Page 1 sur 2 • 1, 2
Le rendez-vous de tous les dangers
Invité
Invité
Le rendez-vous de tous les dangers | Mar 15 Sep - 23:43 Citer EditerSupprimer
Une dernière fois, mes yeux se posent sur le miroir qui se trouvait devant moi. Un dernier regard à mon allure général avant d'être sur que j'étais prête à partir. Aujourd'hui était un jour important. En effet, j'allais rencontrer celui qui pourrait potentiellement être celui qui partagerait le reste de ma vie. Je savais que ça finirait par arrivée, j'étais revenue en Corée uniquement dans se but. Mais je dois bien avouer qu'une fois le jour J arrivé, je me sens toute bizarre. Ce n'est pas la première fois que je fais ça, j'ai même déjà été fiancée par le passé, mais c'était différent. J'ai un âge beaucoup plus avancé, je pouvais me marier maintenant, et ma mère n'attendait que ça. J'ai un âge beaucoup plus avancé, je pouvais me marier maintenant, et ma mère n'attendait que ça. Toute ma vie, ça avait toujours été le même rituel, mais en cette fin d'après-midi, c'était encore plus dur qu'à l'accoutumer. Je n'avais pas le droit à la moindre erreur, aussi bien d'apparence que de comportement, de quoi mettre une pression non négligeable avant de se jeter dans le bain. Un bruit soudain me fit stopper mon inspection. Il s'agissait de mon père. Il avait toujours ce grand sourire chaleureux et rassurant qui me fit tout de suite me sentir mieux. "Il est temps d'y aller." Tout ceci ne l'enchantait guère, je le sais bien, mais il s'était rangé au choix de ma mère, et je ne lui en voulais pas l'ayant moi-même fait. Sans attendre, il me tend le bras, et je viens m'y accrocher bien volontiers alors que ma mère, elle, ne décrochait pas un mot, elle devait être encore plus stressée que moi.
Le trajet en voiture se fit comme je l'attendais. Nous passions une dernière fois en revue ce que je pouvais faire ou ne pas faire, ce que je pouvais dire ou ne pas dire. J'ai été préparer à ce genre d'entretien presque toute ma vie, alors je savais tout ça, mais ça rassurait mes parents de voir à nouveau que je connaissais mon rôle, alors je me pliais à l'exercice sans broncher. Il ne nous fallut pas longtemps pour arrivée à l'endroit où était prévu la rencontre. La portière s'ouvrit et je quittais le véhicule, prenant une seconde pour regarder le salon qui se dressait devant nous. C'était un endroit que j'aimais bien, un salon de thé très chic, avec un design accueillant et un personnelle très avenant. C'était un endroit que j'aimais bien, un salon de thé très chic, avec un design accueillant et un personnelle très avenant. Une fois à l'intérieur, une hôtesse nous accompagna à notre table, dans un lieu reculé où nous serions seuls pour plus d'intimité. Nous prenions place à une table et attendions tous plus ou moins nerveusement que les autres invités montrent le bout de leur nez. A vrai dire, je ne connaissais presque rien sur l'identité de nos hôtes. Je savais juste qu'il y aurait mon prétendant et son père, c'est tout. Ah et qu'ils s'agissaient d'une famille nommée Yoon, c'est-à-dire comme un pourcentage important de famille. Soudain, une ombre fit son apparition, vu son allure je serais tentée de dire que c'était le fameux monsieur Yoon dont j'étais justement entrain de penser. Nous nous levions pour le saluer comme il se doit. Sa tête ne m'était pas inconnue, je pense que je l'ai déjà vu quelque part, mais à dire vrai j'ai rencontré tellement de gens dans ma vie qu'il m'est impossible de restituer tout le monde. Ca me reviendra peut-être plus tard pendant la conversation. "Bonjour président Yoon, nous sommes ravis de vous revoir." Et voilà, ma mère commence les ronds de jambe...
made by roller coaster
Le rendez-vous de tous les dangers
Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.
Une dernière fois, mes yeux se posent sur le miroir qui se trouvait devant moi. Un dernier regard à mon allure général avant d'être sur que j'étais prête à partir. Aujourd'hui était un jour important. En effet, j'allais rencontrer celui qui pourrait potentiellement être celui qui partagerait le reste de ma vie. Je savais que ça finirait par arrivée, j'étais revenue en Corée uniquement dans se but. Mais je dois bien avouer qu'une fois le jour J arrivé, je me sens toute bizarre. Ce n'est pas la première fois que je fais ça, j'ai même déjà été fiancée par le passé, mais c'était différent. J'ai un âge beaucoup plus avancé, je pouvais me marier maintenant, et ma mère n'attendait que ça. J'ai un âge beaucoup plus avancé, je pouvais me marier maintenant, et ma mère n'attendait que ça. Toute ma vie, ça avait toujours été le même rituel, mais en cette fin d'après-midi, c'était encore plus dur qu'à l'accoutumer. Je n'avais pas le droit à la moindre erreur, aussi bien d'apparence que de comportement, de quoi mettre une pression non négligeable avant de se jeter dans le bain. Un bruit soudain me fit stopper mon inspection. Il s'agissait de mon père. Il avait toujours ce grand sourire chaleureux et rassurant qui me fit tout de suite me sentir mieux. "Il est temps d'y aller." Tout ceci ne l'enchantait guère, je le sais bien, mais il s'était rangé au choix de ma mère, et je ne lui en voulais pas l'ayant moi-même fait. Sans attendre, il me tend le bras, et je viens m'y accrocher bien volontiers alors que ma mère, elle, ne décrochait pas un mot, elle devait être encore plus stressée que moi.
Le trajet en voiture se fit comme je l'attendais. Nous passions une dernière fois en revue ce que je pouvais faire ou ne pas faire, ce que je pouvais dire ou ne pas dire. J'ai été préparer à ce genre d'entretien presque toute ma vie, alors je savais tout ça, mais ça rassurait mes parents de voir à nouveau que je connaissais mon rôle, alors je me pliais à l'exercice sans broncher. Il ne nous fallut pas longtemps pour arrivée à l'endroit où était prévu la rencontre. La portière s'ouvrit et je quittais le véhicule, prenant une seconde pour regarder le salon qui se dressait devant nous. C'était un endroit que j'aimais bien, un salon de thé très chic, avec un design accueillant et un personnelle très avenant. C'était un endroit que j'aimais bien, un salon de thé très chic, avec un design accueillant et un personnelle très avenant. Une fois à l'intérieur, une hôtesse nous accompagna à notre table, dans un lieu reculé où nous serions seuls pour plus d'intimité. Nous prenions place à une table et attendions tous plus ou moins nerveusement que les autres invités montrent le bout de leur nez. A vrai dire, je ne connaissais presque rien sur l'identité de nos hôtes. Je savais juste qu'il y aurait mon prétendant et son père, c'est tout. Ah et qu'ils s'agissaient d'une famille nommée Yoon, c'est-à-dire comme un pourcentage important de famille. Soudain, une ombre fit son apparition, vu son allure je serais tentée de dire que c'était le fameux monsieur Yoon dont j'étais justement entrain de penser. Nous nous levions pour le saluer comme il se doit. Sa tête ne m'était pas inconnue, je pense que je l'ai déjà vu quelque part, mais à dire vrai j'ai rencontré tellement de gens dans ma vie qu'il m'est impossible de restituer tout le monde. Ca me reviendra peut-être plus tard pendant la conversation. "Bonjour président Yoon, nous sommes ravis de vous revoir." Et voilà, ma mère commence les ronds de jambe...
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Jeu 17 Sep - 22:36 Citer EditerSupprimer
Le rendez-vous de tous les dangers
Ae Rin & In Ha
« Si tu ne viens pas, je te déshérite, est-ce que c'est clair ?? Oui, tu m'as bien entendu, alors sois à l'heure ! In Ha, In Ha je ne plaisante pas... Et habille toi élégamment, sois présentable. Je t'ai fait déposer un costume à l'appartement ? Tu l'as vu ? Ne le porte que ce soir, pas tout de suite... In Ha, tu m'écoutes ? » Je penchai la tête sur le côté, une moue peu convaincue nichée sur mon visage en reluquant le costume en question qu'avait pris mon père, soigneusement rangé dans une housse en plastique. Bien trop classique à mon goût, on aurait dit qu'il voulait me vieillir de dix ans. Je levai les yeux au ciel, en coupant court l'appel. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je me laissai tomber en arrière sur le lit. Le revoilà reparti avec ses idées de rendez-vous arrangés... Bon sang, j'avais 23 ans, je pouvais encore tenir au moins trois ans avant d'envisager ce genre d'éventualité. Surtout de cette manière. Est-ce que je devrais faire comme pour les précédents ? Apparaître en jean troué, jouer les mal polis pour déplaire à la belle famille, tout en baisant la main de la jeune femme à la fin de la soirée ? La dernière fois, j'y étais allé un peu fort, la cigarette au bec, les yeux maquillés de noir. Yep, je commençais à avoir une petite réputation auprès des mères, je ne serais peut-être pas facile à marier dans quelques années... Pouaaah tout le monde oubliera tout ça ! Mais tout cela était remonté aux oreilles de Mr Yoon, et j'ai cru qu'il allait m'arracher l'une des miennes en la tirant super méga foooort. Je n'étais pas Joon Ha, lui il aurait plié, il avait le sens des responsabilités, la maturité, ce qui n'était pas mon cas. Le regard de mon père cette fois semblait plus sérieux, ainsi que son ton, cette rencontre semblait lui tenir plus à cœur, surtout qu'il s'était assuré d'assister à ce rendez-vous afin de surveiller que je me tienne bien. Je tourna la tête vers ma penderie, hors de question que je mette un costume, et ce soir, l'horreur du salon y restera. J'étais peut-être irresponsable, mais j'avais encore le sens de l'esthétique. Finalement, j'étais sorti pour le rendez-vous en fin de journée, habillé d'un pantalon de costume noir, d'un tee-shirt ample blanc, de creepers et d'un chapeau borsalino (TENUE). Je me reluquai dans le miroir, ça n'allait pas lui plaire au paternel, ça ressemblait plus au musicien qu'à l'héritier. On lisait dans mon apparence la nonchalance de ne pas avoir voulu en faire plus, tout en ayant fait l'effort dans la recherche d'une pointe d'élégance. Quand il faut y aller, il faut y aller !
