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Longue distance ▬ Jiji ♥
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Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 23 Jan - 23:06 Citer EditerSupprimer
Chaque retour avait la même saveur, ce goût étrange, cette sensation de ne plus être en phase avec le monde. Après avoir oublié comment simplement se fondre dans la masse et… vivre, après avoir passé des semaines à voguer entre deux campements. Après avoir négliger l’hygiène et le sommeil… l’heure du retour avait sonnée. Les heures d’avion étaient les plus faciles, ce long vol privé durant lequel nous tentions tous de regagner quelques heures de repos, de glaner çà et là quelques bribes d’informations qui nous avaient échappées et tenter ainsi de se réajuster à la vie citadine. Chaque retour avait la même saveur, celle d’une liberté qui sonnait conditionnelle avant la prochaine mission.
Le plus naturellement du monde, ou presque, je poussais le chariot entre les étalages et le remplissait de tout ce qui me passait sous la main. Après plus de six mois loin de mon havre de paix, les placards trahissaient ma longue absence. Entre les mines fatiguées ou enjouées, je me sentais étranger. Les yeux en amandes qui pourtant faisaient écho aux miens me paraissaient venir d’un autre monde, et même ma tenue civile ne semblait plus me convenir. Il fallait réapprendre, à vivre normalement, à dormir dans un lit, à se laver avec une facilité déconcertante, à ne plus entendre le bruit assourdissant des allées incessantes des 4x4 et des hélicoptères, à manger dans de la vaisselle… Et chaque fois, je me surprenais à rechigner de retrouver ces habitudes perdues. Pour combien de temps ? Une épée de Damoclès qui s’abattait dès que je m’y attendais le moins, si bien que je peinais à reprendre ma vie mise en suspens. J’oubliais presque tous ces repas passé dans le petit restaurant du coin, j’oubliais presque ce regard si triste qui accompagnait mes gestes… ce regard qui soudain apparut devant moi.
Le chariot prêt à craquer et visiblement difficile à maîtriser, je l’observais un instant, cherchant l’ombre qui ne la quittait jamais. Mais ce fut bien elle, et elle seule, qui naviguait entre les rayons jusqu’à finalement croiser mes onyx dardés sur elle. Je lui offrais alors un sourire amical, après ces longs mois sans avoir mis les pieds dans son antre. « Visiblement… vous avez très faim ! » plaisantais-je. Un reflet dans ses perles, une lueur dont je ne saisissais pas encore la signification illumina ses perles, et sans même la comprendre, je savais…. Je savais qu’une autre mission m’attendait, celle que j’avais entrepris depuis un moment, mais celle qui se trouvait mise à mal par celles qui me tirait loin de mon pays. Si mon teint halé pouvait tromper mon vis-à-vis sur les raisons de mon absence, il ne trahissait que les longues heures en poste sous un soleil de plombs dans les zones arides et reculées d’un univers dont elle ignorait tout. « Tiens, je ne connais pas ça, c’est bon ? » lançais-je simplement après avoir fait mine d’examiner le contenu de ses sacs. Une tentative presque puérile de pouvoir enfin avoir une réelle conversation avec celle qui paraissait porter le poids du monde sur ses frêles épaules. Là, dans une boutique bondée, mais loin de celui que j’imaginais sans mal tirer les ficelles, je pouvais peut être finalement découvrir le sombre secret qui se cachait derrière son regard apeuré.
@Yoon Eun Ji
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Chaque retour avait la même saveur, ce goût étrange, cette sensation de ne plus être en phase avec le monde. Après avoir oublié comment simplement se fondre dans la masse et… vivre, après avoir passé des semaines à voguer entre deux campements. Après avoir négliger l’hygiène et le sommeil… l’heure du retour avait sonnée. Les heures d’avion étaient les plus faciles, ce long vol privé durant lequel nous tentions tous de regagner quelques heures de repos, de glaner çà et là quelques bribes d’informations qui nous avaient échappées et tenter ainsi de se réajuster à la vie citadine. Chaque retour avait la même saveur, celle d’une liberté qui sonnait conditionnelle avant la prochaine mission.
Le plus naturellement du monde, ou presque, je poussais le chariot entre les étalages et le remplissait de tout ce qui me passait sous la main. Après plus de six mois loin de mon havre de paix, les placards trahissaient ma longue absence. Entre les mines fatiguées ou enjouées, je me sentais étranger. Les yeux en amandes qui pourtant faisaient écho aux miens me paraissaient venir d’un autre monde, et même ma tenue civile ne semblait plus me convenir. Il fallait réapprendre, à vivre normalement, à dormir dans un lit, à se laver avec une facilité déconcertante, à ne plus entendre le bruit assourdissant des allées incessantes des 4x4 et des hélicoptères, à manger dans de la vaisselle… Et chaque fois, je me surprenais à rechigner de retrouver ces habitudes perdues. Pour combien de temps ? Une épée de Damoclès qui s’abattait dès que je m’y attendais le moins, si bien que je peinais à reprendre ma vie mise en suspens. J’oubliais presque tous ces repas passé dans le petit restaurant du coin, j’oubliais presque ce regard si triste qui accompagnait mes gestes… ce regard qui soudain apparut devant moi.
Le chariot prêt à craquer et visiblement difficile à maîtriser, je l’observais un instant, cherchant l’ombre qui ne la quittait jamais. Mais ce fut bien elle, et elle seule, qui naviguait entre les rayons jusqu’à finalement croiser mes onyx dardés sur elle. Je lui offrais alors un sourire amical, après ces longs mois sans avoir mis les pieds dans son antre. « Visiblement… vous avez très faim ! » plaisantais-je. Un reflet dans ses perles, une lueur dont je ne saisissais pas encore la signification illumina ses perles, et sans même la comprendre, je savais…. Je savais qu’une autre mission m’attendait, celle que j’avais entrepris depuis un moment, mais celle qui se trouvait mise à mal par celles qui me tirait loin de mon pays. Si mon teint halé pouvait tromper mon vis-à-vis sur les raisons de mon absence, il ne trahissait que les longues heures en poste sous un soleil de plombs dans les zones arides et reculées d’un univers dont elle ignorait tout. « Tiens, je ne connais pas ça, c’est bon ? » lançais-je simplement après avoir fait mine d’examiner le contenu de ses sacs. Une tentative presque puérile de pouvoir enfin avoir une réelle conversation avec celle qui paraissait porter le poids du monde sur ses frêles épaules. Là, dans une boutique bondée, mais loin de celui que j’imaginais sans mal tirer les ficelles, je pouvais peut être finalement découvrir le sombre secret qui se cachait derrière son regard apeuré.
vmicorum.
Yoon Eun Ji
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Ven 28 Jan - 23:35 Citer EditerSupprimer
Un moment de répit pour les cours, un enfer pour toi. Si le soleil se levait toujours, et revenait après s'être éclipsé tant d'heures tu avais plus de mal à faire comme lui; Revenir au même point, ignorant la lumière qui perçait les rideaux d'une chambre qui te renvoyait un dégoût et un inconfort incontrôlable. Comme ce stress qui ne cessait de tordre ton estomac t'empêchant d'avaler une bouchée. C'était toujours un champ de mine ici, une atmosphère suffocante qui te laissait retenir ton souffle de peur d'être découverte. un sursaut lors d'un bruit tu ne pouvais l'ignorer. Cette voix qui t'appelait te faisant déglutir en ouvrant la porte. C'est un bout de papier qui te sera donné, une demande silencieuse, la clé pour une liberté provisoire que tu attraperas entre tes doigts tremblants. De simples mots contre ton oreille t'empêcheront de bouger l'espace d'un instant.
