son appartement. Le soleil n’était même pas levé encore, mais la ville grouillait toujours. Aucun signe de vie dans la cuisine. La porte de la chambre de sa femme était fermée. Il n’y avait aucun bruit, aucune lumière. Cette dernière devait passer la nuit chez une conquête… Génial ! Parce que Thiên Duyên n’aurait pas apprécié la compagnie de sa meilleure amie, alors qu’il pétait un câble ! Il se retrouvait donc exactement dans la situation qu’il avait désespérément voulu éviter : seul avec toutes ces choses qu’il ne voulait pas ressentir. La sonnerie de son téléphone vint déchirer le silence. La drag queen râla en voyant le surnom qu’elle avait donné au jeune homme s’afficher sur l’écran lumineux : « F*cking idiot ». Il n’avait même pas voulu lui donner son numéro, en plus ! Mais, Thiên avait oublié son cellulaire sur la table de nuit à côté du lit, lorsqu’il était allé à la toilette. Évidemment, l’autre en avait profité pour s’envoyer un message avec et ainsi avoir un moyen de le contacter. C’est qu’il ne comprenait absolument rien au mot « non », depuis qu’il avait entendu son sale prénom ! Furieux, le vietnamien lança son téléphone sur le canapé, après avoir refusé l’appel pour une énième fois.
Il en voulait à son petit frère, il en voulait à Chuuya, il s’en voulait. À fleur de peau, il poussa un soupir complètement épuisé. Maintenant qu’il y pensait, il en voulait aussi à son patron de ne rien lui avoir dit ! Certes, il comprenait qu’il avait eu de bonnes intentions, mais l’exécution avait été horrible. Thiên Duyên aurait eu besoin de préparation mentale. Ne recevoir le CV qu’à la dernière minute, croire à une mauvaise blague puis tomber nez à nez avec cet enfant qui avait grandi sans lui… Son coeur se serra encore alors que les émotions s’abattaient de nouveau sur lui. Sa main aux longues griffes empoigna ce stupide t-shirt, au niveau de cet organe qui le martyrisait. Maintenant qu’il y pensait, c’était un t-shirt à Chuuya, qu’il avait piqué, des heures plus tôt, en se dépêchant à partir pour aller au club. Vraiment, il n’avait rien fait pour aider son cas. Il roula les yeux, balançant la tête vers l’arrière et se demandant à quel point il pouvait être con ! Il avait envie de l’enlever maintenant, se disant que ça n’avait sûrement pas aidé à sa cause ! Certes, il ne le portait plus quand c’était arrivé - il ne portait plus rien - mais l’avoir quelque part dans son champs de vision n’avait probablement pas aidé.
Continuant de s’énerver contre la vie, il lâcha quelques petits jurons en vietnamien, en retirant son veston qu’il lança par terre. Il n’avait allumé aucune lumière, même s’il se croyait seul. La timide lumière de la lune se diluait dans les lumières artificielles qui pénétraient par la fenêtre du salon. Ses mains étaient occupées à remonter ce t-shirt de malheur lorsqu’il entendit cette voix qui le faisait chavirer à chaque fois. Il s’arrêta, les bras en l’air, la vue obstruée par le tissu blanc. Confus, surpris, pris complètement de court, il n’avait même pas compris ce qu’avait dit Chuuya. Il se retourna dans la direction de cet appel angélique.
-« MAIS T’ESSAIES DE ME TUER !? » lança-t-il dans son éternelle douceur empreinte de drame, alors qu’il retirait finalement ce t-shirt de malheur, qu’il lui lança par la tête au passage.
Vengeance. Voilà. Le pauvre Chuuya ne devait se douter de rien… comment aurait-il pu ? Le vietnamien n’avait dit qu’aller au club, pour passer une entrevue à un possible nouvel employé, puis faire sa soirée comme les autres. Il n’avait répondu à aucun message depuis qu’il était parti, mais cela n’était pas si étranger à son comportement habituel. Thiên craignait toujours de perdre son téléphone, donc il avait tendance à le laisser avec ses effets personnels, une fois arrivé au club. Ensuite, lorsqu’il était en bonne compagnie, ses mains étaient évidemment trop occupées pour s’entretenir de l’appareil.
-« Qu’est-ce que tu fous là ?! Je pensais qu’il n’y avait personne… » renchérit-il, se remettant doucement de la frayeur causée, alors qu’il croisait les bras sur son torse.
Bien que la drag queen ne soit souvent expressive, il se montrait visiblement plus à cran. Quelque chose lui pesait et le rendait plus chiant, plus cassant. Le pauvre Chuuya ne pouvait que voir clair dans son attitude, le connaissant depuis assez longtemps.
@made by ice and fire.Énervé et découragé, le jeune homme referma la porte de son appartement. Le soleil n’était même pas levé encore, mais la ville grouillait toujours. Aucun signe de vie dans la cuisine. La porte de la chambre de sa femme était fermée. Il n’y avait aucun bruit, aucune lumière. Cette dernière devait passer la nuit chez une conquête… Génial ! Parce que Thiên Duyên n’aurait pas apprécié la compagnie de sa meilleure amie, alors qu’il pétait un câble ! Il se retrouvait donc exactement dans la situation qu’il avait désespérément voulu éviter : seul avec toutes ces choses qu’il ne voulait pas ressentir. La sonnerie de son téléphone vint déchirer le silence. La drag queen râla en voyant le surnom qu’elle avait donné au jeune homme s’afficher sur l’écran lumineux : « F*cking idiot ». Il n’avait même pas voulu lui donner son numéro, en plus ! Mais, Thiên avait oublié son cellulaire sur la table de nuit à côté du lit, lorsqu’il était allé à la toilette. Évidemment, l’autre en avait profité pour s’envoyer un message avec et ainsi avoir un moyen de le contacter. C’est qu’il ne comprenait absolument rien au mot « non », depuis qu’il avait entendu son sale prénom ! Furieux, le vietnamien lança son téléphone sur le canapé, après avoir refusé l’appel pour une énième fois.
Il en voulait à son petit frère, il en voulait à Chuuya, il s’en voulait. À fleur de peau, il poussa un soupir complètement épuisé. Maintenant qu’il y pensait, il en voulait aussi à son patron de ne rien lui avoir dit ! Certes, il comprenait qu’il avait eu de bonnes intentions, mais l’exécution avait été horrible. Thiên Duyên aurait eu besoin de préparation mentale. Ne recevoir le CV qu’à la dernière minute, croire à une mauvaise blague puis tomber nez à nez avec cet enfant qui avait grandi sans lui… Son coeur se serra encore alors que les émotions s’abattaient de nouveau sur lui. Sa main aux longues griffes empoigna ce stupide t-shirt, au niveau de cet organe qui le martyrisait. Maintenant qu’il y pensait, c’était un t-shirt à Chuuya, qu’il avait piqué, des heures plus tôt, en se dépêchant à partir pour aller au club. Vraiment, il n’avait rien fait pour aider son cas. Il roula les yeux, balançant la tête vers l’arrière et se demandant à quel point il pouvait être con ! Il avait envie de l’enlever maintenant, se disant que ça n’avait sûrement pas aidé à sa cause ! Certes, il ne le portait plus quand c’était arrivé - il ne portait plus rien - mais l’avoir quelque part dans son champs de vision n’avait probablement pas aidé.
Continuant de s’énerver contre la vie, il lâcha quelques petits jurons en vietnamien, en retirant son veston qu’il lança par terre. Il n’avait allumé aucune lumière, même s’il se croyait seul. La timide lumière de la lune se diluait dans les lumières artificielles qui pénétraient par la fenêtre du salon. Ses mains étaient occupées à remonter ce t-shirt de malheur lorsqu’il entendit cette voix qui le faisait chavirer à chaque fois. Il s’arrêta, les bras en l’air, la vue obstruée par le tissu blanc. Confus, surpris, pris complètement de court, il n’avait même pas compris ce qu’avait dit Chuuya. Il se retourna dans la direction de cet appel angélique.
-« MAIS T’ESSAIES DE ME TUER !? » lança-t-il dans son éternelle douceur empreinte de drame, alors qu’il retirait finalement ce t-shirt de malheur, qu’il lui lança par la tête au passage.
Vengeance. Voilà. Le pauvre Chuuya ne devait se douter de rien… comment aurait-il pu ? Le vietnamien n’avait dit qu’aller au club, pour passer une entrevue à un possible nouvel employé, puis faire sa soirée comme les autres. Il n’avait répondu à aucun message depuis qu’il était parti, mais cela n’était pas si étranger à son comportement habituel. Thiên craignait toujours de perdre son téléphone, donc il avait tendance à le laisser avec ses effets personnels, une fois arrivé au club. Ensuite, lorsqu’il était en bonne compagnie, ses mains étaient évidemment trop occupées pour s’entretenir de l’appareil.
-« Qu’est-ce que tu fous là ?! Je pensais qu’il n’y avait personne… » renchérit-il, se remettant doucement de la frayeur causée, alors qu’il croisait les bras sur son torse.
Bien que la drag queen ne soit souvent expressive, il se montrait visiblement plus à cran. Quelque chose lui pesait et le rendait plus chiant, plus cassant. Le pauvre Chuuya ne pouvait que voir clair dans son attitude, le connaissant depuis assez longtemps.
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Re: All because of you || PV Chuuya | Lun 1 Nov 2021 - 4:14 Citer EditerSupprimer
OOTD | Séquence coupée, effets spéciaux, repassage de la séquence, lumière bleue qui lui éclate la rétine. Non, ça ne va pas. L’ennui. Retour arrière. Chuuya pose son dos contre le dossier de sa chaise de bureau, l’esprit énervé alors qu’il essaye de trouver un moyen pour rendre cette vidéo ennuyeuse, intéressante et marrante. Comment pouvait-on lui payer le service premium pour une vidéo qui ne ferait qu’un bad buzz, un bide total et espérer de lui d’en sortir quelque chose de drôle et qui ramènerait des vues et likes. Le vidéaste a un humour à chier ! Il porte la paille de son jus de fruits à sa bouche, le sirotant alors qu’il essaye de trouver une solution au problème. Apporter des memes, bruitages, sous-titrer les moments supposés drôles… Ugh. Il soupire, clique sur marche et regarde la séquence qu’il a tantôt éditée. Sa mâchoire se serre, pouvant presque couper le bout de plastique qui se trouve entre ses dents. C’est tellement malaisant. Il déteste ça et le pire est que ce n’est pas la première fois qu’il le vit. Beaucoup le payent pour des montages vidéos, des clips Fortnite avec une musique EDM en fond, juste pour un kill qui peut impressionner les gens. Chuuya n’a cependant jamais refusé une seule requête, tant qu’il n’y avait rien de discriminatoire ou que c’était juste totalement raciste. Ça paye, après tout. Le nippo-coréen ne peut pas s’en plaindre, il gagne plus que son boulot dans la boutique de vêtements… Il pourra peut-être acheter un cadeau à ses grands-parents avec l’argent qu’il gagnera avec cette vidéo merdique, au final, c’est lui qui gagne. Il aurait compris si la vidéo était à but ironique, mais faire une blague sexiste avec sérieux ? La honte. Pour sauver sa réputation de monteur vidéo, il efface la séquence et retourne sur la précédente afin qu’elle fasse sens avec la suivante. Ses yeux piquent, il ne voit pas le temps passer ça doit bien faire six heures depuis qu’il est rentré de son deuxième boulot. Deuxième boulot qui a été exténuant et il aurait aimé pouvoir aller se coucher juste après être rentré, mais non. Il n’a même pas pris la peine d’aller se doucher, parce qu’il n’a pas le temps. Le blond doit rendre la vidéo aujourd’hui, dans la journée et ça, coûte que coûte. Il se masse la nuque, soupire encore et regarde le résultat final. C’est bien ce qu’il pensait, en regardant ces quinze minutes de vidéo, elle est totalement nulle. Ennuyeuse et malaisante. Les ajouts n’ont pas aidé. Peu importe, ce n'est pas son problème au fond… Il aura juste perdu son temps pour une vidéo qui ne rapportera pas grand chose au vidéaste.
Haussant les épaules, il enregistre la vidéo telle qu’elle est dans le dossier approprié, en ne voyant pas comment il pourrait sauver la mise… Il a fait de son mieux et il ne peut pas raccourcir la vidéo, puisqu’il était spécifié sur la commande qu’elle devait être au dessus de dix minutes. Chuuya aspire les gouttelettes de son jus de fruits, ouvrant ses mails et préparant un message salé avec la vidéo. Il réfléchit profondément à ce qu’il pourrait dire, quelque chose de direct et qui lui fera comprendre de ne plus jamais le contacter… Quelle idée de ne pas s’informer sur le vidéaste avant d’accepter la commande ! Il pose le petit carton de jus de fruits sur le côté, puis tape ce qu’il a en tête.
« Voici votre vidéo,
Ne me contactez plus, surtout si vous êtes sexiste. Merci. », Pas de cordialement, parce que le vidéaste ne le mérite pas.
Envoyé, soupire. Il n’y a désormais pas de retour arrière. Il n’a pas besoin de s’inquiéter pour quoi que ce soit, si ce n’est de se prendre une vague négative du vidéaste et de ses petits larbins. Peu importe, il n’a rien à se reprocher et ce n’est pas la communauté d’un mec sexiste qui lui fait peur. Il pourra toujours se défendre avec les séquences qui sont soigneusement sauvegardées sur son ordinateur. Le blond se masse de nouveau la nuque, regardant le plafond avant qu’un bruit provenant d’en dehors de sa chambre n’attire son attention. Il retire son casque et attend quelques instants en pensant que ce n’était que les voisins du haut… En soit, il n’a pas entendu Thiên entrer… Il espère vraiment qu’il est sain et sauf… Mais en parlant du loup ! Il entend les fameux jurons vietnamiens et le nippo-coréen se lève de sa chaise, attrapant son jus de fruits, puisqu’en manque. Il est assoiffé ! Il récupère ses pantoufles au passage et ouvre la porte de sa chambre. Chuuya se dirige vers la cuisine, mais s’arrête lorsqu’il voit le vietnamien retirer ce qui s’apparente être son t-shirt blanc porté disparu.
-« Hé bah voilà où était passé mon t-shirt. », Il dit en machouillant la paille afin de relaxer son esprit énervé et saoulé par le monde entier. En voyant son meilleur ami s’arrêter, les bras en l’air, la tête coincée dans le t-shirt, Chuuya pourrait en rire de la situation, mais il croise les bras et le regarde se bagarrer avec le haut.
-« MAIS T’ESSAIES DE ME TUER !? »
Le nippo-coréen hausse un sourcil avant de soupirer, ça n’a pas été son attention, mais en soit, Chuuya est habitué de son comportement de drama queen. Parfois, ça le faisait même rire intérieurement qu’il soit ainsi. Sauf que quelque chose semble manquer cette fois-ci et Chuuya ne peut pas mettre son doigt dessus.
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. », admet-il avec son éternel sarcasme.
Il n’a cependant pas le temps d’éviter le t-shirt, qu’il se le prend en pleine face. Surpris, il en fait tomber le jus de fruits vide contre le parquet. Le nippon retire lentement le vêtement de sa face, faisant une légère moue avant de ramasser sa précieuse boîte dont il mâchait la paille. Il marmonne même “mon jus de fruit…”.
-« Qu’est-ce que tu fous là ?! Je pensais qu’il n’y avait personne… »
Chuuya fronce des sourcils, posant sa main sur sa hanche en étant surpris qu’il soit comme ça. Surtout que ce n’est pas habituel. Thiên devrait savoir qu’il ne dort pas souvent tôt à cause des montages vidéos qu’il doit compléter de temps à autres… Ou alors, quelque chose le tracasse ?
-« J’ai fini de monter une vidéo, aujourd’hui était la date limite. », il croise ses bras en regardant son meilleur ami avec ce visage à l’expression habituelle.
Pas un sourire, pas une seule lumière visible dans ses yeux. Cette lumière qu’il a perdu depuis ce jour tragique, ses proches pensaient qu’elle allait revenir… mais du haut de ses vingt-quatre ans, aucune lumière n’est visible. Le psychologue disait qu’il était semblable à une personne qui aurait vu la mort, qui l’aurait expérimentée et l’aurait affrontée. En soit, c’était comme s’il était mort lui aussi. Pourtant, il a des émotions. Elles sont juste cachées, au fond de lui, protégées d’une barricade qui ne semble pas céder. Les sentiments sont également cachés, ou plutôt, il les empêche de s’échapper… Il ne veut pas que ces sentiments tombent dans de mauvaises mains, il ne veut pas qu’on lui arrache une partie de lui encore une fois. Thiên est bien la seule personne qui a pu voir de la vie à travers les yeux inexpressifs du nippo-coréen.
-« Je n’ai même pas vu l’heure passer, en plus. », Un soupire peut se faire entendre alors qu’il relève son regard vers le vietnamien. « Tu ne devais pas rentrer plus tôt, toi ? Et puis, t’as l’air à cran. Il s’est passé quelque chose ? »
@Chae Thiên Duyên
AVENGEDINCHAINS
OOTD | Séquence coupée, effets spéciaux, repassage de la séquence, lumière bleue qui lui éclate la rétine. Non, ça ne va pas. L’ennui. Retour arrière. Chuuya pose son dos contre le dossier de sa chaise de bureau, l’esprit énervé alors qu’il essaye de trouver un moyen pour rendre cette vidéo ennuyeuse, intéressante et marrante. Comment pouvait-on lui payer le service premium pour une vidéo qui ne ferait qu’un bad buzz, un bide total et espérer de lui d’en sortir quelque chose de drôle et qui ramènerait des vues et likes. Le vidéaste a un humour à chier ! Il porte la paille de son jus de fruits à sa bouche, le sirotant alors qu’il essaye de trouver une solution au problème. Apporter des memes, bruitages, sous-titrer les moments supposés drôles… Ugh. Il soupire, clique sur marche et regarde la séquence qu’il a tantôt éditée. Sa mâchoire se serre, pouvant presque couper le bout de plastique qui se trouve entre ses dents. C’est tellement malaisant. Il déteste ça et le pire est que ce n’est pas la première fois qu’il le vit. Beaucoup le payent pour des montages vidéos, des clips Fortnite avec une musique EDM en fond, juste pour un kill qui peut impressionner les gens. Chuuya n’a cependant jamais refusé une seule requête, tant qu’il n’y avait rien de discriminatoire ou que c’était juste totalement raciste. Ça paye, après tout. Le nippo-coréen ne peut pas s’en plaindre, il gagne plus que son boulot dans la boutique de vêtements… Il pourra peut-être acheter un cadeau à ses grands-parents avec l’argent qu’il gagnera avec cette vidéo merdique, au final, c’est lui qui gagne. Il aurait compris si la vidéo était à but ironique, mais faire une blague sexiste avec sérieux ? La honte. Pour sauver sa réputation de monteur vidéo, il efface la séquence et retourne sur la précédente afin qu’elle fasse sens avec la suivante. Ses yeux piquent, il ne voit pas le temps passer ça doit bien faire six heures depuis qu’il est rentré de son deuxième boulot. Deuxième boulot qui a été exténuant et il aurait aimé pouvoir aller se coucher juste après être rentré, mais non. Il n’a même pas pris la peine d’aller se doucher, parce qu’il n’a pas le temps. Le blond doit rendre la vidéo aujourd’hui, dans la journée et ça, coûte que coûte. Il se masse la nuque, soupire encore et regarde le résultat final. C’est bien ce qu’il pensait, en regardant ces quinze minutes de vidéo, elle est totalement nulle. Ennuyeuse et malaisante. Les ajouts n’ont pas aidé. Peu importe, ce n'est pas son problème au fond… Il aura juste perdu son temps pour une vidéo qui ne rapportera pas grand chose au vidéaste.
Haussant les épaules, il enregistre la vidéo telle qu’elle est dans le dossier approprié, en ne voyant pas comment il pourrait sauver la mise… Il a fait de son mieux et il ne peut pas raccourcir la vidéo, puisqu’il était spécifié sur la commande qu’elle devait être au dessus de dix minutes. Chuuya aspire les gouttelettes de son jus de fruits, ouvrant ses mails et préparant un message salé avec la vidéo. Il réfléchit profondément à ce qu’il pourrait dire, quelque chose de direct et qui lui fera comprendre de ne plus jamais le contacter… Quelle idée de ne pas s’informer sur le vidéaste avant d’accepter la commande ! Il pose le petit carton de jus de fruits sur le côté, puis tape ce qu’il a en tête.
« Voici votre vidéo,
Ne me contactez plus, surtout si vous êtes sexiste. Merci. », Pas de cordialement, parce que le vidéaste ne le mérite pas.
Envoyé, soupire. Il n’y a désormais pas de retour arrière. Il n’a pas besoin de s’inquiéter pour quoi que ce soit, si ce n’est de se prendre une vague négative du vidéaste et de ses petits larbins. Peu importe, il n’a rien à se reprocher et ce n’est pas la communauté d’un mec sexiste qui lui fait peur. Il pourra toujours se défendre avec les séquences qui sont soigneusement sauvegardées sur son ordinateur. Le blond se masse de nouveau la nuque, regardant le plafond avant qu’un bruit provenant d’en dehors de sa chambre n’attire son attention. Il retire son casque et attend quelques instants en pensant que ce n’était que les voisins du haut… En soit, il n’a pas entendu Thiên entrer… Il espère vraiment qu’il est sain et sauf… Mais en parlant du loup ! Il entend les fameux jurons vietnamiens et le nippo-coréen se lève de sa chaise, attrapant son jus de fruits, puisqu’en manque. Il est assoiffé ! Il récupère ses pantoufles au passage et ouvre la porte de sa chambre. Chuuya se dirige vers la cuisine, mais s’arrête lorsqu’il voit le vietnamien retirer ce qui s’apparente être son t-shirt blanc porté disparu.
-« Hé bah voilà où était passé mon t-shirt. », Il dit en machouillant la paille afin de relaxer son esprit énervé et saoulé par le monde entier. En voyant son meilleur ami s’arrêter, les bras en l’air, la tête coincée dans le t-shirt, Chuuya pourrait en rire de la situation, mais il croise les bras et le regarde se bagarrer avec le haut.
-« MAIS T’ESSAIES DE ME TUER !? »
Le nippo-coréen hausse un sourcil avant de soupirer, ça n’a pas été son attention, mais en soit, Chuuya est habitué de son comportement de drama queen. Parfois, ça le faisait même rire intérieurement qu’il soit ainsi. Sauf que quelque chose semble manquer cette fois-ci et Chuuya ne peut pas mettre son doigt dessus.
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. », admet-il avec son éternel sarcasme.
Il n’a cependant pas le temps d’éviter le t-shirt, qu’il se le prend en pleine face. Surpris, il en fait tomber le jus de fruits vide contre le parquet. Le nippon retire lentement le vêtement de sa face, faisant une légère moue avant de ramasser sa précieuse boîte dont il mâchait la paille. Il marmonne même “mon jus de fruit…”.
-« Qu’est-ce que tu fous là ?! Je pensais qu’il n’y avait personne… »
Chuuya fronce des sourcils, posant sa main sur sa hanche en étant surpris qu’il soit comme ça. Surtout que ce n’est pas habituel. Thiên devrait savoir qu’il ne dort pas souvent tôt à cause des montages vidéos qu’il doit compléter de temps à autres… Ou alors, quelque chose le tracasse ?
-« J’ai fini de monter une vidéo, aujourd’hui était la date limite. », il croise ses bras en regardant son meilleur ami avec ce visage à l’expression habituelle.
