NOM : Gong, comme l’instrument de musique, la chaine télé de japanime, le groupe de space rock français et le tueur en série chinois. PRÉNOM : Mo Chi, comme pour Naruto on a dû trouver mon prénom dans une recette de cuisine, mais je ne suis pas à manger. ÂGE : 21 ans. ORIGINES : Sino-coréenne. NATIONALITÉ : Coréenne. CLASSE SOCIALE : Pas trop pauvre. ORIENTATION SEXUELLE : Asexuée jusque-là, … CURSUS UNIVERSITAIRE : 3ème année en arts du spectacle. MÉTIER : Danseuse au Nymphéa. Code du règlement : chita always in the place. TU VEUX T'INVESTIR? : Nop, j’suis trop fragile m’voyez…

“ Rumour has it : omg mec, cette fille si tu la vois pas quand elle te parle, t’as l’impression qu’elle a huit ans ! ✓ + oué, oué, mais tu l’as déjà entendu raper ? c’est une tueuse ✓ + oué… j’suis sûr en vrai c’est une pure racaille × + vous avez vu, elle a un tatou le long d’un index, « n°487 » ✓+  c’est le nombre de mecs qu’elle a tabassés tu crois ? × + oué mais attendez, l’autre fois elle est restée 10 minutes à fixer une punaise devant elle et quand elle a bougé, elle a hurlé la meuf  ✓ + oué ça doit être le genre de fille à papa qui se la joue mais qu’à rien dans le slip × + éh, askip c'est une strip-teaseuse × + bah on m'a dit qu'elle avait pas un rond, faut bien qu'elle bosse  ✓ + ce serait parce que ses parents l’ont reniés d’ailleurs +/-✓ + ah, ah ! c’est parce qu’elle est encore vierge à 21 piges ! ✓ + arrête t’es con (✓) + askip elle est suivie par un psy ✓ + ah oué ? ouha ! l’autre coup elle a fait un choc anaphylactique en bouffant de la salade ! × + mais nan débile ! c’était à cause des graines de sésames dessus ! ✓ + elle a un paquet de problème cette fille nan ? ✓ + ah tous les coups, en plus c’est un transexuel… ×.

“ Caractère : dossier n°487  

Phobies.
Ablutophobie : elle prend des bains rapides et réussit parfois à se baigner dans une piscine surveillée et accompagnée d’une tiers personne à qui elle accorde une certaine confiance.

Atychiphobie : l’échec reste son véritable démon, mais se limite à la danse. Son travail étant moins exigent que ne l’était le ballet, son anxiété tend tout de même, bien que très doucement, à diminuer. Fait notable étant qu’elle a repris un réel goût à la danse et ne le vit plus comme une nécessité. Elle continue la pratique du ballet mais seule, ce qui est une bonne chose car elle est suffisamment exigeante pour elle-même. Il lui serait bénéfique de trouver un ou une partenaire, de niveau moindre que le sien, dans ce domaine qui pourrait la temporiser. Elle éprouve toujours de l’anxiété à effectuer de nouvelles tâches inconnue mais tente quand même. L’échec lui fait encore honte.

Claustrophobie : elle ne rentre toujours pas dans les ascenseurs, elle n’aime pas les cabines d’essayage non plus sur une durée dépassant les cinq minutes, elle ne verrouille jamais ni les toilettes ni aucune porte qui l’enfermerai dans une pièce, et laisse rarement quelqu’un d’autre le faire si la pièce et plus petite qu’une chambre ou si elle n’a pas confiance en une personne présente sur les lieux. Elle ferme enfin la porte des toilettes ou la cabine de douche mais s’arrange pour y rester le moins possible.

Nyctophobie : son imagination la travaille encore énormément même si elle commence doucement à la dompter. Je ne sais pas encore si le visionnage de films d’horreurs l’aide ou au contraire, aggrave sa peur des choses qui rodent dans l’ombre. Elle préfère dormir dans le noir complet plutôt que voir des ombres que son esprit pourrait mal interpréter. Il lui arrive encore de faire des crises d’angoisses si on la surprend dans un lieu obscur. Lieux qu’elle préfère éviter de manière générale.

La patiente présente encore de nombreuses peurs comme celle des orages, des marionnettes, des aiguilles, ou des insectes, mais qui tendent à s’amoindrirent de mois en mois.
La patiente se fait violence jour après jour pour se soigner, elle fait preuve d’une grande témérité et de beaucoup de courage face à ses peurs.  