Ce n'est que dehors que tu reprenais ta respiration. Au sein de ces quatre murs rien ne passait, pas même l'air dans tes poumons. le chemin fut donc appréciable, quelques messages échangés avec tes amis ou plutôt ton amie, pour finir dans les rayons. Une liste sous les yeux tu suivais scrupuleusement chaque indication sachant que quelque chose n'irait pas. En rentrant une erreur se glisserait, vile, et idiote que tu étais, par ta faute. Et pourtant, chaque paquet tu les comptais, observais chaque détail et empilais. interminable, tu aurais aimé que ce travail le soit mais tu savais qu'il prendrait fin, trop tôt pour toi, trop tard pour lui. Mais tu préférais ça, partir seule pour faire des courses. Pour vous ou pour le restaurant tu préférais, plutôt que de servir des hommes te mettais mal à l'aise, sous un regard trop présent trop lourd. L'idée même te fit serrer ton charriot un peu plus, ton palpitant s'accélérant, presque douloureusement. Un instant à fermer les yeux et tu les rouvrais sur une hallucination. Une silhouette et un regard connu. Un être mystique que tu aurais presque cru avoir inventé, mais il venait, parfois au restaurant. Sa présence ici par contre, tu devais être fatiguée.
il était temps de te concentrer au lieu de divaguer entre la sauce tomate et la sauce soja. Peinant à contrôler le caddie qui semblait vouloir avoir sa propre vie c'est dans une grimace que tu l'avançais enfin suivi d'un soupire qui voulait en dire long sur ta force. Mais qui le verrait hein? Tes iris se levant, croisant celles imaginées tantôt tu t'arrêtas. Lui? ici? La parole te manquait malgré la sienne qui brisait le silence et t'offrait une blague qui ne bougeas aucunement tes lèvres. Et pour raison: ta surprise. C'est un autre silence qui planait, étrangement loin de ceux qui régnaient chez toi te rendant la vie difficile. Ici, une sorte de joie qui traversait tes pupilles. Légère et mesurée, se souvenant simplement de ces fois où l'homme venait manger avec ses collègues, des jours où le service semblant légèrement moins pesant. Sortant de ces rêveries en plein jour tu regardais alors le paquet un instant, les lèvres s'entre-ouvrant alors. "Heu oui. Mais il faut le mélanger à des légumes. C'est meilleur. " Un sujet que tu maîtrisais, loin de la conversation de base. " Vous venez faire vos courses ici? " N'avait il pas le droit ? Ou alors montrais tu que tu observais? Que tu l'attendais sans qu'il ne revienne. "Enfin je veux dire.. je ne pensais pas que .. que vous habituez près .. d'ici. " La puissance de ta voix se perdant au fur et à mesure tu regrettais chaque parole stupide. Le restaurant devait être prêt de chez lui non? Pour venir dans ce genre d'endroit.
" "
@Kwon Eiji
Un moment de répit pour les cours, un enfer pour toi. Si le soleil se levait toujours, et revenait après s'être éclipsé tant d'heures tu avais plus de mal à faire comme lui; Revenir au même point, ignorant la lumière qui perçait les rideaux d'une chambre qui te renvoyait un dégoût et un inconfort incontrôlable. Comme ce stress qui ne cessait de tordre ton estomac t'empêchant d'avaler une bouchée. C'était toujours un champ de mine ici, une atmosphère suffocante qui te laissait retenir ton souffle de peur d'être découverte. un sursaut lors d'un bruit tu ne pouvais l'ignorer. Cette voix qui t'appelait te faisant déglutir en ouvrant la porte. C'est un bout de papier qui te sera donné, une demande silencieuse, la clé pour une liberté provisoire que tu attraperas entre tes doigts tremblants. De simples mots contre ton oreille t'empêcheront de bouger l'espace d'un instant.
Ce n'est que dehors que tu reprenais ta respiration. Au sein de ces quatre murs rien ne passait, pas même l'air dans tes poumons. le chemin fut donc appréciable, quelques messages échangés avec tes amis ou plutôt ton amie, pour finir dans les rayons. Une liste sous les yeux tu suivais scrupuleusement chaque indication sachant que quelque chose n'irait pas. En rentrant une erreur se glisserait, vile, et idiote que tu étais, par ta faute. Et pourtant, chaque paquet tu les comptais, observais chaque détail et empilais. interminable, tu aurais aimé que ce travail le soit mais tu savais qu'il prendrait fin, trop tôt pour toi, trop tard pour lui. Mais tu préférais ça, partir seule pour faire des courses. Pour vous ou pour le restaurant tu préférais, plutôt que de servir des hommes te mettais mal à l'aise, sous un regard trop présent trop lourd. L'idée même te fit serrer ton charriot un peu plus, ton palpitant s'accélérant, presque douloureusement. Un instant à fermer les yeux et tu les rouvrais sur une hallucination. Une silhouette et un regard connu. Un être mystique que tu aurais presque cru avoir inventé, mais il venait, parfois au restaurant. Sa présence ici par contre, tu devais être fatiguée.
il était temps de te concentrer au lieu de divaguer entre la sauce tomate et la sauce soja. Peinant à contrôler le caddie qui semblait vouloir avoir sa propre vie c'est dans une grimace que tu l'avançais enfin suivi d'un soupire qui voulait en dire long sur ta force. Mais qui le verrait hein? Tes iris se levant, croisant celles imaginées tantôt tu t'arrêtas. Lui? ici? La parole te manquait malgré la sienne qui brisait le silence et t'offrait une blague qui ne bougeas aucunement tes lèvres. Et pour raison: ta surprise. C'est un autre silence qui planait, étrangement loin de ceux qui régnaient chez toi te rendant la vie difficile. Ici, une sorte de joie qui traversait tes pupilles. Légère et mesurée, se souvenant simplement de ces fois où l'homme venait manger avec ses collègues, des jours où le service semblant légèrement moins pesant. Sortant de ces rêveries en plein jour tu regardais alors le paquet un instant, les lèvres s'entre-ouvrant alors. "Heu oui. Mais il faut le mélanger à des légumes. C'est meilleur. " Un sujet que tu maîtrisais, loin de la conversation de base. " Vous venez faire vos courses ici? " N'avait il pas le droit ? Ou alors montrais tu que tu observais? Que tu l'attendais sans qu'il ne revienne. "Enfin je veux dire.. je ne pensais pas que .. que vous habituez près .. d'ici. " La puissance de ta voix se perdant au fur et à mesure tu regrettais chaque parole stupide. Le restaurant devait être prêt de chez lui non? Pour venir dans ce genre d'endroit.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 6 Mar - 17:20 Citer EditerSupprimer
Observer, analyser, se tenir prêt et anticiper… la tension et la pression qui me maintenaient alerte disparaissaient si tôt que je troquais les camps et le treillis pour un appartement propre et des vêtements plus colorés. J’habillais corps et émotions de légèreté en tentant d’oublier les scènes les plus lourdes d’une vie passée à faire la guerre. D’une mine sérieuse et concentrée, je passais à une moue taquine et désinvolte, je cachais aux yeux du monde la réalité de ce qu’il avait lui-même engendré et tachais de me concentrer sur le quotidien vers lequel je revenais inexorablement. Mais face à moi, les traits d’un visage doux au travers desquels je pouvais lire la détresse. Peu importait qu’elle aussi s’attache à masquer ses blessures, les entraînements m’avaient doté d’un don pour les déceler. « Je vais devoir vous demander la recette maintenant… » plaisantais-je. Je fis couler mes perles sur les lieux, les étalages et les quelques personnes qui s’y aventuraient tardivement, puis d’un sourire mutin je répondis. « Je comptais y faire mon jogging mais… il y a un peu trop de monde. » L’humour pour briser le mur de glace épais qu’elle avait érigé autour d’elle… mais un humour rouillé par de longs mois d’absence. « Je relirais les classiques carambars la prochaine fois. » souriais-je. Mais en dépit de ma vaine tentative, la gêne semblait l’écraser à chaque mot qui passait l’ourlet de chair. « Ah… » Une nouvelle tentative d’humour ratée allait-elle pointer le bout de son nez ? « Vous avez déjà annexé cette boutique ? Suis-je en territoire ennemi ? »
