Tu étais bien trop enjouée. Fredonnant joyeusement en te déhanchant étrangement dans la cuisine, tu suivais la recette que tu tenais de reproduire à la lettre, relisant plusieurs fois les mots afin de parfaire au moins tes mouvements. Tu travaillais doucement mais avec énergie, le sourire aux lèvres et le regard pétillant d'excitation. T'avais l'impression que ça faisait trop longtemps que t'avais pas passé de temps avec Beom Gyu. Trop longtemps que vous ne vous étiez pas vus – quoi qu'à bien y réfléchir, vous vous êtes vus hier. Et avant-hier aussi sans doute. Peut-être même encore le jour d'avant. Mais ce n'était jamais suffisamment long pour vraiment savourer sa présence. Et peut-être bien que oui, vous vous êtes parlés au téléphone ce matin – mais ce n'était pas pareil, au téléphone et en face. Tu préférais l'avoir à tes côtés que de simplement entendre sa voix. Pas que tu n'aimais pas sa voix mais... en face, c'était mieux. Terminant une recette, tu en préparais une autre, veillant tout de même à ne pas en faire trop. Tu venais de terminer de petites sucettes de popcorn au miel et à l'orange, appréciant déjà l'odeur même pour ton nez délicat. Tu allais maintenant te poser sur un smoothie pastiqué, pomme, framboise et grenade. Histoire d'avoir quelque chose de frais à boire. Tu avais aussi des amandes sucrées en stock, et des chips. Ca devrait faire l'affaire, supposas-tu.

Le visage collé à la fenêtre, un sourire ornant tes lèvres, tu partis rapidement vers la porte d'entrée, fixant cette dernière pendant de longues secondes avant d'ouvrir la porte en entendant du bruit dans le couloir. « Hey hey hey tu vas bien ? », lâchas-tu, ouvrant la porte, les bras, agitant les doigts. « Même pas besoin de toquer ou de sonner chez moi, t'as vu ça », un vrai accueil de palace. Le nez finement plissé, tu lui offris un bref câlin, le laissant entrer, refermant la porte. « Je nous ai préparés des trucs à manger, et à boire », dis-tu, satisfaite, la frimousse détendue. « Je pense qu'on en aura besoin », fis-tu, presque dramatique face aux révisions qui vous attendait. « Ton choix, canapé ou le lit ? »

Après l'armée tout semblait mieux. Même cette chambre partagée. Tu croisais rarement tes roomates qui devaient avoir beaucoup à faire. Mais tu n'hésitais pas à partager quelques chocolats avec eux. Mais pour le moment c'était tes affaires de cours qui se retrouvaient fourrées dans ton sac, comme pour partir en vacance. Loin de toi l'idée de courir et fuir tes responsabilités, tu alliais bien être et devoir. Ainsi tu allais chez ta meilleure amie, tout en révisant, un génie, un pur génie. Cela faisait trop longtemps que vous n'aviez pas passer d temps ensemble, environ deux jours, mais ce n'était pas pareil vous n'étiez pas vraiment posés. Bref longtemps. Et après quelques textos échangés vous remédiez à cet affront certains. Il fallait dire que son métier, auquel tu n'étais toujours pas habitué, et tes cours vous avez rendu occupé. Comme des adultes, c'était nul d'ailleurs. Vraiment, qui voulait grandir? C'était mieux de construire un château dans le bac à sable. Malheureusement tout changeait, vous grandissiez tous deux et il était temps de penser à faire de l'argent, chose que tu faisais, avec moins de succès qu'Amara, mais tu le faisais quand même, comme un vrai adulte, faisant boire d'autres adultes. Vendu comme ça c'était pas le rêve, mais ça te plaisait.

