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Longue distance ▬ Jiji ♥
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 18 Déc - 20:30 Citer EditerSupprimer
Suivant son conseil, j’avais laissé tomber les honorifiques, mais ils semblaient bien plus difficiles à oublier de son côté. Chaque vous me faisait tiquer sans même qu’elle ne s’en rende compte. Mais plus que cette barrière que je voulais abattre, toute ma concentration fut mise à l’épreuve alors que je l’aidais à ranger ses sacs de vivres. Je m’activais afin de quitter les lieux le plus rapidement possible. Je pouvais sentir l’aura pesante et étouffante du propriétaire en passant par la salle du restaurant. Muscles bandés, oreille attentive, poings prêts à s’abattre sur sa pommette… mais ce fut le soulagement qui m’étreignit alors que je fermais la porte derrière nous.
Pas d’ombre menaçante, pas de voix rauque s’élevant de l’obscurité, rien que nos souffles tendus. Si elle redoutait de le voir, elle ignorait sans doute que je gardais l’œil sur lui. J’attendais, patiemment qu’il fasse la tentative, le geste de trop qui me permettrait de le mettre derrière des barreaux. La pression retombait alors, et instinctivement, j’avançais en direction de mon appartement. Sans évoquer la destination, je me contentais de tiquer de nouveau alors que le vouvoiement semblait persister. Aussi m’arrêtais-je soudainement, à quelques pas de mon immeuble. « Vous ? » Un sourire mutin accroché aux lèvres, je la reprenais. « Il me semble que l’on s’était mis d’accord pourtant. Le vous est désormais proscrit ! » Sur le point de reprendre la marche, je m’arrêtais pourtant de nouveau. « Ah… et saches que j’ai absolument tout mon temps. » lâchais-je agrémenté d’un clin d’œil. Quelques pas et nous arrivions finalement aux pieds de la bâtisse. Mais où était donc passé ce restaurant vers lequel je me dirigeais ? Mon subconscient avait choisi pour moi : accompagné d’une femme belle et douce, il m’avait porté jusqu’à ma tanière. Mais plus que la surprise de m’y trouver, ce fut sa question qui m’arracha un sourire à la fois gêné et taquin. J’ai absolument tout ce qu’il faut oui… pensais-je. Mais je m’abstenais de cette remarque déplacée pour simplement hocher des épaules. « Je n’en ai aucune idée. Je te rappelle que tu es mon geôlier pour la soirée et que j’ai abandonné mon caddie tout à l’heure. » plaisantais-je. « Mais c’est une bonne opportunité pour tester tes talents… non ? »
Sans davantage m’éterniser, je l’enjoignais à me suivre en poussant la porte et en l’invitant dans l’ascenseur. L’espace exigu de la cabine m’indifférait d’ordinaire me semblait soudain peser. Quelques œillades timides échangées avant que les portes en métal ne s’ouvrent sur le troisième palier et d’un geste, je lui offrais de sortir la première. Pourquoi étais-je subitement si gauche ? Si gêné ? Nombreuses avaient été les demoiselles que j’vais pu emmener chez moi, et pourtant… Les doigts hésitant, je fis tourner la clé dans la serrure et lui ouvrit la porte de mon monde.
Rentré depuis quelques heures seulement, mon barda et quelques affaires à peine sorties trônaient fièrement sur mon canapé et ma table basse. « Fais comme chez toi ! » ajoutais-je. « Je vais vérifier mes placards… » Par habitude, j’enlevais mon sweat et le balançais avec le reste de mes affaires et m’étirais allègrement en rejoignant ma cuisine. J’ouvrais chaque placard pour en sortir les quelques victuailles qui me restait. Riz, kimchi et autres condiments en boite, ramyeon… rien qui ne promettait un vrai repas, aussi j’étalais mes trouvailles sur la table. « Est-ce que ça t’inspire ? »
@Yoon Eun Ji
Pseudo : Stitchy (( elle ))
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Crédits : ava: Bambi / // Signa: @rossressouces
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Suivant son conseil, j’avais laissé tomber les honorifiques, mais ils semblaient bien plus difficiles à oublier de son côté. Chaque vous me faisait tiquer sans même qu’elle ne s’en rende compte. Mais plus que cette barrière que je voulais abattre, toute ma concentration fut mise à l’épreuve alors que je l’aidais à ranger ses sacs de vivres. Je m’activais afin de quitter les lieux le plus rapidement possible. Je pouvais sentir l’aura pesante et étouffante du propriétaire en passant par la salle du restaurant. Muscles bandés, oreille attentive, poings prêts à s’abattre sur sa pommette… mais ce fut le soulagement qui m’étreignit alors que je fermais la porte derrière nous.
