« Oui, je préfère que tu fasses ce que tu veux, quand tu le veux. Plutôt que de t'imaginer en train de ne pas faire, de ne pas être heureux. Ou pire, regretter », car l'idée que ton bien être puisse passer avant le sien ne te plaisait pas. L'idée que ton statut d'idole puisse le contenir dans ses actions ou ses mots avec toi ne te plaisait pas non plus. « Merci », que tu soufflas, rassurée, contentée, les doigts agrippés aux siens pour rendre la promesse plus vraie. Comme si tu cherchais à la graver sur ta peau pour la voir et la revoir quand le besoin serait présent. Le plus important était de l'avoir à tes côtés. Le temps loin de lui avait été terrifiant. Et ce fut le moment d'aller faire quelques photos, tu admiras les fleurs, le rire léger à ses paroles. « Comme quoi on découvre des trucs ! », ne serait-ce pas horrible de les laisser dépérir ? Et de ne pas s'occuper d'elles ? Ne serait-ce cruel de les ignorer ? « En vrai tu pourrais ! Sérieusement. Si t'es tenté je connais des gens », murmuras-tu dans un air mystérieux mais le sourire sincère et le regard pétillant. Si c'était quelque chose qui lui ferait plaisir, tu le soutiendrai autant qu'il te soutenait ! « Bien sûr qu'elle se souvient. Ne doute pas de sa mémoire veux-tu », tu agitas un index vaguement menaçant dans un rire. « Elle me demande souvent comment tu vas, ce genre de choses. Vu que je lui parle de toi », et tu souris, contentée, déjà prête à sortir ton carnet pour planifier le voyage – tu lui tapas à peine l'épaule dans un air bougon. « J'en ai l'emploi du temps mais... », tu retroussas le nez, boudeuse. « A toi sans doute », tu agitas la main dans le vide, convaincue. « Elle me voit souvent, ça a pas le même effet. Enfin... souvent. On se parle par téléphone mais... Aux deux en fait », que tu vins conclure, souriant pour les photos, clignant des paupières, les pommettes rosies au contact sur ta joue. Tu redressas le regard vers lui, muette, le cœur cognant bruyamment. Tu émis un faible son, venant l'encercler de tes bras, le serrant contre toi, ton visage calé contre le haut de son torse. C'était pas vraiment juste. Tu restas un instant comme ça avant de te reculer un peu, tournant le visage pour venir tapoter sur ton autre pommette. « Elle est jalouse », tu lui lanças un regard, les joues brûlantes, les pupilles brillantes. « C'est pour l'équilibre. Sinon je tombe tu comprends... », que tu vins marmonner en guise de justifications, relevant un peu le menton, la rougeur glissant sur ta nuque, le cœur tambourinant encore un peu plus.

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Bien sûr qu'elle préférait cela. Tout comme tu tiendrais le même discours si vos places étaient inversées. Cela n'empêchait pas que tu veuilles préserver ce qu'elle s'était battue pour avoir. Ce n'était pas tant un sacrifice, du moins tu ne le voyais pas aussi gravement. Tu n'avais aucune intention de changer de si tôt alors tu souriais simplement, faisant oublier cette conversation sans bonne réponse. Ce qui comptait c'était où vous vous teniez. Si elle était dans la lumière tu resterais dans l'ombre, sans problème. C'était même mieux, plus agréable, moins pesant. Tu avais goûté aux flashs et ceux ci ne te manquaient aucunement. Mais toujours à ses côtés, regrettant plus ce temps où tu ne l'avais pas été, que celui où tu ne pouvais avouer les sentiments qui t'animaient. " On arrive toujours à trouver quelque chose qui nous étonne. " La surprise était sans fin, pour le meilleur comme pour le pire. " Oh ça veut me pistonner. " Le rire doux tu venais refuser avec politesse et douceur, clairement mal à l'aise devant les caméras. " Ah, tu es la responsable ! Tu parles souvent de moi ? Qu'est ce que tu dis ? " Maintenant qu'elle avait commencé, maintenant que tes espoirs étaient au plus haut, sans pour autant creuver le plafond, elle devait des explications n'est ce pas ? Elle devait satisfaire cette curiosité qui faisait battre plus rapidement ton cœur. " Ah tu vois ! Les tiennes sont plus intéressantes. " Tu le prouvais en ce moment même en appuyant doucement sur ses joues, un vrai gamin trop content de sa connerie. Et ce n'était pas la seule qui te rendait fier. Les lèvres se séparant doucement de sa peau, tu souris plus grandement encore. La pression sur ton torse te fis cependant taire, soudainement convaincu qu'elle entendrait les battements bien trop fort contre ta poitrine. Une légère gêne, mais une joie plus grande se mêlait, pour finalement te faire capituler, l'encerclant de tes bras à ton tour. Un instant qui restait trop court. Bien qu'elle venait te surprendre avec un geste des plus audacieux, un qui te fit rire, légèrement, impressionné. " Mais oui où ai je la tête ? C'est logique ! Je te vois déjà penché ! " Il fallait donc y remédier, immédiatement, les lèvres se posant sur cette autre joue, jalouse ou solitaire. " C'est mieux. " Vous aviez frôlé la catastrophe. Ou bien arrivait elle, tandis que tes yeux restaient figés sur ses lèvres. Allais tu réellement devenir égoïste ? Quelques secondes passèrent, sans que tu ne fasses rien d'autre que te rapprocher, soudainement réveillé par la proximité, tu tournais la tête, la gorge se raclant. Il ne t'avait fallu que quelques minutes pour briser ces principes qui te dirigeaient.