Garé non loin du point de rendez-vous, un petit salon de thé chic réservé par vous savez qui, j'entrai, en retard comme à mon habitude de dix minutes, sans pousser davantage. Marquons joliment de mauvais points. D'un pas pourtant décidé, je pénétrai dans le couloir qui menait dans le petit coin où on nous avait installé. La porte était ouverte et je pouvais apercevoir mon père déjà assis. Remarquant ma présence, il n'avait pas pu s'empêcher de grimacer, ses yeux s'attardant un instant sur ma tenue, mais surtout sur mes cheveux, toujours blond platine qui lui faisait monter la tension en trois secondes à chaque fois qu'il me voyait ! Mon sourire s'étira, amusé. Son poing se crispait sous la table en me désignant. « Pardon père, je suis en retard ! Avez-vous beaucoup attendu ? » J'exagérais dans mes propos bourgeois, entrant enfin dans la salle, fixant mon père qui bouillait gentiment sur place car il ne pouvait pas dire ce qu'il pensait en présence d'autrui. Il n'était pas méchant, mais un sacré caractère impulsif, croyez-moi ! « In Ha, le travail ne justifie pas l'impolitesse de ton retard. Veux-tu saluer correctement nos invités ? » Quel menteur, acrobate des pires situations ! Je fermai les yeux, et avec mes plus belles manières qui, quoi que je fasse, demeuraient, je m'inclinai devant les personnes assises en face de moi. « Veuillez m'excuser pour mon retard. Comme l'a si bien expliqué mon père, j'étais plongé dans le travail. Je suis Yoon In Ha. » Je releva la tête, sourire charmeur aux lèvres en posant les yeux sur la mère, puis le père, avant de rencontrer le regard de la jeune femme qui se tenait à leurs côtés. Jolie. Je le détourna un bref instant, avant de changer d'expression, revenant sur elle. Je fronçai les sourcils, me figeant peu à peu, incapable de détourner mon attention d'elle. Je la dévisageai un peu trop sans doute vu de l'extérieur, je ne m'en rendais pas compte. Etait-ce.. vraiment qui je croyais.. ? « Ae... » Mon père m'avait interrompu, m'ordonnant de m'asseoir, tout en suggérant à nos hôtes de commander avec lui. Quelque peu troublé, j'ôtai mon chapeau que je posai sur le coin de ma chaise, passant une main dans mes cheveux décolorés. Je levai à nouveau mon regard vers elle, silencieux, ressentant un mélange de mélancolie, de tristesse, de rancune, ce qui me fît doucement serrer la mâchoire. Je sentais que les parents de la jeune femme me détaillait avec attention et Mister Yoon en faisait tout autant. Je me releva, sourire poli, proposant de servir à boire à tout le monde. Le père, la mère... J'entendais mon père entamer la conversation, depuis quand étaient-ils revenus en Corée, si cela ne leur faisait pas bizarre, comment y était leur vie etc... Je me penchai au-dessus de la table vers la jeune femme qui me tendait son verre vide. Il me semblait que je mettais des jours à le remplir, observant la façon dont ses doigts se refermaient sur la flûte... Le destin était décidément bien étrange.
Garé non loin du point de rendez-vous, un petit salon de thé chic réservé par vous savez qui, j'entrai, en retard comme à mon habitude de dix minutes, sans pousser davantage. Marquons joliment de mauvais points. D'un pas pourtant décidé, je pénétrai dans le couloir qui menait dans le petit coin où on nous avait installé. La porte était ouverte et je pouvais apercevoir mon père déjà assis. Remarquant ma présence, il n'avait pas pu s'empêcher de grimacer, ses yeux s'attardant un instant sur ma tenue, mais surtout sur mes cheveux, toujours blond platine qui lui faisait monter la tension en trois secondes à chaque fois qu'il me voyait ! Mon sourire s'étira, amusé. Son poing se crispait sous la table en me désignant. « Pardon père, je suis en retard ! Avez-vous beaucoup attendu ? » J'exagérais dans mes propos bourgeois, entrant enfin dans la salle, fixant mon père qui bouillait gentiment sur place car il ne pouvait pas dire ce qu'il pensait en présence d'autrui. Il n'était pas méchant, mais un sacré caractère impulsif, croyez-moi ! « In Ha, le travail ne justifie pas l'impolitesse de ton retard. Veux-tu saluer correctement nos invités ? » Quel menteur, acrobate des pires situations ! Je fermai les yeux, et avec mes plus belles manières qui, quoi que je fasse, demeuraient, je m'inclinai devant les personnes assises en face de moi. « Veuillez m'excuser pour mon retard. Comme l'a si bien expliqué mon père, j'étais plongé dans le travail. Je suis Yoon In Ha. » Je releva la tête, sourire charmeur aux lèvres en posant les yeux sur la mère, puis le père, avant de rencontrer le regard de la jeune femme qui se tenait à leurs côtés. Jolie. Je le détourna un bref instant, avant de changer d'expression, revenant sur elle. Je fronçai les sourcils, me figeant peu à peu, incapable de détourner mon attention d'elle. Je la dévisageai un peu trop sans doute vu de l'extérieur, je ne m'en rendais pas compte. Etait-ce.. vraiment qui je croyais.. ? « Ae... » Mon père m'avait interrompu, m'ordonnant de m'asseoir, tout en suggérant à nos hôtes de commander avec lui. Quelque peu troublé, j'ôtai mon chapeau que je posai sur le coin de ma chaise, passant une main dans mes cheveux décolorés. Je levai à nouveau mon regard vers elle, silencieux, ressentant un mélange de mélancolie, de tristesse, de rancune, ce qui me fît doucement serrer la mâchoire. Je sentais que les parents de la jeune femme me détaillait avec attention et Mister Yoon en faisait tout autant. Je me releva, sourire poli, proposant de servir à boire à tout le monde. Le père, la mère... J'entendais mon père entamer la conversation, depuis quand étaient-ils revenus en Corée, si cela ne leur faisait pas bizarre, comment y était leur vie etc... Je me penchai au-dessus de la table vers la jeune femme qui me tendait son verre vide. Il me semblait que je mettais des jours à le remplir, observant la façon dont ses doigts se refermaient sur la flûte... Le destin était décidément bien étrange.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Jeu 17 Sep - 22:37 Citer EditerSupprimer
Voilà un petit moment que l'on attendait l'arrivée de l'héritié, qui se faisait merveilleusement attendre d'ailleurs. Je pouvais sentir une pointe de stresse naître au creux de mon estomac. Rencontrer celui qui serait sûrement votre futur époux était quelque chose d'assez déroutant, même quand on y était préparé. Et il se faisait attendre en plus, magnifique, les choses commençaient bien. Il en faudrait bien évidemment un peu plus à ma mère pour s'énerver ou pour décider de rompre cette union, il faut dire que lorsqu'elle avait une idée dans la tête, elle ne l'avait pas ailleurs, ça vous pouvez me croire. Quelques instants plus tard, je vis Mr Yoon se tourner vers la porte. Le grand moment était donc arrivé, nous allions rencontrer le fameux Yoon fils. Mes yeux se fixèrent machinalement sur la porte qui laissèrent entrée une silhouette masculine. Un jeune homme entra dans la pièce, habillé de façon limite convenable pour ce genre de rencontre, des cheveux blonds décolorés à en faire pâlir plus d'un et un visage... Un visage étrangement familier... Attendez... Attendez... Non... Non ce n'était pas possible, ce n'était pas lui quand même... Mais dès les premiers mots qu'il prononça, la confirmation était bien là, c'était lui... Yoon In Ha. Je ne bougeais pas, je me contentais de le regarder, sans sourciller une seule fois, même si mon regard était sans doute devenu plus froid. Mais mes mains, elles, se resseraient fortement sur ma jupe, serrant encore et encore... Jusqu'à ce que ma mère vienne poser sa main sur un des miennes, sentant bien évidemment mon mal aise. Je dois avouer que je n'avais qu'une envie, crié à la folie générale et lui balancer une théière en pleine tête avant de m'en aller d'ici. Mais il était évidemment que je ne ferais jamais rien de la sorte, bien sûr... Et vu le regard qu'il me lança à son tour, il ne devait pas être au courant non plus qu'il s'agissait de moi et ma famille lors de cette rencontre.. Je me demande bien ce que ma mère avait encore en tête.
Alors que nos parents parlaient ensemble, j'étais de mon côté, encore incapable de parler, sous le choc de la nouvelle qui avait fait apparition devant moi. In Ha entreprit de nous servir, et dîtes-vous que, rien que de lever mon verre vers lui pour qu'il le remplisse fut une épreuve des plus difficile à surmonter. Le remerciant légèrement, je reposais la flûte devant moi alors que ma mère commençait à rentrer dans le vif du sujet maintenant que les banalités d'usage avaient été échangées. Et ses premiers mots nous furent adressés directement. « Nous savons que cette situation doit vous semblez un peu étrange. Mais avec le Président Yoon, nous avons beaucoup parlé. Nos deux familles auraient dû être réunies par le mariage d'Ae Rin et de Joon Ha. Mais un grand malheur est arrivé... » Je baissais les yeux à ses mots, les souvenirs revenant hanté mon esprit. Joon Ha... C'est avec lui que j'étais fiancée à la base, il y a de cela de nombreuses années maintenant, j'étais encore jeune à l'époque. Mais je me souviens très bien de lui. Il était très gentil avec moi, et avait plus ou moins accepté la situation à l'époque, c'est pour cela qu'il venait me voir lorsqu'il le pouvait, pour qu'on se rapproche doucement. Je lui en avais été très reconnaissante, peu de personnes auraient eu autant d'égard que lui, je pense qu'il aurait été un mari et un président formidable. Malheureusement, mes sentiments étaient tournés vers son frère, choses dont je m'étais toujours voulu. Lors de l'annonce de sa mort j'avais été très affecté, et mon premier réflexe avait été de prendre mon téléphone pour appeler In Ha... Mais jamais je ne réussis à passer ce coup de fil... Ma haine et ma rancœur étant bien plus forte que la peine que je ressentais à son égard. « Aujourd'hui, nous sommes venus à la conclusion qu'il n'y avait pas de raison que cette union n'est pas lieu à travers un nouveau mariage. » Mon regard se releva doucement sur le jeune homme qui me faisait face. Si seulement à l'époque on aurait pu me dire ça, je crois que j'aurai été la fille la plus heureuse du monde. Mais aujourd'hui, tout était différent, même complètement différent. « Nous pensons que les choses seront plus simples étant donné que vous vous connaissez déjà tous les deux. Et vous vous appréciez beaucoup à l'époque. N'est-ce pas Ae Rin? » Voilà ce que je redoutais. Je détournais le regard vers ma mère puis le président Yoon qui avait l'air d'attendre ma réponse. Je souris donc comme je pus, merci à ses milliers de sourires forcés que j'ai dû faire au cours de ma vie, en cet instant ils me servaient bien. « Effectivement, c'est vrai. » Et plus que vrai, étant donné que nous étions sortis ensemble... Je pris doucement la flûte entre mes doigts avant de boire une gorgée de son contenu, histoire de reprendre un peu contenance après ce moment des plus étranges.
made by roller coaster
Le rendez-vous de tous les dangers
Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.
