Je ne les comptais plus, les longues gardes qui s’éternisaient, celles durant lesquelles je ne pouvais qu’entre apercevoir les rayons du soleil au travers d’un hublot au fond du couloir. La fatigue tirait sur chacun de mes muscles, alourdissait mes paupières, mais le vent glacial de l’hiver qui fouetta mes joues acheva de me tirer de semi éveil. Les yeux grands ouverts, je me frayais un chemin parmi les séoulites emmitouflés dans leurs manteaux épais. Le mordant de la saison ne parvenait pas à les empêcher de sortir et de profiter, quand bien même ils courraient d’un endroit à un autre en quête d’un peu de chaleur. D’un œil distrait, je les observais sur le trajet du retour sans ne jamais m’imaginer braver les vagues polaires dans le seul but de veiller un peu plus. Je n’avais qu’une hâte : me lover au fond de mon lit, bien au chaud, et retrouver les bras de Morphée. Mais c’était une toute autre soirée qui m’attendait…

Le lourd battant en bois ne pus résister à ma poigne et pivota pour me laisser le passage vers mon Graal. J’avais pris l’habitude de voguer en aveugle, à une heure tardive, les âmes encore éveillées se faisaient rare. Les couloirs sombres n’étaient plus un problème, et un pas devant l’autre, je me contentais de suivre le chemin les yeux fermés vers ma chambre pour y jeter pèle mêle mes affaires. L’horloge affichait déjà le début d’une nouvelle journée sans que je n’aie pu avoir de goût de celle qui venait de s’achever. Les jours se suivaient mais ne se ressemblaient pas, ils me poussaient d’une pièce à une autre, d’un cours à un autre, d’un patient à un autre à un rythme effréné, si bien que je m’affalais sur le matelas sans prendre le temps de me changer. J’aurais pu simplement fermer les yeux, me laisser sombrer dans un sommeil sans rêve, mais le vacarme soudain qui se fit entendre m’en empêcha. L’oreille tendue, il me semblait percevoir les bruits d’une personne qui visiblement perdait l’équilibre… une fois, deux fois, … une voix éraillée qui insultait les meubles en travers de son chemin et leur assénait une correction à la hauteur de leur pêchés. Je vis la lumière éclairer le pas de ma porte, et ce fut à cet instant que je décidais d’intervenir.

Sans force je me redressais et filais à la rencontre de celui qui paraissait bien décidé à réveiller le monde. Mais je fus bien plus surpris de découvrir l’énergumène à la voix tremblante qui se cognait contre tout et n’importe quoi. « Sae Hee ??? » lâchais-je. « Que… est-ce que ça va ? » L’envie de sermonner l’auteur de ce vacarme s’effondra comme un château de carte, et face à elle, seule l’inquiétude persistait.


@Choi Sae Hee

Tic, tac. Le temps défilait et semblait filer entre tes doigts. Un instant de somnolence et l'alarme sonnait. Bientôt tu finirais pas dormir debout. Bientôt tu n'aurais plus de temps pour penser, juste pour respirer. Les cours s'enchainaient et ton concours approchaient à grand pas. L'expérience du stage était un plus mais t'avait demandé beaucoup d'efforts et aujourd'hui il fallait que tu travailles plus que de raison pour être sûre de tout emmagasiner. Comme un appétit coupé tu t'arrêtais de lire et relire ces notes qui te donnaient la nausée. Cherchant simplement un stop, un moyen de respirer. Prendre l'air avait été ta solution, t'échapper l'espace d'un instant, te perdre dans les méandres d'une ville qui semblait vouloir te faire disparaitre.