J’espérais au moins lui arracher l’esquisse d’un sourire, même l’ombre d’une moue amusée… ou soulagée ? Eclairer ce visage dont je ne connaissais que la douleur de sourcils froncés, d’un regard désabusé… Je savais… en mon for intérieur j’avais déjà ma petite idée de ce à quoi pouvait ressembler son quotidien, et quelque part, je m’en voulais d’avoir dû partir de si longs mois. Sans un mot, sans même m’en rendre compte, je m’étais lancé dans cette mission. Un regard, une voix tremblante, des gestes incertains m’avaient suffi pour vouloir voler à son secours. Mais de mon opposant je ne savais rien… je spéculais. J’essayais de comprendre, d’entrevoir les vices et les travers de son monde. Les onyx rivés aux siens, je tentais de sonder les quelques marques, des réflexes, des troubles que j’aurais pu lui imputer, un indice quelconque auquel m’accrocher pour m’en servir comme point de départ, mais quoi de mieux pour commencer que d’aller directement à la rencontre de l’homme qui tirait les ficelles… « Vous comptez déplacer cette montagne… seule ? »
@Yoon Eun Ji
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Observer, analyser, se tenir prêt et anticiper… la tension et la pression qui me maintenaient alerte disparaissaient si tôt que je troquais les camps et le treillis pour un appartement propre et des vêtements plus colorés. J’habillais corps et émotions de légèreté en tentant d’oublier les scènes les plus lourdes d’une vie passée à faire la guerre. D’une mine sérieuse et concentrée, je passais à une moue taquine et désinvolte, je cachais aux yeux du monde la réalité de ce qu’il avait lui-même engendré et tachais de me concentrer sur le quotidien vers lequel je revenais inexorablement. Mais face à moi, les traits d’un visage doux au travers desquels je pouvais lire la détresse. Peu importait qu’elle aussi s’attache à masquer ses blessures, les entraînements m’avaient doté d’un don pour les déceler. « Je vais devoir vous demander la recette maintenant… » plaisantais-je. Je fis couler mes perles sur les lieux, les étalages et les quelques personnes qui s’y aventuraient tardivement, puis d’un sourire mutin je répondis. « Je comptais y faire mon jogging mais… il y a un peu trop de monde. » L’humour pour briser le mur de glace épais qu’elle avait érigé autour d’elle… mais un humour rouillé par de longs mois d’absence. « Je relirais les classiques carambars la prochaine fois. » souriais-je. Mais en dépit de ma vaine tentative, la gêne semblait l’écraser à chaque mot qui passait l’ourlet de chair. « Ah… » Une nouvelle tentative d’humour ratée allait-elle pointer le bout de son nez ? « Vous avez déjà annexé cette boutique ? Suis-je en territoire ennemi ? »
J’espérais au moins lui arracher l’esquisse d’un sourire, même l’ombre d’une moue amusée… ou soulagée ? Eclairer ce visage dont je ne connaissais que la douleur de sourcils froncés, d’un regard désabusé… Je savais… en mon for intérieur j’avais déjà ma petite idée de ce à quoi pouvait ressembler son quotidien, et quelque part, je m’en voulais d’avoir dû partir de si longs mois. Sans un mot, sans même m’en rendre compte, je m’étais lancé dans cette mission. Un regard, une voix tremblante, des gestes incertains m’avaient suffi pour vouloir voler à son secours. Mais de mon opposant je ne savais rien… je spéculais. J’essayais de comprendre, d’entrevoir les vices et les travers de son monde. Les onyx rivés aux siens, je tentais de sonder les quelques marques, des réflexes, des troubles que j’aurais pu lui imputer, un indice quelconque auquel m’accrocher pour m’en servir comme point de départ, mais quoi de mieux pour commencer que d’aller directement à la rencontre de l’homme qui tirait les ficelles… « Vous comptez déplacer cette montagne… seule ? »
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Sam 26 Mar - 11:23 Citer EditerSupprimer
Il n'avait jamais été question de devenir riche, de vivre au dessus de ses moyens ou dépenser des billets comme on utilise l'eau à tord. Il n'avait jamais été question de se payer des vacances, de profiter de la vie comme cette génération semblait l'aimer, à boire et danser jusqu'au bout de la nuit. La paix. C'était tout ce que tu voulais. Loin des champs de bataille, mais pas si proche du nid douillet tu restais plantée dans un décor familier, mais ô combien grotesque. Une mise en scène absurde, qui t'empêchait de partir. Comme un jeu morbide dans lequel tu serais coincée. Impossible d'en sortir, cependant tu y trouvais une lumière, une sorte de clé. La musique te permettait d'y rêver, croyant alors dans un élan de désespoir qu'elle te ferait sortir de là. " Oh.. je ... je ne l'ai pas. " Bonne observatrice mais jamais en cuisine, tu pouvais pourtant lui donner le nom. Ses prunelles dans les tiens tu te rappelais. La musique arrivait à te sortir de ce calvaire, lui semblait te faire imaginer une autre vie. L'humour. Une pointe dont tu ignorais encore tout te laissant perplexe, et pourtant, il réussit à faire étirer ses pulpeuses trop souvent contractées en une mine sérieuse. " Elle était pas mal.. même si je me sens bête d'avoir posé cette question. " Une gêne faisant baisser la tête bien qu'un sourire n'illumine ton visage. Le regard se relevant dans une question muette, tu reconnaissais là l'homme en treillis qui venait avec quelques amis. Ou plutôt collègues. " Non.. c'est Pas.. ennemi. "Avais tu perdu ton coréen? Quelque part entre les choux et les carottes sûrement.
Peut être avait il eu raison de cette angoisse, cette gêne qui demeurait mais qui semblait s'apaiser. Les muscles tendus, toujours à l'affut, la peur au ventre et le regard bas, sa voix avait ce pouvoir de réconfort. Un corps qui dominait la pièce, qui imposait respect mais qui te laissait entrevoir une sortie. Peut être te trompais tu, était il pire que celui qui avait fait de ta vie un enfer. Peut être aurait il pu, avec sa force et son envie, abdiquer toute action de ta part. Mais il ne dégageait rien de tel. Une illusion, un masque ou une facette, ou bien la vérité, la preuve que ce monde n'était pas aussi noir que tu le pensais. Qu'il n'était pas la peur que tu ressentais, l'impuissance de ta situation. " Hm? Heu.. oui. Je dois le ramener au restaurant. " Pas le caddie, mais les sacs oui. D'ailleurs il serait intéressant de savoir comment tu allais faire. Transportant un outil à roulettes pour t'aider, mais clairement pas assez grand. Un coup d'oeil sur la montagne dont il parlait et tu soupirais déjà, les doigts serrant la ferraille du chariot en imaginant devoir l'appeler. Tu ne pouvais pas y arriver seule n'est ce pas ? "Je vais appeler de l'aide. " Chose que tu ne voulais pas. Rien que l'idée faisant trembler ton âme. C'était peut être ça.. ta vie. Les doigts hésitants sur ton portable.
" "
@Kwon Eiji
Il n'avait jamais été question de devenir riche, de vivre au dessus de ses moyens ou dépenser des billets comme on utilise l'eau à tord. Il n'avait jamais été question de se payer des vacances, de profiter de la vie comme cette génération semblait l'aimer, à boire et danser jusqu'au bout de la nuit. La paix. C'était tout ce que tu voulais. Loin des champs de bataille, mais pas si proche du nid douillet tu restais plantée dans un décor familier, mais ô combien grotesque. Une mise en scène absurde, qui t'empêchait de partir. Comme un jeu morbide dans lequel tu serais coincée. Impossible d'en sortir, cependant tu y trouvais une lumière, une sorte de clé. La musique te permettait d'y rêver, croyant alors dans un élan de désespoir qu'elle te ferait sortir de là. " Oh.. je ... je ne l'ai pas. " Bonne observatrice mais jamais en cuisine, tu pouvais pourtant lui donner le nom. Ses prunelles dans les tiens tu te rappelais. La musique arrivait à te sortir de ce calvaire, lui semblait te faire imaginer une autre vie. L'humour. Une pointe dont tu ignorais encore tout te laissant perplexe, et pourtant, il réussit à faire étirer ses pulpeuses trop souvent contractées en une mine sérieuse. " Elle était pas mal.. même si je me sens bête d'avoir posé cette question. " Une gêne faisant baisser la tête bien qu'un sourire n'illumine ton visage. Le regard se relevant dans une question muette, tu reconnaissais là l'homme en treillis qui venait avec quelques amis. Ou plutôt collègues. " Non.. c'est Pas.. ennemi. "Avais tu perdu ton coréen? Quelque part entre les choux et les carottes sûrement.
