Un sourire ourla ses lippes tandis qu’il haussa les épaules, conscient que la jeune femme à ses côtés ne pouvait pas voir ce mouvement d’épaules. « Je peux au moins t’accorder le fait que tu me divertis plus qu’elle… Si toi tu es le poison qui s’insinue dans mes veines, elle c’est juste la bile qui a été craché et qui s’essuie. » Une image pour exprimer le fait que la haine que Aera et Euigeon se vouaient depuis des années était bien plus ancrée en lui que ses joutes verbales avec Yura. C’était même plus divertissant avec Aera que ça l’était avec la professeur de danse. Peut-être qu’avec le temps, ils s’étaient tous les deux habitués à leurs échanges musclés et que maintenant, tout ce que d’autres pouvaient leur dire, leur passait au-dessus de la tête. Euigeon pensait que c’était le cas et même s’il ressentait de l’agacement à écouter parler Yura, ce n’était rien de plus que ça. Il n’y avait pas la même haine que celle qu’il ressentait pour la malvoyante. Mais pouvait-on encore parler de haine alors qu’il était venu lui porter assistance ? Il savait que si ça c’était passé il y a quelques années, il aurait simplement observé et se serait servi de ce qu’il avait vu pour s’attaquer à Aera. Mais ce soir, il n’avait pas eu le coeur de la laisser se démerder seule face à ces gars et maintenant il discutait presque civilement avec la jeune femme. Presque, parce qu’on ne perdait pas les bonnes vieilles habitudes. « Tout pour t’humilier une dernière fois ! » répliqua-t-il, une lueur amusée dans les yeux et dans son ton. Bien entendu, il ne souhaitait pas la mort de Aera, pas plus qu’il ne souhaitait celle des gens autour de lui, mais le fait de blaguer sur ça, en lançant des pics, lui donnait l’impression que ce qu’il avait fait, n’était pas simplement un geste de bienveillance face à la jeune femme. « Il est tard. Même les plus grands poètes ne sont pas au top à chaque instant de leur vie. Ne t’en fais pas, je reste toujours le même. » Il était peut-être fatigué ou même pas vraiment investi dans sa quête de phrase toujours plus élaborée pour insulter la jeune femme sans l’insulter réellement. Après tout, ils avaient toujours eu des joutes intéressantes, divertissantes et pleines de venins. Ce n’était pas une phrase dite sans grande conviction qui allait faire en sorte d’arrêter ce jeu qui s'était installé entre eux. « Ils sont fragiles parce que tu es la vipère la plus venimeuse de la terre. Ils ont pas l’habitude de se retrouver face à une personne de ton espèce. Mais avec le temps, ils en rencontreront d’autres, mais jamais aussi dangereuse que toi. » Un nouvelle fois, ses mots étaient un compliment déguisé sous une insulte et il sourit fier de lui avant de poser son regard sur la jeune femme, l’observant. Elle ne semblait pas le prendre mal et heureusement. Après tout, ils avaient des années derrière eux d’exercices et donc si elle prenait cette petite phrase mal, c’était qu’elle n’était plus aussi blindée qu’il ne l’avait pensé. Un rire franc s’échappa de ses lèvres et il continua de la regarder amusé tandis qu’il lui répondait. « Je préfère me faire arracher les yeux et les organes génitaux si un jour j’apprends que tu en pinces pour moi Aera… Parce que… » Euigeon sentit son corps se recouvrir de frissons, faisant se dresser les quelques poils qu’il avait sur les bras. « Ce serait pire que d’avoir subi ta haine pendant toutes ces années. » Et ça, il le pensait réellement. Ce serait réellement pire que tout que d’apprendre que Aera avait des sentiments pour lui et la réciproque était sûrement vraie aussi. Il ne fit cependant pas de commentaire sur ça, préférant lui avouer qu’elle n’avait pas eu tort de parler de solitude pour expliquer le fait qu’il était venu la rejoindre, même s’il n’y avait pas que ça. Par contre son commentaire sur Hanjae ne lui plut pas et Euigeon leva les mains au ciel, comme si elle pouvait le faire et regarda la femme avec des yeux ecarquillés. « Faudrait déjà que tu puisses voir le mur et savoir où est ma tête. Ce serait mieux pour toi que tu fasses des menaces que tu serais en état de réaliser. » Parce qu’en étant malvoyante, ce serait compliqué, même Aera devait en avoir conscience. « Et je disais pas ça méchamment. Juste c’est rare de te voir sans lui. Je pensais que tu étais perdue sans lui… Mais