La brise hivernale venait mordre ta peau dans une sensation ni plus agréable que désagréable, te rappelant simplement que tu étais là, quelque part. La fatigue venant s'extirper par tes lèvres elle créait ce nuage de fumée devant toi, dissipant ainsi ta concentration. Allait il bien? Une première pensée perdue dans le vent, la dernière que tu voulais avouer tandis que tes pas te ramenait à ta prison. Tic. Tac. Les heures défilaient et cette fois la folie venait te menacer, tambourinant dans tes tempes, le coeur au bord des lèvres, tu te levais simplement après une gorgée d'eau, rangeant tes affaires avec hâte. Le temps continuait de s'écouler mais rien n'allait. Plus tu avançais plus tu perdais foi en cet avenir que tu traçais, ou qu'on avait tracé pour toi. Le téléphone tristement vide de nouvelles tu observais l'heure une fois, deux fois. Sortir, prendre l'air, manger, oublier, boire. Un mélange étrange qui t'avait mené à ce stand commandant plus d'alcool que de nourriture. Mélangeant l'épicé chaud et le froid de l'alcool. Enchaînant les verres, les bouchées, pour finir par rentrer. Il n'était pas de tes habitudes de te perdre ainsi, perdre la tête à rire seule dans la rue. Venir trébucher et insulter cette bouche d'égout pourtant visible. Il n'était pas de ton habitude de toucher le bitume à t'en érafler les mains et le genou, ignorant cependant comment tu avais fait. Il n'était pas de ton habitude de rentrer au dortoir dans un piteux état, chantonnant pourtant comme si la vie était belle, te cognant en insultant. Tu voulais te battre, tu voulais rire, tu voulais pleurer, et t'en faisais du bruit. "~I wanna be red Nunape pieonan bulkkotcheoreom~* " Te mis tu à chanter avant de t'arrêter, l'épaule entraîner dans la direction opposée. "OYYY .. toi là .. petit con ! " Tu parlais de ce mur ? Sûrement. Si tu le disais. Venait on d'oser toucher ta hanche ? C'était douloureux en plus. "Yah, t'es fini toi ! " Un coup de pied sans énergie venait alors corriger ce pauvre meuble. Mais n'étais tu pas celle qui avait le plus mal?

L'alcool aidant, tu n'entendis pas cette porte qui s'ouvrit, une personne courageuse prête à intervenir pour sermonner ta pauvre personne perdue. Cependant tu ne pouvais ignorer cette voix, celle même de qui tu attendais des nouvelles depuis des jours. Pourquoi il n'arrivait plus à te croiser ? Pourquoi n'arrivait il pas par hasard devant toi? " Ohh Jooni ! Ca va ça va, je corrige les agitateurs ! " Riais tu perdant une nouvelle fois l'équilibre, ton pied venant barrer le chemin à ton autre pied. "Yah ! QUI A FAIT CA ? " Et ta voix ? Ta discrétion? Ton respect ?

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@Lee seo joon
* lyrics chanson

Si j’avais déjà été le témoin de sa condition après quelques verres… je découvrais aujourd’hui une Sae Hee ivre au point de ne plus savoir distinguer l’humain du meuble. J’aurais pu rire de la voir s’esclaffer pour un rien puis s’énerver la seconde suivante, mais seule l’inquiétude persistait… Pourquoi ? Après cette soirée, j’avais décidé de battre en retraite, d’oublier les frissons qui remontaient le long de ma colonne chaque fois que son regard croisait le mien. J’avais décidé de poursuivre mon chemin et de nier les sentiments qui semblaient poindre dès que je me trouvais dans la même pièce qu’elle… J’avais fait mon choix, pour moi, mais surtout pour elle. Parce qu’elle méritait quelqu’un qui ne cachaient pas de trop nombreux cadavres dans ses placards… Le soupire m’échappa tant le destin paraissait s’acharner. Le bal avait été un électrochoc, celui d’un choix auquel je tentais de me tenir, puis il y eut la piscine. Un incident qui avait agité mon muscle battant jusqu’à le rendre fou d’une proximité impromptue. Elle avait laissé sur ma peau la marque de son souffle et de son parfum, elle avait annihilé mes pensées jusqu’à les saturer de ses yeux apeurés… ceux-là même qui me hantaient quand bien même je m’évertuais à les chasser de ma mémoire. Et ce nuit-là… ? Était-ce une nouvelle épreuve pour me pousser à confirmer ce que j’avais décidé ?

Le surnom dont elle me gratifia bruyamment fit louper un nouveau battement à un cœur serré, et je ne pus retenir un sourire de la voir ainsi. La peur s’était envolée, sans doute noyée dans le bassin, les inquiétudes et cet air si sérieux qu’elle arborait d’ordinaire avait laissé place à une moue badine et faussement outrée face à ses agresseurs inertes. « Je pense qu’ils vont se tenir après toutes ces remontrances. » J’aurais pu simplement me contenter de la guider rapidement vers sa chambre, mais je n’en fis rien et me contentais de l’observer se cogner une énième fois. Et à nouveau, l’empathie prit l’ascendant. « Sae Hee… tu… es dans un bel état… » soufflais-je. « Tu devrais aller dormir… » Je n’osais pas laisser le fil de mes pensées filtrer mes pulpeuses, admettre la réalité. Et pourtant… « Tu… est-ce que tu veux que j’appelle ton copain ? » Je retins de justesse la grimace à la simple évocation de celui qui se trouvait être un ami… Je ne lui en voulais pas, à vrai dire, je me blâmais moi-même d’avoir laissé mon intellect voguer ainsi dans l’imaginaire. Sans la toucher, les mains déployées au cas où elle ferait un nouveau mauvais pas, je n’avais qu’une hâte : qu’elle regagne sa chambre le plus rapidement possible et que je puisse enfin me sortir de cette situation qui me coupait le souffle.