Pas un sourire, pas une seule lumière visible dans ses yeux. Cette lumière qu’il a perdu depuis ce jour tragique, ses proches pensaient qu’elle allait revenir… mais du haut de ses vingt-quatre ans, aucune lumière n’est visible. Le psychologue disait qu’il était semblable à une personne qui aurait vu la mort, qui l’aurait expérimentée et l’aurait affrontée. En soit, c’était comme s’il était mort lui aussi. Pourtant, il a des émotions. Elles sont juste cachées, au fond de lui, protégées d’une barricade qui ne semble pas céder. Les sentiments sont également cachés, ou plutôt, il les empêche de s’échapper… Il ne veut pas que ces sentiments tombent dans de mauvaises mains, il ne veut pas qu’on lui arrache une partie de lui encore une fois. Thiên est bien la seule personne qui a pu voir de la vie à travers les yeux inexpressifs du nippo-coréen.
-« Je n’ai même pas vu l’heure passer, en plus. », Un soupire peut se faire entendre alors qu’il relève son regard vers le vietnamien. « Tu ne devais pas rentrer plus tôt, toi ? Et puis, t’as l’air à cran. Il s’est passé quelque chose ? »
AVENGEDINCHAINS
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Re: All because of you || PV Chuuya | Lun 8 Nov 2021 - 5:40 Citer EditerSupprimer
All because of you
J'aime, et je sais répondre avec indifférence ; j'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais : Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance.
ft. @Min Chuuya
ft. @Min Chuuya
Always in style || Il se demandait s’il n’avait pas un don. Celui de se mettre dans les pires situations possibles. C’était de l’exagération, bien sûr, puisque le vietnamien n’était pas si malchanceux que ça dans sa vie en générale… cependant, il faut avouer qu’aujourd’hui, ça avait battu des records ! Il se rappelait encore la stupéfaction qui l’avait frappé en plein sternum, lorsqu’il avait posé les yeux sur lui. Ce petit con qui ne l’avait pas reconnu… En même temps, comment l’aurait-il pu ? C’était Min qu’il avait devant lui et la drag queen avait bien gardé son identité pour elle-même. Pourquoi ? Ça aurait été l’occasion parfaite de renouer avec ce petit frère perdu ! L’occasion parfaite de se faire jeter à nouveau, oui… Et même si Thiên Duyên pouvait essayer de se faire croire qu’il l’avait bien pris, qu’il avait compris le choix de son cadet… en réalité, il en avait énormément souffert. Enfin, il avait réussi à comprendre. Chang Kyun avait toujours été un fils à maman, alors évidemment qu’il allait vouloir suivre cette dernière. Surtout qu’au début, elle leur avait menti avec sa voix mielleuse, disant qu’elle allait revenir pour chercher son fils adoptif, de temps à autres. Elle avait promis de venir le visiter, de lui envoyer des lettres à ses anniversaires. Il se rappelait encore comment elle avait passé ses doigts de maman dans ses cheveux, les recoiffant avec cette tendresse qu’elle seule avait, alors qu’elle lui disait au revoir. Le savait-elle déjà qu’elle allait briser ce petit coeur qu’elle avait pourtant choisi, elle-même, des années plus tôt ? Ou avait-elle compris la dure réalité de son nouveau mariage, trop tard ? Thiên Duyên n’en savait rien. Tout ce qu’il savait était qu’elle n’était jamais revenue le chercher, ni le visiter. Aucune lettre n’avait été envoyée à son anniversaire. Quand son père avait essayé de la retrouver, pour au moins avoir contact avec son fils biologique, les deux avaient disparu… C’était comme s’ils avaient voulu disparaître de leurs vies ou plutôt les faire disparaître de leurs vies, à eux. Nier complètement l’existence d’un fils qui avait été amené loin de son pays natal. Nier complètement l’existence d’un grand frère protecteur et aimant, bien qu’un brin original… Ça n’avait sûrement pas été le choix de Chang Kyun, il était trop jeune à l’époque afin d’avoir son mot à dire, mais la douleur n’en restait pas insupportable pour autant.
Le revoir avait été un coup de poignard mélangé à une étreinte affectueuse qu’on n’osait plus espérer. Il était en vie. Il était en santé. Il avait l’air d’aller bien. Tant de questions qui avaient quotidiennement hanté l’esprit de la drag queen. Quelques-unes avaient enfin une réponse… mais les retrouvailles ne pouvaient qu’être doucereuses, avec cette peur d’être abandonné de nouveau, qui s’imposait sur son coeur. Bien sûr qu’il lui avait filé le job ! Comment aurait-il pu se nier à lui-même la chance de revoir cet être qui lui manquait tant ? Il l’avait regardé franchir la porte du bar, se demandant s’il allait vraiment y revenir. Après tout, ça arrive que des gens passent l’entrevue et ne reviennent jamais. Avait-il été idiot de ne pas se dévoiler ? Ou son choix prudent s’était-il avéré être le plus judicieux ? Le doute, le questionnement incessant, les sentiments bouillonnants qu’il ne voulait pas gérer… Sa soirée avait continué, puisque the show must go on, mais elle avait été absolument chiante. Il s’était trouvé quelqu’un pour tenter de se changer les idées. Hélas, malgré sa flexibilité et ses prouesses, rien n’y avait fait. Ce n’était pas son frère qui l’avait hanté pendant ce moment intime - encore heureux - mais bien son meilleur ami… Lui, il avait su le reconnaître, à l’époque… Lui, il le reconnaîtrait entre mille… Il ne l’avait jamais abandonné non plus, alors qu’adolescent, Thiên Duyên s’était montré absolument exécrable et lui avait donné mille raisons de le faire. Chuuya avait toutefois toujours compris que le vietnamien le testait, essayant de se prouver que tout le monde finirait par l’abandonner, nourrissant lui-même ses démons insatiables. Le nippo-coréen était toujours resté à ses côtés. Il avait toujours soigné et pansé ses plaies. Même s’il n’avait jamais été le plus expressif des hommes, il avait toujours trouvé le moyen de le réconforter et de le rassurer.
C’était avec Chuuya qu’il aurait préféré passer la nuit. Cependant, ils n’ont pas ce genre de relation. Son ami n’a jamais eu la moindre attirance pour personne, encore moins le moindre désir. S’il s’était retrouvé avec lui, le blond aurait tout de suite su que quelque chose clochait. Il aurait vu en lui comme dans un livre ouvert et Thiên Duyên n’aurait pas pu fuir ces satanés sentiments qui l'étouffaient. Le vietnamien l’avait prédit, puisqu’il le connaît tout aussi bien. Quoi de plus normal après toutes ces années à jouer le meilleur ami de la personne qu’on aime le plus au monde… Personne qui lui cause presque un arrêt cardiaque aussi, alors qu’il lance un commentaire tandis que le vietnamien essaie de retirer son t-shirt. Étant à cran, la drag queen ne peut avoir qu’une réaction… raisonnable dans un univers parallèle.
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. »
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. » répéta-t-il en marmonnant, irrité par son sarcasme. « Tu veux vraiment qu’on parle de ça, maintenant ? » marmonna-t-il, commentant surtout pour lui-même, continuant de s’énerver tout seul.
Il mit de toutes manières fin à ce sujet en lui balançant son t-shirt à la gueule. Tiens ! Il le cherchait ! Bah le voilà ! Thiên continue, admettant qu’il ne s’attendait à croiser personne à cette heure tardive.
-« J’ai fini de monter une vidéo, aujourd’hui était la date limite. »
Thiên Duyên soupire, ferme les yeux et porte sa main à son front. Évidemment ! C’est exactement le genre de son meilleur ami, ça… D’habitude, il s’en fout que Chuuya soit du genre à faire ses projets jusqu’à pas d’heure. Ce soir, c’est différent puisque ça les met dans cette situation impossible.
-« Je n’ai même pas vu l’heure passer, en plus. Tu ne devais pas rentrer plus tôt, toi ? Et puis, t’as l’air à cran. Il s’est passé quelque chose ? »
Ils ne sont même pas en face de l’autre que Sherlock Min a déjà frappé ! Dans ce genre de moment, Thiên déteste ça. Il ne veut plus y penser, il veut juste faire comme si rien n’était arrivé, ne rien vivre ! Surtout pas rouvrir cette boîte de Pandore qui relâchera toutes ses craintes, toutes ses stupides peurs et insécurités. Toujours les bras croisés sur son torse, il soupire longuement et tourne la tête vers la fenêtre. Il ne lui mentira pas, mais il ne lui dira pas toute la vérité, de ce fait, il se retrouve incapable de le regarder dans les yeux. Ça a toujours été ainsi avec lui.
-« Ouais… j’ai fini de travailler… il y a deux ou trois heures, je ne sais plus… Je pensais qu’il n’y aurait personne ici, alors, j’ai été chez quelqu’un que j’ai rencontré au travail, ce soir. » expliqua-t-il, omettant délibérément le plus important. « Et cet imbécile se fait des films… parce que j’ai crié son nom, alors que… je ne savais pas que c’était son prénom ! » s’énerva-t-il, se disant que c’était la faute de ce con aussi, il se faisait des idées tout seul ! « On ne s’était pas présentés. Je n’en voyais pas l’intérêt. Quand il m’a demandé de répéter, je pensais que je l’avais vexé ou une réaction du genre… qui arrive quand je suis un idiot qui crie ce prénom... » continua-t-il, plus calmement, continuant de regarder par la fenêtre, plutôt que de regarder la personne qu’il avait cité. « MAIS NON ! Il m’a dit que c’était son prénom et il se fait des films à l’eau de rose, pensant que c’est le destin et des conneries comme ça ! C’est juste un hasard, si je crie le bon prénom en pensant à une autre personne ! » s’énerva-t-il de nouveau, encore plus frustré en pensant à l’obstination de l’autre inconnu.
Son téléphone se remet d’ailleurs à sonner dans le canapé. Décidément, les Chuuya se sont passés le mot, cette nuit, pour le faire chier.
-« Ça doit être lui… il a piqué mon téléphone pendant que j’étais aux toilettes, pour s’envoyer un message et avoir mon numéro… Connard… » expliqua-t-il en fusillant du regard le téléphone qu’il laissait sonner.
Thiên Duyên étant l’être hypersexuel qu’il est a… trop souvent des histoires d’un soir et presque aussi souvent des pots de colle. Il ne se gêne généralement pas pour rapidement leur mettre les points sur les i et les barres sur les t. Chuuya l’avait trop souvent vu brisé des coeurs et des rêves pour penser que l’histoire était si simple… Cela n’empêchait toutefois pas la drag queen d’espérer.
@made by ice and fire.Le revoir avait été un coup de poignard mélangé à une étreinte affectueuse qu’on n’osait plus espérer. Il était en vie. Il était en santé. Il avait l’air d’aller bien. Tant de questions qui avaient quotidiennement hanté l’esprit de la drag queen. Quelques-unes avaient enfin une réponse… mais les retrouvailles ne pouvaient qu’être doucereuses, avec cette peur d’être abandonné de nouveau, qui s’imposait sur son coeur. Bien sûr qu’il lui avait filé le job ! Comment aurait-il pu se nier à lui-même la chance de revoir cet être qui lui manquait tant ? Il l’avait regardé franchir la porte du bar, se demandant s’il allait vraiment y revenir. Après tout, ça arrive que des gens passent l’entrevue et ne reviennent jamais. Avait-il été idiot de ne pas se dévoiler ? Ou son choix prudent s’était-il avéré être le plus judicieux ? Le doute, le questionnement incessant, les sentiments bouillonnants qu’il ne voulait pas gérer… Sa soirée avait continué, puisque the show must go on, mais elle avait été absolument chiante. Il s’était trouvé quelqu’un pour tenter de se changer les idées. Hélas, malgré sa flexibilité et ses prouesses, rien n’y avait fait. Ce n’était pas son frère qui l’avait hanté pendant ce moment intime - encore heureux - mais bien son meilleur ami… Lui, il avait su le reconnaître, à l’époque… Lui, il le reconnaîtrait entre mille… Il ne l’avait jamais abandonné non plus, alors qu’adolescent, Thiên Duyên s’était montré absolument exécrable et lui avait donné mille raisons de le faire. Chuuya avait toutefois toujours compris que le vietnamien le testait, essayant de se prouver que tout le monde finirait par l’abandonner, nourrissant lui-même ses démons insatiables. Le nippo-coréen était toujours resté à ses côtés. Il avait toujours soigné et pansé ses plaies. Même s’il n’avait jamais été le plus expressif des hommes, il avait toujours trouvé le moyen de le réconforter et de le rassurer.
C’était avec Chuuya qu’il aurait préféré passer la nuit. Cependant, ils n’ont pas ce genre de relation. Son ami n’a jamais eu la moindre attirance pour personne, encore moins le moindre désir. S’il s’était retrouvé avec lui, le blond aurait tout de suite su que quelque chose clochait. Il aurait vu en lui comme dans un livre ouvert et Thiên Duyên n’aurait pas pu fuir ces satanés sentiments qui l'étouffaient. Le vietnamien l’avait prédit, puisqu’il le connaît tout aussi bien. Quoi de plus normal après toutes ces années à jouer le meilleur ami de la personne qu’on aime le plus au monde… Personne qui lui cause presque un arrêt cardiaque aussi, alors qu’il lance un commentaire tandis que le vietnamien essaie de retirer son t-shirt. Étant à cran, la drag queen ne peut avoir qu’une réaction… raisonnable dans un univers parallèle.
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. »
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. » répéta-t-il en marmonnant, irrité par son sarcasme. « Tu veux vraiment qu’on parle de ça, maintenant ? » marmonna-t-il, commentant surtout pour lui-même, continuant de s’énerver tout seul.
Il mit de toutes manières fin à ce sujet en lui balançant son t-shirt à la gueule. Tiens ! Il le cherchait ! Bah le voilà ! Thiên continue, admettant qu’il ne s’attendait à croiser personne à cette heure tardive.
-« J’ai fini de monter une vidéo, aujourd’hui était la date limite. »
Thiên Duyên soupire, ferme les yeux et porte sa main à son front. Évidemment ! C’est exactement le genre de son meilleur ami, ça… D’habitude, il s’en fout que Chuuya soit du genre à faire ses projets jusqu’à pas d’heure. Ce soir, c’est différent puisque ça les met dans cette situation impossible.
-« Je n’ai même pas vu l’heure passer, en plus. Tu ne devais pas rentrer plus tôt, toi ? Et puis, t’as l’air à cran. Il s’est passé quelque chose ? »
Ils ne sont même pas en face de l’autre que Sherlock Min a déjà frappé ! Dans ce genre de moment, Thiên déteste ça. Il ne veut plus y penser, il veut juste faire comme si rien n’était arrivé, ne rien vivre ! Surtout pas rouvrir cette boîte de Pandore qui relâchera toutes ses craintes, toutes ses stupides peurs et insécurités. Toujours les bras croisés sur son torse, il soupire longuement et tourne la tête vers la fenêtre. Il ne lui mentira pas, mais il ne lui dira pas toute la vérité, de ce fait, il se retrouve incapable de le regarder dans les yeux. Ça a toujours été ainsi avec lui.
-« Ouais… j’ai fini de travailler… il y a deux ou trois heures, je ne sais plus… Je pensais qu’il n’y aurait personne ici, alors, j’ai été chez quelqu’un que j’ai rencontré au travail, ce soir. » expliqua-t-il, omettant délibérément le plus important. « Et cet imbécile se fait des films… parce que j’ai crié son nom, alors que… je ne savais pas que c’était son prénom ! » s’énerva-t-il, se disant que c’était la faute de ce con aussi, il se faisait des idées tout seul ! « On ne s’était pas présentés. Je n’en voyais pas l’intérêt. Quand il m’a demandé de répéter, je pensais que je l’avais vexé ou une réaction du genre… qui arrive quand je suis un idiot qui crie ce prénom... » continua-t-il, plus calmement, continuant de regarder par la fenêtre, plutôt que de regarder la personne qu’il avait cité. « MAIS NON ! Il m’a dit que c’était son prénom et il se fait des films à l’eau de rose, pensant que c’est le destin et des conneries comme ça ! C’est juste un hasard, si je crie le bon prénom en pensant à une autre personne ! » s’énerva-t-il de nouveau, encore plus frustré en pensant à l’obstination de l’autre inconnu.
Son téléphone se remet d’ailleurs à sonner dans le canapé. Décidément, les Chuuya se sont passés le mot, cette nuit, pour le faire chier.
-« Ça doit être lui… il a piqué mon téléphone pendant que j’étais aux toilettes, pour s’envoyer un message et avoir mon numéro… Connard… » expliqua-t-il en fusillant du regard le téléphone qu’il laissait sonner.
Thiên Duyên étant l’être hypersexuel qu’il est a… trop souvent des histoires d’un soir et presque aussi souvent des pots de colle. Il ne se gêne généralement pas pour rapidement leur mettre les points sur les i et les barres sur les t. Chuuya l’avait trop souvent vu brisé des coeurs et des rêves pour penser que l’histoire était si simple… Cela n’empêchait toutefois pas la drag queen d’espérer.
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Re: All because of you || PV Chuuya | Jeu 18 Nov 2021 - 3:21 Citer EditerSupprimer
OOTD | Chuuya a vécu une centaine de fois ce genre de situation, alors que ça ne fait que trois ans qu’il est officiellement devenu monteur vidéo. Beaucoup de vidéastes ne sont pas drôles, forcent sur des blagues à la cons, font des commentaires déplacés… et Chuuya dans tout ça ? Il est payé pour mettre sang et sueur dans des projets totalement inintéressants et fades ; parce que sa santé mentale est moins importante que l’argent qu’il empoche en finissant son boulot. Ce n’est pas lui qui se ferait attaquer sur tous les réseaux sociaux, mais bel et bien les personnes dans les vidéos qui seront mises en ligne. Parfois, il aimerait bien aller exposer ces gens, uploader les vidéos crues pour montrer ce qui se cache derrière les montages qui sont parfois exigés par les coupables. Heureusement pour le blond, certaines vidéos étaient parfois drôles, intéressantes, éducatives ou à caractère professionnel ; pour une marque importante, par exemple. On ne le croirait sûrement pas s’il disait avoir monté une publicité pour Samsung. C’est ironique de dire qu’il travaille sur des projets si importants, dans sa chambre, en pantoufles et paquet de chips déposés sur le côté du clavier. Il préfère le silence de sa chambre que d’être enfermé dans une pièce avec d’autres humains, qui pourtant, font le même boulot que lui. Personne n’a encore réussi à prouver que les gens n’étaient pas aussi mauvais que ça à l’être anti-social qu’est le nippo-coréen. Il est juste content d’avoir pu démarrer sa vie dans un domaine qu’il aime, même si ce n’était pas le plus idéal au départ… Lorsqu’il n’était qu’un rookie dans le milieu du multimédia, il a vu son CV être refusé plus d’une fois, s’être fait dire régulièrement que ses montages n’étaient pas assez intéressants et qu’il n’y avait pas assez d’expériences - bien qu’il monte des vidéos depuis son plus jeune âge. La lumière s’est enfin posée sur lui, lorsqu’un grand vidéaste coréen a accepté son CV et lui a demandé de faire plusieurs montages afin de tester ses capacités - voir s’il était flexible et pouvait monter différents genre de vidéos. Le vidéaste coréen avait tout de suite accroché à ses capacités, au fait que ses vidéos ne manquaient pas d’énergie. C’est de là, que la carrière virtuelle de Chuuya a connu un franc succès… Il a toujours été un gamin passionné, il touchait à tout. Ses grand-parents ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que le jeune garçon puisse vivre de ses passions ; il a essayé le sport, l’art, l’aventure, mais c’est le multimédia qui l’a attiré le plus. Le blond a toujours été impressionné par ce domaine, il a même rêvé de devenir streamer ou un simple vidéaste à mi-temps ; mais serait-ce intéressant de regarder un homme qui ne montre pas la once d’émotions ?
La vidéo envoyée. Le blond lâche un long soupir avant qu’un bruit ne vienne le tirer de l’ennui. Il mâche sur la paille tandis qu’il pense avoir entendu son meilleur ami sortir un juron en vietnamien ; est-ce son imagination ? Ce ne serait pas surprenant puisqu’il a constamment sa voix dans la tête. Chuuya retire son casque et se lève, attrapant la boîte de son jus de fruit. Peut-être que son crush inavoué était enfin rentré et même s’il était déjà rentré bien avant que Chuuya ne retire son attention du projet, il avait un certain besoin de le voir. Car oui. Le nippo-coréen est amoureux du vietnamien, il ne l’a jamais avoué. - Il n’a jamais avoué qu’il était éperdument amoureux de Thiên et que ça le rendait parfois jaloux qu’il passe la plupart de ses nuits chez d’autres hommes. Chuuya ne peut pas l’avouer comme ça, ce sont des sentiments bien trop énormes pour que ça soit pris à la légère… Et puis, qu’est-ce qu’il se passera s’il avoue l’aimer ? Lui aussi s’en ira, ce n’est que la seule option possible dans les yeux du nippo-coréen. Il ne peut pas demander à Thiên de passer ses nuits avec lui, au lieu d’aller chez d’autres hommes… Mais la jalousie le rendait inconfortable. Le jeune homme restait parfois réveillé, dans son lit, à attendre que le vietnamien soit rentré pour se reposer ; ce n’était pas pour le contrôler secrètement, mais pour être sûr que son meilleur ami soit rentré sain et sauf. Enfilant ses pantoufles, il ouvre la porte de sa chambre et s’avance jusqu’à la porte de la cuisine… Jusqu’à ce qu’il ne voit un Thiên en train de se battre avec son t-shirt qui avait disparu. Il n’en était pas énervé, non. Il a toujours accepté que le vietnamien pioche dans ses vêtements, ce n’est pas comme s’il avait pas assez de t-shirt blancs de toute évidence.
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. », le blond croise ses bras, regardant le vietnamien qui semble déjà beaucoup trop agité. « Tu veux vraiment qu’on parle de ça, maintenant ? »
Chuuya hausse les épaules, n’ayant pas de réponse concrète. Bien qu’intérieurement, il appréciait la vue de son meilleur ami ; le tissu blanc atterri sur son visage et il reste là, pendant trois longues secondes, le t-shirt qui lui cache le faciès. Le carton de jus de fruit était tombé de ses lèvres, par l’effet de surprise… C’est donc avec une moue intérieure qu’il le ramasse en râlant légèrement. Lorsqu’il se redresse, sa tête se penche sur le côté ; Thiên ne se souvient pas de ses habitudes nocturnes ? Voyant que son ami n’est pas lui-même en cette nuit étrange, le blond en vient à lui poser des questions. Sherlock Holmes peut aller se rhabiller, car Chuuya Holmes is in town ! C’est avec le temps et cette habitude d’introverti que Chuuya a appris à différencier le timbre de la voix à Thiên. Même si le vietnamien aura beau vouloir lui cacher des choses, le nippo-coréen saura toujours le lire comme un bouquin ouvert.
-« Ouais… j’ai fini de travailler… il y a deux ou trois heures, je ne sais plus… Je pensais qu’il n’y aurait personne ici, alors, j’ai été chez quelqu’un que j’ai rencontré au travail, ce soir. », poignard dans le cœur, il aurait dû s’en douter… « Et cet imbécile se fait des films… parce que j’ai crié son nom, alors que… je ne savais pas que c’était son prénom ! », les bras toujours croisés, il écoute attentivement ce que le vietnamien lui dit ; il n’aime pas le fait qu’il soit allé chez un inconnu, mais ça, il ne pouvait que le garder pour lui-même… Thiên est un homme libre, après tout. « On ne s’était pas présentés. Je n’en voyais pas l’intérêt. Quand il m’a demandé de répéter, je pensais que je l’avais vexé ou une réaction du genre… qui arrive quand je suis un idiot qui crie ce prénom... », il s’appuie sur un mur puis ferme les yeux, ne voyant pas l’intérêt de répondre pour le moment. « MAIS NON ! Il m’a dit que c’était son prénom et il se fait des films à l’eau de rose, pensant que c’est le destin et des conneries comme ça ! C’est juste un hasard, si je crie le bon prénom en pensant à une autre personne ! », il rouvre ses yeux en laissant un soupir s’échapper de ses cordes vocales. Il n’aime pas ça. Le blond se redresse de nouveau, laissant ses bras tomber dans le vide alors qu’il hausse les épaules.