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« Certains disent que c'est la beauté de la vie, un truc comme ça », dis-tu en agitant vaguement la main, le sourire léger. Les fleurs étaient jolies, et bien entretenues. « Bien sûr. J'en ai les moyens », osas-tu te vanter, les mains sur les hanches et le menton relevé. Tu en avais un peu les moyens... mais t'arriverais bien à convaincre quelqu'un avec ta frimousse suppliante pas vrai ? Tu n'aurais pas besoin de tenter de convaincre bien longtemps : en voyant Han Bin, tout le monde rêverait de l'engager ! « Peut-être bien que oui... peut-être bien que non... je décline toute responsabilité », alors que tu venais d'avouer parler souvent de lui ? Ridicule. « Je lui dis... des trucs... Ce qu'on fait, où on va. Tout ça », et elle captait encore ces sentiments présents même si tu n'en disais rien. Ca devait s'entendre à des kilomètres. « Elles sont plus rebondies c'est pour ça », que tu justifias en le regardant avant de faire la moue, gonflant tes joues exprès pour finalement retrousser le nez comme une gamine boudeuse. L'une de tes joues vint alors connaître une autre forme de douceur. Une de celle que tu appréciais particulièrement, surtout si c'était Han Bin. Tu ne pouvais t'empêcher de le serrer contre toi, attendrie, émue, les sentiments en tourbillon. Tu voulais sourire, danser, pleurer, sautiller – c'était alors mieux de le garder dans tes bras, le cœur affolé. Ca te manquait tant. « Mais oui ! Voyons ! Et si tu prends trop de temps je vais finir par tombeeer... », dramatique que tu étais, faisant presque mine de pencher en agitant un bras comme un oisillon, attendant ton baiser. « C'est mieux », que tu confirmas à ton tour, l'esquisse tendre, le regard brillant se levant vers le sien, contemplant un instant ses lèvres au passage. Tu déglutis à peine, te pinçant les lèvres, les sons de ton palpitant cognant à tes tympans alors qu'il se rapprochait. Et tu clignas des paupières dans un retour à la réalité, les joues furieusement colorées. Tu restais là, immobile, le contemplant simplement, la frimousse déçue. « Pour l'équilibre des karma », que tu articulas sans plus aucune intelligence, tes doigts contre sa nuque alors que tes lèvres se posaient avec délicatesse contre l'une de ses joues, et puis l'autre. Ton nez frôla un instant le sien alors que tes doigts venaient se coller à ses pommettes, les pouces effleurant sa peau. Sur la pointe des pieds, du mieux que tu pus, tu vins ensuite déposer un baiser sur son front, retournant rapidement contre son torse pour le serrer – et te cacher, tes propres pommettes au bord de l'explosion. Tout comme ton palpitant. « Est-ce qu'on peut rester comme ça encore un peu ?», que tu chuchotas dans une voix presque fragile, les doigts cramponnés à son haut. « Tu me manques tu sais », admis-tu dans un murmure délicat, comme si tu craignais le briser en parlant trop fort – il était là, oui. Vous étiez réunis.. mais il te manquait. Et c'était sans doute ta faute, non ? A cause de ton métier.

