Life is a dream for the wise, a game for the fool, a comedy for the rich, a tragedy for the poor.×
Un père chirurgien reconnu et en voie de devenir le directeur d'un hôpital de Séoul. Une mère mannequin tout droit débarquant de France. C'est de l'union de ces deux personnes que le jeune Park Kang Dae est né. Son père a rencontré la belle français lors d'un voyage dans la belle capitale française. Le coup de foudre. L'amour au premier regard. Ou en tant cas, c'est qu'on avait raconté au jeune Park encore adolescent. Une mère encore toute jeune, dont la carrière aurait pu s'envoler, si elle n'était pas accidentellement tombée enceinte. Quittant tout, elle était partie vivre en Corée, là où le père vivait, là où Kang Dae fut élevé.

Kang Dae est loin d'être enfant unique. Il est le benjamin d'une fratrie plutôt nombreuse. Il a pour ainsi dire une sœur et trois frères. La naissance du tout premier Kang était un accident. Elle n'avait pas été voulue. Ils n'en avaient tous conscience au sein de la famille. Et ça n'avait été qu'une descente aux enfers pour la mère de famille. Condamnée à abandonner ses rêves, elle s'était retrouvée prisonnière de cette vie. Ses parents n'avaient probablement jamais été réellement amoureux, ils s'étaient juste retrouvés dans cette situation et avaient essayé de se voiler la face en donnant l'image d'un couple amoureux  Ca, Kang Dae le savait. Mais les Park avaient ce côté tordu qui consistait à toujours faire semblant que tout allait bien. Faire croire qu'ils étaient la famille parfaite.

Le franco-coréen, comme le reste de ses frères et sœurs, s'est très vite démarqué par ses qualités et son parcours scolaire irréprochable. Intelligence ancré dans les gènes de la famille Park ou simplement les résultats d'une certaine éducation ? Il faut dire que Monsieur Park était un père plutôt stricte. Kang Dae se souvient des nuits passés à réviser, des académies privées dans lequel il se rendait après les cours pendant tout son secondaire. Monsieur Park jugeait que la famille avait une certaine réputation. Il descendait d'une famille de médecin, certains chercheurs, d'autres chirurgiens. Sur 5 enfants, 3 d'entre eux avaient fait carrière dans ce domaine. Et Kang Dae n'échappait pas à cette règle. Il était même le préféré dans son père. Tout le monde racontait ô combien ils se ressemblaient tous les deux. Kang Dae était le portrait craché de son père. Ils avaient le même physique, ils avaient la même personnalité. Le père qui se rapprochait de plus en plus d'un poste de directeur voyait le garçon le succédait dans son métier de chirurgien puis dans sa position de directeur d'hôpital.

Sauf que les choses n'allèrent pas en ce sens.
Quand Kang Dae entra au lycée, il découvrit que son père trompait sa mère depuis des années. Sa mère, qui se montrait des plus malheureuses. Il ne souvient plus trop comment il l'avait su. Ca avait commencé par des soupçons pendant des mois, des mensonges que son père lançait, jusqu'à ce qu'il ne se donne même plus la peine de cacher ses tromperies. Il en était devenu malade. Malade de cette famille qui faisait semblant que tout allait bien. Il avait tenter de raisonner la française à maintes reprises, de la persuader de divorcer. Mais toute sa vie était en Corée à présent. Elle avait abandonné ses rêves, sa carrière, elle avait fondé une famille ici. Que pouvait-elle bien ? Abandonner sa famille et rentrer au pays ? Et plus le temps passait, plus il haïssait son père. Plus il haïssait qu'on pointe du doigt leur ressemblance. Et le jeune Kang Dae commença à se renfermer sur lui-même. Froid, distant. Il n'avait même pas la place pour une fille dans sa vie. Persuadé qu'il reproduirait le même schéma que son père.

Une fois le lycée terminé, il s'évada pour la France. Sa mère leur avait enseigné la langue française, alors il n'eut pas de mal à s'intégrer. Son dossier et ses notes irréprochables lui permirent d'intégrer la faculté de médecine. Il resta là-haut le temps de ses premières années. Six années, jusqu'au fameux concours. Il se refusait au métier de chirurgien de peur de devenir comme son père, alors il se tourna vers le métier de cardiologue. Pendant ses années d'université, il fit la connaissance d'une jolie française. Qui prit de plus en plus une place dans son cœur. Comme quoi, tel père tel fils. Il ne put résister aux charmes des françaises mais se refusait plus que tout à lui ouvrir son cœur. Le sentiment amoureux, il ne l'a jamais connu et ne s'autorisera sans doute jamais à le connaître. C'est à ce moment qu'il prit la décision de retourner en Corée de Sud.

Il termina là-haut ses années de spécialisation avant de pouvoir devenir médecin. Il poursuivit vers une carrière d'enseignant. Et c'est à peine à l'âge de trente-deux ans qu'il fut appeler pour occuper le poste d'enseignant dans une université coréenne.