-« Donc en soi, t’as juste crié le bon prénom à la mauvaise personne… et maintenant, il veut plus lâcher tes fesses ? Ce doit être une honte pour le prénom de la bonne personne. », l’ironie.
Même si Chuuya allait reprendre la parole, son élan est coupé directement par le téléphone qui se met à sonner ; est-ce le lourdaud ?
-« Ça doit être lui… il a piqué mon téléphone pendant que j’étais aux toilettes, pour s’envoyer un message et avoir mon numéro… Connard… », le nippo-coréen fronce des sourcils au dernier mot. Si cet homme s’avère être réellement insupportable, alors Chuuya doit se comporter comme le meilleur ami qu’il est ; donc, de protéger Thiên de cette menace pour la société. Il s’avance vers le téléphone, s’abaisse et le ramasse… Chuuya n’a pas le temps de répondre à l’appel que l’appareil cesse de sonner. Cependant, ça n’arrêtera pas le blond. Il débloque le téléphone avant d’être agressé par une photo de lui, saoul et qui sourit. Ça commence déjà bien. Il ne se souvient même pas d’avoir pris un tel selfie, mais apparemment, Thiên a dû apprécier la photo… Le jeune homme soupire puis se dirige dans les messages, trouvant directement ceux de l’être exécrable - Chuuya plisse les yeux. Il ne se souvient absolument pas d’avoir envoyé ce genre de messages et, pourquoi n’est-ce pas son numéro ? Le regard du nippo-coréen reste bloqué sur l’écran, alors qu’il relit sans cesse le premier message où son prénom est écrit. Oh. C’est sûrement parce que l’inconnu s’appelle aussi Chuuya ! Rien d’inquiétant, ce n’est pas le blond qui a envoyé ces messages ! Il est soulagé. Enfin, ce n’était jusqu’à une réalisation tardive que les yeux du blond s’écarquillent. L’inconnu est celui qui était avec Thiên, celui a passé une nuit intime avec son meilleur ami ! La calcul mental est long, mais la confusion est presque visible sur le visage du bon Chuuya. Il reste con, à réaliser que Thiên a crié son prénom à la mauvaise personne… pendant l’acte. Maintenant que c’est bien ancré dans son cerveau, il cligne plusieurs fois des yeux et relève son regard encore confus vers le vietnamien.
-« Euh… Tu veux que… Je le bloque…? », il demande d’abord, essayant d’ignorer sa confusion. Il n’en est pas dégoûté, non. Il ne comprend juste pas pourquoi est-ce que Thiên aurait crié son prénom, alors… qu’il était avec un gars complètement différent ! Surtout qu’il ne connaissait pas son prénom, lorsqu’il l’a crié. « On peut bloquer les contacts, aussi… », qu’est-ce que ça veut dire, bon sang ? Les pensées du nippo-coréen sont agitées, tandis qu’il tente de se calmer et de trouver une pensée raisonnable… Devrait-il être direct avec lui et lui demander pourquoi il a crié son prénom ? Est-ce raisonnable alors que l’anxiété lui ronge l’estomac, se disant que si c’est ce soir qu’il doit avouer ses sentiments, ce sera ce soir qu’il perdra Thiên…
@Chae Thiên Duyên
AVENGEDINCHAINS
OOTD | Chuuya a vécu une centaine de fois ce genre de situation, alors que ça ne fait que trois ans qu’il est officiellement devenu monteur vidéo. Beaucoup de vidéastes ne sont pas drôles, forcent sur des blagues à la cons, font des commentaires déplacés… et Chuuya dans tout ça ? Il est payé pour mettre sang et sueur dans des projets totalement inintéressants et fades ; parce que sa santé mentale est moins importante que l’argent qu’il empoche en finissant son boulot. Ce n’est pas lui qui se ferait attaquer sur tous les réseaux sociaux, mais bel et bien les personnes dans les vidéos qui seront mises en ligne. Parfois, il aimerait bien aller exposer ces gens, uploader les vidéos crues pour montrer ce qui se cache derrière les montages qui sont parfois exigés par les coupables. Heureusement pour le blond, certaines vidéos étaient parfois drôles, intéressantes, éducatives ou à caractère professionnel ; pour une marque importante, par exemple. On ne le croirait sûrement pas s’il disait avoir monté une publicité pour Samsung. C’est ironique de dire qu’il travaille sur des projets si importants, dans sa chambre, en pantoufles et paquet de chips déposés sur le côté du clavier. Il préfère le silence de sa chambre que d’être enfermé dans une pièce avec d’autres humains, qui pourtant, font le même boulot que lui. Personne n’a encore réussi à prouver que les gens n’étaient pas aussi mauvais que ça à l’être anti-social qu’est le nippo-coréen. Il est juste content d’avoir pu démarrer sa vie dans un domaine qu’il aime, même si ce n’était pas le plus idéal au départ… Lorsqu’il n’était qu’un rookie dans le milieu du multimédia, il a vu son CV être refusé plus d’une fois, s’être fait dire régulièrement que ses montages n’étaient pas assez intéressants et qu’il n’y avait pas assez d’expériences - bien qu’il monte des vidéos depuis son plus jeune âge. La lumière s’est enfin posée sur lui, lorsqu’un grand vidéaste coréen a accepté son CV et lui a demandé de faire plusieurs montages afin de tester ses capacités - voir s’il était flexible et pouvait monter différents genre de vidéos. Le vidéaste coréen avait tout de suite accroché à ses capacités, au fait que ses vidéos ne manquaient pas d’énergie. C’est de là, que la carrière virtuelle de Chuuya a connu un franc succès… Il a toujours été un gamin passionné, il touchait à tout. Ses grand-parents ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que le jeune garçon puisse vivre de ses passions ; il a essayé le sport, l’art, l’aventure, mais c’est le multimédia qui l’a attiré le plus. Le blond a toujours été impressionné par ce domaine, il a même rêvé de devenir streamer ou un simple vidéaste à mi-temps ; mais serait-ce intéressant de regarder un homme qui ne montre pas la once d’émotions ?
La vidéo envoyée. Le blond lâche un long soupir avant qu’un bruit ne vienne le tirer de l’ennui. Il mâche sur la paille tandis qu’il pense avoir entendu son meilleur ami sortir un juron en vietnamien ; est-ce son imagination ? Ce ne serait pas surprenant puisqu’il a constamment sa voix dans la tête. Chuuya retire son casque et se lève, attrapant la boîte de son jus de fruit. Peut-être que son crush inavoué était enfin rentré et même s’il était déjà rentré bien avant que Chuuya ne retire son attention du projet, il avait un certain besoin de le voir. Car oui. Le nippo-coréen est amoureux du vietnamien, il ne l’a jamais avoué. - Il n’a jamais avoué qu’il était éperdument amoureux de Thiên et que ça le rendait parfois jaloux qu’il passe la plupart de ses nuits chez d’autres hommes. Chuuya ne peut pas l’avouer comme ça, ce sont des sentiments bien trop énormes pour que ça soit pris à la légère… Et puis, qu’est-ce qu’il se passera s’il avoue l’aimer ? Lui aussi s’en ira, ce n’est que la seule option possible dans les yeux du nippo-coréen. Il ne peut pas demander à Thiên de passer ses nuits avec lui, au lieu d’aller chez d’autres hommes… Mais la jalousie le rendait inconfortable. Le jeune homme restait parfois réveillé, dans son lit, à attendre que le vietnamien soit rentré pour se reposer ; ce n’était pas pour le contrôler secrètement, mais pour être sûr que son meilleur ami soit rentré sain et sauf. Enfilant ses pantoufles, il ouvre la porte de sa chambre et s’avance jusqu’à la porte de la cuisine… Jusqu’à ce qu’il ne voit un Thiên en train de se battre avec son t-shirt qui avait disparu. Il n’en était pas énervé, non. Il a toujours accepté que le vietnamien pioche dans ses vêtements, ce n’est pas comme s’il avait pas assez de t-shirt blancs de toute évidence.
-« Si j’essayais de te tuer, je ne l’aurais certainement pas fait comme ça. », le blond croise ses bras, regardant le vietnamien qui semble déjà beaucoup trop agité. « Tu veux vraiment qu’on parle de ça, maintenant ? »
Chuuya hausse les épaules, n’ayant pas de réponse concrète. Bien qu’intérieurement, il appréciait la vue de son meilleur ami ; le tissu blanc atterri sur son visage et il reste là, pendant trois longues secondes, le t-shirt qui lui cache le faciès. Le carton de jus de fruit était tombé de ses lèvres, par l’effet de surprise… C’est donc avec une moue intérieure qu’il le ramasse en râlant légèrement. Lorsqu’il se redresse, sa tête se penche sur le côté ; Thiên ne se souvient pas de ses habitudes nocturnes ? Voyant que son ami n’est pas lui-même en cette nuit étrange, le blond en vient à lui poser des questions. Sherlock Holmes peut aller se rhabiller, car Chuuya Holmes is in town ! C’est avec le temps et cette habitude d’introverti que Chuuya a appris à différencier le timbre de la voix à Thiên. Même si le vietnamien aura beau vouloir lui cacher des choses, le nippo-coréen saura toujours le lire comme un bouquin ouvert.
-« Ouais… j’ai fini de travailler… il y a deux ou trois heures, je ne sais plus… Je pensais qu’il n’y aurait personne ici, alors, j’ai été chez quelqu’un que j’ai rencontré au travail, ce soir. », poignard dans le cœur, il aurait dû s’en douter… « Et cet imbécile se fait des films… parce que j’ai crié son nom, alors que… je ne savais pas que c’était son prénom ! », les bras toujours croisés, il écoute attentivement ce que le vietnamien lui dit ; il n’aime pas le fait qu’il soit allé chez un inconnu, mais ça, il ne pouvait que le garder pour lui-même… Thiên est un homme libre, après tout. « On ne s’était pas présentés. Je n’en voyais pas l’intérêt. Quand il m’a demandé de répéter, je pensais que je l’avais vexé ou une réaction du genre… qui arrive quand je suis un idiot qui crie ce prénom... », il s’appuie sur un mur puis ferme les yeux, ne voyant pas l’intérêt de répondre pour le moment. « MAIS NON ! Il m’a dit que c’était son prénom et il se fait des films à l’eau de rose, pensant que c’est le destin et des conneries comme ça ! C’est juste un hasard, si je crie le bon prénom en pensant à une autre personne ! », il rouvre ses yeux en laissant un soupir s’échapper de ses cordes vocales. Il n’aime pas ça. Le blond se redresse de nouveau, laissant ses bras tomber dans le vide alors qu’il hausse les épaules.
-« Donc en soi, t’as juste crié le bon prénom à la mauvaise personne… et maintenant, il veut plus lâcher tes fesses ? Ce doit être une honte pour le prénom de la bonne personne. », l’ironie.
Même si Chuuya allait reprendre la parole, son élan est coupé directement par le téléphone qui se met à sonner ; est-ce le lourdaud ?
-« Ça doit être lui… il a piqué mon téléphone pendant que j’étais aux toilettes, pour s’envoyer un message et avoir mon numéro… Connard… », le nippo-coréen fronce des sourcils au dernier mot. Si cet homme s’avère être réellement insupportable, alors Chuuya doit se comporter comme le meilleur ami qu’il est ; donc, de protéger Thiên de cette menace pour la société. Il s’avance vers le téléphone, s’abaisse et le ramasse… Chuuya n’a pas le temps de répondre à l’appel que l’appareil cesse de sonner. Cependant, ça n’arrêtera pas le blond. Il débloque le téléphone avant d’être agressé par une photo de lui, saoul et qui sourit. Ça commence déjà bien. Il ne se souvient même pas d’avoir pris un tel selfie, mais apparemment, Thiên a dû apprécier la photo… Le jeune homme soupire puis se dirige dans les messages, trouvant directement ceux de l’être exécrable - Chuuya plisse les yeux. Il ne se souvient absolument pas d’avoir envoyé ce genre de messages et, pourquoi n’est-ce pas son numéro ? Le regard du nippo-coréen reste bloqué sur l’écran, alors qu’il relit sans cesse le premier message où son prénom est écrit. Oh. C’est sûrement parce que l’inconnu s’appelle aussi Chuuya ! Rien d’inquiétant, ce n’est pas le blond qui a envoyé ces messages ! Il est soulagé. Enfin, ce n’était jusqu’à une réalisation tardive que les yeux du blond s’écarquillent. L’inconnu est celui qui était avec Thiên, celui a passé une nuit intime avec son meilleur ami ! La calcul mental est long, mais la confusion est presque visible sur le visage du bon Chuuya. Il reste con, à réaliser que Thiên a crié son prénom à la mauvaise personne… pendant l’acte. Maintenant que c’est bien ancré dans son cerveau, il cligne plusieurs fois des yeux et relève son regard encore confus vers le vietnamien.
-« Euh… Tu veux que… Je le bloque…? », il demande d’abord, essayant d’ignorer sa confusion. Il n’en est pas dégoûté, non. Il ne comprend juste pas pourquoi est-ce que Thiên aurait crié son prénom, alors… qu’il était avec un gars complètement différent ! Surtout qu’il ne connaissait pas son prénom, lorsqu’il l’a crié. « On peut bloquer les contacts, aussi… », qu’est-ce que ça veut dire, bon sang ? Les pensées du nippo-coréen sont agitées, tandis qu’il tente de se calmer et de trouver une pensée raisonnable… Devrait-il être direct avec lui et lui demander pourquoi il a crié son prénom ? Est-ce raisonnable alors que l’anxiété lui ronge l’estomac, se disant que si c’est ce soir qu’il doit avouer ses sentiments, ce sera ce soir qu’il perdra Thiên…
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Re: All because of you || PV Chuuya | Mer 24 Nov 2021 - 6:16 Citer EditerSupprimer [/b]
All because of you
J'aime, et je sais répondre avec indifférence ; j'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais : Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance.
ft. @Min Chuuya
ft. @Min Chuuya
Always in style || Une oreille percée, les cheveux légèrement plus longs, la carrure plus prononcée et la mâchoire mieux découpée… Chang Kyun a bien grandi. Il est devenu un beau jeune homme. Il est dommage que Thiên Duyên ait raté sa phase vilain petit canard, il est sûr qu’il aurait adoré en rire avec lui et lui conseiller différents soins pour en sortir au plus vite. La drag queen s’était demandé s’il avait vécu son premier coeur brisé ou si, contrairement à lui, il en avait été épargné. Tout au long de l’entrevue, il s’était senti perturbé. S’efforçant à garder un calme professionnel, alors que son coeur ne faisait que se serrer un peu plus à chacun de ses mots. Les larmes avaient failli venir l’assaillir et le trahir. Combien de fois s’était-elle retournée, afin de lever les yeux au ciel et les retenir ? Min avait prétexté un problème avec ses lentilles. Chang Kyun lui avait gentiment suggéré de les enlever, mais elle avait menti en disant que les remettre pour le spectacle serait pire puisqu’elle pleurerait assurément après les avoir remises. Les mensonges n’avaient pas été aussi nombreux que l’on pourrait le croire. Min avait majoritairement évité de répondre aux questions que le jeune homme lui posait. La drag queen changeait toujours de sujet, ramenant la discussion à lui ou au travail. Mille questions lui avaient traversé l’esprit, mais qu’une poignée avait traversé ses lèvres.
-« Pourquoi voudrais-tu venir travailler ici ? Ce n’est pas exactement là où la majorité des parents souhaitent voir leur enfant atterrir… » avait-elle directement demandé, se cachant derrière son CV qu’elle faisait semblant de lire.
-« Ma mère est malade, j’ai besoin d’argent pour vivre et payer ses frais médicaux. » avait-il répondu franchement, donnant un coup direct à son aîné, sans même le savoir. « Puis, l’endroit est super cool. Je ne vois pas de raisons de ne pas vouloir bosser ici. » avait-il ajouté en haussant nonchalamment les épaules.
Leur mère était malade ? Mais il était où son stupide mari ? Pourquoi est-ce que c’était Chang Kyun qui devait payer pour tout ? N’était-il pas trop jeune pour se retrouver dans une telle situation ? Depuis combien de temps devait-il enchaîner les petits boulots afin de les faire vivre ? STOP ! DEPUIS QUAND THIÊN DUYÊN PENSE À CETTE TRAÎTRESSE COMME SA MÈRE ?! Sa mère est morte quand elle a décidé de lui mentir et de l’abandonner ! C’est ce qu’il dit à tout le monde depuis des années, alors, pourquoi est-ce que ça changerait aujourd’hui ? Pourquoi Chang Kyun débarque comme ça dans sa vie et lui déballe ces choses ? Ah… parce qu’il lui a posé la question. Ça lui apprendra à parler sans réfléchir, non ?
-« Je vois… désolée… ce doit être difficile… » commenta-t-elle, avant de pincer les lèvres et de se refermer encore plus sur elle-même.
Mais pourquoi est-ce que ça l’affecte de savoir que cette monstruosité sans émotions est malade ? Parce qu’elle a pris soin de lui, pendant toute son enfance… parce que son coeur n’a jamais complètement cessé de la réclamer. Ses caresses, ses sourires et ses compliments lui manquent, au fond. Il aimait ça, quand elle jouait à la princesse avec lui… qu’elle lui achetait de belles robes et qu’elle coiffait ses longs cheveux. Au début, n’avait-il pas cessé de se travestir, justement parce que cela lui rappelait trop cette mère qu’il avait perdu ? Puis, il avait fini par retourner à ce hobby qui était devenu une passion, la créativité et la liberté l’emportant sur le reste. Min était devenue une guerrière qu’il ne réussissait pas à être… Contrairement à lui, personne ne l’abandonnait, elle. Tout le monde la trouvait belle, talentueuse et charmeuse, elle.
-« Et on m’a dit que mon frère était souvent dans ce quartier… » avait finalement ajouté le plus jeune, en buvant tranquillement son jus de fruits.
La drag queen, surprise, en avait lâché les documents qu’elle tenait en mains. Chang Kyun s’était levé de son tabouret, prêt à passer de l’autre côté du bar afin de venir l’aider, mais Min avait relevé une main ferme pour lui dire de ne pas bouger. Ainsi, il ne l’avait pas oublié… il avait même fait des recherches à son sujet ? Comment avait-il pu remonter jusqu’à lui ? Perturbée au plus haut point, le vietnamien avait ramassé ses feuilles, les mains tremblantes. Il les avait déposées sur le bar, puis avait tourné le dos à son interlocuteur, se faisant un shooter de fort afin de se calmer les nerfs. Finalement, un n’était pas suffisant, il en avait bu trois. La drag queen avait préféré ne pas continuer sur ce sujet dangereux et avait ramené la conversation au sujet du travail, finissant par lui donner l’emploi… Toute la soirée durant, le visage et les mots de ce petit frère qui ne l’avait pas reconnu l’avait hanté, revenant le lacérer et l’étouffer toujours un peu plus. Pourquoi ne l’avait-il pas reconnu, s’il était à sa recherche ? On lui avait donné une idée d’où le retrouver, mais on ne lui avait pas dit pour son emploi ? Qui lui avait donné une piste à son sujet ? Il continuait de se demander depuis combien de temps sa mère était malade aussi…? Où était ce mari…? Pourquoi devait-il tout payer ? Qu’était-il arrivé alors qu’ils étaient séparés ? Malgré cela, Chang Kyun avait affirmé être en santé et être heureux… puisque le vietnamien n’avait pu retenir ces questions, ayant besoin de se rassurer. La fermeture du club approchant, il avait cherché à tout fuir, ne plus penser à rien, tout oublier… S’il rentrait chez lui, soit il se retrouverait nez à nez avec un Chuuya qui lirait en lui comme dans un livre ouvert, soit il se retrouverait seul avec toutes ces douleurs et ces sentiments rampants qui remontaient à la surface pour mieux le dévorer.
L’inconnu avait donc semblé être une porte de sortie parfaite… Thiên Duyên ne s’était pas douté une seconde de la tournure que prendrait les événements. Lui qui avait mis tant d’efforts pour ne pas en arriver à ce qui se déroulait exactement, maintenant. Face à Chuuya, il se sentait sur le point de s’écrouler… Hors, il se devait de tenir bon, quelques minutes au moins. Son meilleur ami retournerait dans sa chambre, peut-être qu’il se coucherait, à moins qu’il ne travaille sur une autre vidéo. Lui, il pourrait aller se briser dans son lit jusqu’à ce que le sommeil ne daigne venir l’enlever à ses démons. Le jeune homme n’avait qu’à trouver un moyen de survivre quelques minutes de plus, même s’il était clairement beaucoup trop à cran. Pourquoi ? Chuuya voulait le comprendre. Alors qu’habituellement, il est la personne qui peut le rassurer, le calmer et lui faire croire que le monde n’est peut-être pas si mauvais… aujourd’hui, il ne se sentait pas prêt à lui parler. Thiên Duyên avait besoin de temps. Il avait besoin de se calmer, de faire le tri dans ses sentiments, dans ses pensées… Autrement, il allait éclater devant son ami. Il ne voulait pas lui imposer ça. Il voulait être plus fort que ça, être meilleur que ça, pour lui. Alors, il avait craché le morceau, oui… mais que le superficiel. L’histoire qui l’agaçait comme un caillou dans sa chaussure, plutôt que l’histoire qui l’étouffait comme une cage de pierres qui lui comprimait la cage thoracique.
-« Donc en soi, t’as juste crié le bon prénom à la mauvaise personne… et maintenant, il veut plus lâcher tes fesses ? Ce doit être une honte pour le prénom de la bonne personne. »
Normalement, Thiên Duyên aurait été prompt à défendre son honneur, en disant qu’avec le cul qu’il a, toutes les raisons sont bonnes de ne pas le lâcher. Cependant, il était resté silencieux, serrant simplement les poings, alors qu’il se mordait les lèvres en baissant la tête. Pardon d’apporter la honte sur ton prénom. Promis, ce n’était pas intentionnel de tomber amoureux de toi et d’en perdre complètement la tête. Si seulement il n’avait pas été si con aussi, à avoir envie de pleurer dans ces circonstances qui ne s’y prêtaient pas, puisque rien n’arrivait à l’engourdir ou lui faire oublier ce qu’il fuyait. Si seulement il n’avait pas pensé au fait que seul celui qu’il aimait pourrait réussir à l’apaiser... Il le regrette d’autant plus, alors que l’énervement revient prendre les devants, lorsque son téléphone sonne encore. C’est sûrement lui. Il n’a pas l’intention de lui répondre, il devrait mettre son téléphone en mode avion… Pourquoi n’y a-t-il pas pensé avant ? Il ferme les yeux en soupirant, se trouvant con, il porte encore sa main à son visage, quelques secondes. Lorsque sa main redescend, c’est avec horreur qu’il voit Chuuya avec son téléphone dans les mains. Le blond, qui est généralement si inexpressif, affiche une variété de faciès que Thiên Duyên ne lui voit jamais sobre. L’air se fait rare. Les larmes lui montent directement aux yeux. C’est la fin. Son crush va lui jeter son téléphone par la tête, lui dire qu’il est immonde, qu’il est vil et qu’il n’a aucun respect pour lui. Après tout, le vietnamien devrait le savoir que le nippo-coréen ne le voit pas de cette manière, alors pourquoi faut-il qu’il gâche leur relation en agissant ainsi ? Sa gorge se noue si intensément qu’il pense en devenir muet.
-« Euh… Tu veux que… Je le bloque…? »
Stupéfait, son regard reluisant se pose sur lui, interdit. A-t-il bien compris ? Il veut le bloquer de sa vie ? On peut faire ça, dans la vraie vie ? Chuuya veut vraiment en arriver là avec lui ? Sans lui demander d’explications.
