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Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle
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Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 21:49 Citer EditerSupprimer Ahn Kyong Hee
Bib L'Eponge
Plus droite que ton zguègue devant Clara Morgane
#STRICTE | #DROITE | #LOYALE | #PROFESSIONNELLE | #TYRANIQUE |
#BADASS | #FRANCHE | #SARCASTIQUE | #SEDUISANTE | #INTELLIGENTE |
NOM : Ahn comme « Ah non, ton excuse bidon, j'y crois pas sale môme » PRÉNOM : Kyong Hee (toi aussi tu trouves que Kyong ça ressemble vachement à King ? C'est normal.) ÂGE : 26 ans ORIGINES : sa mère est thaïlandaise et son père est coréen donc si t'es sage, elle te cuisinera p't'être un pad thaï NATIONALITÉ : coréenne CLASSE SOCIALE : normal, elle est CPE quoi (bon, c'est the best CPE ever dans the best université ever donc elle gagne un peu plus que la moyenne quand même) ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro : elle sait que tous les profs ont le zizi dure en la voyant passer dans les couloirs. Et ça lui plait CURSUS UNIVERSITAIRE : t'as cru quoi, elle est plus à l'école elle, c'est elle qui la dirige ! MÉTIER : CPE à l'université Yonsei (ça va chier pour toi mon poussin) Code du règlement : Conshita Saucisson dans l'caleçon TU VEUX T'INVESTIR? : Les frat, c'est fini pour moi les canards. Je viens pour vous remettre sur le droit chemin
“ Rumour has it : Parait qu'elle est polyglotte (f : elle parle couramment le coréen, l'anglais, le thaï et le chinois mais c'est tout, elle est QUE quadrilingue #bitchplease)+ elle a 4 chiens chez elle (v : elle a une vraie passion pour les animaux, c'est pour ça d'ailleurs qu'elle passe régulièrement dans la ferme des Gumis pour voir si tout est en ordre là bas #amouretchaton) + elle aurait déjà collé un élève juste parce qu'il la regardait mal selon elle (f : il la regardait mal ET il lui a marché sur le pied sans s'excuser, au bout d'un moment faut pas déconner non plus. En plus elle était de mauvaise humeur ce jour là donc bon #dicktature) + elle est très bonne cuisinière (v et f : les plats, elle gère, surtout les spécialité thaï, mais les desserts c'est franchement pas ça, disons qu'elle a déjà fait cramer sa cuisine en faisant un flan. Ouais, un flan #faiblesse) + elle aurait déjà giflé un élève malpoli (f : jamais elle lèverait la main sur quelqu'un ou un animal, c'est totalement à l'opposé de tout ses principes. Elle a déjà dit à un élève qu'elle le découperait un tranche de salami humain pour le donner ensuite à l'appéro chez les boulimiques anonymes mais ça va jamais plus loin #sadique) + elle a déjà été mariée (f : seulement fiancée mais l'autre con s'est barré. Tant pis elle est mieux sans lui t'façon il savait même pas faire une addition sans sa calculatrice #mythoettristesse)+ elle flirt souvent avec les profs de l'université (f : elle est pas là pour tirer son coup et dès que y'en a un d'un peu trop entreprenant à son goût, elle lui rappelle que si elle le veut, elle peut le faire passer du statut de prof à celui de chômeur/SDF sous un pont. Tout de suite ça calme #i'vegotthepower) + elle aurait été pistonnée de ouf pour arriver à un tel poste aussi jeune (f : tout ce qu'elle a, elle l'a eu parce qu'elle a bossé dur pour l'avoir. Et à ceux qui l'accuse de tricherie sur son CV, elle leur dit gentiment (ou pas) d'aller se faire foutre un œuf dans le cul #i'mdaqueen) .
“ Rumour has it : Parait qu'elle est polyglotte (f : elle parle couramment le coréen, l'anglais, le thaï et le chinois mais c'est tout, elle est QUE quadrilingue #bitchplease)+ elle a 4 chiens chez elle (v : elle a une vraie passion pour les animaux, c'est pour ça d'ailleurs qu'elle passe régulièrement dans la ferme des Gumis pour voir si tout est en ordre là bas #amouretchaton) + elle aurait déjà collé un élève juste parce qu'il la regardait mal selon elle (f : il la regardait mal ET il lui a marché sur le pied sans s'excuser, au bout d'un moment faut pas déconner non plus. En plus elle était de mauvaise humeur ce jour là donc bon #dicktature) + elle est très bonne cuisinière (v et f : les plats, elle gère, surtout les spécialité thaï, mais les desserts c'est franchement pas ça, disons qu'elle a déjà fait cramer sa cuisine en faisant un flan. Ouais, un flan #faiblesse) + elle aurait déjà giflé un élève malpoli (f : jamais elle lèverait la main sur quelqu'un ou un animal, c'est totalement à l'opposé de tout ses principes. Elle a déjà dit à un élève qu'elle le découperait un tranche de salami humain pour le donner ensuite à l'appéro chez les boulimiques anonymes mais ça va jamais plus loin #sadique) + elle a déjà été mariée (f : seulement fiancée mais l'autre con s'est barré. Tant pis elle est mieux sans lui t'façon il savait même pas faire une addition sans sa calculatrice #mythoettristesse)+ elle flirt souvent avec les profs de l'université (f : elle est pas là pour tirer son coup et dès que y'en a un d'un peu trop entreprenant à son goût, elle lui rappelle que si elle le veut, elle peut le faire passer du statut de prof à celui de chômeur/SDF sous un pont. Tout de suite ça calme #i'vegotthepower) + elle aurait été pistonnée de ouf pour arriver à un tel poste aussi jeune (f : tout ce qu'elle a, elle l'a eu parce qu'elle a bossé dur pour l'avoir. Et à ceux qui l'accuse de tricherie sur son CV, elle leur dit gentiment (ou pas) d'aller se faire foutre un œuf dans le cul #i'mdaqueen) .
“ Caractère :
« C'est un bien beau CV que vous nous donnez là mademoiselle Ahn. »
Je souris au compliment. Évidemment que c'est un beau CV, avec le temps que j'ai mis à le faire. J'observe tour à tour les deux hommes devant moi : un jeune avec un air arrogant qui me donne déjà envie de lui arracher les yeux à la petite cuillère et l'autre plus vieux, plus professionnel. Monsieur Jeong. Et son fils, monsieur Shim. Installée devant eux, bien droite sur ma chaise, je pose mes mains sur mes jambes pliées et attends que l'un des deux se décide enfin à me poser des questions plus ou moins utiles. Je n'ai jamais aimé les entretiens d'embauche et je ne rêve que de l'instant où celui-ci se terminera mais j'ai conscience que c'est un mal nécessaire et qu'il faut bien passer par là, surtout quand on tente de décrocher le poste de CPE d'une université aussi prestigieuse que Yonsei. Mais si ils pouvaient s'activer un peu quand même ça m'arrangerait.
