「 ootn 」 @Kang Hyo ♕ Elle ne pensait pas avoir autant besoin de l'entendre le lui dire. « Tu ne l'avais pas dit. Mieux vaut tard que jamais. » Et c'est vrai qu'elle l'était (très belle dans cette robe). Si elle devait s'avouer un faux pas de plus dans ses résolutions à se tenir à l'écart du mauvais garçon, elle irait jusqu'à lui confier que le choix de la robe avait été un peu pour elle et un peu pour lui aussi. Qu'elle s'était simplement dit qu'en plus de se trouver sublime dans cette robe, elle avait surtout songé à mille façons qu'il aurait de la lui retirer avant même de l'avoir achetée.

Mais il faut croire qu'il était bien plus doué en confidences qu'elle ne l'était. « Je t'ai donné tant de mal que ça ? Pour ma défense, je n'avais pas la moindre idée qu'il était aussi difficile de s'en procurer… ou est-ce que je le savais…? Je ne sais plus trop. » Elle ne put s'empêcher d'esquisser un rire léger, très amusé, feignant l'ignorance [ l'innocence ] lorsqu'en toute honnêteté, elle savait d'avance que Hyo ne croirait pas une seule seconde à sa pseudo-défense.

Tout ce qu'il aurait été prêt à mettre sur la table pour elle, elle l'aurait saisi. Qu'il s'agisse de belles paroles pour l'arracher des bras d'un autre, de caresses à peine subtiles pour la tirer ses draps d'un autre ou de bouteilles d'un Champagne hors de prix pour lui montrer qu'il était capable de lui offrir autant, si ce n'est mieux qu'un autre. Juee aurait tout pris⸺ jusqu'à son cœur qu'elle n'aurait pas hésité à lui rafler si seulement il lui en avait laissé la possibilité.

Force est de reconnaître qu'elle aussi savait très bien donner dans le pathétique dès qu'il s'agissait de lui. A l'entendre divaguer contre ses lèvres, on croirait que c'est un qui tient les rennes, qu'un mot de sa part suffirait à faire la pluie et le beau temps, qu'une supplication, qu'un soupir et il cèderait à la moindre de ses exigences.

« Tu m'énerves, tout ce que à quoi je pense maintenant c’est de te retirer cette robe dans ta chambre. Pourtant on sait tous les deux que ça va encore mal finir. »

La vérité c'est qu'aucun d'eux ne tenait vraiment les rennes dans cette relation et qu'il pouvait bien la blâmer autant qu'il voulait si le cœur lui en disait. Il alimentait ses désillusions en cédant à ses caprices et quand bien même elle savait qu'il ne fallait pas y croire, Juee se laissait délibérément tomber dans ses filets, consciente du risque qu'elle faisait encourir à son cœur, à sa fierté, à sa confiance toute entière : lorsqu'il l'embrassait comme ça, que ses mains parcouraient sa peau, l'agrippaient à la taille et la ramenaient tout contre lui, aucune forme de raison n'était assez forte pour la ramener à elle.

« Je dois t'avouer que je n'ai plus vraiment écouté après te retirer cette robe mais c'est une idée qui me plait beaucoup. » L'indécence n'en est plus qu'à de simples propositions lorsqu'elle laisse glisser ses mains contre ses épaules, suivant la ligne dessinée par le col de son costume pour les passer sous sa veste et tirer délicatement sur le tissu de sa chemise.

Ce n'est pas exactement l'endroit et pourtant elle ne peut se résoudre à l'arrêter lorsque ses lèvres glissent dans son cou, mordillent à même la peau et lui arrachent quelques soupirs interdits. Elle les exagère à peine, rien qu'un peu pour achever d'embrumer ses pensées (qu'il n'y ait plus qu'elle, qu'il ne pense qu'à elle) quand sa nuque bascule légèrement à l'arrière pour l'inciter à ne surtout pas arrêter.