-« On peut bloquer les contacts, aussi… »
Ah ! Il veut bloquer l’autre Chuuya… Ses yeux quittent le visage qu’il aime tant pour se poser sur son téléphone qu’il maudit profondément, à présent. Lentement, il hoche la tête pour acquiescer. Oui, il veut l’empêcher de le contacter. Il sent ses jambes faiblir. Oseraient-elles le lâcher ? Il ne sait pas. Il n’a pas la sensation de pouvoir bouger non plus, pourtant. Que devrait-il faire ou dire ? S’agenouiller et s’excuser ? Le prendre dans ses bras et le supplier de ne pas le détester ? Pourquoi est-ce que tout arrive aujourd’hui ?
-« Tu….. …. …. tu ne vas pas… … …. me bloquer toi aussi… hein…? » finit-il par articuler avec peine, d’une voix déchirée par la peur.
Il n’ose pas s’approcher. Il ne sait pas s’il y arriverait, mais il a surtout peur de se faire rejeter.
-« Je suis désolé… désolé… pardon… ne m’en veux pas… s’il-te-plaît… je comprendrais… que tu sois dégoûté… mais ne m’abandonne pas… s’il-te-plaît… j’ai besoin de toi… » admit-il, pour la première fois de sa vie de diva, dans un filet de douleur.
Voilà, les larmes dévalent à présent sur ses joues. Lui qui a l’habitude de se montrer si chiant et si excentrique, afin de mieux cacher sa vulnérabilité. Il n’avait probablement plus pleurer, même devant Chuuya, depuis leur adolescence.
-« J’ai revu Chang Kyun aujourd’hui… il ne m’a pas reconnu et c’est compliqué… et je ne voulais pas y penser… mais ça restait dans ma tête… Rien n’a réussi à me le faire oublier… J’ai pensé que toi... tu aurais réussi… Parce que toi... c’est différent… Pardon... » déballa-t-il dans l’aveu de la panique désespérée.
Ses larmes lui brûlaient le visage et les yeux. Sa gorge était si nouée que chaque mot lui faisait mal, mais il ne pouvait pas laisser Chuuya s’imaginer pire et s’en aller, sans avoir tenté de le retenir. Tout son corps tremblait sous ses sanglots, qu’il tentait pourtant de calmer et d’essuyer, du revers de ses mains. Gestes pourtant inutiles, parce que les cascades étaient loin de se tarir.
@made by ice and fire.-« Pourquoi voudrais-tu venir travailler ici ? Ce n’est pas exactement là où la majorité des parents souhaitent voir leur enfant atterrir… » avait-elle directement demandé, se cachant derrière son CV qu’elle faisait semblant de lire.
-« Ma mère est malade, j’ai besoin d’argent pour vivre et payer ses frais médicaux. » avait-il répondu franchement, donnant un coup direct à son aîné, sans même le savoir. « Puis, l’endroit est super cool. Je ne vois pas de raisons de ne pas vouloir bosser ici. » avait-il ajouté en haussant nonchalamment les épaules.
Leur mère était malade ? Mais il était où son stupide mari ? Pourquoi est-ce que c’était Chang Kyun qui devait payer pour tout ? N’était-il pas trop jeune pour se retrouver dans une telle situation ? Depuis combien de temps devait-il enchaîner les petits boulots afin de les faire vivre ? STOP ! DEPUIS QUAND THIÊN DUYÊN PENSE À CETTE TRAÎTRESSE COMME SA MÈRE ?! Sa mère est morte quand elle a décidé de lui mentir et de l’abandonner ! C’est ce qu’il dit à tout le monde depuis des années, alors, pourquoi est-ce que ça changerait aujourd’hui ? Pourquoi Chang Kyun débarque comme ça dans sa vie et lui déballe ces choses ? Ah… parce qu’il lui a posé la question. Ça lui apprendra à parler sans réfléchir, non ?
-« Je vois… désolée… ce doit être difficile… » commenta-t-elle, avant de pincer les lèvres et de se refermer encore plus sur elle-même.
Mais pourquoi est-ce que ça l’affecte de savoir que cette monstruosité sans émotions est malade ? Parce qu’elle a pris soin de lui, pendant toute son enfance… parce que son coeur n’a jamais complètement cessé de la réclamer. Ses caresses, ses sourires et ses compliments lui manquent, au fond. Il aimait ça, quand elle jouait à la princesse avec lui… qu’elle lui achetait de belles robes et qu’elle coiffait ses longs cheveux. Au début, n’avait-il pas cessé de se travestir, justement parce que cela lui rappelait trop cette mère qu’il avait perdu ? Puis, il avait fini par retourner à ce hobby qui était devenu une passion, la créativité et la liberté l’emportant sur le reste. Min était devenue une guerrière qu’il ne réussissait pas à être… Contrairement à lui, personne ne l’abandonnait, elle. Tout le monde la trouvait belle, talentueuse et charmeuse, elle.
-« Et on m’a dit que mon frère était souvent dans ce quartier… » avait finalement ajouté le plus jeune, en buvant tranquillement son jus de fruits.
La drag queen, surprise, en avait lâché les documents qu’elle tenait en mains. Chang Kyun s’était levé de son tabouret, prêt à passer de l’autre côté du bar afin de venir l’aider, mais Min avait relevé une main ferme pour lui dire de ne pas bouger. Ainsi, il ne l’avait pas oublié… il avait même fait des recherches à son sujet ? Comment avait-il pu remonter jusqu’à lui ? Perturbée au plus haut point, le vietnamien avait ramassé ses feuilles, les mains tremblantes. Il les avait déposées sur le bar, puis avait tourné le dos à son interlocuteur, se faisant un shooter de fort afin de se calmer les nerfs. Finalement, un n’était pas suffisant, il en avait bu trois. La drag queen avait préféré ne pas continuer sur ce sujet dangereux et avait ramené la conversation au sujet du travail, finissant par lui donner l’emploi… Toute la soirée durant, le visage et les mots de ce petit frère qui ne l’avait pas reconnu l’avait hanté, revenant le lacérer et l’étouffer toujours un peu plus. Pourquoi ne l’avait-il pas reconnu, s’il était à sa recherche ? On lui avait donné une idée d’où le retrouver, mais on ne lui avait pas dit pour son emploi ? Qui lui avait donné une piste à son sujet ? Il continuait de se demander depuis combien de temps sa mère était malade aussi…? Où était ce mari…? Pourquoi devait-il tout payer ? Qu’était-il arrivé alors qu’ils étaient séparés ? Malgré cela, Chang Kyun avait affirmé être en santé et être heureux… puisque le vietnamien n’avait pu retenir ces questions, ayant besoin de se rassurer. La fermeture du club approchant, il avait cherché à tout fuir, ne plus penser à rien, tout oublier… S’il rentrait chez lui, soit il se retrouverait nez à nez avec un Chuuya qui lirait en lui comme dans un livre ouvert, soit il se retrouverait seul avec toutes ces douleurs et ces sentiments rampants qui remontaient à la surface pour mieux le dévorer.
L’inconnu avait donc semblé être une porte de sortie parfaite… Thiên Duyên ne s’était pas douté une seconde de la tournure que prendrait les événements. Lui qui avait mis tant d’efforts pour ne pas en arriver à ce qui se déroulait exactement, maintenant. Face à Chuuya, il se sentait sur le point de s’écrouler… Hors, il se devait de tenir bon, quelques minutes au moins. Son meilleur ami retournerait dans sa chambre, peut-être qu’il se coucherait, à moins qu’il ne travaille sur une autre vidéo. Lui, il pourrait aller se briser dans son lit jusqu’à ce que le sommeil ne daigne venir l’enlever à ses démons. Le jeune homme n’avait qu’à trouver un moyen de survivre quelques minutes de plus, même s’il était clairement beaucoup trop à cran. Pourquoi ? Chuuya voulait le comprendre. Alors qu’habituellement, il est la personne qui peut le rassurer, le calmer et lui faire croire que le monde n’est peut-être pas si mauvais… aujourd’hui, il ne se sentait pas prêt à lui parler. Thiên Duyên avait besoin de temps. Il avait besoin de se calmer, de faire le tri dans ses sentiments, dans ses pensées… Autrement, il allait éclater devant son ami. Il ne voulait pas lui imposer ça. Il voulait être plus fort que ça, être meilleur que ça, pour lui. Alors, il avait craché le morceau, oui… mais que le superficiel. L’histoire qui l’agaçait comme un caillou dans sa chaussure, plutôt que l’histoire qui l’étouffait comme une cage de pierres qui lui comprimait la cage thoracique.
-« Donc en soi, t’as juste crié le bon prénom à la mauvaise personne… et maintenant, il veut plus lâcher tes fesses ? Ce doit être une honte pour le prénom de la bonne personne. »
Normalement, Thiên Duyên aurait été prompt à défendre son honneur, en disant qu’avec le cul qu’il a, toutes les raisons sont bonnes de ne pas le lâcher. Cependant, il était resté silencieux, serrant simplement les poings, alors qu’il se mordait les lèvres en baissant la tête. Pardon d’apporter la honte sur ton prénom. Promis, ce n’était pas intentionnel de tomber amoureux de toi et d’en perdre complètement la tête. Si seulement il n’avait pas été si con aussi, à avoir envie de pleurer dans ces circonstances qui ne s’y prêtaient pas, puisque rien n’arrivait à l’engourdir ou lui faire oublier ce qu’il fuyait. Si seulement il n’avait pas pensé au fait que seul celui qu’il aimait pourrait réussir à l’apaiser... Il le regrette d’autant plus, alors que l’énervement revient prendre les devants, lorsque son téléphone sonne encore. C’est sûrement lui. Il n’a pas l’intention de lui répondre, il devrait mettre son téléphone en mode avion… Pourquoi n’y a-t-il pas pensé avant ? Il ferme les yeux en soupirant, se trouvant con, il porte encore sa main à son visage, quelques secondes. Lorsque sa main redescend, c’est avec horreur qu’il voit Chuuya avec son téléphone dans les mains. Le blond, qui est généralement si inexpressif, affiche une variété de faciès que Thiên Duyên ne lui voit jamais sobre. L’air se fait rare. Les larmes lui montent directement aux yeux. C’est la fin. Son crush va lui jeter son téléphone par la tête, lui dire qu’il est immonde, qu’il est vil et qu’il n’a aucun respect pour lui. Après tout, le vietnamien devrait le savoir que le nippo-coréen ne le voit pas de cette manière, alors pourquoi faut-il qu’il gâche leur relation en agissant ainsi ? Sa gorge se noue si intensément qu’il pense en devenir muet.
-« Euh… Tu veux que… Je le bloque…? »
Stupéfait, son regard reluisant se pose sur lui, interdit. A-t-il bien compris ? Il veut le bloquer de sa vie ? On peut faire ça, dans la vraie vie ? Chuuya veut vraiment en arriver là avec lui ? Sans lui demander d’explications.
-« On peut bloquer les contacts, aussi… »
Ah ! Il veut bloquer l’autre Chuuya… Ses yeux quittent le visage qu’il aime tant pour se poser sur son téléphone qu’il maudit profondément, à présent. Lentement, il hoche la tête pour acquiescer. Oui, il veut l’empêcher de le contacter. Il sent ses jambes faiblir. Oseraient-elles le lâcher ? Il ne sait pas. Il n’a pas la sensation de pouvoir bouger non plus, pourtant. Que devrait-il faire ou dire ? S’agenouiller et s’excuser ? Le prendre dans ses bras et le supplier de ne pas le détester ? Pourquoi est-ce que tout arrive aujourd’hui ?
-« Tu….. …. …. tu ne vas pas… … …. me bloquer toi aussi… hein…? » finit-il par articuler avec peine, d’une voix déchirée par la peur.
Il n’ose pas s’approcher. Il ne sait pas s’il y arriverait, mais il a surtout peur de se faire rejeter.
-« Je suis désolé… désolé… pardon… ne m’en veux pas… s’il-te-plaît… je comprendrais… que tu sois dégoûté… mais ne m’abandonne pas… s’il-te-plaît… j’ai besoin de toi… » admit-il, pour la première fois de sa vie de diva, dans un filet de douleur.
Voilà, les larmes dévalent à présent sur ses joues. Lui qui a l’habitude de se montrer si chiant et si excentrique, afin de mieux cacher sa vulnérabilité. Il n’avait probablement plus pleurer, même devant Chuuya, depuis leur adolescence.
-« J’ai revu Chang Kyun aujourd’hui… il ne m’a pas reconnu et c’est compliqué… et je ne voulais pas y penser… mais ça restait dans ma tête… Rien n’a réussi à me le faire oublier… J’ai pensé que toi... tu aurais réussi… Parce que toi... c’est différent… Pardon... » déballa-t-il dans l’aveu de la panique désespérée.
Ses larmes lui brûlaient le visage et les yeux. Sa gorge était si nouée que chaque mot lui faisait mal, mais il ne pouvait pas laisser Chuuya s’imaginer pire et s’en aller, sans avoir tenté de le retenir. Tout son corps tremblait sous ses sanglots, qu’il tentait pourtant de calmer et d’essuyer, du revers de ses mains. Gestes pourtant inutiles, parce que les cascades étaient loin de se tarir.
Invité
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Re: All because of you || PV Chuuya | Dim 5 Déc 2021 - 20:58 Citer EditerSupprimer
OOTD | Ce sont les risques du métier, en soi. Chuuya ne peut pas le nier. C’est soit l’argent, soit rien. Il ne peut pas toujours refuser les projets qui toquent à sa porte sous prétexte que le vidéaste aurait dit quelque chose de controversé… Le blond ne peut absolument pas deviner si les commentaires sont sincères ou accidentels. Malgré les tris, personne n’a un esprit blanc ou noir ; qui sait ce qu’ils sont réellement derrière les séquences filmées ? La zone grisâtre est plus difficile à cerner, selon Chuuya. Lui-même, il ne se considère pas être un humain parfait, sans aucun défauts. La preuve. Son plus gros défaut est facile à deviner, puisqu’il est peint sur son visage. Ça l’insupporte cependant, que des hommes dans la trentaine d’années fassent des remarques sexistes sur des jeunes femmes qui jouaient au même jeu vidéo… Peut-être aurait-il dû garder les séquences et ne jamais monter la vidéo ? Un léger regret s’est installé dans son esprit alors qu’il a appuyé sur le bouton ‘envoyer” ; il aurait dû l’exposer, mais il a travaillé comme une machine automatique jusque-là. Il aurait dû l’exposer face à ses erreurs, qu’il apprenne de ses erreurs. En soi. Il doute qu’un homme de ce genre ne change. Ce serait le miracle de l’année… ou du siècle ? Quoi qu’il en soit, c’est trop tard. La vidéo est envoyée et sera sûrement mise en ligne durant la journée, voire la soirée du lendemain. Un frisson de dégoût lui traverse l’échine tandis qu’il ferme les yeux ; il se remémore les remarques qui semblent l’énerver encore plus qu’elles ne l’ont fait quand il les a entendues la première fois. Quel ennui. Pourquoi les gens sont-ils aussi cons ? C’est la question qu’il se pose à chaque fois qu’il monte une vidéo… Mais, ça ne se limite même pas à son boulot de monteur ! Les clients du magasin de vêtements sont tous aussi cons, chacun leurs tours ! Ils ne comprennent pas quand on leur dit que les retours ne sont pas possibles sans la note et l’étiquette du produit - et même quand ils abandonnent, hé bah en fait, ils n’abandonnent pas vraiment et lui demandent d’appeler le manager du magasin ! Parfois, il remerciait son stoïcisme puisque c’était facile de cacher à quel point on l’énervait - au moins, c’est difficile de lire sur son visage qu’il déblatère haut et fort tous les noms d’oiseaux possibles dans sa tête. C’est dans ces moments-là, où il aimerait que Thiên soit avec lui… Thiên a toujours eu le courage d’envoyer les gens dans des orties ; dans une confiance et élégance que seul le nippo-coréen trouve impressionnante. Il trouve probablement tout ce que fait le vietnamien impressionnant, parce qu’il est amoureux.
En parlant du loup. Après avoir enfilé ses claquettes en guise de pantoufles, Chuuya quitte sa chambre pour aller se recharger en jus de fruits ; il doit en avoir bu trois cartons. Mais il en a été coupé par la présence intrigante de son meilleur crush. L’atmosphère n’est pas la même, malgré avoir découvert où était passé son t-shirt blanc numéro six, puisque c’est le brun qui lui le lance en pleine face alors qu’il a eu le malheur de faire une remarque qui lui a fait frôler la crise cardiaque. Les discussions s'enchaînent et en employant son éternelle ironie, il sent que quelque chose ne va pas. Il a le flair. Peut-être que son destin est de devenir un inspecteur… Peut-être qu’il devrait quitter le milieu du multimédia et devenir un détecteur de mensonges sur pattes. Le comportement de Thiên l’intrigue absolument, alors il n’hésite pas à lui demander, si quelque chose ne va pas. Il ne le quitte pas des yeux, gardant son regard dénué d’émotions droit sur le vietnamien pour pouvoir lire sur son visage - il a toujours été un bouquin ouvert, aux yeux de Chuuya. Ils se connaissent depuis longtemps, alors il sait cerner les manies de ce dernier… C’est comme si mentir était presque inutile. Le nippo-coréen a toujours été là pour lui, même pendant les moments difficiles où il était d’un comportement exécrable… Chuuya n’a jamais perdu patience avec lui, il l’a toujours écouté ; il l’a toujours écouté dire qu’il allait l’abandonner comme les autres le faisaient. Alors que c’était faux. Le blond ne l’a jamais abandonné. Il est resté à ses côtés, coûte que coûte. Il a toujours couru après la vietnamien, il a toujours tendu sa main et aujourd’hui, c’est comme une impasse. Chuuya est tombé amoureux de Thiên quand il a commencé ses années à l’université ; Thiên est le seul à ses yeux, c’est celui qui arrive à dépasser les barrières qu’il a fondées sous le stoïcisme. Si seulement c’était facile, de le sauver de la noyade. Si seulement Chuuya était assez courageux pour attraper la main qui se tendait vers lui et libérer ses émotions. Si seulement… l’amour qu’il porte pour Thiên ne l’effrayait pas… Cependant, les paroles du vietnamien lui poignarde son cœur jaloux ; il ne pouvait rien dire. Thiên ne lui appartient pas, ce n’est pas sa propriété et il est un homme libre. Chuuya ne peut même pas lui demander d’arrêter de voir des hommes en dehors de lui, sans aucunes raisons. Il ferme ses yeux et l’écoute parler avant qu’il ne mentionne qu’un lourdaud lui a piqué son téléphone pour s’ajouter dans les contacts.
Le blond fait une remarque qui n’a aucunes réponses avant que son attention ne soit tirée vers le téléphone, qui s’est mis à sonner. Chuuya le regarde, puis le téléphone et s’y avance pour le récupérer… Il n’a pas eu le temps de répondre qu’un message pop-up dans la barre de notifications, au vu du nom de contact, ce devait être le mec dont il lui a parlé. Sans attendre, Chuuya tapote sur la conversation et se met à lire - puisqu’un mot ou plutôt, un prénom, attire son regard curieux. C’est d’abord en fronçant des sourcils qu’il se pose une tonne de questions, depuis quand est-ce qu’il a envoyé ce genre de messages et surtout… pourquoi est-ce que ce n’est pas son numéro de téléphone ? Il met longtemps à comprendre que l’homme derrière ces messages est nul autre que le lourdaud - qui se trouve avoir le même prénom que lui. C’est un long calcul avant d’arriver au résultat. La barrière ne semble pas assez robuste pour retenir l’expression qui vient anormalement déformer son faciès ; le choc et la surprise, mélangée à de l’incompréhension. Un parfait cocktail que le vietnamien n’a certainement pas l’habitude de voir. L’expression inconsciente semble changer, alors qu’il déglutit… Ses yeux se font moins ronds, mais on peut toujours voir l’incompréhension se dandiner sur ce visage habituellement stoïque. Chuuya brise le lourd silence pour demander à son meilleur crush s’il veut bloquer le mauvais Chuuya, étant donné que c’est tout autant possible de bloquer les contacts. Il hoche sa tête à sa réponse gestuelle avant d’abaisser son regard sur l’écran du téléphone encore allumé, il ne perd pas de temps avant de bloquer le numéro et de tout supprimer… C’est peut-être mieux ainsi. Est-ce qu’il devrait faire comme si de rien n’était ? Thiên l’a pourtant vu être choqué… Non…? La voix peureuse du vietnamien vient le tirer de ses pensées, il relève ses yeux vers lui et penche sa tête sur le côté.
-« Tu….. …. …. tu ne vas pas… … …. me bloquer toi aussi… hein…? », Chuuya pourrait froncer des sourcils à l’entente de ces paroles, s’il était toujours dans l’inconscience.
-« Thiên... », il ne sait même pas ce qu’il devrait dire dans une situation pareille. Il reste sur place à se poser mille questions sur ce qu’il devrait prononcer comme mots. Ce n’est pas habituel, il n’a jamais eu affaire à ce genre de choses et encore moins lorsque ça concerne son meilleur crush ? « Pourquoi je ferais ça ? », il demande en hochant la tête de droite à gauche, pour répondre que non. Il ne le bloquera pas. Ce n’est pas du dégoût qu’il éprouve à cet instant, mais surtout de l’incompréhension - il est déstabilisé.
-« Je suis désolé… désolé… pardon… ne m’en veux pas… s’il-te-plaît… je comprendrais… que tu sois dégoûté… mais ne m’abandonne pas… s’il-te-plaît… j’ai besoin de toi… », C’est à cet instant que le nippo-coréen commence à s’approcher du vietnamien. Il dépose le téléphone sur le meuble qui se trouve à sa droite avant que des petits pas incertains se dirigent vers l’âme apeurée. Il sent son cœur se serrer dans sa poitrine à l’entente et la vue des larmes qui dévalent les joues de Thiên, il aimerait tant le prendre dans ses bras et lui dire que tout ira bien. Il aimerait pouvoir essuyer ces larmes et embrasser ses joues... Mais la peur du rejet et la confusion de la soirée le bloquent.
-« J’ai revu Chang Kyun aujourd’hui… il ne m’a pas reconnu et c’est compliqué… et je ne voulais pas y penser… mais ça restait dans ma tête… Rien n’a réussi à me le faire oublier… J’ai pensé que toi... tu aurais réussi… Parce que toi... c’est différent… Pardon... »
Chuuya n’a jamais pleuré en face du vietnamien, gardant toute ses émotions à l’intérieur jusqu’à ce qu’il soit seul, mais il aurait cru craquer à cet instant. Il comprend l’importance de ces mots. Il comprend l’importance des émotions de Thiên, mais il ne sait pas quoi dire… Qu’est-ce qui pourrait le réconforter ?
-« Thiên... Je… », Non Chuuya, non. Ce n’est pas le moment de dire ça. Il se stoppe dans sa lancée en pensant qu’aller dans cette direction serait absolument ce qui marquera la fin de leur relation. Il inspire et s’approche du vietnamien, posant délicatement sa main sur l’épaule de ce dernier. « Assieds-toi… Ne reste pas debout dans cet état. », il se rattrape alors qu’il essaye de le traîner jusqu’au canapé. Le blond passe une main dans son dos en le regardant, d’une pincée plus douce et compréhensive.