« J'ai été agréablement surpris en lisant les qualités que vous vous octroyez, poursuit enfin monsieur Jeong. Pourriez vous développer un petit peu s'il vous plait ?
- Bien sur. Je ne voudrai pas tomber dans le cliché de la fausse modestie pour commencer, cependant quelque chose doit être clair : je suis jeune, mais je suis compétente. J'ai beaucoup d'expérience dans le domaine de l'enseignement et de la gestion de l'administration scolaire grâce à de nombreux stages et petits emplois obtenus durant ma carrière. Ensuite, je suis quelqu'un de droit. Je fais de la discipline l'un des éléments clé de la réussite et je n'hésite pas à sévir lorsque j'estime que ce point n'est pas respecté. Comprenez moi, je veux une politique de transparence, que les élèves sachent ce qui les attend s'ils décident d'enfreindre les règles de l'université. La franchise est la clé de la réussite, il faut être honnête avec eux pour qu'ils le soient avec nous. Je peux vous sembler dure, mais je suis simplement réaliste quant aux efforts qu'il faut déployer pour pousser les étudiants à donner le meilleur d'eux même. C'est pour cela que je n'ai pas pris la peine de vous donner des adjectifs bateau qui font jolis sur un CV, ce n'est pas ce que vous cherchez et ce n'est pas ce que je veux non plus. Je n'aime pas tourner autour du pot, que ce soit dans ma vie privée ou professionnelle. J'ai également conscience que le poste de CPE d'une université aussi imposante que la votre n'est d'ailleurs pas un rôle à prendre à la légère, qu'il est aussi important dans la vie des élèves que dans celle de l’administration de Yonsei. Cet emploi nécessite une personne de confiance et je suis une personne de confiance. Les confidences des étudiants ne sortiront en aucun cas de mon bureau et les aider à régler leurs problèmes sera ma première priorité. Chacun a droit à une attention particulière afin d'évoluer dans le meilleur cadre possible et je compte bien la leur donner.
- Si je peux me permettre, intervient le plus jeune avec sa tête de petit con, vous vous êtes beaucoup attardée sur vos qualités professionnelles mais pouvons-nous en savoir plus sur votre vie privée ? Une jeune femme aussi séduisante que vous devrait avoir un conjoint je suppose et des envies de fonder une famille. Là où je veux en venir, c'est est-ce que nous allons vous embaucher pour vous voir partir en plein milieu de l'année pour congé maternité ? »
Alors là. Le salop, il me teste avec son petit air de défi. Je lui ai dit que j'étais franche, il veut probablement voir à quel point. Deux solutions : soit je me lève, je casse la chaise sur laquelle je suis installée en deux et je me sers de l'un de pieds pour l'assommer et l'embrocher, soit je joue au culot. Prenons la solution qui risque le moins de m'envoyer en prison.
« A mon tour, si je peux me permettre, ma vie privée ne vous regarde absolument pas. Que je sois mariée, fiancée, lesbienne ou en concubinage avec une autruche ou n'importe quoi d'autre, cela n’influera jamais mon travail parce que je suis quelqu'un de professionnel. De plus, si vous craignez autant l'imminence d'un congé maternité, je conseille alors fortement de revoir vos critères quant au profil demandé pour le poste que vous avez à offrir : la prochaine fois, pensez à noter que vous attendez un homme. A moins que vous ne préfériez que je revienne quand je serai ménopausée, là au moins vous n'auriez plus rien à craindre ! »
Je viens probablement de détruire toutes mes chances d'avoir ce poste mais j'ai aussi ma fierté et il était hors de question que je laisse ce gros con s'en tirer sans rien dire. J'ai les misogynes en horreur, si je n'ai pas ce job ce ne sera peut être pas une si grosse perte : bosser avec ce salop, franchement, très peu pour moi. Mais mon petit coup d'éclat n'a pas eu l'air de refroidir les deux hommes en face de moi. Au contraire, tous les deux se regardent en souriant et je fronce les sourcils : qu'est ce que ça veut dire ça ? Monsieur Jeong se lève de son siège et me tend la main.
« Vous êtes exactement le type de personne que nous recherchions mademoiselle Ahn. Nous vous recontacterons bientôt, mais je peux d'ors et déjà vous souhaitez la bienvenue chez nous. Nous nous reverrons à la rentrée. »
Je reste de marbre et ne laisse rien paraître de mon étonnement mais franchement... qu'est ce qu'il vient de se passer ? Je viens limite d'insulter son fils de sale con macho devant lui et il m'embauche comme ça ? Je ne fais cependant aucune remarque et serre sa main avec mon sourire le plus professionnel. Quand c'est au tour de monsieur Shim, je me fais un plaisir de lui broyer les doigts avec cette fois un sourire plus faux que les seins d'une actrice de film X. L'autre con se met à rire un peu jaune et se masse les jointures lorsque je consens enfin à le lâcher.
« Séduisante, sarcastique, pleine de répartie... je me fais une joie à la perspective de travailler avec une femme de caractère comme vous madame Ahn, lâche t-il.
- C'est mademoiselle, je me contente de répondre. »
Et je garde pour moi le fait que le plaisir est partagé. Je vais lui mettre la misère.
« C'est un bien beau CV que vous nous donnez là mademoiselle Ahn. »
Je souris au compliment. Évidemment que c'est un beau CV, avec le temps que j'ai mis à le faire. J'observe tour à tour les deux hommes devant moi : un jeune avec un air arrogant qui me donne déjà envie de lui arracher les yeux à la petite cuillère et l'autre plus vieux, plus professionnel. Monsieur Jeong. Et son fils, monsieur Shim. Installée devant eux, bien droite sur ma chaise, je pose mes mains sur mes jambes pliées et attends que l'un des deux se décide enfin à me poser des questions plus ou moins utiles. Je n'ai jamais aimé les entretiens d'embauche et je ne rêve que de l'instant où celui-ci se terminera mais j'ai conscience que c'est un mal nécessaire et qu'il faut bien passer par là, surtout quand on tente de décrocher le poste de CPE d'une université aussi prestigieuse que Yonsei. Mais si ils pouvaient s'activer un peu quand même ça m'arrangerait.
« J'ai été agréablement surpris en lisant les qualités que vous vous octroyez, poursuit enfin monsieur Jeong. Pourriez vous développer un petit peu s'il vous plait ?
