NOM : Oh PRÉNOM : Jun ÂGE : Vingt-trois ans ORIGINES : Coréennes NATIONALITÉ : Coréenne CLASSE SOCIALE : Sur la paille, depuis que ses parents lui ont coupé les vivres ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel CURSUS UNIVERSITAIRE : 2ème année d'économie MÉTIER : guichetier, le temps de faire fortune avec sa chaîne YT Code du règlement : conchita wurst ? TU VEUX T'INVESTIR? : allez o/

    “ Rumour has it : il aurait réussi à passer en deuxième année en corrompant le jury (faux, puisqu’il a presque jamais de fric) + quand la première rumeur est démentie, on dit que c’est parce qu’il est passé sous le bureau (pas entièrement faux) + une vidéo de lui bourré serait devenue virale sur le net (faux, mais elle compte une bonne dizaine de milliers de vue) + il aurait choisi le cursus économie par véritable passion (faux, il trouvait juste que ça faisait classe, puis il est convaincu que c'est la bonne planque pour connaître des gosses de riches) + il serait hyper-impliqué dans les milieux militants (pas totalement faux, il accorde pas mal d’intérêt à la cause animale) + il rêve de percer au grand écran, soit de devenir rockstar ou magnat de la finance (vrai. en gros, il rêve de gagner plein de pognon et de mener la highlife) + il aurait pas l’air comme ça, mais il aurait été surdoué à une époque (faux, son qi est plutôt dans la moyenne basse) + il serait hyper bordélique (vrai, mais il sait toujours exactement où se situent ses affaires) + il aurait déjà fait un burnout à cause du stress, et que ça serait pour ça qu’il serait devenu si cool (…faut vraiment démentir, là ?) + il aurait été rejeté par sa famille (faux, mais ses parents lui ont coupé les vivres pour lui apprendre la valeur de l’argent) + il aurait gagné une compétition d’athlétisme en étant plus jeune (vrai) + d’ailleurs il serait encore plutôt doué dans cette discipline (vrai, mais il a souvent trop la flemme de pratiquer) + il aurait déjà touché à tout, niveau illicite (faux, mais à pas mal de choses néanmoins, et il reste curieux pour la suite) + son pseudo sur Internet est Junhood parce qu’il se considère comme un Robin des Bois des temps modernes, à toujours taxer chez les riches (vrai. sauf qu’il garde l’argent pour lui. en tant que pauvre, il a bien le droit, non ?)

“ Caractère : Jun est sympa, Jun est sociable, Jun est marrant, Jun fait beaucoup de conneries. On l’aime bien, ce type. Toujours le sourire aux lèvres, toujours le mot pour faire rire, rarement à se préoccuper des rumeurs. Jamais à chercher la merde, plutôt du genre à éviter les conflits, autant que possible. Rarement insolent ou cynique. Il est aussi insouciant, Jun, et c’est rafraichissant de voir un gars qui se prend si peu la tête. Les complications, on voit bien que c’est pas pour lui, et qu’il cherche toujours à les repousser. Il réfléchit rarement avant d’agir, Jun, mais on voit bien que c’est ça qui lui plaît : ne pas penser aux conséquences, et juste profiter du moment.

Jun ne fait pas d’effort, Jun a la flemme, Jun ne fait rien, Jun dit qu’il le fera demain. Un arriviste et un fainéant de première, partisan du moindre effort. Très ingénieux quand il est question de déléguer ses obligations, ou pour trouver des astuces pour économiser son énergie. Jun est ambitieux et il voit loin. Il veut être au sommet, mais oublie qu’avant de l’atteindre, il faut d’abord gravir la montagne. Il n’est pas bête et il le sait bien. Mais c’est pas grave, Jun saura trouver d’autres solutions pour atteindre ses desseins, sans emprunter le même chemin que tout le monde.

Jun charme, Jun ment, Jun promet la lune, Jun sourit. Il s’invente parfois des anecdotes pour attirer l’attention. Pas suffisamment grosses pour qu’elles soient immédiatement réfutables. Si Jun se permet d’être aussi fainéant, c’est parce qu’il compte beaucoup sur les autres et leur générosité, pour dépanner de temps en temps. Ou souvent, même. Jun promet souvent qu’il pourra rendre, et il aimerait pouvoir y croire. Mais il a un petit problème, souvent à craquer pour des conneries. L’argent lui brûle les doigts, et il y peut pas grand-chose. Alors il revient souvent et présente des excuses, en promettant que ça se reproduira pas. Et quand il sent qu’il a un peu trop tirer sur la ficelle, il revient pas, et tente de se faire oublier. Pareil quand il sent que le feeling ne passe pas avec quelqu’un : il se passera de régler le conflit en direct. Les disputes gratuites et frontales, c’est pas pour lui. Il va se taire et va battre en retraite, signifiant que la discussion ne mène à rien. Mais il ne manquera pas de casser un peu de sucre sur le dos des autres – sans pour autant chercher à salir leur réputation : c’est pas un mauvais bougre, il est juste un peu lâche.

