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    :: Défouloir :: 2015

BenBae ✖ If only you could stay forever.

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BenBae ✖ If only you could stay forever. | Dim 5 Juil - 0:01
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Stay ? For a while.


tenue x Assise en tailleur sur mon lit au Kurss je fixe le plafond sans savoir si j'ai pris la bonne décision. Accepter un repas, un simple repas ça ne devrait pas poser de problème ... On devrait pouvoir tenir une soirée sans s'engueuler. Enfin ... Sans qu'il ne me lance un de ses regard noir, emplie de tristesse qui me clou sur place. Je me sens comme désarmée face à lui. et ce jeune homme que j'ai vu grandir et ce jeune homme que j'ai aimé comme un membre de me famille m'échappe. Et je refuse de le laisser partir, qui pourrait accepter de laisser partir son frère ? Mais si ces mots franchissent mes lèvres je sais que le coeur de Benjen serait meurtrit. Et je refuse d'être celle qui lui brisera le coeur ... mais faut bien que je me rende à l'évidence que c'est ce que je fais déjà ... Et je suis désemparée, comme une situation qui me glisse d'entre les mains. Je dois faire quoi ? Accepter son amour ? Lui donner ce qu'il veut pour le faire rester alors que je n'éprouve pas le même amour pour lui. Mais si je le repousse je le perds. Comme je perds Jae Mi, comme je pers Hwan Baek. Lâchant un énième soupire, parce que soupirer est la seule chose que je fais ces derniers temps, je me laisse retomber en arrière. Je fixe les rideaux qui sont accroché à ma fenêtre et je mordille ma lèvre inférieure. Kan est dans le salon avec Bo Ja, c'est bien pour cette raison que je suis enfermée ici depuis une heure. Je n'ai pas envie de me retrouver entre eux. Être la troisième roue du carosse ne m'a jamais vraiment intéressé. Mais en proie à mes doutes je finis par pointer le bout de mon nez en dehors de ma chambre. J'avance doucement, pied nu sur le sol et me poste à l'entrée du salon. Kan et Bo Ja sont assis l'un face à l'autre. Il tente de lire son langage, sa frimousse concentrée. Il est craquant. J'esquisse un sourire triste en coin. J'ai besoin de courage, j'ai besoin qu'il me dise que ca ira bien. mais je suis une grande fille maintenant. et je ne peux plus me réfugier dans les bras de Kan quand je doute. Enfilant mes chaussures j'inspire doucement. J'attrape ma veste en cuir sur le siège non loin du couple et leur murmure la voix cassée, hésitante " Bonne soirée. " Je fais quelques pas et croit bon d'ajouter comme si ça pouvait les intéresser " Je rentre pas tard. " En réalité je suis morte de trouille. Morte de trouille de me dire que ce soir sera sûrement le dernier où Ben m'autorisera à le voir. Pourquoi je pense comme ça ...? Parce que je panique à l'idée de perdre le jeune Sango. Mais je sais encore que s'il décide de quitter ma vie ça sera de ma faute ... ne suis je pas fatiguée d'être toujours aussi égoïste ...? J'inspire doucement en quittant le Kurss pour rejoindre le dortoir de Benjen. Non, ce soir je vais faire les choses bien, et ce soir Benjen et moi allons passer une excellente soirée ... Je laisse mon téléphone sonner avant qu'il ne décroche " Oui je suis en bas ... tu peux venir." Jai la voix qui tremble et je me trouve un peu ridicule. Réajustant ma coiffure je l'attends le coeur battant. 
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Lun 20 Juil - 22:16
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Benjen se présente dans le salon où quelques sangos sont réunis en train de regarder des émissions de télé-réalité. Les verts sont tellement ouverts et simples que la complicité nait de la manière la plus naturelle possible. Il tourna un peu sur lui-même et attendit les verdicts positifs ou les tartes à la crème. Heureusement pour lui, sur son costume serré en bas et saillant de gris foncé, le garçon se trouvait des plus parfaits pour accueillir la belle Bobae. Bien qu’il semblait plein d’enthousiasme, l’enfant ne pouvait s’empêcher de s’avouer suspicieux, stressé, même apeuré, ce qu’il est rarement. Benji n’eut que deux amours dans sa vie, l’un d’eux est intense, et l’autre est éternel. Ce soir, c’est avec l’éternité que l’étudiant avait rendez-vous. Le salaire des Armani est élevé, surtout quand on a la cote auprès de la chef. Mais Bobae ne devait rien savoir d’où venait les sous qu’il allait dépenser ce soir, pour elle. Il allait donc l’emmener dans le plus grand restaurant de Séoul, si luxueux que les prix n’étaient pas affichés sur les cartes des dames. Benji passe une dernière fois devant le miroir, glissant une main dans ses cheveux parfaitement coiffés et aplatis sur son crâne. Il était prêt, enfin du moins c’est ce qu’il croyait. Il avait cogné sur son punching ball toute l’après-midi histoire de se défouler totalement et de pouvoir encaisser les coups durs ou les sujets sensibles de ce soir. C’était certain qu’il y allait en avoir, volontairement ou non, et c’était ceci, qui effrayait le jeune homme, il pensait, enfin, il était presque certain que le faux pas viendra de lui, et non de Bobae qui était de nature très calme. Son téléphone se mit à envoyer un flash lumineux, et il décrocha son téléphone. « Oui ? Okay j’arrive. » déclama-t-il de manière douce, presque sans gêne comme si jamais, les conflits entre les tourtereaux platoniques n’avaient jamais existé. Il descendit en bas, saluant les requins en clamant sa bonne humeur. Etait-elle ancrée en lui ? Etait-elle seulement apparente ? Benjen ne savait pas, mais il avait l’étrange souhait de laisser les choses se faire naturellement et en bon enfant. Il ne savait pas encore que cette impression allait se retourner contre