Tout comme tu te plaisais à venir chez Amara, le sourire aux lèvres, comme un enfant, un enfant content. Pas celui qui devait aller se coucher, mais celui qui rejoignait son amie pour jouer. Le dernier pied devant la porte que tu sursautais la main pendue dans l'air. " Ohh tu as mis un tracker sur moi ? " Rigolais tu en hochant le visage doux et contenté. " Ca va et toi ? C''est royal. On attendait que moi en fait. " Avec joie, tu lui offrais cette étreinte habituelle avant de te glisser comme chez toi, retirant tes chaussures pour ensuite poser ton sac un petit soupire t'échappant, c'était lourd ces cours. "Ca se sent ! Oh mon dieu tu savais que j'avais faim, incroyable quelle connexion. " Le regard allant sur ton sac se fut avec toute ta conscience que tu le détournas t'approchant alors de la cuisine. "Lit ! .. Promis je m'endors pas. ON mange quoi de bon ? Tu sais .. j'ai essayé de faire la recette là... celle que tu m'avais donné.. Et devine? " Le sourire en place c'était une bonne nouvelle qu'on attendait. " Ca a cramé, l'alarme incendie s'est allumée et on m'a foutu un savon du futur. " Mais non. Sautillant de nouveau tu t'installais alors sur le lit prêt à... pas réviser qu'on se le dise. " Quoi de beau depuis.. ce matin? Tout à l'heure? " Finalement c'était plus pour l'attente, tu savais tout ce qu'il se passait dans sa vie, ou presque, tout comme elle connaissait ta vie, par coeur.



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Tu étais heureuse quand tu passais du temps avec ton père. Tu l'étais encore plus en retrouvant ton meilleur ami. Beom Gyu te manquait à chaque fois que vous passiez ne serait-ce qu'un jour loin l'un de l'autre. C'était presque ridicule la plupart du temps, mais tu aimais le temps passé avec lui. Tout était si simple, si agréable. Pas besoin de trop réfléchir, juste besoin de profiter. « Peut-être. Qui sait ? », tu levas les mains, mimant l'innocence. « Tu ne le retrouveras pas, même en cherchant bien », tu agitas l'index dans un rire. « Ca va bien merci », dis-tu doucement, le sourire large, profitant de l'étreinte, de sa présence qui te redonnait déjà sourire et énergie. Il était un vrai petit soleil. « Je sais tout », lâchas-tu, le sourire effacé et le regard fixé sur lui, la tête quelque peu penchée en avant – apparemment c'était un de tes meilleurs angles. Tu ris bien vite cependant, plissant le nez. « C'est le talent, que veux-tu. On ne trouve plus ça désormais », cette connexion, ce lien... impossible à récreer, retrouver, tout était unique. « Le lit alors. J'ai préparé des sucettes au popcorn, des smoothie et j'ai des amandes sucrées pour tenir la route », tu levas le poing dans un « fighting » muet. Tu gardas le silence ensuite, l'observant dans un air penaud, les lèvres faiblement ouvertes. « Comment t'as fait pour.. », commenças-tu avant de secouer le visage, un souffle amusé contre la bouche. « J'espère qu'on t'a pas trop botté les fesses », articulas-tu, taquine. « Pas grand chose. J'ai préparé les petits snacks, j'ai fait un peu de ménage aussi », tu bougeas vaguement les mains dans le vide. « Des trucs classiques. Et toi ? T'as fait quoi depuis ? », lui demandas-tu avant d'aller chercher les sucettes de popcorn, que tu posas sur un plateau sur ta table de chevet, retirant tout ce qu'il y avait pour plus d'équilibre, ainsi que les amandes sucrées. « Tu le smoothie veux tout de suite ou plus tard ? », que tu le questionnas en t'asseyant sur le lit à ses côtés. Ton index vint appuyer sur son nez alors que tu te calais plus confortablement sur le ventre. « Si jamais, il est dans le frigo. Deuxième étage », il pouvait faire comme chez lui ici de toute façon. Et réviser ne semblait pas faire parti du programme vu comment tu venais de lâcher ton livre pour te tourner vers lui. « Ca te dirait de m'accompagner à mon prochain shooting ? », que tu demandas dans un sourire presque suppliant, l'une de tes mains venant s'accrocher à son haut pour le secouer doucement. « S'il te plaaaaît », que tu soufflas, la frimousse implorante. « Ce sera drôle tu verras », tentas-tu. Même toi t'y croyais pas. Ta tête se posa dans un souffle sur le matelas. « C'est nul quand t'es pas là »« Ton choix, canapé ou le lit ? »