- Bien sur. Je ne voudrai pas tomber dans le cliché de la fausse modestie pour commencer, cependant quelque chose doit être clair : je suis jeune, mais je suis compétente. J'ai beaucoup d'expérience dans le domaine de l'enseignement et de la gestion de l'administration scolaire grâce à de nombreux stages et petits emplois obtenus durant ma carrière. Ensuite, je suis quelqu'un de droit. Je fais de la discipline l'un des éléments clé de la réussite et je n'hésite pas à sévir lorsque j'estime que ce point n'est pas respecté. Comprenez moi, je veux une politique de transparence, que les élèves sachent ce qui les attend s'ils décident d'enfreindre les règles de l'université. La franchise est la clé de la réussite, il faut être honnête avec eux pour qu'ils le soient avec nous. Je peux vous sembler dure, mais je suis simplement réaliste quant aux efforts qu'il faut déployer pour pousser les étudiants à donner le meilleur d'eux même. C'est pour cela que je n'ai pas pris la peine de vous donner des adjectifs bateau qui font jolis sur un CV, ce n'est pas ce que vous cherchez et ce n'est pas ce que je veux non plus. Je n'aime pas tourner autour du pot, que ce soit dans ma vie privée ou professionnelle. J'ai également conscience que le poste de CPE d'une université aussi imposante que la votre n'est d'ailleurs pas un rôle à prendre à la légère, qu'il est aussi important dans la vie des élèves que dans celle de l’administration de Yonsei. Cet emploi nécessite une personne de confiance et je suis une personne de confiance. Les confidences des étudiants ne sortiront en aucun cas de mon bureau et les aider à régler leurs problèmes sera ma première priorité. Chacun a droit à une attention particulière afin d'évoluer dans le meilleur cadre possible et je compte bien la leur donner.
- Si je peux me permettre, intervient le plus jeune avec sa tête de petit con, vous vous êtes beaucoup attardée sur vos qualités professionnelles mais pouvons-nous en savoir plus sur votre vie privée ? Une jeune femme aussi séduisante que vous devrait avoir un conjoint je suppose et des envies de fonder une famille. Là où je veux en venir, c'est est-ce que nous allons vous embaucher pour vous voir partir en plein milieu de l'année pour congé maternité ? »
Alors là. Le salop, il me teste avec son petit air de défi. Je lui ai dit que j'étais franche, il veut probablement voir à quel point. Deux solutions : soit je me lève, je casse la chaise sur laquelle je suis installée en deux et je me sers de l'un de pieds pour l'assommer et l'embrocher, soit je joue au culot. Prenons la solution qui risque le moins de m'envoyer en prison.
« A mon tour, si je peux me permettre, ma vie privée ne vous regarde absolument pas. Que je sois mariée, fiancée, lesbienne ou en concubinage avec une autruche ou n'importe quoi d'autre, cela n’influera jamais mon travail parce que je suis quelqu'un de professionnel. De plus, si vous craignez autant l'imminence d'un congé maternité, je conseille alors fortement de revoir vos critères quant au profil demandé pour le poste que vous avez à offrir : la prochaine fois, pensez à noter que vous attendez un homme. A moins que vous ne préfériez que je revienne quand je serai ménopausée, là au moins vous n'auriez plus rien à craindre ! »
Je viens probablement de détruire toutes mes chances d'avoir ce poste mais j'ai aussi ma fierté et il était hors de question que je laisse ce gros con s'en tirer sans rien dire. J'ai les misogynes en horreur, si je n'ai pas ce job ce ne sera peut être pas une si grosse perte : bosser avec ce salop, franchement, très peu pour moi. Mais mon petit coup d'éclat n'a pas eu l'air de refroidir les deux hommes en face de moi. Au contraire, tous les deux se regardent en souriant et je fronce les sourcils : qu'est ce que ça veut dire ça ? Monsieur Jeong se lève de son siège et me tend la main.
« Vous êtes exactement le type de personne que nous recherchions mademoiselle Ahn. Nous vous recontacterons bientôt, mais je peux d'ors et déjà vous souhaitez la bienvenue chez nous. Nous nous reverrons à la rentrée. »
Je reste de marbre et ne laisse rien paraître de mon étonnement mais franchement... qu'est ce qu'il vient de se passer ? Je viens limite d'insulter son fils de sale con macho devant lui et il m'embauche comme ça ? Je ne fais cependant aucune remarque et serre sa main avec mon sourire le plus professionnel. Quand c'est au tour de monsieur Shim, je me fais un plaisir de lui broyer les doigts avec cette fois un sourire plus faux que les seins d'une actrice de film X. L'autre con se met à rire un peu jaune et se masse les jointures lorsque je consens enfin à le lâcher.
« Séduisante, sarcastique, pleine de répartie... je me fais une joie à la perspective de travailler avec une femme de caractère comme vous madame Ahn, lâche t-il.
- C'est mademoiselle, je me contente de répondre. »
Et je garde pour moi le fait que le plaisir est partagé. Je vais lui mettre la misère.
“ Once upon a time :
« Kyong Hee ? Viens voir 5 minutes s'il te plaît ! »
La fillette hausse un sourcil et rejoint ses parents installés dans le canapé du salon, l'air heureux mais un peu anxieux. Immédiatement, Kyong Hee refait mentalement la liste de tous les trucs qu'elle a à se reprocher : elle a failli cramer les cheveux de sa cousine au dernier repas de famille (mais elle a acheté son silence avec un paquet de Haribo donc ça devrait le faire), sa maîtresse l'a envoyé au coin il y a deux jours parce qu'elle a traité un de ses camarades de pouilleux en sentant l'odeur du produit anti-poux sur lui... elle a aussi écrasé la queue du chat de la voisine avec son vélo et accusé le facteur d'être le véritable responsable après... Bref, elle a pas mal de choses pas jolies jolis sur la conscience, mais jamais elle n'avouera, même sous la torture. Discrétos, elle attrape l'équerre en plastique qu'elle cache toujours dans son dos entre son jean et sa culotte Petit Bateau, histoire de pouvoir menacer ses parents de se couper la gorge si ils essaient de la forcer à parler.
« Oui ? demande t-elle avec toute l'innocence d'une gamine qui sait qu'elle a plus d'un milliard de trucs à se reprocher.
- Assis toi ma chérie, ton père et moi avons une nouvelle à t'annoncer, répond sa mère. »
Kyong Hee obéit et se dirige vers le fauteuil face à ses parents (mais sans leur tourner le dos pour pas qu'ils puissent voir qu'elle est armée, elle est pas con la p'tite quand même) et s'installe en leur lançant un regard suspicieux. Faut dire que cette môme, c'est une vraie petite teigne. Son père est informaticien dans une petite boite de communication et sa mère infirmière donc tous les deux ne sont pas souvent à la maison. Alors elle s'est forgée toute seule, apprenant rapidement a s'occuper d'elle même, à se servir du micro-onde pour se réchauffer des plats le soir quand sa mère est de garde à l’hôpital et que son père termine tard. Elle fait beaucoup de choses comme une grande, mais agit toujours comme une sale môme. Elle est maline donc elle s'en tire toujours, mais là, elle commence à flipper : est ce que ses parents ont décidé de la faire adopter parce qu'elle leur cause trop de problèmes ? Faut dire qu'en deux semaines, ils ont été convoqués 3 fois chez la principale peut être qu'ils en ont marre d'elle ? Kyong Hee remue nerveusement sur son fauteuil en ignorant son équerre qui lui arrache à moitié la peau du dos. Elle attend la sentence, comme un chien qui sent arriver la grosse engueulade après avoir pissé sur le tapis persan à 500 boules de sa maîtresse.