lui, mais pour l’instant, il passait la porte et ralentit le pas en voyant la femme qu’il avait toujours aimé, apprêtée. Il y a avait tellement longtemps qu’il ne l’avait pas vu se faire aussi belle. Ce soir, elle s’était habillée pour lui. Benji lui offrit un sourire radieux avant de s’avancer vers elle, les yeux illuminés et brillants d’humidité. On aurait presque dit que le gosse allait se marier avec son amour. Il posa une main devant sa bouche avant de s’incliner, ému, intimidé, les bouts des oreilles qui surchauffaient, en témoignait la couleur rouge de sa peau. L’étudiant s’inclina plusieurs fois avant de lui offrir son bras en vrai gentleman. « Bonsoir. » commença-t-il d’une petite voix qui restait dans les tons graves. « Tu..t’es, enfin, t’es superbe ce soir, t’as fait ça pour moi ? » Les cils bâtèrent plusieurs fois sur ses paupières blanches, il la connaissait d’Adam et d’Eve et lui, premier homme, aimait la première femme qu’il n’avait jamais connu. Et il était là, la bête devant la belle, sans moyens.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Mar 21 Juil - 12:23
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tenue x
Quand je le vois arriver enfin j’ai le cœur qui bat plus fort et je rougi. C’est qu’il est beau Benjen, même s’il est jeune. L’âge n’a jamais vraiment été une notion qui m’importait. Et dans cette tenue il m’apparait plus … mature. Est-ce un effet voulu de sa part ou bien a-t-il juste pris le soin de s’habiller pour moi ? Nerveuse je passe une main sur mon ventre et attend patiemment qu’il me rejoigne. Son visage peut parfois être si dur et si froid, mais ce soir j’ai l’impression d’avoir en face de moi un gamin tout intimidé qui me dévore du regard avec ses yeux brillants. Comment est-ce que j’ai pu ne rien voir ? Ne rien vouloir voir … m’a-t-il toujours regardé comme ça ? Ou alors est-ce que je ne le remarque que maintenant, que maintenant que ses sentiments sont avoués et que je ne sais toujours pas comment agir avec lui … Parfois j’aimerais tellement lui donner ce qu’il veut, parce que l’imaginer quitter ma vie me rend dingue … Mais il mérite une femme qui l’aime vraiment … Et chaque fois que je pense ça l’image de Bo Ja s’impose à mon esprit et je grimace. Mais qui est-ce que je suis pour faire une réflexion ? J’ai à peine le droit de penser que je peux détester cette fille … et l’idée qu’il ait pu l’aimer noirci mon regard. Mais j’apprends, j’apprends à être moins égoïste, j’essaye, vraiment … Ce soir je veux que tout se passe bien. Je veux retrouver le jeune homme avec qui je passe des soirées à regarder des films d’horreurs, celui qui m’emmène manger au restaurant italien et qui commande du champagne, je veux ce jeune qui m’emmène au ciné et qui sait me faire rire avec ces conneries. Je ne veux pas le perdre, vraiment, et je sens qu’il s’éloigne de moi inexorablement et putain … ça me pince le  cœur. J’affiche un sourire dès que je le vois et quand il est assez près de moi je m’avance vers lui. J’adore sa voix grave, j’ai toujours aimé sa voix grave. Il m’arrache un frisson alors qu’il me tend le bras. Sa question me fait rougir et je lâche un petit rire amusée. « Evidemment » que je me suis faites belle pour toi. Je ne sais pas vraiment pourquoi d’ailleurs, je pourrais être tenter de croire que c’est parce que je veux le faire rester un peu plus longtemps, et puis parce que je suis une femme qui se veut jolie … Je n’ai pas sortie la robe comme l’aurait surement fait d’autre femme, ni même des escarpins fins, ni relâché mes cheveux de façon sensuelle. J’avais simplement opté pour un jean noir, mes chaussures à talons pour tenter faire sa taille ce soir, et un chignon lâche que j’avais tout de même travaillé. Et je mentirais si je disais que je ne suis pas fière qu’il me trouve jolie ce soir. Accrochée à son bras je me hisse légèrement sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur sa joue pour le remercier et lui dire bonjour à la fois. J’étais son poison, sa drogue, de celle qu’on n’arrive pas à se défaire. Le genre de poison qui fait encore plus mal quand on arrête que lorsqu’on s’accroche. J’étais sa douleur et ca douceur. J’étais celle qui refusait de lui rendre sa liberté mais qui n’était pas capable de le rendre heureux. J’étais l’égoïste qui voulait rester heureuse en pouvant le prendre dans mes bras quand je le voulais, sans me soucier de savoir que son cœur éclate, que la torture de vouloir m’embrasser lui tort le ventre … J’étais celle qui voulais garder son protégé avec elle. Celle qui refusait d’admettre qu’il pourrait être finalement heureux sans moi. Avec elle. Je passe mon pouce sur sa joue pour effacer le peu de brillant à lèvre que je lui avais mis et ajouté «  Tu es pas mal non plus ~ » d’une voix taquine. Me serrant contre lui pour laisser passer des passants je posais mon menton sur son épaule et lui demanda, retrouvant bien vite mes marques familières que je pouvais avoir avec lui «  Tu m’emmènes où ce soir ?! » Je lui souris malicieusement en levant vers lui mes yeux de chats. Mon souffle s’écrase sur sa joue avec légèreté et même quand les passants ont fini de nous dépasser je ne me décolle pas de lui. Comme si c’était vital pour moi de l’avoir contre moi le plus longtemps possible.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Mar 21 Juil - 13:40