Voilà un petit moment que l'on attendait l'arrivée de l'héritié, qui se faisait merveilleusement attendre d'ailleurs. Je pouvais sentir une pointe de stresse naître au creux de mon estomac. Rencontrer celui qui serait sûrement votre futur époux était quelque chose d'assez déroutant, même quand on y était préparé. Et il se faisait attendre en plus, magnifique, les choses commençaient bien. Il en faudrait bien évidemment un peu plus à ma mère pour s'énerver ou pour décider de rompre cette union, il faut dire que lorsqu'elle avait une idée dans la tête, elle ne l'avait pas ailleurs, ça vous pouvez me croire. Quelques instants plus tard, je vis Mr Yoon se tourner vers la porte. Le grand moment était donc arrivé, nous allions rencontrer le fameux Yoon fils. Mes yeux se fixèrent machinalement sur la porte qui laissèrent entrée une silhouette masculine. Un jeune homme entra dans la pièce, habillé de façon limite convenable pour ce genre de rencontre, des cheveux blonds décolorés à en faire pâlir plus d'un et un visage... Un visage étrangement familier... Attendez... Attendez... Non... Non ce n'était pas possible, ce n'était pas lui quand même... Mais dès les premiers mots qu'il prononça, la confirmation était bien là, c'était lui... Yoon In Ha. Je ne bougeais pas, je me contentais de le regarder, sans sourciller une seule fois, même si mon regard était sans doute devenu plus froid. Mais mes mains, elles, se resseraient fortement sur ma jupe, serrant encore et encore... Jusqu'à ce que ma mère vienne poser sa main sur un des miennes, sentant bien évidemment mon mal aise. Je dois avouer que je n'avais qu'une envie, crié à la folie générale et lui balancer une théière en pleine tête avant de m'en aller d'ici. Mais il était évidemment que je ne ferais jamais rien de la sorte, bien sûr... Et vu le regard qu'il me lança à son tour, il ne devait pas être au courant non plus qu'il s'agissait de moi et ma famille lors de cette rencontre.. Je me demande bien ce que ma mère avait encore en tête.
Alors que nos parents parlaient ensemble, j'étais de mon côté, encore incapable de parler, sous le choc de la nouvelle qui avait fait apparition devant moi. In Ha entreprit de nous servir, et dîtes-vous que, rien que de lever mon verre vers lui pour qu'il le remplisse fut une épreuve des plus difficile à surmonter. Le remerciant légèrement, je reposais la flûte devant moi alors que ma mère commençait à rentrer dans le vif du sujet maintenant que les banalités d'usage avaient été échangées. Et ses premiers mots nous furent adressés directement. « Nous savons que cette situation doit vous semblez un peu étrange. Mais avec le Président Yoon, nous avons beaucoup parlé. Nos deux familles auraient dû être réunies par le mariage d'Ae Rin et de Joon Ha. Mais un grand malheur est arrivé... » Je baissais les yeux à ses mots, les souvenirs revenant hanté mon esprit. Joon Ha... C'est avec lui que j'étais fiancée à la base, il y a de cela de nombreuses années maintenant, j'étais encore jeune à l'époque. Mais je me souviens très bien de lui. Il était très gentil avec moi, et avait plus ou moins accepté la situation à l'époque, c'est pour cela qu'il venait me voir lorsqu'il le pouvait, pour qu'on se rapproche doucement. Je lui en avais été très reconnaissante, peu de personnes auraient eu autant d'égard que lui, je pense qu'il aurait été un mari et un président formidable. Malheureusement, mes sentiments étaient tournés vers son frère, choses dont je m'étais toujours voulu. Lors de l'annonce de sa mort j'avais été très affecté, et mon premier réflexe avait été de prendre mon téléphone pour appeler In Ha... Mais jamais je ne réussis à passer ce coup de fil... Ma haine et ma rancœur étant bien plus forte que la peine que je ressentais à son égard. « Aujourd'hui, nous sommes venus à la conclusion qu'il n'y avait pas de raison que cette union n'est pas lieu à travers un nouveau mariage. » Mon regard se releva doucement sur le jeune homme qui me faisait face. Si seulement à l'époque on aurait pu me dire ça, je crois que j'aurai été la fille la plus heureuse du monde. Mais aujourd'hui, tout était différent, même complètement différent. « Nous pensons que les choses seront plus simples étant donné que vous vous connaissez déjà tous les deux. Et vous vous appréciez beaucoup à l'époque. N'est-ce pas Ae Rin? » Voilà ce que je redoutais. Je détournais le regard vers ma mère puis le président Yoon qui avait l'air d'attendre ma réponse. Je souris donc comme je pus, merci à ses milliers de sourires forcés que j'ai dû faire au cours de ma vie, en cet instant ils me servaient bien. « Effectivement, c'est vrai. » Et plus que vrai, étant donné que nous étions sortis ensemble... Je pris doucement la flûte entre mes doigts avant de boire une gorgée de son contenu, histoire de reprendre un peu contenance après ce moment des plus étranges.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Dim 20 Sep - 22:57 Citer EditerSupprimer
Le rendez-vous de tous les dangers
Ae Rin & In Ha
Pourquoi étais-je venu ? Non, j'aurais mieux fait de ne pas venir. Pour une fois, j'avais cédé totalement à mon père puisqu'il tenait à assister à cette rencontre. Pour les autres, beaucoup de commentaires avaient dû lui revenir aux oreilles, si bien qu'il avait décidé d'être présent pour celle-ci. Je pensais que ça se passerait comme d'habitude, et bien c'était tout le contraire. Après ma brève présentation polie, j'étais resté soudainement silencieux, ce qui n'était pas du tout dans ma nature. Mon regard détaillait la jeune femme en face de moi, il revenait sans cesse vers elle, intrigué. Non, je ne me trompais pas, c'était bel et bien Ae Rin, mon amour d'adolescence. La même, plus femme peut-être, sans doute même. Pour l'instant, elle n'avait pas ouvert la bouche. J'avais oublié sa voix, je l'avais certainement oublié volontairement. Dès qu'elle esquisserait quelques mots, ça allait me revenir et je ne voulais pas que cela me revienne. Ses paroles, son intonation, et les souvenirs qui allaient avec. C'était mignon, les premiers émois, le premier attachement, et le premier échec également. Echec amer qui avait un peu plus noirci la fin de mon adolescence, avec la mort de Joon-Ha. Non décidément, ce ne fût pas une très bonne période dans ma vie, et en voilà un bout qui repointait le bout de son nez. Je sentais que le reste de la conversation n'allait pas me plaire.
La mère d'Ae Rin engagea la conversation. Elle n'avait pas vraiment changé, pensai-je. La dernière fois que je l'avais vu, elle m'avait annoncé que Ae Rin me quittait, qu'ils partaient pour les USA, qu'elle avait trouvé un meilleur parti là-bas et que c'était mieux ainsi. Je ne l'avais pas cru, mais par la suite, la jeune femme n'avait répondu à aucun de mes appels, sms et emails que je lui avais envoyé. J'étais allé maintes fois chez elle, tambourinant comme l'adolescent amoureux et désespéré que j'étais à l'époque contre sa porte, sonnant encore et encore. Personne ne répondait, jusqu'au jour où je me suis aperçu en grimpant à la fenêtre que la maison était vide. Plus aucun meuble, plus aucune présence, plus personne. Plus d'Ae Rin. J'ai longtemps pensé qu'on l'avait embarqué de force, qu'elle finirait par me contacter pour me dire ce qui s'était passé, qu'elle me dise de vive voix que c'était fini mais rien. Rien du tout. Plus tard, c'est mon frère qui me quitta brusquement, par ma faute. J'ai fui moi aussi aux Etats-Unis, j'ai même pensé à elle là-bas, puis j'ai plané, plané pour tout oublier, seul.
Ma mâchoire se crispa quand sa mère évoqua la mort de Joon-Ha, mon père baissait à son tour les yeux. Nouveau... mariage ? Je lâchai une légère exclamation, purement ironique. Il n'y avait plus le grand frère, alors pourquoi pas le petit frère qui n'était pas bien à l'époque, mais maintenant qu'il est le premier héritier c'est mieux, c'est ça ? Je mordillai ma lèvre inférieure, tendu. Je me souvenais très bien de sa mère, ambitieuse dans l'avenir de sa fille, pire qu'ambitieuse. On aurait dit que sa vie tournait autour de ça. Qui a dit que je voulais me marier d'ailleurs ? Je souriai, poli, crispé. On se connaissait très bien même, comme si elle ne le savait pas. Ae Rin approuva, machinalement. Mais on était où là ? Mon père biensûr ne savait rien, qu'elles étaient partis pour un meilleur parti aux USA, je la soupçonnais de rompre les fiançailles avec mon frère ainé si elle trouvait mieux pour sa fille même ! J'aurais été tellement heureux à l'époque si cela s'était rompu, mais sa mère ne serait pas restée comme ça. Mon père approuvait à côté de moi, d'un mouvement de menton engagé, souriant au père calme de la coréenne. « Cela fait plus de cinq ans que vous ne vous êtes pas revus, n'est-ce pas ? Vous vous entendiez bien, je suis sûr que votre relation peut reprendre là où elle s'est arrêtée, pour doucement se renouer, n'est-ce pas In Ha ? » Il se penchait légèrement vers moi, cherchant à capter mon regard, qui restait quant à lui pensif. « Votre fille a l'air d'avoir reçue une bonne éducation et d'avoir bien grandie par vos soins, je suis curieux de son parcours et de son évolution en Amérique, après avoir quittée la Corée. » Il s'arrêta pour boire une gorgée de son thé, avant de reprendre. « In Ha est à l'université de Yonsei, en master Commerce International. Il travaille dur pour reprendre ma suite, ma fille cadette le secondera également. L'entreprise est une affaire de famille chez nous et le restera. Et votre fille ? » Oh pitié. Je me sentais tellement comme un bout de viande. Pourtant, j'étais moi aussi curieux de ce qu'était devenue Ae Rin à l'autre bout du monde, si ça avait vraiment valu le coup de tout quitter, de me quitter pour avoir un meilleur avenir. Qu'est-ce que j'en avais à faire, de toute façon cela remontait à plusieurs années maintenant... Je pouvais passer outre. En tout cas, il était hors de question de me forcer à me marier et on allait pas décider pour moi.