« Qu'est ce qu'il y a ? elle finit quand même par demander parce que le suspens elle kiffe pas trop.
- Eh bien... Dans quelques mois mon ange, la famille va... muter, commence sa mère. »
Kyong Hee a son petit cœur qui bat aussi vite que celui d'un petit lapin affolé : alors c'est ça, ils vont la mettre sur la liste des enfants à adopter ! Elle essaie quand même de garder son calme et commence à monter tout un argumentaire dans sa tête pour convaincre ses parents de la garder (est ce que l'hypnose ça pourrait marcher aussi ?) mais son père poursuit sans lui laisser le temps d'en placer une :
« Oui voilà. Notre famille va s’agrandir ma chérie : dans neuf ou huit mois, tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur ! »
La petite fille écarquille les yeux. Bah celle là si elle l'avait vu venir ! Mais au fond d'elle c'est la fête : un petit frère ou une petite sœur. Elle va avoir un petit frère ou une petite sœur. D'un bond, elle se lève, dégage au passage son équerre de son dos et se précipite vers sa mère pour plaquer son oreille contre son ventre. Elle ferme les yeux et se concentre très fort pour écouter ce qu'il se passe à l'intérieur. Forcément, elle entend rien (bah ouais, il va pas lui taper la discut' le bordel, c'est qu'un embryon gnéh) mais elle sent que y'a une truc là dedans. Elle sourit et elle lâche :
« J'ai trop hâte. »
Trop hâte d'être dans 9 ou 8 mois. Trop hâte de voir la famille muter. Trop hâte de devenir grande sœur.
C'est bon, Kyong Hee l'a passé et l'a eu. Le Suneung est dans sa poche, avec une jolie mention qui fait bien et qui attire les universités les plus prestigieuses du coin. Et Kyong Hee, elle a de l'ambition, c'est clair, mais elle a déjà une idée assez précise de ce qu'elle veut faire dans l'avenir : bosser dans le domaine de l'éducation. Ses parents, qui en voyant ses résultats l'imaginaient déjà chirurgienne ou avocate ont eu un peu de mal à digérer ce choix, mais de toute façon c'est ça vie à elle et leur avis, même si il est important, lui passe un peu au dessus du coquillard. Elle veut bosser dans l'éducation et elle le fera. Au début, elle se demandait si elle ne voudrait pas être prof d'histoire. L'histoire, ça lui a toujours plu comme matière. Puis elle a réalisé qu'elle avait trop une âme de leader pour ça. Ce qui lui faut, c'est une place dans l'administration scolaire. Alors elle a pensé à être proviseur, mais c'était pas assez proche des élèves comme job. Finalement, elle a trouvé ce qui lui conviendrait le plus : CPE. C'est parfait ça pour elle : avoir le pouvoir, mais pas toutes les responsabilités. Un contact direct avec les étudiants, mais pas la charge des profs. Voilà, c'est juste parfait. En tout cas, elle a déjà sa place bien au chaud à la Korea University qui l'attend dans le cursus des sciences humaines et ça, c'est cool.
Mais pour le moment, elle est bien décidée à fêter son diplôme tout frais avec tous ces potes de lycée. Un des débiles de sa classe a organisé une teuf de ouf (alors que lui l'a même pas eu le Suneung, franchement trop con le gars) et elle y est avec sa bande d'amis et son mec, Chin. Elle a vachement changé depuis qu'elle est devenue grande soeur : avoir la responsabilité de quelqu'un d'autre qu'elle même l'a fait grandir. Ça lui a permis d'avoir quelqu'un à protéger, de voir les choses d'un angle différent, de se demander « si je vais ça, est ce que Kwan Sun aura des emmerdes ? ». Kwan Sun, c'est la prunelle de ses yeux, y'a pas à chier. Personne touche à son petit frère. Sinon elle le bute. Du coup, elle est devenue studieuse et s'est avérée être une sacrément bonne élève, à la grande surprise de sa maîtresse de primaire qui quasiment du jour au lendemain a arrêté de la foutre au coin. Et quand elle lui demandait pourquoi un tel changement, Kyong Hee répondait juste : « Parce que je suis grande sœur. » Autant dire qu'elle prenait pas ça à la légère la gamine.
Et l'ado qu'elle est maintenant ne le prend pas à la légère non plus. A tel point qu'elle a hésité à venir ce soir, juste pour l'aider à bosser un devoir de math qu'il comprenait pas. Mais ses parents et Chin l'ont harcelé pour qu'elle y aille alors elle a plié. Et elle se dit qu'elle a bien fait parce qu'elle s'amuse quand même vachement à cette soirée. Bon, elle a un méchant coup dans le nez après les 3 shots de vodka qu'elle s'est enfilée mais c'est pas grave, t'façon elle l'a méritée sa soirée de défonce. Y'a de la bonne musique qui passe (le mec qui a organisé est sacrément con mais au moins il a bon goût) et accompagnée de son mec, elle danse le gobelet à la main en roulant des hanches. Au bout d'un moment, une meuf qu'elle connaît que de vue monte sur la table avec tous les gâteaux apéro et gueule un long et très pertinent :
« CHUIS BOURRÉÉÉÉÉE ! »
Avant de s'éclater par terre comme une merde. Tout le monde se précipite vers elle pour voir si elle a rien de pété (voir carrément si elle est toujours vivante après son saut de l'ange), mais comme elle rigole comme une truie la populace est assez rapidement rassurée. Chin, qui en est à son 5ème verre de whisky/coca (99% de whisky et 0,5% de coca, le reste c'est sa propre bave) se permet même de lâcher :
« A la connasse, elle a niqué le bol de cacahuètes... »
Kyong Hee comprend sa tristesse parce que elle aussi elle aime les cacahuètes mais les Belins ont survécu donc ça va. Finalement, Chin se tourne vers elle et lui souffle son haleine alcoolisée qui sent pas bon le whisky acheté à peine 10 000 wons dans le Carrefour Market du coin dans le nez en disant :
« Ça me fait penser, faut que j'te parle d'un truc Kyonguie.
- De quoi ? demande la jeune femme sans vraiment savoir si elle s'en souviendra le lendemain.
- Bah comme on va tous les deux faire nos études à Séoul, j'me disais que ce serait cool qu'on vive ensemble.