-« Inspire par le nez et expire par la bouche… », il affirme en lui montrant comment faire, par la même occasion. « Pour commencer, je ne vais pas te bloquer pour ça… Pour quoi que ce soit, même. », en prononçant ces paroles, Chuuya vient enfin prendre ce dernier dans ses bras ; posant une main sur l’arrière de sa tête pour venir caresser son cuir chevelu. « Essaye de te calmer et explique-moi tout correctement, d’accord ? », l’esprit inquiet parle doucement dans le creux de son oreille, dans l’espoir que ça puisse le calmer… Après tout, le blond n’est plus vraiment habitué à voir le brun pleurer…
@Chae Thiên Duyên
AVENGEDINCHAINS
OOTD | Ce sont les risques du métier, en soi. Chuuya ne peut pas le nier. C’est soit l’argent, soit rien. Il ne peut pas toujours refuser les projets qui toquent à sa porte sous prétexte que le vidéaste aurait dit quelque chose de controversé… Le blond ne peut absolument pas deviner si les commentaires sont sincères ou accidentels. Malgré les tris, personne n’a un esprit blanc ou noir ; qui sait ce qu’ils sont réellement derrière les séquences filmées ? La zone grisâtre est plus difficile à cerner, selon Chuuya. Lui-même, il ne se considère pas être un humain parfait, sans aucun défauts. La preuve. Son plus gros défaut est facile à deviner, puisqu’il est peint sur son visage. Ça l’insupporte cependant, que des hommes dans la trentaine d’années fassent des remarques sexistes sur des jeunes femmes qui jouaient au même jeu vidéo… Peut-être aurait-il dû garder les séquences et ne jamais monter la vidéo ? Un léger regret s’est installé dans son esprit alors qu’il a appuyé sur le bouton ‘envoyer” ; il aurait dû l’exposer, mais il a travaillé comme une machine automatique jusque-là. Il aurait dû l’exposer face à ses erreurs, qu’il apprenne de ses erreurs. En soi. Il doute qu’un homme de ce genre ne change. Ce serait le miracle de l’année… ou du siècle ? Quoi qu’il en soit, c’est trop tard. La vidéo est envoyée et sera sûrement mise en ligne durant la journée, voire la soirée du lendemain. Un frisson de dégoût lui traverse l’échine tandis qu’il ferme les yeux ; il se remémore les remarques qui semblent l’énerver encore plus qu’elles ne l’ont fait quand il les a entendues la première fois. Quel ennui. Pourquoi les gens sont-ils aussi cons ? C’est la question qu’il se pose à chaque fois qu’il monte une vidéo… Mais, ça ne se limite même pas à son boulot de monteur ! Les clients du magasin de vêtements sont tous aussi cons, chacun leurs tours ! Ils ne comprennent pas quand on leur dit que les retours ne sont pas possibles sans la note et l’étiquette du produit - et même quand ils abandonnent, hé bah en fait, ils n’abandonnent pas vraiment et lui demandent d’appeler le manager du magasin ! Parfois, il remerciait son stoïcisme puisque c’était facile de cacher à quel point on l’énervait - au moins, c’est difficile de lire sur son visage qu’il déblatère haut et fort tous les noms d’oiseaux possibles dans sa tête. C’est dans ces moments-là, où il aimerait que Thiên soit avec lui… Thiên a toujours eu le courage d’envoyer les gens dans des orties ; dans une confiance et élégance que seul le nippo-coréen trouve impressionnante. Il trouve probablement tout ce que fait le vietnamien impressionnant, parce qu’il est amoureux.
En parlant du loup. Après avoir enfilé ses claquettes en guise de pantoufles, Chuuya quitte sa chambre pour aller se recharger en jus de fruits ; il doit en avoir bu trois cartons. Mais il en a été coupé par la présence intrigante de son meilleur crush. L’atmosphère n’est pas la même, malgré avoir découvert où était passé son t-shirt blanc numéro six, puisque c’est le brun qui lui le lance en pleine face alors qu’il a eu le malheur de faire une remarque qui lui a fait frôler la crise cardiaque. Les discussions s'enchaînent et en employant son éternelle ironie, il sent que quelque chose ne va pas. Il a le flair. Peut-être que son destin est de devenir un inspecteur… Peut-être qu’il devrait quitter le milieu du multimédia et devenir un détecteur de mensonges sur pattes. Le comportement de Thiên l’intrigue absolument, alors il n’hésite pas à lui demander, si quelque chose ne va pas. Il ne le quitte pas des yeux, gardant son regard dénué d’émotions droit sur le vietnamien pour pouvoir lire sur son visage - il a toujours été un bouquin ouvert, aux yeux de Chuuya. Ils se connaissent depuis longtemps, alors il sait cerner les manies de ce dernier… C’est comme si mentir était presque inutile. Le nippo-coréen a toujours été là pour lui, même pendant les moments difficiles où il était d’un comportement exécrable… Chuuya n’a jamais perdu patience avec lui, il l’a toujours écouté ; il l’a toujours écouté dire qu’il allait l’abandonner comme les autres le faisaient. Alors que c’était faux. Le blond ne l’a jamais abandonné. Il est resté à ses côtés, coûte que coûte. Il a toujours couru après la vietnamien, il a toujours tendu sa main et aujourd’hui, c’est comme une impasse. Chuuya est tombé amoureux de Thiên quand il a commencé ses années à l’université ; Thiên est le seul à ses yeux, c’est celui qui arrive à dépasser les barrières qu’il a fondées sous le stoïcisme. Si seulement c’était facile, de le sauver de la noyade. Si seulement Chuuya était assez courageux pour attraper la main qui se tendait vers lui et libérer ses émotions. Si seulement… l’amour qu’il porte pour Thiên ne l’effrayait pas… Cependant, les paroles du vietnamien lui poignarde son cœur jaloux ; il ne pouvait rien dire. Thiên ne lui appartient pas, ce n’est pas sa propriété et il est un homme libre. Chuuya ne peut même pas lui demander d’arrêter de voir des hommes en dehors de lui, sans aucunes raisons. Il ferme ses yeux et l’écoute parler avant qu’il ne mentionne qu’un lourdaud lui a piqué son téléphone pour s’ajouter dans les contacts.
Le blond fait une remarque qui n’a aucunes réponses avant que son attention ne soit tirée vers le téléphone, qui s’est mis à sonner. Chuuya le regarde, puis le téléphone et s’y avance pour le récupérer… Il n’a pas eu le temps de répondre qu’un message pop-up dans la barre de notifications, au vu du nom de contact, ce devait être le mec dont il lui a parlé. Sans attendre, Chuuya tapote sur la conversation et se met à lire - puisqu’un mot ou plutôt, un prénom, attire son regard curieux. C’est d’abord en fronçant des sourcils qu’il se pose une tonne de questions, depuis quand est-ce qu’il a envoyé ce genre de messages et surtout… pourquoi est-ce que ce n’est pas son numéro de téléphone ? Il met longtemps à comprendre que l’homme derrière ces messages est nul autre que le lourdaud - qui se trouve avoir le même prénom que lui. C’est un long calcul avant d’arriver au résultat. La barrière ne semble pas assez robuste pour retenir l’expression qui vient anormalement déformer son faciès ; le choc et la surprise, mélangée à de l’incompréhension. Un parfait cocktail que le vietnamien n’a certainement pas l’habitude de voir. L’expression inconsciente semble changer, alors qu’il déglutit… Ses yeux se font moins ronds, mais on peut toujours voir l’incompréhension se dandiner sur ce visage habituellement stoïque. Chuuya brise le lourd silence pour demander à son meilleur crush s’il veut bloquer le mauvais Chuuya, étant donné que c’est tout autant possible de bloquer les contacts. Il hoche sa tête à sa réponse gestuelle avant d’abaisser son regard sur l’écran du téléphone encore allumé, il ne perd pas de temps avant de bloquer le numéro et de tout supprimer… C’est peut-être mieux ainsi. Est-ce qu’il devrait faire comme si de rien n’était ? Thiên l’a pourtant vu être choqué… Non…? La voix peureuse du vietnamien vient le tirer de ses pensées, il relève ses yeux vers lui et penche sa tête sur le côté.
-« Tu….. …. …. tu ne vas pas… … …. me bloquer toi aussi… hein…? », Chuuya pourrait froncer des sourcils à l’entente de ces paroles, s’il était toujours dans l’inconscience.
-« Thiên... », il ne sait même pas ce qu’il devrait dire dans une situation pareille. Il reste sur place à se poser mille questions sur ce qu’il devrait prononcer comme mots. Ce n’est pas habituel, il n’a jamais eu affaire à ce genre de choses et encore moins lorsque ça concerne son meilleur crush ? « Pourquoi je ferais ça ? », il demande en hochant la tête de droite à gauche, pour répondre que non. Il ne le bloquera pas. Ce n’est pas du dégoût qu’il éprouve à cet instant, mais surtout de l’incompréhension - il est déstabilisé.
-« Je suis désolé… désolé… pardon… ne m’en veux pas… s’il-te-plaît… je comprendrais… que tu sois dégoûté… mais ne m’abandonne pas… s’il-te-plaît… j’ai besoin de toi… », C’est à cet instant que le nippo-coréen commence à s’approcher du vietnamien. Il dépose le téléphone sur le meuble qui se trouve à sa droite avant que des petits pas incertains se dirigent vers l’âme apeurée. Il sent son cœur se serrer dans sa poitrine à l’entente et la vue des larmes qui dévalent les joues de Thiên, il aimerait tant le prendre dans ses bras et lui dire que tout ira bien. Il aimerait pouvoir essuyer ces larmes et embrasser ses joues... Mais la peur du rejet et la confusion de la soirée le bloquent.
-« J’ai revu Chang Kyun aujourd’hui… il ne m’a pas reconnu et c’est compliqué… et je ne voulais pas y penser… mais ça restait dans ma tête… Rien n’a réussi à me le faire oublier… J’ai pensé que toi... tu aurais réussi… Parce que toi... c’est différent… Pardon... »
Chuuya n’a jamais pleuré en face du vietnamien, gardant toute ses émotions à l’intérieur jusqu’à ce qu’il soit seul, mais il aurait cru craquer à cet instant. Il comprend l’importance de ces mots. Il comprend l’importance des émotions de Thiên, mais il ne sait pas quoi dire… Qu’est-ce qui pourrait le réconforter ?
-« Thiên... Je… », Non Chuuya, non. Ce n’est pas le moment de dire ça. Il se stoppe dans sa lancée en pensant qu’aller dans cette direction serait absolument ce qui marquera la fin de leur relation. Il inspire et s’approche du vietnamien, posant délicatement sa main sur l’épaule de ce dernier. « Assieds-toi… Ne reste pas debout dans cet état. », il se rattrape alors qu’il essaye de le traîner jusqu’au canapé. Le blond passe une main dans son dos en le regardant, d’une pincée plus douce et compréhensive.
-« Inspire par le nez et expire par la bouche… », il affirme en lui montrant comment faire, par la même occasion. « Pour commencer, je ne vais pas te bloquer pour ça… Pour quoi que ce soit, même. », en prononçant ces paroles, Chuuya vient enfin prendre ce dernier dans ses bras ; posant une main sur l’arrière de sa tête pour venir caresser son cuir chevelu. « Essaye de te calmer et explique-moi tout correctement, d’accord ? », l’esprit inquiet parle doucement dans le creux de son oreille, dans l’espoir que ça puisse le calmer… Après tout, le blond n’est plus vraiment habitué à voir le brun pleurer…
AVENGEDINCHAINS
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Re: All because of you || PV Chuuya | Dim 5 Déc 2021 - 21:31 Citer EditerSupprimer
All because of you
J'aime, et je sais répondre avec indifférence ; j'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais : Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance.
ft. @Min Chuuya
ft. @Min Chuuya
Always in style || Parfois, Thiên Duyên oublie qu’il ne connaît pas Chuuya depuis le premier jour de sa vie. Et ce pour une raison toute simple, le nippo-coréen n’a pas besoin de mots précis pour le comprendre. Il est impossible pour le vietnamien de lui mentir, son ami s’en rend toujours compte. Thiên Duyên ne peut se cacher que dans une certaine mesure, se faire croire des histoires à lui-même, oui, mais pas à Chuu. Alors, il savait que s’il le croisait, en rentrant chez lui, il ne pourrait lui cacher ce sujet qu’il voulait pourtant fuir. Avec de la chance, son meilleur crush n’aurait pas été présent et il n’aurait donc pu voir que quelque chose lui pesait… Or, la drag queen se serait retrouvée laissée à elle-même, proie idéale pour ses démons. Aucune de ses options ne lui avaient plu. Il avait choisi la « facilité » et en payait à présent le prix ô combien regretté. Jamais Chuuya ne s’était montré aussi expressif, sans avoir bu de l’alcool avant. Normalement, Thiên Duyên aimait toujours le voir être expressif. Ce n’est pas pour rien qu’il en a des dossiers pleins à craquer de photos qu’il conserve précieusement et en affiche une, de temps en temps, en la choisissant comme fond d’écran. Pourtant, cette nuit, voir ses traits prendre ainsi vie ne fit que lui inspirer la plus grande des peurs.
Chuuya devait le détester. Il devait le trouver horrible, dégoûtant et totalement irrespectueux.
Ils étaient amis depuis si longtemps. Ils avaient traversé tant de choses ensemble. Ils vivaient même ensemble depuis quelques années, maintenant. Jamais le nippo-coréen n’avait affirmé avoir la moindre attirance, que ce soit romantique ou sexuelle, pour qui que ce soit. L’amour, le désir sexuel, le besoin d’être dans les bras d’une autre personne, les rêves innocents d’une vie à deux… Chuuya ne semblait connaître rien de tout cela. Quand ils en parlaient, Thiên Duyên ne cachait pas son hypersexualité et admettait à demi-mots sa peur de l’engagement. Il la déguisait, affirmant se plaire à papillonner et profiter de la vie, mais son meilleur crush en savait trop sur lui. Il pouvait aisément se douter que le vietnamien avait la trouille. S’engager sérieusement avec une autre personne revenait à lui donner un pouvoir trop lourd sur lui, mais aussi la possibilité de jouer sur sa peur de l’abandon. Les aventures lui offraient le luxe du plaisir, tout en le protégeant de la douleur de la séparation inattendue, qui lui briserait le coeur. Le vietnamien se demandait parfois comment Chuuya pouvait si bien le connaître, mais ne pas se douter un instant des sentiments si profonds qu’il nourrissait à son égard. La réponse qu’il trouvait pour élucider ce mystère était fort simple : il ne voulait pas les voir, puisque l’idée devait lui être insupportable. Après tout, qu’y a-t-il de plus chiant pour une personne ace que d’avoir un meilleur ami hypersexuel qui soit amoureux de lui ? Probablement rien. Le meilleur ami est supposé connaître sa place, savoir s’en contenter et l’apprécier, pas en demander plus.
Donc, lorsque Chuuya lui avait proposé de bloquer le lourdaud, son esprit paniqué n’avait pu que tordre les mots qui avaient été prononcés, alimentant un peu plus ce sentiment étouffant.
-« Thiên… »
Il ferma les yeux, affichant la même expression que s’il s’attendait à se faire frapper. Le nippo-coréen n’aurait même pas besoin de le toucher, il réussirait toutefois tout de même à le blesser profondément. « Je te déteste. Je ne veux plus jamais te revoir. Je n’arrive pas à croire que tu aies dépassé cette limite. Je suis horrifié par tes tendances perverses dégueulasses. Je te hais. » Tant de possibilités auxquelles il s’attendait et qu’il pensait mériter.
-« Pourquoi je ferais ça ? »
Parce qu’il n’arriverait pas à regarder Thiên Duyên en face et accepter qu’il puisse le voir différemment qu’en simple ami ? Le vietnamien a pourtant tenté, des années durant, d’étouffer ses sentiments pour lui. Il sait bien que c’est extrêmement déplacé de sa part et il s’en veut de ne pas arriver à le voir comme un simple ami. Cependant, rien ne semble fonctionner. Son coeur s’obstine à s’emballer pour lui. Même s’il connaît la réponse, il n’ose pas répondre et se confond plutôt en excuses. Lui qui a pourtant l’habitude de jouer avec les limites de la chiantise, préférant se cacher derrière une carapace bien travaillée, se brise pour la première fois depuis bien des années devant son meilleur crush. La peur de le perdre se montre plus imposante que le besoin de protéger son ego. Thiên Duyên regrettera amèrement de s’être montré sous une lumière aussi pathétique, mais il n’y pense pas, sur le moment. Tout ce qui compte est que Chuuya ne l’abandonne pas. Il fera tout ce que le nippo-coréen lui demandera, tant qu’il ne le quitte pas. La drag queen va même jusqu’à lui admettre l’inavouable, la fameuse histoire qu’il voulait garder pour lui, puisqu’il avait besoin de temps pour savoir comment y réagir. Finalement, le temps, il n’en veut pas, si cela fait que Chuuya reste dans sa vie. Il fera ce sacrifice et acceptera le torrent d’émotions confuses. De toutes manières, beaucoup trop s’expriment déjà, déformant son visage inondé sous la douleur.
-« Thien… Je… »
« Je m’en fiche complètement, tu restes dégueulasse et abjecte. Je n’en ai rien à faire. Je n’aurais jamais imaginé que tu descendrais assez bas pour oser me sortir les violons, dans un moment pareil. » À nouveau, Thiên Duyên ne fait que s’imaginer les pires réponses à cette phrase qui resta en suspens. Il sursaute à son contact si doux. Réaction à laquelle il ne s’attendait absolument pas.
-« Assieds-toi… Ne reste pas debout dans cet état. »
Il renifle. Charmant. Puis, hoche la tête pour accepter, n’arrivant pas à prononcer de mots, puisque les sanglots l’ont attaqué de plus bel. Les émotions qu’il avait ignorées jusque-là profitent de la craque qui se dessine en lui afin de remonter à la surface et danser sur son malheur. Le vietnamien déteste se sentir ainsi, si vulnérable et si pathétique. Son amour propre semble être parti en vacances, louant sa place à toutes ces horribles voix qui lui murmurent d’atroces commentaires… Il pensait les avoir vaincu et chassé depuis longtemps. Apparemment, c’était faux. Elles ne faisaient que comploter leur retour glorieux, l’attaquant quand il s’y attendait le moins. En un sens, il se sent rassuré puisque le seul témoin est Chuuya et qu’il se sent, normalement, en sécurité avec lui… Hélas, que Chuuya en soit le témoin est aussi un énorme problème. Après l’erreur monumentale dont il a pris connaissance… ça. Vraiment, il va se dire que Thiên Duyên est une cause perdue et qu’il vaut mieux le laisser tomber !
-« Inspire par le nez et expire par la bouche… »
Confus, il fronce les sourcils et tourne un regard perdu, à travers ses larmes, à son ami. Si on lui donnait le choix, ce serait peut-être le moment parfait pour cesser de respirer, pas le contraire ! Il hésite, mais il finit par le faire, se concentrant sur la respiration de son meilleur crush, afin d’en suivre le rythme. Bien que plusieurs respirations ne soient nécessaires, le jeune homme réussit à graduellement se calmer. Les larmes roulent toujours sur ses joues, mais il y a tout de même une amélioration au niveau de son agitation. Il renifle de nouveau, chose qui l’agace personnellement. Il déteste ça, il trouve que c’est plutôt dégoûtant et n’a jamais été fan de sa morve… Thiên Duyên attrape un mouchoir, une boîte se trouvant sur la table près du canapé et se mouche, pour ensuite lancer son dégoût dans la petite poubelle non loin. Il baisse les yeux, essuie encore ses joues, maudissant ces cascades salées qui ne cessent de l’agresser. Le sanglot le menace de revenir le faire trembler, alors que Chuuya reprend la parole.
-« Pour commencer, je ne vais pas te bloquer pour ça… Pour quoi que ce soit, même. »
Ses bras qui l’enlacent, à moins que ce ne soit ses mots, ou même la combinaison des deux, réussissent à le rassurer et le calmer, un tant soit peu. Thiên Duyên déglutit, puis expire afin de chasser ce sanglot menaçant. Il hésite, craignant de se faire rejeter, mais le besoin de sentir sa présence et d’en être consolé se fait plus fort, donc, le vietnamien passe aussi ses bras contre lui. Il le serre fort. Il le serre avec le désespoir de la peur. Il a besoin de lui, ce n’était pas un mensonge… Le vietnamien ferme les yeux, souhaitant se concentrer sur sa chaleur, sur son odeur, sur sa voix.
-« Essaye de te calmer et explique-moi tout correctement, d’accord ? »
Il hoche d’abord frénétiquement la tête pour refuser, la panique s’emparant de nouveau de lui. S’il en parle encore, il se brisera de nouveau. Son étreinte se resserre, traduisant pour lui l’angoisse que les aveux lui causent. Le jeune homme recommence même à respirer plus profondément, cherchant à se calmer en utilisant le truc de Chuuya. Lentement, il relâche quelque peu ses bras autour de son ami, ne le serrant plus que comme au début. Le nippo-coréen peut respirer de nouveau, lui aussi.
-« Je t’avais dit… que le patron m’a demandé de rentrer plus tôt… pour lui rendre service… et m’occuper d’une entrevue… » commença-t-il, prenant plusieurs pauses pour se calmer. « L’idiot ne m’avait pas prévenu… de l’identité de la personne… Je suis arrivé… je me suis préparé pour le spectacle de ce soir… ne sachant pas combien de temps ça prendrait… avec… … la personne… On m’a donné son CV… à la dernière minute… quand j’ai vu son nom… j’ai cru à une mauvaise blague… » continua-t-il, sa voix se brisant ici et là. « Puis… quand je me suis retourné… il était là… C’était bien lui... » dit-il, avant de faire une pause plus longue.
Les larmes avaient recommencé à envahir son visage, envahissant à présent le t-shirt de Chuuya au passage.
-« Il ne m’a pas reconnu… parce que j’étais en Min… Je comprenais… mais ça me frustrais aussi… Toi, tu m’avais bien reconnu… Alors pourquoi pas lui aussi ? C’est mon frère... » reprit-il, en serrant la mâchoire pour tenter d’étouffer un sanglot. « Je lui ai donné le job… J’ai fait ma soirée, complètement déboussolé… Puis, quand ça a été fini… Je ne voulais pas être seul… et je ne voulais pas y penser... Je ne savais pas si tu serais ici ou non… mais je savais que tu devinerais que je n’allais pas bien… et je ne voulais pas l’admettre… » admit-il, comprenant bien l’ironie de sa situation. « Finalement… je ne faisais qu’y penser… J’étais énervé qu’il ne m’ait pas reconnu… comme toi… et que l’autre n’arrive pas à me changer les idées… alors que toi… tu aurais su comment, et ce, sans même avoir à coucher avec moi… » termina-t-il en soupirant, ayant abandonné l’idée de retenir ses larmes rebelles. « Désolé pour l’image qui hantera possiblement tes pires cauchemars, maintenant… » murmura-t-il en grimaçant à l’idée d’avoir entaché leur relation.
@made by ice and fire.Chuuya devait le détester. Il devait le trouver horrible, dégoûtant et totalement irrespectueux.
Ils étaient amis depuis si longtemps. Ils avaient traversé tant de choses ensemble. Ils vivaient même ensemble depuis quelques années, maintenant. Jamais le nippo-coréen n’avait affirmé avoir la moindre attirance, que ce soit romantique ou sexuelle, pour qui que ce soit. L’amour, le désir sexuel, le besoin d’être dans les bras d’une autre personne, les rêves innocents d’une vie à deux… Chuuya ne semblait connaître rien de tout cela. Quand ils en parlaient, Thiên Duyên ne cachait pas son hypersexualité et admettait à demi-mots sa peur de l’engagement. Il la déguisait, affirmant se plaire à papillonner et profiter de la vie, mais son meilleur crush en savait trop sur lui. Il pouvait aisément se douter que le vietnamien avait la trouille. S’engager sérieusement avec une autre personne revenait à lui donner un pouvoir trop lourd sur lui, mais aussi la possibilité de jouer sur sa peur de l’abandon. Les aventures lui offraient le luxe du plaisir, tout en le protégeant de la douleur de la séparation inattendue, qui lui briserait le coeur. Le vietnamien se demandait parfois comment Chuuya pouvait si bien le connaître, mais ne pas se douter un instant des sentiments si profonds qu’il nourrissait à son égard. La réponse qu’il trouvait pour élucider ce mystère était fort simple : il ne voulait pas les voir, puisque l’idée devait lui être insupportable. Après tout, qu’y a-t-il de plus chiant pour une personne ace que d’avoir un meilleur ami hypersexuel qui soit amoureux de lui ? Probablement rien. Le meilleur ami est supposé connaître sa place, savoir s’en contenter et l’apprécier, pas en demander plus.