@Choi Sae Hee

L'alcool et toi. C'était définitivement un mauvais match. Un de ces couples toxique qui ne pouvait vivre ensemble. Non vraiment tu étais une piètre buveuse, et ça n'arrangeait rien à ton cas. Si tu étais bruyante, dérangeante même, en étant sobre, rien ne s'arrangeait lorsque l'alcool montait. Rien ne servait d'être un de ces êtres absurdes usant de leur pouvoir, être sur ton chemin suffisait à être condamné. Alors tu déchainais ta frustration, ce que tu ne disais jamais à personne tout ce que tu gardais au fond de toi, tu devenais vulnérable, tu te souvenais de moments que tu voulais oublier. C'était comme te noyer dans des pensées, dans un passé qui te dérangeait. Tout ton être se désinhibait et pourtant tu continuais à avoir des flash. Au point de te perdre dans ce couloir loin du tien, de te faire revenir vers lui.

Le voir, le reconnaître, c'était déjà un exploit que ton corps prit entièrement pour te laisser échapper un surnom que jamais tu ne lui avais donné pourtant. Continuant de te battre avec des meubles inconnus, à chercher à faire respecter un ordre que tu perturbais toi même. Une honte. " Hm il faut! Ils sont dissipés ! " Les sourcils froncés tu n'étais pas au bout de tes peines avec cette nouvelle bavure, seule responsable mais rapidement sous le couvert d'un autre fou qui aurait envie de se battre. Soupirant alors fortement soufflant même sur cette mèche aventureuse qui bloquait ta vision, ton regard revient vers lui. Un bel état? Le rouge aux joues tu souriais doucement. " Voyons.. je suis pas belle. " Tu n'avais pas vraiment compris. " Hm bonne idée ! Dormir c'est bien ça.. je fais pas ça souvent tu sais? " C'était presque une honte. Le pas avançant tu voulais donc rejoindre ta chambre: qui n'étais absolument pas par là. T'arrêtant net tu semblas réfléchir un moment. " Mon copain? " Même bourrée tu te rappelais de ton célibat. " J'ai pas. AH j'ai des amis attends... attends j'ai un liste... " Une liste pas si longue que ça. De personnes qui te supportaient. " Elias... Dae Won... Eun Ha oh oui ma puce.. Hojin.. trou du cul numéro un.. trou du cul numéro deux ...HAN JAE !! " Lui c'était pas un trou du cul, il était adorable. Assez pour te faire perdre l'équilibre quelques secondes, tes mains s'accrochant à ses bras. " Ah ! chuuuut chuuuut faut pas dire .. " De quoi tu parlais maintenant? Ton visage venant se rapprocher du sien, ton souffle glissant sur sa peau, tes lèvres venaient à quelques centimètres de ses oreilles. "Dis pas à Seo Joon ... mais lui c'pas un ami.. " Le doigt sur la bouche tu riais doucement. "C'est mon crush.. NO PETIT AMI.. !!! MIEUX BIEN PLUS MIEUX " Les deux mains à présent sur cette bouche trop grande tu te mis à rire. " Il sait pas, il m'aime pas. Alors il sait pas. CHuuuuut chut. Je te fais confiance! " Qui que s'était. Tu faisais confiance même à Seo Joon de garder le secret, ne pas le dire à Seo Joon. Une prouesse possible qu'avec cet ami alcool.