- Ah ouais, c'est bien ça, elle répond sur un ton qui laisse quand même un peu penser qu'elle s'en tape alors qu'en vrai elle est trop contente qu'il lui propose ce plan.
- J'en profite pour te le demander pendant que j'suis bourré parce que comme j'savais que t'allais réagir comme ça, j'avais peur de chialer comme une merde en pensant que t'en avais rien à foutre si j'étais sobre. »
Il pleure pas comme une merde, par contre il se marre comme un con et balance au passage un méga postillon plus gros que sa teube sur le front de Kyong Hee. Et ça, ça lui plaît moyen, mais Chin rattrape le coup en s'excusant et, tel un gentleman qu'il est, il lui essuie le front avec son T-Shirt tout collant de transpi. C'est dégueu, mais ça la fait rire et quand il a terminé, elle pose ses deux mains sur ses joues (enfin une main et son gobelet quoi) et lui dit en souriant :
« J'suis super heureuse Chin. Super super heureuse. Et j'ai très très très envie de vivre avec toi. »
Chin sourit et l'embrasse avec la fougue d'un ado content qui sait qu'il va pas tarder à ken, puis il plaque son front contre celui de Kong Hee et lui répond :
« Tant mieux. Parce que j'ai l'intention de vivre pendant très longtemps avec toi. Je t'aime Kyonguie.
- Moi aussi je t'aime abrutit. »
« Bon tu peux y aller. Mais je te promets que si je vois encore ta tête de fouine ici, tu vas le regretter, c'est compris ? »
L'autre petit boloss hoche la tête et sort de mon bureau en quatrième vitesse. J'attends qu'il ait fermé la porte pour pousser un long soupire d'épuisement. La vache, celui la je sais pas si il est amoureux de moi ou s'il trouve les fauteuils IKEA de mon espace de travail très confortables, mais si c'est pas ça c'est que vraiment il a un amour prononcé pour les conneries. Et c'est pas tout, mais je sens que si il continue comme ça, je vais bientôt plus pouvoir me retenir de lui encastrer sa tête dans la moquette.
Putain. Je suis énervée. Et je sais même pas pourquoi. D'habitude j'ai pas des pensées violentes comme ça pour si peu. Des petits cons qui sont abonnés à l'hebdo « Conneries & Co », j'en ai tous les jours qui défilent sans interruption dans mon bureau. Alors qu'est ce qui me met sur les nerfs comme ça ? Enfin, je demande, mais en réalité je sais très bien quel est le problème : je suis en manque. Sexuellement je veux dire. J'ai besoin de sexe, je le sens au fond de moi. Frustrée, je pousse un petit gémissement et cache mon visage dans mes mains. Je peux quand même pas aller voir le premier mec du coin pour lui demander de me prendre dans tous les sens mais des fois c'est vraiment pas l'envie qui me manque. Depuis que Chin est parti pour Busan et que nous avons rompu, j'ai l'impression de ne jamais être satisfaite. Bordel, je parle comme une nymphomane maintenant, il va vraiment falloir que je me calme. Je prends une grande inspiration, enfouie ma tête dans mon écharpe qui traîne sur mon bureau et gueule un bon coup pour relâcher la pression :
« JE VEUX DU CUL PUTAIN !
- Ça peut s’arranger si vous voulez ! »
Surprise, je sursaute et me tourne vers l'entrée de mon bureau pour y voir... Nam Chung Su accoudé tel un Don Juan contre l'encadrement de la porte qui me fait un sourire de petit puceau qui se veut séducteur. Je le fixe avec mon regard le plus noir, celui qui dit « Toi mon p'tit gars, je te déconseille de la ramener. » et plus les secondes passent, plus le silence s'étend dans la pièce et plus le sourire de l'autre débile devient bancale. Finalement, dans un éclair de lucidité inespéré, il se replace correctement et se racle la gorge, visiblement mal à l'aise.
« Ou euh... ou peut être pas, finit-il par lâcher.
- Mademoiselle Ahn ? »
L'un des surveillants de Yonsei entre à son tour dans mon bureau, l'air un peu paniqué.
« Monsieur Nam, hors de ma vue, j'ordonne froidement à l'étudiant.
- Oui madame... »
Pendant qu'il détalle comme un lapin, je me tourne vers le pion, déjà fatiguée par ma journée alors qu'elle ne fait que commencer.
« Qu'est ce qu'il se passe encore ? je lâche en fronçant les sourcils.
- Une grande réunion se déroule dans la salle de conférence à côté du bureau du directeur et ils veulent que vous veniez dans les plus brefs délais.
- Pourquoi n'ai-je pas été mise au courant du déroulement de cette réunion plus tôt ? je demande en réunissant déjà mes affaires pour partir.
- Je sais pas, en tout cas ça a l'air assez urgent parce qu'on m'a dit de courir... »
Je hoche la tête, enroule mon écharpe autour de mon cou, enfile mon manteau sur mes épaules et après avoir récupéré mes clés, je me rends d'un pas précipité, perchée sur mes talons hauts, vers la salle de conférence. Quand enfin j'y arrive, j'ouvre la porte et m’aperçois que manifestement déjà tout le monde est là : le directeur, monsieur Jeong, le sous-proviseur, le conseil administratif de l'université au complet et monsieur Shim le petit con. Je salue tout le monde d'un signe de tête et vais tout de suite m'installer sur la dernière chaise de libre, un peu inquiète. C'est quoi ce binz encore ? Qu'est ce qu'ils foutent tous là ? Et bordel, pourquoi c'est moi la dernière qu'on a prévenu ?? rapidement, je sors un calepin et un crayon de papier pour tout noter, pendant que le directeur commence :
« Bien. Comme je vous le disais tout à l'heure, j'ai pris une grande décision. Je me fais vieux, et la direction d'une université aussi prestigieuse et populaire que Yonsei est une chose de particulièrement épuisante. Il lui faut du sang neuf, du changement et je pense avoir trouvé la personne parfaite pour me remplacer. »
Ho non. Dites moi que c'est un cauchemar c'est pas possible. Pitiez monsieur Jeong, ne dites pas son nom, pas le sien par pitié... Pas lui !
« Cette personne n'est nul autre que mon fils, Shim Sang Hoon ! »
Il l'a dit. Putain tuez moi tout de suite, ça m'évitera une longue agonie sous les ordres de ce sale con. Monsieur Shim se lève, apparemment très fier de lui, reboutonne le premier bouton de sa veste de costume et déclare d'une voix qui suinte la fausse modestie :
« C'est une véritable surprise de me retrouver aussi rapidement à la tête de cette fac qui m'a vu grandir. Je me ferai un devoir de lui faire honneur en préservant son statut de meilleure université du pays et ce par tous les moyens qui seront mis à ma disposition. »
Il se tourne alors vers moi et me lance un sourire qui ne présage rien de bon avant de lâcher :
« Je me fais déjà une joie de travailler avec chacun d'entre vous. »
D'un coup, je casse en deux le crayon de papier que j'ai entre les doigts. Je lâche les deux bouts sur la table et me redresse sur ma chaise en lançant mon regard le plus meurtrier à ce salop pendant que les autres applaudissent son petit discours de premier de la classe. La guerre est déclarée. Je vais le réduire en miettes.
