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current mood : so much ugh ((euigeon))

Bang Yura
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Bang Yura
current mood : so much ugh ((euigeon)) - Page 2 81LPPEbI_o

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Re: current mood : so much ugh ((euigeon)) | Dim 20 Nov - 17:05
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@Im Eui Geon
« Un peu. Ca se voit pas ? », à la tête que tirais, ton index désignant ta frimousse, le nez quelque peu retroussé dans un air bougon. Evidemment que t'avais pas envie de le croiser encore. Deux fois ça te suffisait – surtout que tu devais supporter beaucoup aujourd'hui. T'en avais assez supporté pour au moins quelques années, là, pas vrai ? Mais tu voulais le croiser pour le revoir sans ses sourcils. C'était même pas toi qui avais lancé l'idée, en plus. Tu ne serais même pas allée aussi loin. T'aurais même rien proposé du tout, d'ailleurs. « Dommage », soufflas-tu en haussant les épaules, un brin moqueuse et totalement amusée, le regard pétillant... alors que tu l'imaginais sans sourcils. Tu penchas un peu le visage, d'un côté puis de l'autre, avant de pouffer discrètement et de bouger le visage. L'imagination était tout aussi bien, supposas-tu. Même si en vrai... ça devait être quelque chose. Rien que pour secouer un peu sa fierté mal placée. Tout comme la tienne, d'ailleurs, mais t'allais pas le relever. En attendant, vous n'aviez toujours pas bougé et vous étiez toujours coincés. Qu'il ait ses sourcils ou non, ça ne vous avait franchement pas aidé. Toi non plus t'avais dit à personne que tu venais là mais quelle idée avais-tu eu de croire qu'il aurait plus malin que toi, hein ? Tu ne faisais que proposer des solutions plus ou moins acceptables. T'y pouvais rien si rien ne fonctionnait. T'y pouvais rien non plus si tu cherchais, au moins, plutôt que de râler à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Pourtant, tu te mis à parler. Tu ne savais pas trop ce qu'il allait faire de ces informations, et tu t'en fichais bien, dans le fond. La passion avait pris le dessus sur le reste et tu t'étais laissée emportée. Tu bougeas un peu les épaules. « J'aurais pourtant cru que tu le ferais », et qu'il te balancerait le premier objet qu'il avait sous la main pour te faire taire. Pourtant il t'avait laissé finir et il avait même écouté. Surprenant. Le visage faiblement penché, tu l'observais, écoutant ensuite avec attention sa réponse. Et tu restas ainsi, les oreilles bien ouvertes, les prunelles sur lui, détaillant chaque pli du visage, chaque expression, chaque mot. « Je suis désolée. Pour ta mère », offris-tu doucement à la fin de ses explications. « C'est plutôt mignon », ajoutas-tu. « Et j'aurais jamais cru pouvoir placer ce mot avec l'idée de ta tête dans les parages, mais eh... », tu bougeas un peu les épaules, le sourire malicieux, taquinant. « On laisse vraiment n'importe qui être prof, hein », commentas-tu encore, dans un rire cette fois. Tu parlais de toi, aussi, ton index te désignant même. T'étais spéciale. T'avais pas un caractère facile, encore moins docile. « C'est une chouette passion en tout cas », articulas-tu plus lentement, l'esquisse fine. « J'entends rarement des gens être passionnés par les oiseaux. Ca change », t'allais pas dire que ça faisait son charme, non. Juste que ça le rendait encore plus unique qu'il ne l'était – un compliment ou non, toi seule pouvait en décider. Tu te pinças les lèvres ensuite, relevant le regard vers la porte. « T'es prof depuis longtemps ? », lui demandas-tu, le sourcil levé. « J'ai pas souvenir t'avoir déjà croisé en salle des profs. Ou alors j'ai pas fait attention... », tu posas le regard vers le sol, songeuse. « J'y passe pas souvent aussi, faut dire », que tu ajoutas dans un geste des épaules. Tu gardas le silence à nouveau, la tête contre le mur derrière toi, les pupilles fixant le plafond avant de les baisser ver lui. « Peut-être que je passerais voir un de tes cours. Par curiosité. Pour voir ce que ça donne toi, en prof », le pli sur tes lèvres était quelque peu taquin. « Je vais pas te dire quand, ça te laissera la surprise », tu plissas un peu le nez. « Puis aussi parce que ça doit être fun un prof sans sourcils », tu lui offris un clin d’œil dans un air satisfait, avant d'agiter le doigt. « J'oublie pas. Et m'en veux pas, c'est toi qui as lancé le défi », le prévins-tu, le rire vibrant discrètement dans ta gorge, ton attention se tournant vers la porte ensuite. « C'est pas tout ça mais j'ai soif quand même »