Pas d’ombre menaçante, pas de voix rauque s’élevant de l’obscurité, rien que nos souffles tendus. Si elle redoutait de le voir, elle ignorait sans doute que je gardais l’œil sur lui. J’attendais, patiemment qu’il fasse la tentative, le geste de trop qui me permettrait de le mettre derrière des barreaux. La pression retombait alors, et instinctivement, j’avançais en direction de mon appartement. Sans évoquer la destination, je me contentais de tiquer de nouveau alors que le vouvoiement semblait persister. Aussi m’arrêtais-je soudainement, à quelques pas de mon immeuble. « Vous ? » Un sourire mutin accroché aux lèvres, je la reprenais. « Il me semble que l’on s’était mis d’accord pourtant. Le vous est désormais proscrit ! » Sur le point de reprendre la marche, je m’arrêtais pourtant de nouveau. « Ah… et saches que j’ai absolument tout mon temps. » lâchais-je agrémenté d’un clin d’œil. Quelques pas et nous arrivions finalement aux pieds de la bâtisse. Mais où était donc passé ce restaurant vers lequel je me dirigeais ? Mon subconscient avait choisi pour moi : accompagné d’une femme belle et douce, il m’avait porté jusqu’à ma tanière. Mais plus que la surprise de m’y trouver, ce fut sa question qui m’arracha un sourire à la fois gêné et taquin. J’ai absolument tout ce qu’il faut oui… pensais-je. Mais je m’abstenais de cette remarque déplacée pour simplement hocher des épaules. « Je n’en ai aucune idée. Je te rappelle que tu es mon geôlier pour la soirée et que j’ai abandonné mon caddie tout à l’heure. » plaisantais-je. « Mais c’est une bonne opportunité pour tester tes talents… non ? »
Sans davantage m’éterniser, je l’enjoignais à me suivre en poussant la porte et en l’invitant dans l’ascenseur. L’espace exigu de la cabine m’indifférait d’ordinaire me semblait soudain peser. Quelques œillades timides échangées avant que les portes en métal ne s’ouvrent sur le troisième palier et d’un geste, je lui offrais de sortir la première. Pourquoi étais-je subitement si gauche ? Si gêné ? Nombreuses avaient été les demoiselles que j’vais pu emmener chez moi, et pourtant… Les doigts hésitant, je fis tourner la clé dans la serrure et lui ouvrit la porte de mon monde.
Rentré depuis quelques heures seulement, mon barda et quelques affaires à peine sorties trônaient fièrement sur mon canapé et ma table basse. « Fais comme chez toi ! » ajoutais-je. « Je vais vérifier mes placards… » Par habitude, j’enlevais mon sweat et le balançais avec le reste de mes affaires et m’étirais allègrement en rejoignant ma cuisine. J’ouvrais chaque placard pour en sortir les quelques victuailles qui me restait. Riz, kimchi et autres condiments en boite, ramyeon… rien qui ne promettait un vrai repas, aussi j’étalais mes trouvailles sur la table. « Est-ce que ça t’inspire ? »
vmicorum.
Yoon Eun Ji
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Sam 18 Fév - 18:08 Citer EditerSupprimer
Plus âgé, il l'était. Ce paramètre ajouté à ta timidité et il t'était presque impossible de baisser le respect que tu devais porter à chaque ainé. Ce n'était pourtant aucunement le même respect que tu semblais lui porter, quand il venait manger avec des collègues et que ton regard ne cessait de tomber sur lui. Peu de temps pour y penser que l'air devenait presque irrespirable, cette pression écrasant ta poitrine comme chaque minute passée ici. La peur au ventre, de le voir, d'apercevoir sa silhouette. Chaque geste devenant lourd, sur les gardes pour survivre. Ce n'était pourtant pas ce qui t'attendait aujourd'hui claquant la porte pour refermer ce secret que tu emportais une nouvelle fois.