C'était sûrement insensé pour les autres, mais bel et bien vrai pour vous. La présence de l'autre n'était pas un plus, elle était indispensable. Ridicule de ne pas se considérer comme un couple lorsqu'on passait tout son temps avec l'autre, les premiers mots étant son prénom. Mais non vous ne vous aimiez pas, du moins pas comme ça. C'est ce que vous répétiez à qui voulait l'entendre. Donc certainement pas tes parents ou ton frère et ta soeur qui se fichait de votre tête. Le nez plissé amusé tu levais également les mains avec un rire. "Je le cherche pas alors, j'ai même pas à attendre devant la porte c'est pas mal. " Elle avait le droit, de savoir où tu étais, quand et pourquoi. Elle savait même que ton estomac était capricieux, et qu'il avait faim. Elle savait que tu avais besoin de nourriture pour fonctionner et ce que tu aimais. Le sourire grand indélébile, malgré sa pose. C'est vrai qu'elle faisait ça maintenant. Elle posait. Tu l'avais trouvé belle Amara. Mais l'idée de partager cette beauté ne t'avais pas traversé l'esprit. " Dernière personne ayant le : TALENT. " Et tu applaudissais, comme un imbécile. Mais un imbécile heureux. Installé comme chez toi c'était presque indécent de se sentir aussi à l'aise, les yeux pétillant à l'entente de ce festin. "Wah t'as pas passé trop de temps à faire tout ça? "Ce n'était pas la première fois que tu profitais de la gentillesse et des talents d'Amara, incapable de faire ton propre plat. Pas que t'avais pas essayé, mais tout le monde aurait préféré que tu évites. Les lèvres pincées tu ne disais plus rien. "Si.. c'était commun.. "La cuisine du moins. Mais tu aimais abusé, on t'avait pas tant gronder. " C'est déjà beaucoup. Hm.. J'ai couru, ranger mes affaires... et voilà. " Tu oubliais de préciser ces longues minutes à regarder des animaux sur ton téléphone. Mais là tu devais travailler, réviser, les bouquins s'accumulant, la goutte de sueur apparaissant lentement. " C'est parfait t'en fais pas. J'irai plus tard. " D'ailleurs tu piquais des amandes ouvrant le premier livre. " Wah je suis déjà épuisé. " Heureusement que votre motivation était la même détournant votre intérêt loin des études. "OH ? Quand? " Telle un cocotier tu fus alors secoué, pour rien, allant tout bonnement abdiquer et dire oui de toute façon. Alors pourquoi tant de haine? Tes mains prenant alors ses épaules tu venais la secouer doucement comme elle venait de faire. " Je viiiiiens je sais que tu peux pas te passer de moi. Je suis obligé de veniiiiir. " La frimousse contentée tu cessais tes absurdités pour tapoter son dos histoire qu'elle se relève. Et la nourrir. "D'ailleurs on te demande rien de bizarre? Tu manges? Tiens manges, ouvre, fais aaaahhh " Comme un père tu venais la nourrir alors faisait attention aux chutes possibles. " Mange mange.. aller tu as perdu du poids. " Ah en fait tu étais plutôt sa grand mère. Qui lui tirait doucement les joues.


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Beom Gyu était essentiel dans ta vie. D'ami, il était vite devenu le meilleur. L'irremplaçable. Celui dont tu ne pouvais te passer. Celui dont tu avais besoin : pour aller mieux, pour rire, pour te détendre, pour oublier le quotidien mais aussi pour des conseils, une écoute. Il était un soleil autour duquel tu volais, t'approchant au risque de te brûler. Optant pour un sourire complice, tu lui lanças un clin d’œil, levant le pouce, bien trop amusée. Tu ris légèrement, la paume sur le cœur, te courbant face à une foule fictive, agitant la main telle Miss Univers avant de rire bruyamment. Ridicule – mais tu te sentais vivre avec Beom Gyu. Pas de pression, pas de questions, juste vous et rien de plus. Juste de la bonne humeur, des sourires. Juste deux gosses que la vie avait poussé à grandir mais qui se retrouvaient une fois la porte fermée. « Non ça va », tu secouas un peu le visage avant de hausser les épaules. En soit il fallait le temps qu'il fallait, tu pouvais pas en passer moins sinon tu loupais des étapes dans la recette et ce serait une catastrophe. Tout comme Beom Gyu qui mettait le feu à la cuisine. « Bravo », commentas-tu simplement, le sourire mutin en coin, agitant un index pas du tout menaçant. « C'est déjà beaucoup aussi », dis-tu, avant de cligner des paupières. « T'as couru pour une raison en particulier ou tu évitais qu'on te tape les fesses à cause de la cuisine cramée ? », tu situais mal les choses dans le temps mais... – tu ris, taquine, amusée. Tu secouas le visage, t'installant, le regardant faire, une esquisse prenant automatiquement forme sur ta bouche avant qu'un rire ne vienne la frôler. « Pauvre garçon », mais bon t'étais pas mieux, ça t'épuisait déjà de réviser. « Vendredi dans deux semaines », répondis-tu, arrêtant tes mouvements pour te laisser le temps de la réflexion, les reprenant en riant avant d'arrêter de le secouer, le pauvre. Tu fus cependant secouée, un