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@Lee seo joon
* lyrics chanson

L’inquiétude prenait le pas, elle m’étouffait si bien que je ne parvenais pas même à esquisser un simple sourire de la voir ainsi pester contre le mobilier. En d’autres circonstances, aurais-je ris ? Et malgré tout, ses répliques parvinrent à m’arracher une moue douloureuse alors que mes mots avaient une autre signification dans son esprit embrumé. Belle… si seulement elle pouvait se voir avec mes yeux, si seulement elle comprenait à quel point elle était… parfaite. De ses yeux pétillants à son sourire envoutant, de sa voix douce à son rire rare mais ô combien précieux, je me rendais compte à quel point j’avais succombé à ses charmes. Un enchantement que je niais et repoussais autant que je le pouvais car là où j’avais tout donné, on m’avait absolument tout pris sans vergogne et en piétinant un cœur déjà esseulé de trop nombreuses fois. « Tu ne fais pas ça souvent ? Dormir ? Boire ? » tentais-je. Mais si la question m’avait échappée, elle n’appelait pourtant pas à une réponse. Et c’est le souffle coupé qu’une autre fut posée. Celle qui me brûlait les lèvres et que je n’avais su retenir, profitant honteusement de son état pour tenter d’en savoir plus malgré moi. Je m’attendais à la voir sortir son téléphone, composer le numéro de Dae Hyun et l’appeler, mais au lieu de ça, j’eu un aveu tout autre. Des noms cités avec le sourire, des surnoms qui me firent presque pouffer de rire si elle n’avait pas perdu l’équilibre à ce moment précis. Sa paume s’échoua alors sur mon bras, laissant ainsi sur ma peau une marque sensible et pourtant invisible. Mais l’atmosphère changea soudain… elle s’approcha dans l’intention de me confier un secret dont la première phrase me fit l’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Pas un ami… et comme d’habitude, mes pensées s’envolèrent bien plus vite qu’elles n’auraient dû, imaginant ainsi n’être qu’un visage dans la foule, pire même, peut être quelqu’un qu’elle ne voulait pas voir… Alors pourquoi ce rire ? Pourquoi cette mine enjouée aux joues empourprées ? Le temps s’était figé lorsqu’enfin il put reprendre sa course alors qu’elle achevait le fond de sa pensée.

Je restais bouche bée devant sa déclaration, l’audace de l’alcool lui avait fait tomber toutes ses barrières en m’avouant quelque chose qui me paraissait pourtant si difficile à imaginer. Je savais éprouver pour elle bien plus qu’une simple amitié, mais jamais je n’aurais cru que ces sentiments pouvaient trouver un écho en elle. Et comme à chaque fois, mon intellect de délectait d’un nuage d’hypothèses : Seojoon… mais lequel ? « Seojoon ? » soufflais-je. De mes mains tremblantes, je la guidais lentement dans les couloirs du bâtiment, le cœur frappant sauvagement mes côtes dans l’espoir que peut être j’étais celui dont elle parlait. « Tu sais il y en a beaucoup des Seojoon à Séoul… » lâchais-je d’une voix incertaine. J’aurais pu en rester là, me contenter de cette confession qui ne m’était sans doute pas destinée, et pourtant. « … comment… comment tu le sais ? Je veux dire… comment tu sais qu’il ne t’aime pas ? » La curiosité est un vilain défaut disait-on… un défaut que je n’assumais qu’à moitié quand bien même il me dévorait tout entier.




@Choi Sae Hee

La scene aurait de quoi faire sourire, même rire si tu n'étais pas prise dans une sorte d'alcoolisme libérateur dévoilant par la même occasion faiblesse et secret, que tu gardais alors bien enfouis. Ce n'était pas les meubles le problème. Ce n'était pas ce compliment pris sans qu'il ne soit prononcé, mais comment tu te voyais, comment tu sentais chaque mouvement, lourd et pénible. Un tout où l'alcool aurait pu être accusé, mais où la vie devait avoir son rôle. "..les deux. " Avouais tu en riais. Oui comme tout le monde le sommeil chaque jour était présent, mais loin de comptabiliser le nombre minimum pour une santé de fer, tant que ton corps ne lâchait pas, tant que l'esprit ne voulait pas se soulager de toutes ces questions inutiles. Un futur effrayant, un passé enseveli, entre les deux un labyrinthe incessant, la lourdeur sur tes épaules semblait maintenant écraser ta poitrine. Tout ça pour quoi? Pour lister des gens qui ... seraient ils prêts à venir? En plein milieu de la nuit. Certains le pourraient, des gens biens, mais avais tu une importance à leurs yeux? Assez pour venir te réconforter, assez pour faire oublier que tu étais une femme forte, que tu pouvais te débrouiller. Car qui venait aider ceux qui ne présentaient aucune faiblesse? Sans même se demander si la personne n'était pas habituée à ne rien dire, ne rien montrer. Une perte d'équilibre et te venais t'accrocher à lui, une image encore fraiche à l'esprit, quand lui même était venu t'aider, qu'il t'avait sorti de l'eau comme un sauveur. Cette même personne; ce même nom que tu confiais être ton "crush". L'esprit embrumé dans un nuage de coton t'empêchant même de réaliser qu'il s'agissait, non pas d'un ami proche pour te confier, mais du principal intéressé. Oubliant alors. même la honte, la possibilité d'être rejetée, le sourire venait simplement s'imprimer sur ton visage, les joues rougies dans un flux sanguin abondant, réchauffant tout ton corps. Liqueur ou gêne, un mélange improbable.