6 ANS
« Kyong Hee ? Viens voir 5 minutes s'il te plaît ! »
La fillette hausse un sourcil et rejoint ses parents installés dans le canapé du salon, l'air heureux mais un peu anxieux. Immédiatement, Kyong Hee refait mentalement la liste de tous les trucs qu'elle a à se reprocher : elle a failli cramer les cheveux de sa cousine au dernier repas de famille (mais elle a acheté son silence avec un paquet de Haribo donc ça devrait le faire), sa maîtresse l'a envoyé au coin il y a deux jours parce qu'elle a traité un de ses camarades de pouilleux en sentant l'odeur du produit anti-poux sur lui... elle a aussi écrasé la queue du chat de la voisine avec son vélo et accusé le facteur d'être le véritable responsable après... Bref, elle a pas mal de choses pas jolies jolis sur la conscience, mais jamais elle n'avouera, même sous la torture. Discrétos, elle attrape l'équerre en plastique qu'elle cache toujours dans son dos entre son jean et sa culotte Petit Bateau, histoire de pouvoir menacer ses parents de se couper la gorge si ils essaient de la forcer à parler.
« Oui ? demande t-elle avec toute l'innocence d'une gamine qui sait qu'elle a plus d'un milliard de trucs à se reprocher.
- Assis toi ma chérie, ton père et moi avons une nouvelle à t'annoncer, répond sa mère. »
Kyong Hee obéit et se dirige vers le fauteuil face à ses parents (mais sans leur tourner le dos pour pas qu'ils puissent voir qu'elle est armée, elle est pas con la p'tite quand même) et s'installe en leur lançant un regard suspicieux. Faut dire que cette môme, c'est une vraie petite teigne. Son père est informaticien dans une petite boite de communication et sa mère infirmière donc tous les deux ne sont pas souvent à la maison. Alors elle s'est forgée toute seule, apprenant rapidement a s'occuper d'elle même, à se servir du micro-onde pour se réchauffer des plats le soir quand sa mère est de garde à l’hôpital et que son père termine tard. Elle fait beaucoup de choses comme une grande, mais agit toujours comme une sale môme. Elle est maline donc elle s'en tire toujours, mais là, elle commence à flipper : est ce que ses parents ont décidé de la faire adopter parce qu'elle leur cause trop de problèmes ? Faut dire qu'en deux semaines, ils ont été convoqués 3 fois chez la principale peut être qu'ils en ont marre d'elle ? Kyong Hee remue nerveusement sur son fauteuil en ignorant son équerre qui lui arrache à moitié la peau du dos. Elle attend la sentence, comme un chien qui sent arriver la grosse engueulade après avoir pissé sur le tapis persan à 500 boules de sa maîtresse.
« Qu'est ce qu'il y a ? elle finit quand même par demander parce que le suspens elle kiffe pas trop.
- Eh bien... Dans quelques mois mon ange, la famille va... muter, commence sa mère. »
Kyong Hee a son petit cœur qui bat aussi vite que celui d'un petit lapin affolé : alors c'est ça, ils vont la mettre sur la liste des enfants à adopter ! Elle essaie quand même de garder son calme et commence à monter tout un argumentaire dans sa tête pour convaincre ses parents de la garder (est ce que l'hypnose ça pourrait marcher aussi ?) mais son père poursuit sans lui laisser le temps d'en placer une :
« Oui voilà. Notre famille va s’agrandir ma chérie : dans neuf ou huit mois, tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur ! »
La petite fille écarquille les yeux. Bah celle là si elle l'avait vu venir ! Mais au fond d'elle c'est la fête : un petit frère ou une petite sœur. Elle va avoir un petit frère ou une petite sœur. D'un bond, elle se lève, dégage au passage son équerre de son dos et se précipite vers sa mère pour plaquer son oreille contre son ventre. Elle ferme les yeux et se concentre très fort pour écouter ce qu'il se passe à l'intérieur. Forcément, elle entend rien (bah ouais, il va pas lui taper la discut' le bordel, c'est qu'un embryon gnéh) mais elle sent que y'a une truc là dedans. Elle sourit et elle lâche :
« J'ai trop hâte. »
Trop hâte d'être dans 9 ou 8 mois. Trop hâte de voir la famille muter. Trop hâte de devenir grande sœur.
18 ANS
C'est bon, Kyong Hee l'a passé et l'a eu. Le Suneung est dans sa poche, avec une jolie mention qui fait bien et qui attire les universités les plus prestigieuses du coin. Et Kyong Hee, elle a de l'ambition, c'est clair, mais elle a déjà une idée assez précise de ce qu'elle veut faire dans l'avenir : bosser dans le domaine de l'éducation. Ses parents, qui en voyant ses résultats l'imaginaient déjà chirurgienne ou avocate ont eu un peu de mal à digérer ce choix, mais de toute façon c'est ça vie à elle et leur avis, même si il est important, lui passe un peu au dessus du coquillard. Elle veut bosser dans l'éducation et elle le fera. Au début, elle se demandait si elle ne voudrait pas être prof d'histoire. L'histoire, ça lui a toujours plu comme matière. Puis elle a réalisé qu'elle avait trop une âme de leader pour ça. Ce qui lui faut, c'est une place dans l'administration scolaire. Alors elle a pensé à être proviseur, mais c'était pas assez proche des élèves comme job. Finalement, elle a trouvé ce qui lui conviendrait le plus : CPE. C'est parfait ça pour elle : avoir le pouvoir, mais pas toutes les responsabilités. Un contact direct avec les étudiants, mais pas la charge des profs. Voilà, c'est juste parfait. En tout cas, elle a déjà sa place bien au chaud à la Korea University qui l'attend dans le cursus des sciences humaines et ça, c'est cool.
Mais pour le moment, elle est bien décidée à fêter son diplôme tout frais avec tous ces potes de lycée. Un des débiles de sa classe a organisé une teuf de ouf (alors que lui l'a même pas eu le Suneung, franchement trop con le gars) et elle y est avec sa bande d'amis et son mec, Chin. Elle a vachement changé depuis qu'elle est devenue grande soeur : avoir la responsabilité de quelqu'un d'autre qu'elle même l'a fait grandir. Ça lui a permis d'avoir quelqu'un à protéger, de voir les choses d'un angle différent, de se demander « si je vais ça, est ce que Kwan Sun aura des emmerdes ? ». Kwan Sun, c'est la prunelle de ses yeux, y'a pas à chier. Personne touche à son petit frère. Sinon elle le bute. Du coup, elle est devenue studieuse et s'est avérée être une sacrément bonne élève, à la grande surprise de sa maîtresse de primaire qui quasiment du jour au lendemain a arrêté de la foutre au coin. Et quand elle lui demandait pourquoi un tel changement, Kyong Hee répondait juste : « Parce que je suis grande sœur. » Autant dire qu'elle prenait pas ça à la légère la gamine.