faible son surpris contre la bouche avant qu'un son amusé ne vienne le remplacer. « C'est toi qui le dis », t'obligeais pas. Pas vraiment. « Mais c'est mieux si t'es là, je me sens plus rassurée tu vois ? », tu agitas un peu les doigts pour tenter d'expliquer mais t'expliquais rien. « Rien de bizarre ? Comment ça ? Bien sûr que je mange », marmonnas-tu dans un air bougon, ouvrant tout de même la bouche pour accepter la nourriture, mâchant avec soin. « Je suis plutôt stable au niveau de mon poids », finis-tu par dire après quelques secondes de pause. « Le manager voulait que je perde encore mais on a réussi à le convaincre que non », tu fis une brève grimace, haussant les épaules. Tu gardas le silence à nouveau. « Les révisions vont pas se faire toutes seules jeune homme », que tu articulas en ouvrant le livre devant lui, agitant les doigts pour capter l'attention de ses prunelles et les diriger vers l'ouvrage. « Tu voudras faire quoi après les révisions ? », demandas-tu ouvrant un livre devant toi dans un souffle léger. « On pourra regarder un film ? Si ça te dit. Sauf si tu dois être aller ailleurs plus tard... mais je serais très triste de finir ma soirée seule sans toi », tu papillonnas des cils telle une biche innocente avant de rire.

Votre histoire était belle. Comme celle de Peter Pan vous aviez votre univers, votre monde imaginaire à vous. Grandissant ensemble aucun décalage ne s'était formé, même après ces années à l'armée. Parce qu' on vous le disait souvent: que les amitié faite jeune changeait. Mais vous ne changiez pas. Comme deux enfants perdus vous vous retrouviez dans votre cocon pour redevenir deux enfants, qui riaient, ne se souciant aucunement du monde. Il pouvait bien s'écrouler que vous ririez tous les deux, l'espace d'un instant. Et puis vous sauveriez le monde, main dans la main, le nez retroussé vers l'adversité. Chaque moment était un repos, un moment de bonheur partagé qui vous emmenait loin des problèmes, loin des révisions, peut être un peu trop. Le temps passé pour l'autre ne comptait pas, comme sortant de cette horloge qui venait frapper contre vos oreilles, la vie ne s'arrêtant jamais. "Merci je pense demander une médaille. " Pour devoir compter sur les autres ainsi, ne pas réussir à faire à manger et te laisser dépérir en mangeant des tteokbeokki. Oui on avait vu pire comme vie. " Non la cuisine cramée c'était y a quelques jours... j'ai bien couru cela dit ce jour là. " c'était presque une nostalgie en y repensant. "Non là juste comme ça pour le sport. " Bien dans sa tête et son corps. Mais fatigué, un principe de base quand tu lisais deux lignes d'un livre de cours. La moue suppliante, et les yeux de merlan frit afin de faire tomber ta meilleure amie dans le panneau. UN instant de répit, pour réfléchir et le manège recommençait. "C'est notéééé. Je le dis parce que c'est vrai je le sais. Voilà tu vois. J'ai raison. Si c'est une supplication ainsi je ne peux rien faire d'autre que de venir. " Peut être que t'abusais un peu, elle était pas si suppliante quand même. "Je sais pas, pas de photos trop dénudées? Pas de ... je sais pas. T'as intérêt. " Sinon tu allais toi même voir son manager ou sa maison de ... comment on disait? T'étais bien renseigné dis donc. Mangeant à ton tour tu t'étouffais presque à la nouvelle. " QUOI? il veut que tu perdes un os ? Donnes moi son numéro.. perdre du poids.. YAH ça va pas? Bande de fou furieux. " La main tendue vers une demande de numéro tu savais qu'elle ne le ferait pas, que tu n'appellerais personne mais tu y étais presque. Les révisions t'appelaient apparemment, le regard portés ur ses doigts s'agitant. " Oui.. se serait bien qu'elles se fassent seules, j'ai des choses à faire. " Avouais tu la mine espiègle. révision oui, mais elle parlait déjà de la fin. Motivation ou moyen de pousser toujours après ce moment pas forcément agréable tu prenais le temps de répondre. " Un film ça me va très bien, je vais pas te laisser seule t'en fais pas. J'ai le temps demain je commence pas trop tôt. Ce week end je vais bosser aussi... Oh tu veux que je te prépare un cocktail? Tu sais que j'en créé maintenant? " Très bien mais les révisions d'abord. Et comme un homme discipliné tu levais ton livre pour couper tout contact. " Révision d'abord, les tumeurs ne vont pas se détecter toutes seules, et les castrations ne vont pas se faire sans moi. " Quel beau descriptif de ton futur métier. Fallait avouer que ça t'avait marqué, serrant fortement les jambes à l'entente de cette opération, délicate et commune empêchant la reproduction.


