((ootd)) Elle se l’était toujours interdit. Les hommes comme lui. Ce mode de vie. Prendre le risque de replonger en plein dans ce qu’elle a vécu toute sa vie. Quelle ironie du sort quand, au bout de compte, elle ne fait que marcher dans les traces de sa mère. Comme un destin inéluctable et tout tracé. Que jonah a su planter ses griffes en elle si profondément dès le premier regard qu’elle a été incapable de s’en défaire. Ce sentiment étrange de vide constant quand il n’est pas là. Celui de se sentir plus vivante que jamais les moments où il est avec elle rendent les séparations douloureuses et animées. tout n’est pas si rose. Tout n’est pas si simple. Loin de là. Les jours précédents son départ, toujours compliqués. La tempête menaçant d’exploser. Et puis le vide. Ce sentiment constant d’abandon quand bien même il fait tout pour la rassurer et palier à son absence.. L'un des rares avantages qu'apporte la période des examens de ce milieu d’année, c’est qu’ils ont permis à meili de se concentrer sur autre chose. De temporiser un peu plus facilement que d’habitude l’absence et les jours qui s’accumulent. D'une manière un peu bancale et incomplète, mais ça permettait de combler un peu les choses. Car les jours passent à une lenteur affligeante. Et comme un cercle sans fin plus les semaines s’accumulent et plus sa patience déjà infime s’amenuise. Son humeur s’assombrit drastiquement, et l’angoisse prend le pas sur le reste. Surtout ces derniers temps. Les couvertures de magazines n’aident pas. Le voir en une des pages avec son groupe et la chanteuse avec qui il est en featuring est un rappel constant de l’épée de damoclès qui plâne au-dessus de sa tête. Cette petite voix qui ne fait que lui rappeler qu’elle joue avec le feu. Que ça finira par arriver. Qu’elle lui a bien fait comprendre plus d’une fois que ça ne lui plaisait pas. Pas du tout. Et il a beau lui prouver tout le contraire, il y a cette part d’elle-même qui est incapable de lui faire confiance malgré tout. Et maintenant que les examens sont terminés elle a tout le loisir d’entretenir le nuage noir et qui hante son esprit. De s’imaginer le pire. Sa paranoïa pour meilleure amie. Parce qu’il n’est pas censé rentrer avant plus d’une semaine. Et ça commence à faire long. Terriblement long. Et plus les jours passent et plus elle sombre dans les méandres de la mauvaise humeur et du doute. La chaleur insoutenable dehors n’arrange rien et le simple trajet entre le dortoir et l’université est déjà de trop. ses pas la mènent presque automatiquement vers l’une des salles de musiques. Et elle se surprend à y finir de plus en plus souvent en fin de journée. Ou quand le besoin s’y fait ressentir. Pour s’isoler. un besoin vital de décompression pour ne pas imploser. Endroit de paix où écrire et jouer lui permet de se libérer du poids constant qui l’habite. Ses yeux glissent sur son téléphone et son air s’assombrit un peu plus quand elle ne voit rien. Rien du tout depuis hier. Alimentant sa mauvaise humeur et cette boule d’angoisse qui prend de l’ampleur jour après jour. elle a presque envie de le jeter contre un mur. C'est la mine sombre et fermée qu’elle pénètre dans la salle de musique où elle va certainement passer la soirée. Histoire qu’on lui foute la paix car elle risque fort de s'énerver, cette fois. Les yeux rivés sur son téléphone elle s’apprête à envoyer un message cuisant à jonah face à ce silence radio qui lui met les nerfs à vif. Seulement, ses yeux se relèvent, tels des aimants sentant une présence, et meili se fige net face au tableau qui se joue devant elle. Sa mauvaise humeur fondant comme neige au soleil quand elle se rend compte qu’il est là. Il est vraiment là. Alors qu’il n’était pas censé rentrer avant des jours. Et tout s’envole alors que son coeur se met