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Beauté ou pas tu voulais vivre tranquillement. Et pour cela tu devais refuser son offre, même si tu ne doutais pas une seconde qu'elle puisse jouer des coudes pour te faire rentrer dans ce milieu. Tes parents seraient sûrement ravis de te revoir derrière les appareils, les producteurs déchaînés par l'idée d'être sponsorisés. Un vrai cauchemar. " Ah tu rebrousses chemin ? Aller dis moi de quoi tu parles avec ta grand mère ! " Taquin ou curieux, les deux se mêlaient étrangement pour te faire perdre cette expression neutre que tu arborais bien trop souvent. " Des trucs ..." Alors avec ça tu étais éclairé. " Plus rebondies, plus grandes, plus douces aussi. " Ta peau n'était pas la pire, mais elle avait cet aspect de porcelaine. Ce n'était pas un filtre, tu le sentais à cet instant même. Peut être même trop. Les lèvres confirmant tous tes doutes. Sauf un. Celui qui demeurait et qui te faisait reculer à chaque pas en avant. Il était là pour te laisser sans vie après qu'elle soit partie, regrettant chaque mot non dit. Ce doute qui venait te faire t'interroger même en la serrant. " Oh quelle horreur elle tombe. " Un jeu digne d'un drama aux nombreux oscar dis donc. La réplique n'était pas mieux cela dit. Puis tout revenait à la normale. L'équilibre retrouvée comme par magie par le baiser d'un prince pas si charmant. Un lâche même, qui n'osait pas s'avouer que plus rien n'avait de sens sans elle. Sans ce vous qui avait autrefois exister. Un lâche qui la laissait faire ces nombreux pas en avant, pliant même les genoux pour recevoir. Les joues brûlantes tu espérais que rien ne transparaisse. Ni tes rougeurs, ni tes palpitations, ni même cette surprise mélanger à une joie immaculée dans ton regard. Ce dernier presque humide de retrouver ces attentions. Elle avait bien plus de courage, même en se cachant contre toi. Alors tu la serrais, simplement, silencieusement, ignorant encore quoi dire de plus. Tu remettais tes choix en question, tes décisions aussi. Qu'est ce qu'elle voulait ? Qu'est ce que tu pouvais faire ? Tant de questions qui t'en donnaient mal au crâne. Mais elle faisait tout disparaître. Te laissant interdit face à cette révélation. Est-ce que tu lui manquais comme elle te manquait ? Personne ne saurait, pas sans lui demander, pas sans que tu sois honnête. Un cheminement qui t'effrayait soudainement. Alors tu reculais un instant, les mains sur ses épaules l'éloignant de quelques centimètres. " Manquer comment ? " Comme elle te manquait à chaque vidéo d'elle qui sortait ? Ce manque qui te rappelait ô combien tu avais merdé, ou qui resassait chaque choix prit ? Savait elle se qu'elle faisait en te disant cela ? Ou bien n'avait elle aucune idée de la torture dans laquelle tu te trouvais. " Tu veux que je sois égoïste ? Peu importe les conséquences ? Tu es sûre ? "

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« Mais je viens de le dire ! Des... trucs. Ce qu'on fait, ce qu'on se raconte. Ce que tu portais aussi parfois... des trucs quoi », tu levas les épaules dans une frimousse boudeuse, ne voulant trop en dire non plus. Tu devais bien maintenir le secret... non ? Si secret il y avait, tout se devinait sur ton visage à chaque fois que tu le regardais. « Comment ça plus grandes ?? », trahison, disgrâce – alors que tu touchais à peine tes pommettes, surprise mais contentée par ce rapide baiser, allant même jusqu'à réclamer un second. Tu pouvais bien être un peu égoïste, pas vrai ? Ou était-ce mal d'en profiter ainsi ? Et tu tombais, presque littéralement – mais le palpitant tournait toujours autant pour sa frimousse, tentant désespérément de se caler au rythme du sien, ne voulant jamais en être séparé à nouveau. Ton équilibre restauré tu pouvais alors proclamer un équilibre universel. Le monde ne serait plus droit si tu ne le faisais pas, n'est-ce pas ? Encore une fois, l'égoïsme gagnait. Ne pouvais-tu pas en profiter un peu ? Pour une fois. C'était le bon moment, pas vrai ? Peut-être que demain tu ne pourras plus. Dans quelques mois tu ne pourras plus. Quelques années ? Encore pire. Tu ne voulais pas partir avec des regrets, non plus, même si cela pouvait paraître insignifiant, quelques baisers sur ses joues et sur son front. Mais pour toi ça représentait bien plus