Et ça la ferait presque vriller de les entendre à nouveau chuter de sa bouche, les mots d'autrefois, qui gonflent l'ego, la fierté (et le cœur), prononcés avec sa voix suave et tendue alors même que leurs regards se croisent et que Juee pourrait se sentir défaillir si ses mains n'étaient pas là pour la retenir contre lui. Je t'ai toujours dit que tu me rendais fou. Elle voudrait qu'il le dise cent fois, mille fois, encore et encore jusqu'à ce que ç'en devienne un mantra, qu'il y croit et se les remémore demain et tous les jours d'après.

Elle mord dans sa propre lèvre, pourrait tout simplement l'embrasser plutôt que de se retenir de le faire mais choisit de rapprocher leurs visages si proches que leurs lèvres ne font que s'effleurer et leurs souffles s'entrelacer. Sous ses doigts, sous ses paumes aventureuses, le tracé de sa musculature défile lorsqu'elle remonte par-dessus sa chemise froncée depuis son ventre jusqu'à son torse. Elle lui défait son nœud papillon après y avoir pensé toute la soirée. Il lui donnait un air trop strict, beaucoup trop guindé pour ce qu'ils s'apprêtaient à faire. « Montre-moi ? J'ai peur d'avoir oublié. » Mensonges. Elle n'a rien oublié, comment le pourrait-elle ? Mais elle provoque une fois de plus, L'éclat à peine subtile de malice venant zébrer son regard sombre. Elle l'attire d'abord à elle, à ses lèvres et puis, avec elle, lorsque reculant jusqu'au portail menant au dortoir des Goguryeo, elle l'invite (à la manière d'une sirène) laissant sa main chuter le long de son bras pour prendre la sienne, entrelacer leurs doigts et le tirer à l'intérieur.

「 ootn 」  @Moon Juee Cette soirée n’était décidément en rien comparable à ce que tu t’attendais. Pourtant tout un tas de souvenirs s’obstine à s'entremêler à la réalité suave du moment. Rien ne prédisait à ce que vous finissiez ainsi ce soir, mais pourtant depuis que tu es revenu, tout semble vouloir te pousser inévitablement vers elle. Non c’est faux, tu joues dangereusement avec les limites en gravitant autour d’elle. Tu ne veux pas l’admettre, tu veux pas qu’elle finisse par te mettre un collier autour du cou, pourtant tu cherche sa présence, comme tous ces camés qui attendent leurs doses lorsque tu leur apportent. Les faux airs d'innocentes qu’elle te sort, tu les connais par cœur, pourtant ils t’arrachent un sourire en coin. ”Comme ci j’allais te croire, combien de mec tu a réussi à envoyer balader lorsqu'ils ont vu le prix d’une bouteille? Sauf que pas de chance pour toi, tout ce que j’ai toujours vraiment voulu, je me suis donné les moyens de l’avoir…”  Elle te cherche, mais tu lui rend la monnaie de sa pièce, vous avez toujours été comme cela, depuis le début. Alors même qu’elle n’était qu’un jeu, elle te donnait du fil à retordre, elle te défie en permanence, renforçant à chaque fois ton envie de la faire tienne.

Vous le savez tous les deux, c’est un jeu dangereux, un engrenage que vous enclenchez à nouveau,  ou aucun de vous deux ne va gagner. Pourtant, c’est plus fort que toi, tu ne peux pas te résoudre à la laisser, la simple idée qu’un autre pose les mains sur elle provoque une révulsion maladive. Tu n’es pas logique, tu n’es pas cohérent, mais toute cette histoire ne l’a jamais été de toute façon. Un sourire narquois étire tes lèvres lorsqu’elle parle de retirer sa robe, tout un tas de scénario se précipite dans ta tête. ”On se demande qui de nous deux a les idées les plus mal placé ce soir..” Vous savez tous les deux où vous allez, ce soir vous sous-entendez sans vraiment le faire, vous insinuez alors que vous savez tous les deux ce que vous voulez vraiment. Tu te noies dans son cou, jouant avec sa peau, laisse tes lèvres explorer sa peau comme avant. Tu t’enivres de son parfum, te régale du goût interdit de sa peau, alors que ses soupirs finissent de t’embrumer l’esprit, te retenant d’aller beaucoup plus loin devant le dortoir. Ses mains sur ta chemise, son souffle contre toi, comme un hymne à un temps lointain mais soudain revenue à la vie.