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Re: current mood : so much ugh ((euigeon)) | Jeu 5 Jan - 22:59
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@Bang Yura
On ne pouvait pas nier le fait que les deux humains présents dans cette pièce ne s’aimaient pas. Euigeon avait envie de l’étrangler et ça devait être pareil de son côté. Pourtant, elle arrivait à faire des compliments au jeune homme et ça lui tira un petit sourire arrogant. Sourire qui se fana quand il mentionna le fait qu’elle ne verrait jamais son visage sans sourcils et ce même si elle était réellement professeure, ce dont il doutait. Il ne pouvait concevoir qu’une femme comme elle ait eu un diplôme lui permettant d’enseigner. Elle était exécrable et si les gens lui donnaient du crédit en tant que prof, il ne comprenait réellement pas. De tout façon, même si elle ne lui avait pas menti et que sa profession était vraiment celle qu’elle prétendait avoir, il n’y avait aucun témoin qui pourrait affirmer les mots de Yura ou infirmer ceux de Euigeon. Il était donc normalement tranquille avec ça. Puis avant que ça se fasse, il leur fallait sortir de cette pièce de malheur sans s’entretuer. Ce qui semblait être une tâche assez compliquée puisqu’aucun des deux ne semblait vouloir faire des efforts. Seulement, au fur et à mesure qu’ils discutaient, autant pour faire passer le temps que pour potentiellement apprendre à se connaître, leur conversation, à défaut d’être amicale, se retrouva être courtoise. Ils parlaient de leur passion respective et malgré ce que Yura pouvait penser, il n’était pas un connard fini. « Je laisse parler les gens passionnés. J’ai trop longtemps été incapable de parler de ma passion parce qu’on me coupait à chaque fois. Je refuse de faire la même chose avec les autres… Même si je les aime pas. » Se sentit-il obligé de rajouter à la fin pour lui faire comprendre qu’il lui faisait une faveur. Mais Euitgeon était sincère dans ses mots. Il avait tellement de fois été obligé de se taire devant son père parce qu’il ne désirait pas un fils qui était fan des oiseaux mais un fils qui pourrait reprendre l’entreprise à sa suite. Mais ça n’avait jamais intéressé Euigeon de devenir CEO de l’entreprise de cosmétique de son père. Lui tout ce qu’il voulait faire c’était vivre sa vie en tant que chercheur pour les oiseaux. Il avait conscience que ce n’était pas pareil, mais son amour des oiseaux lui venait de sa mère comme il venait de le mentionner à Yura. Sa sollicitude le fit presque sourire tristement. À la place, il haussa simplement les épaules à ses condoléances. « C’était y a quinze ans… C’est rien. » Malheureusement, ce n’était pas le cas. Euigeon y pensait encore des années après. Il avait encore du mal à se faire à l’absence de sa mère. Il en voulait également encore à son père alors que s’il y réfléchissait bien, il n’avait plus de raison de le faire. Mais encore une fois, il tut ce détail. Ça ne regardait pas Yura. « Tant que tu dis pas que c’est moi qui suis mignon, ça devrait passer je pense. » Il grimaça à l’idée de paraître mignon à ses yeux. C’était vraiment un truc qui lui donnerait presque envie de vomir. Il en frissonna même avant de lever les yeux. « Dit-elle alors qu’elle est prof aussi, apparemment. » Mais encore une fois, est-ce que c’était vrai ? Euigeon n’en savait rien, mais elle semblait tellement sûre d’elle qu’il commençait sérieusement à