soudainement à battre un peu plus fort face à ce scénario auquel elle ne s’attendait absolument pas. Refermant la porte sans bruit, elle reste plantée là le temps de réaliser. et une esquisse de sourire effleure doucement ses lèvres pour la première fois depuis un moment. Sa présence balayant le temps d’un instant tout ce qui la hantait jusqu’à maintenant. Avec la discrétion d’une voleuse, elle est incapable de résister à cette attraction qu’il exerce sur elle. elle reste là quelques secondes à l’observer dormir. Le visage d’un ange. presque adorable à voir. Ses yeux glissent pour imprégner cette image dans sa mémoire. Retirant délicatement le papier et le crayon qui pendent mollement dans ses mains pour les poser à côté. Elle a envie de le laisser dormir, mais c’est plus fort qu’elle. L'absence si longue. Le manque si terrible qu’elle finit par s’asseoir doucement sur ses genoux, ses mains glissant le long de son cou pour s’y accrocher. L'observant quitter les bras de morphée en une épreuve compliquée. Ça lui arrache un sourire alors qu’elle souffle contre son visage dans un mumure digne d'une confession. « j’ai comme une impression de déjà vu. » tous les deux, dans cette salle. Au même endroit. Sauf que c’était meili, dans ce fauteuil, en train de dormir. Que c’est là que tout a démarré alors qu’elle acceptait de lui offrir cette soirée qui chamboulerait son existence. Ses yeux plongent dans les siens encore tout endormis tandis que ses mains jouent avec les mèches de cheveux dépassant de son bonnet. Susurrant contre sa bouche. « il était temps que tu rentres.. » sa manière à elle de lui dire qu’il lui a manqué alors que ses lèvres se posent contre ses jumelles, incapable de se retenir plus longtemps. Et cette impression libératrice de pouvoir respirer à nouveau.  
 
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((ootd)) Meili le connait par coeur, le regard des hommes posé sur elle, à deux doigts de la dévorer vivante s’ils le pouvaient. L'effet indescriptible qu’elle laisse sur son passage, ne suscitant qu’avidité et envie. Tous ces êtres affamés qui pourtant la laisse d’une indifférence froide. Mais ce qu’elle peut lire dans ses yeux à lui, ça embrase son âme glaciale. Ça réchauffe son monde et réveille en elle bien des choses. Que plaire est devenu capital quand il s’agit de son regard. incapable de se lasser du brasier qu’elle provoque dans ses prunelles. Écho magistral au sien tandis qu’elle comble la distance entre leurs lèvres. Que son corps cherche le sien. Qu'elle pourrait mourir contre sa bouche tellement ça lui a manqué. Qu'elle pourrait l’embrasser pendant des heures jusqu’à mourir asphyxiée pour combler un minimum ce sevrage forcé qui n’a fait que renforcer le manque. Et c’est la seule chose positive à la distance. C’est qu’elle donne une saveur des plus intenses aux retrouvailles. Surtout quand elles sont inattendues. C'est à contrecoeur qu’elle met fin au baiser, soupirant contre ses lèvres. « si peu... Tu as juste échappé de justesse à un message où j’allais t’expliquer d’une manière très détaillée différentes façons de mourir. » elle minimise même presque les choses. Gardant pour elle ce sentiment d’insécurité qui l’accompagne constamment et qui n’a fait que se renforcer. menaçant de tout ravager sur son passage. faisant de chaque seconde de silence supplémentaire, une véritable torture. « .. mais si c’est pour te voir apparaitre comme par magie juste après.. Hm, tu as l’autorisation pour recommencer. » et uniquement pour cette raison. Ses yeux se ferment quelques secondes quand elle sent son front contre le sien. Esquisse de sourire sur ses lèvres tandis que son coeur fait une embardée face à son aveu. Et ça ne la laisse pas de marbre, comblant ce besoin constant d’être rassurée. D'exister. De ne pas