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Décidément, même le temps n’a en rien pu changer ce que Benjen pouvait ressentir pour Bobae. Son cœur battait davantage et pourtant, il savait pertinemment qu’elle ne lui appartiendrait jamais. Le garçon aurait sacrifié le monde entier, si seulement elle l’avait aimé. Mais jamais, elle ne s’était retournée sur sa douleur, peut-être a-t-elle préféré fuir comme Boja, plutôt que d’affronter le fait que le garçon s’éteignait à petits feux. Ce soir pourtant, il avait l’impression de revivre. Elle était là, seule, presque éperdue, mais son regard, jamais d’amour n’a brillé lorsque Bae l’apercevait. Benji aurait aimé être l’unique, mais il n’est qu’ami. La plante des pieds du jeune homme était pleine de cicatrices, les mégots c’était ici qu’il les écrasait quand il en ressentait le besoin. Ces derniers temps, il avait particulièrement dévasté sa peau. Revoir Boja puis Bobae, il n’était pas certain de pouvoir tenir la cadence. La souffrance était trop grande, et elle semblait s’être multipliée par trois. Ben pensait vraiment qu’aimer serait simple. Il s’était alors trompé et mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Personne n’a réussi à l’aimer en retour. Il avait envie, pour ce soir, de placer ses idées noires dans un côté de sa tête et de ne plus y penser. –laisse moi du répit, juste pour ce soir- s’était-il supplié avant de partir. Les mots de la jeune femme lui enflammèrent le cœur, et il la tint fermement contre lui. Elle était si proche, rien que ses lèvres, le jeune y était à la portée. Il n’avait qu’à légèrement basculer la tête vers l’avant pour s’en emparer. Mais il fallait se rendre à l’évidence. L’évidence que, jadis, Benjen était certain d’attirer la jeune femme. Aujourd’hui, il savait qu’il en devenait presque repoussant. Il n’avait pas totalement réussi à digérer ce fait, mais il ne voulait en aucun cas gâcher cette merveilleuse soirée. Lorsque la jeune femme se serra contre Benji, il eut l’impression de rater un battement. Il avait toujours fui la demoiselle comme la peste de peur de ne pas survivre rien qu’à sa vue, et aujourd’hui elle le collait comme si c’était son frère, ou son petit ami. L’homme secoue négativement la tête comme pour se sortir d’une rêverie qu’il désirerait éternelle. Il referma finalement son étreinte sur elle, et baissa la tête. « tu m’as manqué. » avoua-t-il sans gêne apparente. Ben savait qu’être honnête et tendre faisait du bien quelques fois, et jouer les gros durs, menaçant lorsqu’il ne le voulait pas, s’avérait être de plus en plus intenable à mesure qu’il grandissait. Il recula finalement légèrement, mais constata toujours chaudement que la jeune femme restait contre lui. « je t’emmène au restaurant, mais n’insiste pas, je ne te dévoilerai pas son nom. » En vérité, il voulait l’impressionner, lorsqu’elle verra l’enseigne et la spécialité du lieu, peut-être aurait-il une chance de la conquérir tout entière. Il prit alors sa main, qu’il lâcha aussitôt par prise de conscience et se racla la gorge pour faire passer son léger malaise. Un taxi était là, il les attendait. Alors, Benjen invita sa partenaire à monter dans le véhicule qu’il lui présentait, la porte ouverte. « si mademoiselle veut bien. » lui lança-t-il taquin de jouer les vrais gentleman.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Mar 21 Juil - 14:12
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tenue x

Elle ne devrait pas, elle le sait, elle ne devrait pas rester aussi près, toucher sa peau de ses lèvres et encore moi serrer son bras contre elle comme si c’était la seule chose qui la maintenant encore debout. Elle devrait tenir une distance entre eux, rendre l’atmosphère moins douce, moins agréable, oui elle le sait, juste pour lui, juste pour le protéger. Le faire rêver, si près du but pour mieux s’enfuir ? C’était quoi le  but de l’orpheline, elle qui n’avait de cesse de croiser son regard avec un sourire doux. Oh on aurait pu la détester pour ce qu’elle faisait, on aurait pu la juger et la remettre à sa place, ce qu’a d’ailleurs fait Bo Ja sans aucune once de regret … Mais elle est douce Bo Bae, elle est amour. Peut-être un peu trop. Elle n’a jamais su dire ce qu’elle ressentait vraiment, elle n’a jamais su dire ce qu’elle voulait vraiment. Parce qu’elle a peur que ce soit trop, parce qu’elle sait au fond d’elle qu’elle abuse, parce qu’elle a peur, peur que les gens la repousse. Elle s’est longtemps contentée d’accepter ce qu’on lui donnait, sans jamais rien demander. Et elle, en retour, elle donnait, parfois trop, parfois beaucoup, mais elle donnait parce qu’elle le voulait, parce que c’était comme ça qu’elle était. Mais c’était trop. Trop pour elle, trop pour ce qu’elle avait fini par réclamer. La voilà en manque, la voilà qui devient exigeante et pressante. Elle a besoin de se sentir aimer, elle a besoin de se sentir importante. Elle a l’impression de crever à petit feux, elle a l’impression de disparaitre, et son souffle vient à lui manquer, et les nuits deviennent de plus en plus longues. Elle ne dort plus, ses yeux fixe le plafond avec une telle intensité que ça lui crève le cœur. Oh elle sourit, oh oui elle rit fort, mais elle se sent seule. Elle se senti triste. Elle l’aime, démesurément, elle aime à en crever, mais elle a perdu ses limites et ce qu’elle donne, elle a besoin de le ressentir dans le regard des autres. Elle ne veut pas faire souffrir les autres, elle veut encore moins les détruire, elle veut juste retrouver son innocence d’avant. Celle qui lui permettait d’avancer sans se poser de questions. Celle qui repoussait ses peurs et ses craintes. Elle ne dit pas qu’elle n’est pas heureuse, elle sait juste qu’elle fait son propre malheur. Et ce soir elle se sent bien ; et ce soir elle veut se sentir bien. La chaleur de Benjen la fait frissonner. Son sourire lui fait fondre le cœur et quand il pose son regard sur elle, elle se sent exister. Alors oui, elle sait qu’elle ne devrait pas rester aussi près de lui, ni toucher sa peau de ses lèvres, mais elle se sent vivante, rien