douter de lui-même. Il haussa les épaules en lui souriant presque gentiment. « Disons que c’est pas quelque chose de répandu. Les gens voient souvent les oiseaux comme des animaux qui chient partout. Dans un sens, c’est pas faux, mais il y a tellement d’espèces qui font des choses incroyables. Tu savais que par exemple le corbeau pouvait reproduire les sons qu’il entend dans son habitat, comme les perroquets ? » Ce n’était pas un fait que les gens savaient. Après tout, ils étaient plus au courant pour les perroquets que pour les corbeaux, mais c’était quand même quelque chose d’intéressant à apprendre mais aussi à voir. La première fois que Euigeon avait été témoin de cette scène, il n’y avait pas cru. C’était beau et en même temps assez étrange de faire face à ça. « J’ai commencé en début de cette année. C’est pour ça que tu me vois pas souvent. Puis j’y passe pas non plus souvent. Le projet de base c’était de partir faire le tour du monde et de faire une sorte de livre avec tous les oiseaux que j’aurai rencontré. Mais disons que m’assurer une place dans l’université en premier, c’était plus judicieux. » Si ça n’avait tenu qu’à lui, il serait parti sur les routes, dans les forêts, les déserts et les montagnes à la recherche des oiseaux qui le faisaient rêver. Mais il y avait eu Malia et ses projets avaient changé avant qu’ils ne soient à nouveau mis en pièce avec le départ de la jeune femme. Euigeon avait quand même continué son projet de devenir professeur pour avoir quelque chose à la fin de son diplôme. Il n’aurait clairement pas apprécié de ne rien faire. Il ouvrit de grands yeux quand elle lui parla du fait qu’elle viendrait à l’un de ses cours et son visage se transforma en grimace. Grimace qui devint un peu plus visible quand elle rementionna le fait qu’il devait se raser les sourcils quand ils sortiraient. « Hors de question ! » lança-t-il autant pour que Yura assiste à un de ses cours mais également pour se raser les sourcils. « Mes cours ne sont pas faits pour s’amuser… Donc, si tu n’y viens que pour te foutre de moi, tu peux rester à la porte. » S’il y avait bien quelque chose qu’il ne supportait pas le fils Im, c’était qu’on ne soit là que pour se moquer ou passer le temps. Il préparait son cours avec attention et refusait de n’être vu que comme un passe temps. « C’est hors de question. » répéta-t-il comme pour faire encrer sa réponse dans le crâne de la jeune femme. Il planta même son regard dans le sien pour lui montrer sa détermination avant de soupirer et de hausser une nouvelle fois les épaules. « Dommage, j’ai pas de poison à te faire boire. Je serai débarrassé de toi… Même si je devrai trouver une excuse quant à la raison de la présence de ton corps près de moi. » Mais ça, il arriverait à trouver. Des bruits se firent alors entendre de l'autre côté de la porte et aussitôt, Euigeon se releva pour aller tambouriner à la porte, dans l'espoir de les faire sortir.

REUSSI : Soudain la porte s'ouvre et Euigeon a le temps de crier de ne pas fermer. Ils se retrouvent ainsi à l'extérieur... Enfin.
RATE : Les personnes passant à l'extérieur ne font que passer et aucune entend les cris de Euigeon pour les aider à sortir. Ils sont encore enfermés.

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Re: current mood : so much ugh ((euigeon)) | Jeu 5 Jan - 22:59
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Le membre 'Im Eui Geon' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'ACTION' :
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Re: current mood : so much ugh ((euigeon)) | Mar 7 Fév - 13:09
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@Im Eui Geon