que ça. Et tu te cachas contre son torse, comme si tu craignais un malheur, un mot, un geste. Quelque chose. Tu ne voulais pas le perdre, l'éloigner. Tu clignas bêtement des paupières en reculant, contre ta propre volonté, mimant un air presque effrayé, t'accrochant à ses bras tel un chat s'accrocherait au bord du lit. « Hein ? » que tu soufflas, prise au dépourvu, supposant entendre d'autres mots que ceux-ci. « Comme... avant », tu ne pouvais résumer la chose autrement. Il comprendrait n'est-ce pas ? « Comme avant qu'on... », tu secouas un peu la tête, les pupilles humides, la lèvre inférieure tremblante. « C'est pas pareil, maintenant. Et... tu me manques », susurras-tu, déglutissant difficilement, le cœur affolé à l'idée d'être brisé, tes doigts refusant catégoriquement de le lâcher. Un peu perturbée face à la question, tu bougeas les lèvres en silence, la tête se secouant un peu. Devrais-tu craindre ces conséquences dont il parlait. « Est-ce que je vais pleurer ? », demandas-tu d'une petite voix, loin de l'assurance d'il y a quelques secondes, le regard de plus en plus humide. « Mais je suis sûre », tant pis si tu pleurais. Après tout, tu préférais savoir. Et tu préférais le savoir maintenant plutôt que de rester dans l'ignorance. Il fallait arracher le pansement d'un coup, pas vrai ? Tes doigts restaient accrochés à ses bras mais la force semblait te quitter alors que tu le retenais, presque désespérée alors qu'il ne partait même pas. « Peu importe les conséquences » que tu soufflas nerveusement.

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Des trucs en voilà un détail qui allait tout dire. Que tu étais bête. " Plump. " Que tu ajoutais, touchant tes propres pommettes clairement moins rondes. Tu préférais les siennes sans hésitation. Pour preuve tu étais venu embrasser l'une d'elle, puis la seconde, pour le bien de l'univers. On était jamais trop sûr de l'équilibre universel, un rien pouvait le mettre sans dessus dessous. Et tu en serais totalement responsable n'est ce pas ? Elle pouvait bien réclamer ce qu'elle voulait, tu ne serais jamais en mesure de la stopper. L'idée de la décevoir venait serrer ton palpitant qui prenait un rythme accéléré. Elle avait ce don de te faire perdre pied. Tête froide et décisions matures, tu semblais oublier chaque principe, chaque raison qui t'avait poussé à être ici aujourd'hui. A être cet ami qui la suivait. Cet ami d'enfance. Ce statut qui piquait à chaque fois que tu l'entendais. La laisser te semblant pourtant impossible. Tu préférais le picotement d'un titre qui ne te suffisait pas à la douleur vive de son absence. Mais il fallait croire que le moment était venu de renverser cet équilibre. De jouer carte sur table et d'oublier tout ce que tu savais. Même si tu voulais la garder plus longtemps contre toi, tu sentais cette force qui te guidait. Cette distance que tu mettais pour la regarder avec sérieux. Avant ? Elle parlait d'un passé où vous n'étiez pas amis ? Un passé dont la fin ne t'enchantais guère. Parlait elle de ce "avant" qui venait changer toute la donne ? Son état te préoccupais, ses doigts tremblant te donnant l'envie de la rassurer. Mais pour dire quoi ? Pour la rassurer comment ? Qu'est ce qu'elle voulait entendre ? Tu ne pouvais plus deviner, toi même perdu dans des sentiments qui cherchaient une réponse. " Je sais pas.. " Avouais tu dans un souffle. Si tu connaissais sa réaction tu n'aurais pas tant réfléchis. Mais si elle t'en donnait l'autorisation alors tu serais égoïste. Tu oublierais son statut, son métier, ta place. Tout ce qui pouvait vous rapprocher ou vous éloigner. Tu serais égoïste avec tes sentiments les plus purs. Les questions en moins, l'hésitation envolée. Ta main passait alors de son épaule à sa nuque, le pouce se mouvant en une légère caresse. Ton autre main se perdant de la même manière pour la rapprocher de nouveau. Pas un regard pour les environs, soudainement brave et inconscient, tu venais déposer tes lèvres contre les siennes. Tu avouais à quel point tu pensais à toi, à quel point tu oubliais ces nombreuses lignes dans un contrat l'empêchant sûrement de vivre librement. Tu t'éloignais de nouveau, légèrement, assez pour simplement frôler ton nez au sien. " Tu m'as manqué aussi. "

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