qu’à cet instant. Sa main dans la sienne ne lui échappe pas, et elle se rend compte qu’elle lui aurait laissé volontiers s’il ne s’était pas reculé aussi rapidement. Une maladresse de plus dont elle n’a même pas conscience. Elle ne joue pas avec son cœur, elle joue avec le sien. Le sien à elle. Celui qu’elle  néglige depuis des années. Elle s’illusionne de merveilles, de rêves, des plus fous, elle se croit capable de bien des choses, elle, pauvre petite chose qui détruit ce qui l’entoure. Alors elle glisse lentement vers Benjen, comme une drogue nouvelle qui lui semble tout à coup vital. Elle n’arrive pas à se départir de son sourire doux, elle est heureuse et la façon dont brille son regard trahit le soulagement qu’elle ressent de ses retrouvailles avec Benjen. Elle lui a manqué, ses mots sonnent si salvateur pour la jeune femme qui ne peut retenir un soupir de soulagement et un petit rire nerveux. S’il savait, lui aussi, combien il a pu lui manquer. Elle passe une main sur son ventre, le poids du stresse s’envolant, alors qu’elle croise son regard pour la première depuis une éternité lui semble-t-elle. Elle s’engouffre dans le taxi, riant de la galanterie du jeune homme. « Depuis quand tu es devenu aussi galant Ben ? » le taquine-t-elle en se décalant pour la laisser entrer. Elle ne cherchera pas à connaitre le nom du restaurant. Elle se contentera de suivre sa surprise, avec un sourire impatient et enfantin aux lèvres. Elle veut que cette soirée se passe bien, et elle commence fort. Quand le taxi prend la direction du restaurant la jeune femme pose son coude sur le rebord de sa fenêtre et appuie sa joue dans sa paume. Les lumières de la ville défile devant ses yeux et elle observe distraitement les passants sur le trottoir avant de lui murmurer sans oser le regarder « Tu m’as manqué aussi ... beaucoup. » et inconsciemment elle laisse sa main entre eux deux. Comme un signe pour qu’il la prenne. Pour qu’il ressente, comme elle, l’excitation qui fait battre son cœur.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Ven 24 Juil - 14:21
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Bobae est si douce. Elle est si belle, si généreuse. Benjen était tout à fait conscient qu’elle offrait beaucoup aux autres et qu’elle n’était jamais remerciée à sa juste valeur. Le jeune homme lui, était certain qu’il pouvait lui offrir tout ce dont elle désirait sur le plan sociale tant il était fou d’elle. En vérité, le garçon aurait pu lui offrir le monde. Ce furent de telles paroles que jamais, il n’osa prononcer tout haut. Et, à en voir la figure triste de son aimée, l’idylle entre Bobae et Shin étaient certainement en train de tourner au calvaire. L’informaticien allait-il craquer ? Allait-il lui ouvrir son cœur, ce soir comme jamais ? Allait-il se sentir coupable de profiter de sa détresse pour s’offrir à elle ? Du moins, son cœur, avait toujours appartenu à la jeune femme, depuis qu’ils étaient tous petits, ça n’était pas nouveau, ce qui l’était ou allait être, c’est que Bae allait cette fois en être réellement informée. Benjen haussa les épaules. « j’ai toujours essayé de t’impressionner, seulement ici je mets les petits plats dans les grands. » Oui, cela devait être une soirée exceptionnelle, et loin d’espérer le moindre flirt, ce qui lui était difficilement supportable, Ben allait faire un effort pour ne pas la décevoir. Ils montèrent tous deux dans un taxi. Certes, l’étudiant aurait pu l’impressionner en commandant une limousine mais il s’avérait déjà qu’avec le restaurant, le manque d’argent se faisait vite voir. Une fois bien installé dans le véhicule, Benji n’osa porter regard à sa belle qui était, selon lui, bien trop éloignée de son corps. Il se contenta alors de l’observer en fixant la vitre de son côté, dévorant rien que le reflet de sa personne à quelques centimètres de lui. Ses yeux couleurs de jais semblaient traverser la fenêtre et le fixaient d’un air coupable. C’est alors que les mots de la jeune femme lui firent comme un coup au cœur. Alors cela était possible, cela était réel. Il lui avait manqué. Vraiment ? Mécaniquement, Benjen roula ses yeux vers elle et sa tête se tourna par la même occasion. Comment décrire ce qu’il voyait. Il ne savait même pas tant il était désappointé. Il baissa le regard sous tant de beauté et de bonté, et aperçut sa main, perdue, au milieu de leurs deux corps. Le jeune homme tourna la tête à l’opposé de sa direction, incertain de pouvoir résister à une telle tension. Lentement, Ben laissa glisser sa main, avec hésitation, près de celle de la demoiselle. Il posa finalement ses phalanges dessus avant de la tenir comme s’il s’agissait de deux tourtereaux encore timides d’une relation nouvelle. Le pouce du garçon vint alors caresser la courbure des doigts de sa compagne. Il ferma alors fortement les yeux. « j’espère que l’on va passer une agréable soirée. » avoua Benjen au bout de quelques minutes de silence. Le gosse ne pouvait s’empêcher de se triturer la lèvre à défaut de ne pas pouvoir se torturer les mains. Un soupir s’échappa des lippes du jeune et il osa enfin tenter « comment ça va avec Shin ? » Le jeune adulte se sentit affreusement rougir à la venue de cette question, il savait qu’il cherchait la petite bête, mais il voulait prendre de ses nouvelles. Il y avait longtemps qu’il avait perdu contact avec tous ses proches. Même la communication avec son frère avait été affreusement abimée. Lorsqu’il avait terminé sa phrase, Benjen eut conscience qu’il avait peut-être fait une bêtise, mais quoiqu’il en soit, il allait se rattraper, il en était certain. « tu n’es pas obligée de répondre. C’est seulement pour prendre de tes nouvelles. » Sa main dans la sienne se serra comme pour lui dire : courage, à défaut de ne pas pouvoir lui dire je t’aime.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Lun 27 Juil - 19:17