Quelques minutes pour reprendre une respiration, sentir cette pression redescendre pour comprendre que tu lui suivais sans prendre garde au chemin. La destination inconnue, le resta jusqu'à ce qu'il veuille bien t'éclairer. Sans une once de doute tu l'avais suivi, acceptant des avances que tu ne pouvais croire visée à t'avoir. A moins que son but n'ait été celui de cocher une nouvelle case dans cette liste bien trop longue de femmes lui ayant succomber. Si son charme avait marché avec toi, tu étais sûre de ne point être la seule. Pourtant incapable de lui apporter ce qu'il désirait. Si tout cela était bien son plan. La fuite aurait été une bonne sortie, une porte qui t'assurait une sorte de protection, mais qui semblait rester en conflit avec une envie plus forte qui dormait depuis bien trop longtemps, osant bien plus que tu ne l'aurais imaginé. La surprise au bord des lèvres c'est ton corps qui aurait presque sursauter à cet arrêt. " Je pensais que ce n'était que d'un sens.. Vo.. tu restes plus âgé.. " Un respect qu'on t'avait enseigné, jusqu'à craindre les représailles. Mais si la crainte était de mise à chaque seconde, aujourd'hui elle se calmait, s'apaisait pour imaginer ce que tu souhaitais derrière ce sourire. La fuite n'était donc plus une option.
Avait il ce courage en allant combattre pour une cause qui t'échappait ? Avait il eu cette assurance avec toutes les femmes avec qui il avait parlé ? Des interrogations qui passaient en bouche tandis que tu levais les yeux sur ce bâtiment, loin d'un restaurant où le repas aurait déjà été préparé. C'était à toi d'imaginer, de faire en sorte d'y arriver tout en ignorant tout ce qui se trouvait derrière la porte inconnue. Inconsciente, tu l'étais étonnement ce soir, écoutant simplement, demandant pardon pour une action dont tu n'étais pas réellement la responsable. Tu te sentais soudainement redevable au point d'ignorer tous les signaux d'alerte, au point de fermer les yeux sur tes peurs. " J'espère.. je ne suis pas si douée. "Si on repensait à ces fois où tu cuisinais dans ta fraternité, bien souvent il s'agissait de légumes nouveaux, bizarres et dont la recette te filait entre les doigts.
Impossible de penser, de réfléchir, impossible de voir autre chose que cette espace restreint qui rapprochait vos corps. Impossible alors de chercher à fuir, changer de sujet quand le silence même était de mise, les joues rougissant dès que les yeux croisaient leurs jumeaux. Comme un moment gênant vous ressortiez, le coeur continuant à battre trop vite pour une simple action. Rien d'affolant pourtant alors que tu te retrouvais à l'intérieur de son appartement. Il n'avait suffit que d'un pas pour franchir l'espace si privé. Les yeux détaillant alors la pièce. Ce n'est qu'en apercevant son sac que tu te rappelais de ses missions, ces jours longs qu'il passait dans un autre endroit, pays peut être même. Prise d'une imagination soudaine tu scrutais le tout pour connaître ses habitudes, l'une défilant devant tes yeux pour te faire rougir un peu plus. Venait il de jeter son sweat ? Hésitante c'est pourtant les chaussures en moins que tu entrais réellement, une main habituée venant prendre le bout de tissu pour le plier avec une sorte de précision inutile. Sa question te sortait de tes songes, ramenant tes pas vers lui pour découvrir ses fonds de placard. "Je peux faire du riz au kimchi.. mais je suppose qu'il faudra de la viande. V.. Tu viens de revenir ? " Une demande presque chuchoté, la confiance s'étant amoindrie à chaque mot. "Je peux aller en chercher, après tout c'est de ma faute si tu n'as pas fini tes courses. " Culpabilité grandissante, elle aurait pu te donner l'opportunité de t'en aller, et ne plus revenir. Cependant tu gardais cette envie de passer de nouveau la porte, de rembourser ta dette, ou bien juste passer du temps à ses côtés.