Donc, lorsque Chuuya lui avait proposé de bloquer le lourdaud, son esprit paniqué n’avait pu que tordre les mots qui avaient été prononcés, alimentant un peu plus ce sentiment étouffant.
-« Thiên… »
Il ferma les yeux, affichant la même expression que s’il s’attendait à se faire frapper. Le nippo-coréen n’aurait même pas besoin de le toucher, il réussirait toutefois tout de même à le blesser profondément. « Je te déteste. Je ne veux plus jamais te revoir. Je n’arrive pas à croire que tu aies dépassé cette limite. Je suis horrifié par tes tendances perverses dégueulasses. Je te hais. » Tant de possibilités auxquelles il s’attendait et qu’il pensait mériter.
-« Pourquoi je ferais ça ? »
Parce qu’il n’arriverait pas à regarder Thiên Duyên en face et accepter qu’il puisse le voir différemment qu’en simple ami ? Le vietnamien a pourtant tenté, des années durant, d’étouffer ses sentiments pour lui. Il sait bien que c’est extrêmement déplacé de sa part et il s’en veut de ne pas arriver à le voir comme un simple ami. Cependant, rien ne semble fonctionner. Son coeur s’obstine à s’emballer pour lui. Même s’il connaît la réponse, il n’ose pas répondre et se confond plutôt en excuses. Lui qui a pourtant l’habitude de jouer avec les limites de la chiantise, préférant se cacher derrière une carapace bien travaillée, se brise pour la première fois depuis bien des années devant son meilleur crush. La peur de le perdre se montre plus imposante que le besoin de protéger son ego. Thiên Duyên regrettera amèrement de s’être montré sous une lumière aussi pathétique, mais il n’y pense pas, sur le moment. Tout ce qui compte est que Chuuya ne l’abandonne pas. Il fera tout ce que le nippo-coréen lui demandera, tant qu’il ne le quitte pas. La drag queen va même jusqu’à lui admettre l’inavouable, la fameuse histoire qu’il voulait garder pour lui, puisqu’il avait besoin de temps pour savoir comment y réagir. Finalement, le temps, il n’en veut pas, si cela fait que Chuuya reste dans sa vie. Il fera ce sacrifice et acceptera le torrent d’émotions confuses. De toutes manières, beaucoup trop s’expriment déjà, déformant son visage inondé sous la douleur.
-« Thien… Je… »
« Je m’en fiche complètement, tu restes dégueulasse et abjecte. Je n’en ai rien à faire. Je n’aurais jamais imaginé que tu descendrais assez bas pour oser me sortir les violons, dans un moment pareil. » À nouveau, Thiên Duyên ne fait que s’imaginer les pires réponses à cette phrase qui resta en suspens. Il sursaute à son contact si doux. Réaction à laquelle il ne s’attendait absolument pas.
-« Assieds-toi… Ne reste pas debout dans cet état. »
Il renifle. Charmant. Puis, hoche la tête pour accepter, n’arrivant pas à prononcer de mots, puisque les sanglots l’ont attaqué de plus bel. Les émotions qu’il avait ignorées jusque-là profitent de la craque qui se dessine en lui afin de remonter à la surface et danser sur son malheur. Le vietnamien déteste se sentir ainsi, si vulnérable et si pathétique. Son amour propre semble être parti en vacances, louant sa place à toutes ces horribles voix qui lui murmurent d’atroces commentaires… Il pensait les avoir vaincu et chassé depuis longtemps. Apparemment, c’était faux. Elles ne faisaient que comploter leur retour glorieux, l’attaquant quand il s’y attendait le moins. En un sens, il se sent rassuré puisque le seul témoin est Chuuya et qu’il se sent, normalement, en sécurité avec lui… Hélas, que Chuuya en soit le témoin est aussi un énorme problème. Après l’erreur monumentale dont il a pris connaissance… ça. Vraiment, il va se dire que Thiên Duyên est une cause perdue et qu’il vaut mieux le laisser tomber !
-« Inspire par le nez et expire par la bouche… »
Confus, il fronce les sourcils et tourne un regard perdu, à travers ses larmes, à son ami. Si on lui donnait le choix, ce serait peut-être le moment parfait pour cesser de respirer, pas le contraire ! Il hésite, mais il finit par le faire, se concentrant sur la respiration de son meilleur crush, afin d’en suivre le rythme. Bien que plusieurs respirations ne soient nécessaires, le jeune homme réussit à graduellement se calmer. Les larmes roulent toujours sur ses joues, mais il y a tout de même une amélioration au niveau de son agitation. Il renifle de nouveau, chose qui l’agace personnellement. Il déteste ça, il trouve que c’est plutôt dégoûtant et n’a jamais été fan de sa morve… Thiên Duyên attrape un mouchoir, une boîte se trouvant sur la table près du canapé et se mouche, pour ensuite lancer son dégoût dans la petite poubelle non loin. Il baisse les yeux, essuie encore ses joues, maudissant ces cascades salées qui ne cessent de l’agresser. Le sanglot le menace de revenir le faire trembler, alors que Chuuya reprend la parole.
-« Pour commencer, je ne vais pas te bloquer pour ça… Pour quoi que ce soit, même. »
Ses bras qui l’enlacent, à moins que ce ne soit ses mots, ou même la combinaison des deux, réussissent à le rassurer et le calmer, un tant soit peu. Thiên Duyên déglutit, puis expire afin de chasser ce sanglot menaçant. Il hésite, craignant de se faire rejeter, mais le besoin de sentir sa présence et d’en être consolé se fait plus fort, donc, le vietnamien passe aussi ses bras contre lui. Il le serre fort. Il le serre avec le désespoir de la peur. Il a besoin de lui, ce n’était pas un mensonge… Le vietnamien ferme les yeux, souhaitant se concentrer sur sa chaleur, sur son odeur, sur sa voix.
-« Essaye de te calmer et explique-moi tout correctement, d’accord ? »
Il hoche d’abord frénétiquement la tête pour refuser, la panique s’emparant de nouveau de lui. S’il en parle encore, il se brisera de nouveau. Son étreinte se resserre, traduisant pour lui l’angoisse que les aveux lui causent. Le jeune homme recommence même à respirer plus profondément, cherchant à se calmer en utilisant le truc de Chuuya. Lentement, il relâche quelque peu ses bras autour de son ami, ne le serrant plus que comme au début. Le nippo-coréen peut respirer de nouveau, lui aussi.
-« Je t’avais dit… que le patron m’a demandé de rentrer plus tôt… pour lui rendre service… et m’occuper d’une entrevue… » commença-t-il, prenant plusieurs pauses pour se calmer. « L’idiot ne m’avait pas prévenu… de l’identité de la personne… Je suis arrivé… je me suis préparé pour le spectacle de ce soir… ne sachant pas combien de temps ça prendrait… avec… … la personne… On m’a donné son CV… à la dernière minute… quand j’ai vu son nom… j’ai cru à une mauvaise blague… » continua-t-il, sa voix se brisant ici et là. « Puis… quand je me suis retourné… il était là… C’était bien lui... » dit-il, avant de faire une pause plus longue.
Les larmes avaient recommencé à envahir son visage, envahissant à présent le t-shirt de Chuuya au passage.
-« Il ne m’a pas reconnu… parce que j’étais en Min… Je comprenais… mais ça me frustrais aussi… Toi, tu m’avais bien reconnu… Alors pourquoi pas lui aussi ? C’est mon frère... » reprit-il, en serrant la mâchoire pour tenter d’étouffer un sanglot. « Je lui ai donné le job… J’ai fait ma soirée, complètement déboussolé… Puis, quand ça a été fini… Je ne voulais pas être seul… et je ne voulais pas y penser... Je ne savais pas si tu serais ici ou non… mais je savais que tu devinerais que je n’allais pas bien… et je ne voulais pas l’admettre… » admit-il, comprenant bien l’ironie de sa situation. « Finalement… je ne faisais qu’y penser… J’étais énervé qu’il ne m’ait pas reconnu… comme toi… et que l’autre n’arrive pas à me changer les idées… alors que toi… tu aurais su comment, et ce, sans même avoir à coucher avec moi… » termina-t-il en soupirant, ayant abandonné l’idée de retenir ses larmes rebelles. « Désolé pour l’image qui hantera possiblement tes pires cauchemars, maintenant… » murmura-t-il en grimaçant à l’idée d’avoir entaché leur relation.
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Re: All because of you || PV Chuuya | Jeu 9 Déc 2021 - 23:36 Citer EditerSupprimer
OOTD | Les sirènes hurlent et le froid glace le visage trempé du petit garçon, transporté hors de la maison. Les images sont floues et semblent se répéter au ralenti, mais les cauchemars sont des démons récidivistes. Chuuya n’arriverait pas à exprimer oralement les émotions qu’il a ressenti à cet instant, lorsque la terrible vérité s’est acharnée sur son âme. Son existence avait-elle un sens, si c’était pour perdre l’image parentale à un si jeune âge ? Ses souvenirs heureux, effacés par un malheur constant. Ses sourires et rires, effacés par une crainte constante de l’abandon. C’est ce jour-là, où Okazaki Chuuya s’est éteint. Tout ce qu’il pensait à cet instant était « pourquoi ? », il n’avait que huit ans… Les émotions d’un gamin de huit ans, effacées… Un visage fermé, éteint, à la limite de la mort… C’était tout ce qu’il restait. Il ne comprend toujours pas pourquoi tout avait viré au drame, eux, qui pourtant semblaient heureux… Ils étaient pauvres, vivaient sous des tonnes de dettes, mais ils arrivaient quand-même à sourire et mentir devant leur enfant, qui était rempli d’insouciances. Quand c’était les temps de noël, c’était les grand-parents japonais qui payaient la plupart de ses cadeaux - des cadeaux qui étaient signés papa et maman. Ils cachaient la terrible vérité autant qu’ils le pouvaient… Jusqu’à ce qu’ils craquent ; la pression de ne plus savoir quoi faire, les factures qui s'empilent de plus en plus, avoir une famille à nourrir et la honte de demander de l’aide… Les grands-parents japonais ont toujours été là, pour aider la petite famille, ils étaient aimants. Chuuya les aimait, horriblement. Il n’a jamais pu les enlacer une dernière fois, avant de quitter son pays natal… Petit, il ne connaissait pas ses grands-parents coréens… Il ne connaissait rien, c’était un nouveau monde ; une nouvelle langue et des moqueries qui s’abattaient sur lui, dans les cours de récréations parce qu’il n’est pas un pur coréen et qu’il ne parlait pas un seul mot. Du moins, il ne connaissait que les bases… Se présenter. C’était tout ce qu’il savait. Personne n’avait eu la once d’intelligence pour lui proposer de l’aider à apprendre cette langue complexe, si ce n’est une seule personne. Son sauveur, celui dont il n’avait aucunes idées qu’il allait lui faire chavirer son cœur durant leur plus belle adolescence… Chuuya aurait pu avouer tout bonnement ses sentiments au vietnamien, un soir d’été alors qu’ils buvaient autour d’un bol de jjajangmyeons… Mais non. Non. Absolument pas. Il ne pouvait pas se permettre de perdre quelqu’un, de nouveau. Certainement pas Thiên Duyên… N’importe qui, mais pas lui. Être autant lié à quelqu’un lui faisait mal à l’âme, ils ne se sont pas quittés depuis que leurs regards enfantins se sont croisés… Le destin l’avait bel et bien décidé ainsi, ils étaient destinés à se rencontrer.
Hah. L’ironie. Lui qui pensait qu’il allait retrouver le même Thiên que celui qui a quitté l’appartement ce matin, en se dirigeant vers le cuisine de leur appartement… Non. Ce n’était pas du tout habituel et le nippo-coréen a été pris au dépourvu, il ne savait pas comment prendre les nouvelles que son cerveau peinait à analyser. C’était un sujet dont il n’a jamais été le plus confortable avec, ne s’étant jamais posé la question sur sa propre sexualité - peut-être que la raison était qu’il n’a jamais pu se la poser. Il pouvait trouver quelqu’un de beau, mais il ne s’est jamais dit qu’il avait une attirance… qu’elle soit sexuelle ou simplement romantique. Il n’en voulait pas pour autant à Thiên, sachant très bien la sexualité du vietnamien. Chuuya n’était pas ravi que ce soit portes-ouvertes, mais pouvait-il réellement se plaindre alors qu’il n’a jamais avoué ses sentiments et n’a jamais éprouvé d’attirances sexuelles envers lui ? Bien qu’il reluquait de temps à autres le vietnamien, il ne s’est jamais imaginé danser entre les draps avec lui. Non… Le blond pensait généralement à des choses plus douces et innocentes que ça. C’était peut-être le fruit de son traumatisme, il n’a jamais eu l’innocence d’un premier baiser… il n’a jamais eu l’innocence d’un “je t’aime”. Son cœur ne bat que pour lui, mais le courage ne semble pas pouvoir le pousser de l’avouer à voix-haute. C’est entre le choc et la confusion qu’il s’est retrouvé… Le téléphone de Thiên Duyên dans ses mains, alors qu’il relevait sa tête plus expressive que la norme sur ce dernier. Ça n'avait pas de sens. Chuuya pouvait comprendre qu’on se trompe de prénom, mais pourquoi était-ce le sien ? Et pourquoi les astres se sont alliés pour que l’inconnu ait le même prénom que lui ? Il avait beau ne pas s’intéresser à la vie extérieure, mais il croisait rarement des japonais portant ce prénom.
Cependant, les événements deviennent plus difficiles qu’il ne le pensait. Il regarde Thiên, il en croirait pleurer aussi. Chuuya n’a jamais aimé voir son meilleur crush dans le mal et maintenant que ce dernier lui supplie de ne pas le quitter, un sentiment coupable vient lui torturer le ventre et le cœur. Sa gorge se serre alors que les larmes se battent contre le stoïcisme, Les larmes qui coulent sur les joues du vietnamien seraient les responsables des larmes du nippo-coréen… L’envie de le prendre dans ses bras et de noyer sa tête son épaule, l’envie de lui murmurer qu’il ne le quittera jamais… Ça prend le blond jusqu’à la moelle. Un pas incertain se dirige vers lui, tandis que le téléphone est désormais posé sur un meuble qui était sur le côté. La voix basse du stoïque brise les craintes qui semblent émettre une distance entre eux… C’est la première fois que Chuuya voit Thiên pleurer, de le voir le supplier de rester… Alors qu’avant… Thiên lui disait qu’il pouvait faire comme les autres - le quitter. S’il avait cédé à son caractère exécrable, peut-être qu’il serait seul, à l’instant… Et cette idée ne l’avait jamais enchanté, jamais n’a-t-il voulu quitter le seul humain qui était capable de faire toujours vibrer son cœur. Peut-être qu’au fond, ce caractère l’avait un peu blessé ; mais il a su ignorer et voir le meilleur en lui.
Alors il accompagne le vietnamien jusqu’au canapé, où ils s'assoient tous les deux. Il tente, par la même occasion, de lui instaurer un exercice qui pourrait calmer cette respiration affolée qui le prenait. L’âme attentionnée le regarde avec un brin d’inquiétude, en lui montrant comment faire. Il ne bronche pas, lorsqu’il le prend dans ses bras, tout ce qui pourra rassurer Thiên… il le fera. Coûte que coûte. Il ferme ses yeux quelques secondes, posant délicatement sa tête contre la sienne alors qu’il vient lui demander de raconter plus calmement ce qu’il s’est déroulé, jusqu’ici. Il recule sa tête, lorsqu’il hoche la sienne pour dire non. Chuuya comprend… Il ne le force pas de le dire, s’il n’en a pas l’envie… Ce n’est jamais le plus facile de confronter ses démons, il le comprend… Il aimerait seulement avoir l’opportunité d’adoucir sa douleur, de le bercer jusqu’à la paix.
-« Je t’avais dit… que le patron m’a demandé de rentrer plus tôt… pour lui rendre service… et m’occuper d’une entrevue… », Chuuya hoche la tête, tenant le vietnamien toujours aussi fermement. « L’idiot ne m’avait pas prévenu… de l’identité de la personne… Je suis arrivé… je me suis préparé pour le spectacle de ce soir… ne sachant pas combien de temps ça prendrait… avec… … la personne… On m’a donné son CV… à la dernière minute… quand j’ai vu son nom… j’ai cru à une mauvaise blague… », le nippo-coréen comprend alors que ça n’a pas dû être facile de confronter son frère de nouveau, après tant d’années à s’être perdus de vue. « Puis… quand je me suis retourné… il était là… C’était bien lui... », il reporte sa main sur la tête du vietnamien, pour venir lui caresser les cheveux en guise de réconfort.
-« Je vois… »
En sentant son t-shirt se mouiller sous le torrent de larmes qui viennent attaquer son haut, il recule légèrement avant de venir les essuyer avec son pouce et le revers de sa main - avec délicatesse.
-« Il ne m’a pas reconnu… parce que j’étais en Min… Je comprenais… mais ça me frustrais aussi… Toi, tu m’avais bien reconnu… Alors pourquoi pas lui aussi ? C’est mon frère... », il déglutit… devait-il répondre avec la dure vérité…? « Je lui ai donné le job… J’ai fait ma soirée, complètement déboussolé… Puis, quand ça a été fini… Je ne voulais pas être seul… et je ne voulais pas y penser... Je ne savais pas si tu serais ici ou non… mais je savais que tu devinerais que je n’allais pas bien… et je ne voulais pas l’admettre… »
-« Tu sais pourtant que je suis là, pour toi… Peu importe ce dont tu as besoin… Je serais toujours là pour essayer de te le donner… », il admet alors qu’il vient prendre le visage de Thiên dans ses mains afin que leur regards se croisent.
« Finalement… je ne faisais qu’y penser… J’étais énervé qu’il ne m’ait pas reconnu… comme toi… et que l’autre n’arrive pas à me changer les idées… alors que toi… tu aurais su comment, et ce, sans même avoir à coucher avec moi… », encore une fois, Chuuya vient essuyer les larmes qui récidivent sur le visage du vietnamien. « Désolé pour l’image qui hantera possiblement tes pires cauchemars, maintenant… »
-« Je sais que ça fait mal… Je ne peux pas compatir, cela dit. », il répond en lâchant le visage de son meilleur crush pour venir replacer une mèche de ses cheveux. « Je suis navré pour ce qu’il s’est passé avec ton frère… », il attrape un deuxième mouchoir avant de le tendre à ce dernier. « Ton frère n’a peut-être pas réalisé, qu’il te parlait… qu’il parlait à son frère… », un sentiment triste lui prend le cœur avant qu’il ne porte sa main sur son dos, pour y dessiner des ronds. « Thiên… », d’une voix douce « …Vous deux, avez grandi loin de l’autre… Les visages changent, deviennent plus matures… Peut-être… Que le temps aidera ? », essaye-t-il de rassurer.
-« Comptes-tu le confronter, un jour…? », demande-t-il alors qu’il porte sa main à son épaule pour se la masser. « …est-ce qu’il a dit un truc… sur toi ? », il essaye de tâter le terrain afin de savoir si la pente est trop dangereuse à prendre… l’esprit incertain, la crainte d’en dire trop. Le cauchemar d'assassiner le cœur vietnamien plus qu'il ne l'est.
@Chae Thiên Duyên
AVENGEDINCHAINS
OOTD | Les sirènes hurlent et le froid glace le visage trempé du petit garçon, transporté hors de la maison. Les images sont floues et semblent se répéter au ralenti, mais les cauchemars sont des démons récidivistes. Chuuya n’arriverait pas à exprimer oralement les émotions qu’il a ressenti à cet instant, lorsque la terrible vérité s’est acharnée sur son âme. Son existence avait-elle un sens, si c’était pour perdre l’image parentale à un si jeune âge ? Ses souvenirs heureux, effacés par un malheur constant. Ses sourires et rires, effacés par une crainte constante de l’abandon. C’est ce jour-là, où Okazaki Chuuya s’est éteint. Tout ce qu’il pensait à cet instant était « pourquoi ? », il n’avait que huit ans… Les émotions d’un gamin de huit ans, effacées… Un visage fermé, éteint, à la limite de la mort… C’était tout ce qu’il restait. Il ne comprend toujours pas pourquoi tout avait viré au drame, eux, qui pourtant semblaient heureux… Ils étaient pauvres, vivaient sous des tonnes de dettes, mais ils arrivaient quand-même à sourire et mentir devant leur enfant, qui était rempli d’insouciances. Quand c’était les temps de noël, c’était les grand-parents japonais qui payaient la plupart de ses cadeaux - des cadeaux qui étaient signés papa et maman. Ils cachaient la terrible vérité autant qu’ils le pouvaient… Jusqu’à ce qu’ils craquent ; la pression de ne plus savoir quoi faire, les factures qui s'empilent de plus en plus, avoir une famille à nourrir et la honte de demander de l’aide… Les grands-parents japonais ont toujours été là, pour aider la petite famille, ils étaient aimants. Chuuya les aimait, horriblement. Il n’a jamais pu les enlacer une dernière fois, avant de quitter son pays natal… Petit, il ne connaissait pas ses grands-parents coréens… Il ne connaissait rien, c’était un nouveau monde ; une nouvelle langue et des moqueries qui s’abattaient sur lui, dans les cours de récréations parce qu’il n’est pas un pur coréen et qu’il ne parlait pas un seul mot. Du moins, il ne connaissait que les bases… Se présenter. C’était tout ce qu’il savait. Personne n’avait eu la once d’intelligence pour lui proposer de l’aider à apprendre cette langue complexe, si ce n’est une seule personne. Son sauveur, celui dont il n’avait aucunes idées qu’il allait lui faire chavirer son cœur durant leur plus belle adolescence… Chuuya aurait pu avouer tout bonnement ses sentiments au vietnamien, un soir d’été alors qu’ils buvaient autour d’un bol de jjajangmyeons… Mais non. Non. Absolument pas. Il ne pouvait pas se permettre de perdre quelqu’un, de nouveau. Certainement pas Thiên Duyên… N’importe qui, mais pas lui. Être autant lié à quelqu’un lui faisait mal à l’âme, ils ne se sont pas quittés depuis que leurs regards enfantins se sont croisés… Le destin l’avait bel et bien décidé ainsi, ils étaient destinés à se rencontrer.
Hah. L’ironie. Lui qui pensait qu’il allait retrouver le même Thiên que celui qui a quitté l’appartement ce matin, en se dirigeant vers le cuisine de leur appartement… Non. Ce n’était pas du tout habituel et le nippo-coréen a été pris au dépourvu, il ne savait pas comment prendre les nouvelles que son cerveau peinait à analyser. C’était un sujet dont il n’a jamais été le plus confortable avec, ne s’étant jamais posé la question sur sa propre sexualité - peut-être que la raison était qu’il n’a jamais pu se la poser. Il pouvait trouver quelqu’un de beau, mais il ne s’est jamais dit qu’il avait une attirance… qu’elle soit sexuelle ou simplement romantique. Il n’en voulait pas pour autant à Thiên, sachant très bien la sexualité du vietnamien. Chuuya n’était pas ravi que ce soit portes-ouvertes, mais pouvait-il réellement se plaindre alors qu’il n’a jamais avoué ses sentiments et n’a jamais éprouvé d’attirances sexuelles envers lui ? Bien qu’il reluquait de temps à autres le vietnamien, il ne s’est jamais imaginé danser entre les draps avec lui. Non… Le blond pensait généralement à des choses plus douces et innocentes que ça. C’était peut-être le fruit de son traumatisme, il n’a jamais eu l’innocence d’un premier baiser… il n’a jamais eu l’innocence d’un “je t’aime”. Son cœur ne bat que pour lui, mais le courage ne semble pas pouvoir le pousser de l’avouer à voix-haute. C’est entre le choc et la confusion qu’il s’est retrouvé… Le téléphone de Thiên Duyên dans ses mains, alors qu’il relevait sa tête plus expressive que la norme sur ce dernier. Ça n'avait pas de sens. Chuuya pouvait comprendre qu’on se trompe de prénom, mais pourquoi était-ce le sien ? Et pourquoi les astres se sont alliés pour que l’inconnu ait le même prénom que lui ? Il avait beau ne pas s’intéresser à la vie extérieure, mais il croisait rarement des japonais portant ce prénom.