être oubliée tandis qu’elle est laissée derrière. lui aussi, lui a manqué. Ses doigts caressant sa nuque, ses yeux plongent dans les siens avant de hausser un sourcil. Belle pour quelqu’un d’autre ? Meili a beau tout ravager sur son passage, ça l’amuse. Parce que s’il considère cette robe franchement basique à ses yeux comme quelque chose de beau, il se contente de bien peu. « aussi belle ? j’ai pris le premier truc qui me tombait sous la main. » son sourire moqueur aux bords des lèvres, elle vient se pencher contre lui avant de susurrer contre son oreille. « je garde mes plus belles pièces pour toi, ne t’en fais pas pour ça. » et elle en a plus d’un, des vêtements pour lui retourner la tête. Des robes bien plus majestueuses. Celles qui offrent des images qui restent collées à la rétine. parce que la seule personne dont elle a envie de faire perdre la raison, c’est jonah. Et personne d’autres. Le reste n’est que du dommage collatéral malencontreux. ses yeux scrutent son visage sans rien dire. Imprégnant chaque détail. Cette impression qu’il revient de plus en plus éteint à chaque fois. La fatigue tirant ses traits. Mais sa voix la tire de ses réflexions. « hm ? » elle a du mal à cacher sa surprise, sa tête se tournant vers la table, notifiant le paquet qu’elle n’avait pas remarqué jusque-là. « tu n’étais pas obligé. » son retour étant tout un cadeau en soi, déjà. pourtant l’attention la touche plus qu’elle ne veut bien l’admettre. petit sourire sur les lèvres, meili se lève pour finalement attraper cette boite mystère et l’ouvrir. Ses mains se bloquant quelques secondes au-dessus du micro avant de le prendre pour l’observer sous toutes les coutures. c’est surement la dernière chose qui aurait pu lui passer à l’esprit et pourtant c’est si bien la connaître à la fois. Il y a ce côté tape à l’oeil qui la caractérise si bien dans un outil qui pourrait être l’extension de son propre bras. sa remarque lui arrache un léger ricanement. « oui, je sais. » elle ne peut pas le nier. Elle n’est pas facile à impressionner. mais il faut bien admettre qu’il a réussi son pari. lâchant le micro des yeux elle finit par les relever vers jonah avant de sourire doucement. « il est vraiment parfait. » l’observant encore quelques secondes, elle le repose dans sa boite avant de revenir se poser exactement là où elle était installée. « merci. » qu’elle souffle contre ses lèvres avant de l’embrasser de nouveau. Elle fait peut-être durer l’échange plus longtemps que nécessaire mais c’est plus fort qu’elle. Elle a du retard à rattraper. Que deux mois c’est insoutenable et qu’elle a failli vriller plus d’une fois. avant de finalement se détacher, ses yeux plongeant dans les siens, sourcils légèrement froncés. « Tu as l’air explosé.. Tu restes combien de temps ? » la question à un million. Celle qui rend les choses fragiles et complexes. Celle qu’elle ne peut s’empêcher de poser à chaque fois comme s’il allait se volatilser sous ses yeux la minute suivante. parce que le voir repartir est déjà dur en soi. Mais là ? après une période d’absence si longue ? inimaginable. « raconte moi. c’était comment ? »  elle a ce besoin vital de savoir. Que quand il n’est pas là elle s’imagine toujours le pire et qu’elle a bien du mal à s’en défaire. C'est malsain et pourtant les démons se cachent dans les détails. elle ne peut pas sortir de sa tête ce qu’elle lit, ce qu’elle voit. Tous ces gens qui imaginent jonah avec une autre. Et si ça l’intéresse vraiment, de connaître l’intégralité de son voyage, il y a toute cette insécurité qui le met sur la sellette. Dans l’attente du détail qui le trahira, qui prouvera qu’elle avait raison et qu’il ne vaut pas mieux qu’un autre. Et parce qu’en deux mois il est si facile de se passer des choses quand elle, elle n’est pas là.  