" "
@Kwon Eiji
Plus âgé, il l'était. Ce paramètre ajouté à ta timidité et il t'était presque impossible de baisser le respect que tu devais porter à chaque ainé. Ce n'était pourtant aucunement le même respect que tu semblais lui porter, quand il venait manger avec des collègues et que ton regard ne cessait de tomber sur lui. Peu de temps pour y penser que l'air devenait presque irrespirable, cette pression écrasant ta poitrine comme chaque minute passée ici. La peur au ventre, de le voir, d'apercevoir sa silhouette. Chaque geste devenant lourd, sur les gardes pour survivre. Ce n'était pourtant pas ce qui t'attendait aujourd'hui claquant la porte pour refermer ce secret que tu emportais une nouvelle fois.
Quelques minutes pour reprendre une respiration, sentir cette pression redescendre pour comprendre que tu lui suivais sans prendre garde au chemin. La destination inconnue, le resta jusqu'à ce qu'il veuille bien t'éclairer. Sans une once de doute tu l'avais suivi, acceptant des avances que tu ne pouvais croire visée à t'avoir. A moins que son but n'ait été celui de cocher une nouvelle case dans cette liste bien trop longue de femmes lui ayant succomber. Si son charme avait marché avec toi, tu étais sûre de ne point être la seule. Pourtant incapable de lui apporter ce qu'il désirait. Si tout cela était bien son plan. La fuite aurait été une bonne sortie, une porte qui t'assurait une sorte de protection, mais qui semblait rester en conflit avec une envie plus forte qui dormait depuis bien trop longtemps, osant bien plus que tu ne l'aurais imaginé. La surprise au bord des lèvres c'est ton corps qui aurait presque sursauter à cet arrêt. " Je pensais que ce n'était que d'un sens.. Vo.. tu restes plus âgé.. " Un respect qu'on t'avait enseigné, jusqu'à craindre les représailles. Mais si la crainte était de mise à chaque seconde, aujourd'hui elle se calmait, s'apaisait pour imaginer ce que tu souhaitais derrière ce sourire. La fuite n'était donc plus une option.
Avait il ce courage en allant combattre pour une cause qui t'échappait ? Avait il eu cette assurance avec toutes les femmes avec qui il avait parlé ? Des interrogations qui passaient en bouche tandis que tu levais les yeux sur ce bâtiment, loin d'un restaurant où le repas aurait déjà été préparé. C'était à toi d'imaginer, de faire en sorte d'y arriver tout en ignorant tout ce qui se trouvait derrière la porte inconnue. Inconsciente, tu l'étais étonnement ce soir, écoutant simplement, demandant pardon pour une action dont tu n'étais pas réellement la responsable. Tu te sentais soudainement redevable au point d'ignorer tous les signaux d'alerte, au point de fermer les yeux sur tes peurs. " J'espère.. je ne suis pas si douée. "Si on repensait à ces fois où tu cuisinais dans ta fraternité, bien souvent il s'agissait de légumes nouveaux, bizarres et dont la recette te filait entre les doigts.
