Ses deux moyens de communication principaux sont la langue des signes et la musique. Il joue notamment de la basse et de la contrebasse.

Son frère aîné, sept ans plus âgé, Haneul, souffrait d’insuffisance rénale chronique étant enfant. À la fin de l'adolescence, sa pathologie s'est aggravée, passant au stade terminal. Après des mois de dialyse à l’hôpital, il a reçu une greffe de rein. Il reste aujourd'hui sous surveillance médicale bien qu'il puisse vivre normalement.

Haru souffre d'un trouble de la parole, un bégaiement tonico-clonique au deuxième degrés (il a quelques tics faciaux (clignement d'yeux et froncement de nez) lorsqu'il parle). Ce trouble étant peu pris au sérieux par ses parents (trop occupés par la maladie de Haneul), il n'a jamais suivi de traitement orthophonique.

S'il parle peu, il n'est pas renfermé pour autant. Il adore rire, faire n'importe quoi, les attractions à sensation (son record est de 14 tours de grand huit avant de déclarer forfait pour aller faire pipi) et surtout passer du temps avec ses amis.

Son bégaiement est un véritable handicap social pour lui. Outre le harcèlement scolaire, les adultes l'ont vu (et le voient encore) parfois comme une personne souffrant de handicap/retard mental et portent un jugement sur lui et sa famille.

Juste après le lycée, il a effectué son service militaire (chez les marines) ça n'est qu'après la fin de celui-ci qu'il a commencé ses études supérieures.

Il avait un groupe de musique au lycée mais ils se sont séparés à la fin de ce dernier, certains partant à l'université et d'autres à l'armée (comme Haru).

Lors d'un entraînement à l'armée, un de ses camarades a été blessé. C'est en lui portant secours que Haru a trouvé sa voie pour la médecine d'urgences, en particulier la traumatologie. C'est aussi cet événement qui l'a poussé à devenir pompier volontaire à la fin de son service militaire. Lorsqu'il intervient sur le terrain, tout est clair et il n'a jamais été aussi sûr de lui. Son bégaiement se fait même plus soft.

Il est souvent appelé par ses collègues pompiers et les urgences (lorsqu'il est en service) pour interpréter en langue des signes. Son bégaiement reste cependant un obstacle.

Son bégaiement s'estompe lorsqu'il parle à de jeunes enfants et aux animaux.

Son principal moyen de locomotion est le skate, toujours coincé entre son dos et son sac.

Il passe sa vie à grignoter et il a une véritable addiction au sucre.

Son animal préféré est la tortue de mer, elle est souvent sous-estimée sur ses capacités. Il songe, d'ailleurs, à s'en faire tatouer une.

Contrairement à son silence et son retrait en situation sociale, Haru est loin d'être une personne renfermée. Difficile à imaginer lorsque l'image qu'il renvoie est plutôt placide, le jeune homme étant souvent assez inexpressif. Il s'agit là d'une protection, ne pas paraître engageant permet de ne pas avoir à parler. Mais il suffit d'un simple mot, d'un simple sourire et le jeune homme répond par un comportement (à défaut de parole) chaleureux, un geste, un petit sourire...

Si la réputation de guitariste charismatique et taciturne l'a suivi au lycée et aussi un peu à la fac, Haru est en réalité ce que l'on appellerait dans la langue de Shakespeare : une « goof ball ». Il aime plaisanter, s'amuser, faire des blagues (les plus nulles sont d'ailleurs celles qui le font le plus marrer), les sensations fortes, rire... En gros, il est tout le contraire de la première impression qu'il peut donner. Cette facette de sa personnalité, il ne la montre évidemment qu'à ses proches, ses ami.e.s, ceux et celles qui ont ignoré son bégaiement pour réellement apprendre à le découvrir, le connaître et à l'aimer. Surtout que Haru n'est pas avare de son affection et son amitié en retour. Au contraire. Ayant été pas mal privé de l'attention de ses parents en grandissant, il a tendance à offrir son affection et sa tendresse dès qu'on le considère pour lui et non pour son handicap. Cela se traduira par sa bonne humeur mais aussi par sa présence, il aidera autant qu'il le peut, il sera tendre et affectueux cherchant un contact physique dont il a manqué plus petit. Haru est tactile, cela passe par une main sur le bras, sur l'épaule à des étreintes pour les gens dont il est proche.

Haru peut manquer de confiance en lui, sauf physiquement. Il sait qu'il est plutôt beau gosse, on le lui a souvent dit. On lui a aussi souvent dit que c'était dommage qu'un si beau garçon bégaie. À défaut de parler avec assurance, il pose avec assurance. Il aime se prendre en photo et se regarder dans le miroir. Il peut donner l'impression d'être vaniteux et même un peu frimeur mais comme vous l'avez sans doute compris, ce n'est qu'une apparence. Le seul moment où il se la raconte vraiment, c'est sur scène avec sa basse, mais là, Haru assure le show, ce n'est pas la même chose.

Il arrive aussi que le jeune homme renonce rapidement. Ce n'est pas qu'il manque de courage ou de ténacité, c'est qu'il dévalorise souvent l'importance que les choses ont pour lui. Une façon, au final, de se dévaloriser lui-même. Si un projet lui résiste, ou si quelque chose qu'il souhaite réaliser amènera d'autres personnes à travailler, se déplacer ou devoir produire un effort, il préférera renoncer plutôt que les déranger. Il amènera le fameux argument du « ce n'est pas important » alors que, au fond, ça l'était pour lui. Cela entraîne un petit cercle vicieux, ses parents remarquant souvent ce qu'il arrête en cours de route plutôt que les obstacles qu'il franchit (alors qu'à cause de son handicap, il en a pas mal à franchir). Ses échecs, il les met sur le fait qu'il est un « gremlin chaotique », une autre façon de réduire sa réelle valeur.

Haru est en fait une personne attachante et généreuse qui ne réalise pas vraiment tout ce qu'il apporte et a à apporter à ses proches. Il lui arrive donc d'avoir des comportements dévalorisants à son encontre qui, par ricochet, blessent les gens qui tiennent à lui. Il lui faudra gagner confiance en lui, réaliser tout ce qu'il est, qu'il a, certes, renoncé à plein de choses mais en accompli tout autant. Son bégaiement est son plus grand challenge, il n'est, cependant, que la partie visible de l'iceberg qu'est son handicap social et des murs qui lui restent à briser pour s'épanouir complètement.