c’est cool qu’il puisse s’émanciper de ta présence. Je sais qu’elle peut être étouffante. » Et pourtant, Euigeon ne bougeait pas et restait près d’elle. Il soupira quand il entendit la suite des propos de la jeune femme, ses épaules s’abaissant d’elles-mêmes parce qu’elle avait raison. En quelques mots, elle venait de résumer ce qu’il pensait et ressentait. Ils se comprenaient peut-être plus qu’ils ne le pensaient. « C’est peut-être pour ça qu’on cherche l’autre en permanence. » dit-il en haussant les épaules, buvant par la suite une gorgée de son verre avant de reprendre. « Hanjae m’a un jour dit qu’on s’entendrait bien toi et moi, si on laissait nos différents de côté… Je lui ai ri à la gueule ce jour-là… Mais il n’a peut-être pas si tort. » Est-ce que ce serait faisable ? Ça c’était une tout autre chose.

@Jung Ae Ra

"Que c'est poétique, tu ne veux pas te reconvertir dans le poème glauque ? " C'était sûrement là son avenir. Un changement, une reconversion, mais qui d'autre que lui pour écrire sur comment aller se faire voir ? C'était ce que vous faisiez à longueur de journée à croire que votre vie déjà compliquée n'était pas assez piquante. Il vous fallait les paroles piquantes et agressives de l'autre pour tenter de combler le vide de l'ennui. Si ce n'était pas triste. Sans en avoir réellement pris conscience vous aviez pris l'habitude de ces paroles dures sans jamais vous sentir blesser. Un entraînement presque militaire si on en croyait la valeur des mots. Mais ce soir vous prouviez que vous n'étiez rien de plus que deux enfants au différent semblable ne pouvant laisser tomber leur fierté. Et même si aujourd'hui vous aviez trouvé un ennemi commun, vous n'en deveniez pas des amis communs non plus. " Tu es au courant que mort tu ne peux plus m'humilier ? " Juste au cas où qu'il ne souhaite pas ta mort avant l'heure, il s'ennuierait sans challenge de ta part. Tout comme le contraire était terriblement vrai. "Me voilà rassurer. " Non pas que tu étais à l'abri d'une fatigue plus violente qui t'empêcherait d'être acerbe, alors tu comprenais le jeune homme. Tout comme tu pouvais le remercier de ce magnifique compliment qu'il venait de formuler avec justesse et précision. "Tu m'en vois ravie et soulager; Il faut dire que j'ai eu un bon entraînement et concurrent tout ce temps. " Il fallait dire qu'il avait dû aider à développer toujours plus de mots, d'expressions. Toujours viser juste, au bon moment, bon endroit. Tu lui donnais donc un crédit, même léger. Avant de rire de bon coeur à l'image qu'il venait de t'apporter, peut être un point faible ou un moyen de le torturer. Si seulement tu n'en avais pas des frissons de dégouts à ton tour. " Se serait presque tentant de te voir faire arracher les yeux et les parties génitales mais je ne peux pas me faire ça. " Il ne fallait pas non plus abuser et sa torture ne devait pas conduire à la tienne. Et malgré tous vos différents vous gardiez le même ami. Cet homme qui arrivait à supporter vos deux personnalités. Un homme droit et calme qui ravivait une flamme de haine simplement par son évocation dite mauvaise. "Je peux toujours trouver un moyen. Mais j'accepte cette remarque. " Le choix n'était pas tien, mais c'était tout comme. Puis l'évocation plus douce de ton meilleur ami réussi à calmer tes envies de meurtre. " Il est indispensable dans le travail mais je reste humaine avec lui.. D'ailleurs c'est tout de même étonnant qu'il reste ami avec nous deux. Peu en sont capables. " Beaucoup finiraient avec un psy. Han Jae allait il voir un psy ? Tout comme vous devriez sûrement en consulter un. Tout n'était pas carré là dedans. La triste constatation tombant comme un cheveu dans la soupe tandis que tu buvais tranquillement. " Peut être. Finalement il sûrement raison, à moins qu'on ne s'entende déjà bien. Et c'est pour ça qu'on se lâche. Clairement il est rare d'envoyer chier quelqu'un à ce point sans qu'elle ne parte en courant. "Peut être que la logique voulait donc que vous trouviez votre propre relation. Peut être que la haine pouvait partir et laisser place au moins à l'indifférence, au mieux, une certaine amitié. "Il faut dire qu'on se parle beaucoup trop pour juste se détester à la mort.. " Alors que tout espoir semblait perdu, celui ci revint, sans qu'aucun de vous ne l'ait demandé.