La mère d'Ae Rin engagea la conversation. Elle n'avait pas vraiment changé, pensai-je. La dernière fois que je l'avais vu, elle m'avait annoncé que Ae Rin me quittait, qu'ils partaient pour les USA, qu'elle avait trouvé un meilleur parti là-bas et que c'était mieux ainsi. Je ne l'avais pas cru, mais par la suite, la jeune femme n'avait répondu à aucun de mes appels, sms et emails que je lui avais envoyé. J'étais allé maintes fois chez elle, tambourinant comme l'adolescent amoureux et désespéré que j'étais à l'époque contre sa porte, sonnant encore et encore. Personne ne répondait, jusqu'au jour où je me suis aperçu en grimpant à la fenêtre que la maison était vide. Plus aucun meuble, plus aucune présence, plus personne. Plus d'Ae Rin. J'ai longtemps pensé qu'on l'avait embarqué de force, qu'elle finirait par me contacter pour me dire ce qui s'était passé, qu'elle me dise de vive voix que c'était fini mais rien. Rien du tout. Plus tard, c'est mon frère qui me quitta brusquement, par ma faute. J'ai fui moi aussi aux Etats-Unis, j'ai même pensé à elle là-bas, puis j'ai plané, plané pour tout oublier, seul.
Ma mâchoire se crispa quand sa mère évoqua la mort de Joon-Ha, mon père baissait à son tour les yeux. Nouveau... mariage ? Je lâchai une légère exclamation, purement ironique. Il n'y avait plus le grand frère, alors pourquoi pas le petit frère qui n'était pas bien à l'époque, mais maintenant qu'il est le premier héritier c'est mieux, c'est ça ? Je mordillai ma lèvre inférieure, tendu. Je me souvenais très bien de sa mère, ambitieuse dans l'avenir de sa fille, pire qu'ambitieuse. On aurait dit que sa vie tournait autour de ça. Qui a dit que je voulais me marier d'ailleurs ? Je souriai, poli, crispé. On se connaissait très bien même, comme si elle ne le savait pas. Ae Rin approuva, machinalement. Mais on était où là ? Mon père biensûr ne savait rien, qu'elles étaient partis pour un meilleur parti aux USA, je la soupçonnais de rompre les fiançailles avec mon frère ainé si elle trouvait mieux pour sa fille même ! J'aurais été tellement heureux à l'époque si cela s'était rompu, mais sa mère ne serait pas restée comme ça. Mon père approuvait à côté de moi, d'un mouvement de menton engagé, souriant au père calme de la coréenne. « Cela fait plus de cinq ans que vous ne vous êtes pas revus, n'est-ce pas ? Vous vous entendiez bien, je suis sûr que votre relation peut reprendre là où elle s'est arrêtée, pour doucement se renouer, n'est-ce pas In Ha ? » Il se penchait légèrement vers moi, cherchant à capter mon regard, qui restait quant à lui pensif. « Votre fille a l'air d'avoir reçue une bonne éducation et d'avoir bien grandie par vos soins, je suis curieux de son parcours et de son évolution en Amérique, après avoir quittée la Corée. » Il s'arrêta pour boire une gorgée de son thé, avant de reprendre. « In Ha est à l'université de Yonsei, en master Commerce International. Il travaille dur pour reprendre ma suite, ma fille cadette le secondera également. L'entreprise est une affaire de famille chez nous et le restera. Et votre fille ? » Oh pitié. Je me sentais tellement comme un bout de viande. Pourtant, j'étais moi aussi curieux de ce qu'était devenue Ae Rin à l'autre bout du monde, si ça avait vraiment valu le coup de tout quitter, de me quitter pour avoir un meilleur avenir. Qu'est-ce que j'en avais à faire, de toute façon cela remontait à plusieurs années maintenant... Je pouvais passer outre. En tout cas, il était hors de question de me forcer à me marier et on allait pas décider pour moi.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Jeu 1 Oct - 1:34 Citer EditerSupprimer
La scène qui se déroulait sous nos yeux était impensable. Risible. Impossible. Je devais me réveiller. Je devais absolument sortir de ce cauchemar, car ça ne pouvait être que ça, je ne voyais pas d'autre explication plausible à tout ceci. Je me sens prise au piège, dans un piège se rétrécissant petit à petit autour de mon être, compressant complètement ma tête et mon coeur. Revoir cet homme, celui qui à briser notre histoire d'amour de l'époque. Celui qui m'a fait croire en un futur plus rose, un futur où j'aurais put moi-même choisir qui je serais. Il avait eu cet effet-là sur moi, l'effet de me sentir plus libre, complètement celle que je devais être, la vraie Ae Rin et non celle formater par sa mère. Dieu, ce que j'ai pu l'aider cet homme à l'époque, et la descente aux enfers suite à ça n'en fit que plus douloureuse. J'ai broyé du noir un long moment. J'ai pleuré. J'ai maudit. J'ai essayé de refouler tout ça. Pendant un long moment je me suis retrouvée vide, comme une coquille dont on n'a extirpé le contenu. Plus de sentiment, comme un zombie qui hère sans but. Morne, terne. Je n'avais plus aucune lumière, plus aucune couleur, plus aucune envie, plus aucun sentiment aussi négatif que positif. Ma mère ne m'a jamais autant aimé. Me contentant de faire ce pourquoi on m'avait élevé, d'être cette jeune fille parfaite sous tous rapport, suivant scrupuleusement les ordres soufflés au préalable. Mon père était inquiet. Ma mère pensait que c'était mieux comme ça. Heureusement, le temps à fait son effet. Mon coeur s'est recoller, même si des morceaux seraient toujours mon coeur et que ma confiance en autrui en avait sacrément prit un coup.
Mon regard croisant parfois le sien, je le ressentais encore. Ses petites aiguilles qui venaient malmener cet organe si précieux à ma survie. Même sans rien dire, sans rien faire, juste en se tenant là, il avait ce pouvoir sur moi. Comme quoi, le temps ne guérit pas tout, pas totalement. Doucement, j'apportais ma tasse de thé à mes lèvres pour en boire un peu de son contenu. Je laissais ma mère parler. Elle savait mieux que moi quoi dire après tout. C'était son idée. Son idée tordue et complètement stupide. Mais que pouvais-je dire? Mon père me lança quelques regards, légèrement inquiets. Il était au courant de tout, et je ne pense pas qu'il ai approuvé ce choix. Mais comme toujours, sa femme a du le convaincre du bien fait de sa démarche. Il y a bien longtemps que j'ai arrêtée de me battre, me débattre avec tout cela. Comme des sables mouvants, plus les mouvements son nombreux, plus on s'enfonce. Autant se laisser couler. Mon attention se porta maintenant sur Mr Yoon qui se mit à parler à son tour. Comme ma mère, il essayait d'atténuer les choses, pour eux tout avait l'air si simple. Vous vous connaissez alors hop, reprenez comme si de rien n'était. Mais les choses ne fonctionnent pas comme ça. Dans la vraie vie tout est toujours plus compliqué. En cet instant, je me demandais de quelle planète nos parents pouvaient bien venir. Mais certainement pas la même que la nôtre a priori.
Je ne répondais rien, je ne commentais pas. Mes parents le faisaient très bien pour moi. Sois belle et tais toi Ae Rin, j'avais enregistré le message depuis le temps. Ce fut à mon père de prendre la parole pour répondre au père d'In ha qui s'interrogeais sur moi, alors que ce dernier venait d'énoncer ce que faisait In Ha. J'avais du mal à le voir en dirigeant d'entreprise. Il avait toujours un esprit réclamant la liberté, heureux que cette tâche revienne à son frère à l'époque. Mais les choses changent. « Je vois que tout est entre de bonnes mains chez vous! Ae Rin participe activement à la vie de l'entreprise. Mais elle a pour ambition d'ouvrir sa propre entreprise dans le domaine de l'architecture. Elle étudie également à Yonsei depuis quelques mois. » Mon père aurait préféré que je prenne sa suite, et c'est surement ce que je finirais par faire un jour. Mais en attendant j'avais mes propres rêves, et ceux-là je ne voulais pas les abandonnés. Ma mère était pour une fois d'accord avec tout ça, pensant que mon futur mari et moi pourrions nous occuper de l'affaire de mon père une fois qu'il s'arrêterait. Tout ceci est bien compliqué, mais je ne préfère pas y penser. « Vous êtes donc dans la même Université, cela devrait faciliter vos rapports. » Évidemment, ma mère devait faire un commentaire là-dessus. J'avoue avoir légèrement sillé lorsque j'entendis qu'il était dans la même Université que moi. j'allais donc le croisé, même si jusqu'à maintenant j'avais eu la chance que ça ne se fasse pas.
Le temps passa, une dizaine de minutes environs. Nos parents parlaient tranquillement, et on nous demanda très peu notre avis. Je pense qu'ils avaient conscience qu'on avait besoin de temps pour digérer la nouvelle, l'un comme l'autre. Les tasses vide, le temps était apparemment venu de partir. « Il se fait tard. Nous devons nous préparer pour la soirée de ce soir. Nous bavarderons plus en détail à ce moment-là. » Comment ça la soirée de ce soir? Il serait là lui aussi? Hm... Je suppose que ce n'est pas si surprenant, ça allait rassembler un nombre important de familles riches de la ville et même de plus loin. Les meilleures parties seraient exhibées en couple. Je trouvais ça plutôt ridicule, mais on ne me demande pas mon avis. De plus, je faisais partie des jeunes femmes qui seront exhibés ce soir. J'allais surement vivre un enfer d'ici là mais n'y pensons pas pour l'instant. Nous nous levions donc avant de saluer les membres de la famille Yoon. Je sortais la première de la salle, non sans un dernier regard appuyé sur In Ha. Je pouvais enfin respirer correctement.
made by roller coaster
Le rendez-vous de tous les dangers
Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.