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tenue x


C’est qu’un enfant. Un enfant qui décrocherait la lune pour elle. Il donnerait ce qu’il a, juste pour qu’elle le remarque. Et elle s’est longtemps caché derrière ses sourires, et elle s’est longtemps cachée derrière des excuses. Elle a joué aux aveugles, parce que c’était surement plus facile comme ça. Elle a joué aux femmes, de celles qui ne savent rien. Elle n’a jamais joué avec lui, pas avec ses sentiments, pas avec ce qu’elle croyait voir. Elle n’aurait pas osé le blesser, elle n’aurait pas voulu en arriver là. Mais elle en a passé des nuits, à se réfugier dans son lit, quand les coups, qu’elle recevait, l’achevaient. Elle en a passé des nuits à se faire bercer, et soigner par ce gamin qui aurait tué le premier à toucher à ses cheveux bruns. Elle le savait, il aurait donné tout ce qu’il avait pour la savoir entière. Et elle le savait, il détestait la voir couverte d’hématomes, couverte de bleu et de blessures. Et elle le savait qui se serait mis en travers de son chemin chaque fois qu’un homme portait la main sur elle, elle était intimement persuadée qu’il aurait encaissé les coups à sa place si on lui avait demandé. Elle lui doit beaucoup, et il n’est qu’un gamin. Au final ils ne sont pas si différents que ça. Elle qui n’a fait que grandir trop vite. Qui se croit femme mais qui n’est qu’une gamine apeurée. Elle aimerait parfois lui avouer, lui confier, mais elle se doit de tenir, elle se l’est toujours imposé. Si elle chute, ce sera la fin, de son monde, de ses relations. Si elle flanche, tout ce qu’elle a partira en fumée et elle se le refuse. Quand elle sent les doigts de Benjen sur les siens elle frissonne. Ça lui arrache un sourire et elle ne tourne pas tout de suite la tête vers lui. Elle profite d’abord de la chaleur de sa paume, son regard se perdant sur son reflet. Et il lui avoue, du bout des lèvres son souhait le plus cher, et Bae se promet de tout faire pour le réaliser. Promis. Elle le pense si fort qu’elle se pince les lèvres pour ne pas que les mots lui échappent. Elle resserre ses doigts sur ceux de Ben et pose sa tête en arrière sur l’appui tête. A sa question sur Shin elle tourne son visage vers lui, ses yeux de chat plissés vers lui. Elle se demande pendant un instant si la réponse ne lui fera pas de mal, si sa réponse ne lui donnera pas un peu d’espoir. Elle hésite, rien qu’un instant et il doit croire qu’elle ne veut pas répondre. Elle le voit balbutier un semblant de phrase et elle le trouve craquant. Comment peut-elle supporter de lui faire du mal ? Elle encaisse sa douleur difficilement. Elle encaisse sa colère difficilement. Mais elle tient, elle reste droite face à lui. Elle le regarde et lui sourit. Détachant sa ceinture pour venir se blottir contre lui. Elle enroule ses bras autour du sien. Jamais elle ne lâche sa main. Sa joue vient se poser sur l’épaule de Benjen alors qu’elle fixe la route qu’elle voit désormais parfaitement bien. « Ça va. » murmure-t-elle sans chercher à s’étendre. Ça va … ça pourrait être pire se dit-elle sans oser l’ajouter. Il voudrait savoir pourquoi, et elle ne voulait pas discuter de ça ce soir. Pas avec lui. Relevant son visage vers lui, elle pose son menton sur l’épaule de Benjen en fixant son profil. C’est naturel. Elle revient toujours vers lui de cette façon. Elle l’a vu grandir, à en juger par la photo qu’elle a toujours sur elle. Elle lève sa main libre vers le front du jeune homme qu’elle dégage de quelques mèches. «  T’as mis du gel. » constate-t-elle avec un sourire amusé. « Ça te va bien. T’es beau comme ça. » Lui murmure-t-elle, comme une récompense pour tous les efforts qu’il fait pour elle. Elle veut lui montrer que ça fonctionne, qu’elle le trouve beau. Ses doigts fins et libres remontent sur son avant-bras, celui du jeune homme qu’elle caresse distraitement. « Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé tous les deux. » remarque-t-elle. «  Je suis contente que tu m’aies invitée. Je dois avouer que j’étais surprise mais j’étais contente. » Sourit-elle doucement en se rendant compte que chacun de ses souffles se perdaient sur la peau du jeune homme et qu’il devait peut-être trouver ça gênant. Elle se redresse doucement pour ne pas le déranger mais reste blottit contre lui. «  Tu vas comment toi ? » et soudain elle a envie de tout lui raconter. Qu’on lui a proposé un casting sauvage pour faire partie d’une pub. Elle a envie de lui dire qu’elle se démène pour trouver un boulot plus « comme il faut ». Elle a envie de lui dire qu’elle s’est remise à rêver de ses études. Qu’elle a revu Tasyr et qu’elle n’a plus peur de lui. oh oui elle a envie de lui dire tellement de choses soudains qu’elle doit se mordre la lèvre pour ne pas précipiter tous ses mots. Et par-dessus tout, elle veut savoir comment il va. Comment il va vraiment. Elle tourne son visage vers lui et d’un geste maternelle, d’un geste doux elle libère la lèvre de Benjen, celle qu’il n’a de cesse de trituré depuis le début et la caresse du pouce pour l’apaiser. « Regarde dans quel état tu mets ta lèvre mon cœur. » soupire-t-elle avec douceur. Elle lui caresse une dernière fois avant de laisser retomber sa main sur ses cuisses. « elle est toute abimée » dit elle avec une moue compatissante. « Si j’osais je te mettrais du baume réparateur » rit elle en l’imaginant déjà les lèvres glossées. Elle lève un regard innocent vers lui et lui sourit amusée. Oh si elle savait toutes ces tortures qu’elle lui inflige, à ce gosse qui ne rêve que de la posséder.