@Im Eui Geon  
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Un léger rire passa la barrière de ses lèvres tandis qu’il haussa les épaules. Aera n’avait pas tort, c’était presque poétique ce qu’il venait de dire. Pourtant, ce n’était pas dans ses projets de l’être. Il avait juste donné des faits. Batailler verbalement avec la jeune femme à ses côtés était bien plus divertissant que les pseudos batailles qu’il avait pu avoir avec Yura. Etait-ce parce qu’il connaissait les faiblesses de Aera ? Qu’ils se connaissaient mieux que n’importe qui, que c’était si facile entre eux de se clasher de la sorte. « Je n’ai pas pour projet de changer de voie. Je suis heureux en compagnie de mes oiseaux. » lança-t-il simplement pour attester du fait qu’il resterait professeur ou qu’il partirait pour explorer le monde à la recherche d’oiseaux qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’observer à part au travers d’une page d’un bouquin. Puis, Euigeon était heureux dans sa vie actuelle. Il n’avait pas encore surmonté ses précédentes ruptures, mais il s’efforçait de panser son cœur de toutes les manières possibles et imaginables. Ses joutes verbales avec Aera l’aidaient plus qu’il ne voudrait bien l’admettre. Pendant ce temps, il ne pensait à rien d’autre que la jeune femme et une façon de lui répondre. « Je reviendrai te hanter Aera. Je finirai par te manquer si tu ne m’avais plus près de toi. » Serait-ce vrai ? Euigeon n’en avait aucune idée mais il savait lui que l’inverse serait le cas. Seulement, il serait six pieds sous terre avant qu’il ne l’avoue. Un sourire fleurit sur ses lèvres et son regard, presque attendri, se posa sur la jeune femme. Il était vrai qu’ils avaient tous les deux eu un bon entraînement et un bon concurrent en se lançant des piques à longueur de journée pendant des années. Ils étaient donc préparés à n’importe quelle éventualité et n’importe qui. « Je suis honoré que tu reconnaisses que je suis un bon concurrent. Serais-tu tombée sur la tête pour faire une remarque pareille ? » Ne pouvait-il pas accepter un compliment de Aera sans faire de remarque ? Apparemment, c’était bien trop compliqué pour Euigeon qui ne put s’empêcher de l’ouvrir une nouvelle fois. C’était presque plus fort que lui. Il ne s’excusa pourtant pas de ce comportement. Après tout, cela faisait des années qu’ils s’évertuaient à s’entretuer par la parole, ça ne pouvait pas changer en quelques minutes. De nouveaux frissons de dégoût s’emparèrent de Euigeon et il secoua vigoureusement la tête. « Franchement, t’es cruelle… Rien que d’y penser ça nous rend mal et t’as presque envie que je me fasse torturer juste pour ton plaisir… » Devait-il être surpris ? Pas réellement, mais la simple idée qu’il puisse y avoir autre chose que de la haine entre eux le rendait mal. Heureusement, ce n’était pas le cas et le professeur était heureux de ne pas être tombé dans le cliché de la personne qu’on déteste avant d’en tomber amoureux. Puis avec Aera ce ne serait pas possible. Ils étaient bien trop similaires pour ça et il s’en rendit compte une nouvelle fois à sa façon de la chose alors qu’elle prenait la défense de Hanjae. « C’est pour toi que je dis ça. Après t’en fais ce que tu veux. » Lui donnait-il réellement des façons de le tuer alors qu’elle était presque aveugle ? Oui pour qu’elle évite de s’humilier. Mais heureusement, Euigeon se rattrapa et adoucit les choses. « Il doit aimer souffrir… Ce ne serait pas étonnant en étant ami avec toi. » Bien entendu, il ne s’incluait pas dans l’équation parce que sans Aera, Euigeon était quelqu’un de très fréquentable. Il mentionna même ce que Hanjae lui avait dit un jour et il haussa les épaules en écoutant les explications de la prof à ses côtés. « Peut-être… » murmura-t-il, perdu dans ses pensées. Aera n’avait pas tort. Il ne fallait pas avoir bac +5 pour comprendre qu’ils auraient très certainement déjà dû passer à autre chose et surtout s’éviter s’ils se détestaient tant que ça. « Trêve ? » mentionna Euigeon, tendant sa main en face de la jeune femme. C’était totalement spontané et surtout, sans précédent. « Ma main est tendue devant toi… Si jamais. » se sentit-il obligé de rajouter pour l’aider si jamais elle n’arrivait pas à distinguer la forme de sa main.