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C'était toujours pareil à chaque fois que tu retrouvais Beom Gyu : tu te sentais mieux. Tu respirais. Tu vivais à nouveau. Comme s'il arrivait à faire pâlir les ombres les plus sombres. Il arrivait à te redonner le sourire, et à te faire oublier tout ce qui pouvait te rendre triste. Il avait un pouvoir qu'il ignorait, Beom Gyu. Le rire dans la gorge, tu secouas le visage, le nez retroussé, les paroles muettes mais les prunelles qui en disaient tant – le cœur qui en criait tellement. Il méritait plus qu'une médaille. Plus qu'un trophée. Tu ne saurais pas réellement donner forme à ce qu'il méritait et sans doute que tu lui souhaitais bien plus que de choses immatérielles que matérielles : argent, bonheur, santé. Des concepts vagues mais forts. « J'imagine que t'as battu le record de vitesse », le taquinas-tu, le sourire fin, l'image de Beom Gyu fuyant à vive allure en tête. Tu bougeas doucement le visage, les lèvres finement pincées. Juste pour le sport, c'était pas mal déjà. « J'ai pas vraaaaiment supplié... », marmonnas-tu dans un faible geste de la main, les yeux levés vers le plafond. « J'étais pas loin de le faire, c'est différent », que tu ajoutas dans un chuchotement, le menton relevé. « Je t'attendrai », dis-tu dans un sourire doux, soulagée de savoir qu'il viendrait. « Quoi ? Non. Pourquoi je ferais des photos nues ? », tu écarquillas les yeux, te pointant de l'index, perplexe, confuse. Au pire des cas ce serait des photos pour des maillots de bain que tu pourrais faire – et encore. Jusque là t'avais pas posé en petites tenues. T'avais dévoilé des bouts de peau, certes. Pas pareil. Mâchant tranquillement, tu émis un simple son aux paroles de ton meilleur ami. « C'est le monde de la mode », que t'expliquas, observant sa paume puis son visage dans une mine songeuse. Tu serras sa main, à défaut de pouvoir y déposer un numéro. « Tu feras quoi si je te donne son numéro ? », que tu le questionnas, curieuse et intriguée, le sourcil levé. « Elles abusent. Elles pourraient », râlas-tu pour la forme, le sourire mutin. Vous étiez des personnes grandement occupées voyons ! Pas le temps pour les révisions. « Un film alors, c'est parfait », et tu souris, satisfaite, réconfortée de savoir qu'il resterait, ta tête se glissant sur son épaule alors que ta main tournait mollement les pages de ton livre. « Tu fais des cocktail ? C'est classe. C'est quoi le nom de celui que t'as inventé ? Je suis curieuse, je vais demander à goûter », que tu dis dans un rire léger, redressant le visage pour pouvoir mieux te concentrer. Les yeux se posant vers lui, tu l'observas un instant. « Bien sûr », que tu soufflas, les lèvres pincées. Façon poétique de présenter les choses – mais il avait raison. « Les fonds marins ne vont pas s'étudier seuls non plus », marmonnas-tu lentement, les iris sur ton bouquin, ta paume frottant son bras. Il paraissait perturbé par cette histoire de castration non ? Tu restas sérieuse ensuite, tes doigts jouant avec le tissu de son haut ou sa main pendant que tu lisais, te concentrant pour retenir. Tu tournas la page, tes doigts glissant entre les siens – prenant sa main prisonnière contre la tienne. « Tu voudras regarder quoi ? », que tu demandas après avoir terminé la lecture de ton chapitre, clignant vivement des paupières. « J'ai trouvé un documentaire sur les créatures des fonds marins, ça te tente de le regarder avec moi ? », que tu demandas, taquine, le nez retroussé. « Sinon j'ai des dessins animés », finis-tu par ajouter dans un rire discret, ta main serrant toujours la sienne. Un soupir discret aux lèvres, tu gesticulas un instant, te calant contre lui, l'observant réviser en silence. « Réveille-moi si je m'endors », déclaras-tu doucement, le sourire fin, gardant sa main comme un doudou.