Impossible de penser, de réfléchir, impossible de voir autre chose que cette espace restreint qui rapprochait vos corps. Impossible alors de chercher à fuir, changer de sujet quand le silence même était de mise, les joues rougissant dès que les yeux croisaient leurs jumeaux. Comme un moment gênant vous ressortiez, le coeur continuant à battre trop vite pour une simple action. Rien d'affolant pourtant alors que tu te retrouvais à l'intérieur de son appartement. Il n'avait suffit que d'un pas pour franchir l'espace si privé. Les yeux détaillant alors la pièce. Ce n'est qu'en apercevant son sac que tu te rappelais de ses missions, ces jours longs qu'il passait dans un autre endroit, pays peut être même. Prise d'une imagination soudaine tu scrutais le tout pour connaître ses habitudes, l'une défilant devant tes yeux pour te faire rougir un peu plus. Venait il de jeter son sweat ? Hésitante c'est pourtant les chaussures en moins que tu entrais réellement, une main habituée venant prendre le bout de tissu pour le plier avec une sorte de précision inutile. Sa question te sortait de tes songes, ramenant tes pas vers lui pour découvrir ses fonds de placard. "Je peux faire du riz au kimchi.. mais je suppose qu'il faudra de la viande. V.. Tu viens de revenir ? " Une demande presque chuchoté, la confiance s'étant amoindrie à chaque mot. "Je peux aller en chercher, après tout c'est de ma faute si tu n'as pas fini tes courses. " Culpabilité grandissante, elle aurait pu te donner l'opportunité de t'en aller, et ne plus revenir. Cependant tu gardais cette envie de passer de nouveau la porte, de rembourser ta dette, ou bien juste passer du temps à ses côtés.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Ven 3 Mar - 21:58 Citer EditerSupprimer
Je manquais à tous mes devoirs en me laissant porter par l’habitude, et pourtant, j’étais loin de prétendre être un gentleman… Ce fut alors une culpabilité nouvelle qui m’étreignait alors que je l’enjoignais sans m’en rendre compte, à entrer à ma suite. L’appartement qui avait vu défiler bien plus de femmes qu’il n’aurait sans doute dû. L’image de l’expression réprobatrice de ma mère m’apparut soudain et je ne pus m’empêcher de sourire à cette simple pensée. Que dirait-elle en me voyant, une nouvelle fois, passer la soirée accompagné… seulement quelques heures après être revenu de mission ?
Mais sans plus m’attarder sur ce nouveau cas de conscience, je me délestais du sweat en jersey en l’abandonnant vulgairement d’un geste. J’entreprenais l’inspection de ma cuisine pour en sortir de quoi manger, un maigre butin que je parvenais malgré tout à extraire d’une longue absence. Mais ma cuisine me semblait bien moins intéressante soudainement, la vue de ses doigts qui s’attelaient a replier le vêtement que je venais de quitter m’arracha un frisson. Etait-ce une nouvelle pensée un peu trop orientée ? Ou simplement la vue de la femme qui avait capté mon attention depuis de trop longues semaines, juste là, dans mon appartement. Cet espace que je n’ouvrais qu’à celles qui savaient me divertir le temps d’une nuit et que je voyais d’un œil différent. La silhouette frêle et fragile qui s’approchait pour inspecter mes trouvailles, le timbre mélodieux de sa voix, le regard déterminé dans lequel je pouvais aisément lire l’inquiétude. La méfiance et l’incertitude n’avaient pas été suffisamment fortes pour l’empêcher de s’engouffrer dans mon antre. Aussi je l’observais, j’analysais sa façon de se tenir, les quelques tremblements qu’elle tentait de cacher, le trémolo dans sa voix… elle provoquait de nouveau cette furieuse envie de la protéger. Etait-ce le militaire qui résonnait, ou simplement l’homme face à celle qui l’intéressait plus que de raison ? « Ah… » lâchais-je à sa question. « Oui… enfin non, l’avion s’est posé ce midi, et le temps de faire quelques rapports à la caserne, je suis rentré en fin d’après-midi. » ajoutais-je fièrement. Et sans réellement en avoir conscience, je me rapprochais d’elle, réduisant ainsi l’espace qui nous séparait dans le simple but d’établir une connexion. La proximité comme fer de lance, c’était ainsi que je fonctionnais juste pour apprendre à connaître quelqu’un, simplement pour briser la glace. Mais peut-être cette glace-là avait besoin de fondre sans l’y forcer… « Pas besoin de s’embêter à ressortir, j’ai un plan de secours ! » Je lui offrais alors un sourire entendu et amical avant de rejoindre le palier, laissant la porte entrouverte volontairement.