 
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((ootd)) il fut un temps où meili venait à détester les cadeaux que son père lui ramenait pour combler son absence. Et puis elle a appris à s’en contenter. À remplir ce vide par des présents hors de prix. Alors c’est presque ironique de constater que jonah puisse faire la même chose. pourtant, ça lui fait bien plus plaisir qu’elle ne veut bien l’admettre. Une attention si parfaitement visée que ça la touche. « c’est clair qu’un colis ça n’aurait pas vraiment eu le même effet. » ça rend les choses tout de suite beaucoup plus impersonnelle. Retrouvant sa place sur ses jambes, elle finit par souffler. « et j’aurais fait comment pour te remercier correctement en plus ? » avant de s’emparer de ses lèvres pour accompagner paroles et gestes. Plus que nécessaire. Un manque à combler. Ce besoin d’en profiter comme s’il allait s’évaporer la minute d’après. il lui a bien trop manqué et ces derniers mois ont été une véritable torture dans tous les sens du terme. elle ne peut empêcher ce sourire satisfait de prendre forme sur le coin de ses lèvres quand il lui fait comprendre que ça ne suffit pas. Se noyant de nouveau dans cet échange sans se faire prier. Ses mains glissant dans ses cheveux. Son corps se pressant contre le sien. Et s’ils n’étaient pas entre les quatre murs de l’université, nul doute qu’elle aurait demandé plus. Beaucoup plus. Se détachant presque à contre cœur, ses yeux fixent ses lèvres quelques secondes de plus avant de finalement les relever et scruter son visage. Si fatigué. Si éteint. Ses sourcils se froncent quand il rend les armes. Ses doigts continuant de jouer avec ses cheveux dans une douce caresse. Posant sa tête contre la sienne, un soupir lui échappe. « tu n’arrêtes pas en même temps.. » toujours sur la route. En studio. Sur scène. Rarement là. Resserrant un peu plus son étreinte elle finit par chuchoter cette menace qu’elle n’hésitera pas une seconde à mettre en application. « qu’ils tentent de venir te chercher, je saurai les accueillir. Je t’assure que tu n’iras nulle part avant un bon moment. » et à vrai dire, elle n’aurait absolument aucun scrupule à envoyer se faire foutre le manager ou quiconque tenterait de lui retirer jonah avant l’heure. Il est déjà bien assez absent comme ça d’un côté. Et de l’autre, ses traits si tirés ne font que prouver qu’il est au bord du point de rupture. Plongeant ses yeux dans les siens, ses mots ont l’effet d’une bombe dans sa poitrine. Ça réconforte ce besoin constant d’être rassurée, lui arrachant un sourire, parce qu’elle en a besoin, alors qu’elle pose son front contre le sien. « hm. Deux mois c’est.. Beaucoup. je ne sais pas si j’aurais pu tenir beaucoup plus. » ça sous-entend tellement de choses. Parce qu’il est difficile pour elle d’avouer à quel point c’est dur. À quel point il lui manque. À quel point elle vit dans l’angoisse et la peur dès qu’il s’en va. portant désormais le poids d’une décision qu’elle avait jusqu’avant lui toujours refusé en bloc. Seulement, la confiance est quelque chose qu’elle ne connait pas. Incapable qu’elle est de la donner. Persuadée qu’il fera ce pas de travers. Celui qu’ils font tous, lui prouvant qu’elle a raison. Alors, comme à chaque retour elle le fait parler. Ce qu’elle peut voir dans les magazines sont déjà à deux doigts de la faire imploser, mais elle redoute la vérité, ou le mensonge, qui peut se cacher dans ses mots à lui. ça lui fait presque plaisir de savoir qu’il ne voulait pas de ce featuring. Une satisfaction dure à refouler qui est pourtant de courte durée. Elle se fige net. Ses sourcils se fronçant alors qu’elle l’observe, pas forcément certaine de ce qu’il insinue. « de quoi tu parles ? » ça balaie tout le reste. C'est plus froid que prévu. « quelles photos ? » Parce que les rumeurs de fans à la con, elle a déjà du mal à les encaisser. Mais des choses concrètes ? Son cœur s’accélère sous le coup de l’angoisse. Et la première chose qui lui vient à l‘esprit n‘est pas la meilleure. Est-ce qu’il a vraiment pris les devants pour se défendre sur ce qui ne peut pas l’être ? oh comme elle a envie de lui laisser le bénéfice du doute. Mais ces deux derniers mois ont été si compliqué pour elle. Si long, qu’elle a eu le temps de se faire un nombre de incalculables de films où jonah n'a pas le beau rôle. sans un mot, meili se lève pour récupérer son téléphone. Son rythme cardiaque accélérant comme un traitre. Elle a juste à taper son nom dans la barre de recherche pour tomber dessus. Car elles font la une. Et elles sont nombreuses. Son visage se décomposant au fur et à mesure que son doigt balaie les photos une par une. L'envie de vomir qui pointe dans sa cage thoracique est insupportable. Le silence désormais lourd et pesant. Elle ne peut s’empêcher de continuer de faire défiler les clichés, un par un, une torture abominable.