Jun écoute, Jun est attentif, Jun est un bon gars, dans le fond. Il sait être présent pour ses proches. Et tant pis s’il est lui-même dans une galère sans nom, il sait être généreux et tendre la main quand il estime que c’est nécessaire. Toujours prêt à foncer dans le tas, et une fois encore : tant pis pour les conséquences, tant que ça peut aider ceux qu’il aime.

“ Once upon a time : Dans un petit appartement, une petite famille. Dans cette petite famille, un petit garçon. Jun. Jun n’a que sept ans, mais il voit déjà les choses en grand. Le lundi, il dit qu’il sera un célèbre présentateur. Puis le mardi, il préfère être chanteur. Le mercredi, il s’imagine plutôt président du monde. Et tous les jours, ça change. C’est pas grave et c’est plutôt mignon, pensent ses parents. Leur fils unique a la tête pleine de rêve et ses yeux brillent quand il dit que quand il sera grand, il sera très très très riche. Alors ses parents sourient et écoutent, ils aiment voir leur enfant si plein de vie. Eux, ils ont une petite vie, mais ils se plaisent comme ça. Ils ne gagnent pas beaucoup, mais ne manquent de rien. Et ils savent qu’en grandissant, Jun comprendra aussi tout ça. Mais ce n’est encore qu’un enfant.

Jun ne manque de rien, donc. Mais Jun rêve de tout ce qu’il n’a pas. Il regarde d’un œil envieux les personnes qui ont ce dont il manque : la richesse et l’opulence. Mais il n’est pas un jaloux passif. Il ne s’intéresse pas à l’école et ses résultats sont catastrophiques, mais il reste optimiste. Il est convaincu que dans la vie, il faut savoir miser sur le hasard et la chance. Lui, c’est sur ce terrain qu’il veut jouer : le hasard, la chance, les risques. Il tente de s’approcher du grand monde, mais ses parents sont toujours là. Tu devrais être plus raisonnable, disent-ils. Pourquoi ne fais-tu pas des études, pour bien gagner ta vie, plutôt que d’emprunter sans jamais pouvoir rendre ? Jun ne peut pas être en désaccord. Il sait qu’il pourrait emprunter ce chemin-là, mais ça ne l’intéresse pas. Histoire de faire un peu preuve de bonne foi, Jun travaille de temps en temps. Même s’il préfère toujours tenter de squatter les milieux mondains, quitte à mentir sur ce qu’il est. Pour lui, c’est comme un jeu, du haut de ses vingt ans.

L’ambiance à la maison se dégrade, de jours en jours. Les parents en ont marre de voir leur fils miser sur des choses qui ne lui rapportent pas grand-chose, et Jun en a marre de se faire sonner les cloches, même s’il sait qu’il est profondément déraisonnable. Recevoir de l’argent devient difficile, combler ses folies aussi. Impasse.

Puis un jour, Jun reçoit un coup de fil. Après une semaine de silence radio, sa meilleure amie l’appelle. Elle est partie d’Incheon, à force d’être étouffée par ses parents. Elle est à Yonsei, elle va bien, et elle veut recommencer sa vie, faire ce qui lui plaît à elle. Jun ne réfléchit pas vraiment, il décide de la rejoindre là-bas. Il va entamer des études, dit-il soudainement à ses parents. Ils sont surpris, mais leur fils a l’air de bonne foi et motivé pour partir dans le milieu scolaire. Alors ils acceptent de l’aider financièrement, jusqu’à ce qu’il puisse devenir autonome pour de bon. Mais Jun n’en a que faire des études. Être à Yonsei, c’est être loin de ses parents, être libre de faire ce qu’il veut, comme il veut. Alors il pompe les comptes en banque de ses parents, Jun, et du jour au lendemain, on lui dit qu’on ne l’aidera plus. Son père et sa mère restent aimant et disponibles, mais ne se voilent plus la face : leur fils est un véritable gouffre financier.

Tombé des nues. Mais Jun ne se résigne pas ; il sait qu’il s’en sortira.