Je frappais alors chez ma voisine : mon garde-manger de secours. « Ma Ri ! » saluais-je avec entrain. « Eiji ! Tu… tu viens de rentrer ? » En quelques mots et comme à notre habitude, je lui donnais quelques miettes de ma dernière mission. Un jeu plus qu’un échange, je savais pertinemment lui plaire…. Sans que ce ne soit réciproque. « Tu m’as terriblement manqué tu sais ! » amorçais-je. « Toi et tes placards d’ailleurs ! » plaisantais-je. « Oh… tu n’as pas eu le temps… ? Tu as besoin de quoi ? Tu veux entrer ? » Ma gorge s’assécha subitement. « C’est très gentil mais… je suis un peu fatigué. Est-ce que je peux t’emprunter un peu de viande ? Je te ferais les courses dans la semaine si ça te va ? » D’un sourire charmeur et faussement fatigué, j’achevais de la convaincre. Et ce fut avec de nouvelles victuailles que je retrouvais EunJi, priant pour qu’elle n’ait pas pu entendre ce petit jeu de séduction qui n’en n’était pas un. « J’attends tes instructions, chef ! » Je forçais le sourire en dépit de ce sentiment de culpabilité qui venait de s’alourdir. Depuis quand n’avais-je pas séduit ? Et pourquoi à cet instant même un simple échange m’écrasait à ce point ? Des questions qui trouvaient leurs réponses dès lors que je posais mon regard sur elle.
@Yoon Eun Ji
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Je manquais à tous mes devoirs en me laissant porter par l’habitude, et pourtant, j’étais loin de prétendre être un gentleman… Ce fut alors une culpabilité nouvelle qui m’étreignait alors que je l’enjoignais sans m’en rendre compte, à entrer à ma suite. L’appartement qui avait vu défiler bien plus de femmes qu’il n’aurait sans doute dû. L’image de l’expression réprobatrice de ma mère m’apparut soudain et je ne pus m’empêcher de sourire à cette simple pensée. Que dirait-elle en me voyant, une nouvelle fois, passer la soirée accompagné… seulement quelques heures après être revenu de mission ?
Mais sans plus m’attarder sur ce nouveau cas de conscience, je me délestais du sweat en jersey en l’abandonnant vulgairement d’un geste. J’entreprenais l’inspection de ma cuisine pour en sortir de quoi manger, un maigre butin que je parvenais malgré tout à extraire d’une longue absence. Mais ma cuisine me semblait bien moins intéressante soudainement, la vue de ses doigts qui s’attelaient a replier le vêtement que je venais de quitter m’arracha un frisson. Etait-ce une nouvelle pensée un peu trop orientée ? Ou simplement la vue de la femme qui avait capté mon attention depuis de trop longues semaines, juste là, dans mon appartement. Cet espace que je n’ouvrais qu’à celles qui savaient me divertir le temps d’une nuit et que je voyais d’un œil différent. La silhouette frêle et fragile qui s’approchait pour inspecter mes trouvailles, le timbre mélodieux de sa voix, le regard déterminé dans lequel je pouvais aisément lire l’inquiétude. La méfiance et l’incertitude n’avaient pas été suffisamment fortes pour l’empêcher de s’engouffrer dans mon antre. Aussi je l’observais, j’analysais sa façon de se tenir, les quelques tremblements qu’elle tentait de cacher, le trémolo dans sa voix… elle provoquait de nouveau cette furieuse envie de la protéger. Etait-ce le militaire qui résonnait, ou simplement l’homme face à celle qui l’intéressait plus que de raison ? « Ah… » lâchais-je à sa question. « Oui… enfin non, l’avion s’est posé ce midi, et le temps de faire quelques rapports à la caserne, je suis rentré en fin d’après-midi. » ajoutais-je fièrement. Et sans réellement en avoir conscience, je me rapprochais d’elle, réduisant ainsi l’espace qui nous séparait dans le simple but d’établir une connexion. La proximité comme fer de lance, c’était ainsi que je fonctionnais juste pour apprendre à connaître quelqu’un, simplement pour briser la glace. Mais peut-être cette glace-là avait besoin de fondre sans l’y forcer… « Pas besoin de s’embêter à ressortir, j’ai un plan de secours ! » Je lui offrais alors un sourire entendu et amical avant de rejoindre le palier, laissant la porte entrouverte volontairement.