« des angles improbables.. c’est une blague ?  » qu’elle susurre répétant ses mots. à moitié entre l’envie de rire nerveusement et de pleurer. Sauf qu’elle ne voit rien d’improbable. Juste des clichés pris sur le vif. des sourires qui ne trompent pas. Et des positions qui se passent de mots. Ça pourrait être elle, à la place. Et il y a alors ce quelque chose qui se brise en elle. son coeur ? elle se sent soudainement prise pour une conne. Comme un cercle infernal qui se joue sans fin dans sa vie. Une leçon pourtant déjà bien trop apprise. Qu'est-ce qu’elle croyait ? Que ça allait être différent ? Le teint livide et un silence qui n’annonce rien de bon, meili redresse les remparts. Mécanisme de défense inconscient pour ne pas montrer à quel point ce qu’elle vient de voir l’affecte. Et tout fait sens désormais tandis qu‘elle jette un oeil au micro sur la table, puis de nouveau sur son téléphone. Son retour. le cadeau. « ah je vois.. je comprends mieux du coup. tu pensais faire passer la pilule en me gâtant comme une enfant ? » un rire mauvais lui échappe. Elle ne sait pas qui elle déteste le plus actuellement. lui ? Elle pour être tombée dans le panneau ?  aura glaciale et regard noir, elle finit finalement par relever les yeux vers jonah. Toute trace de chaleur désormais disparue. L'orage menaçant de gronder et la tempête d’exploser. « évidemment.. qu’est-ce que je croyais.. C’est dur de se retenir hein ?  et tu pensais franchement qu’en le disant de toi-même j’allais croire à cette excuse à la con ? des angles improbables... non mais, tu t’fous de moi ? » elle lui met la pire des photos juste sous le nez dans un geste de rage. C'est d’une froideur extrême alors que ça bouillonne en elle. L'attaque pour seule arme. Ce sentiment de trahison de retour comme un vieil ami, accompagné cette fois-ci d’une peine qu’elle fait tout pour ne pas montrer et qui menace de l’engloutir.  
 
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((ootd)) Cette bulle idyllique n’aura été que de bien courte durée. la plénitude qui agrémentait l’air désormais chargée d’une tension qui n’annonce rien de bon. Comme elle aurait aimé que ça ne s’arrête jamais. Être prisonnière de son étreinte pour l’éternité. Pourtant ce rêve illusoire va finir briser en une fraction de secondes. Déclenchant une guerre dont ils sortiront écorchés à vif. Elle la cherchait. La faille. Le détail qui lui prouverait que finalement, elle avait raison. La confortant dans l’idée que quoiqu’il arrive, il n’y a pas d’exception. Sauf qu’il y a toujours ce petit espoir, même infime. parce que jonah a réussi jusqu’à maintenant là où beaucoup ont échoué. Et c'est peut-être ça, au fond, qui fait si mal. La chute. Elle l’ignore royalement quand il la défend de regarder. Et c’est pire. Parce que ça ne fait que lui prouver qu’il a quelque chose à cacher. Son rythme cardiaque explose contre sa cage thoracique au fur et à mesure qu’elle découvre ce qui se joue sous ses yeux. Cette curiosité morbide qui la force à continuer. À les vérifier une par une. À enfoncer un peu plus profondément ce couteau qui vient de se loger dans son coeur. Tandis que tout se met en place. ses yeux se relèvent brutalement vers lui. Mélange contradictoire de colère froide et de douleur tandis qu’il commence à s’énerver alors qu’elle lui met la preuve sous le nez. Douce ironie quand meili est celle qui doit subir ces révélations. Ce n’est pas elle avec un autre sur ces putains de photos. Où les pires d’entre elles laissent peu place au doute. Et jonah est là. À partir au quart de tours parce qu’elle est en train de réaliser ce qu’il se passe. Tandis qu’elle est constamment laissée