Peut être avait il eu raison de cette angoisse, cette gêne qui demeurait mais qui semblait s'apaiser. Les muscles tendus, toujours à l'affut, la peur au ventre et le regard bas, sa voix avait ce pouvoir de réconfort. Un corps qui dominait la pièce, qui imposait respect mais qui te laissait entrevoir une sortie. Peut être te trompais tu, était il pire que celui qui avait fait de ta vie un enfer. Peut être aurait il pu, avec sa force et son envie, abdiquer toute action de ta part. Mais il ne dégageait rien de tel. Une illusion, un masque ou une facette, ou bien la vérité, la preuve que ce monde n'était pas aussi noir que tu le pensais. Qu'il n'était pas la peur que tu ressentais, l'impuissance de ta situation. " Hm? Heu.. oui. Je dois le ramener au restaurant. " Pas le caddie, mais les sacs oui. D'ailleurs il serait intéressant de savoir comment tu allais faire. Transportant un outil à roulettes pour t'aider, mais clairement pas assez grand. Un coup d'oeil sur la montagne dont il parlait et tu soupirais déjà, les doigts serrant la ferraille du chariot en imaginant devoir l'appeler. Tu ne pouvais pas y arriver seule n'est ce pas ? "Je vais appeler de l'aide. " Chose que tu ne voulais pas. Rien que l'idée faisant trembler ton âme. C'était peut être ça.. ta vie. Les doigts hésitants sur ton portable.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 1 Mai - 22:55 Citer EditerSupprimer
Les longs mois isolés avaient-il fait de moi un ermite désormais incapable de communiquer et d’échanger avec le commun des mortels ? Ou était-ce simplement son quotidien qui était devenu à ce point étouffant qu’elle ne paraissait plus en mesure de comprendre les banalités d’une conversation pourtant sans grand intérêt ? Les blagues aussi ridicules fussent elles ne semblaient percer la carapace qu’elle s’était attelée à épaissir. Qu’avait-elle vécu pendant ces longues semaines ? Les mots filtraient difficilement ses lèvres, et je me sentais comme si je lui imposais un interrogatoire de force. Mais il m’en fallait bien davantage pour déclarer forfait et battre en retraite. Si l’humour ne fonctionnait pas, il me fallait user d’autres armes. Aussi j’observais… je cherchais, je sondais, j’analysais exactement comme j’avais appris à le faire, je m’attelais à déceler le moindre indice me permettant de comprendre. Je ne voyais plus qu’elle, la façon dont elle articulait chaque mot, chaque syllabe, mon attention toute entière lui était consacrée tout en gardant une discrétion certaine. Je scrutais le moindre geste, celui qui pouvait la trahir sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Jusqu’à ce que finalement je réussisse à avoir ce que je cherchais. Le soupire presque imperceptible, les épaules qui chutent, le regard fuyant vers le sol, la commissure de ses lèvres tressaillant à l’idée d’appeler de l’aide, la main droite tremblant avant même d’avoir à composer un numéro… des détails mi bout à bout qui me hurlaient la douleur et la souffrance de ce dont j’ignorais encore tout.
L’humour n’avait pas trouvé d’écho, aussi décidais-je de rester sur une communication plus directe. « Les renforts sont déjà là ! » souriais-je. Sans davantage réfléchir, j’abandonnais mon chariot encore bien vide et m’élançais vers elle, la soulageant ainsi d’un caddie récalcitrant. « De toute façon je n’ai rien de mieux à faire ce soir ! Votre liste est complète ? » Là où d’ordinaire la stratégie et la tactique étaient requises, je m’imposais sans réfléchir. J’avisais et j’avançais au fur et à mesure, incertain de la mission dans laquelle je m’embarquais volontairement. Pas de briefing, pas d’équipe ou de moyen de communication, par de matériel ni de plans, simplement l’envie et le besoin de faire quelque chose pour une jeune femme dont le regard m’avait hypnotisé. Chasser la tristesse et la peur pour ne pouvoir y lire plus que la légèreté et l’insouciance. Je lui offrais un nouveau sourire, encourageant et compatissant avant de l’entraîner entre les étalages. « Quels sont les ordres ? »
@Yoon Eun Ji
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Les longs mois isolés avaient-il fait de moi un ermite désormais incapable de communiquer et d’échanger avec le commun des mortels ? Ou était-ce simplement son quotidien qui était devenu à ce point étouffant qu’elle ne paraissait plus en mesure de comprendre les banalités d’une conversation pourtant sans grand intérêt ? Les blagues aussi ridicules fussent elles ne semblaient percer la carapace qu’elle s’était attelée à épaissir. Qu’avait-elle vécu pendant ces longues semaines ? Les mots filtraient difficilement ses lèvres, et je me sentais comme si je lui imposais un interrogatoire de force. Mais il m’en fallait bien davantage pour déclarer forfait et battre en retraite. Si l’humour ne fonctionnait pas, il me fallait user d’autres armes. Aussi j’observais… je cherchais, je sondais, j’analysais exactement comme j’avais appris à le faire, je m’attelais à déceler le moindre indice me permettant de comprendre. Je ne voyais plus qu’elle, la façon dont elle articulait chaque mot, chaque syllabe, mon attention toute entière lui était consacrée tout en gardant une discrétion certaine. Je scrutais le moindre geste, celui qui pouvait la trahir sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Jusqu’à ce que finalement je réussisse à avoir ce que je cherchais. Le soupire presque imperceptible, les épaules qui chutent, le regard fuyant vers le sol, la commissure de ses lèvres tressaillant à l’idée d’appeler de l’aide, la main droite tremblant avant même d’avoir à composer un numéro… des détails mi bout à bout qui me hurlaient la douleur et la souffrance de ce dont j’ignorais encore tout.
L’humour n’avait pas trouvé d’écho, aussi décidais-je de rester sur une communication plus directe. « Les renforts sont déjà là ! » souriais-je. Sans davantage réfléchir, j’abandonnais mon chariot encore bien vide et m’élançais vers elle, la soulageant ainsi d’un caddie récalcitrant. « De toute façon je n’ai rien de mieux à faire ce soir ! Votre liste est complète ? » Là où d’ordinaire la stratégie et la tactique étaient requises, je m’imposais sans réfléchir. J’avisais et j’avançais au fur et à mesure, incertain de la mission dans laquelle je m’embarquais volontairement. Pas de briefing, pas d’équipe ou de moyen de communication, par de matériel ni de plans, simplement l’envie et le besoin de faire quelque chose pour une jeune femme dont le regard m’avait hypnotisé. Chasser la tristesse et la peur pour ne pouvoir y lire plus que la légèreté et l’insouciance. Je lui offrais un nouveau sourire, encourageant et compatissant avant de l’entraîner entre les étalages. « Quels sont les ordres ? »
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Mer 29 Juin - 18:18 Citer EditerSupprimer
L'humour, un trait que tu avais sûrement perdu avec le temps. Enfant plutôt réservé la place qu'on t'avait laissé fut elle que les lèvres furent scellées pour un silence indéterminé. Elles ne venaient se défaire de cette emprise que loin d'eux, loin de lui. Proches d'un micro, les doigts pianotant un fond musical. Le naturel t'avait quitté laissant une forme de maladresse face aux autres, face à lui. Il avait, plusieurs fois, partagé la tablée d'hommes que tu craignais et qui pourtant le faisaient revenir. Il avait, sans s'en rendre compte, fait passer la nuit plus vite, l'espoir presque brûlant au coeur. Il avait également disparu, sûrement rappelé par des devoirs qui te dépassaient, vers un pays, une famille, une vie bien loin de la tienne. Ce n'était donc pas aujourd'hui que tu allais obtenir quoique se soit. Ni la protection, ni le sourire, ni même la paix de voir ton cauchemar cesser. Il était simplement là. Là pendant que tu prenais ton courage à deux mains pour finir ton escapade, pour rentrer là où ton devoir t'appelait.
Le sursaut, aussi léger fut il, traduisit la surprise de son intervention. N'était il pas là pour apparaitre et disparaître aussi vite? Pour vivre une vie qui n'avait rien à faire avec la tienne, un chemin qui ne devait pas croiser le tien, à aucun moment? Le caddie abandonné tu l'observais dans un silence surpris, les paupières clignant comme une idiote. "Mais.. vos courses. " Le doigt pointait le pauvre caddie à l'abandon, preuve que son frigo resterait vide ce soir. "Presque. "Lâchais tu, sans même te poser la question de l'éthique, de l'égoïsme dont tu faisais preuve. Même si les muscles se laissaient deviner à travers chaque tissu il n'était pas question de l'utiliser et pourtant... Avec gêne tu prenais les quelques articles manquant pour finir par te stopper à sa question. "Le travail vous manque? " Le regard dans le sien, l'espace de quelques secondes, tu tentais de comprendre son comportement. Véritable envie d'aider, une idée derrière la tête... Rien n'était sûr et tout te faisait paniquer. " Je veux dire... vous semblez aimer votre métier. Déformation professionnelle. " Rien n'avait de sens, pas même la chaleur qui te prenait dans un magasin climatisé. La liste complètement rayée tu te dirigeais vers un rayon connu, presque préféré, osant prendre deux yaourt qui n'étaient pas notés. "J'ai fini... " Aucune excuse ne suffirait à rester ici autant que tu le souhaitais alors tu libérais simplement le militaire.
