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Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby
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Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mar 15 Sep 2015 - 20:58 Citer EditerSupprimer Park Byeol
Nonam (Nonamus Phantasticus)
Lips red as the rose. Hair black as ebony. Skin white as snow.
#AMBITIEUSE | #RESERVEE | #PERSÉVÉRANTE | #IMPATIENTE | #TENACE |
#OUVERTE | #COLÉRIQUE | #CURIEUSE | #SUSCEPTIBLE | #ATTENTIVE |
NOM : Park. PRÉNOM : Byeol. ÂGE : 22 ans. ORIGINES : Coréenne NATIONALITÉ : Coréenne. CLASSE SOCIALE : Par ici le flouze. ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro. CURSUS UNIVERSITAIRE : Patineuse artistique en retraite anticipée - Business. MÉTIER : Héritière, ça compte? Code du règlement : ok TU VEUX T'INVESTIR? : D'après PapaMaman, ça fait toujours mieux sur le papier. Alors on va dire oui.
“ Rumour has it : son accident serait une tentative de suicide (f) + elle était en liste pour participer aux jo d'hiver de 2018 (v) + elle a perdu sa virginité à 14 ans (f, à 20) + on la surnomme blanche neige (v, mais sans les 7 nains) + elle est dépensière (f, elle est radine) + son père a versé un pot de vin à l'un de ses profs pour augmenter ses notes (v) + elle tient très bien l'alcool (f) + elle a été fiancée (v) + + elle est amie avec son kiné (f, elle ne ne le supporte pas) + elle a une culotte porte-bonheur spécial compèt (v) + elle ne sait pas mentir (f, c'est une incorrigible menteuse) + sans ses lentilles, elle est aussi aveugle qu'une chauve souris (v) + son copain l'a largué (f, c'est elle)
“ Rumour has it : son accident serait une tentative de suicide (f) + elle était en liste pour participer aux jo d'hiver de 2018 (v) + elle a perdu sa virginité à 14 ans (f, à 20) + on la surnomme blanche neige (v, mais sans les 7 nains) + elle est dépensière (f, elle est radine) + son père a versé un pot de vin à l'un de ses profs pour augmenter ses notes (v) + elle tient très bien l'alcool (f) + elle a été fiancée (v) + + elle est amie avec son kiné (f, elle ne ne le supporte pas) + elle a une culotte porte-bonheur spécial compèt (v) + elle ne sait pas mentir (f, c'est une incorrigible menteuse) + sans ses lentilles, elle est aussi aveugle qu'une chauve souris (v) + son copain l'a largué (f, c'est elle)
“ Caractère : Byeol, pour Papa et Maman, c’est un cadeau inespéré. Ayant mis des années à la concevoir, elle est le bien le plus précieux qu’ils puissent avoir. Elle est leur petite princesse, leur étoile scintillante. Ils ont toujours été fiers d’elle, quoiqu’elle fasse. Malgré ses caprices et ses colères, ils ne diront jamais qu’elle a été une enfant difficile. Elle a juste un caractère bien trempé et elle sait ce qu’il faut faire pour obtenir ce qu’elle veut, quand elle veut. Mais ils n’ont jamais réellement compris que derrière ses colères, se cachaient des signaux de détresse. Elle voulait juste qu’ils comprennent qu’elle choisirait seule ton destin, qu’importe ce qu’ils pensaient. Mais qu’elle avait aussi besoin d’eux et qu’ils la soutiennent sans retenue. Elle a beau avoir une carapace épaisse comme de la pierre, elle n’en reste pas moins une petite fille qui a besoin de l’amour de ses parents et d’avoir une épaule sur laquelle se reposer quand ses pieds ne peuvent plus le faire pour elle.
Byeol, pour son fiancé, enfin, son ex, elle était l’obstacle à franchir, la fille qu’il devait absolument conquérir. Elle ne sait pas pourquoi. Elle n’a jamais compris ce qui a pu le pousser à l’aborder ce jour-là et ceux d’après. Elle n’a jamais été des plus agréables, encore moins des plus communicatives avec lui. Elle lui accordait le même traitement qu’aux autres : le regard froid, les silences déstabilisant et les remarques cinglantes. Le traitement de Blanche Neige. Parce qu’elle a beau avoir l’apparence d’une poupée, elle n’en a pas la docilité et la tendresse. Bien au contraire. Et ça, tout le monde le sait. C’est pour ça qu’elle n’a pas vraiment d’amis et puis, elle ne cherche pas vraiment à en avoir non plus.
Un brin prétentieuse et narcissique, elle ne soucie guère des autres. Eux n’ont que son nom à la bouche, suivi d’une ribambelle de rumeurs tous plus absurdes les unes que les autres. Elle est le genre de fille qu’on adore détester. Mais pour lui, elle est juste une fille sensible qui ne demandait qu’une oreille attentive. Et c’est ce qu’il lui a donné. Ca et de l’amour. Une raison de sourire et une autre façon de voir le monde. Malgré cela, elle reste méfiante vis-à-vis des autres et ne s’ouvre pas facilement, ne sourit pas à n’importe qui. Bref, cold eyes, cold face.
Byeol, pour les médias, c’est cette patineuse de talents fauchée en pleine gloire. A quelques années du titre olympique, à quelques pas de renouveler son titre de championne nationale. Si près et maintenant si loin. Tout le monde connaît son histoire, mais chacun la raconte à sa façon. Avec pitié, « je suis tellement triste pour elle, elle aurait tout raflé, si seulement il n’y avait pas eu cet accident… », avec un certain détachement, « c’est moche, mais ça arrive, c’est ce qu’on appelle la vie », ou bien loin de la vérité, « parait qu’il s’agit en fait d’une tentative de suicide et qu’elle s’en ait servi d’excuses pour quitter son fiancé et arrêter la compèt’ ! Si, si, c'est vrai ! ». Elle en a entendu de toute sorte. Vraiment.
Byeol, c’est juste une jeune femme sûre d’elle, qui connaît ses valeurs et s'y tient. Certes, maniaque avec un besoin irrépressible de tout contrôler et une mauvaise habitude de mentir pour dissimuler sa vraie personnalité, mais une jeune femme qui avait un rêve. Un destin tout tracé. Un fiancé attentionné, mais avec qui elle prenait peur dès que le futur était évoqué. Une jeune femme amoureuse, mais terrorisée par l’avenir.
Une jeune femme au final, comme les autres. Retirer lui son maquillage, ses vêtements bon chic, bon genre et placer là dans son cocon et vous verrez qu’elle n’a rien du portrait qu’on dépeint d’elle. Mais elle sait mieux que quiconque que les apparences sont trompeuses. Et elle joue dessus. Elle cache ses faiblesses derrière un masque. Au fond, c’est le genre de fille qui aime traîner en pyjama toute une journée, à bouquiner dans le canapé ou avachi devant la télé à rire à gorge déployée, les cheveux relevés en un chignon brouillon et ses lunettes rondes.
Mais Byeol, c’est surtout une jeune femme qui, à la suite d’un accident, s’est retrouvée anéantie. Carrière brisée, amour déchiré et vie volée. Elle aurait pu être tellement plus si on lui avait laissé cette chance. Mais aujourd’hui, malgré un corps mutilé de cicatrices qui resteront des souvenirs permanents de cette effroyable soirée qu’elle ne sera jamais capable d’oublier, Byeol reste une battante. Une étoile scintillante.
Byeol, pour son fiancé, enfin, son ex, elle était l’obstacle à franchir, la fille qu’il devait absolument conquérir. Elle ne sait pas pourquoi. Elle n’a jamais compris ce qui a pu le pousser à l’aborder ce jour-là et ceux d’après. Elle n’a jamais été des plus agréables, encore moins des plus communicatives avec lui. Elle lui accordait le même traitement qu’aux autres : le regard froid, les silences déstabilisant et les remarques cinglantes. Le traitement de Blanche Neige. Parce qu’elle a beau avoir l’apparence d’une poupée, elle n’en a pas la docilité et la tendresse. Bien au contraire. Et ça, tout le monde le sait. C’est pour ça qu’elle n’a pas vraiment d’amis et puis, elle ne cherche pas vraiment à en avoir non plus.