Comportement social.
La patiente a définitivement cessé tout comportement agressif envers autrui, même si ses relations avec d’autres personnes restent compliquées. Elle ressent tout son environnement de façon violente et crue. Les gestes, les bruits, les intonations de voix,  ses sentiments, et les sentiments des autres. Tout ça l’agresse, l’apeure, mais elle arrive désormais à passer par-delà. Elle a du mal à faire confiance et encore bien d’avantage à s’attacher aux autres. Elle a peur de souffrir. Elle a peur « qu’on la pousse dans les escaliers ». Le sens de l’esthétique et de la perfection qui lui ont été inculqués la pousse à avoir d’avantage confiance en une personne « esthétique », qui présente bien. Etant également très impressionnable, elle aura également plus tendance à suivre des gens au charisme et à l’autorité naturels. N’étant cependant ni naïve, ni stupide, il est rare qu’on puisse la manipuler très longtemps. Son extrême empathie naturelle lui permet de sentir rapidement les intentions, les mensonges ou les failles des personnes de son entourage. Il s’avère être compliqué de lui cacher notre état d’esprit. Si elle reste d’apparence faible en société, elle fait preuve d’une étonnante honnêteté envers les autres et également envers elle-même qui peut déstabiliser.

Etat d’esprit.
La patiente est étonnamment optimiste. Je pense que c’est dans sa nature et c’est aussi ce qui lui a permis de supporter 11 années terribles à l’Universal Ballet de Séoul. Elle commence à nouveau à croire en un nouvel avenir pour elle et travaille de bon cœur à la Yonsei University. Elle a repris goût à la danse. Elle à confier à demi-mots avoir noué de vraies relations humaines. Elle reste très pudique sur le sujet, comme si elle n’osait pas encore croire à sa nouvelle vie. Les séquelles physiques et psychologiques que lui aura laissées l’Universal Ballet restent importantes. Il lui reste beaucoup de choses à désapprendre, mais surtout beaucoup de choses à apprendre. Elle est nettement en retard  au niveau relationnel et expérimental  par rapport aux jeunes de son âge. Mais elle semble tout à fait déterminée à y remédier.

“ Once upon a time :

C’est fini. Je contracte mes muscles pour tenir la pause. J’essaye de détendre mon visage, agressé par les lumières des projecteurs et les bruits de la foule. J’ai chaud. Je sens chacune des goûts de sueur coulant le long de ma colonne vertébrale. On m’applaudit. Les claquements des mains qui s’entrechoquent me font mal à la tête. La musique me semble soudain plus forte. Le monde vire comme un rêve tournant au cauchemar. Mais un léger sourire se dessine sur mes lèvres pleines. J’ai gagné ! Je regarde les filles d’un air de défit. Elles qui avaient toutes pariées sur mon échec. Mais c’était moi. J’étais Odette. Pas elles. Elles n’étaient que de petits cygnes insignifiants. J’avais réussi. Moi, la fille venue des quartiers moyens de Séoul. Moi à qui elles coupaient l’eau chaude des douches. Moi qu’elles avaient enfermée dans les toilettes si souvent pour que je rate les cours.  Moi dont elles avaient trafiqué les pointes, me blessants les pieds, ou à qui elles piquaient les rations de nourriture pour m’affaiblir. Moi, qu’elles avaient essayé par tous les moyens de faire quitter le ballet de Séoul. Mais j’avais gagné. J’étais le cygne blanc. Je défie le cygne noir du regard. Ma Némésis. Elle avait perdue. Et dans notre version du Lac des Cygnes, elle perdait aussi. Je me mise à rire. C’était fini. J’allais enfin pouvoir quitter les bancs rudes et froids de l’Universal Ballet. J’étais une danseuse maintenant. Plus une élève. J’allais pouvoir dormir quand je voulais, et manger ce que je voulais. Ou presque. J’allais quitter ce dortoir rempli de sorcières qui voulaient ma peau. J’avais 17 ans, l’avenir devant moi, et tout le potentiel pour devenir danseuse étoile un jour. Tous mes efforts, mes sacrifices, mes larmes et mes angoisses, omniprésentes depuis 11 ans que j’étais dans cette école allaient enfin payer. Je n’aurais jamais imaginé un instant que j’avais tort. Et que tout ça n’allait servir à rien. Que ma Némésis me balancerait dans les escaliers après notre remise de diplômes. Que mon bassin se fissurerait sous le choc. Que j’allais passer des mois dans un hôpital psychiatrique, chambre 487. Que tout ce qi allait me rester du ballet serait une lettre me disant que « j’ETAIS parfaite ». Et que même après trois ans j’allais garder une douleur fantôme dans le bassin. Que je ne voudrais plus danser et que mes parents, si fières avant, me ficheraient dehors. Que je squatterais un appart miteux de la Digital City, payé par ma grande sœur, jusqu’à ce que miraculeusement sa fac me propose de venir y faire des études – chose que j’allais accepter, pousser par mon futur psy. Et qu’au lieu de parcourir les opéras du monde pour danser, j’aurais une vie d’étudiante, dansant dans un cabaret pour se payer à manger.