Tu le sais, elle le sait, que vous ne devriez pas faire ça, mais il est déjà trop tard, vous êtes trop loin pour faire marche arrière. Elle ne se facilite pas les choses, ses mains qui se ballade sur toi et qui te retire ton nœud papillon. Elle te cherche, elle le tente, et tu n’as clairement plus les armes pour lutter. Tu ne peux pas, tu ne veux pas lutter contre elle, alors que ses lèvres sont juste à ta portée. ”N’essaye même pas de me tenter.” La douce délivrance de ses lèvres, son regard qui ne laisse plus de place au doute. Toute volonté de lutter s’évapore avec son invitation, toute résistance s'évapore dans son sillage. Tu la suis, vers un chemin que tu connais, mais que tu ne pensais pas de nouveau parcourir.  Ce dortoir qui devrait t’être inconnu te ramène deux ans en arrière. Le passé n’est pourtant pas ce qui te préoccupe pour le moment. Dans la cage d’escalier, entre deux étages, tu attires Juee vers toi, la plaquant contre le mur, laissant tes mains la parcourir alors que tu colles ton front contre le sien. Tu veux lui faire perdre un peu plus la raison en même temps que toi. Une de tes mains se glisse le long des plis de sa robe avant de relever sa cuisse, elle finit par quitter le tissu pour conquérir la peau de la vice présidente. Tu t'empares de ses lèvres, te plaquant un peu plus contre elle, alors que ta main continue de remonter le satin. ”Ce serait dommage que tu ne te rappelle pas avant d’arriver à ta chambre non?”.

Tu n’as toujours pas lâcher sa main alors, que tu te recules, déposant à nouveau tes lèvres dans son cou pour reprendre votre chemin. Alors que la jeune femme tente d’ouvrir sa porte tu ne la laisse réfléchir beaucoup plus. Tu te colles dans son dos, tes mains parcourant sa robe, alors que tes lèvres parcourent ton coup, avant de venir jouer avec les fines bretelles de sa robe. Tu te sépares un peu d’elle alors que tes mains viennent jouer avec la fermeture de sa robe alors que la serrure s’ouvre. Tu veux la rendre folle, tu veux que cette soirée soit spéciale, tu la veux elle, toute entière. C’est hypocrite après tout ce temps, mais tu n’y peu rien, un peu comme si tu voulais laisser une trace indélébile dans son esprit. La porte a peine ouverte tu attire la jeune femme dans la chambre  avant de la soulever pars les cuisses. Tu fermes la porte d’un coup de pied alors que tu te dirige de mémoire vers son lit.

Tu continues de laisser tes lèvres parcourir la peau laisse à ta portée par sa robe. Tes mains finissent de tirer la fermeture de robe alors que tu la déposes sur son lit.”Je vais devoir te rappeler quelques souvenirs, où t’en créer de nouveau beaucoup mieux.” Tu fais glisser les bretelles de sa robe, doucement avant de la pousser gentiment sur son lit et de te mettre a cheval sur elle. Le reste est un peu flou, mais tu la voulais, mais tu prend ton temps, comme pour rattraper le temps perdu, comme pour te faire pardonner de ces deux ans d'absences. Mais tu la veux, tu lui arraches ton nom, tu veux forger dans sa mémoire cette nuit.

Le réveille est plus doux que d’habitude, tu te réveille à côté de Juee. Ce n’est quasiment jamais arrivé, tu étais toujours celui qui devait disparaître avant le lever du jour. Pour une fois, tu peux profiter un peu de ce moment. Tu l’observe un peu dormir, avant de te retourner pour regarder l’heure. C’est… étrange. Tu ne sais plus trop quoi faire, tu ne sais pas vraiment ce que tu devrais faire. TU laisse une main divaguer sur les courbes de Juee, imprimant son image dans ton esprit. Le moment est passé mais pourtant tu te refuses à le laisser filer. Tu devrais partir, tu devrais t’en aller avant que la situation  ne dégénère, mais tu ne peux pas t’y résoudre.