Un brin prétentieuse et narcissique, elle ne soucie guère des autres. Eux n’ont que son nom à la bouche, suivi d’une ribambelle de rumeurs tous plus absurdes les unes que les autres. Elle est le genre de fille qu’on adore détester. Mais pour lui, elle est juste une fille sensible qui ne demandait qu’une oreille attentive. Et c’est ce qu’il lui a donné. Ca et de l’amour. Une raison de sourire et une autre façon de voir le monde. Malgré cela, elle reste méfiante vis-à-vis des autres et ne s’ouvre pas facilement, ne sourit pas à n’importe qui. Bref, cold eyes, cold face.
Byeol, pour les médias, c’est cette patineuse de talents fauchée en pleine gloire. A quelques années du titre olympique, à quelques pas de renouveler son titre de championne nationale. Si près et maintenant si loin. Tout le monde connaît son histoire, mais chacun la raconte à sa façon. Avec pitié, « je suis tellement triste pour elle, elle aurait tout raflé, si seulement il n’y avait pas eu cet accident… », avec un certain détachement, « c’est moche, mais ça arrive, c’est ce qu’on appelle la vie », ou bien loin de la vérité, « parait qu’il s’agit en fait d’une tentative de suicide et qu’elle s’en ait servi d’excuses pour quitter son fiancé et arrêter la compèt’ ! Si, si, c'est vrai ! ». Elle en a entendu de toute sorte. Vraiment.
Byeol, c’est juste une jeune femme sûre d’elle, qui connaît ses valeurs et s'y tient. Certes, maniaque avec un besoin irrépressible de tout contrôler et une mauvaise habitude de mentir pour dissimuler sa vraie personnalité, mais une jeune femme qui avait un rêve. Un destin tout tracé. Un fiancé attentionné, mais avec qui elle prenait peur dès que le futur était évoqué. Une jeune femme amoureuse, mais terrorisée par l’avenir.
Une jeune femme au final, comme les autres. Retirer lui son maquillage, ses vêtements bon chic, bon genre et placer là dans son cocon et vous verrez qu’elle n’a rien du portrait qu’on dépeint d’elle. Mais elle sait mieux que quiconque que les apparences sont trompeuses. Et elle joue dessus. Elle cache ses faiblesses derrière un masque. Au fond, c’est le genre de fille qui aime traîner en pyjama toute une journée, à bouquiner dans le canapé ou avachi devant la télé à rire à gorge déployée, les cheveux relevés en un chignon brouillon et ses lunettes rondes.
Mais Byeol, c’est surtout une jeune femme qui, à la suite d’un accident, s’est retrouvée anéantie. Carrière brisée, amour déchiré et vie volée. Elle aurait pu être tellement plus si on lui avait laissé cette chance. Mais aujourd’hui, malgré un corps mutilé de cicatrices qui resteront des souvenirs permanents de cette effroyable soirée qu’elle ne sera jamais capable d’oublier, Byeol reste une battante. Une étoile scintillante.
“ Once upon a time :
Pour une nuit d’octobre, le ciel est dégagé et étoilé. La température extérieure, bien que l’hiver se rapprochant, est agréable. L’espace d’un instant, les visages se dégagent des grosses écharpes de laine, les doigts quittent le refuge des poches pour prendre l’air et les jardins teintés de nuances orangées se repeuplent, retrouvant leur cœur battant et chaleureux. C’est par un jour comme celui-ci que tu es née. Un 28 octobre. Tes parents t’attendent depuis bien longtemps. Et te voilà enfin, toi, l’enfant inespéré, l’enfant de l’impossible. Et pourtant, ce petit bébé aux joues rosies que berce tendrement l’homme aux tempes grisonnantes, c’est toi. « Brille brille petite étoile, dans la nuit qui se dévoile. Tout là-haut au firmament, tu scintilles comme un diamant. Brille brille petite étoile, veille sur ceux qui dorment en bas ». Cette comptine, ton père la chante depuis des mois, chuchotant au ventre de ta mère, qui sourit amoureusement devant la tendresse de son mari, dans l’espoir que tu mémorises sa voix. Cette chansonnette te donnera ton nom : Byeol. Une petite étoile qui scintille
Ton enfance peut se résumer en quelques lignes. Papa n’est pas souvent là, trop occupé à travailler à l’hôpital, enchaînant opération après opération. Maman dit que c’est un acharné du travail. Mais toi, tu ne sais pas ce que ça veut dire alors tu la regardes avec de grands yeux un peu perdus. Tout ce que tu comprends, c’est que ce soir encore, Papa ne rentrera pas.
Mais c’est pas grave, il y a Maman. Maman est toujours là elle. Le matin, c’est elle qui t’emmène à l’école, te met correctement ton uniforme et te coiffe soigneusement, tes tresses sont toujours parfaites. Comme celle de ta poupée de chiffon. Depuis tes premiers jours, elle ne te quitte pas. Tu as pourtant toute une salle remplie de jouets, de peluches et de pleins d’autres babioles qui s’entassent tous les jours. On te couvre de cadeaux, notamment Papa qui t’achète un jouet pour les jours où tu ne le vois pas, pensant que tu oublieras son absence. Et puis, Maman est toujours là elle.
Quand tu n’es pas avec elle, tu attends patiemment la sortie de l’école car tu sais qu’elle sera là, à t’attendre. Alors même si toi, t’amuser avec les autres gamins et rester assise toute la journée sur une chaise, à écouter la maîtresse, ça ne t’enchante pas vraiment, tu es sage et silencieuse. Peut-être trop pour les autres enfants qui n’osent pas réellement t’approcher. Surtout depuis la fois où, accidentellement, un garçon a eu le malheur de défaire ta coiffure. Tu t’es mise à pleurer et à pleurer, sans que personne ne puisse t’arrêter. La maîtresse avait eu beau te recoiffer, tes larmes de crocodile continuaient de dévaler tes petites joues rougies. Personne ne comprenait que tu avais peur que Maman se fâche et qu’elle t’en veuille. Que Maman te laisse, comme Papa le fait. Tu ne veux pas qu’on t’abandonne.
Tu as 5 ans, quelques dents en moins et les chignons ont remplacé tes petites nattes. Mais tu restes la petite étoile scintillante de tes parents. Une petite princesse sur patins à glace. Cela fait déjà un an que tu ne les quittes plus, toujours quelque part, près de toi. Le patinage artistique, c’est plus qu’un sport, plus qu’une passion. En quelques temps, ta courte vie ne tourne plus qu’autour des patins, des costumes à paillettes, des bouclettes qui retombent sur tes épaules par une queue parfaitement nouée. C’est à la première victoire que tu as compris que c’est ce que tu aimerais faire pour le reste de tes jours. Ce que tu feras. Même si tes parents, malgré ton jeune âge, regardent ton destin d’une toute autre façon. Être l’unique fille de l’un des plus gros groupes pharmaceutiques du pays te procure une place bien au chaud dans l’entreprise familiale.
Mais du haut de tes 5 ans, ton rêve n’est pas de porter des tailleurs comme Maman, assise derrière un bureau jonché de dossiers tous plus épais les uns que les autres. Tu ne veux pas faire comme Papa et passer tes nuits à courir dans les couloirs de l’hôpital, jonglant entre les opérations et les dossiers à remplir. Tu ne veux être à la tête de rien d’autre que de ta propre vie, de ton propre bonheur. Tu serais patineuse artistique et rien d’autre.
Les compétitions s’enchaînent, tout comme les titres, les trophées et les médailles qui s’entassent dans la pièce à côté de celle de ta chambre. Tu te tiens devant, la récompense de ta nouvelle victoire dans les mains. Tu cherches un endroit où l’exposer, mais il semblerait qu’il n’y ait plus de place. Maniaque que tu es, si tu en déplaces, ne serait-ce qu’un, toute l’organisation serait à revoir. Alors en attendant qu’une nouvelle étagère soit posée, tu poses ton trophée de 1ère place du concours national junior sur ton bureau. Tu observes ton reflet dans la surface lisse et dorée de ton prix, te remémorant la nuit de la victoire. Tu n’étais pas la favorite, il y avait des participants bien plus couronnés que toi, mais ce n’est pas ça qui te faisait pâlir. Au contraire, ta détermination et ton envie de gagner se décuplent, te poussant de plus en plus dans tes retranchements.