@Jung Ae Ra

Cette guerre perpétuelle avait laissé des séquelles bien loin de celles qu'on aurait pu imaginer. La peine, la douleur n'en faisait pas partie. L'ennui, la pauvreté de la langue, c'était bien ce qui pouvait vous manquer lorsque l'autre n'était pas là. Ce manque d'adrénaline tel un sportif qui s'échaufferait avant un match. " C'est qu'il a une passion plus douce que sa bouche le petit. " Non pas que les oiseaux n'étaient pas intéressants mais ça ne lui allait, étrangement pas. Pourtant il faisait sa vie comme tu faisais la tienne, appréciant la musique à un point qui paraissait ridicule. Ridicule comme cette affirmation qui criait de vérité. Sans lui, qui pourrais tu engueuler ? Rabaisser ? Clairement pas tes collègues de travail autre que lui. La police aux trousses tu finirais au poste bien trop souvent. " Disons que tu as raison.. Ne crois pas que ce n'est pas le cas pour toi. " Des grands pas qui ne cessaient plus alors que tu lui donnais raison, allant même jusqu'à dire qu'il allait te manquer, enfin presque. L'expression peignant une indifférence qui aurait pu tromper la majorité de la population. Eui Geon ne l'était pas cependant. Ce qui lui permettrait sûrement de comprendre chaque geste, chaque mot au double sens discret. Du moins c'est ce qu'une partie de toi croyais, sans que l'autre ne veule encore penser qu'il n'allait rien comprendre, prête à envoyer de nombreux pics. " Non mais je pense que le bruit et l'alcool me font délirer. Il serait bon de checker si tu n'as pas encore perdu quelques neurones au passage. " Une ambiance assommante qui n'était pas dans celle que tu fréquentais habituellement. La stimulation trop importante avait tendance à te tendre. Et pourtant tu restais, discutant presque normalement avec celui qui avait été et qui resterait un ennemi proclamé. "Mais ça aurait été encore plus étrange que je ne ressente aucun dégoût de cette image. Cependant oui.. je suis cruelle et te torturer serait une merveille pour ce monde. " Si on te laissait en dehors de ça. Ce n'était pas tous les jours que son pire ennemi venait nous donner des conseils pour pouvoir le tuer. Non pas qu'une intelligence supérieur l'aie frappé mais il était toujours intriguant et même drôle d'imaginer la suite des évènement. " C'est toi qui parle ? rien que ta voix ses oreilles saignent déjà. Pauvre enfant qui doit nous contrôler... " TEl un maître et ses deux énormes chiens qui ne pouvaient se supporter il retenait les laisses avec une force que personne d'autre n'avait. Que tu n'avais clairement pas. La patience n'était pas ton fort et pas celle de ton homologue non plus qui, au lieu de calmer la tornade que tu étais, n'avait que renforcer sa puissance. Deux personnes si similaires ne pouvaient que se détester. Si c'était ainsi que les autres vous voyaient alors tu avais du mal à croire qu'on puisse être votre ami. Une sorte de magie que tu ne t'expliquais pas. Et qui n'expliquait pas non plus ce mot qu'on ne pensait jamais entendre. Trêve. Comme dans trêve, paix, et autres vocabulaire que tu semblais avoir oublié. Détail doucement glissé, c'est tes doigts qui bougèrent comme un sursaut. Un moment de doute avant que ta main ne se lève pour rencontrer la sienne. Lentement, feignant peut être cet inconfort, cachant simplement cette vue qui t'empêchait de trouver sa main du premier coup. C'est pourtant avec succès que tu attrapais ses doigts, sans trop serrer. ".. trêve.. " Et que voulait elle dire cette trêve ? Tu ne pensais pas pouvoir garder enfermé chaque insulte qui te passait. "Du coup elle consiste en quoi cette trêve ? " C'était bien d'accepter, mieux d'accepter après avoir pris connaissance des termes.