Sans te rendre compte de la portée de tes mots tu restais timides quant à ce que ton coeur même ressentait, le tapotant comme principal responsable. Partageant alors les tords avec le jeune homme qui se dressait devant toi. Il était si simple de l'avouer, quand le cerveau ne tenait plus aucune ficelle, quand il était muselé par un liquide fort. Libre de toutes barrières ce n'était pas si simple à comprendre pour quelqu'un de sobre. Faisant froncer tes sourcils d'incompréhension. "Plusieurs ? " La voix portante dans un couloir trop silencieux, tes pieds te menant pourtant, là où Seo Joon voulait, dans le flou d'une destination connue. " Je ne connais qu'un Seo Joon.. idiot ! " C'était dingue ça il le faisait exprès ? Les mouvements se stoppant le corps droit comme un piquet, ou du moins se voulant droit, il était presque de l'ordre de la bêtise tous les mots que tu entendais. " Je lui ai demandé son numéro.. tu sais .. TU SAIS CE QU IL A DIT ? De pas lui rendre sa chemise !! Goujat ! " Choquée, déçue. triste. tu avais eu toutes ces émotions mélangées. " Il... il.. il a fait quoi? " Cherchais tu dans des souvenirs encore frais. "AHHH AHHH il est parti pendant le bal !!! GENRE.. c'est cendrillon ?? Hein ? Quoi? Il va se transformer en citrouille??? Je serai même pas étonnée avec ma chance " Riant alors une moue beaucoup plus triste vint sur tes lèvres. " Il aime aider... et je .. je suis pas quelqu'un qu'on aide. Yah ahh tu penses que je devrais me casser la jambe?? " Et sans réponse tu tentais de casser ta propre jambe, en tapant le sol... un essai.. en vain.

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@Lee seo joon
* lyrics chanson

Le myocarde et l’esprit agités, j’appréhendais la réponse à une question posée si bêtement. N’aurais-je pas simplement dû la raccompagner jusqu’à sa chambre en silence ? Ne pas courir après des interrogations dont je redoutais les réponses… mais ce fut plus fort que moi, et la curiosité m’avait poussée à commettre l’irréparable. Avant même qu’elle n’ait pu répondre, je tentais de trouver une parade pour fuir, pour éviter de faire face à celle dont le cœur était sans aucun doute éprit d’un autre… Mon prénom résonna une nouvelle fois, et contre toute attente, je me trouvais effectivement être principal suspect. Mo cœur qui tambourinait comme un beau diable s’emballait de plus belle alors que mes pensées s’envolèrent. Tous les schémas, toutes les histoires, toutes les hypothèses que je me fabriquais de toute pièce en pensant ainsi parer à toute éventualité… il ne restait plus rien qu’un vide abyssal que seule sa voix pouvait combler. Je me figeais avec elle au beau milieu du couloir, à quelques mètres des chambres, et sous la pluie de ses reproches, je découvrais alors l’étendue des dégâts que j’avais causés malgré moi. J’ignorais si je devais sourire ou me repentir d’avoir été un tel idiot, et c’est dans mélimélo d’émotions contradictoires que je l’observais me sermonner. Mais je ne pus m’empêcher de pouffer à sa question. L’alcool ne l’aidait pas… ou plutôt si, il désinhibait et faisait sauter un à un ses rouages, ses mécanismes de protection.