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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Mar 28 Juil - 13:58
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Ses doigts serrés dans les siens et le garçon avait l’impression de défaillir corps et âme vers une douceur et une force qu’il n’avait jamais connu avant. Lorsque la Armani envoyait son homme de main faire toutes sortes de missions pour des familles ennemies, la machine Benjen se mettait en marche et le pion ne se mettait plus qu’à jurer par la cruauté. Mais Bobae, sa part de lumière, quand il la voyait, il se sentait malade rien que de penser qu’il puisse l’avoir déjà fait souffrir. Et pourtant, tout avait toujours été l’inverse. Qui aurait cru que la faiblesse et la force de Benji aurait été une femme à qui il a donné son cœur, ou du moins ce qu’il en restait déjà à l’époque, dans un carton ? Il ne savait pas. Dans ce taxi, tout n’était plus que douceur et aveux, discrètement soufflés sensuellement au creux d’une oreille qui voulait bien s’ouvrir. Pourtant, à l’entente du fait que –tout allait normalement bien- avec Shin, le garçon se sentait soudainement fou de rage. Le gamin savait tout. Il savait tout, mais ne disait rien. Ses sbires l’avaient prévenu pour l’accident, et il n’était pas compliqué à deviner qu’ils sont à nouveau fous d’amour l’un pour l’autre. A ses mots, le sango lâcha la main de la belle, pour éviter de lui broyer les phalanges à force de serrer le poing. Une seule phrase vint cogner dans sa tête –surtout, ne pas s’énerver-. En temps normal, le gosse aurait dû être heureux pour son ainée de voir qu’au moins quelque chose s’était arrangée. Mais, véritablement consumé par un brasier ardent bien plus fort que l’amour qu’on appelle passion, l’homme était incapable de s’en réjouir. Il avait même envie de hurler toutes ses tripes, de lui demander à quoi elle jouait ? Pourquoi elle était si proche de lui, alors que son fiancé, Shin, l’attendait certainement à la maison, et probablement qu’en rentrant, ils feront l’amour une bonne partie de la nuit ? Benjen serait bien allé à l’hôpital, pour étouffer son oncle avec son oreiller, et consoler la veuve, qui enfin, l’aurait remarqué. L’entourage de Benji avait passé son temps à lui dérober sa vie, les êtres qu’il aimait, et même ses propres ennemis. L’encre, sur sa peau, le faisait s’effacer jour après jour et bientôt, il deviendra aussi transparent que du verre, face à autrui. C’était là, la plus grande peur de l’enfant. Disparaitre à 19 ans, était bien trop tôt et il ne contrôlait plus rien. « mh. Je comprends. Ce n’est pas mon genre de jouer au parfait gentleman. » Il soupira, il soupira car il sentit la froideur dans son ton de voix, changeant complètement avec le regard tendre qu’il avait posé sur la jeune femme quand il l’avait aperçue. « je vais bien. Je survis. » le sango avait envie de rajouter –je survis face à votre bonheur à la con- malgré ça, il esquissa un petit sourire, pensant alors échapper à l’interrogatoire de la belle. Bobae s’approcha de lui, encore une fois. Et, d’une reine devant laquelle Ben s’agenouillait, il ne voyait plus qu’une vipère devant laquelle ramper. Puis ce fut un sursaut. Ses doigts manucurés sur sa lèvre basse, le firent déglutir, presque rendre fou. Comment pouvait-elle jouer avec lui ? il n’était donc plus qu’un pantin à ses yeux ? une poupée de chiffon que Jaemi, Shin, la Armani, Boja et elle contrôlaient quotidiennement. Foutue dépendance. Le jeune étudiant baissa son regard sur celui de la brune. Ses joues, virèrent maladroitement dans un rouge maladif alors que ses pupilles louchaient sans discrétion sur les lippes rosées de la demoiselle. Les paupières de l’informaticien se fermèrent de moitié, et, d’un geste, il posa ses lèvres contre celles de Bobae. Un bref instant, il se sentit revivre, mais surtout, à nouveau manipulé. Le garçon prit peur, poussa un grognement de frustration, et rejeta la jeune femme, qu’il prenait maintenant, vraiment, pour une sorcière. « ça te fait plaisir ? de jouer comme ça ? alors que ton bien aimé t’attend à la maison ? » Il fixa la vitre, le courage lui manquant pour affronter la Méduse dans les yeux. « à quoi tu joues ? à combien d’hommes tu fais ce manège ? arrête de me prendre pour de la merde. » son ton s’était élevé à la manière de la tempête dans son cœur. Elle le lui avait volé et maintenant elle le perçait de ses ongles pointus. « je t’ai toujours aimé, depuis plus de trois ans, en voyant ton épanouissement qui se réalisait grâce à d’autres et non grâce à moi, et jamais, jamais un merci pour tout ce que j’ai sacrifié pour toi. » Benjen savait lui, comment elle pouvait le remercier : quitter Shin pour se mettre avec lui, car il savait bien au fond, que son oncle ne l’a traité pas comme il se devait. Benji lui au moins, était honnête avec ses sentiments. Pas comme certains. Il était perdu, et blessé, blessé que la brune ose l’appeler –mon cœur- ou même le draguer ouvertement. Que faisait-elle au juste ? Elle le testait ? Elle le poussait à bout pour qu’il parte de sa vie ? Il la détestait, et il se détestait lui-même de l’aduler autant. Car, l’amour et la haine, sont les parfaits amants.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Mar 28 Juil - 15:25
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Stay ? For a while.