@Im Eui Geon  
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Ses yeux se levèrent au ciel aux mots de Aera. Euigeon était connu pour son amour pour les oiseaux et elle ne devait pas l’ignorer vu qu’ils travaillaient ensemble dans la même faculté. Le trentenaire ne répondit pas, laissant le silence s’imposer entre eux. Il y avait des fois où il valait mieux ne rien dire. Cette fois-ci en faisait partie. L’amoureux des oiseaux passa sur autre chose, mentionnant le fait que s’il venait à disparaître, il manquerait sûrement à Aera. Sa réplique laissa sans voix Euigeon qui la regarda avec de grands yeux écarquillés, surpris qu’elle admette qu’il avait raison. Se sentait-elle bien pour le faire ? Euigeon ne savait pas et il se retint de porter sa main au front de la jeune femme pour vérifier la température de son corps. « Peut-être… » finit-il par avouer, laissant planer le doute quant au fait qu’elle lui manquerait également si elle n’était plus dans sa vie. Leurs joutes verbales étaient devenues une habitude entre eux, une façon de se dire bonjour et de se parler. Sans ça, leur vie serait bien plus insipide qu’elle ne l’était maintenant. Euigeon fut une nouvelle fois étonné que Aera lui fasse des compliments et ne put s’empêcher de la taquiner dessus. C’était vraiment rare qu’elle le fasse et donc, il ne manqua pas l’occasion de le souligner. Sa réplique ne se fit pas attendre et elle arracha un sourire au professeur. « Bien sûr. Je ferai ça quand j’aurai cinq minutes et que je ne serai pas en train d’aider tous les handicapés de la ville pour me donner bonne conscience. » Un léger rire s’échappa de ses lèvres quand Aera reprit la parole avant qu’une grimace ne déforme son visage. « Content d’apprendre que cette idée nous donne à tous les deux de l’urticaire. Heureusement pour moi que tu n’es pas capable de me trouver pour nous éviter à tous les deux cette torture. Même si j’avoue que te vomir dessus parce que tu en pinces pour moi, me réjouit totalement. » La conversation continua ainsi pendant quelques minutes avant que Hanjae ne devienne le centre de leur discussion. Pour être amis avec deux phénomènes comme eux, il lui fallait bien du courage. Euigeon pouvait au moins lui concéder cela. Du courage mais également de la patience. Ce n’était pas comme s’ils étaient facile à vivre avec leur revanche qui leur pourrissait la vie plus qu’autre chose. « C’est toi la sorcière pour qui il travaille. Moi je ne suis que l’ami qui le délivre de la vipère qui empoisonne sa vie. » Si Hanjae était là et les entendait, il leur ferait, encore une fois, la morale. Ça n’empêcherait pas les deux jeunes gens de continuer à s’agresser verbalement. Pourtant, malgré les mots qu’ils poursuivaient de s’envoyer dans les dents, ils arrivaient à ne pas être si méchants que ça. C’était des choses qu’ils s’étaient déjà dit, qu’ils repassaient sûrement en boucle. Ce fut pour cette raison que Euigeon tendit la main dans sa direction, lui proposant une trêve. Peut-être qu’ils arriveraient à se parler et même passer du temps ensemble sans avoir envie de s’étriper. Il ne fit aucun commentaire sur le fait que Aera avait du mal à trouver sa main et la rapprocha même de lui-même pour qu’elle puisse la trouver. Quand ce fut le cas et qu’elle la serra, un sourire s’afficha sur ses lèvres. Sourire qui fut vite remplacé par un éclat de rire. « Tu demandes après avoir accepté ce que ça sera. » D’ordinaire c’était mieux de demander avant. Euigeon haussa les épaules. « Je ne sais pas moi-même. Disons qu’on pourrait déjà commencer par être amicaux l’un envers l’autre. Dans la bienveillance… » Choses qu’ils n’étaient jamais entre eux. Ni amical ni même bienveillant. « On pourrait même apprendre à réellement se connaitre… Et pas penser que c’est le cas sur des choses qui datent de plusieurs années. » Ce serait déjà un bon début. « T’en penses quoi ? » lui demanda-t-il pour avoir son avis et son aval.