derrière, qu’elle doit vivre dans le flou le plus total et l’angoisse de l’ignorance chaque jour. Le fait qu’il retourne ça contre elle est d’une tristesse qui ne lui est pas étrangère. « affabuler ? » qu’elle répète presque sidérée. « non mais je rêve. tu n’es pas là pendant des mois et je suis censée te croire sur paroles après ça ? » un rire sans joie s’échappe de ses lèvres. C'est sa parole contre des faits. et la situation prend une tournure dramatique. Jonah explose. alors que c’est elle, qui devrait éclater. hurler. C'est elle qui souffre à l’heure actuelle. pourtant elle encaisse. et s’énerver contre meili ne fait qu’empirer les choses. ça ne fait que la pousser à se renfermer sur elle-même. Ses yeux humides et noirs de rage plantés dans les siens. Parce que meili n’est pas quelqu’un qui baisse les yeux. Jamais. Même le cœur en miettes. Non, elle préfèrerait crever que de montrer à quel point ça l’atteint vraiment. Pourtant, force est de constater que c’est une tache bien difficile. Tout n’est qu’une succession d’hurlements, de peine, et de douleur. Elle entend sans entendre son monologue. Reste bloquée sur certains termes. pas les meilleurs. il ne comprend rien. il ne peut pas comprendre. ne s’imagine pas à quel point c’est dur pour elle. Son coeur battant à tout rompre cogne à lui faire mal aux côtes. mal à l’âme. un cauchemar qu’elle connait par coeur. Scénarios sinistres dont elle ne peut pas s’échapper, comme un destin inéluctable. Qu'il y avait une raison à ce qu’elle dresse des murailles impénétrables autour d’elle. Qu'elle n’aurait jamais dû les faire tomber. Répétant un schéma qu’elle a toujours tout fait pour éviter. Parce qu’il a beau lui sortir toutes les belles paroles du monde, meili est aveuglée par ce sentiment de trahison. Le doute s’immisçant dans ses veines comme un poison. c’est d’une voix tout aussi glaciale qu’elle rétorque avec une conviction dure à ébranler « confiance en toi ? ne me parle pas de confiance quand tout ce que je vois, ce sont ces putains de photos et que tu as l’air d’en profiter dès que je ne suis pas là. non mais sans déconner, tu les as vraiment regardées ? Et puis tu peux bien faire ce que tu veux, je ne suis pas là pour le voir, c’est pratique non ?  Qu'est-ce qui me fait croire qu’il n’y a pas plus que ça non plus hein ? Qu‘est-ce qui m’empêche de croire que t’as pas une putain de seconde vie ailleurs vu que de toute façon, je ne peux pas le vérifier ! » parce qu’ils sont tous comme ça. Encore plus quand on est adulé de tous. elle le sait. Elle en a été victime. et ça la tue. Ça la tue au plus profond d’elle-même. elle se cache derrière ce venin alors que c’est le bruit de son coeur qu’elle entend exploser contre le sol. Et meili ne bouge pas quand elle s’attend à le voir disparaitre. Les larmes aux yeux, elle ne le retient même pas. Déchirée entre ce sentiment de trahison et ce besoin qu’il reste près d’elle. Sauf qu’il revient à la charge, pas forcément avec les meilleurs arguments. Et cette fois, meili commence à s’énerver à son tour. Parce que trop, c’est trop. « oh ça je sais que tu n’es pas quelqu’un de stupide. quand il s’agit de ça vous êtes même très doués. tu crois que moi, je suis assez débile pour penser que tu vas exposer au grand jour tout ce qui se passe vraiment ? Non là-dessus vous êtes des rois. et tu veux me prouver quoi en me hurlant dessus comme tu le fais ? À me faire passer pour celle qui a un problème ! que t’as rien à te reprocher, vraiment ?  La personne qui devrait péter un cable ici c’est moi ! parce qu’aux dernières nouvelles ce n’est pas moi qui me barre à l’autre bout du monde toutes les semaines. ce n'est pas moi qui me retrouve en une des magazines avec une autre. Ce n’est pas moi qui... »  sa voix se brise incapable de terminer gardant pour elle toutes ses cicatrices. ces photos ont fait germer les prémices d’un doute si profond en elle qu’elle est désormais persuadée qu’il y a plus. Beaucoup plus. Et le fait qu’elle ait espéré que jonah soit différent la détruit tandis que lui, il la met dans le même panier que tout le reste. Et c’est un nouveau coup de couteau en plein coeur. Alors elle tente de rendre coup sur coup pour éviter de se noyer. Parce que c’est la seule chose qu’elle sait faire, blesser plus qu’elle ne l’est. Mais c’est difficile, parce que le degré de souffrance qui l’assaille de toutes parts est terrible. Secouant la tête, elle finit par souffler, offrant un tableau bien déchirant à regarder. Ses yeux remplis de larmes qu’elle s’empêche à tout prix de verser. Sourire mauvais au coin des lèvres pour ne pas flancher alors que sa voix menace de se briser « pas différentes des autres hein ?  » c’est ce qui ressort plus que le reste. combien il y en a des comme elle, finalement ?  le ratio présence absence est terriblement en sa défaveur. il peut bien y avoir une meili dans chaque pays à attendre désespérément son retour. Et ça la frappe comme une gifle. Qu’elle commence à comprendre un minimum ce que sa mère a pu ressentir. puis le bouquet final, jonah finit par se calmer. Mais le mal est fait. Et ce qui aurait dû être des retrouvailles divines se terminent en affrontement douloureux. dans un réflexe proche de la survie, meili fait sans doute ce qu’elle n’aurait jamais fait en temps normal. Brisant le peu qu’il reste. Quand jonah se rapproche, meili recule d’un pas. Bien trop blessée pour le laisser combler la distance. L'empêchant de franchir le fossé énorme qui vient de se creuser entre eux. La vision trouble par les larmes qu’elle retient, elle tente de garder la tête haute. ce sentiment de tromperie qui lui bouffe l'âme. ce n’est qu’un murmure déchirant qui franchit ses lèvres quand la sentence tombe, sanglots étouffés dans la voix. « tu sais quoi ? T'as raison.. tu veux partir ? vas-y, pars.  Retourne à LA... tu fais bien ce que tu veux de toute façon. » ça la déchire de l’intérieur. Mais elle tente juste se sauver sa fierté piétinée quitte à s'achever au passage. « je veux pas vivre comme ça. à chaque fois que.. pas après ça.. Je peux pas.. » l’angoisse. Le doute. la peur. Chaque dispute pire que la précédente. sauf que cette fois il y a ces preuves tangibles. et elle est Incapable de savoir s’il lui dit la vérité, de lui faire confiance. et de savoir qu'il en voit peut être une autre ça ravage tout sure son passage. « je sais pas ce que je croyais.. » ces derniers mots sont pour elle. chargés d'une tristesse énorme.. De non dits. Parce que malgré toute cette douleur, malgré tout ça, son coeur n’appelle que lui.  
 
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((ootd)) C'est d’une tristesse infinie ce qui est en train de se jouer. Mélange de rage, de colère et de souffrance. Une incompréhension mutuelle. Des doutes remplis de non-dits inavouables. Un passé et un présent qui s’allient de bien des façons pour se mettre en travers de leur chemin. Brisant en un claquement de doigts ce qui est déjà bien fragile. L'odeur d’un point de non-retour qui plane dans l’air. Est-ce ainsi que tout va se terminer ? Les mots claquent en une tonalité bien trop haute. Cherchant un coupable à une situation qui les dépasse. Pourtant meili reste campée sur ses positions. Elle ne voit que jonah, ces photos, et une femme qui n’est pas elle. Ressent ce sentiment de tromperie jusqu’au plus profond de son âme.  Et c’est peut-être cette douleur abominable dans la poitrine qui ouvre des vannes qu’elle garde fermement verrouillé en temps normal. Raison principale au fait qu’elle se cache derrière des remparts immenses depuis des années. Pour ne plus souffrir. Pour éviter toute douleur quoiqu’il arrive. En voulant laisser une chance à ce qui ne pouvait forcément pas marcher elle a plongé la tête la première dans ce qu'elle cherchait de fuir. Qu'elle en divulgue peut-être plus qu’elle ne l’a jamais fait sous le coup de la colère. se figant net quand elle s’en rend compte. Parce que non, meili ne dira rien. Elle ne parlera pas d’un secret qui n’a jamais franchi ses lèvres une seule fois. Même pour jonah. Elle ne veut pas. Elle n’en est peut-être même pas capable, d’ailleurs. Alors elle sert les dents, ne répond pas et ravale sa rage. Sa haine. elle a essayé, elle a perdu. Ça n’en fait pas moins mal. Mais elle se doit de maintenir la face. Elle ne craquera pas. Parce qu’elle a beau se rendre compte à quel point tout ceci n’était que douce illusion, elle est déchirée entre l’envie de mettre un terme à tout ça avant que ça n’empire et celle de le croire et de retrouver ses bras. Et c’est