CITATION × Son histoire est aussi banale que nos voisins.

Une rencontre entre deux êtres, un amour discret et la naissance d'une jolie petite fille. Tout commence dans les champs de la campagne coréenne, Kalycia naît sur un morceau de paille au milieu des animaux. C'est drôle, quand elle raconte cette anecdote beaucoup l'assimilent à la naissance du petit Jésus dans l’étable. La noiraude passe  une enfance heureuse dans ce milieu rural aux côtés de ses deux parents. Vivant de manière précaire et très loin de la technologie, elle se contente de ce que la nature lui apporte dont l'équitation et l'amour pour les chevaux.

On lui inculque dès son plus jeune âge, le respect ainsi que la religion. Catholique et croyante, elle se rend tous les dimanches à la messe. Au début on dévisageait les Choi, ces "étrangers" qui s'installent dans le petit village et fait beaucoup parler d'eux. Mais très vite, ils trouvent une place parmi la population. Kalycia est la fille exemplaire, bosseuse et sérieuse. On découvre très tôt son intelligence avancée mais ses parents décident de la laisser continuer une scolarité normale auprès de ses camarades. Seulement, Kalycia est une enfant précoce, avec une poitrine très tôt dessinée, mâture, se retrouvant rapidement délaissée par la mentalité trop enfantine des jeunes de son âge. A force de recevoir des moqueries à longueur de journées, elle se forge une carapace. Elle se fait quelques amis ou plutôt des connaissances, mais dans son petit village les jeunes sont assez rares. Cependant elle est très proche de sa mère, une jeune française, complices et confidentes, elles n'ont aucun secret l'une pour l'autre. Kalycia veut devenir une femme semblable à sa mère, gentille, aimante, souriante et serviable. Ces femmes rares, celles qu'on laisse de coté au premier regard.Elle apprend la culture française y compris la langue, qu'elle parle à présent couramment avec un léger accent.

Aujourd’hui, Kalycia poursuit sa scolarité durement. Si au début le changement de lieu, la ville un endroit bruyant l'effraya, elle s'y habitua facilement. Elle se construit une vie en dehors de ses études, en évitant de déranger ses parents, mais elle n'oublie rien. Au moins une fois par semaine, ils communiquent tous les trois via skype, même si la connexion à la campagne est plutôt grisante. Ils peuvent discuter des heures sur les notes de la jeune fille, du bénévolat à l'hôpital, des églises en ville, de son travail de serveuse dans un Bubble Tea... D'ailleurs, la jeune brunette tient un journal intime, cet endroit où les mots pleurent, là où elle peut avouer honteusement ses pêchés et laisser parler ses trois consciences.