Malheureusement, tu délaisses l’école pour consacrer plus d’heures à tes entraînements. Mais à quoi te servira un diplôme quand tu seras reconnue comme l’une des plus grandes patineuses de ta génération ? Et tous les prix que tu as remporté jusqu’à maintenant, ne font que te conforter un plus chaque jour dans cette idée, dans ce futur que tu as déjà dessiné. Sans prendre en compte les inquiétudes de tes parents. Ton rêve, ils le comprennent, le soutiennent, mais dans la crainte qu’un jour il ne s’effondre, s’assurent que tu seras capable de rebondir. Tu l’as vite compris quand sur certaines de tes copies, les notes étaient beaucoup plus élevées qu’elles n’auraient dû l’être. Tu n’es pas un cancre, mais tu es loin d’être une brillante élève. Mais surtout loin d’être idiote. Tu n’en parles jamais, mais tes regards froids et tes silences en disent bien plus que n’importe quel discours. C’est à cet instant que ton comportement à changer.
Tes crises colériques sont devenues plus fréquentes et plus violentes, renforçant ce côté maniaque et minutieux qui irrite tant les autres et qui t’attire les foudres de tes camarades de classe. Tu ne veux travailler avec personne et autant dire que personne ne veut de toi. Tu n’as pas d’amis et ton attitude hautaine ne joue pas en ta faveur. Tu vaux mieux que les autres et tu leur fais savoir. Toi, tu es une championne et l’école, tu t’en fous. Alors la réussite ou l’échec des autres t’importe peu. Il n’y a plus qu’une chose qui compte pour toi et c’est ta victoire.
Autant dire que ta réputation n’a pas réellement changé avec le temps. Elle est sûrement pire maintenant que tu es au lycée. On te décrit comme une égocentrique narcissique et pourrie gâtée doublée d’une manipulatrice colérique. Ce n’est pas un portrait très charmant, mais tu n’en as que faire. Ce ne sont que les échos de leur jalousie. Ils savent qu’ils ne t’arriveront jamais à la cheville et comme tout le monde le sait, les messes basses sont l’arme des faibles. Alors tu les laisses parler, ce n’est pas ça qui t’empêchera d’avancer. Alors il y a peu de personnes qui osent te dire les choses en face, le silence se faisant dès que tu as le malheur de croiser leur route. Pas très courageux. Dans les couloirs de l'école, on te surnomme Blanche Neige. Mais dans leurs bouches, tu entends bien la connotation négative.
Mais il y en a pourtant un que les rumeurs n’ont pas arrêté. Un brin audacieux, si ce n’est suicidaire et complètement inconscient. Apparemment, il n’est pas le genre à tourner les talons au premier obstacle. Mais il était loin de se douter le défi que tu représentais. Tu ne lui accordes pas le moindre regard, ni le moindre souffle. Tu n’as pas la moindre seconde à lui consacrer. Et puis, à force d’insistance, de persuasions et de patience, d’approches minutieuses, ce jeune homme a réussi à creuser un trou dans ta carapace. Au début, tu te méfiais de lui comme de la peste et du choléra réunis. Et si c’était une mauvaise blague ? Un pari débile qu’il aurait fait avec ses copains ? Alors oui, tu ne lui faisais confiance pour rien au monde. Mais petit à petit, ces yeux innocents et ce sourire si chaleureux t’ont conquis. Et pas qu’un peu.
Tu n’as jamais été aussi heureuse qu’aujourd’hui. Ta candidature pour les JO d’hiver de 2018 est enfin officielle : tu feras partie de l’aventure. Tes parents ne sauraient être plus fiers, leur envie de faire de toi l’héritière du groupe pharmaceutique oubliée sur le bas-côté de la route. Tu es tellement excitée par cette nouvelle que tu ne tiens pas en place et la seule chose à laquelle tu penses, c’est patiner. Alors munie de tes patins, tu te rends à la patinoire. Tu sais qu’à une heure aussi tardive, tu as peu de chances d’y croiser du monde. Et tant mieux.
Tes patins aux pieds, tu fais quelques impulsions pour avancer sur la glace. Tu glisses gracieusement, presque comme si tu marchais, naturellement. C’est devenu un besoin vital pour toi. Tu ne pourrais passer une journée sans cajoler la glace. Tu fais un tour, puis deux, avant de changer de vitesse, allant plus vite. Encore plus vite. Un peu plus et tu quittes brièvement le sol pour une première pirouette. Un large sourire fend ton visage, tandis que tu tournois sur toi-même, telle une tornade. Tu te sens si libre, que rien ne semble pouvoir t’arrêter. Les figures s’enchaînent, les plus faciles comme les plus impertinentes. Tu te sens si bien. Tu te sens comme un oiseau lancé à pleine vitesse à travers les nuages. Tu flottes. Tu voles. Toujours plus haut, toujours vite. Rien ne saurait décrire ce sentiment de plénitude, de paix que tu ressens dans ces moments-là. C’est encore mieux que d’être amoureuse, expliques-tu à ton petit ami qui aimerait comprendre ce que c’est. Il semble parfois jaloux de ta passion, de ce besoin indescriptible, mais il l’accepte. Et grâce ça, tu te sens paisible. Quoiqu’il arrive, il serait toujours là. Alors tu voles, tu ne retiens pas et tu voles. Encore et toujours plus haut.
Mais ne t’a-t-on jamais appris qu’à force de voler trop près du soleil, on finit par s’en brûler les ailes ?
Lorsqu’une catastrophe arrive, la plupart des humains racontent que leur journée avait commencé comme toutes les autres et que rien ne prédisait ce qui allait arriver. Mais pas pour toi.
Ce matin-là, tu te réveilles d’une courte nuit. Les entraînements sont de plus en plus pénibles, ne procurant plus la satisfaction d’autrefois. La prochaine compétition approche et tu sais que l’enjeu est important. Il faut que tu prouves que tu es la meilleure pour une fois de plus assurer ton titre de championne nationale, ainsi que ta candidature pour les JO. Tu cauchemardes, ne penses plus qu’à ça et ça t’étouffe.
Dans la journée, ton état ne s’améliore pas. Tu décides de sécher les cours, te sentant trop oppressée dans cet amphi bondé de monde. La dernière chose dont tu as besoin, c’est de t’évanouir au beau milieu de la foule. Assise sur un banc dans le parc de la fac, tu tritures machinalement la bague qui orne ton annulaire gauche. Cette simple vue ne te fait même plus sourire, elle ne fait qu’alourdir cette culpabilité incompréhensible. Tu es pourtant heureuse avec lui, tu l’aimes plus que tout au monde. Mais peut-être pas au point de renoncer à ton rêve. Il te demande souvent s’il fait partie du paysage quand tu t’imagines dans 10 ans. Tu lui souris pour le rassurer, mais intérieurement, tu t’effondres. Tu aimerais lui dire la vérité. Que le futur te fait peur, que votre relation, que cette simple bague t’effraie plus que tout au monde et que tu n’arrives pas à envisager un quelconque avenir. Tu pensais ta carrière toute tracée, mais qu’en est-il réellement ? Derrière tes allures de guerrière, tes peurs et tes angoisses t’étouffent. Et tu ne sais quoi faire. Ton rêve est si proche et pourtant si loin.
Et alors que tu es perdue dans un flot de pensées qui t’entraîne au large, le ciel gronde. Et la pluie s’abat sur toi. Il te faut un instant pour te sortir de tes songes et te rendre compte que des flaques d’eau se forment à tes pieds. Précipitamment, tu cours te mettre à l’abri. Mais il est trop tard, tu es déjà trempée de la tête aux pieds. Autant rentrée.