Je frappais alors chez ma voisine : mon garde-manger de secours. « Ma Ri ! » saluais-je avec entrain. « Eiji ! Tu… tu viens de rentrer ? » En quelques mots et comme à notre habitude, je lui donnais quelques miettes de ma dernière mission. Un jeu plus qu’un échange, je savais pertinemment lui plaire…. Sans que ce ne soit réciproque. « Tu m’as terriblement manqué tu sais ! » amorçais-je. « Toi et tes placards d’ailleurs ! » plaisantais-je. « Oh… tu n’as pas eu le temps… ? Tu as besoin de quoi ? Tu veux entrer ? » Ma gorge s’assécha subitement. « C’est très gentil mais… je suis un peu fatigué. Est-ce que je peux t’emprunter un peu de viande ? Je te ferais les courses dans la semaine si ça te va ? » D’un sourire charmeur et faussement fatigué, j’achevais de la convaincre. Et ce fut avec de nouvelles victuailles que je retrouvais EunJi, priant pour qu’elle n’ait pas pu entendre ce petit jeu de séduction qui n’en n’était pas un. « J’attends tes instructions, chef ! » Je forçais le sourire en dépit de ce sentiment de culpabilité qui venait de s’alourdir. Depuis quand n’avais-je pas séduit ? Et pourquoi à cet instant même un simple échange m’écrasait à ce point ? Des questions qui trouvaient leurs réponses dès lors que je posais mon regard sur elle.
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Re: Longue distance ▬ Jiji ♥ | Dim 11 Juin - 22:44 Citer EditerSupprimer
La crainte avait failli t'envahir, les images de ce regard réprobateur, de cette voix qui glaçait ton sang venant s'engouffrer doucement dans ton crâne. Finalement il eut raison de cette peur en venant réchauffer chaque partie de ton corps de sorte à les mouvoir. L'appartement méticuleusement scruté, l'espace de quelques secondes, c'est avec une habitudes déconcertante, une bien ancrée que tu venais plier le bout de tissu lâchement délaissé. Une seconde nature ou juste le besoin de voir tout en ordre pour ne pas entendre de voix s'élevée, des frissons qui te sortaient de tes pensées pour revenir vers lui, et son butin. Par ta faute il avait abandonné une mission des plus importantes : remplir son frigo. Pour au moins la soirée et le matin il n'aurait donc rien à manger, obligé de profiter des quelques supérettes ouvertes bien tard pour combler un besoin. Une journée remplie qu'il avait décidé de finir avec ta personne. Laissant alors son propre bien pour aider une fille qu'il ne connaissait finalement pas. La fantaisie dans les pupilles ce n'était pas la première fois que tu le croisais, que vos regards se stoppaient l'un sur l'autre. Que vous preniez un temps pour simplement contempler l'autre, sans avouer que tes joues ne cessaient de s'empourprer à sa vue, imaginant alors un futur où il ne serait plus un inconnu. Était-ce pour cette raison que tu ne reculais pas ? Les pieds ancrés dans le sol même si son corps se rapprochait. "Tu n'es pas trop fatigué ? " Une inquiétude ponctuée d'une demande muette : était ce réellement raisonnable de venir ici ? Prendre de son temps si précieux ? La surprise sur la frimousse tu l'observais passer le pas de la porte sans comprendre le but de cette manoeuvre.
La curiosité était un défaut dont même les enfants souffraient. Soudainement prise d'une envie de comprendre, les pas te guidant alors non loin de la porte pour entrevoir une femme. Un entrain qu'il semblait partagé avec cette voisine, sûrement une amie. Une amie dont les gestes et les mots te laissaient perplexe. Tandis que tu peinais à l'approcher, d'autres avaient su le charmer, une réalité que tu savais au fond de toi. Et qui te laissait revenir à cette place soudainement devenue pesante. A quoi pensais tu ? Qu'attendais tu ? Toi qui avait peine à être touchée ? Toi qui ne pouvait sortir de cette prison. Un rappel douloureux mais nécessaire que tu tentais d'oublier avec son retour. " Oh.. vous devez bien vous entendre entre voisins. C'est pratique. " L'esprit ailleurs, c'était pourtant avec concentration que tu venais faire chauffer le riz en premier. " Je m'en occupe. Tu peux te reposer. Je fini ça et je te laisserai tranquille. " Un sourire léger, forcé et douloureux rapidement caché par ton dos que tu venais lui présenter pour t'occuper de la viande. Des gestes répétitifs et qui pourtant eurent raison de ton doigt. Un instant d'inattention, la tête soudainement lourde et remplie tu venais de faire glisser la lame sur la peau déjà fine de ton index. Le soupir léger tu préférais stopper le sang avec de l'eau et un bout de sopalin avant de finir ta tâche. Des gestes machinaux, qui ressemblaient à un plan parfaitement exécuté. Un plan qui te laissait immobile dans la cuisine, attendant que le temps passe, que tout se finisse. Son odeur serrant de plus en plus le palpitant éprit. Une réalité que tu voulais ignorer.