La scène qui se déroulait sous nos yeux était impensable. Risible. Impossible. Je devais me réveiller. Je devais absolument sortir de ce cauchemar, car ça ne pouvait être que ça, je ne voyais pas d'autre explication plausible à tout ceci. Je me sens prise au piège, dans un piège se rétrécissant petit à petit autour de mon être, compressant complètement ma tête et mon coeur. Revoir cet homme, celui qui à briser notre histoire d'amour de l'époque. Celui qui m'a fait croire en un futur plus rose, un futur où j'aurais put moi-même choisir qui je serais. Il avait eu cet effet-là sur moi, l'effet de me sentir plus libre, complètement celle que je devais être, la vraie Ae Rin et non celle formater par sa mère. Dieu, ce que j'ai pu l'aider cet homme à l'époque, et la descente aux enfers suite à ça n'en fit que plus douloureuse. J'ai broyé du noir un long moment. J'ai pleuré. J'ai maudit. J'ai essayé de refouler tout ça. Pendant un long moment je me suis retrouvée vide, comme une coquille dont on n'a extirpé le contenu. Plus de sentiment, comme un zombie qui hère sans but. Morne, terne. Je n'avais plus aucune lumière, plus aucune couleur, plus aucune envie, plus aucun sentiment aussi négatif que positif. Ma mère ne m'a jamais autant aimé. Me contentant de faire ce pourquoi on m'avait élevé, d'être cette jeune fille parfaite sous tous rapport, suivant scrupuleusement les ordres soufflés au préalable. Mon père était inquiet. Ma mère pensait que c'était mieux comme ça. Heureusement, le temps à fait son effet. Mon coeur s'est recoller, même si des morceaux seraient toujours mon coeur et que ma confiance en autrui en avait sacrément prit un coup.
Mon regard croisant parfois le sien, je le ressentais encore. Ses petites aiguilles qui venaient malmener cet organe si précieux à ma survie. Même sans rien dire, sans rien faire, juste en se tenant là, il avait ce pouvoir sur moi. Comme quoi, le temps ne guérit pas tout, pas totalement. Doucement, j'apportais ma tasse de thé à mes lèvres pour en boire un peu de son contenu. Je laissais ma mère parler. Elle savait mieux que moi quoi dire après tout. C'était son idée. Son idée tordue et complètement stupide. Mais que pouvais-je dire? Mon père me lança quelques regards, légèrement inquiets. Il était au courant de tout, et je ne pense pas qu'il ai approuvé ce choix. Mais comme toujours, sa femme a du le convaincre du bien fait de sa démarche. Il y a bien longtemps que j'ai arrêtée de me battre, me débattre avec tout cela. Comme des sables mouvants, plus les mouvements son nombreux, plus on s'enfonce. Autant se laisser couler. Mon attention se porta maintenant sur Mr Yoon qui se mit à parler à son tour. Comme ma mère, il essayait d'atténuer les choses, pour eux tout avait l'air si simple. Vous vous connaissez alors hop, reprenez comme si de rien n'était. Mais les choses ne fonctionnent pas comme ça. Dans la vraie vie tout est toujours plus compliqué. En cet instant, je me demandais de quelle planète nos parents pouvaient bien venir. Mais certainement pas la même que la nôtre a priori.
Je ne répondais rien, je ne commentais pas. Mes parents le faisaient très bien pour moi. Sois belle et tais toi Ae Rin, j'avais enregistré le message depuis le temps. Ce fut à mon père de prendre la parole pour répondre au père d'In ha qui s'interrogeais sur moi, alors que ce dernier venait d'énoncer ce que faisait In Ha. J'avais du mal à le voir en dirigeant d'entreprise. Il avait toujours un esprit réclamant la liberté, heureux que cette tâche revienne à son frère à l'époque. Mais les choses changent. « Je vois que tout est entre de bonnes mains chez vous! Ae Rin participe activement à la vie de l'entreprise. Mais elle a pour ambition d'ouvrir sa propre entreprise dans le domaine de l'architecture. Elle étudie également à Yonsei depuis quelques mois. » Mon père aurait préféré que je prenne sa suite, et c'est surement ce que je finirais par faire un jour. Mais en attendant j'avais mes propres rêves, et ceux-là je ne voulais pas les abandonnés. Ma mère était pour une fois d'accord avec tout ça, pensant que mon futur mari et moi pourrions nous occuper de l'affaire de mon père une fois qu'il s'arrêterait. Tout ceci est bien compliqué, mais je ne préfère pas y penser. « Vous êtes donc dans la même Université, cela devrait faciliter vos rapports. » Évidemment, ma mère devait faire un commentaire là-dessus. J'avoue avoir légèrement sillé lorsque j'entendis qu'il était dans la même Université que moi. j'allais donc le croisé, même si jusqu'à maintenant j'avais eu la chance que ça ne se fasse pas.
Le temps passa, une dizaine de minutes environs. Nos parents parlaient tranquillement, et on nous demanda très peu notre avis. Je pense qu'ils avaient conscience qu'on avait besoin de temps pour digérer la nouvelle, l'un comme l'autre. Les tasses vide, le temps était apparemment venu de partir. « Il se fait tard. Nous devons nous préparer pour la soirée de ce soir. Nous bavarderons plus en détail à ce moment-là. » Comment ça la soirée de ce soir? Il serait là lui aussi? Hm... Je suppose que ce n'est pas si surprenant, ça allait rassembler un nombre important de familles riches de la ville et même de plus loin. Les meilleures parties seraient exhibées en couple. Je trouvais ça plutôt ridicule, mais on ne me demande pas mon avis. De plus, je faisais partie des jeunes femmes qui seront exhibés ce soir. J'allais surement vivre un enfer d'ici là mais n'y pensons pas pour l'instant. Nous nous levions donc avant de saluer les membres de la famille Yoon. Je sortais la première de la salle, non sans un dernier regard appuyé sur In Ha. Je pouvais enfin respirer correctement.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Mar 6 Oct - 0:34 Citer EditerSupprimer
Le rendez-vous de tous les dangers
Ae Rin & In Ha
On était jeune, amoureux, une amourette pour certain, un soupçon d'amour éternel pour d'autres. Pour nous, à l'époque. On était mignons, on se cachait chez moi, chez elle, on évitait notre famille, on s'échangeait des baisers quand ils avaient le dos tourné, nos mains s'entrelaçaient sous la table des grands repas, je lui faisais du pied pour la déstabiliser et ça la faisait rire, avant que sa mère ne la remette en place, bridant doucement sa liberté que j'aimais laisser s'envoler chez elle. Elle l'enchaînait, je ne sais pas si elle s'en rendait compte, de ce qu'elle faisait subir à sa fille. Oui, sans doute, mais elle pensait qu'elle était la seule maîtresse de ses décisions, qu'elle était la voie à suivre et que Ae Rin devait s'y tenir pour vivre bien, pour l'avenir. Mon frère le savait, il savait pour nous. J'étais gêné quand je l'ai su, quand il m'en a fait la remarque avec son sourire adorable et compréhensif « Elle est jolie Ae Rin, n'est-ce pas ? » Je me souvenais d'avoir lâché ce "oui" bien trop franc, bien trop direct, en la fixant avec douceur, et j'ai vu dans l'expression de mon frère qu'il l'avait deviné depuis longtemps. Je ne savais pas pourquoi il ne m'avait pas dit de ne plus la revoir. Me faisait-il passer avant lui, comme il l'avait souvent fait ? Pensait-il que leurs prétendues fiançailles ne tiendraient pas le coup ? Il avait vingt ans, quatre ans de plus qu'elle, et se fiancer ne devait certainement pas être non plus sa plus grande priorité, comme tout jeune homme de cet âge. Il ne l'avait jamais touché, pas devant moi en tout cas, même si nos parents espéraient un rapprochement plus radical au bout de plusieurs mois. Ses gestes étaient... ne ressemblaient pas aux miens. Cela se rapprochait plus du comportement qu'il avait avec Hana, comme une sœur. A vrai dire, je me souviens à quel point j'avais tenté de les décrypter, j'étais attentif quand il était là. Je reconnaissais maintenant que je le craignais, car j'avais peur qu'elle finisse par en tomber amoureuse. Etant l’aîné, mon père l'avait toujours mis en avant, sa personnalité était remarquable, même ses défauts avaient du charme. Qui ne succomberait-il pas à mon frère ? Pourtant, malgré les sourires qu'elle lui rendait, le regard d'Ae rin finissait toujours par se poser sur moi, ce qui faisait naïvement battre un peu plus mon cœur d'adolescent.
Même si l'amour m'avait déjà fait du mal, il m'avait aussi fait beaucoup de bien, sauvé même. Sauvé du gouffre, de l'angoisse, de mes cauchemars, de mes insomnies, de ma peur de l'avenir... J'étais littéralement amoureux de l'amour qui jouait avec moi comme des montagnes russes incessantes. J'y retombais dedans, comme au premier jour. Je retrouvais dans les traits de la jeune femme en face de moi, ceux de l'adolescente de mes seize ans. Légèrement voilés. Elle avait perdue de son éclat, de sa fraîcheur. On aurait dit un animal bridé, bridé dans ses mouvements, ses gestes, ses mots... Cette constatation me rendait mal à l'aise, et étonnamment rancunier, agacé. Après toutes ces années, elle n'avait pas réussi à échapper à l'influence de la marâtre à côté d'elle. Elle était si belle quand elle se laissait aller, quand elle était vraiment elle. Sa beauté physique était là, je l'admirais, mais sa beauté intérieure ne ressortait plus ou elle ne souhaitait pas me la laisser l'entrevoir. Les Etats-Unis ne l'avaient pas réussi, l'ambition de se marier à un meilleur parti non plus à l'époque. Va savoir ce qui était advenu, de toute façon ça ne me concernait plus. Elle avait préférée l'argent à l'amour, que voulez-vous que je vous dise ? Elle n'avait pas eu le cran de contrecarrer les plans de sa mère, ou elle ne m'aimait pas assez pour ça, pour dire une fois pour toute "non". J'aurais pu le faire avec elle, mais elle a choisi la solution la plus radicale, je ne vois pas ce que j'aurais à dire de plus. Je ne me marierais pas avec quelqu'un qui est là pour mon argent, mon business, qui louche avec sa famille sur les biens de mon père, et surtout avec une femme qui ne semble pas maîtresse d'elle, et qui aurait bien besoin que je la secoue, encore, et encore pour lui apprendre le délice de la rébellion.