Les lèvres finement pincées, tu bougeas le visage, tout de même reconnaissante qu'il t'ait laissé parler sans t'interrompre. Et après ce qu'il disait, tu pouvais comprendre pourquoi. C'était agaçant de se faire couper à chaque fois qu'on parlait de quelque chose que l'on aimait. A chaque fois que l'on soufflait sa passion. C'était comme si on t'avait dit de te taire à chaque fois que tu parlais de la danse, ou du sport. C'était normal, après tout, de parler de ce que l'on aimait non ? Tu tentas un sourire ensuite, retenant un soupir – tu hésitais entre l'applaudir et l'étrangler... t'avais quand même tendance à pencher vers la seconde option. T'étais sûre que ça pourrait t'aider à décompresser, en plus. Mais t'étais pas pour la violence de ce type et encore moins pour les meurtres. Ca faisait un peu tâche sur le cv. « Tant de générosité et de bienveillance qui dorment en toi... encore un peu, je serais émue », articulas-tu doucement, haussant les épaules dans un sourire. Pour finalement écouter un peu plus sérieusement. C'était la moindre des choses, après tout. Il avait écouté, tu écoutais. C'était toujours donnant donnant. Il avait respecté ton temps, tu respectais le sien. Le visage faiblement penché, un fin sourire compatissant aux lèvres, t'avais l'impression qu'il était encore secoué par tout ça mais peut-être te trompais-tu. Après tout, tu ne le connaissais pas du tout et peut-être que tu te trompais mais ça ne devait pas être évident. Tu ne dis rien alors, te contentant d'écouter.  Le coin des lèvres se levant dans un air un peu plus taquin, tu murmuras un petit « Ha ? » intrigué. « T'aimes pas qu'on te dise que t'es mignon ? Ou plutôt que ce soit moi qui le dise ? », parce que ça changeait tout, finalement. Le sourire amusé, tu articulas lentement un « T'es mignon » avant de lever les épaules dans une innocence perdue. Tout pour le faire chier. « Dit-elle alors qu'elle est prof aussi. Tu peux enlever le « apparemment » », tu lui offris un clin d’œil dans un air triomphant. Il se trompait tellement que c'en était même plus drôle, à la longue. Ca t'empêchait pas de sourire, cela dit. Tu retins un rire à ses mots, te contentant de bouger le visage avant de le pencher, curieuse. « Non je savais pas. En même temps c'est pas quelque chose qu'on apprend. Malheureusement. Ce serait chouette cela dit », soulevas-tu. Car la nature avait tant à offrir. Et les animaux avaient tant à nous apprendre, finalement. « Je sais que les corbeaux sont intelligents donc ça m'étonne pas tant que ça. Ils ont une grande mémoire aussi », ce qui expliquait sans doute sa capacité à reproduire les sons, s'il s'en souvenait non ? « Ceci explique cela. Tu me diras, j'y vais pas souvent non plus... », chuchotas-tu, songeuse. « Tu comptes quand même le faire plus tard ? Le livre », demandas-tu. Parce qu'en soit c'était une belle idée, et un joli but à atteindre. « Même pas drôle », que tu dis en levant les yeux au ciel. « Ca, ce serait que pendant les premières minutes. Après j'écouterai », ou tu seras partie. Sans doute. Tu haussas les épaules. « Oh quel dommage... », prononças-tu un peu trop lentement. Il fera donc parti des gens que tu viendras hanter à ta mort s'il était toujours en vie. « Tu pourrais plaider la folie. Ca passerait crème en plus, rassure-toi », tu bougeas un peu le visage dans une esquisse discrète. Il méritait quand même un sacré câlin. Autour du cou. Avec une corde. Mais t'avais pas de corde. Tu clignas des paupières en le voyant faire, te redressant à ton tour, observant la scène.
Et quelle joie d'être libre à nouveau. « Je pensais plus jamais voir le jour », que tu dis après l'avoir laissé sortir en premier – puisqu'il fallait d'abord laisser passer les enfants. T'étais polie. T'avais survécu à ça, être enfermée dans une pièce avec lui, tu pouvais survivre à des choses plus folles encore. Tu remercias les personnes ayant ouvert la porte, soulagée mais aussi reconnaissante avant de te tourner vers Euigeon. « Pouvez-vous dire à ce jeune enfant ma fonction ici », demandas-tu doucement, les laissant tranquillement articuler que tu étais professeure, le sourire grandissant sur les lèvres. Tu remercias les personnes de vous avoir aidés, te courbant poliment, avant de te tourner vers l'autre professeur dans un sourire malicieux. Adieu sourcils.