J’avais l’impression de la voir pour la première fois… derrière son air outré ou sa mine enjouée, derrière ses reproches ou ses compliments, derrière le reflet si sûr de ses onyx, et de son sourire… je redécouvrais Saehee. Peu importait la force de caractère, je savais que sous cette carapace se cachait une femme sensible et vulnérable. Elle m’avait laissé apercevoir cette facette pourtant gardée secrète, ce côté d’elle dont je n’avais pourtant pas besoin pour l’aimer. Cette réalité me frappa de plein fouet… je savais, je ressentais mais jamais je ne m’étais laissé aller à le penser si clairement. La raison fuyait désormais pour que le muscle battant décide de prendre les commandes. Sans réfléchir, j’avançais d’un pas, j’emprisonnais sa nuque de ma paume et me penchais pour enfin prendre ses lèvres en otage. Je goûtais finalement à la douceur de son sourire après avoir rêvé inlassablement cet instant. L’ivoire s’enlisait sans force sur son inférieure, et je me surprenais à réclamer encore et encore l’ourlet de chair, une transe qui me poussait à presser son dos de ma main libre. Juste pour assouvir ma soif soudaine et irrépressible. Mais les habitudes ont malheureusement la vie dure, et les pensées si vite chassées firent leur réapparition brutale. Tout ce que je m’étais promis… venait de voler en éclat. Ne plus accabler quiconque de mon existence, ne plus être un poids et surtout, ne jamais dévoiler ce secret si lourd à porter. Abruptement, je lui rendais sa liberté et reculais, une main devant ma bouche impétueuse. « Je… je suis désolée… je n’aurais pas dû… » Prendre la fuite semblait être la meilleure option, pour elle, mais aussi pour moi. Pour ne pas accabler davantage le cœur déjà énamouré. Mais je me contentais de rester là, face à elle. De sonder ses perles ténébreuses en omettant volontairement le carmin de ses joues. « Excuses moi… je… » Idiot…crétin… imbécile… Je me fustigeais intérieurement d’avoir ainsi cédé à la tentation que je réprimais depuis de trop longs mois.




@Choi Sae Hee

Si on t'avait posé la quesiton, peut être que tu aurais préféré le dire haut et fort, l'assumant de tous tes membres, laissant ton palpitant dicter sa loi. Mais on ne décidait pas toujours. comment, pourquoi, quand. Finalement, ce liquide salvateur aura eu raison de ta patience, ta raison, et toute autre obstacle qui se mettait en travers de votre route. La gêne, l'envie de se protéger, de l'oublier, tant de principes oubliés. L'âme vendue au diable pour une soirée, ce sont bien ces lippes trop bavardes qui vendirent la mèche. Qui allumèrent un feu incapable de s'arrêter malgré les supplications. Nul besoin de l'éteindre, de faire comme si l'étincelle n'existait pas, ton corps entier venait débusquer le traitre qui avait voulu mentir.

Et là devant ses yeux tu te ridiculisais. Ignorant pourtant tout, laissant le liquide chaud guidé tes paroles. Aucune ne sera déformé par la dignité, la peur ou la fierté. Si l'alcool changeait tant les gens il te rendait ta vraie nature. Oubliant même ce sourire que tu portais en toute occasion, ses yeux froncés lorsqu'on venait questionner ta force. Ici et maintenant Sae Hee était naturelle. Elle voulait un homme, elle osait même dire qu'il était idiot, qu'elle l'était. Ici et maintenant, devant cet homme dénoncé tu venais tout avouer. Pour toi même et pour le monde entier. Plus aucune excuse. Juste une dernière, capable de le faire venir: une jambe cassée. Taper le sol ne marchait pas, mais la volonté était là. "Idiot... Il vient et il part... " Peut être aurais tu pu continuer d'ainsi le blâmer, mais les efforts étaient de trop, essoufflant un cœur déjà fatigué. " Mon corps est trop fort... shit. " Ca avait toujours été le cas. Trop forte, trop indépendante, qui voulait donc de toi? Une question que personne n'avait posé, mais dont ses lèvres semblaient vouloir répondre. Une chaleur douce et diffuse sur ta nuque, contre tes lèvres et tu perdais pied. Rare étaient ceux qui avaient tenus tant d'années sans connaître à ces joies fugaces mais aujourd'hui tu comprenais tout l'ampleur. Son parfum enivra les derniers sens, la surprise faisant figer ton corps. C'est pourtant de lui même qu'il répondit les doigts s'accrochant à un haut qui ne t'appartenait pas. La sensation enivrante de ne pouvoir s'arrêter, tes lèvres contre leurs jumelles, le souffle court mais les sensations diffuses. Il avait réussi un miracle, enlevant chaque pensée de ton crâne trop rempli. S'il avait réussi à détacher ses lippes des tiennes, à reprendre des excuses idiotes que tu ne voulais comprendre, tu n'y arrivais pas. Encore perdue dans une sensation qui faisait frissonner tout ton corps. L'excuse au bord des lèvres ce fut les tiennes qui allaient lui voler. Se fut ta poigne plus forte qui le ramenait vers toi, manquant même de perdre un équilibre précaire, tanguant légèrement. La surprise oubliée, l'envie irrépressible de le garder contre toi, les sourires mélangés. L'ivoire goûtant à ses lèvres bien trop contrits, offrant une réponse dont il n'avait pas besoin. Quelques secondes de plus, juste quelques unes. Juste assez pour lui rendre sa liberté. " Je suis pas désolée. " Ajoutais tu les prunelles remontant dans les siennes. Quelques centimètres rendus, pour sa liberté, celle qu'il paraissait tant aimer. " Et si tu dis encore une fois désolé... je recommence." La mâchoire serrée d'une frustration presque blessante. regrettait il simplement d'être avec toi? D'être aimé par une fille comme toi? "Oui ou non.. mais assumes. " Malgré cet état d'ébriété quelques minutes auparavant, tu refusais qu'on joue avec toi. Tu refusais que son regard quitte le tien, sans avoir prononcé ses véritables pensées.