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@Kwon Eiji
L'humour, un trait que tu avais sûrement perdu avec le temps. Enfant plutôt réservé la place qu'on t'avait laissé fut elle que les lèvres furent scellées pour un silence indéterminé. Elles ne venaient se défaire de cette emprise que loin d'eux, loin de lui. Proches d'un micro, les doigts pianotant un fond musical. Le naturel t'avait quitté laissant une forme de maladresse face aux autres, face à lui. Il avait, plusieurs fois, partagé la tablée d'hommes que tu craignais et qui pourtant le faisaient revenir. Il avait, sans s'en rendre compte, fait passer la nuit plus vite, l'espoir presque brûlant au coeur. Il avait également disparu, sûrement rappelé par des devoirs qui te dépassaient, vers un pays, une famille, une vie bien loin de la tienne. Ce n'était donc pas aujourd'hui que tu allais obtenir quoique se soit. Ni la protection, ni le sourire, ni même la paix de voir ton cauchemar cesser. Il était simplement là. Là pendant que tu prenais ton courage à deux mains pour finir ton escapade, pour rentrer là où ton devoir t'appelait.
Le sursaut, aussi léger fut il, traduisit la surprise de son intervention. N'était il pas là pour apparaitre et disparaître aussi vite? Pour vivre une vie qui n'avait rien à faire avec la tienne, un chemin qui ne devait pas croiser le tien, à aucun moment? Le caddie abandonné tu l'observais dans un silence surpris, les paupières clignant comme une idiote. "Mais.. vos courses. " Le doigt pointait le pauvre caddie à l'abandon, preuve que son frigo resterait vide ce soir. "Presque. "Lâchais tu, sans même te poser la question de l'éthique, de l'égoïsme dont tu faisais preuve. Même si les muscles se laissaient deviner à travers chaque tissu il n'était pas question de l'utiliser et pourtant... Avec gêne tu prenais les quelques articles manquant pour finir par te stopper à sa question. "Le travail vous manque? " Le regard dans le sien, l'espace de quelques secondes, tu tentais de comprendre son comportement. Véritable envie d'aider, une idée derrière la tête... Rien n'était sûr et tout te faisait paniquer. " Je veux dire... vous semblez aimer votre métier. Déformation professionnelle. " Rien n'avait de sens, pas même la chaleur qui te prenait dans un magasin climatisé. La liste complètement rayée tu te dirigeais vers un rayon connu, presque préféré, osant prendre deux yaourt qui n'étaient pas notés. "J'ai fini... " Aucune excuse ne suffirait à rester ici autant que tu le souhaitais alors tu libérais simplement le militaire.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 4 Sep - 22:04 Citer EditerSupprimer
Un nouveau sursaut, les yeux papillonnant en quête d’une réponse ou d’un indice, je pouvais presque voir chacun de ses muscles trembler tant la surprise était de taille. J’étais passé de soldat à fantôme, jusqu’à apparaître comme un revenant, juste là, devant ses yeux arrondis par la peur, l’inquiétude et la stupéfaction. Si d’ordinaire je jouais et m’amusais de provoquer ces réactions, à cet instant j’en éprouvais davantage une appréhension. J’avançais presque en terrain miné, là où le moindre pas en avant pouvait provoquer l’explosion et me renvoyer en arrière, ruinant ainsi toute l’ascension que j’avais eu tant de mal à réaliser. Chaque fois que j’apercevais ses sourcils se froncer, ses doigts trembler ou sa voix s’enrouer, je comprenais qu’il y avait bien plus à dire qu’elle ne voulait bien l’admettre. Mais l’observateur que j’étais savait aussi déceler les moments propices aux bonds en avant. « Je pourrais les faire plus tard ! » Dès lors que j’avais pris ma décision, je m’attelais à remplir ma mission jusqu’au bout, et même mon réfrigérateur vide ne savait être une priorité.
Je voguais avec son chariot entre les allées et d’un ton léger lui offrait de prendre les commandes. Je ne pus retenir le sourire de venir étirer mes lèvres en une moue amusée. L’innocence de son interprétation m’alarmait et me fascinait en même temps. N’avait-elle pas compris que par cette simple question, je l’enjoignais à reprendre son pouvoir ? « C’est votre conclusion ? » souriais-je davantage. Si elle avait été ordinaire, j’aurais pu m’amuser et jouer de mes charmes comme je savais si bien le faire. Mais elle était loin de l’être, et pour une raison que j’ignorais, je ne pouvais m’empêcher de vouloir la protéger. Nier qu’elle me plaisait aurait été un affront à l’honnêteté que je me faisais un point d’honneur à respecter, mais elle n’était pas de celle qu’il était facile de courtiser, moins encore alors que tout son corps paraissait hurler à l’aide sans que personne ne s’en rende compte. Je la voyais comme une jeune femme en train de se noyer sous le regard indifférent des passants… et il m’était impossible d’y rester à mon tour insensible. « Je n’ai encore jamais eu d’ordre d’une femme… encore moins avec un si beau sourire ! » Chassez le naturel et il revient au galop… perdu dans mes songes, je m’étais contenté de la regarder, de voir cette beauté mystérieuse qui m’appelait depuis de longs mois. Mais plutôt que de m’excuser pour une remarque que je pensais, je poursuivais. « Je peux aussi donner des ordres cela dit… et puisque mon frigo restera vide ce soir… je fais de vous mon geôlier pour la soirée, il vous faudra m’emmener manger ! » Un pas vers elle, je me penchais vers son oreille comme pour lui souffler un lourd secret. « Et je mange pour un régiment ! » pouffais-je. « Marché conclu ? En contrepartie de vous aider à déposer vos vivres. » La main tendue, le visage fendu d’un large sourire, j’attendais qu’elle glisse sa paume sur la mienne, premier pas qu’elle ferait pour accepter mon aide… au-delà des sacs de courses.
@Yoon Eun Ji
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Un nouveau sursaut, les yeux papillonnant en quête d’une réponse ou d’un indice, je pouvais presque voir chacun de ses muscles trembler tant la surprise était de taille. J’étais passé de soldat à fantôme, jusqu’à apparaître comme un revenant, juste là, devant ses yeux arrondis par la peur, l’inquiétude et la stupéfaction. Si d’ordinaire je jouais et m’amusais de provoquer ces réactions, à cet instant j’en éprouvais davantage une appréhension. J’avançais presque en terrain miné, là où le moindre pas en avant pouvait provoquer l’explosion et me renvoyer en arrière, ruinant ainsi toute l’ascension que j’avais eu tant de mal à réaliser. Chaque fois que j’apercevais ses sourcils se froncer, ses doigts trembler ou sa voix s’enrouer, je comprenais qu’il y avait bien plus à dire qu’elle ne voulait bien l’admettre. Mais l’observateur que j’étais savait aussi déceler les moments propices aux bonds en avant. « Je pourrais les faire plus tard ! » Dès lors que j’avais pris ma décision, je m’attelais à remplir ma mission jusqu’au bout, et même mon réfrigérateur vide ne savait être une priorité.