Comme si l'appartement t'appartenait, comme tout ce qu'elle possédait tu t'installais. C'était simple entre vous et personne ne pourrait dire le contraire. Aussi simple qu'un bonjour, votre amitié durait depuis de longues années, faisant de l'autre un apaisement. Une maison. Voilà ce qu'elle était. Ta maison. Cet endroit où il faisait bon retourner, qu'on ne voulait que rarement quitter et qui finissait toujours par nous manquer. Une personne qui allait au delà de l'amitié, de l'amour et ses faux semblants. Elle était elle et ton sourire l'en remerciait. "T'as pas idée. Fiou flèche. "Promis tu avais tout nettoyer après mais ça avait été un vrai défi. L'alarme incendie s'en rappelant. Finalement, c'était drôle en y repensant, extrême pour un plat, mais drôle. Pas comme Amara qui contredisait ton expertise pourtant au point. La vérité venait plus tard et regagnait ta confiance. "Je le savais, pas besoin de le faire je sais déjà comment tu es. Quel homme n'est ce pas? " Un petit rire de nouveau, le nez retroussé pour l'embêter un peu plus. Elle ne t'avait pas du tout supplié de venir. Au fond elle devait très bien savoir que tu venais, comme accroché à sa jambe, comme tic et tac.. tu venais toujours. "J'ai pas dit nue mais dénudée...Oh hey on se calme. " La voir en maillot de bain sur une couverture de magazine c'était déjà dur à encaisser. Toi qui n'avais jamais vraiment vu ton amie ainsi. C'était peut être une sorte de protection, comme un frère. " Bah il est nul.. pfff, ils ont qu'à prendre des os et les habillés. Hop problème réglé. " Personne n'avait le droit de dire à Amara qu'elle devait perdre du poids. Personne, pas même toi, mais toi tu le faisais pas t'étais respectueux. Et puis... elle était belle Amara. Alors tu allais remonter les brettelles de ce manager incompétent, en serrant la main de ton amie apparemment. "Je vais lui remonter les bretelles jusqu'aux oreilles et lui demander de perdre du poids. " Oeil pour oeil, dent pour dent. "Totalement, c'est une honte, vraiment on se fout de moi. " Après out vous aviez un film même deux à regarder. Comment ces révisions osaient elles se mettre en travers de votre chemin? Perfidie. Les yeux rivés sur ton bouquin tu n'étais pas sûr de tout comprendre, tout lire et tout retenir. Mais tu essayais. " Viens quand tu veux je te le fais gratuit. Il s'appelle Ama il est super bon. " Pas du tout inspirée de celle qui se tenait à côté de toi. Non.
A la place tu contournais le sujet pour ton futur métier et les tâches qui l'en incombais. Tâches très utiles pas toujours joyeuses et encore douloureuses pour toi. Les pauvres, même si la castration était importante, elle n'en restait pas moins une idée barbare pour tout homme. Rapidement oublié par la main de ta meilleure amie tu te concentrais alors sur des mots scientifiques, ton coeur apaisé de sentir une présence, sa présence. Les doigts venant parfois jouer avec les siens, voire même vouloir engager un petit combat, avant de les serrer. C'est d'abord les yeux rivés vers le bouquin que tu l'écoutais, concentré jusqu'au dernier mot. " JE sais pas on regarde un qu'on connait ou un qu'on connait pas? " Surprise découverte? Ou valeur sûre? Telle était la question. " Hors de question. " Sauf que la découverte des fonds marins, c'était pas ton truc. Tu aimais Amara, énormément même mais les bêbetes au fond, moins beaucoup moins. " Dessins animés... j'aime pas les fonds marins .. tu le fais toujours exprès. " Boudeur et enfantin tu cherchais le réconfort, bien loin du traumatisme. Non le vrai traumatisme de l'instant c'était ce bouquin à finir. Ce chapitre à comprendre. Elle était bien elle, mais ton dos demandait du repos te faisant t'allongé à moitié tout en l'aidant à s'installer sur ton épaule. " Hm quand j'aurai fini, repose toi. " Un sourire en sa direction suivi d'un baiser sur son front et tu te replongeais dans une lecture scientifique, les doigts ne quittant pas les siens. LA concentration au maximum tu finissais alors ton chapitre dans un soupire de soulagement, des minutes fortement longues après. "J'ai .. " Fini et elle s'est endormie. Ca faisait de toi un bon coussin. Le sourire aux lèvres tu la réveillais doucement, une main sur son épaule. " Les révisions sont finies.... on va pouvoir regarder un film... " Ouais tu murmurais bien à l'oreille des gens, c'était toujours tentant.