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@Kwon Eiji
La crainte avait failli t'envahir, les images de ce regard réprobateur, de cette voix qui glaçait ton sang venant s'engouffrer doucement dans ton crâne. Finalement il eut raison de cette peur en venant réchauffer chaque partie de ton corps de sorte à les mouvoir. L'appartement méticuleusement scruté, l'espace de quelques secondes, c'est avec une habitudes déconcertante, une bien ancrée que tu venais plier le bout de tissu lâchement délaissé. Une seconde nature ou juste le besoin de voir tout en ordre pour ne pas entendre de voix s'élevée, des frissons qui te sortaient de tes pensées pour revenir vers lui, et son butin. Par ta faute il avait abandonné une mission des plus importantes : remplir son frigo. Pour au moins la soirée et le matin il n'aurait donc rien à manger, obligé de profiter des quelques supérettes ouvertes bien tard pour combler un besoin. Une journée remplie qu'il avait décidé de finir avec ta personne. Laissant alors son propre bien pour aider une fille qu'il ne connaissait finalement pas. La fantaisie dans les pupilles ce n'était pas la première fois que tu le croisais, que vos regards se stoppaient l'un sur l'autre. Que vous preniez un temps pour simplement contempler l'autre, sans avouer que tes joues ne cessaient de s'empourprer à sa vue, imaginant alors un futur où il ne serait plus un inconnu. Était-ce pour cette raison que tu ne reculais pas ? Les pieds ancrés dans le sol même si son corps se rapprochait. "Tu n'es pas trop fatigué ? " Une inquiétude ponctuée d'une demande muette : était ce réellement raisonnable de venir ici ? Prendre de son temps si précieux ? La surprise sur la frimousse tu l'observais passer le pas de la porte sans comprendre le but de cette manoeuvre.
La curiosité était un défaut dont même les enfants souffraient. Soudainement prise d'une envie de comprendre, les pas te guidant alors non loin de la porte pour entrevoir une femme. Un entrain qu'il semblait partagé avec cette voisine, sûrement une amie. Une amie dont les gestes et les mots te laissaient perplexe. Tandis que tu peinais à l'approcher, d'autres avaient su le charmer, une réalité que tu savais au fond de toi. Et qui te laissait revenir à cette place soudainement devenue pesante. A quoi pensais tu ? Qu'attendais tu ? Toi qui avait peine à être touchée ? Toi qui ne pouvait sortir de cette prison. Un rappel douloureux mais nécessaire que tu tentais d'oublier avec son retour. " Oh.. vous devez bien vous entendre entre voisins. C'est pratique. " L'esprit ailleurs, c'était pourtant avec concentration que tu venais faire chauffer le riz en premier. " Je m'en occupe. Tu peux te reposer. Je fini ça et je te laisserai tranquille. " Un sourire léger, forcé et douloureux rapidement caché par ton dos que tu venais lui présenter pour t'occuper de la viande. Des gestes répétitifs et qui pourtant eurent raison de ton doigt. Un instant d'inattention, la tête soudainement lourde et remplie tu venais de faire glisser la lame sur la peau déjà fine de ton index. Le soupir léger tu préférais stopper le sang avec de l'eau et un bout de sopalin avant de finir ta tâche. Des gestes machinaux, qui ressemblaient à un plan parfaitement exécuté. Un plan qui te laissait immobile dans la cuisine, attendant que le temps passe, que tout se finisse. Son odeur serrant de plus en plus le palpitant éprit. Une réalité que tu voulais ignorer.
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