Cependant, les événements deviennent plus difficiles qu’il ne le pensait. Il regarde Thiên, il en croirait pleurer aussi. Chuuya n’a jamais aimé voir son meilleur crush dans le mal et maintenant que ce dernier lui supplie de ne pas le quitter, un sentiment coupable vient lui torturer le ventre et le cœur. Sa gorge se serre alors que les larmes se battent contre le stoïcisme, Les larmes qui coulent sur les joues du vietnamien seraient les responsables des larmes du nippo-coréen… L’envie de le prendre dans ses bras et de noyer sa tête son épaule, l’envie de lui murmurer qu’il ne le quittera jamais… Ça prend le blond jusqu’à la moelle. Un pas incertain se dirige vers lui, tandis que le téléphone est désormais posé sur un meuble qui était sur le côté. La voix basse du stoïque brise les craintes qui semblent émettre une distance entre eux… C’est la première fois que Chuuya voit Thiên pleurer, de le voir le supplier de rester… Alors qu’avant… Thiên lui disait qu’il pouvait faire comme les autres - le quitter. S’il avait cédé à son caractère exécrable, peut-être qu’il serait seul, à l’instant… Et cette idée ne l’avait jamais enchanté, jamais n’a-t-il voulu quitter le seul humain qui était capable de faire toujours vibrer son cœur. Peut-être qu’au fond, ce caractère l’avait un peu blessé ; mais il a su ignorer et voir le meilleur en lui.
Alors il accompagne le vietnamien jusqu’au canapé, où ils s'assoient tous les deux. Il tente, par la même occasion, de lui instaurer un exercice qui pourrait calmer cette respiration affolée qui le prenait. L’âme attentionnée le regarde avec un brin d’inquiétude, en lui montrant comment faire. Il ne bronche pas, lorsqu’il le prend dans ses bras, tout ce qui pourra rassurer Thiên… il le fera. Coûte que coûte. Il ferme ses yeux quelques secondes, posant délicatement sa tête contre la sienne alors qu’il vient lui demander de raconter plus calmement ce qu’il s’est déroulé, jusqu’ici. Il recule sa tête, lorsqu’il hoche la sienne pour dire non. Chuuya comprend… Il ne le force pas de le dire, s’il n’en a pas l’envie… Ce n’est jamais le plus facile de confronter ses démons, il le comprend… Il aimerait seulement avoir l’opportunité d’adoucir sa douleur, de le bercer jusqu’à la paix.
-« Je t’avais dit… que le patron m’a demandé de rentrer plus tôt… pour lui rendre service… et m’occuper d’une entrevue… », Chuuya hoche la tête, tenant le vietnamien toujours aussi fermement. « L’idiot ne m’avait pas prévenu… de l’identité de la personne… Je suis arrivé… je me suis préparé pour le spectacle de ce soir… ne sachant pas combien de temps ça prendrait… avec… … la personne… On m’a donné son CV… à la dernière minute… quand j’ai vu son nom… j’ai cru à une mauvaise blague… », le nippo-coréen comprend alors que ça n’a pas dû être facile de confronter son frère de nouveau, après tant d’années à s’être perdus de vue. « Puis… quand je me suis retourné… il était là… C’était bien lui... », il reporte sa main sur la tête du vietnamien, pour venir lui caresser les cheveux en guise de réconfort.
-« Je vois… »
En sentant son t-shirt se mouiller sous le torrent de larmes qui viennent attaquer son haut, il recule légèrement avant de venir les essuyer avec son pouce et le revers de sa main - avec délicatesse.
-« Il ne m’a pas reconnu… parce que j’étais en Min… Je comprenais… mais ça me frustrais aussi… Toi, tu m’avais bien reconnu… Alors pourquoi pas lui aussi ? C’est mon frère... », il déglutit… devait-il répondre avec la dure vérité…? « Je lui ai donné le job… J’ai fait ma soirée, complètement déboussolé… Puis, quand ça a été fini… Je ne voulais pas être seul… et je ne voulais pas y penser... Je ne savais pas si tu serais ici ou non… mais je savais que tu devinerais que je n’allais pas bien… et je ne voulais pas l’admettre… »
-« Tu sais pourtant que je suis là, pour toi… Peu importe ce dont tu as besoin… Je serais toujours là pour essayer de te le donner… », il admet alors qu’il vient prendre le visage de Thiên dans ses mains afin que leur regards se croisent.
« Finalement… je ne faisais qu’y penser… J’étais énervé qu’il ne m’ait pas reconnu… comme toi… et que l’autre n’arrive pas à me changer les idées… alors que toi… tu aurais su comment, et ce, sans même avoir à coucher avec moi… », encore une fois, Chuuya vient essuyer les larmes qui récidivent sur le visage du vietnamien. « Désolé pour l’image qui hantera possiblement tes pires cauchemars, maintenant… »
-« Je sais que ça fait mal… Je ne peux pas compatir, cela dit. », il répond en lâchant le visage de son meilleur crush pour venir replacer une mèche de ses cheveux. « Je suis navré pour ce qu’il s’est passé avec ton frère… », il attrape un deuxième mouchoir avant de le tendre à ce dernier. « Ton frère n’a peut-être pas réalisé, qu’il te parlait… qu’il parlait à son frère… », un sentiment triste lui prend le cœur avant qu’il ne porte sa main sur son dos, pour y dessiner des ronds. « Thiên… », d’une voix douce « …Vous deux, avez grandi loin de l’autre… Les visages changent, deviennent plus matures… Peut-être… Que le temps aidera ? », essaye-t-il de rassurer.
-« Comptes-tu le confronter, un jour…? », demande-t-il alors qu’il porte sa main à son épaule pour se la masser. « …est-ce qu’il a dit un truc… sur toi ? », il essaye de tâter le terrain afin de savoir si la pente est trop dangereuse à prendre… l’esprit incertain, la crainte d’en dire trop. Le cauchemar d'assassiner le cœur vietnamien plus qu'il ne l'est.
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Re: All because of you || PV Chuuya | Ven 10 Déc 2021 - 6:30 Citer EditerSupprimer
All because of you
J'aime, et je sais répondre avec indifférence ; j'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais : Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance.
ft. @Min Chuuya
ft. @Min Chuuya
Always in style || Au fil des années, Thiên Duyên a montré plusieurs aspects de sa personnalité, plusieurs couleurs et encore plus de nuances à son meilleur crush. Il n’a jamais caché son hypersexualité, même s’il n’a pas fait défiler ses amants devant lui pour autant. Il n’a jamais nié être une drama queen et une personne qui vivait intensément les choses, réagissant dans les mêmes mesures. Il s’est montré ô combien souvent imparfait et d’autant plus chiant. Même qu’il l’a maintes fois rejeté, qu’il a osé tester ses limites, allant jusqu’à tenter de le repousser… Il croyait bêtement que ce serait plus facile de perdre son meilleur crush en même temps que cette vie précieuse qui s’effondrait sous ses pieds. La douleur se serait mélangée aux autres. Les coups qu’il recevait à l’école viendrait anesthésier le déchirement qui grandissait sinueusement en lui. Ses parents biologiques l’avaient abandonné, sa mère adoptive n’était jamais revenue - contrairement à ce qu’elle avait promis -, son petit frère avait disparu avec elle… Il avait perdu le contact avec la majorité de ses anciens amis, suite au déménagement et les choses se passaient terriblement mal dans sa nouvelle école. Se faire surprendre avec un membre de l’équipe de soccer, sous les gradins, ce n’était pas un super plan. Surtout pas quand le sportif se lavait de toute l’histoire et lui mettait tout sur le dos, le faisant passer pour l’erreur contre-nature qui ne pouvait que mériter d’être abandonné de tous. Il n’y avait que son père qui était encore là pour lui. Son père et Chuuya. Étant encore un mineur, il comprenait qu’il avait besoin de son père. Puis, il s’en rapprochait aussi. L’adolescent ne pouvait que voir les dures émotions que l’homme traversait, souffrant lui aussi du divorce et de la disparition de son fils. Lui aussi, il avait besoin de son fils adoptif. Ils étaient la seule famille qu’il restait à l’autre. Tous deux tentaient de se montrer forts, de s’épauler et de traverser le drame.
Chuuya, lui ? Le nippo-coréen n’avait pas besoin de lui. Il était mignon et avait tout pour plaire, selon Thiên Duyên. Évidemment, son opinion au sujet du jeune garçon était déjà biaisée. La peur irrationnelle de le perdre le poussait à tenter d’accélérer l’inévitable. S’il suivait la mode et disparaissait de sa vie, il était préférable qu’il ne le fasse maintenant. Thiên Duyên pourrait ainsi se reconstruire seul, apprenant à la dure qu’on ne peut se fier à personne et que les sentiments tendres ne sont que pour la fiction. Sauf que le petit con n’avait pas compris le message, à l’époque. Chuuya s’était entêté à rester à ses côtés, s’imposant toujours plus dans son coeur, et ce, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour les autres. C’était insupportable, bien souvent, de l’aimer autant. Respirer si près de lui, sentir ses bras autour de lui, piquer ses fringues juste pour s’enivrer de son parfum… Thiên Duyên ne cachait même pas qu’il le trouvait beau, encore moins qu’il était dingue de son sourire, le mettant toujours comme fond d’écran sur son téléphone. Cependant, le nippo-coréen ne partageait pas son amour. Le vietnamien ne s’attend pas à ce qu’il ne le fasse un jour. Il a tendance à se consoler en se disant que Chuuya fait partie de ces gens qui ne ressentent aucune attirance romantique ou sexuelle. Parfois, cela dit, la peur vient lui murmurer que ce n’est peut-être pas si vrai. Un jour, son meilleur crush lui admettra avoir rencontré une personne spéciale et hors du commun, quelqu’un qui fait battre son coeur. Cette personne lui volera le temps et l’attention que le jeune homme lui accorde, normalement. Il se retrouvera seul avec sa femme, qui elle aussi, rencontrera l’amour de sa vie. Au final, les gens le quitteront un à un. Après tout, c’est ça le cycle de la vie. On grandit, on s’éloigne… puis, on oublie. Tout le monde l’oublierait et il serait livré à lui-même.
Ça, c’était l’ordre des choses qu’il s’était résigné à devoir accepter. Pas voir le blond découvrir un terrible secret et développer un dégoût incommensurable pour lui, qui le pousserait à le détester viscéralement, pour mieux l’abandonner.
C’est pourquoi, pour la première fois de sa courte vie, il se brisait complètement devant lui et allait jusqu’à l’implorer de ne pas le quitter. Pas maintenant, il n’y était pas prêt. Le jeune homme avait besoin de ce que la vie lui refusait encore et encore : du temps pour se préparer. Lui qui avait toujours joué les durs, qui se plaisait à dire qu’il n’avait besoin de personne et qu’il s’attendait à ce que tout le monde ne l’abandonne, tôt ou tard, de toutes manières. Le voilà qui tremble sous les pleurs et qui supplie celui qu’il aime de lui laisser une chance. Il ne sait pas comment Chuuya pourrait passer outre l’affront monumental, puisque le malentendu semble si imminent. Cependant, fidèle à lui-même, le nippo-coréen reste à ses côtés et l’invite même à se calmer, après l’avoir installé sur le canapé. Thiên Duyên le serre dans ses bras, s’accrochant à lui sans même essayer de cacher combien il a peur de le perdre. La dignité et l’amour propre semblent être partis en vacances, laissant un jeune homme complètement vulnérable et sans aucune défense. Enfin, c’est ainsi qu’il verra les choses, lorsqu’il ressentira la honte en y repensant. Il refuse d’abord de lui partager ce qui s’est passé, ne voulant pas tourner le couteau dans la plaie. Le brun s’y résigne toutefois, sachant bien que c’est la seule manière de rattraper son erreur monumentale. S’il ne s’explique pas, Chuuya ne pourra que s’imaginer les pires choses et lorsque Thiên Duyên se réveillera, son meilleur crush aura disparu à jamais.
Alors qu’il tente d’éviter cette éventualité, le vietnamien continue de s’ouvrir. Les mots s’échappent difficilement de sa bouche. Certains s’étouffent en chemin, dans sa gorge, d'autres trébuchent en franchissant ses lèvres. Sa voix se brise et se casse, coopérant difficilement dans ces mauvaises conditions causées par les sanglots. Il tente, cela dit, et pour lui, ce n’est pas rien.
-« Je vois… »
Ses tremblements s’accentuent, alors que la chaleur de Chuuya s’éloigne de lui. Il tente de retenir son souffle, de contenir ces sanglots qui l’agressent et le menacent d’autant plus fort. Les mains du blond le rassurent un peu, mais les larmes ne font que doubler. Thiên Duyên continue tant bien que mal son histoire, s’étranglant encore sur quelques malheureux mots.
-« Tu sais pourtant que je suis là, pour toi… Peu importe ce dont tu as besoin… Je serais toujours là pour essayer de te le donner… »
Entendre ces mots, alors qu’il est déjà si mal, ne fait qu’accentuer sa douleur. Chuu aurait aussi bien pu le poignarder, l’effet aurait été similaire. Son regard se baisse immédiatement, souhaitant lui cacher son plus précieux secret. Plutôt que d’acquiescer dans un hochement de tête, c’est de droite à gauche que son crâne se balance lentement. Enfin, peut-être que s’il lui admettait ses sentiments, le nippo-coréen le prendrait en pitié et se forcerait à tenter de l’aimer… mais comme ce ne serait pas sincère, il ne pourrait pas le lui donner. Son coeur implose à cette pensée, sa bouche se brise et les sanglots reprennent de plus bel, pendant quelques secondes. Le vietnamien s’efforce de se calmer, pour la énième fois, et de reprendre son histoire.
-« Je sais que ça fait mal… Je ne peux pas compatir, cela dit. »
Le brun déglutit en hochant doucement la tête de bas en haut. Il sait bien que Chuuya a vécu son propre drame, mais qu’il ne ressemble pas au sien. Il relève lentement les yeux vers lui, osant enfin le regarder de nouveau.
-« Je suis navré pour ce qu’il s’est passé avec ton frère… »
Thiên haussa les épaules tout en soupirant, c’était gentil, mais ce n’était pas de sa faute si son patron avait cruellement manqué de délicatesse.
-« Ton frère n’a peut-être pas réalisé, qu’il te parlait… qu’il parlait à son frère… »
Le vietnamien admettra volontiers ne pas être un génie typique. Il n’a pas été à l’école durant de longues années et tout le tralala qu’on attribue à un intello, mais ça, il avait cru le comprendre, oui. Il grimace, derrière son mouchoir avec lequel il s’est encore mouché pour son plus grand dégoût.
-« Thiên… …Vous deux, avez grandi loin de l’autre… Les visages changent, deviennent plus matures… Peut-être… Que le temps aidera ? »
Ses traits se durcissent malgré lui. Le naturel reviendrait-il à sa rescousse.
-« Chuu… je ne suis pas une lumière… mais je le sais ça ! Je n’arrêtais pas d’y penser justement ! Je ne faisais que ça... remarquer tous les changements que je n’avais pas vu évoluer, parce que je n’ai pas été là où on m’avait fait croire que je serais tout le temps ! » répliqua-t-il, un peu plus sèchement, parce qu’il était fâché contre la vie qu’on lui avait volée. « Et je sais que ce n’est pas rationnel et que c’est injuste d’être fâché contre lui… J’étais en Min, évidemment que le petit con n’allait pas me reconnaître…! Ça ne fait pas moins mal pour autant… de se sentir aussi… invisible… aux yeux d’une personne dont on était pourtant si proche… » expliqua-t-il, se radoucissant, alors que la peine se ravivait en lui.
L’attitude merdique n’aura été que passagère, la vulnérabilité crue reprenant bien vite le dessus. Il a envie de revenir se blottir contre lui, de chercher son réconfort, de se rassurer quant à sa présence… mais il n’ose pas. « Peu importe ce dont tu as besoin… Je serais toujours là pour essayer de te le donner… » Chuuya a pourtant dit ça… mais Thiên Duyên craint de trop en demander, s’il se laisse aller, ce soir.
-« Comptes-tu le confronter, un jour…? »
Le vietnamien se mord les lèvres, en baissant les yeux. Il hausse d’abord les épaules, cherchant la réponse en lui-même.
-« J’imagine… un jour… s’il revient effectivement pour travailler… » marmonna-t-il, n’ayant pas encore d’idées précises. « Enfin, il le fera… il a besoin de l’argent… » admit-il, sentant son coeur se serrer en repensant à la raison.
-« …est-ce qu’il a dit un truc… sur toi ? »
Le brun prit une profonde inspiration, pensant à la réponse qui le faisait culpabiliser. Cette fois, c’est plus fort que lui et il vient se coller contre lui. Sa joue contre son torse, ses bras autour de lui, il se recroqueville en cherchant clairement son réconfort.
-« Hmmhmm… » finit-il par admettre. « Il a dit qu’une des raisons à appliquer spécifiquement à ce job… était parce qu’on lui avait dit… que son frère traînait souvent dans ce quartier… » continua-t-il, se demandant encore qui avait bien pu le renseigner.
Une partie de lui se demandait aussi ce qu’il savait d’autre à son sujet. Ne lui avait-on pas dit qu’il était devenu une drag queen ? On s’était contenté de l’aiguiller vers le quartier, seulement ? Vraiment ? S’il savait qu’il était devenu une drag queen, ne pas avoir été reconnu devenait plus douloureux… puisque Chang Kyun devait s’attendre à le croiser ainsi aussi.
-« Je n’ai pas osé lui demander s’il le cherchait… parce qu’il voulait le revoir… » ajouta-t-il, faisant une pause puisque la suite lui était d’autant plus pénible. « …ou parce qu’il voulait lui demander de l’aide… pour payer… les frais médicaux de… notre… non ! sa mère malade… » termina-t-il, se frustrant contre lui-même pour ce lapsus qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
@made by ice and fire.Chuuya, lui ? Le nippo-coréen n’avait pas besoin de lui. Il était mignon et avait tout pour plaire, selon Thiên Duyên. Évidemment, son opinion au sujet du jeune garçon était déjà biaisée. La peur irrationnelle de le perdre le poussait à tenter d’accélérer l’inévitable. S’il suivait la mode et disparaissait de sa vie, il était préférable qu’il ne le fasse maintenant. Thiên Duyên pourrait ainsi se reconstruire seul, apprenant à la dure qu’on ne peut se fier à personne et que les sentiments tendres ne sont que pour la fiction. Sauf que le petit con n’avait pas compris le message, à l’époque. Chuuya s’était entêté à rester à ses côtés, s’imposant toujours plus dans son coeur, et ce, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour les autres. C’était insupportable, bien souvent, de l’aimer autant. Respirer si près de lui, sentir ses bras autour de lui, piquer ses fringues juste pour s’enivrer de son parfum… Thiên Duyên ne cachait même pas qu’il le trouvait beau, encore moins qu’il était dingue de son sourire, le mettant toujours comme fond d’écran sur son téléphone. Cependant, le nippo-coréen ne partageait pas son amour. Le vietnamien ne s’attend pas à ce qu’il ne le fasse un jour. Il a tendance à se consoler en se disant que Chuuya fait partie de ces gens qui ne ressentent aucune attirance romantique ou sexuelle. Parfois, cela dit, la peur vient lui murmurer que ce n’est peut-être pas si vrai. Un jour, son meilleur crush lui admettra avoir rencontré une personne spéciale et hors du commun, quelqu’un qui fait battre son coeur. Cette personne lui volera le temps et l’attention que le jeune homme lui accorde, normalement. Il se retrouvera seul avec sa femme, qui elle aussi, rencontrera l’amour de sa vie. Au final, les gens le quitteront un à un. Après tout, c’est ça le cycle de la vie. On grandit, on s’éloigne… puis, on oublie. Tout le monde l’oublierait et il serait livré à lui-même.
Ça, c’était l’ordre des choses qu’il s’était résigné à devoir accepter. Pas voir le blond découvrir un terrible secret et développer un dégoût incommensurable pour lui, qui le pousserait à le détester viscéralement, pour mieux l’abandonner.
C’est pourquoi, pour la première fois de sa courte vie, il se brisait complètement devant lui et allait jusqu’à l’implorer de ne pas le quitter. Pas maintenant, il n’y était pas prêt. Le jeune homme avait besoin de ce que la vie lui refusait encore et encore : du temps pour se préparer. Lui qui avait toujours joué les durs, qui se plaisait à dire qu’il n’avait besoin de personne et qu’il s’attendait à ce que tout le monde ne l’abandonne, tôt ou tard, de toutes manières. Le voilà qui tremble sous les pleurs et qui supplie celui qu’il aime de lui laisser une chance. Il ne sait pas comment Chuuya pourrait passer outre l’affront monumental, puisque le malentendu semble si imminent. Cependant, fidèle à lui-même, le nippo-coréen reste à ses côtés et l’invite même à se calmer, après l’avoir installé sur le canapé. Thiên Duyên le serre dans ses bras, s’accrochant à lui sans même essayer de cacher combien il a peur de le perdre. La dignité et l’amour propre semblent être partis en vacances, laissant un jeune homme complètement vulnérable et sans aucune défense. Enfin, c’est ainsi qu’il verra les choses, lorsqu’il ressentira la honte en y repensant. Il refuse d’abord de lui partager ce qui s’est passé, ne voulant pas tourner le couteau dans la plaie. Le brun s’y résigne toutefois, sachant bien que c’est la seule manière de rattraper son erreur monumentale. S’il ne s’explique pas, Chuuya ne pourra que s’imaginer les pires choses et lorsque Thiên Duyên se réveillera, son meilleur crush aura disparu à jamais.
Alors qu’il tente d’éviter cette éventualité, le vietnamien continue de s’ouvrir. Les mots s’échappent difficilement de sa bouche. Certains s’étouffent en chemin, dans sa gorge, d'autres trébuchent en franchissant ses lèvres. Sa voix se brise et se casse, coopérant difficilement dans ces mauvaises conditions causées par les sanglots. Il tente, cela dit, et pour lui, ce n’est pas rien.
-« Je vois… »
Ses tremblements s’accentuent, alors que la chaleur de Chuuya s’éloigne de lui. Il tente de retenir son souffle, de contenir ces sanglots qui l’agressent et le menacent d’autant plus fort. Les mains du blond le rassurent un peu, mais les larmes ne font que doubler. Thiên Duyên continue tant bien que mal son histoire, s’étranglant encore sur quelques malheureux mots.
-« Tu sais pourtant que je suis là, pour toi… Peu importe ce dont tu as besoin… Je serais toujours là pour essayer de te le donner… »
Entendre ces mots, alors qu’il est déjà si mal, ne fait qu’accentuer sa douleur. Chuu aurait aussi bien pu le poignarder, l’effet aurait été similaire. Son regard se baisse immédiatement, souhaitant lui cacher son plus précieux secret. Plutôt que d’acquiescer dans un hochement de tête, c’est de droite à gauche que son crâne se balance lentement. Enfin, peut-être que s’il lui admettait ses sentiments, le nippo-coréen le prendrait en pitié et se forcerait à tenter de l’aimer… mais comme ce ne serait pas sincère, il ne pourrait pas le lui donner. Son coeur implose à cette pensée, sa bouche se brise et les sanglots reprennent de plus bel, pendant quelques secondes. Le vietnamien s’efforce de se calmer, pour la énième fois, et de reprendre son histoire.