Architecture ? Quel beau métier, je soulignais ce choix. Il est vrai qu'elle avait un talent pour le dessin si je me souviens bien. Je me surprenais à me demander quelle était sa maison idéale, avant d'oublier mes réflexions en entendant qu'elle était aussi à Yonsei depuis peu, me faisant subitement agrandir les yeux. Je pariais que la mère avait fait exprès, qu'elle avait enquêté sur moi, même ! Je ravalai un soupir, pire qu'un détective cette femme. On pouvait souligner sa détermination. Mais j'étais têtu madame, je n'étais pas le cadet pour rien ! J'aurais mon mot à dire, et ma bouche à moi était grande ouverte, et je n'avais pas peur de gueuler un beau jour, quand j'en aurais marre d'entendre tout ça. Bon, évitons un scandale ce soir, j'ai assez embêté mon père cette semaine, si bien qu'on les laissa discuter, pendant que je picorais sans gêne quelques biscuits avec le thé. « Il se fait tard. Nous devons nous préparer pour la soirée de ce soir. Nous bavarderons plus en détail à ce moment-là. » La soirée de ce... Bah de toute façon, il y avait tellement de monde, peut-être que nous n'allions pas nous croiser. Elle faisait sa vie et elle, la sienne. Le passé c'est le passé, je ne lui souhaitais pas de mal, mais les fiançailles avec moi, il ne valait mieux pas trop y compter. Tout le monde se salua poliment, et quand tout le monde fût parti, mon père m'asséna une tape derrière la tête pour mon retard. Mon père devait être un gangster dans sa jeunesse, tellement impulsif ! Je lui souriais et il n'avait fait aucune mauvaise remarque, il avait noté que je m'étais plutôt bien tenu, et qu'il fallait que je continue ce soir. Je soupirai.
20 heures. La soirée se déroulait chez un des partenaires commerciaux de mon père, une grande propriété pompeuse dont seul le jardin et ses aménagements me plaisaient. J'avais laissé de côté mon leather, mes jeans troués, ce fût dur... Un costume sobre remplaça le tout, le nœud papillon pour le côté original, les boots en cuir demeuraient en version plus classe et mes cheveux blonds étaient plaqués en arrière. J'avais parcouru l'ensemble des invités déjà présents, retrouvant aisément d'autres partenaires de mon père, des clients, des connaissances que je saluais avec politesse et assurance, et surtout, et dieu merci, des amis qui partageaient ma détresse et mon ennui de ce genre de soirée. 20H30, tout le monde semblait arrivé, même ma sœur autour de laquelle je tournoyai pour admirer sa jolie robe. Une musique captiva l'attention de tous les invités, m'arrêtant en pleine supplication pour qu'on me remplisse mon verre vide. Il se passait quoi ? Dans la pièce principale, il y avait un escalier géant en pierres, digne des contes de fée. Tout à coup, quatre jeunes hommes d'à peu près mon âge s'étaient alignés en bas de celui-ci, leurs regards braquaient vers l'étage. Une jeune femme ornée d'une robe turquoise s’attela à descendre avec élégance les marches, jusqu'à atteindre son cavalier qui l'attendait. Une seconde enchaîna, puis une troisième... Il y avait un bal en plus ? Il était au taquet le propriétaire pour organiser ses soirées ! La quatrième avait atteint le sol, et alors que tout le monde pensait que c'était fini, une cinquième se présenta en haut de l'escalier, et attira cette fois-ci un peu plus mon attention... Ae Rin effleura les marches, pas à pas, je la suivais des yeux. La salle avait installée un silence, mais des murmures commençaient doucement à monter. Aucun cavalier ne l'attendait en bas...
Même si l'amour m'avait déjà fait du mal, il m'avait aussi fait beaucoup de bien, sauvé même. Sauvé du gouffre, de l'angoisse, de mes cauchemars, de mes insomnies, de ma peur de l'avenir... J'étais littéralement amoureux de l'amour qui jouait avec moi comme des montagnes russes incessantes. J'y retombais dedans, comme au premier jour. Je retrouvais dans les traits de la jeune femme en face de moi, ceux de l'adolescente de mes seize ans. Légèrement voilés. Elle avait perdue de son éclat, de sa fraîcheur. On aurait dit un animal bridé, bridé dans ses mouvements, ses gestes, ses mots... Cette constatation me rendait mal à l'aise, et étonnamment rancunier, agacé. Après toutes ces années, elle n'avait pas réussi à échapper à l'influence de la marâtre à côté d'elle. Elle était si belle quand elle se laissait aller, quand elle était vraiment elle. Sa beauté physique était là, je l'admirais, mais sa beauté intérieure ne ressortait plus ou elle ne souhaitait pas me la laisser l'entrevoir. Les Etats-Unis ne l'avaient pas réussi, l'ambition de se marier à un meilleur parti non plus à l'époque. Va savoir ce qui était advenu, de toute façon ça ne me concernait plus. Elle avait préférée l'argent à l'amour, que voulez-vous que je vous dise ? Elle n'avait pas eu le cran de contrecarrer les plans de sa mère, ou elle ne m'aimait pas assez pour ça, pour dire une fois pour toute "non". J'aurais pu le faire avec elle, mais elle a choisi la solution la plus radicale, je ne vois pas ce que j'aurais à dire de plus. Je ne me marierais pas avec quelqu'un qui est là pour mon argent, mon business, qui louche avec sa famille sur les biens de mon père, et surtout avec une femme qui ne semble pas maîtresse d'elle, et qui aurait bien besoin que je la secoue, encore, et encore pour lui apprendre le délice de la rébellion.
Architecture ? Quel beau métier, je soulignais ce choix. Il est vrai qu'elle avait un talent pour le dessin si je me souviens bien. Je me surprenais à me demander quelle était sa maison idéale, avant d'oublier mes réflexions en entendant qu'elle était aussi à Yonsei depuis peu, me faisant subitement agrandir les yeux. Je pariais que la mère avait fait exprès, qu'elle avait enquêté sur moi, même ! Je ravalai un soupir, pire qu'un détective cette femme. On pouvait souligner sa détermination. Mais j'étais têtu madame, je n'étais pas le cadet pour rien ! J'aurais mon mot à dire, et ma bouche à moi était grande ouverte, et je n'avais pas peur de gueuler un beau jour, quand j'en aurais marre d'entendre tout ça. Bon, évitons un scandale ce soir, j'ai assez embêté mon père cette semaine, si bien qu'on les laissa discuter, pendant que je picorais sans gêne quelques biscuits avec le thé. « Il se fait tard. Nous devons nous préparer pour la soirée de ce soir. Nous bavarderons plus en détail à ce moment-là. » La soirée de ce... Bah de toute façon, il y avait tellement de monde, peut-être que nous n'allions pas nous croiser. Elle faisait sa vie et elle, la sienne. Le passé c'est le passé, je ne lui souhaitais pas de mal, mais les fiançailles avec moi, il ne valait mieux pas trop y compter. Tout le monde se salua poliment, et quand tout le monde fût parti, mon père m'asséna une tape derrière la tête pour mon retard. Mon père devait être un gangster dans sa jeunesse, tellement impulsif ! Je lui souriais et il n'avait fait aucune mauvaise remarque, il avait noté que je m'étais plutôt bien tenu, et qu'il fallait que je continue ce soir. Je soupirai.
20 heures. La soirée se déroulait chez un des partenaires commerciaux de mon père, une grande propriété pompeuse dont seul le jardin et ses aménagements me plaisaient. J'avais laissé de côté mon leather, mes jeans troués, ce fût dur... Un costume sobre remplaça le tout, le nœud papillon pour le côté original, les boots en cuir demeuraient en version plus classe et mes cheveux blonds étaient plaqués en arrière. J'avais parcouru l'ensemble des invités déjà présents, retrouvant aisément d'autres partenaires de mon père, des clients, des connaissances que je saluais avec politesse et assurance, et surtout, et dieu merci, des amis qui partageaient ma détresse et mon ennui de ce genre de soirée. 20H30, tout le monde semblait arrivé, même ma sœur autour de laquelle je tournoyai pour admirer sa jolie robe. Une musique captiva l'attention de tous les invités, m'arrêtant en pleine supplication pour qu'on me remplisse mon verre vide. Il se passait quoi ? Dans la pièce principale, il y avait un escalier géant en pierres, digne des contes de fée. Tout à coup, quatre jeunes hommes d'à peu près mon âge s'étaient alignés en bas de celui-ci, leurs regards braquaient vers l'étage. Une jeune femme ornée d'une robe turquoise s’attela à descendre avec élégance les marches, jusqu'à atteindre son cavalier qui l'attendait. Une seconde enchaîna, puis une troisième... Il y avait un bal en plus ? Il était au taquet le propriétaire pour organiser ses soirées ! La quatrième avait atteint le sol, et alors que tout le monde pensait que c'était fini, une cinquième se présenta en haut de l'escalier, et attira cette fois-ci un peu plus mon attention... Ae Rin effleura les marches, pas à pas, je la suivais des yeux. La salle avait installée un silence, mais des murmures commençaient doucement à monter. Aucun cavalier ne l'attendait en bas...
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Mar 13 Oct - 22:11 Citer EditerSupprimer
Le soleil laissait peu à peu sa couverture dorée pour laisser place à la robe argentée et brillante de la lune. Comme cette dernière, je me préparais à faire mon entrée. Assise, devant ma coiffeuse, silencieuse, je me laissais allé un instant à mes rêveries. In Ha... Comment cela pouvait-il être possible? Après tout ce temps, qui l'aurait cru. Cette rencontre fit remonter en moi un nombre incalculable de souvenirs et surtout de sentiments. Fermant mes yeux doucement, je laissais mon esprit vagabondé une seconde, rien qu'une seconde, pour revenir à cette époque où tout était beau, et plus simple. Cette insouciance, même si elle n'était pas complète, me manquais. Une main venant se poser inconsciemment au niveau de mon coeur, je pouvais ressentir à nouveau toute cette plénitude et cet amour que j'avais pour lui, pour son sourire, pour sa personnalité si vivante comparé à la mienne. Je l'aimais pour tout un tas de raisons, mais l'amour fait mal lorsque l'on tombe de son nuage, nuage qui s'amusait à voler de plus en plus haut pour que la chute soit plus importante et plus douloureuse. Lentement, mes yeux s'ouvrirent de nouveau, contemplant mon reflet à travers le miroir, avant qu'une chose attire mon attention. Cette robe blanche magnifique posée sur mon lit qui n'attendait qu'une chose, que je la porte. Le temps défilait à une vitesse effrayante, il fallait que je me dépêche si je ne voulais pas être en retard. Le maquillage se fit avec attention et goût pour être harmonieux avec le reste. Mes cheveux se retrouvèrent ondulés et placés sur le côté, avec quelques perles scintillantes dans les cheveux pour faire un petit effet. J'enfilais ensuite ma robe de soirée, ainsi que mes chaussures. Et me voici prête à partir.