A l’appartement, tu t’attends à être seule, mais c’est avec surprise que tu découvres ton fiancé sur le canapé. Endormi, un bouquin encore ouvert dans les mains et ses lunettes glissant du bout de son nez, tu le regardes attendrie. Tu ne saurais dire combien tu l’aimes. Tu l’aimes à en crever. Mais au fond de toi, tu sais que ce n’est pas suffisant. Il mérite mieux qu’une fille aveuglée par ses désirs de victoire, son envie de montrer au monde qu’elle vaut mieux que l’image d’héritière qu’on lui colle. Qu’elle est talentueuse et qu’elle mérité sa place sous les étoiles. Alors ta décision est prise. Mais pas maintenant. Tu n’as pas le cœur à lui dire au revoir.
Tu te décides alors à retrouver ton amie d’enfance, celle qui t’a toujours accompagnée et guidée dans tes indécisions. Tes patins à la main, tu prends le chemin pour la patinoire. Pour une fois, tu décides de prendre le métro. Tu as ce besoin de te fondre dans la masse. Les écouteurs aux oreilles et la musique enclenchée, tu es coupée du monde. Dehors, la pluie tombe toujours, mais cette fois, tu as prévu ton parapluie. Ton sac sur l’épaule, tu t’engouffres dans les couloirs du métro pour trouver la une fois arrivée à ta station. Tu empruntes un chemin que tu connais par cœur et un petit sourire se dessine sur tes lèvres. Peu à peu, ce poids sur ta poitrine s’envole et tu peux de nouveau respirer et doucement, tu chantonnes la chanson qui se joue à tes tympans. Oui, à ce moment-là, tu te sens bien. Mais tu n’as pu en profiter que quelques secondes…
Tout se passe vite. Trop vite. Tu n’as pas le temps de réagir, de l’éviter. Les phrases t’éblouissent, t’aveuglent et tout devient trouble. Et puis, la collision se produit. Le choc est frontal, brutal. Il est trop tard. Le pare-choc rencontre tes jambes et broient tes genoux. Sous la vitesse, ton corps se soulève et ton dos vient s’écraser contre la pare-brise. Le verre se fissure sous l’impact et tes os se brisent. Tes muscles se tordent, se déchirent. Et tout s'accélère. Ton corps n'est plus qu'une poupée de chiffon, de travers qui embrasse le bitume. Ton visage s'écrase. L'air s'échappe, ne trouve plus la porte d'entrée. Tes poumons suffoquent. Ton cœur pompe le sang rapidement, beaucoup trop. Ta vue se brouille et tes autres sens se perdent, s'éteignent. Et ton sang coule. Et s'écoule. Ta température chute, les couleurs se fanent. L'oxygène s'enfuit, jusqu'à ne plus laisser aucune trace. Ton cœur se tait. Et le sang coule. Et s'écoule.
Ta vie n’est plus la même. Depuis ton accident, tout a changé. Tout s’est brisé. Ton rêve national, ton rêve olympique ne sont plus qu’un tas de poussière d’espoirs détruits.
« Byeol, je suis désolé, mais je pense que tu ne pourras plus faire de patinage. Ce sera déjà un exploit si tu arrives à remarcher correctement, mais malheureusement, vu tes blessures, je crains que ce ne soit possible ».
Ce passage, il tourne en boucle dans ta tête. Tu te revois de nouveau dans cette chambre d’hôpital, allongée, à peine consciente de ce qu'il venait de t’arriver. Mais tu devinais aux yeux meurtris de ta mère, au sourire anéanti de ton père et la main tremblante de ton fiancé ce qu’il en était. Ta vie vient de prendre fin. Plus rien n’a de sens. Tu n’es plus qu’une poupée aux fils sectionnés. Côtés brisées, genou disloqué, ligaments broyés, épaule démise et multiples contusions. Voilà ce que ces quelques secondes de bonheur t’ont offert. Tu te demandes si tu n’es pas en plein cauchemar, si tu vas bientôt te réveiller. Mais la douleur qui se répand entre tes terminaisons nerveuses te fait sentir que tu es bien réveillée. C’est un cauchemar éveillé.
Tu n’as plus goût à rien, tu veux juste qu’on te laisse tranquille. Tu regardes tes proches comme s’ils étaient de parfaits inconnus, de simples étrangers que tu pourrais croiser dans la rue sans te retourner.
Maman prend soin de toi comme quand tu étais enfant. Elle brosse tes cheveux, les sublime et s’occupe de tes ongles. Comme à chaque fois, tout est parfait. Mais tu ne réagis pas. Ce n’est pas ça qui t’aidera à te relever, mais Maman pense que ce sont les petites choses qui permettent de faire de grands pas. Mais pour le moment, tu veux juste être seule.
Papa te couvre de fleurs, de cadeaux, comme à son habitude. Il n’a jamais été doué pour s’exprimer avec des mots. Mais tu vois à sa bouche qui frémit qu’il se retient de dire tant de choses. Tu aimerais tant les entendre. Mais tu ne veux pas.
Ton amoureux vient te voir tous les jours. Il te raconte ce qu’il se passe sur le campus, ce qu’il se passe en dehors de ta chambre emplie de fleurs qui peinent à masquer l’odeur médicamenteuse. Il te sourit, te dit combien il t’aime et qu’il sera toujours là pour te soutenir. Mais pour toi, ce ne sont que des promesses en l’air. Qui voudrait d’une carcasse vide comme la tienne ? Et pourtant, chaque jour, il est là, à tes côtés, sa main sur la tienne. Tu regardes sa bague, la même que la tienne, mais pour toi, ça ne veut plus rien dire. Tu ne peux pas lui imposer ça. Tu ne peux plus.
Les jours passent et bien que ton corps se rétablisse peu à peu, le mental ne suit pas. Alors les thérapies s’enchaînent, mais tu n’ouvres jamais la bouche. Tu n’as pas envie qu’une flopée d’inconnus dépressifs sachent quoique ce soit de toi. Toi, tu les entends, tu les écoutes raconter leurs malheurs à tour de rôle et dans leurs yeux, tu vois qu’ils n’ont pas plus l’air convaincu que ça. Que vider leur sac ne les aidera pas plus que cela.
Une autre semaine s’écoule, mais rien ne s’arrange. La simple vue de tes proches te rappelle tout ce que tu as perdu et tout ce que tu ne retrouveras jamais. Alors à chaque fois, tu trouves des excuses pour ne pas les voir, mais tu sais que viendra le jour où la vérité éclatera. Tu ne pensais pas que ce serait si tôt.
Cela fait bientôt un mois que tu es là. Dehors, le soleil joue à cache-cache avec les nuages et les arbres commencent doucement à se couvrir de leurs couleurs d’automne. Encore aujourd’hui, ton fiancé est à tes côtés. Mais il n’est plus le même. Son sourire si éblouissant a disparu, les cernes creusent son beau regard. Et ça, c’est de ta faute. Il est temps de lui dire au revoir.
« Il faut que je te parle… ». Tu vides tout ce que tu as sur le cœur. Les mots sortent de ta bouche de façon concise. Ce discours, tu l’as préparé des jours durant et tu le récites à la perfection. Tu n’oublies pas de lui dire que tu l’aimes et ce que c’est pour ça que tu le quittes. Tu l’aimes, mais tu le fais souffrir. Et ce n’est pas ce que tu veux.
Ta bouche se ferme, tu oses à peine le regarder. Tu te retiens de pleurer car tu sais qu’il se sentirait coupable. Après ce qui semble être des heures, il finit par te répondre. Quelques mots, précis et clairs. Mais assez pour comprendre. Il se lève et se stoppe le temps d’un instant. Puis il dépose quelque chose à tes côtés avant de t’embrasser le front, comme il avait l’habitude de le faire pour te souhaiter bonne chance. Et il s’en va.
Ta main cherche ce qu’il t’a laissé et quand tu devines qu’il s’agit de sa bague, tu ne retiens plus rien. Tes sentiments, tes émotions, tes craintes et peurs qui te dévorent à petit feu. Tout s’échappe dans un flot de larmes. Tu ne contrôles plus rien. Aujourd’hui, tu as tout perdu. Vraiment tout. Mais pour de bonnes raisons. Du moins, tu essaies de t’en convaincre.