Je voguais avec son chariot entre les allées et d’un ton léger lui offrait de prendre les commandes. Je ne pus retenir le sourire de venir étirer mes lèvres en une moue amusée. L’innocence de son interprétation m’alarmait et me fascinait en même temps. N’avait-elle pas compris que par cette simple question, je l’enjoignais à reprendre son pouvoir ? « C’est votre conclusion ? » souriais-je davantage. Si elle avait été ordinaire, j’aurais pu m’amuser et jouer de mes charmes comme je savais si bien le faire. Mais elle était loin de l’être, et pour une raison que j’ignorais, je ne pouvais m’empêcher de vouloir la protéger. Nier qu’elle me plaisait aurait été un affront à l’honnêteté que je me faisais un point d’honneur à respecter, mais elle n’était pas de celle qu’il était facile de courtiser, moins encore alors que tout son corps paraissait hurler à l’aide sans que personne ne s’en rende compte. Je la voyais comme une jeune femme en train de se noyer sous le regard indifférent des passants… et il m’était impossible d’y rester à mon tour insensible. « Je n’ai encore jamais eu d’ordre d’une femme… encore moins avec un si beau sourire ! » Chassez le naturel et il revient au galop… perdu dans mes songes, je m’étais contenté de la regarder, de voir cette beauté mystérieuse qui m’appelait depuis de longs mois. Mais plutôt que de m’excuser pour une remarque que je pensais, je poursuivais. « Je peux aussi donner des ordres cela dit… et puisque mon frigo restera vide ce soir… je fais de vous mon geôlier pour la soirée, il vous faudra m’emmener manger ! » Un pas vers elle, je me penchais vers son oreille comme pour lui souffler un lourd secret. « Et je mange pour un régiment ! » pouffais-je. « Marché conclu ? En contrepartie de vous aider à déposer vos vivres. » La main tendue, le visage fendu d’un large sourire, j’attendais qu’elle glisse sa paume sur la mienne, premier pas qu’elle ferait pour accepter mon aide… au-delà des sacs de courses.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Jeu 22 Sep - 19:31 Citer EditerSupprimer
N'importe qui aurait sourit, rêver de ce moment presque digne d'une romance écrite sur un papier froissé. Et pourtant tout ton épiderme semblait réprouver chaque avancée. Un sourire d'ange, un regard qui se voulait doux, mais les traits masculins rappelant ceux qui te terrorisaient. Différent, mais jusqu'à quel point. Confiance rompue, tu ne pouvais réprimer ces réactions parfois incompréhensibles pour les autres. Ce qui aurait éloigné et dissuadé plus d'un, chose qui se passait souvent, il ne semblait pas s'en démoraliser, imposant sa présence sans force. " vraiment? " Rhétorique qui se voulait sympathique tu savais très bien que le temps ne manquait pas à ce point, et pourtant. Aider les autres au détriment de soi, n'était ce pas une lourde tâche que tu lui mettais là sur les épaules?
Le militaire accompagné de ses collègues avaient fait place à l'homme plus simple tentant de remplir un frigo qui n'était pas le sien. Une image douce et si étrange qu'elle te perdait quelque peu, revenant à son sourire amusé. Aurais tu dit une bêtise? ".. Ce n'était pas ça? Vous parlez comme à l'armée non? " Dévoilant alors ton oreille attentive et ta mémoire à son sujet, tu passais rapidement à un sujet plus commun. " Vous n'avez pas à me vouvoyer... " La différence d'âge inconnue mais bien là tu perdais cette distance qui t'avais tenu à coeur de tenir, quand celui ci même se mettait à battre rapidement en le voyant passer le pas de la porte du restaurant. A la place, aujourd'hui, c'est un caddie que tu remplissais, guidé par le jeune homme soudainement dragueur. Avait il pu voir ton sourire? Ne serait ce qu'une fois? Avais tu perdu le peu de retenue que tu t'efforçais d'avoir, la peur des représailles au creux de ton ventre. "Je crains que vous ne disiez un mensonge.. Je vous crois volontiers qu'à l'armée les femmes se font rares mais permettez moi de douter qu'aucune femme n'ait pu vous donner des ordres. " Ne t'avait il pas demander un ordre plus tôt? Loin d'être la seule tu imaginais difficilement un homme comme lui célibataire, du moins pas longtemps. La preuve dans ses gestes, tes yeux ne le quittaient pas une seconde, la peur éloignée pour une intrigue inconnue. Loin des ordres que tu recevais, abruptes et viles, celui ci semblait faire votre joie à tous deux. Les lèvres entre-ouverte prêtes à conclure cette discussion elles furent coupées dans un élan osé. Le palpitant manquant un rythme pourtant bien connu, il déclencha à lui seule cette chaleur sur des pommettes souvent baissées. Une seconde pour retrouver un équilibre d'un pas en arrière, et tout semblait se briser. Il allait venir. Il allait se présenter face à lui. Client anonyme et consommateur rien n'avait été dit, mais en te prêtant main forte, se verrait il menacer lui aussi? L'hésitation présente semblait paralyser tes membres, le regard fixant une main tendue qui semblait vouloir t'aider sans même connaître ta situation. Accepterais tu au point de te reposer sur lui? De croire à une aide possible? De sortir de ce cercle vicieux qui semblait t'engloutir? Il en fallut, quelques secondes, quelques frissons pour que ton épiderme touche alors le sien. Un geste simple qui pourtant signifiait grand. Toi qui haïssais leur contact, toi qui tentait de n'inquiéter personne, aujourd'hui tu serrais doucement sa main un regard presque suppliant. Allait il t'aider, au delà des courses, au delà de ce qu'il pouvait voir? "Le repas est pour moi alors. " Plus habituée à suivre les ordres qu'à les donner il semblait que celui ci soit le seul qui enlevait un poids sur une poitrine comprimée. "Je vais payer. " Ta main quittant la sienne, les pas rapides allaient vers la caisse pour saluer cette dame que tu croisais souvent, un sourire fendant alors ta mine si sérieuse. ". Eunji... qui est ce ? Ton petit ami? " Son rire semblait ravi pour toi mais la situation était des plus embarrassante, la main se secouant frénétiquement. "Du tout.. voyons. Ce n'est pas mon ... petit ami. Il m'aide simplement aujourd'hui. " Et peut être demain.
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N'importe qui aurait sourit, rêver de ce moment presque digne d'une romance écrite sur un papier froissé. Et pourtant tout ton épiderme semblait réprouver chaque avancée. Un sourire d'ange, un regard qui se voulait doux, mais les traits masculins rappelant ceux qui te terrorisaient. Différent, mais jusqu'à quel point. Confiance rompue, tu ne pouvais réprimer ces réactions parfois incompréhensibles pour les autres. Ce qui aurait éloigné et dissuadé plus d'un, chose qui se passait souvent, il ne semblait pas s'en démoraliser, imposant sa présence sans force. " vraiment? " Rhétorique qui se voulait sympathique tu savais très bien que le temps ne manquait pas à ce point, et pourtant. Aider les autres au détriment de soi, n'était ce pas une lourde tâche que tu lui mettais là sur les épaules?
Le militaire accompagné de ses collègues avaient fait place à l'homme plus simple tentant de remplir un frigo qui n'était pas le sien. Une image douce et si étrange qu'elle te perdait quelque peu, revenant à son sourire amusé. Aurais tu dit une bêtise? ".. Ce n'était pas ça? Vous parlez comme à l'armée non? " Dévoilant alors ton oreille attentive et ta mémoire à son sujet, tu passais rapidement à un sujet plus commun. " Vous n'avez pas à me vouvoyer... " La différence d'âge inconnue mais bien là tu perdais cette distance qui t'avais tenu à coeur de tenir, quand celui ci même se mettait à battre rapidement en le voyant passer le pas de la porte du restaurant. A la place, aujourd'hui, c'est un caddie que tu remplissais, guidé par le jeune homme soudainement dragueur. Avait il pu voir ton sourire? Ne serait ce qu'une fois? Avais tu perdu le peu de retenue que tu t'efforçais d'avoir, la peur des représailles au creux de ton ventre. "Je crains que vous ne disiez un mensonge.. Je vous crois volontiers qu'à l'armée les femmes se font rares mais permettez moi de douter qu'aucune femme n'ait pu vous donner des ordres. " Ne t'avait il pas demander un ordre plus tôt? Loin d'être la seule tu imaginais difficilement un homme comme lui célibataire, du moins pas longtemps. La preuve dans ses gestes, tes yeux ne le quittaient pas une seconde, la peur éloignée pour une intrigue inconnue. Loin des ordres que tu recevais, abruptes et viles, celui ci semblait faire votre joie à tous deux. Les lèvres entre-ouverte prêtes à conclure cette discussion elles furent coupées dans un élan osé. Le palpitant manquant un rythme pourtant bien connu, il déclencha à lui seule cette chaleur sur des pommettes souvent baissées. Une seconde pour retrouver un équilibre d'un pas en arrière, et tout semblait se briser. Il allait venir. Il allait se présenter face à lui. Client anonyme et consommateur rien n'avait été dit, mais en te prêtant main forte, se verrait il menacer lui aussi? L'hésitation présente semblait paralyser tes membres, le regard fixant une main tendue qui semblait vouloir t'aider sans même connaître ta situation. Accepterais tu au point de te reposer sur lui? De croire à une aide possible? De sortir de ce cercle vicieux qui semblait t'engloutir? Il en fallut, quelques secondes, quelques frissons pour que ton épiderme touche alors le sien. Un geste simple qui pourtant signifiait grand. Toi qui haïssais leur contact, toi qui tentait de n'inquiéter personne, aujourd'hui tu serrais doucement sa main un regard presque suppliant. Allait il t'aider, au delà des courses, au delà de ce qu'il pouvait voir? "Le repas est pour moi alors. " Plus habituée à suivre les ordres qu'à les donner il semblait que celui ci soit le seul qui enlevait un poids sur une poitrine comprimée. "Je vais payer. " Ta main quittant la sienne, les pas rapides allaient vers la caisse pour saluer cette dame que tu croisais souvent, un sourire fendant alors ta mine si sérieuse. ". Eunji... qui est ce ? Ton petit ami? " Son rire semblait ravi pour toi mais la situation était des plus embarrassante, la main se secouant frénétiquement. "Du tout.. voyons. Ce n'est pas mon ... petit ami. Il m'aide simplement aujourd'hui. " Et peut être demain.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Jeu 27 Oct - 21:48 Citer EditerSupprimer
D’une rencontre hasardeuse en découlait une conversation qui se voulait banale… mais pour autant ponctuée de sous-entendus. Un échange dans lequel je glissais volontairement quelques allusions : elle me plaisait. Et au-delà de sa détresse, je voulais aussi pouvoir apprendre à connaître la femme derrière le tablier. Elle qui, d’une simple phrase m’aidait sans en avoir conscience en balayant la politesse et la retenue dont je tentais de faire preuve. Sa réflexion m’arracha un sourire alors qu’elle poursuivait et me fis pouffer de rire. Si elle semblait frêle, fragile et sans doute quelque peu naïve, elle me prouvait avoir une fine analyse. Les femmes avaient défilées ne laissant dans leur sillage que les effluves de leurs parfums. Certaines plus douces, d’autres bien plus assurées… et autoritaires. Mais plutôt que de m’engager sur ce terrain bancal, j’orientais la conversation vers un service rendu contre un autre. L’estomac désespérément vide et l’envie de l’emmener loin de sa prison… je me glissais à son côté pour souffler à son oreille. Une tension presque palpable que je ne préférais pas non plus souligner et simplement lui offrir un sourire à la fois compatissant, amical et enjôleur.