Et l'ado qu'elle est maintenant ne le prend pas à la légère non plus. A tel point qu'elle a hésité à venir ce soir, juste pour l'aider à bosser un devoir de math qu'il comprenait pas. Mais ses parents et Chin l'ont harcelé pour qu'elle y aille alors elle a plié. Et elle se dit qu'elle a bien fait parce qu'elle s'amuse quand même vachement à cette soirée. Bon, elle a un méchant coup dans le nez après les 3 shots de vodka qu'elle s'est enfilée mais c'est pas grave, t'façon elle l'a méritée sa soirée de défonce. Y'a de la bonne musique qui passe (le mec qui a organisé est sacrément con mais au moins il a bon goût) et accompagnée de son mec, elle danse le gobelet à la main en roulant des hanches. Au bout d'un moment, une meuf qu'elle connaît que de vue monte sur la table avec tous les gâteaux apéro et gueule un long et très pertinent :
« CHUIS BOURRÉÉÉÉÉE ! »
Avant de s'éclater par terre comme une merde. Tout le monde se précipite vers elle pour voir si elle a rien de pété (voir carrément si elle est toujours vivante après son saut de l'ange), mais comme elle rigole comme une truie la populace est assez rapidement rassurée. Chin, qui en est à son 5ème verre de whisky/coca (99% de whisky et 0,5% de coca, le reste c'est sa propre bave) se permet même de lâcher :
« A la connasse, elle a niqué le bol de cacahuètes... »
Kyong Hee comprend sa tristesse parce que elle aussi elle aime les cacahuètes mais les Belins ont survécu donc ça va. Finalement, Chin se tourne vers elle et lui souffle son haleine alcoolisée qui sent pas bon le whisky acheté à peine 10 000 wons dans le Carrefour Market du coin dans le nez en disant :
« Ça me fait penser, faut que j'te parle d'un truc Kyonguie.
- De quoi ? demande la jeune femme sans vraiment savoir si elle s'en souviendra le lendemain.
- Bah comme on va tous les deux faire nos études à Séoul, j'me disais que ce serait cool qu'on vive ensemble.
- Ah ouais, c'est bien ça, elle répond sur un ton qui laisse quand même un peu penser qu'elle s'en tape alors qu'en vrai elle est trop contente qu'il lui propose ce plan.
- J'en profite pour te le demander pendant que j'suis bourré parce que comme j'savais que t'allais réagir comme ça, j'avais peur de chialer comme une merde en pensant que t'en avais rien à foutre si j'étais sobre. »
Il pleure pas comme une merde, par contre il se marre comme un con et balance au passage un méga postillon plus gros que sa teube sur le front de Kyong Hee. Et ça, ça lui plaît moyen, mais Chin rattrape le coup en s'excusant et, tel un gentleman qu'il est, il lui essuie le front avec son T-Shirt tout collant de transpi. C'est dégueu, mais ça la fait rire et quand il a terminé, elle pose ses deux mains sur ses joues (enfin une main et son gobelet quoi) et lui dit en souriant :
« J'suis super heureuse Chin. Super super heureuse. Et j'ai très très très envie de vivre avec toi. »
Chin sourit et l'embrasse avec la fougue d'un ado content qui sait qu'il va pas tarder à ken, puis il plaque son front contre celui de Kong Hee et lui répond :
« Tant mieux. Parce que j'ai l'intention de vivre pendant très longtemps avec toi. Je t'aime Kyonguie.
- Moi aussi je t'aime abrutit. »
26 ANS
« Bon tu peux y aller. Mais je te promets que si je vois encore ta tête de fouine ici, tu vas le regretter, c'est compris ? »
L'autre petit boloss hoche la tête et sort de mon bureau en quatrième vitesse. J'attends qu'il ait fermé la porte pour pousser un long soupire d'épuisement. La vache, celui la je sais pas si il est amoureux de moi ou s'il trouve les fauteuils IKEA de mon espace de travail très confortables, mais si c'est pas ça c'est que vraiment il a un amour prononcé pour les conneries. Et c'est pas tout, mais je sens que si il continue comme ça, je vais bientôt plus pouvoir me retenir de lui encastrer sa tête dans la moquette.
Putain. Je suis énervée. Et je sais même pas pourquoi. D'habitude j'ai pas des pensées violentes comme ça pour si peu. Des petits cons qui sont abonnés à l'hebdo « Conneries & Co », j'en ai tous les jours qui défilent sans interruption dans mon bureau. Alors qu'est ce qui me met sur les nerfs comme ça ? Enfin, je demande, mais en réalité je sais très bien quel est le problème : je suis en manque. Sexuellement je veux dire. J'ai besoin de sexe, je le sens au fond de moi. Frustrée, je pousse un petit gémissement et cache mon visage dans mes mains. Je peux quand même pas aller voir le premier mec du coin pour lui demander de me prendre dans tous les sens mais des fois c'est vraiment pas l'envie qui me manque. Depuis que Chin est parti pour Busan et que nous avons rompu, j'ai l'impression de ne jamais être satisfaite. Bordel, je parle comme une nymphomane maintenant, il va vraiment falloir que je me calme. Je prends une grande inspiration, enfouie ma tête dans mon écharpe qui traîne sur mon bureau et gueule un bon coup pour relâcher la pression :
« JE VEUX DU CUL PUTAIN !
- Ça peut s’arranger si vous voulez ! »
Surprise, je sursaute et me tourne vers l'entrée de mon bureau pour y voir... Nam Chung Su accoudé tel un Don Juan contre l'encadrement de la porte qui me fait un sourire de petit puceau qui se veut séducteur. Je le fixe avec mon regard le plus noir, celui qui dit « Toi mon p'tit gars, je te déconseille de la ramener. » et plus les secondes passent, plus le silence s'étend dans la pièce et plus le sourire de l'autre débile devient bancale. Finalement, dans un éclair de lucidité inespéré, il se replace correctement et se racle la gorge, visiblement mal à l'aise.
« Ou euh... ou peut être pas, finit-il par lâcher.
- Mademoiselle Ahn ? »
L'un des surveillants de Yonsei entre à son tour dans mon bureau, l'air un peu paniqué.
« Monsieur Nam, hors de ma vue, j'ordonne froidement à l'étudiant.
- Oui madame... »
Pendant qu'il détalle comme un lapin, je me tourne vers le pion, déjà fatiguée par ma journée alors qu'elle ne fait que commencer.