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Elle ne comprend pas comment tout peut partir en vrille comme ça. Elle n’arrive pas à imaginer, à se mettre à la place des autres. Elle se persuade que sa douceur est la réponse à tout mais elle se trompe. Et elle voudrait simplement pouvoir l’atteindre sans avoir peur de le blesser. Elle voudrait pouvoir le toucher, le retrouver sans lui faire de mal. Mais elle ne réalise pas la douleur qu’elle lui cause à ce gamin affamé d’amour. Elle ne se rend pas compte que le moindre de ses gestes n’est que torture et douleur. Elle ne se rend pas compte qu’elle le détruit en voulant l’aimer, qu’elle l’aime en le détruisant. Sa froideur, sa distance qu’il met soudain ne lui fait pas peur, elle tente de l’attirer à elle de peur qu’il ne disparaisse. Elle ne veut pas le perdre lui non plus. Elle se raccroche à ses proches comme une sangsue. Elle s’évertue de leur donner le plus possible sans jamais leur donner ce qu’il faut. Elle finirait par l’accepter s’ils finissaient tous par partir. S’ils l’abandonnent à ses conneries. A ses travers. A ses peurs. Oh oui elle le mérite. Et si elle en souffre ce n’est qu’un juste retour des choses. Comment les choses ont-elles pu déraper autant ? Il est où le temps où Shin et elle étaient heureux simplement en étant l’un avec l’autre. Il est où le temps où elle apprenait à connaitre Kan dans ses éclats de rire et des œillades complices. Il est où le temps où ses dimanches étaient consacrés à Jae Mi et Benjen qu’elle emmenait partout avec elle. Ce temps où ils allaient au cinéma, où, quand l’été il faisait trop chaud, ils s’arrosaient d’eau à en chopper la crève. Elle se pensait triste à cette époque. Aujourd’hui elle sait, elle sait ce que c’est que le malheur. Elle serre les dents et encaisse ses remarques. Ses lèvres l’ont surprise et elle ne sait pas comment réagir. Mais il la repousse. Il l’accuse de ce tout ce qu’elle n’a jamais voulu faire. Et il lui renvoie une image d’elle qu’elle déteste. Ce n’est pas ce qu’elle voulait, ce n’est pas ce qu’elle cherchait et le dégoût qu’elle ressent d’elle à ce moment précis lui donne la nausée. Elle a envie de vomir et de se frapper pour se réveiller. Comment peut-elle être aussi blessante en désirant simplement le rendre heureux ?! Son geste était loin d’être déplacé pour elle. Elle voulait juste qu’il arrête de se mordre la lèvre, elle voulait juste qu’il arrête de se faire du mal. Elle voulait juste lui montrer que malgré tout ça elle était là … elle était là pour lui. Mais pas de la façon qu’il le voulait, pas comme il le faudrait. Ses mots lui font mal mais ce n’est qu’un juste retour des choses pas vrai ? Elle le fixe sans comprendre, sans réaliser. La violence de ses mots, son éclat soudain de colère la clou au siège. Elle voudrait tendre la main vers lui et l’empêcher de souffrir. Elle voudrait pouvoir le consoler, le prendre contre elle et lui dire que ça ira. Mais elle signerait la fin de tout. « Ben … » articule-t-elle difficilement face à cet être qu’elle détruit, qu’elle piétine avec son amour. Elle voudrait le toucher, attirer son attention mais elle n’ose pas, pétrifier à l’idée qu’il puisse la fuir. Doit-elle simplement rester à sa place ? Pour une fois, ne rien faire. Elle voudrait lui dire qu’elle ne joue pas avec lui, qu’elle ne veut pas le blesser, qu’elle voit tout ce qu’il a sacrifié pour elle, oh oui bon sang elle aimerait lui dire qu’elle le voit, lui, l’homme qui a toujours tout fait pour la protéger. L’homme qui a toujours su prendre soin d’elle. Cet homme qui n’est plus un gamin à ses yeux. Qu’il n’est plus ce gosse qu’elle protégeait de l’orage. Au feu rouge elle fixe la route devant elle, les yeux embués de larmes. Ce n’est pas ce qu’elle voulait. Mais c’est toujours ce qu’elle reçoit. La haine de ceux qu’elle aime démesurément. Elle serre les dents, si seulement il savait que son bien aimé n’est pas là. Elle l’attend, comme elle le fait depuis des mois et c’est cette attente qui la brise, qui la rend dingue, qui lui fait faire n’importe quoi. S’il n’y avait que Shin dans sa vie elle saurait faire. Mais il n’est pas là. Elle est fatiguée de pleurer, elle est fatiguée de s’excuser. Elle fait mal, elle fait mal oh oui, et elle est fatiguée de le faire. Se redressant elle lui attrape le visage entre ses doigts fins et l’oblige à la regarder. « Arrête ! » ses mots sont beaucoup trop durs à supporter pour elle, mais elle ne peut pas lui en vouloir. « C’est pas ce que je veux ! Je ne veux pas te faire de mal ! Je ne veux pas te blesser mais je suis bonne qu’à ça je sais ! Je le vois ! Putain Ben tu ne vois pas que je veux juste être là pour toi ! Je ne cherche pas à t’allumer ! Je ne cherche pas a jouer avec toi … je veux juste … » je veux, je veux, je veux … Elle se perd dans ce qu’elle veut, dans qu’elle lui doit, dans ce qu’elle lui donne. « T’as pas encore comprit que pour tu sois heureux faut plus que je sois là. » lâche-t-elle douloureusement. Elle aurait aimé ne jamais ne prononcer ces mots. Mais il fallait se rendre à l’évidence et qu’elle grandisse. Elle relâche doucement son visage en glissant ses doigts sur sa joue. Ses yeux embués de larmes fixent Benjen en vacillant. T’as pas encore compris que c’était tout ce que je ne voulais pas. Te quitter. Partir. Te laisser seul. Et si tu pars je deviens quoi ? Elle détourne son regard en essuyant son mascara qui trace des sillons sur ses joues. « Bo