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@Lee seo joon
* lyrics chanson

Je venais de commettre l’irréparable… l’impensable même. Les convictions auxquelles je m’accrochais, les interdits que je m’imposais, les barrières que j’érigeais… plus rien de tout ça n’avait de sens. Je n’éprouvais désormais plus que la sensation de ses lèvres sur les miennes. L’idiot avait encore frappé… Une nouvelle fois je m’étais laissé dicter ma conduite par le muscle battant plutôt que par l’intellect pourtant savamment affuté. Une fraction de seconde seulement, le temps de proférer des excuses à la vitesse lumière, un instant avant que ses doigts ne se referment sur le coton, une poigne qui froissa le tissu et me projeta vers elle et de nouveau écraser son sourire du mien. L’élan et la surprise me firent perdre l’équilibre en même temps qu’elle tanguait d’audace, et ma paume percuta le mur auquel je me raccrochais. Je cherchais, au contact de la paroi glacée, de quoi faire tarir le brasier qu’elle venait d’allumer, en vain. Pire… je fondais davantage sur ses lèvres, je prenais plaisir à lui infliger la même morsure sirupeuse qu’elle venait de réclamer. Je profitais de cette proximité offerte comme un cadeau. J’allais goûter à la source même de ses mots, étancher ma soif d’elle, l’envie et le besoin de me délecter des quelques sons qui faisaient vibrer sa gorge sous mes doigts et sa langue sous sa jumelle. Un baiser d’une intensité rare, mais bien trop vite écourté. À son tour, elle me rendait ma liberté, celle dont je ne voulais plus, pas après cet échange. Le souffle coupé, le cœur agité, l’esprit anesthésié, ses lèvres m’assassinaient sur place. Pas d’excuses… J’entendais sans comprendre alors que la mine enjouée avait laissée place à une moue bien plus sérieuse. Comment ? D’un aveu léger à une mise en garde, je cherchais la réponse qu’elle attendait.

Le regard rivé à ses lèvres, je n’avais qu’une envie : fondre une nouvelle fois sur cette moue figée qu’elle arborait désormais, mais dans un effort surhumain, je me contentais de l’observer. Le sac de nœud de mes pensées se fit bien plus lourd et j’y ajoutais la sensation de son sourire sur le mien, de quoi peser encore un peu plus sur ma conscience déjà bien étiolée. Avec peine, je déglutissais, à quelques centimètre de commettre la même erreur alors que j’éprouvais la furieuse envie de m’excuser à nouveau. Une tentation irrésistible qui me poussa finalement à souffler « désolé… » sans pour autant en éprouver l’affliction habituelle de cette litanie trop souvent répétée. Les mots résonnaient, vides de sens, creux et sans aucune conviction, je n’étais désolé que pour l’embrasser. Mais avant qu’elle ne mette à exécution sa menace, je me plaçais en bourreau et j’accomplissais moi-même la sentence. Avec douceur, j’apposais mon sourire sur le sien. Le premier sourire vrai et sincère depuis ce qui me semblait une éternité. Ma paume toujours fichée sur le mur tandis que je glissais l’autre sur sa mâchoire. Allait-elle fuir ? Me frapper ? Se rendre compte de son erreur ? Ou l’alcool avait-il encore suffisamment d’emprise sur elle ? J’aurais sans doute dû m’en vouloir, mais j’emprisonnais ses carmines, je jouais avec le satin de ses lèvres et m’y accrochais comme si ma vie en dépendait. J’ignorais combien de temps je la buvais ainsi, un état d’extase dans lequel je voulais me vautrer encore et encore, mais nos respirations hachées achevèrent de nous éloigner.