Une fois sur les lieux, je devais rejoindre un groupe de jeune femme qui se trouvaient à l'étage. Nous devions arriver chacune au bras d'un cavalier, et pendant un long moment, les yeux seront braqués sur nous. Tout ceci pour symboliser officiellement notre entrée dans le monde ici, en Corée. C'était une étape importante, elle permettait de se montrer et d'attirer ainsi les meilleurs partis de la soirée, et avec un peu de chance du pays. De mon côté c'était plus pour faire mon grand retour qu'autre chose, et malgré ma réticence, je devais m'y pliait comme tout le monde. Le signal se fit bientôt entendre. Dans l'ordre précédemment établi, chacune d'entre nous se mis à sa place. Pour ma part, j'étais la dernière, ma mère estimant que c'était la meilleure place, qu'on gardait toujours le meilleur pour la fin. Pour ma part, j'espérais juste en finir rapidement. Chacune d'entre elles descendit les marches dans ce décor digne des plus belles histoires de contes, avant de retrouver leurs cavaliers qui les attendaient au bas des marches. Et alors que l'avant-dernière allait partir, un des domestiques de la maison vint me trouver avec mon téléphone, m'assurant que c'était un appel urgent. Sans attendre je pris l'appel.. Et là, c'était la catastrophe, enfin pas vraiment, mais pour ma mère ça allait être l'infarctus assuré. Le jeune homme qui devait m'accompagner pour cette soirée se retrouve cloué au lit avec une gastro. Les circonstances ne jouaient pas en ma faveur aujourd'hui. Je me demande ce que j'avais bien pu faire pour avoir un retour de karma de la sorte. En attendant, je n'avais pas le choix que de me présenter seule, surtout que c'était mon tour. Me voilà donc partie, descendant les marches à mon tour avec toute la grâce et la prestance qu'on m'avait enseigné, un léger sourire sur les lèvres pour compléter le tout. Pas de cavalier? Et alors ! Je pouvais m'en sortir seule si il le fallait. Mais d'ici, je pouvais voir ma mère qui semblait perdue et qui était entrain de lacérer le bras de mon pauvre père. Me voici aux dernières marches, j'espère que mère ne fera pas un infarctus.
made by roller coaster
Le rendez-vous de tous les dangers
Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.
Le soleil laissait peu à peu sa couverture dorée pour laisser place à la robe argentée et brillante de la lune. Comme cette dernière, je me préparais à faire mon entrée. Assise, devant ma coiffeuse, silencieuse, je me laissais allé un instant à mes rêveries. In Ha... Comment cela pouvait-il être possible? Après tout ce temps, qui l'aurait cru. Cette rencontre fit remonter en moi un nombre incalculable de souvenirs et surtout de sentiments. Fermant mes yeux doucement, je laissais mon esprit vagabondé une seconde, rien qu'une seconde, pour revenir à cette époque où tout était beau, et plus simple. Cette insouciance, même si elle n'était pas complète, me manquais. Une main venant se poser inconsciemment au niveau de mon coeur, je pouvais ressentir à nouveau toute cette plénitude et cet amour que j'avais pour lui, pour son sourire, pour sa personnalité si vivante comparé à la mienne. Je l'aimais pour tout un tas de raisons, mais l'amour fait mal lorsque l'on tombe de son nuage, nuage qui s'amusait à voler de plus en plus haut pour que la chute soit plus importante et plus douloureuse. Lentement, mes yeux s'ouvrirent de nouveau, contemplant mon reflet à travers le miroir, avant qu'une chose attire mon attention. Cette robe blanche magnifique posée sur mon lit qui n'attendait qu'une chose, que je la porte. Le temps défilait à une vitesse effrayante, il fallait que je me dépêche si je ne voulais pas être en retard. Le maquillage se fit avec attention et goût pour être harmonieux avec le reste. Mes cheveux se retrouvèrent ondulés et placés sur le côté, avec quelques perles scintillantes dans les cheveux pour faire un petit effet. J'enfilais ensuite ma robe de soirée, ainsi que mes chaussures. Et me voici prête à partir.
Une fois sur les lieux, je devais rejoindre un groupe de jeune femme qui se trouvaient à l'étage. Nous devions arriver chacune au bras d'un cavalier, et pendant un long moment, les yeux seront braqués sur nous. Tout ceci pour symboliser officiellement notre entrée dans le monde ici, en Corée. C'était une étape importante, elle permettait de se montrer et d'attirer ainsi les meilleurs partis de la soirée, et avec un peu de chance du pays. De mon côté c'était plus pour faire mon grand retour qu'autre chose, et malgré ma réticence, je devais m'y pliait comme tout le monde. Le signal se fit bientôt entendre. Dans l'ordre précédemment établi, chacune d'entre nous se mis à sa place. Pour ma part, j'étais la dernière, ma mère estimant que c'était la meilleure place, qu'on gardait toujours le meilleur pour la fin. Pour ma part, j'espérais juste en finir rapidement. Chacune d'entre elles descendit les marches dans ce décor digne des plus belles histoires de contes, avant de retrouver leurs cavaliers qui les attendaient au bas des marches. Et alors que l'avant-dernière allait partir, un des domestiques de la maison vint me trouver avec mon téléphone, m'assurant que c'était un appel urgent. Sans attendre je pris l'appel.. Et là, c'était la catastrophe, enfin pas vraiment, mais pour ma mère ça allait être l'infarctus assuré. Le jeune homme qui devait m'accompagner pour cette soirée se retrouve cloué au lit avec une gastro. Les circonstances ne jouaient pas en ma faveur aujourd'hui. Je me demande ce que j'avais bien pu faire pour avoir un retour de karma de la sorte. En attendant, je n'avais pas le choix que de me présenter seule, surtout que c'était mon tour. Me voilà donc partie, descendant les marches à mon tour avec toute la grâce et la prestance qu'on m'avait enseigné, un léger sourire sur les lèvres pour compléter le tout. Pas de cavalier? Et alors ! Je pouvais m'en sortir seule si il le fallait. Mais d'ici, je pouvais voir ma mère qui semblait perdue et qui était entrain de lacérer le bras de mon pauvre père. Me voici aux dernières marches, j'espère que mère ne fera pas un infarctus.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Dim 25 Oct - 19:25 Citer EditerSupprimer
Le rendez-vous de tous les dangers
Ae Rin & In Ha
Je portai mon verre de champagne à mes lèvres, écoutant d'une oreille les paroles du groupe de jeunes dans lequel je me trouvais. Je les croisais depuis mes dix ans, même pas. On se connaissait depuis le temps, je m'entendais avec plusieurs, qui partageaient avec moi l'ennui de ce genre de soirée. L'ennui de se pavaner, de se tenir, de devoir sourire et paraître afin d'assurer ses contacts et ses partenariats d'avenir. Mon père en avait beaucoup, je reconnaissais qu'il avait vraiment bien travaillé tout le long de sa vie, tellement qu'on ne l'avait pas assez croisé durant notre enfance, à moi, mon frère et ma sœur. Il rentrait tard, son portable sonnait même le week-end, Joon-Ha connaissait tout de nous deux, mais lui en oubliait presque notre anniversaire si son assistant ne lui rappelait pas. Mon père n'avait rien de méchant, il avait toujours fait de son mieux, on ne manquait de rien, mais il aimait énormément son travail et s'assurait de notre avenir avec ce qu'il entreprenait. Il avait mis tant d'espoir dans l'aîné de la famille et c'était le cadet qui devait désormais assurer ses années de dur labeur. Il mettait arriver de me demander pourquoi il ne donnait pas tout ça à Hana ? Elle était comme lui, cette même flamme, cette même force, pourquoi moi ? Il semblait voir quelque chose en moi que j'ignorais. Allez savoir... Les tâches ne me déplaisaient guère, même si j'aurais préféré, au lieu d'être le grand patron ou le fils du grand patron, être affecté au service communication, création ou encore publicité. Un soupir traversa mes lèvres en entendant deux mecs parlaient de chiffres par-ci, de chiffres par-là, ce que leurs pères avaient gagné cette année, leurs projets, se vantant un peu plus en entendant la réponse de l'autre, comme si c'était un jeu de dire mieux que celui qui était en face de nous ! Heureusement, j'avais des alliés normaux en qui j'avais confiance. Juste un ou deux, qui me demandaient comment ça se passait avec mon groupe, si le boulot de radio DJ me plaisait toujours etc... Les rares personnes à connaître l'image cachée de tous, du cadet des Yoon. Une vraie bouffée d'air frais dans cet enfer des convenances.
La musique avait soudainement changé, laissant place à des jeunes femmes qui descendaient d'un pas élégant le grand escalier de la pièce principale, rejoignant leurs cavaliers en contre bas. On se croirait au siècle victorien... Ce n'était pas déplaisant, ça manquait un peu de rock quoi. J'imaginais un instant Noriko, ma chère bassiste, habillée de l'une de ses robes plus que classiques pour elle, et j'avais bien failli m'étouffer avec ma coupe ! Une punk en mode aristocrate haha ! Je cachai ma bouche avec ma main pour masquer mon soudain rire nerveux, alors que la dernière jeune femme fît son entrée. Mon rire s'arrêta instantanément en voyant Ae Rin apparaître en haut de l'escalier. Je l'observai descendre lentement les marches, buste bien droit, avec une certaine prestance je devais le reconnaître. Sa robe blanche lui allait à merveille, je ne pouvais qu'être honnête sur ce point. Ça y est, elle allait arriver en bas et... Mais... Où était son cavalier ? J'en connaissais un qui était allé faire une pause pipi au mauvais moment ! Baah, connaissant sa mère qui était une perfection en organisation, elle avait dû prévoir le coup. Je la cherchai dans la foule, et la repérai en un instant, elle avait l'air d'être sur le point d'exploser de stress, secouant son mari aussi discrètement que possible. Ah quelque chose me dit que c'était pas prévu. Quelqu'un allait bien finir par se dévouer de toute façon, elle était ravissante. Genre... Un cousin, un ami, un profiteur, un fou de danse, un serveur, j'sais pas moi ! Elle atteigna enfin la dernière marche, seule. Je regardai à droite et à gauche d'un air distrait. Est-ce que... Est-ce que je devrais... Mais pourquoi moi hein ? Après tout, vu comment ça s'était passé tout à l'heure, j'allais pas quand même me pointer comme une fleur sur la piste et... Un bref arrêt dans la foule qui se figea, j'entendais les murmures, une sensation de gêne, des sourires moqueurs. Je refermai le bouton de ma veste de smoking et sans même savoir comment, pourquoi, je traçai un chemin parmi les invités sans la moindre hésitation, puis la piste avant de ralentir devant l'escalier où la jeune femme attendait. Je croisai son regard, silencieux, avant de tendre ma main vers elle, l'invitant à me suivre. L'invitant à me faire confiance un petit moment, le temps que la foule si hautaine daigne la laisser en paix après cet imprévu. La musique sur laquelle les couples devaient danser commença, pressant chaque duo à prendre place au centre de la piste. Et moi, la paume ouverte, j'attendais, mes yeux plongeaient dans les siens, pendant que la foule avait les siens braqués sur nous.