-« Je sais que ça fait mal… Je ne peux pas compatir, cela dit. »
Le brun déglutit en hochant doucement la tête de bas en haut. Il sait bien que Chuuya a vécu son propre drame, mais qu’il ne ressemble pas au sien. Il relève lentement les yeux vers lui, osant enfin le regarder de nouveau.
-« Je suis navré pour ce qu’il s’est passé avec ton frère… »
Thiên haussa les épaules tout en soupirant, c’était gentil, mais ce n’était pas de sa faute si son patron avait cruellement manqué de délicatesse.
-« Ton frère n’a peut-être pas réalisé, qu’il te parlait… qu’il parlait à son frère… »
Le vietnamien admettra volontiers ne pas être un génie typique. Il n’a pas été à l’école durant de longues années et tout le tralala qu’on attribue à un intello, mais ça, il avait cru le comprendre, oui. Il grimace, derrière son mouchoir avec lequel il s’est encore mouché pour son plus grand dégoût.
-« Thiên… …Vous deux, avez grandi loin de l’autre… Les visages changent, deviennent plus matures… Peut-être… Que le temps aidera ? »
Ses traits se durcissent malgré lui. Le naturel reviendrait-il à sa rescousse.
-« Chuu… je ne suis pas une lumière… mais je le sais ça ! Je n’arrêtais pas d’y penser justement ! Je ne faisais que ça... remarquer tous les changements que je n’avais pas vu évoluer, parce que je n’ai pas été là où on m’avait fait croire que je serais tout le temps ! » répliqua-t-il, un peu plus sèchement, parce qu’il était fâché contre la vie qu’on lui avait volée. « Et je sais que ce n’est pas rationnel et que c’est injuste d’être fâché contre lui… J’étais en Min, évidemment que le petit con n’allait pas me reconnaître…! Ça ne fait pas moins mal pour autant… de se sentir aussi… invisible… aux yeux d’une personne dont on était pourtant si proche… » expliqua-t-il, se radoucissant, alors que la peine se ravivait en lui.
L’attitude merdique n’aura été que passagère, la vulnérabilité crue reprenant bien vite le dessus. Il a envie de revenir se blottir contre lui, de chercher son réconfort, de se rassurer quant à sa présence… mais il n’ose pas. « Peu importe ce dont tu as besoin… Je serais toujours là pour essayer de te le donner… » Chuuya a pourtant dit ça… mais Thiên Duyên craint de trop en demander, s’il se laisse aller, ce soir.
-« Comptes-tu le confronter, un jour…? »
Le vietnamien se mord les lèvres, en baissant les yeux. Il hausse d’abord les épaules, cherchant la réponse en lui-même.
-« J’imagine… un jour… s’il revient effectivement pour travailler… » marmonna-t-il, n’ayant pas encore d’idées précises. « Enfin, il le fera… il a besoin de l’argent… » admit-il, sentant son coeur se serrer en repensant à la raison.
-« …est-ce qu’il a dit un truc… sur toi ? »
Le brun prit une profonde inspiration, pensant à la réponse qui le faisait culpabiliser. Cette fois, c’est plus fort que lui et il vient se coller contre lui. Sa joue contre son torse, ses bras autour de lui, il se recroqueville en cherchant clairement son réconfort.
-« Hmmhmm… » finit-il par admettre. « Il a dit qu’une des raisons à appliquer spécifiquement à ce job… était parce qu’on lui avait dit… que son frère traînait souvent dans ce quartier… » continua-t-il, se demandant encore qui avait bien pu le renseigner.
Une partie de lui se demandait aussi ce qu’il savait d’autre à son sujet. Ne lui avait-on pas dit qu’il était devenu une drag queen ? On s’était contenté de l’aiguiller vers le quartier, seulement ? Vraiment ? S’il savait qu’il était devenu une drag queen, ne pas avoir été reconnu devenait plus douloureux… puisque Chang Kyun devait s’attendre à le croiser ainsi aussi.
-« Je n’ai pas osé lui demander s’il le cherchait… parce qu’il voulait le revoir… » ajouta-t-il, faisant une pause puisque la suite lui était d’autant plus pénible. « …ou parce qu’il voulait lui demander de l’aide… pour payer… les frais médicaux de… notre… non ! sa mère malade… » termina-t-il, se frustrant contre lui-même pour ce lapsus qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
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Re: All because of you || PV Chuuya | Jeu 23 Déc 2021 - 4:39 Citer EditerSupprimer
OOTD | Encore aujourd’hui, les sombres souvenirs lui reviennent à chaque fois qu’il se retrouve seul : il aimerait les éviter, mais ce n’était pas une chose qu’il pouvait ignorer si facilement. Le silence qui se colle à sa peau, les multiples questions qui viennent lui chuchoter des incertitudes insupportables… Il souhaiterait souffler, que ça cesse. Sa peur étouffante de l’abandon qui ne cesse d’accroître ; la perte de Thiên sous l’aveu de ses lourds sentiments amoureux, ça le hante. Lui, il n'abandonnera pas le vietnamien s’il en vient à avouer ses sentiments… Peut-être pense-t-il de cette façon, parce qu’il est amoureux de lui - peut-être que si c’était le contraire et qu’il ne ressentait rien d’exceptionnel envers lui, il partirait… Pourtant, il n’a jamais considéré « quitter Thiên » comme une option. Ça ne l’a jamais frappé. Il ne s’est jamais dit - malgré les moments où le vietnamien était insupportable - qu’il se devait de le quitter. Non. Jamais il n’a eu l’idée. Chuuya se disait même qu’ils pourraient vieillir ensemble et même s’ils ne finissaient pas ensemble ; il serait toujours avec lui. Puis, s’il quittait Thiên… Qu’est-ce qu’il lui resterait…? Il se retrouverait seul, rempli de regrets et un retour à la case départ. Ça ne servait à rien d’accentuer sa solitude. Perdre l’homme qu’il aime ne ferait que nourrir les démons qui n’attendent que ça. La vérité est pourtant si simple à comprendre, mais le blond refuse de l’accepter ; c’est impossible pour Thiên de tomber amoureux d’un homme comme lui. C’est vrai, qui tomberait amoureux d’un gars absolument stoïque ? Comment est-ce possible de vivre avec quelqu’un qui n’a jamais la once d’émotions apparente sur le faciès ? Bien qu’il sourit lors des soirées alcoolisées, ça n’enlève pas le stoïcisme quotidien. Le nippo-coréen a peur que ça ne marche pas, s’ils en viennent à sortir ensemble… Une crainte que beaucoup ont, forcément… Mais qui fait vibrer Chuuya d’une mauvaise façon. Il ne sait pas comment il prendrait la réalisation que ça ne matche pas ; ce qui mènera à une rupture dont son cœur ne pourrait pas survivre. Il est bien trop assassiné pour se dire que l’épreuve d’une rupture sera d’une facilité sans noms ; il ne l’a jamais vécu, du haut de ses vingt-quatre ans… Il ne sait pas la douleur spécifique que l’on ressent lorsque la moitié quitte l’autre. Mais s’il en venait à ce que cette fameuse moitié soit Thiên Duyên, la séparation serait bien ce qui pourrait achever son cœur meurtri par le passé. Assassiné. Il était bel et bien vivant, mais était assassiné… Il respire, mais en a-t-il réellement la force ? Il n’a jamais éprouvé de symptômes énonçant la dépression, mais pourtant, il ne respire pas la joie de vivre. Il avait beau sourire et abaisser les barrières de son stoïcisme, mais était-ce conscient ? Il le nie, tant de fois, d’avoir souri ; si ce n’est d’avoir bronché un poil de sourcil. Inconfortable et anxieux à l’idée d’avoir montré ce qui se cachait derrière ce masque peint par le désarroi. Même si le blond faisait aveuglément confiance au brun, ça ne lui empêchait pas de se poser une tonne de questions… Est-ce que Thiên appréciait vraiment de le voir sourire ? Est-ce qu’il ne gardait pas ces photos, justement, pour se rappeler qu’il a un point faible et attendre le bon moment pour taper droit dans la cible ? Il a peur. Horriblement. Il ne veut pas que le vietnamien ne le trouve monstrueux, il ne veut pas qu’on l’abandonne parce que ses émotions et ses sourires sont bien trop étincelants. Il ne veut pas être un poids dans la vie de son meilleur crush… Même si ça fait mal… Peut-être que c’est mieux ainsi… De se laisser tomber dans l’anxiété et de nier constamment, juste… pour garder le vietnamien à ses côtés…
Chuuya essaye tant bien que de mal de réconforter l’âme paniquée qu’est son meilleur crush ; l’étreinte se resserre, le cœur à mal. Il se serre dans sa poitrine, lui faisant agoniser ses émotions silencieuses. Les mots sortent de sa bouche, s’éclatant contre les tympans du vietnamien ; Chuuya n’a pas la conscience tranquille, lorsqu’il parle. Il se rend compte que certains mots peuvent sonner stupides, voire inconscients… Le regret vient pointer le bout de son nez, tandis qu’il cherche un moyen de se rattraper dans ses stupides erreurs. Seulement… Il en rajoute. Il devrait se taire et juste… l’écouter. Si seulement il pouvait trouver les mots sur l’instant, sans avoir à retourner son cerveau entier pour ne serait-ce trouver une phrase semblable à du réconfort. Ses mains se baladent, essayent de trouver un moyen dans un sens gestuel afin de réconforter l’âme tourmentée par les démons qui reviennent. Il le savait… Il aurait dû se taire et écouter ; car en voyant l’expression plus ferme du vietniamien, son cœur se serre dans sa poitrine. Le blond détourne son regard sur le côté, cherchant à calmer son esprit paniqué par les erreurs orales.
-« Chuu… je ne suis pas une lumière… mais je le sais ça ! Je n’arrêtais pas d’y penser justement ! Je ne faisais que ça... remarquer tous les changements que je n’avais pas vu évoluer, parce que je n’ai pas été là où on m’avait fait croire que je serais tout le temps ! », le stoïque hoche la tête en gardant son regard scotché sur la table basse. « Et je sais que ce n’est pas rationnel et que c’est injuste d’être fâché contre lui… J’étais en Min, évidemment que le petit con n’allait pas me reconnaître…! Ça ne fait pas moins mal pour autant… de se sentir aussi… invisible… aux yeux d’une personne dont on était pourtant si proche… », décidément… le regret est bien plus gros qu’il ne le pensait. Chuuya aurait dû tourner sa langue sept fois avant de parler, de mieux réfléchir à ce qu’il pourrait dire… Au lieu de déblatérer directement ce que son cerveau en manque de réflexion pense directement.
-« Pardon… », souffle-t-il brièvement avant de baisser son regard de nouveau sur le vietnamien. Il peut le sentir resserrer son étreinte, qu’il accepte sans même broncher. Non. Il n’en veut pas à Thiên pour ce qu’il a répondu ; au contraire, il approuve ses paroles. « Tu as le droit d’être fâché, même si ce n’est pas rationnel et que ça peut paraître injuste… Je sais ce que ça fait d’être fâché contre la vie et de se sentir impuissant, face à des épreuves. », affirme-t-il alors qu’il vient caresser son dos… Même si les expériences de Chuuya sont différentes de celles à Thiên, il peut comprendre un minimum les émotions qui traversent l’esprit de son colocataire - au fond, Chuuya n’a jamais vécu d’avoir un frère qui ne l’a pas reconnu et qui réapparaît du jour au lendemain… Mais l’esprit empathique du nippo-coréen pouvait comprendre ces émotions.
Cependant, le blond se lance sur des questions qui sont de simples plaques de verglas. Il ne veut pas brusquer le vietnamien, mais peut-être qu’il pourrait trouver les mots afin de le réconforter - et cette fois, il tournera sa langue sept fois avant de parler.
-« J’imagine… un jour… s’il revient effectivement pour travailler… », le blond pense que ce sera le cas ; autrement, ce serait bien stupide de s’être pointé pour ne jamais venir travailler ensuite… mais il y a bien des gens qui le font. « Enfin, il le fera… il a besoin de l’argent… »
Chuuya hoche de nouveau la tête et questionne encore son meilleur crush ; autant s’élancer. S’il veut l’aider au maximum à relever la tête et affronter ses peines, il se doit de le questionner et d’y trouver des réponses. Le blond n’est cependant pas le meilleur, il n’y a qu’à voir tantôt.
-« Hmmhmm… », le stoïque ferme ses yeux à l’entente de cette réponse. « Il a dit qu’une des raisons à appliquer spécifiquement à ce job… était parce qu’on lui avait dit… que son frère traînait souvent dans ce quartier… »
-« Je vois… », a-t-il déclaré péniblement. Chuuya ne sait pas réellement quoi en penser ; était-ce une bonne nouvelle ou une mauvaise ? Sur ce coup-là, il ne pouvait pas peser pour le pour ou le contre. C’était bien trop important à ses yeux que déclarer quoi que ce soit le mènerait droit dans un mur… Alors il se tait, caressant continuellement le dos du vietnamien à la recherche d’un réconfort qu’il pourrait lui prodiguer.
-« Je n’ai pas osé lui demander s’il le cherchait… parce qu’il voulait le revoir… »
-« Qu’est-ce que tu aurais dit, s’il avait répondu positivement à ta demande…? », questionne-t-il sérieusement, autant nicher les possibilités. Thiên devra bien le confronter, un jour ou l’autre…
- « …Ou parce qu’il voulait lui demander de l’aide… pour payer… les frais médicaux de… notre… non ! sa mère malade… », c’est une claque qu’il se prend directement, en pleine gueule. Il a connu leur… la mère de son frère, il ne s’attendait certainement pas à ça.
-« Tu l’aiderais, si c’était le cas ? », il interroge directement, sans aucun filtre. Il ne s’est pas retenu, encore une fois. Parler d’une façon impulsive va le mener à sa perte, ce sera certain. Un soupir l’échappe, alors qu’il vient replacer une mèche des cheveux bruns. Évidemment, si la réponse est négative, il ne le jugera pas. C’est le choix de Thiên et ce n’est pas au nippo-coréen de s’interposer dans ses décisions.
@Chae Thiên Duyên
AVENGEDINCHAINS
OOTD | Encore aujourd’hui, les sombres souvenirs lui reviennent à chaque fois qu’il se retrouve seul : il aimerait les éviter, mais ce n’était pas une chose qu’il pouvait ignorer si facilement. Le silence qui se colle à sa peau, les multiples questions qui viennent lui chuchoter des incertitudes insupportables… Il souhaiterait souffler, que ça cesse. Sa peur étouffante de l’abandon qui ne cesse d’accroître ; la perte de Thiên sous l’aveu de ses lourds sentiments amoureux, ça le hante. Lui, il n'abandonnera pas le vietnamien s’il en vient à avouer ses sentiments… Peut-être pense-t-il de cette façon, parce qu’il est amoureux de lui - peut-être que si c’était le contraire et qu’il ne ressentait rien d’exceptionnel envers lui, il partirait… Pourtant, il n’a jamais considéré « quitter Thiên » comme une option. Ça ne l’a jamais frappé. Il ne s’est jamais dit - malgré les moments où le vietnamien était insupportable - qu’il se devait de le quitter. Non. Jamais il n’a eu l’idée. Chuuya se disait même qu’ils pourraient vieillir ensemble et même s’ils ne finissaient pas ensemble ; il serait toujours avec lui. Puis, s’il quittait Thiên… Qu’est-ce qu’il lui resterait…? Il se retrouverait seul, rempli de regrets et un retour à la case départ. Ça ne servait à rien d’accentuer sa solitude. Perdre l’homme qu’il aime ne ferait que nourrir les démons qui n’attendent que ça. La vérité est pourtant si simple à comprendre, mais le blond refuse de l’accepter ; c’est impossible pour Thiên de tomber amoureux d’un homme comme lui. C’est vrai, qui tomberait amoureux d’un gars absolument stoïque ? Comment est-ce possible de vivre avec quelqu’un qui n’a jamais la once d’émotions apparente sur le faciès ? Bien qu’il sourit lors des soirées alcoolisées, ça n’enlève pas le stoïcisme quotidien. Le nippo-coréen a peur que ça ne marche pas, s’ils en viennent à sortir ensemble… Une crainte que beaucoup ont, forcément… Mais qui fait vibrer Chuuya d’une mauvaise façon. Il ne sait pas comment il prendrait la réalisation que ça ne matche pas ; ce qui mènera à une rupture dont son cœur ne pourrait pas survivre. Il est bien trop assassiné pour se dire que l’épreuve d’une rupture sera d’une facilité sans noms ; il ne l’a jamais vécu, du haut de ses vingt-quatre ans… Il ne sait pas la douleur spécifique que l’on ressent lorsque la moitié quitte l’autre. Mais s’il en venait à ce que cette fameuse moitié soit Thiên Duyên, la séparation serait bien ce qui pourrait achever son cœur meurtri par le passé. Assassiné. Il était bel et bien vivant, mais était assassiné… Il respire, mais en a-t-il réellement la force ? Il n’a jamais éprouvé de symptômes énonçant la dépression, mais pourtant, il ne respire pas la joie de vivre. Il avait beau sourire et abaisser les barrières de son stoïcisme, mais était-ce conscient ? Il le nie, tant de fois, d’avoir souri ; si ce n’est d’avoir bronché un poil de sourcil. Inconfortable et anxieux à l’idée d’avoir montré ce qui se cachait derrière ce masque peint par le désarroi. Même si le blond faisait aveuglément confiance au brun, ça ne lui empêchait pas de se poser une tonne de questions… Est-ce que Thiên appréciait vraiment de le voir sourire ? Est-ce qu’il ne gardait pas ces photos, justement, pour se rappeler qu’il a un point faible et attendre le bon moment pour taper droit dans la cible ? Il a peur. Horriblement. Il ne veut pas que le vietnamien ne le trouve monstrueux, il ne veut pas qu’on l’abandonne parce que ses émotions et ses sourires sont bien trop étincelants. Il ne veut pas être un poids dans la vie de son meilleur crush… Même si ça fait mal… Peut-être que c’est mieux ainsi… De se laisser tomber dans l’anxiété et de nier constamment, juste… pour garder le vietnamien à ses côtés…
Chuuya essaye tant bien que de mal de réconforter l’âme paniquée qu’est son meilleur crush ; l’étreinte se resserre, le cœur à mal. Il se serre dans sa poitrine, lui faisant agoniser ses émotions silencieuses. Les mots sortent de sa bouche, s’éclatant contre les tympans du vietnamien ; Chuuya n’a pas la conscience tranquille, lorsqu’il parle. Il se rend compte que certains mots peuvent sonner stupides, voire inconscients… Le regret vient pointer le bout de son nez, tandis qu’il cherche un moyen de se rattraper dans ses stupides erreurs. Seulement… Il en rajoute. Il devrait se taire et juste… l’écouter. Si seulement il pouvait trouver les mots sur l’instant, sans avoir à retourner son cerveau entier pour ne serait-ce trouver une phrase semblable à du réconfort. Ses mains se baladent, essayent de trouver un moyen dans un sens gestuel afin de réconforter l’âme tourmentée par les démons qui reviennent. Il le savait… Il aurait dû se taire et écouter ; car en voyant l’expression plus ferme du vietniamien, son cœur se serre dans sa poitrine. Le blond détourne son regard sur le côté, cherchant à calmer son esprit paniqué par les erreurs orales.
-« Chuu… je ne suis pas une lumière… mais je le sais ça ! Je n’arrêtais pas d’y penser justement ! Je ne faisais que ça... remarquer tous les changements que je n’avais pas vu évoluer, parce que je n’ai pas été là où on m’avait fait croire que je serais tout le temps ! », le stoïque hoche la tête en gardant son regard scotché sur la table basse. « Et je sais que ce n’est pas rationnel et que c’est injuste d’être fâché contre lui… J’étais en Min, évidemment que le petit con n’allait pas me reconnaître…! Ça ne fait pas moins mal pour autant… de se sentir aussi… invisible… aux yeux d’une personne dont on était pourtant si proche… », décidément… le regret est bien plus gros qu’il ne le pensait. Chuuya aurait dû tourner sa langue sept fois avant de parler, de mieux réfléchir à ce qu’il pourrait dire… Au lieu de déblatérer directement ce que son cerveau en manque de réflexion pense directement.
-« Pardon… », souffle-t-il brièvement avant de baisser son regard de nouveau sur le vietnamien. Il peut le sentir resserrer son étreinte, qu’il accepte sans même broncher. Non. Il n’en veut pas à Thiên pour ce qu’il a répondu ; au contraire, il approuve ses paroles. « Tu as le droit d’être fâché, même si ce n’est pas rationnel et que ça peut paraître injuste… Je sais ce que ça fait d’être fâché contre la vie et de se sentir impuissant, face à des épreuves. », affirme-t-il alors qu’il vient caresser son dos… Même si les expériences de Chuuya sont différentes de celles à Thiên, il peut comprendre un minimum les émotions qui traversent l’esprit de son colocataire - au fond, Chuuya n’a jamais vécu d’avoir un frère qui ne l’a pas reconnu et qui réapparaît du jour au lendemain… Mais l’esprit empathique du nippo-coréen pouvait comprendre ces émotions.
Cependant, le blond se lance sur des questions qui sont de simples plaques de verglas. Il ne veut pas brusquer le vietnamien, mais peut-être qu’il pourrait trouver les mots afin de le réconforter - et cette fois, il tournera sa langue sept fois avant de parler.
-« J’imagine… un jour… s’il revient effectivement pour travailler… », le blond pense que ce sera le cas ; autrement, ce serait bien stupide de s’être pointé pour ne jamais venir travailler ensuite… mais il y a bien des gens qui le font. « Enfin, il le fera… il a besoin de l’argent… »
Chuuya hoche de nouveau la tête et questionne encore son meilleur crush ; autant s’élancer. S’il veut l’aider au maximum à relever la tête et affronter ses peines, il se doit de le questionner et d’y trouver des réponses. Le blond n’est cependant pas le meilleur, il n’y a qu’à voir tantôt.
-« Hmmhmm… », le stoïque ferme ses yeux à l’entente de cette réponse. « Il a dit qu’une des raisons à appliquer spécifiquement à ce job… était parce qu’on lui avait dit… que son frère traînait souvent dans ce quartier… »
-« Je vois… », a-t-il déclaré péniblement. Chuuya ne sait pas réellement quoi en penser ; était-ce une bonne nouvelle ou une mauvaise ? Sur ce coup-là, il ne pouvait pas peser pour le pour ou le contre. C’était bien trop important à ses yeux que déclarer quoi que ce soit le mènerait droit dans un mur… Alors il se tait, caressant continuellement le dos du vietnamien à la recherche d’un réconfort qu’il pourrait lui prodiguer.
-« Je n’ai pas osé lui demander s’il le cherchait… parce qu’il voulait le revoir… »
-« Qu’est-ce que tu aurais dit, s’il avait répondu positivement à ta demande…? », questionne-t-il sérieusement, autant nicher les possibilités. Thiên devra bien le confronter, un jour ou l’autre…
- « …Ou parce qu’il voulait lui demander de l’aide… pour payer… les frais médicaux de… notre… non ! sa mère malade… », c’est une claque qu’il se prend directement, en pleine gueule. Il a connu leur… la mère de son frère, il ne s’attendait certainement pas à ça.
-« Tu l’aiderais, si c’était le cas ? », il interroge directement, sans aucun filtre. Il ne s’est pas retenu, encore une fois. Parler d’une façon impulsive va le mener à sa perte, ce sera certain. Un soupir l’échappe, alors qu’il vient replacer une mèche des cheveux bruns. Évidemment, si la réponse est négative, il ne le jugera pas. C’est le choix de Thiên et ce n’est pas au nippo-coréen de s’interposer dans ses décisions.
AVENGEDINCHAINS
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