Déjà un an depuis l’accident. Tu penses encore que c’était hier et pourtant, de l’eau a coulé sous les points depuis. Tu tentes de reprendre une vie qu’on pourrait qualifier de normale, même si elle est bien loin d’être celle que tu voudrais. Mais tu as appris à faire avec.
Tu as finalement quitté l’appartement que tu partageais avec ton fiancé. Enfin, ex. Personne n’a compris ce qui t’était passé par la tête pour rompre avec lui. Les noms fusent, mais tu laisses passer. Tu as fait un choix et personne ne te rendrait coupable de ta décision. Tu sais qu’il va bien. C’est tout ce qui compte. Tu ne fais plus partie de sa vie et tu penses que c’est ce qu’il y a de mieux pour lui. Même s’il y a des soirs où tu t’autorises à imaginer à quoi aurait ressemblé ta vie avec lui. Comme une relique, tu conserves ta bague et la sienne dans une petite boîte. Mais tu ne l’ouvres jamais. Il ne faut pas taquiner les démons du passé.
Si l’accident t’a changé ? Probablement. En mal ou en bien, tu ne saurais vraiment le dire. Disons juste que tu profites un peu plus de ce que te donne la vie. Du moins, quand tu le peux. Ton histoire a fait le tour des médias, des réseaux sociaux, se transformant en rumeurs parfois loufoques. Celle que tu entends le plus souvent, c’est celle qui dit que ton accident était en fait une tentative de suicide, que tu te serais jetée sous les roues de la voiture. Tu te demandes comment peuvent-ils penser une chose pareille ? Tu avais tout pour toi et si tu pouvais tout retrouver, tu le ferais sans hésiter, qu’importe le prix.
Papa et Maman sont toujours là pour te soutenir quoiqu’il arrive, même s’ils voient bien que leur petite fille chérie n’est plus là même. Ils t’aident à remonter la pente, en te rappelant qu’une place dont tu ne veux pas, t’attend une fois tes études terminées. Mais malgré tout l’amour de tes parents, cela ne changerait pas ce que les gens pensent de toi. Ils penseraient toujours ce qu’ils veulent. Tu ne pourrais pas empêcher ça. Ni les regards insistants, parfois noués de pitié, parfois de moqueries quand tu traverses le campus de la fac.
Ton accident t’a laissé des séquelles que tu ne seras jamais capable de réparer. Les médecins ont été clairs, tu aurais toujours ce boitement quelque peu disgracieux. Tu ne manques pas les sourires réjouis de ceux qui pensent que tu n’es finalement plus rien, qu’une fille parmi les autres qu’on ne remarque pas. Fini les projecteurs et la gloire, les victoires et les médailles. S’ils savaient. Si l’accident ne t’a pas tué, alors eux non plus.
Tu es prête à leur montrer que même réduite à l’état de poussières, tu resterais l’étoile la plus scintillante dans le ciel.
CHAPITRE 1
Pour une nuit d’octobre, le ciel est dégagé et étoilé. La température extérieure, bien que l’hiver se rapprochant, est agréable. L’espace d’un instant, les visages se dégagent des grosses écharpes de laine, les doigts quittent le refuge des poches pour prendre l’air et les jardins teintés de nuances orangées se repeuplent, retrouvant leur cœur battant et chaleureux. C’est par un jour comme celui-ci que tu es née. Un 28 octobre. Tes parents t’attendent depuis bien longtemps. Et te voilà enfin, toi, l’enfant inespéré, l’enfant de l’impossible. Et pourtant, ce petit bébé aux joues rosies que berce tendrement l’homme aux tempes grisonnantes, c’est toi. « Brille brille petite étoile, dans la nuit qui se dévoile. Tout là-haut au firmament, tu scintilles comme un diamant. Brille brille petite étoile, veille sur ceux qui dorment en bas ». Cette comptine, ton père la chante depuis des mois, chuchotant au ventre de ta mère, qui sourit amoureusement devant la tendresse de son mari, dans l’espoir que tu mémorises sa voix. Cette chansonnette te donnera ton nom : Byeol. Une petite étoile qui scintille
CHAPITRE 3
Ton enfance peut se résumer en quelques lignes. Papa n’est pas souvent là, trop occupé à travailler à l’hôpital, enchaînant opération après opération. Maman dit que c’est un acharné du travail. Mais toi, tu ne sais pas ce que ça veut dire alors tu la regardes avec de grands yeux un peu perdus. Tout ce que tu comprends, c’est que ce soir encore, Papa ne rentrera pas.
Mais c’est pas grave, il y a Maman. Maman est toujours là elle. Le matin, c’est elle qui t’emmène à l’école, te met correctement ton uniforme et te coiffe soigneusement, tes tresses sont toujours parfaites. Comme celle de ta poupée de chiffon. Depuis tes premiers jours, elle ne te quitte pas. Tu as pourtant toute une salle remplie de jouets, de peluches et de pleins d’autres babioles qui s’entassent tous les jours. On te couvre de cadeaux, notamment Papa qui t’achète un jouet pour les jours où tu ne le vois pas, pensant que tu oublieras son absence. Et puis, Maman est toujours là elle.
Quand tu n’es pas avec elle, tu attends patiemment la sortie de l’école car tu sais qu’elle sera là, à t’attendre. Alors même si toi, t’amuser avec les autres gamins et rester assise toute la journée sur une chaise, à écouter la maîtresse, ça ne t’enchante pas vraiment, tu es sage et silencieuse. Peut-être trop pour les autres enfants qui n’osent pas réellement t’approcher. Surtout depuis la fois où, accidentellement, un garçon a eu le malheur de défaire ta coiffure. Tu t’es mise à pleurer et à pleurer, sans que personne ne puisse t’arrêter. La maîtresse avait eu beau te recoiffer, tes larmes de crocodile continuaient de dévaler tes petites joues rougies. Personne ne comprenait que tu avais peur que Maman se fâche et qu’elle t’en veuille. Que Maman te laisse, comme Papa le fait. Tu ne veux pas qu’on t’abandonne.
CHAPITRE 5
Tu as 5 ans, quelques dents en moins et les chignons ont remplacé tes petites nattes. Mais tu restes la petite étoile scintillante de tes parents. Une petite princesse sur patins à glace. Cela fait déjà un an que tu ne les quittes plus, toujours quelque part, près de toi. Le patinage artistique, c’est plus qu’un sport, plus qu’une passion. En quelques temps, ta courte vie ne tourne plus qu’autour des patins, des costumes à paillettes, des bouclettes qui retombent sur tes épaules par une queue parfaitement nouée. C’est à la première victoire que tu as compris que c’est ce que tu aimerais faire pour le reste de tes jours. Ce que tu feras. Même si tes parents, malgré ton jeune âge, regardent ton destin d’une toute autre façon. Être l’unique fille de l’un des plus gros groupes pharmaceutiques du pays te procure une place bien au chaud dans l’entreprise familiale.
Mais du haut de tes 5 ans, ton rêve n’est pas de porter des tailleurs comme Maman, assise derrière un bureau jonché de dossiers tous plus épais les uns que les autres. Tu ne veux pas faire comme Papa et passer tes nuits à courir dans les couloirs de l’hôpital, jonglant entre les opérations et les dossiers à remplir. Tu ne veux être à la tête de rien d’autre que de ta propre vie, de ton propre bonheur. Tu serais patineuse artistique et rien d’autre.