J’attendais, main tendue et prêt à dégainer de nombreux autres arguments pour la convaincre. Et elle mit fin à cette attente en accédant à ma requête et en glissant sa paume sur la mienne. La chaleur de son épiderme me fit étonnamment frissonner, et le simple contact de sa peau sur la mienne provoqua une décharge électrique qui me traversa de part en part. Un toucher qui me laissait pantois, incrédule, et persuadé qu’au travers de cette sensation il y avait plus. « Vendu ! » souriais-je. Si la soirée avait commencée par la solitude du militaire qui tentait de renouer avec la vie civile, la suite ne présageait qu’une bonne soirée en compagnie d’une femme à la beauté qui me coupait le souffle. Je l’observais alors s’acquitter de ses achats, non sans remarquer les œillades dont me gratifiait la caissière. L’ouïe fine en dépit des nombreuses détonations qui avaient pu éclater non loin de moi sur le champ de bataille, la question me parvenait malgré tout. Elle m’arracha un nouveau sourire, bien plus timide et me fit rougir. Même sa gêne alors qu’elle tentait de rétablir la vérité ne m’offusquait pas le moins du monde. Après tout, elle avait accepté un repas… Quelques minutes seulement et je la rejoignais pour tenir ma promesse. D’un geste, j’attrapais les nombreux sacs et quittais la supérette à ses côtés. « Je tesuis ! » Oublié la politesse, je répondais finalement à sa remarque et brisais un peu plus le mur qui nous séparait.
Je ne connaissais que trop bien le chemin jusqu’au restaurant, et dans le seul but de faire éclater cette bulle d’angoisse qui paraissait l’écraser, je l’accablais à nouveau de ma conversation. « Ça fait des lustres que je n’ai pas mangé de bibimbap, ou de jjajangmyeon, ou… oh je sais ! Une grande assiette de Japchae ! » Le kimchi en boîte et les quelques vivres auxquels nous avions droit ne me laissaient à chaque fois qu’un goût amer et me rendaient nostalgique des bons plats coréens. En dépit de mon sang mêlé, mon pays, ma maison se trouvait ici. Et dans son regard, je savais pourquoi je me battais. Elle qui ne souffrais d’aucune guerre de nation, mais d’un combat que je me mettais un point d’honneur à achever pour elle. Dans l’obscurité de la nuit et des lumières éclatantes de la ville, je la suivais jusqu’à destination. Le bâtiment plongé dans l’ombre et qui me paraissait bien plus menaçant qu’à mes visites diurnes. Chacun de mes muscles se tendaient, prêt à répondre au maître des lieux. Mais rien… je ne vis aucune silhouette se découper dans la large pièce du restaurant, pas plus que dans la cuisine où nous déposions tous les sacs. Ce furent les frissons le long de mon échine qui me poussèrent à agir. « Mission accomplie ! Après l’effort… » lâchais-je avec le sourire, n’ayant pas plus longtemps envie de rester dans la pièce à l’atmosphère étouffante. D’un geste, je lui ouvrais le passage, un dernier regard dans la pénombre avant de refermer la porte.
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D’une rencontre hasardeuse en découlait une conversation qui se voulait banale… mais pour autant ponctuée de sous-entendus. Un échange dans lequel je glissais volontairement quelques allusions : elle me plaisait. Et au-delà de sa détresse, je voulais aussi pouvoir apprendre à connaître la femme derrière le tablier. Elle qui, d’une simple phrase m’aidait sans en avoir conscience en balayant la politesse et la retenue dont je tentais de faire preuve. Sa réflexion m’arracha un sourire alors qu’elle poursuivait et me fis pouffer de rire. Si elle semblait frêle, fragile et sans doute quelque peu naïve, elle me prouvait avoir une fine analyse. Les femmes avaient défilées ne laissant dans leur sillage que les effluves de leurs parfums. Certaines plus douces, d’autres bien plus assurées… et autoritaires. Mais plutôt que de m’engager sur ce terrain bancal, j’orientais la conversation vers un service rendu contre un autre. L’estomac désespérément vide et l’envie de l’emmener loin de sa prison… je me glissais à son côté pour souffler à son oreille. Une tension presque palpable que je ne préférais pas non plus souligner et simplement lui offrir un sourire à la fois compatissant, amical et enjôleur.
J’attendais, main tendue et prêt à dégainer de nombreux autres arguments pour la convaincre. Et elle mit fin à cette attente en accédant à ma requête et en glissant sa paume sur la mienne. La chaleur de son épiderme me fit étonnamment frissonner, et le simple contact de sa peau sur la mienne provoqua une décharge électrique qui me traversa de part en part. Un toucher qui me laissait pantois, incrédule, et persuadé qu’au travers de cette sensation il y avait plus. « Vendu ! » souriais-je. Si la soirée avait commencée par la solitude du militaire qui tentait de renouer avec la vie civile, la suite ne présageait qu’une bonne soirée en compagnie d’une femme à la beauté qui me coupait le souffle. Je l’observais alors s’acquitter de ses achats, non sans remarquer les œillades dont me gratifiait la caissière. L’ouïe fine en dépit des nombreuses détonations qui avaient pu éclater non loin de moi sur le champ de bataille, la question me parvenait malgré tout. Elle m’arracha un nouveau sourire, bien plus timide et me fit rougir. Même sa gêne alors qu’elle tentait de rétablir la vérité ne m’offusquait pas le moins du monde. Après tout, elle avait accepté un repas… Quelques minutes seulement et je la rejoignais pour tenir ma promesse. D’un geste, j’attrapais les nombreux sacs et quittais la supérette à ses côtés. « Je tesuis ! » Oublié la politesse, je répondais finalement à sa remarque et brisais un peu plus le mur qui nous séparait.