« Qu'est ce qu'il se passe encore ? je lâche en fronçant les sourcils.
- Une grande réunion se déroule dans la salle de conférence à côté du bureau du directeur et ils veulent que vous veniez dans les plus brefs délais.
- Pourquoi n'ai-je pas été mise au courant du déroulement de cette réunion plus tôt ? je demande en réunissant déjà mes affaires pour partir.
- Je sais pas, en tout cas ça a l'air assez urgent parce qu'on m'a dit de courir... »
Je hoche la tête, enroule mon écharpe autour de mon cou, enfile mon manteau sur mes épaules et après avoir récupéré mes clés, je me rends d'un pas précipité, perchée sur mes talons hauts, vers la salle de conférence. Quand enfin j'y arrive, j'ouvre la porte et m’aperçois que manifestement déjà tout le monde est là : le directeur, monsieur Jeong, le sous-proviseur, le conseil administratif de l'université au complet et monsieur Shim le petit con. Je salue tout le monde d'un signe de tête et vais tout de suite m'installer sur la dernière chaise de libre, un peu inquiète. C'est quoi ce binz encore ? Qu'est ce qu'ils foutent tous là ? Et bordel, pourquoi c'est moi la dernière qu'on a prévenu ?? rapidement, je sors un calepin et un crayon de papier pour tout noter, pendant que le directeur commence :
« Bien. Comme je vous le disais tout à l'heure, j'ai pris une grande décision. Je me fais vieux, et la direction d'une université aussi prestigieuse et populaire que Yonsei est une chose de particulièrement épuisante. Il lui faut du sang neuf, du changement et je pense avoir trouvé la personne parfaite pour me remplacer. »
Ho non. Dites moi que c'est un cauchemar c'est pas possible. Pitiez monsieur Jeong, ne dites pas son nom, pas le sien par pitié... Pas lui !
« Cette personne n'est nul autre que mon fils, Shim Sang Hoon ! »
Il l'a dit. Putain tuez moi tout de suite, ça m'évitera une longue agonie sous les ordres de ce sale con. Monsieur Shim se lève, apparemment très fier de lui, reboutonne le premier bouton de sa veste de costume et déclare d'une voix qui suinte la fausse modestie :
« C'est une véritable surprise de me retrouver aussi rapidement à la tête de cette fac qui m'a vu grandir. Je me ferai un devoir de lui faire honneur en préservant son statut de meilleure université du pays et ce par tous les moyens qui seront mis à ma disposition. »
Il se tourne alors vers moi et me lance un sourire qui ne présage rien de bon avant de lâcher :
« Je me fais déjà une joie de travailler avec chacun d'entre vous. »
D'un coup, je casse en deux le crayon de papier que j'ai entre les doigts. Je lâche les deux bouts sur la table et me redresse sur ma chaise en lançant mon regard le plus meurtrier à ce salop pendant que les autres applaudissent son petit discours de premier de la classe. La guerre est déclarée. Je vais le réduire en miettes.
Comme dit Katsuni, "jamais deux sans trois"
C'est re-re-moi. Parce que j'trouvais que j'avais pas assez de Rp à faire entre ChungSu et YiMing. Et que je veux avoir le pouvoir dans cette université. Maintenant, baisez moi les pieds
“ Help from my friend : un coup de main pour le bottin plz, remplis le code ci-dessous et essaye de ne pas gaffer keupin.
pour un pv pris :
▲▼LEE HYORI ✎ ahn kyong hee
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 21:51 Citer EditerSupprimer
Juste parce que je voulais être premiere
OMG CE CANON
Je suis un enfant a problemes, je peux avoir un abonnement pour le dessous de votre bureau ma petit dame ?
REBIENVENUE PARMI NOUS AVEC CETTE BOMBASSE MA LEAAA
OMG CE CANON
Je suis un enfant a problemes, je peux avoir un abonnement pour le dessous de votre bureau ma petit dame ?
REBIENVENUE PARMI NOUS AVEC CETTE BOMBASSE MA LEAAA
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 21:53 Citer EditerSupprimer
et ça c'est juste la meuf la plus bandante quoi.
re re re bienvenue chez toi petit coeur, je suis vraiment trop heureuse que tu la joue, elle te va bien
re re re bienvenue chez toi petit coeur, je suis vraiment trop heureuse que tu la joue, elle te va bien
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 22:00 Citer EditerSupprimer
PTAIN TE VLA EN BONNE GUEUSE TOI ?
En tout cas re-bienvenue par ici, avec ce perso de fifou encore jsuis sur là
En tout cas re-bienvenue par ici, avec ce perso de fifou encore jsuis sur là
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 22:06 Citer EditerSupprimer
KAZUMBA : Inu putain ton lgubliebf m'a fait trop rire je suis contente que tu sois la première à avoir posté sur ma fiche, c'est un peu comme si c'était toi qui m'avais dépucelée tu vois ? merci ma bichette et je te donne un abonnement sur le champs, espèce de vilain garçon
MOEMOE : ouais t'as vu ça un peu ? j'étais trop jalouse de votre badassitude à toute alors j'ai décidé quand moi aussi j'allais être un peu badass quoi Merci, ça me touche trop dans mon petit coeur ce que tu me dis j'espère que je serai digne de ce boulet de canon international
KINGKONG : BAH OUAIS J'EN AVAIS MARRE DES GUEUX DÉBILES LA j'voulais de la badassitude un peu :bago: Et merci mon caneton
MOEMOE : ouais t'as vu ça un peu ? j'étais trop jalouse de votre badassitude à toute alors j'ai décidé quand moi aussi j'allais être un peu badass quoi Merci, ça me touche trop dans mon petit coeur ce que tu me dis j'espère que je serai digne de ce boulet de canon international
KINGKONG : BAH OUAIS J'EN AVAIS MARRE DES GUEUX DÉBILES LA j'voulais de la badassitude un peu :bago: Et merci mon caneton
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 22:10 Citer EditerSupprimer
Bwah tellement canon
Rebienvenue
Rebienvenue
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 22:15 Citer EditerSupprimer
encore ? mais t'as pas fini de te dupliquer, trupliquer, quapliquer ? heureusement que tu fais de bons personnages. nan, mais je rigole
rebienvenue parmi nous puis cet avatar
rebienvenue parmi nous puis cet avatar
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 22:18 Citer EditerSupprimer
ok je t'aimesa mère est thaïlandaise
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mar 1 Sep 2015 - 22:22 Citer EditerSupprimer
houuuuuuuuuuuuuuuuu
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Re: Ahn Kyong Hee - devant elle, t'as le zizi dur et la main molle | Mer 2 Sep 2015 - 1:06 Citer EditerSupprimer
Oh merde tu reviens en CPE toi.
Fuck it.
Fuck it.
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