CHAPITRE 14
Les compétitions s’enchaînent, tout comme les titres, les trophées et les médailles qui s’entassent dans la pièce à côté de celle de ta chambre. Tu te tiens devant, la récompense de ta nouvelle victoire dans les mains. Tu cherches un endroit où l’exposer, mais il semblerait qu’il n’y ait plus de place. Maniaque que tu es, si tu en déplaces, ne serait-ce qu’un, toute l’organisation serait à revoir. Alors en attendant qu’une nouvelle étagère soit posée, tu poses ton trophée de 1ère place du concours national junior sur ton bureau. Tu observes ton reflet dans la surface lisse et dorée de ton prix, te remémorant la nuit de la victoire. Tu n’étais pas la favorite, il y avait des participants bien plus couronnés que toi, mais ce n’est pas ça qui te faisait pâlir. Au contraire, ta détermination et ton envie de gagner se décuplent, te poussant de plus en plus dans tes retranchements.
Malheureusement, tu délaisses l’école pour consacrer plus d’heures à tes entraînements. Mais à quoi te servira un diplôme quand tu seras reconnue comme l’une des plus grandes patineuses de ta génération ? Et tous les prix que tu as remporté jusqu’à maintenant, ne font que te conforter un plus chaque jour dans cette idée, dans ce futur que tu as déjà dessiné. Sans prendre en compte les inquiétudes de tes parents. Ton rêve, ils le comprennent, le soutiennent, mais dans la crainte qu’un jour il ne s’effondre, s’assurent que tu seras capable de rebondir. Tu l’as vite compris quand sur certaines de tes copies, les notes étaient beaucoup plus élevées qu’elles n’auraient dû l’être. Tu n’es pas un cancre, mais tu es loin d’être une brillante élève. Mais surtout loin d’être idiote. Tu n’en parles jamais, mais tes regards froids et tes silences en disent bien plus que n’importe quel discours. C’est à cet instant que ton comportement à changer.
Tes crises colériques sont devenues plus fréquentes et plus violentes, renforçant ce côté maniaque et minutieux qui irrite tant les autres et qui t’attire les foudres de tes camarades de classe. Tu ne veux travailler avec personne et autant dire que personne ne veut de toi. Tu n’as pas d’amis et ton attitude hautaine ne joue pas en ta faveur. Tu vaux mieux que les autres et tu leur fais savoir. Toi, tu es une championne et l’école, tu t’en fous. Alors la réussite ou l’échec des autres t’importe peu. Il n’y a plus qu’une chose qui compte pour toi et c’est ta victoire.
CHAPITRE 17
Autant dire que ta réputation n’a pas réellement changé avec le temps. Elle est sûrement pire maintenant que tu es au lycée. On te décrit comme une égocentrique narcissique et pourrie gâtée doublée d’une manipulatrice colérique. Ce n’est pas un portrait très charmant, mais tu n’en as que faire. Ce ne sont que les échos de leur jalousie. Ils savent qu’ils ne t’arriveront jamais à la cheville et comme tout le monde le sait, les messes basses sont l’arme des faibles. Alors tu les laisses parler, ce n’est pas ça qui t’empêchera d’avancer. Alors il y a peu de personnes qui osent te dire les choses en face, le silence se faisant dès que tu as le malheur de croiser leur route. Pas très courageux. Dans les couloirs de l'école, on te surnomme Blanche Neige. Mais dans leurs bouches, tu entends bien la connotation négative.
Mais il y en a pourtant un que les rumeurs n’ont pas arrêté. Un brin audacieux, si ce n’est suicidaire et complètement inconscient. Apparemment, il n’est pas le genre à tourner les talons au premier obstacle. Mais il était loin de se douter le défi que tu représentais. Tu ne lui accordes pas le moindre regard, ni le moindre souffle. Tu n’as pas la moindre seconde à lui consacrer. Et puis, à force d’insistance, de persuasions et de patience, d’approches minutieuses, ce jeune homme a réussi à creuser un trou dans ta carapace. Au début, tu te méfiais de lui comme de la peste et du choléra réunis. Et si c’était une mauvaise blague ? Un pari débile qu’il aurait fait avec ses copains ? Alors oui, tu ne lui faisais confiance pour rien au monde. Mais petit à petit, ces yeux innocents et ce sourire si chaleureux t’ont conquis. Et pas qu’un peu.
CHAPITRE 19
Tu n’as jamais été aussi heureuse qu’aujourd’hui. Ta candidature pour les JO d’hiver de 2018 est enfin officielle : tu feras partie de l’aventure. Tes parents ne sauraient être plus fiers, leur envie de faire de toi l’héritière du groupe pharmaceutique oubliée sur le bas-côté de la route. Tu es tellement excitée par cette nouvelle que tu ne tiens pas en place et la seule chose à laquelle tu penses, c’est patiner. Alors munie de tes patins, tu te rends à la patinoire. Tu sais qu’à une heure aussi tardive, tu as peu de chances d’y croiser du monde. Et tant mieux.
Tes patins aux pieds, tu fais quelques impulsions pour avancer sur la glace. Tu glisses gracieusement, presque comme si tu marchais, naturellement. C’est devenu un besoin vital pour toi. Tu ne pourrais passer une journée sans cajoler la glace. Tu fais un tour, puis deux, avant de changer de vitesse, allant plus vite. Encore plus vite. Un peu plus et tu quittes brièvement le sol pour une première pirouette. Un large sourire fend ton visage, tandis que tu tournois sur toi-même, telle une tornade. Tu te sens si libre, que rien ne semble pouvoir t’arrêter. Les figures s’enchaînent, les plus faciles comme les plus impertinentes. Tu te sens si bien. Tu te sens comme un oiseau lancé à pleine vitesse à travers les nuages. Tu flottes. Tu voles. Toujours plus haut, toujours vite. Rien ne saurait décrire ce sentiment de plénitude, de paix que tu ressens dans ces moments-là. C’est encore mieux que d’être amoureuse, expliques-tu à ton petit ami qui aimerait comprendre ce que c’est. Il semble parfois jaloux de ta passion, de ce besoin indescriptible, mais il l’accepte. Et grâce ça, tu te sens paisible. Quoiqu’il arrive, il serait toujours là. Alors tu voles, tu ne retiens pas et tu voles. Encore et toujours plus haut.
Mais ne t’a-t-on jamais appris qu’à force de voler trop près du soleil, on finit par s’en brûler les ailes ?
CHAPITRE 21
Lorsqu’une catastrophe arrive, la plupart des humains racontent que leur journée avait commencé comme toutes les autres et que rien ne prédisait ce qui allait arriver. Mais pas pour toi.
Ce matin-là, tu te réveilles d’une courte nuit. Les entraînements sont de plus en plus pénibles, ne procurant plus la satisfaction d’autrefois. La prochaine compétition approche et tu sais que l’enjeu est important. Il faut que tu prouves que tu es la meilleure pour une fois de plus assurer ton titre de championne nationale, ainsi que ta candidature pour les JO. Tu cauchemardes, ne penses plus qu’à ça et ça t’étouffe.
Dans la journée, ton état ne s’améliore pas. Tu décides de sécher les cours, te sentant trop oppressée dans cet amphi bondé de monde. La dernière chose dont tu as besoin, c’est de t’évanouir au beau milieu de la foule. Assise sur un banc dans le parc de la fac, tu tritures machinalement la bague qui orne ton annulaire gauche. Cette simple vue ne te fait même plus sourire, elle ne fait qu’alourdir cette culpabilité incompréhensible. Tu es pourtant heureuse avec lui, tu l’aimes plus que tout au monde. Mais peut-être pas au point de renoncer à ton rêve. Il te demande souvent s’il fait partie du paysage quand tu t’imagines dans 10 ans. Tu lui souris pour le rassurer, mais intérieurement, tu t’effondres. Tu aimerais lui dire la vérité. Que le futur te fait peur, que votre relation, que cette simple bague t’effraie plus que tout au monde et que tu n’arrives pas à envisager un quelconque avenir. Tu pensais ta carrière toute tracée, mais qu’en est-il réellement ? Derrière tes allures de guerrière, tes peurs et tes angoisses t’étouffent. Et tu ne sais quoi faire. Ton rêve est si proche et pourtant si loin.
Et alors que tu es perdue dans un flot de pensées qui t’entraîne au large, le ciel gronde. Et la pluie s’abat sur toi. Il te faut un instant pour te sortir de tes songes et te rendre compte que des flaques d’eau se forment à tes pieds. Précipitamment, tu cours te mettre à l’abri. Mais il est trop tard, tu es déjà trempée de la tête aux pieds. Autant rentrée.