Le souffle court, je n’eus pas besoin de lire dans ses perles sombres pour savoir… Je n’avais aucun mal à imaginer que le retour à la réalité serait ben difficile. Je venais d’user et d’abuser d’elle et de son état second. J’avais éhontément profité de sa vulnérabilité pour assouvir un besoin plus qu’un fantasme, et je craignais de le regretter amèrement lorsqu’elle se souviendrait… « Il est tard… tu devrais aller dormir… » Avec difficulté, j’écrasais et muselais l’envie, inquiet de devoir croiser un regard triste ou en colère à l’avenir.



@Choi Sae Hee

Pas de romance mielleuse qui aurait conduit jusqu'ici, que des âmes torturées par la vie, avançant pour mieux reculer face à un sentiment qui faisait trembler chaque personne. Certains aimaient la sensation, d'autres, trop blessés, tentaient de la fuir, et toi. Toi qui voulait la sentir autant que tu la détestais, cette sensation. Ce sentiment identifiable et identifié malgré toutes tes tentatives. Comme deux idiots vous vouliez tarir un feu qui ne faisait que grandir et il avait fallu un mot, une parole de trop, une impulsion pour bousculer un quotidien qui semblait si fade. Le corps contre le tien, dans une chaleur enivrante et inconnue tu ne cherchais plus à t'arrêter. A parer l'imparable. La confession sur les lèvres, il aurait été idiot de l'éviter. Cette attirance qui faisait de ton premier baiser un moment gravé. Cliché, peut être. Et pourtant. Le souffle court la proximité restait là, comme deux aimants incapables de se séparer, ou s'ignorant totalement. aucune demie mesure. L'amitié n'étant pas une option dans cette attirance, qui laissait couler menace et supplication.

Si les excuses t'irritaient, te rendaient faibles et te donnaient l'impression d'être une erreur, ces dernières n'avaient pas le même goût. Comme prononcés pour lui même tu soufflais, prête à user de ta force et de tes pics pour faire taire un homme qui ressemblait à un enfant perdu. Mais il te fit taire une nouvelle fois, contre-carrant chaque plans élaborés dans ta tête déjà embrumée. Cette fois ton regard s'grandissait, il cherchait à comprendre à quel jeu jouait ton opposant. Impossible. Seo Joon. Timide mais présent, il prenait et rendait, faisait le chaud et le froid sur un corps inexpérimenté et un coeur bien faible. Il avait réussi là où toi même tu avais abandonné. Comme tu t'abandonnais encore une fois contre des lippes qui t'avaient pourtant repoussée tant de fois. Une victoire qui faisait perdre la raison. Les doigts se perdant sur un tissu surfait, ils plongeaient contre son corps, venant contourner ses hanches en les dessinant dans le seul but de se retrouver sur son dos. Plus près. Toujours plus près. Respirer. Il fallait respirer, s'éloigner malgré les pulpeuses qui ne souhaitaient aucunement quitter leurs jumelles, frôlant cette peau dont le goût restait ancré en toi. Le souffle se mélangeant subtilement entre un espace encore trop proche.

Des minutes, sûrement trop longues pour compter, et tout s'était fini. Aussi abrupte que le commencement. Aussi douloureux que son ignorance il continuait à vouloir te repousser. Serait ce ton comportement qui venait de le décevoir? Peut être qu'accepter un baiser ainsi n'était pas bon signe? Et si tu avais tord sur toute la ligne? Le soleil c'était couché il y a de cela des heures, mais aucune fatigue ne traversait vos corps, du moins pas le tien, en éveil depuis cet échange beaucoup trop chaud pour une fin de soirée. Les joues rougies, il se méprenait peut être. Alcool ou désir, la ligne était imperceptible. "Dormir... " Répétant un mot qui ne te donnait pas envie, tu savais, qu'il t'avait été possible de prolonger ce moment une fois. Mais qu'il te serait impossible de contourner cette invitation. "..D'accord. " Frustration, colère, incompréhension, tu les laissais au placard pour le raisonnable. Pour l'alcool redescendant, dissipé par une ivresse qu'il te procurait. Tes doigts desserraient le tissu auquel ils tenaient tant, pour se perdre un instant dans tes cheveux. " Demain. On peut se voir demain? " Pathétique. Jouais tu au conservatrice? Pourtant les réponses devaient venir éclairer une lanterne qui venait te faire perdre la raison.

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@Lee seo joon