Je ne connaissais que trop bien le chemin jusqu’au restaurant, et dans le seul but de faire éclater cette bulle d’angoisse qui paraissait l’écraser, je l’accablais à nouveau de ma conversation. « Ça fait des lustres que je n’ai pas mangé de bibimbap, ou de jjajangmyeon, ou… oh je sais ! Une grande assiette de Japchae ! » Le kimchi en boîte et les quelques vivres auxquels nous avions droit ne me laissaient à chaque fois qu’un goût amer et me rendaient nostalgique des bons plats coréens. En dépit de mon sang mêlé, mon pays, ma maison se trouvait ici. Et dans son regard, je savais pourquoi je me battais. Elle qui ne souffrais d’aucune guerre de nation, mais d’un combat que je me mettais un point d’honneur à achever pour elle. Dans l’obscurité de la nuit et des lumières éclatantes de la ville, je la suivais jusqu’à destination. Le bâtiment plongé dans l’ombre et qui me paraissait bien plus menaçant qu’à mes visites diurnes. Chacun de mes muscles se tendaient, prêt à répondre au maître des lieux. Mais rien… je ne vis aucune silhouette se découper dans la large pièce du restaurant, pas plus que dans la cuisine où nous déposions tous les sacs. Ce furent les frissons le long de mon échine qui me poussèrent à agir. « Mission accomplie ! Après l’effort… » lâchais-je avec le sourire, n’ayant pas plus longtemps envie de rester dans la pièce à l’atmosphère étouffante. D’un geste, je lui ouvrais le passage, un dernier regard dans la pénombre avant de refermer la porte.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 11 Déc - 23:18 Citer EditerSupprimer
D'un regard furtif, presque timide il avait fini par se matérialisé ici. Revenant de semaines durant lesquelles tu ne l'avais pas vu, pas apperçu. Son métier le voulait, tandis que des oreilles curieuses ne cessaient d'écouter quelques bribes de conversations lorsqu'il traversait de son charisme la porte d'entrée du restaurant, apaisant un appétit que tu ne pouvais avoir. Tout comme cette assurance qu'il dégageait te laissant toutefois émettre l'hypothèse de ces femmes qui avaient défilé dans une vie bien remplie. Son silence acheta cette vérité piquant sans pour autant comprendre la raison. Le sujet éclipser tu acceptais sa proposition, te sentant sûrement moins coupable de lui rendre service que de le laisser avec cette redevance qui lui était due. La voix assurée et pourtant parfaitement régler pour chuchoter à tes oreilles tu sentais la chaleur se répandre sur tes joues, tu voyais également des images défilées, des peurs revenir au galop comme trop pressées de te tirer vers cette noirceur qui t'avait déjà engloutie.
Un dilemme profond, voilà ce que cette main représentée, placée devant toi dans l'attente d'un geste commun. Elle représentait l'espoir que tu n'osais avoir tout comme la peur qui t'envahissait à chaque contact. Ces frissons qui parcouraient ton corps comme pour te prévenir d'un danger lorsqu'il était là. Etrangement les frissons reçus à cette caresse pouvant presque se qualifié d'effleurement n'étaient pas semblables. Aussi doux qu'agréables ils semblaient te faire découvrir une autre facette des interactions sociales. Interactions qui continueront à la caisse pour te faire disparaître dans des excuses sonnant étrangement fausses quand elles n'étaient que pure vérité. Espérant le voir plus souvent, croisant son chemin par un hasard qui ressemblait à une destinée, c'est les joues rouges que tu partais les mains remplies de sacs qu'il venait de reprendre dans une force admirable. Un premier pas vers lui tandis qu'il avançait vers toi par deux, cherchant à briser une carapace qui te sauvait. Ce fut tout de même avec surprise que tu entendis cette première barrière se briser, laissant place à une chaleur plus amicale.
Chemin silencieux mais loin d'une atmosphère pensante, elle reprit tous ses droits en s'approchant de la bâtisse, seule réelle spectatrice de ton traitement, pourtant muette et impuissante. Sa voix détonnant parfaitement avec ce qu'elle t'inspirait, tu semblais imaginer la recette au fur et à mesure des plats décrits, hochant la tête. "Ca prend un peu de temps vous n'avez pas trop faim? " Voulais tu décaler ? Oublier cette promesse que tu avais pourtant liée d'un geste, d'un contact si souvent détester. C'est pourtant la pression qui écrasait ta poitrine, ce manque d'oxygène lorsque tu entrais dans la pièce, tendue d'une peur invisible que tu décidais de le suivre. Les courses rapidement rangée tu ne manquas pas de sursauter, le corps en constante garde, à ses mots. L'espace d'un instant, tu avais imaginé le voir débarquer. Expliquer la situation n'aurait eu que des inconvénients, ainsi tu fus plus que soulagée en sortant de la maison infernale. La respiration reprenant doucement son cours plus vous vous éloigniez. Oubliant alors la direction, oubliant même pourquoi tu lui suivais, et tous les risques que cela comprenaient. Les pas s'emboîtant avec les siens pour arriver devant chez lui, la conscience reprenant doucement. "Je ... vous avez de quoi cuisiner? On peut faire autrement si ce n'est pas le cas. " Se défiler, l'envie de fuir avant même de savoir ce qui t'attendait, c'est le regard posé sur lui qui te fit décider à le suivre, résignée à laisser une partie de toi à lui faire confiance. " Vous avez tout ce qu'i faut ? "
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@Kwon Eiji
D'un regard furtif, presque timide il avait fini par se matérialisé ici. Revenant de semaines durant lesquelles tu ne l'avais pas vu, pas apperçu. Son métier le voulait, tandis que des oreilles curieuses ne cessaient d'écouter quelques bribes de conversations lorsqu'il traversait de son charisme la porte d'entrée du restaurant, apaisant un appétit que tu ne pouvais avoir. Tout comme cette assurance qu'il dégageait te laissant toutefois émettre l'hypothèse de ces femmes qui avaient défilé dans une vie bien remplie. Son silence acheta cette vérité piquant sans pour autant comprendre la raison. Le sujet éclipser tu acceptais sa proposition, te sentant sûrement moins coupable de lui rendre service que de le laisser avec cette redevance qui lui était due. La voix assurée et pourtant parfaitement régler pour chuchoter à tes oreilles tu sentais la chaleur se répandre sur tes joues, tu voyais également des images défilées, des peurs revenir au galop comme trop pressées de te tirer vers cette noirceur qui t'avait déjà engloutie.
Un dilemme profond, voilà ce que cette main représentée, placée devant toi dans l'attente d'un geste commun. Elle représentait l'espoir que tu n'osais avoir tout comme la peur qui t'envahissait à chaque contact. Ces frissons qui parcouraient ton corps comme pour te prévenir d'un danger lorsqu'il était là. Etrangement les frissons reçus à cette caresse pouvant presque se qualifié d'effleurement n'étaient pas semblables. Aussi doux qu'agréables ils semblaient te faire découvrir une autre facette des interactions sociales. Interactions qui continueront à la caisse pour te faire disparaître dans des excuses sonnant étrangement fausses quand elles n'étaient que pure vérité. Espérant le voir plus souvent, croisant son chemin par un hasard qui ressemblait à une destinée, c'est les joues rouges que tu partais les mains remplies de sacs qu'il venait de reprendre dans une force admirable. Un premier pas vers lui tandis qu'il avançait vers toi par deux, cherchant à briser une carapace qui te sauvait. Ce fut tout de même avec surprise que tu entendis cette première barrière se briser, laissant place à une chaleur plus amicale.
Chemin silencieux mais loin d'une atmosphère pensante, elle reprit tous ses droits en s'approchant de la bâtisse, seule réelle spectatrice de ton traitement, pourtant muette et impuissante. Sa voix détonnant parfaitement avec ce qu'elle t'inspirait, tu semblais imaginer la recette au fur et à mesure des plats décrits, hochant la tête. "Ca prend un peu de temps vous n'avez pas trop faim? " Voulais tu décaler ? Oublier cette promesse que tu avais pourtant liée d'un geste, d'un contact si souvent détester. C'est pourtant la pression qui écrasait ta poitrine, ce manque d'oxygène lorsque tu entrais dans la pièce, tendue d'une peur invisible que tu décidais de le suivre. Les courses rapidement rangée tu ne manquas pas de sursauter, le corps en constante garde, à ses mots. L'espace d'un instant, tu avais imaginé le voir débarquer. Expliquer la situation n'aurait eu que des inconvénients, ainsi tu fus plus que soulagée en sortant de la maison infernale. La respiration reprenant doucement son cours plus vous vous éloigniez. Oubliant alors la direction, oubliant même pourquoi tu lui suivais, et tous les risques que cela comprenaient. Les pas s'emboîtant avec les siens pour arriver devant chez lui, la conscience reprenant doucement. "Je ... vous avez de quoi cuisiner? On peut faire autrement si ce n'est pas le cas. " Se défiler, l'envie de fuir avant même de savoir ce qui t'attendait, c'est le regard posé sur lui qui te fit décider à le suivre, résignée à laisser une partie de toi à lui faire confiance. " Vous avez tout ce qu'i faut ? "
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