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Et tu l'imaginais bien, Beom Gyu, filant à toute vitesse. Plus rapide qu'une fusée, à fuir pour se protéger. Tu l'imaginais bien, Beom Gyu, courir à vive allure, le vent frappant ses joues et la poussière restant seul témoin de son passage. Comme dans les dessins animés que tu regardais quand t'étais petite – que tu regardais encore parfois, quand tu avais le temps, et l'envie. « Quel homme », répétas-tu dans un long souffle presque rêveur avant de rire, les doigts tamponnant le bruit amusé qui frôlait ta bouche. Mais il n'avait pas tort cependant. Il te connaissait Beom Gyu, mieux que tu te connaissais. Il était capable de savoir quand tu avais besoin de lui sans que tu ne demandes. Sans que tu ne le saches, aussi. « Nue, dénudée... », même combat – ou pas, tu devais l'admettre. Ce n'était pas la même chose. « Les seules photos du genre que je pourrais faire ce sont pour des maillots de bain. Et encore, je pense pas qu'on me le proposera », et même si tu posais avec des bons de tissus manquants, t'étais loin d'être nue. Ou dénudée. Bref. Tu clignas des paupières avant de rire, approuvant l'idée d'un pouce levé. « C'est pas bête, je devrais leur proposer à la prochaine réunion », tu mimas un petit air satisfait, imaginant déjà la tête de ton manager. Mais tu n'oserais pas dire ça. Pas de cette façon. « Ah oui quand même », marmonnas-tu, amusée mais aussi attendrie, tapotant son épaule comme pour calmer le fauve. « Cela dit ce serait intéressant à voir », que ton manager fasse un régime, pas que Beom Gyu lui remonte les bretelles... – quoi que. « Tu devrais porter plainte », commentas-tu dans un mouvement du visage, le sourire fin. Mimant un air intrigué à la mention du cocktail tu hochas le visage, l'esquisse large et satisfaite. Tu passeras mais tu refusais de l'avoir gratuitement, tu paieras. Comme tout le monde. « Ca veut dire un truc ? Ama ? », demandas-tu curieusement.

C'était alors l'heure des révisions, te plongeant sur le livre, les lignes, les mots. Tentant de comprendre, savoir, retenir. C'était tout un métier aussi, d'être étudiante. Tes doigts, distraits personnages, s'occupaient naturellement avec les siens ou son haut, cela semblait te calmer, et te rassurer. « Pour la surprise ? J'aime bien », admis-tu dans un son amusé avant de rire bruyamment à sa réaction. Ca ne loupait jamais. « Moi ? Le faire exprès ? Pff », tu agitas quelque peu la main. C'était mal te connaître, franchement. « Des dessins animés alors. Un Disney ça te branche ? », tu en avais quelques uns en stock. Tu t'installas contre lui, hochant doucement le visage comme une enfant sage. Ainsi installée, confortablement calée et rassurée, tu finis par t'endormir. Pour être réveillée de longs instants plus tard. Tu t'étiras tel un chat, un léger son plaintif dans la gorge. Tu fronças quelque peu les sourcils, tes bras serrant ce qu'il y avait à portée : son bras alors que tu plissais le nez. « Tu veux regarder quoi ? Toujours pas le documentaire je suppose ? », que tu fis après un silence, redressant le visage vers lui dans un sourire large et innocent. « Les Nouveaux Héros ça te va ? », que tu proposas, la joue contre son épaule. Tu soufflas, le lâchant avant de te lever, t'étirant encore une fois. « Tu veux le smoothie ? », tu rangeais quelque peu tes affaires, préparant la place pour regarder le film. « Ou autre chose à boire ? A manger ? », tu laissas tes doigts passer dans ses cheveux, le décoiffant dans un bruit amusé.