A l’appartement, tu t’attends à être seule, mais c’est avec surprise que tu découvres ton fiancé sur le canapé. Endormi, un bouquin encore ouvert dans les mains et ses lunettes glissant du bout de son nez, tu le regardes attendrie. Tu ne saurais dire combien tu l’aimes. Tu l’aimes à en crever. Mais au fond de toi, tu sais que ce n’est pas suffisant. Il mérite mieux qu’une fille aveuglée par ses désirs de victoire, son envie de montrer au monde qu’elle vaut mieux que l’image d’héritière qu’on lui colle. Qu’elle est talentueuse et qu’elle mérité sa place sous les étoiles. Alors ta décision est prise. Mais pas maintenant. Tu n’as pas le cœur à lui dire au revoir.
Tu te décides alors à retrouver ton amie d’enfance, celle qui t’a toujours accompagnée et guidée dans tes indécisions. Tes patins à la main, tu prends le chemin pour la patinoire. Pour une fois, tu décides de prendre le métro. Tu as ce besoin de te fondre dans la masse. Les écouteurs aux oreilles et la musique enclenchée, tu es coupée du monde. Dehors, la pluie tombe toujours, mais cette fois, tu as prévu ton parapluie. Ton sac sur l’épaule, tu t’engouffres dans les couloirs du métro pour trouver la une fois arrivée à ta station. Tu empruntes un chemin que tu connais par cœur et un petit sourire se dessine sur tes lèvres. Peu à peu, ce poids sur ta poitrine s’envole et tu peux de nouveau respirer et doucement, tu chantonnes la chanson qui se joue à tes tympans. Oui, à ce moment-là, tu te sens bien. Mais tu n’as pu en profiter que quelques secondes…
Tout se passe vite. Trop vite. Tu n’as pas le temps de réagir, de l’éviter. Les phrases t’éblouissent, t’aveuglent et tout devient trouble. Et puis, la collision se produit. Le choc est frontal, brutal. Il est trop tard. Le pare-choc rencontre tes jambes et broient tes genoux. Sous la vitesse, ton corps se soulève et ton dos vient s’écraser contre la pare-brise. Le verre se fissure sous l’impact et tes os se brisent. Tes muscles se tordent, se déchirent. Et tout s'accélère. Ton corps n'est plus qu'une poupée de chiffon, de travers qui embrasse le bitume. Ton visage s'écrase. L'air s'échappe, ne trouve plus la porte d'entrée. Tes poumons suffoquent. Ton cœur pompe le sang rapidement, beaucoup trop. Ta vue se brouille et tes autres sens se perdent, s'éteignent. Et ton sang coule. Et s'écoule. Ta température chute, les couleurs se fanent. L'oxygène s'enfuit, jusqu'à ne plus laisser aucune trace. Ton cœur se tait. Et le sang coule. Et s'écoule.
-
Ta vie n’est plus la même. Depuis ton accident, tout a changé. Tout s’est brisé. Ton rêve national, ton rêve olympique ne sont plus qu’un tas de poussière d’espoirs détruits.
« Byeol, je suis désolé, mais je pense que tu ne pourras plus faire de patinage. Ce sera déjà un exploit si tu arrives à remarcher correctement, mais malheureusement, vu tes blessures, je crains que ce ne soit possible ».
Ce passage, il tourne en boucle dans ta tête. Tu te revois de nouveau dans cette chambre d’hôpital, allongée, à peine consciente de ce qu'il venait de t’arriver. Mais tu devinais aux yeux meurtris de ta mère, au sourire anéanti de ton père et la main tremblante de ton fiancé ce qu’il en était. Ta vie vient de prendre fin. Plus rien n’a de sens. Tu n’es plus qu’une poupée aux fils sectionnés. Côtés brisées, genou disloqué, ligaments broyés, épaule démise et multiples contusions. Voilà ce que ces quelques secondes de bonheur t’ont offert. Tu te demandes si tu n’es pas en plein cauchemar, si tu vas bientôt te réveiller. Mais la douleur qui se répand entre tes terminaisons nerveuses te fait sentir que tu es bien réveillée. C’est un cauchemar éveillé.
Tu n’as plus goût à rien, tu veux juste qu’on te laisse tranquille. Tu regardes tes proches comme s’ils étaient de parfaits inconnus, de simples étrangers que tu pourrais croiser dans la rue sans te retourner.
Maman prend soin de toi comme quand tu étais enfant. Elle brosse tes cheveux, les sublime et s’occupe de tes ongles. Comme à chaque fois, tout est parfait. Mais tu ne réagis pas. Ce n’est pas ça qui t’aidera à te relever, mais Maman pense que ce sont les petites choses qui permettent de faire de grands pas. Mais pour le moment, tu veux juste être seule.
Papa te couvre de fleurs, de cadeaux, comme à son habitude. Il n’a jamais été doué pour s’exprimer avec des mots. Mais tu vois à sa bouche qui frémit qu’il se retient de dire tant de choses. Tu aimerais tant les entendre. Mais tu ne veux pas.
Ton amoureux vient te voir tous les jours. Il te raconte ce qu’il se passe sur le campus, ce qu’il se passe en dehors de ta chambre emplie de fleurs qui peinent à masquer l’odeur médicamenteuse. Il te sourit, te dit combien il t’aime et qu’il sera toujours là pour te soutenir. Mais pour toi, ce ne sont que des promesses en l’air. Qui voudrait d’une carcasse vide comme la tienne ? Et pourtant, chaque jour, il est là, à tes côtés, sa main sur la tienne. Tu regardes sa bague, la même que la tienne, mais pour toi, ça ne veut plus rien dire. Tu ne peux pas lui imposer ça. Tu ne peux plus.
Les jours passent et bien que ton corps se rétablisse peu à peu, le mental ne suit pas. Alors les thérapies s’enchaînent, mais tu n’ouvres jamais la bouche. Tu n’as pas envie qu’une flopée d’inconnus dépressifs sachent quoique ce soit de toi. Toi, tu les entends, tu les écoutes raconter leurs malheurs à tour de rôle et dans leurs yeux, tu vois qu’ils n’ont pas plus l’air convaincu que ça. Que vider leur sac ne les aidera pas plus que cela.
Une autre semaine s’écoule, mais rien ne s’arrange. La simple vue de tes proches te rappelle tout ce que tu as perdu et tout ce que tu ne retrouveras jamais. Alors à chaque fois, tu trouves des excuses pour ne pas les voir, mais tu sais que viendra le jour où la vérité éclatera. Tu ne pensais pas que ce serait si tôt.
Cela fait bientôt un mois que tu es là. Dehors, le soleil joue à cache-cache avec les nuages et les arbres commencent doucement à se couvrir de leurs couleurs d’automne. Encore aujourd’hui, ton fiancé est à tes côtés. Mais il n’est plus le même. Son sourire si éblouissant a disparu, les cernes creusent son beau regard. Et ça, c’est de ta faute. Il est temps de lui dire au revoir.
« Il faut que je te parle… ». Tu vides tout ce que tu as sur le cœur. Les mots sortent de ta bouche de façon concise. Ce discours, tu l’as préparé des jours durant et tu le récites à la perfection. Tu n’oublies pas de lui dire que tu l’aimes et ce que c’est pour ça que tu le quittes. Tu l’aimes, mais tu le fais souffrir. Et ce n’est pas ce que tu veux.
Ta bouche se ferme, tu oses à peine le regarder. Tu te retiens de pleurer car tu sais qu’il se sentirait coupable. Après ce qui semble être des heures, il finit par te répondre. Quelques mots, précis et clairs. Mais assez pour comprendre. Il se lève et se stoppe le temps d’un instant. Puis il dépose quelque chose à tes côtés avant de t’embrasser le front, comme il avait l’habitude de le faire pour te souhaiter bonne chance. Et il s’en va.