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Re: current mood : so much ugh ((euigeon)) | Sam 25 Fév - 13:09
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@Bang Yura
L’ironie et le sarcasme qui transpiraient par les mots de Yura n’échapèrent pas à Euigeon qui leva les yeux au ciel. Il venait de lui livrer qu’il aimait les gens passionnés et qu’il les laissait parler et elle rajoutait de l’huile sur le feu pendant qu’il tentait lui-même de ne plus être trop désagréable avec elle. Il ne répondit même pas, laissant ça sur le compte du fait que c’était une femme. Pensée mysogine il le savait, mais c’était tout ce que la jeune femme lui inspirait à cet instant-là en plus de son immaturité visible. Pourtant, il ne se dégonfla pas et continua de lui révéler quelques autres infos sur sa vie et sa passion. Euigeon n’aurait jamais pensé discuter de ce genre de choses intimes avec elle, surtout pas la mort de sa mère. Néanmoins, il lui révéla tout ce qui touchait à sa mère, presque ému qu’elle ne fasse aucune réflexion et semble même être compréhensible avec lui. Mais comme il mentionna, c’était y a quinze ans. Certes, ça faisait mal, mais il réussissait à vivre même si elle lui manquait énormément. La suite le fit légèrement grimacer et une nouvelle fois il leva les yeux au ciel. Elle venait de dire qu’il était mignon et ça le crispa légèrement. La dernière personne qui lui avait dit qu’il était mignon, c’était sa mère. Ça refaisait donc monter des souvenirs qu’il n’avait pas forcément envie d’avoir, encore moins avec Yura. Encore une fois, il se tut, laissant couler parce qu’il n’avait aucune envie d’expliquer la raison qui le poussait à détester qu’on lui dise qu’il était mignon. « C’est pas encore confirmé que tu es une prof. Alors ça reste apparemment. » Et même lorsqu’il aurait la confirmation, Euigeon n’y croirait pas. Elle n’avait pas l’étoffe d’un prof. Parce que si elle était aussi chiante avec lui qu’elle l’était avec ses élèves, il ne donnait pas cher de leur peau. « Exactement, ils ont une bonne mémoire. Mais malheureusement, la plupart des gens s’arrêtent au cliché comme quoi ils apportent malheur. Ce n’est qu’une légende, mais c’est comme lancer du sel par-dessus son épaule pour éloigner le mauvais sort. Plus on y croit et plus ça arrive. » Euigeon n’était pas réellement quelqu’un de superstitieux mais il se disait que parfois les signes qui laissaient présager quelque chose de mauvais n’étaient pas forcément que des clichés. Pourtant, il tut ce détail, ne souhaitant pas donner plus de matière à Yura de se moquer de lui parce qu’il n’avait plus envie de l’entendre parler pour se foutre de sa gueule. « Oui je compte quand même faire ce livre. Même si je le fais dans dix ans, il sera fait. Ce sera un hommage à ma mère et un fuck à mon père qui a toujours voulu que je prenne sa suite dans l’entreprise familiale et que j’ai toujours refusé. » D’abord par esprit de contradiction parce qu’il en voulait à son père d’avoir trompé sa mère sur son lit de mort, mais ensuite simplement parce que ça ne l’intéressait pas d’être à la tête d’un empire de cosmétique. Euigeon n’était pas fait pour rester derrière un bureau à avoir des hommes et femmes à ses ordres. Lui il vivait pour l’aventure, le goût du risque. Mais là, il devait bien admettre que le risque n’était pas réellement présent dans sa vie. Tout ce qu’il risquait c’était les jérémiades des élèves parce qu’il leur avait mis des mauvaises notes. Son regard se fit alors plus méchant envers Yura quand elle insista pour assister à ses cours. « J’ai dit non ! C’est mon travail. Je veux pas que tu interfères de quelque manière que ce soit. Et si ça te convient pas, c’est pareil. » Le professeur ne jouait pas avec ses cours. C’était très important pour lui et jamais il ne laisserait Yura faire le pitre juste parce que ça l’amusait de le dérangeait pendant l’exercice de ses fonctions. Si elle, elle n’avait rien d’autre à faire, ce n’était pas le cas de Euigeon, qui devait faire en sorte que son savoir soit transmis à d’autres personnes, aux futures générations. Mais avec la jeune femme dans la salle, il savait que ce serait impossible. Alors, il mentionna une nouvelle fois la mort de la jeune femme et leva les yeux au ciel à sa réaction. « Si je dois te tuer et pourrir en prison pour ton meurtre, je préfère dire que j’ai agi avec pleine possession de mon esprit. » Il n’était pas fou et ne le deviendrait peut-être pas si elle disparaissait de sa vie. Heureusement, avant qu’ils ne puissent recommencer une nouvelle fois à se disputer et se lâcher des vacheries dans la gueule, Euigeon entendit des bruits à l’extérieur et se dépêcha d’aller signaler leurs présences. La porte finit par s’ouvrir et il sortit, la jeune femme sur ses talons. Il sourit en sentant la lumière du soleil sur son visage et laissa Yura remercier tout le monde avant de se tourner vers les eux. Il fronça les sourcils et secoua la tête. « Pas la peine de mentir. Elle vous a payé combien pour dire ça ? » demanda-t-il, l’espoir qu’elle ait menti encore présent. Quand ils affirmèrent qu’elle était bien prof, il la regarda sans expression. « Enchanté de faire votre connaissance professeur Bang. » Et il tourna les talons, pour s’échapper de cette situation. Il ne raserait pas ses sourcils. Jamais !

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