Ja avait raison. » lâche-t-elle finalement. « Je suis égoïste et je te mérite pas. » en amitié, en amour, en quoique ce soit. Elle se résigne douloureusement à ne plus le fixer. Elle voulait une soirée avec lui et les voilà maintenant à se crier dessus. Elle voudrait pouvoir se réfugier dans ses bras comme la gamine qu’elle était face à l’homme qu’il devenait. Elle pensait être assez forte pour tout gérer, qu’elle ne fut pas son erreur. Elle ramène une jambe contre elle, croisant le regard du conducteur qui ne perd pas une miette de cette dispute. Pour qu’il prendrait il partit s’il connaissait toute l’histoire. Celui de Benjen elle espérait. « Merci Benjen … » murmure-t-elle maladroitement en baissant son regard sur sa bague qu’elle fait tourner sur son doigt. « T’as raison … j’aurais du dire ses mots plus tôt. »
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | Mar 28 Juil - 16:21
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Benjen était affreusement en colère. En colère contre le monde depuis qu’on l’a vu naitre. En colère contre ses parents qui n’ont pas su l’éduquer. En colère contre ses frères qui ont fait de lui un animal. En colère contre Jaemi de l’avoir laissé à cause de sa folie. En colère contre Bobae de l’avoir abandonné. En colère contre Shin de l’avoir trahi. En colère contre Boja de l’avoir quitté. En colère contre Kan de tout lui avoir volé. En colère contre les Armani de l’exploiter. L’homme se sentait faiblir, mourir, défaillir, disparaitre pour de bons. Il vivait et parlait constamment dans le vide, puisque personne ne le considérait comme un être humain. Oui, il était fou de rage. Et pourtant, lorsque Bobae ouvrit la bouche, il prit soudainement conscience de sa propre cruauté. Comment avait-il pu, extérioriser sa colère alors que cette jeune femme était certainement la seule à se soucier encore de lui ? Elle avait été heureuse en recevant son invitation. Et ce merci, ce merci qu’elle sortit d’entre ses lèvres, se fit comme un coup au cœur pour l’homme. Il avait soudainement envie que tout cela se termine. Parce qu’en vérité, si Bae s’en va, Benjen en mourra. Il capta alors la détresse de sa voisine, dans ses mots, dans sa voix éternellement douce. Et si ça n’était pas sa faute. Et Boja ? Pourquoi parle-t-elle de Boja avec autant de souffrance ? Avait-elle eu mal en apprenant qu’il avait eu une belle histoire avec elle ? Avait-elle été jalouse ? Benji avait aimé Boja, mais il en était resté fou. Ces deux femmes l’avaient lâché et pourtant une était revenue pour la nuit. L’autre, serait-elle revenue pour toujours ? Benjen captura la main de la belle entre les siennes, et la pressa contre son cœur. C’était à lui maintenant, après l’avoir faite souffrir, de l’aimer et de la consoler. Elle était si belle et pourtant, si inaccessible. « mon cœur… il ne bat que pour toi Bobae. » traduit en : personne ne pourra t’aimer jamais plus que je l’ai fait depuis toutes ces années alors reste avec moi. Si seulement un jour, la demoiselle avait le courage de lui dire réellement ce qu’elle ressent pour lui. Benjen avait l’impression de vivre dans un cauchemar dont le quotidien n’était qu’illusion sur illusion et pourtant, grâce à son ange brun, il y croyait encore. Une main vint se poser sur la joue de la jeune femme qui pensait lâcher prise. Il était incapable de lui faire du mal plus longtemps, comme elle, jadis, lui avait fait. Les lèvres pincées du garçon vinrent se poser sur ses joues pour en essuyer les larmes qui ne cessaient de couler. « je suis désolé. » ses yeux s’ouvrirent, car, il avait la terrifiante impression que s’il les fermait, son aimée allait disparaitre de sa vie. Le jeune homme se redressa, serrant sa gorge pour ne pas lui offrir le spectacle déplaisant de sa faiblesse vue au grand jour. Il tira sur la main de Bobae et la serra contre elle, dans une étreinte plus douce encore que celle d’un fiancé. Les doigts anguleux de l’étudiant se mirent à caresser les longues mèches brunes parfumées de la femme qu’il tenait entre ses muscles. « je t’aime. » avoua-t-il encore de sa voix la plus tendre possible. Ses pouces s’égarèrent bientôt sur la mâchoire de la citoyenne et il lui fit relever la tête. Un baiser était le réconfort suprême pour lui faire comprendre qu’elle pourrait lui faire le plus grand mal du monde, il ne la laisserait jamais, bien trop aveuglé. Il sentit alors comme un impact de balle se former à la place de son cœur, comme pour combler le trou chaud de ce muscle qui avait disparu il y a bien des années. Un morceau de métal froid, aussi glacé que l’était sa peau actuellement. A nouveau, Benjen osa embrasser sa reine, plus longuement, jusqu’à ce qu’il se fasse à l’idée que peut-être elle le repoussera. Mais il restait là, mouvant ses lippes contre celles de sa bien aimé jusqu’à n’en plus avoir de souffle. Alors, son visage se décala de seulement quelques millimètres. « soit mienne juste un temps. » Oui, car lui aussi voulait goûter au plaisir de se sentir chéri et aimé. Lui aussi voulait la posséder et se faire posséder par elle. La bête, se dévouait corps et âme à la belle, et seulement pour quelques jours ou même quelques heures, il désirait se sentir prince à nouveau. Douce illusion qui jamais ne se perdra dans ses souvenirs les plus beaux.
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Re: BenBae ✖ If only you could stay forever. | 
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