Ta main cherche ce qu’il t’a laissé et quand tu devines qu’il s’agit de sa bague, tu ne retiens plus rien. Tes sentiments, tes émotions, tes craintes et peurs qui te dévorent à petit feu. Tout s’échappe dans un flot de larmes. Tu ne contrôles plus rien. Aujourd’hui, tu as tout perdu. Vraiment tout. Mais pour de bonnes raisons. Du moins, tu essaies de t’en convaincre.
CHAPITRE 22
Déjà un an depuis l’accident. Tu penses encore que c’était hier et pourtant, de l’eau a coulé sous les points depuis. Tu tentes de reprendre une vie qu’on pourrait qualifier de normale, même si elle est bien loin d’être celle que tu voudrais. Mais tu as appris à faire avec.
Tu as finalement quitté l’appartement que tu partageais avec ton fiancé. Enfin, ex. Personne n’a compris ce qui t’était passé par la tête pour rompre avec lui. Les noms fusent, mais tu laisses passer. Tu as fait un choix et personne ne te rendrait coupable de ta décision. Tu sais qu’il va bien. C’est tout ce qui compte. Tu ne fais plus partie de sa vie et tu penses que c’est ce qu’il y a de mieux pour lui. Même s’il y a des soirs où tu t’autorises à imaginer à quoi aurait ressemblé ta vie avec lui. Comme une relique, tu conserves ta bague et la sienne dans une petite boîte. Mais tu ne l’ouvres jamais. Il ne faut pas taquiner les démons du passé.
Si l’accident t’a changé ? Probablement. En mal ou en bien, tu ne saurais vraiment le dire. Disons juste que tu profites un peu plus de ce que te donne la vie. Du moins, quand tu le peux. Ton histoire a fait le tour des médias, des réseaux sociaux, se transformant en rumeurs parfois loufoques. Celle que tu entends le plus souvent, c’est celle qui dit que ton accident était en fait une tentative de suicide, que tu te serais jetée sous les roues de la voiture. Tu te demandes comment peuvent-ils penser une chose pareille ? Tu avais tout pour toi et si tu pouvais tout retrouver, tu le ferais sans hésiter, qu’importe le prix.
Papa et Maman sont toujours là pour te soutenir quoiqu’il arrive, même s’ils voient bien que leur petite fille chérie n’est plus là même. Ils t’aident à remonter la pente, en te rappelant qu’une place dont tu ne veux pas, t’attend une fois tes études terminées. Mais malgré tout l’amour de tes parents, cela ne changerait pas ce que les gens pensent de toi. Ils penseraient toujours ce qu’ils veulent. Tu ne pourrais pas empêcher ça. Ni les regards insistants, parfois noués de pitié, parfois de moqueries quand tu traverses le campus de la fac.
Ton accident t’a laissé des séquelles que tu ne seras jamais capable de réparer. Les médecins ont été clairs, tu aurais toujours ce boitement quelque peu disgracieux. Tu ne manques pas les sourires réjouis de ceux qui pensent que tu n’es finalement plus rien, qu’une fille parmi les autres qu’on ne remarque pas. Fini les projecteurs et la gloire, les victoires et les médailles. S’ils savaient. Si l’accident ne t’a pas tué, alors eux non plus.
Tu es prête à leur montrer que même réduite à l’état de poussières, tu resterais l’étoile la plus scintillante dans le ciel.
Roses are red, violets are blue, I'm schizophrenic, and so am I.
Je suis un petit colibri qui s'est envolé de son nid et qui a suivi la trace de son slibro J'suis vachement impressionnée par le forum et un peu perdue alors soyez gentils avec mouah (Sinon je vous aveugle avec des paillettes ) ET OUI JE SUIS PROPRE :bago: Je ne vous connais pas, mais je vous aimes déjà
PS : JE M'EXCUSE D'AVANCE POUR LES PAVES
“ Help from my friend : un coup de main pour le bottin plz, remplis le code ci-dessous et essaye de ne pas gaffer keupin.
code pour célébrité prise :
▲▼KANG MIN KYUNG (DAVICHI) ✎ Park Byeol
PS : JE M'EXCUSE D'AVANCE POUR LES PAVES
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Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mar 15 Sep 2015 - 20:59 Citer EditerSupprimer
>qNJHGDJV?
BOOOOOOOOOOOOOOOM KESKIAAAAAAA !
Ma copiiiiiiiiiine j'suis trop contente tu vas voir on va trop bien s'amuser, rigoler et tout et tout ici tu ne le regretteras pas
J'suis trop trop contente - même si tu le sais déjà - mais JE NE PEUX RETENIR MA JOIE. J'me sens comme un mikado qui retrouve son chocolat, un p'tit hot dog qui te retrouve sa saucisse ! J'ai envie de faire la vague, l'océan, la crevette, TOUT OMG.
Bon j'calme mes feels parce que là je vais essayer tout le monde ! Mais en tout cas WELCOME HERE MON SLIPOS
On va bien rigoler ici pis si t'as une question ou besoin d'aide pour ma fiche tu sais où j'me trouve
J'te tire le slip et j'te le fou sur la tête
BOOOOOOOOOOOOOOOM KESKIAAAAAAA !
Ma copiiiiiiiiiine j'suis trop contente tu vas voir on va trop bien s'amuser, rigoler et tout et tout ici tu ne le regretteras pas
J'suis trop trop contente - même si tu le sais déjà - mais JE NE PEUX RETENIR MA JOIE. J'me sens comme un mikado qui retrouve son chocolat, un p'tit hot dog qui te retrouve sa saucisse ! J'ai envie de faire la vague, l'océan, la crevette, TOUT OMG.
Bon j'calme mes feels parce que là je vais essayer tout le monde ! Mais en tout cas WELCOME HERE MON SLIPOS
On va bien rigoler ici pis si t'as une question ou besoin d'aide pour ma fiche tu sais où j'me trouve
J'te tire le slip et j'te le fou sur la tête
Invité
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Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mar 15 Sep 2015 - 21:00 Citer EditerSupprimer
OMO TRES BON CHOIX
bienvenue parmi nous ma belle
bienvenue parmi nous ma belle
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Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mar 15 Sep 2015 - 21:57 Citer EditerSupprimer
BIENVENUE JOLIE DEMOISELLE
Heureux d'avoir une nouvelle Stwienne chez nous
MUMUSE TOI MOI ET FIGHTING POUR TA FICHETTE
Heureux d'avoir une nouvelle Stwienne chez nous
MUMUSE TOI MOI ET FIGHTING POUR TA FICHETTE
Invité
Invité
Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mar 15 Sep 2015 - 22:47 Citer EditerSupprimer
je kiff ton vava!!! **
elle est trop cute!!
fighting pour ta fiche!!
elle est trop cute!!
fighting pour ta fiche!!
Invité
Invité
Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mar 15 Sep 2015 - 23:14 Citer EditerSupprimer
bienvenue par ici jolie coeur
si tu as la moindre questions hésite pas à nous demander (je suis sous mon nouveau compte, pas encore validée mais je suis admin ), tu vas vite trouver ta place sur le forum tu verras
si tu as la moindre questions hésite pas à nous demander (je suis sous mon nouveau compte, pas encore validée mais je suis admin ), tu vas vite trouver ta place sur le forum tu verras
Invité
Invité
Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mer 16 Sep 2015 - 0:10 Citer EditerSupprimer
on t'aime déjà aussi
en tout excellent choix d'avatar. bienvenue et fighting pour ta fiche !
en tout excellent choix d'avatar. bienvenue et fighting pour ta fiche !
Invité
Invité
Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mer 16 Sep 2015 - 0:34 Citer EditerSupprimer
BIENVENUE PARMI NOUS BELLE GOSSE
Invité
Invité
Re: Park Byeol ☆ Cold Eyes Baby | Mer 16 Sep 2015 - 15:26 Citer EditerSupprimer
N'AIES DONC PAS PEUR ON MANGE SEULEMENT LES CHEVEUX
J'adore la demoiselle, c'est bien de nous prévenir que t'était propre, moi qui allait venir avec la brosse et le shampoing *w* ! Bienvenue sur STW <3
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