@Jung Ae Ra

Il aurait beau le nier tu savais, le sourire en coin, la tête droite et levée comme un coq fier, tu savais. Ta présence lui était irritante autant qu'elle était divertissante. Une sorte de défouloir entre vous. Entre personne qui ne pouvais expulser cette rage qu'ils avaient de peur de blesser une autre personne. Quand bien même blesser les autres n'était pas dans tes préoccupation, disons qu'il était le seul à répondre. Malgré tout ce qu'il pouvait dire et redire. Sans voir son air choqué tu savais, ce que tu disais n'avait rien d'anondin et lui accordé une crédibilité était déjà trop pour votre statut. " Oublions alors tu seras occupé à vie pour tes méfaits. J'espère que tu aides les vieux à prendre leur douche. "Un karma il fallait le repayer, le tien était déjà tellement bas que plus rien ne semblait t'effrayer. "Quel drôle d'enfant.. dégoûté mais heureux d'être dégoûté. L'hôpital ouvre grand ses portes pour toi tu peux foncer. Quitte à te taper un peu la tête contre les murs entre temps. "Comme si l'idée n'était pas assez horrible il devait rajouter des images plus graphiques. Quand bien même la vision t'était privée, ton imagination fonctionnait. Tout comme celle qui te faisait poser grandement des questions sur son amitié avec Han Jae. Comment faisait il ? Tu avouais sans mal que ta personne à elle toute seule était d'un fardeau, alors deux ? La combinaison la plus horrible et la plus improbable de toute la Corée. Et il supportait ça, osant même penser que vous vous entendriez bien. "Comme si.. Tu es surtout la sangsue qui lui suce moelle, sang et énergie. Je suis celle qui lui tend la main et l'aide pour atteindre un sommet que tu ne connaîtras jamais. " En soit il t'aidait beaucoup plus que tu ne le faisais, étant donné son amour pour la campagne. Et malgré tous ces mots durs, Han Jae serait fier de vous. A vous voir serrer votre main ainsi, réclamant une trêve dont tu ignorais les conditions encore. Mais c'était un début. "Je sais que je peux détruire cette trêve sans contrat officiel. " Quand bien même tu n'y pensais pas réellement. Même lorsqu'il prononça quelques mots qui semblaient bien loin de votre comportement habituel entre vous. " C'est... original.. Hm. Je veux bien. Je ne suis pas réellement bienveillante par nature. Mais je vais faire un effort. " Sans piétiner celle que tu étais tu voulais aussi prouver que tu pouvais changer. Prendre en maturité sans t'écraser. "Tu sais que je n'ai jamais tué quelqu'un hein ? " Le rire de nouveau présent tu osais prendre une gorgée de ton verre après avoir trinqué à ce nouvel ami, allié. En apprendre plus sur lui allait sûrement vous faire du bien. Repartir de zéro.. Plutôt que de ressasser un passé lointain et incertain.

@Im Eui Geon  
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