Cette scène hilarante vous avez été présentée par la compagnie Gyu. Toujours ravi de raviver les sourires. Mais c'était effrayant sur le moment. " Bien sûr. " Un homme responsable qui assumait ses conneries, après avoir fait courir toute la fraternité dans tout l'immeuble. On avait pas dit QUAND il fallait assumer. Tout comme il n'y avait pas de moment pour comprendre ses silences, plongé ton regard dans le sien et y lire ce qu'elle souhaitait, ou du moins en être persuadé comme si tu étais devenu le professeur Charles Xavier. Non vraiment c'était pas mal comme pouvoir. Mais avec elle tu en avais pas vraiment besoin. Sauf peut être pour savoir si elle n'avait jamais eu de problème durant un shooting, des demandes étranges... Il paraissait que dans le milieu y avait des gens pas nets. "Bah tant mieux. Qu'ils proposent jamais tiens... non mais.  " Comme si tu allais décider pour elle. Pas vraiment mais ... tu n'aimais pas. Tu préférais ton idée, qui collait parfaitement avec leurs attentes en plus. Au moins leurs os ne parleraient pas, feront les poses sans bouger et ne mangeront psa. " Voilà et si y a un soucis tu leur donnes mon numéro. " Un régime, et puis quoi encore. Oui oui tu allais venir remonter les bretelles à tous ceux qui diraient quelque chose d'elle. Et même ceux qui bavaient devant la couverture du magazine. Tu les avais vu ces lycéens en extase. Un coup de journal sur la tête était alors nécessaire pour l'éducation. " De quoi? Me voir l'engueuler ?  " Pas sûr que se soit le plus divertissant, bien que sous ton apparence joviale, la colère deviendrait une vraie surprise. "Parfaitement, plainte, main courante, la totale.  " Mais tu avais choisi ce chemin. Alors bon.. comme tu avais choisi de révéler le nom du cocktail. Ne tournant aucunement autour du pot, c'était avec sincérité que tu répondis. " Amara .. mais ils voulaient pas que je mette un prénom surtout que t'es connue alors j'ai raccourci. " Parce qu'il n'y avait rien à cacher. Il était fait avec un alcool fort, mais des couleur vives, sucré. Il lui ressemblait.

Parce que des révisions ne pouvaient se passer comme tout le monde, dans une bibliothèque ou assis à une table, vous ne cessiez de jouer avec les doigts de l'un, les vêtements de l'autre, un contact qui ne prenait pas fin. " Va pour la surprise. " Mais pas une surprise effrayante. Pas un gros poisson sorti de l'abysse abyssale des océan avec une lanterne sur le front. Sérieusement qui aimait ça? La réponse devant tes yeux. "parfait, par contre du coup se sera du revu.  " Tu doutais qu'il lui reste un Disney qui vous aurez échappé. Vous verrez ça tout à l'heure quand tes révisions à toi prendraient fin, lorsque ton cerveau serait aussi remplie qu'une pastèque. Quand le savoir coulerait de ton nez. Bon tu saignais pas encore du nez mais tu doutais de plus en plus. Livre fermé tu passais à la partie la plus agréable de la journée: passer du temps à chill avec Amara. Et pour cela elle devait se réveiller, doucement mais surement. Imitant à la perfection les chats. " Je pense que même en mourant et en me réincarnant je voudrais pas. " BEurk beurk, vraiment tu l'aimais Amara mais tu comprenais pas son obsession. " parfait ça me va ! " Que tu fis en te redressant une grimace fendant alors ton visage. La douleur, l'engourdissement, un vieux papi que tu devenais. "Le smoothie ira très bien pour l'instant , on ira se chercher à manger ce soir si tu veux. A moins qu'il reste assez?  " Embêter Amara était une chose, mais la faire cuisiner deux fois c'était pas des plus sympas. " Donc ... je suppose que mes cheveux parfaitement coiffés te perturbaient? " Riant doucement tu tentais pourtant de les remettre quelque peu tel un enfant. "Et toi t'as faim ? Soif? " D'ailleurs ta vessie se manifestait te faisant t'éclipser un instant, revenant quelques minutes plus tard les mains mouillées se secouant dans l'air. " J'ai pas trouvé la serviette.  " Tel un chat mouillé tu lui fis les gros yeux, attendrissant, ou débile.

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