dur. Surtout quand la tempête semble quitter jonah qui tente de combler la distance entre eux. Sauf que meili ne veut pas faire partie de ces femmes qui pardonnent tout. Qui tolèrent des choses qui ne devraient pas l’être par amour. Quand bien même c’est une épreuve d’une difficulté folle. Il est bien trop facile de faire ce pas vers elle après avoir merdé. Comme si le problème venait d’elle et non de lui alors que tout porte à croire qu’elle n’est pas unique que ça à ses yeux. Alors instinctivement quand il retente de faire un pas vers elle, meili recule encore. Elle scelle peut-être leur destin à agir ainsi. Mélange absurde de fierté et de cœur brisé. Elle ne sait même plus à qui elle en veut le plus. Jonah. Elle-même. Les deux. À vrai dire, elle n’a pas vraiment le temps de réaliser ce qu’il se passe qu’elle finit dans la prison de ses bras. Et tout n’est qu’une succession de gestes saccadés. De sentiments confus. Perdue. elle se fige. Parce qu’elle veut être là et en même temps elle sait ce qu’il essaie de faire. « lâche-moi ! » elle essaie de le repousser. D'ouvrir l’étau de ses bras, mais ça ne bouge pas d’un centimètre. «  ne me touche pas, n’essaie même pas.. c’est trop facile ! Ne crois pas que.. bordel, lâche-moi ! » elle hurle. elle se débat encore, criant sa frustration et son chagrin. Se rendant à peine compte que les larmes qu’elle retient si fort se frayent un chemin sur son visage. Sent sa rage fondre à mesure qu’il la serre contre lui. Sa voix se brise au fur et à mesure qu’elle boit les paroles tant rêvées tandis que ses mains se serrent sur sa chemise à en avoir les jointures blanches.  S'accrochent à lui comme à une bouée des sauvetages. Et elle finit elle aussi par se calmer. Son odeur et sa chaleur, remède à tout ce qui la hante. Et pourtant, un regain d’énergie fait en sorte qu’elle parvient à se libérer un peu. Ses yeux mélange de rage et de tristesse plongent dans les siens. Elle ne supporte pas de savoir qu’on peut la voir ainsi, sa couronne bancale et sa façade fêlée. Et c’est avec une fierté mal placée qu’elle rétorque presque instinctivement « qu'est-ce que tu racontes comme conneries, je ne pleure pas. » c’est sec, tranchant, outré qu’il puisse balancer ça. Tellement aveuglée qu’elle ne se rend compte qu’avec la sensation de ses doigts que ses joues sont trempées de larmes. Et ça la tétanise. parce que meili n’est pas quelqu’un qui se laisse à pleurer. elle s’apprête à s’énever. s’apprêtant à attaquer pour ne pas paraître si faible, mais à vrai dire, son cerveau court-circuite complètement quand sa bouche trouve la sienne. Que la chose logique à faire serait de le repousser, ce qu’elle tente de faire, un peu. Peut être ? Pas vraiment. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Rien n’a de sens. La seule chose de tangible et réelle se sont ses lèvres ancrées contre les siennes. Et si elle reste immobile, choquée par l’intensité de son geste, elle finit par s’y perdre comme une réponse logique. C'est possessif. Presque sauvage et brutal. Mélange de colère, douleur dévastatrice et de ce besoin presque vital de l’autre. Est-ce qu’elle va regretter d’avoir céder ? Sans doute. Mais c’est plus fort qu’elle. Son corps se presse contre le sien. Ses mains se perdent dans ses cheveux. Se noyant dans ce baiser qui dure une éternité et un instant à la fois. C'est à bout de souffle et à contrecœur que se termine cet échange si intense. La ramenant sur terre. à ce qui se joue. Le silence qui plane seulement entrecoupé par le bruit de leur respiration Les yeux rivés sur ses lèvres avant que son visage ne se crispe de nouveau face à cette réalité dure à avaler. Et elle ne sait pas vraiment quoi dire. Complètement démunie. « j’aimerais te croire. » qu’elle finit par avouer du bout des lèvres. « j’aimerais vraiment te croire.. » ses yeux glissent sur son foutue téléphone qui trône désormais sur le fauteuil, les preuves encore affreuses encore imprimées sur ses rétines. « ... mais je sais pas vraiment comment j'suis censée y arriver après ça..  » perdue dans ce brouillard de doutes. La peur au ventre. Et cette peur-là, elle est là tout le temps. que rien ne lui dit que ça ne sera pas la même chose encore et encore.
 
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