La musique avait soudainement changé, laissant place à des jeunes femmes qui descendaient d'un pas élégant le grand escalier de la pièce principale, rejoignant leurs cavaliers en contre bas. On se croirait au siècle victorien... Ce n'était pas déplaisant, ça manquait un peu de rock quoi. J'imaginais un instant Noriko, ma chère bassiste, habillée de l'une de ses robes plus que classiques pour elle, et j'avais bien failli m'étouffer avec ma coupe ! Une punk en mode aristocrate haha ! Je cachai ma bouche avec ma main pour masquer mon soudain rire nerveux, alors que la dernière jeune femme fît son entrée. Mon rire s'arrêta instantanément en voyant Ae Rin apparaître en haut de l'escalier. Je l'observai descendre lentement les marches, buste bien droit, avec une certaine prestance je devais le reconnaître. Sa robe blanche lui allait à merveille, je ne pouvais qu'être honnête sur ce point. Ça y est, elle allait arriver en bas et... Mais... Où était son cavalier ? J'en connaissais un qui était allé faire une pause pipi au mauvais moment ! Baah, connaissant sa mère qui était une perfection en organisation, elle avait dû prévoir le coup. Je la cherchai dans la foule, et la repérai en un instant, elle avait l'air d'être sur le point d'exploser de stress, secouant son mari aussi discrètement que possible. Ah quelque chose me dit que c'était pas prévu. Quelqu'un allait bien finir par se dévouer de toute façon, elle était ravissante. Genre... Un cousin, un ami, un profiteur, un fou de danse, un serveur, j'sais pas moi ! Elle atteigna enfin la dernière marche, seule. Je regardai à droite et à gauche d'un air distrait. Est-ce que... Est-ce que je devrais... Mais pourquoi moi hein ? Après tout, vu comment ça s'était passé tout à l'heure, j'allais pas quand même me pointer comme une fleur sur la piste et... Un bref arrêt dans la foule qui se figea, j'entendais les murmures, une sensation de gêne, des sourires moqueurs. Je refermai le bouton de ma veste de smoking et sans même savoir comment, pourquoi, je traçai un chemin parmi les invités sans la moindre hésitation, puis la piste avant de ralentir devant l'escalier où la jeune femme attendait. Je croisai son regard, silencieux, avant de tendre ma main vers elle, l'invitant à me suivre. L'invitant à me faire confiance un petit moment, le temps que la foule si hautaine daigne la laisser en paix après cet imprévu. La musique sur laquelle les couples devaient danser commença, pressant chaque duo à prendre place au centre de la piste. Et moi, la paume ouverte, j'attendais, mes yeux plongeaient dans les siens, pendant que la foule avait les siens braqués sur nous.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Dim 22 Nov - 18:20 Citer EditerSupprimer
Pourquoi rien ne peut-il jamais se dérouler aussi parfaitement que l'on ne le voudrait? Je suppose que c'est ça qu'on appelle les aléas de la vie, les petits imprévus qui viennent du piquant dans notre quotidien. Sauf qu'en cet instant, je me serais bien passé d'une telle mise en scène, surtout devant autant de monde. J'avais peur que ma mère finisse par faire un arrêt cardiaque. Heureusement que je n'étais pas du genre à me préoccuper de ce qu'on pouvait raconter à mon sujet, ma mère s'en souciant déjà bien assez pour deux. Peut-être était-ce parce que j'avais l'impression, depuis un long moment maintenant, de n'être qu'un spectateur du théâtre de ma propre vie, au lieu d'en être le rôle principal. Une comédie, une parodie de vie, qui se transformait en léger drame en cette nuit qui devait se passer dans les règles. Ca ne tiendrais qu'à moi, ça ferait longtemps que je serais partie, courir nue pied dans les magnifiques jardins qui ornais tout le tour de la propriété sur laquelle nous nous trouvions pour cette fameuse soirée. Sentir l'air frais sur mon visage, le silence pourtant bruyant de la nuit, bien différent du brouhaha qu'on pouvait entendre ici. Oui, je savais au fond de moi que je n'étais pas faite tant que ça pour toutes ses mondanités, j'ai juste été éduqué pour m'en accoutumer, rien de plus. Et en cet instant où je descendais lentement les marches, priant pour qu'un miracle quelconque arrive, je ne pouvais m'empêchr de fixer au loin une de ces grandes bais vitrés qui menait sur l'extérieur, sur cette liberté qui me manquait tant. Il me suffirait de courir, de tracer ma route au travers de cette foule, juste quelques secondes me séparaient de ce paradis que je convoitais tant. Mais je ne devais pas, je ne pouvais pas. Je devais affronter tous ses regards, ses sourires, ses murmures qui pour la plupart n'étaient positifs, surtout venants de la gente féminine. La jalousie était maître-mot dans notre milieu, la convoitise et l'envie également. On enviait toujours son voisin, je ne comprenais pas ce principe, chacun avait de quoi vivre une belle vie, alors pourquoi toujours envier son prochain quand le plus important ne se trouve pas forcément dans la possession matériel? Je crois que ça restera à jamais des questions sans réponse, ensevelies sous la cupidité de l'Homme.
Les dernières marches arrivèrent, et je sentais l'espoir d'un miracle s'amenuiser au fil du temps. Je devrais assumer seule et trouver une parade, je n'avais pas le choix. Voici la dernière marche, je l'atteint et me retrouve maintenant sur le sol marbré de la salle, quand soudain... Le miracle arriva, la vie a vraiment décidé de se jouer de moi en cette journée. Un jeune homme s'était dévoué pour me porter secours, ayant dû sentir la détresse de la situation. Et, bien évidemment pour clôturer cette journée riche en émotion, il s'agissait... D'In Ha. Je n'en revenais pas mes yeux. Je dissimulais au mieux le sentiment de surprise qui s'était emparé de moi. Je ne comprenais pas pourquoi, mais il se tenait là, devant moi, tendant sa main pour que je la prenne. Malgré toute la rancune que je pouvais avoir contre lui, en cet instant une once de reconnaissance prit place dans mon coeur. Sans attendre une seconde de plus, alors que la musique commençait à se lancer pour les couples, je pris sa main et marchai avec lui jusqu'au centre pour rejoindre les autres couples. Nous nous mettions en position pour commencer à danser. Un "Merci" s'échappa brièvement de mes lèvres. Main gauche sur son épaule, main droite venant se placer doucement dans la sienne, regard plongenant dans le sien et c'est partit. Un premier pas, puis un autre, et encore un autre. Au début, un peu crispé dû à la situation, je me détendis assez rapidement, ne pouvant empêcher un léger frisson de parcourir mon corps en fixant ses yeux de la sorte. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas été proche de la sorte. Qu'on ne s'était pas touché, ou encore contempler. Au début, un peu crispé dû à la situation, je me détendis assez rapidement, ne pouvant empêcher un léger frisson de parcourir mon corps en fixant ses yeux de la sorte. Pourtant, en cet instant, je ne pouvais empêcher mon esprit de se remémorer des moments de notre histoire, des bons moments. Je me rappelais de ce jour, de notre première rencontre. Il s'agissait exactement du même cadre que celui-ci. Les présentations avaient été faites officiellement entre nos deux familles. Mais In Ha... Je l'avais déjà repérée depuis longtemps dans la foule, ne pouvant m'empêcher de sourire chaque fois que je croisais son regard. J'étais trop timide pour oser l'approcher bien sur, mais le hasard faisant bien les choses, il faisait partie des familles à qui nous avions été présenté ce soir-là. Juste une présentation banale même si cette idée était bien sur dans les esprits de nos parents. Juste une présentation banale même si cette idée était bien sur dans les esprits de nos parents.
En premier, j'avais dansé avec son grand frère cette soirée-là. Puis finalement, ce fut son tour de m'inviter à danser peu de temps après. Une danse, une seule et tout était dit. Des regards qui en disaient long, des gestes tendres qui trahissaient l'attirance qu'il y avait. Puis lorsque personne ne prêtait plus attention à nous, nous nous sommes enfuit à l'extérieur, pour être plus tranquilles pour pouvoir se parler sans qu'on le fasse à notre place, pour qu'on puisse découvrir un peu plus cet inconnu en face de nous qui avait finalement un nom, mais dont on ignorait pourtant tout. C'est ainsi que, cacher dans un coin du jardin, nous avons parlé, et rit encore et encore. Puis on a fini par s'allonger, pour regarder les étoiles, sans dire un peu, juste comme ça, callé l'un contre l'autre, se fichant complètement du temps et de la folie que nos parents pourraient piquer lorsque l'on réapparaîtrait dans le paysage. C'était la première fois que je voyais ce garçon, et pourtant j'avais l'impression de l'avoir connu toute ma vie. Un sentiment étrange, mais tellement plaisant. Malheureusement, la réalité devait reprendre le pas sur ce merveilleux moment de conte de fées que l'on était entrain de vivre tous les deux. Et, alors qu'on se redirigeait vers la cage dorée de laquelle, nous nous étions échappé, je l'avais arrêté. « Attends, une seconde, rien qu'une... » J'avais encore besoin d'un peu de temps, mon coeur en avait encore besoin, comme pour graver tout ça en lui, de peur que ça ne s'efface. Puis sans prévenir, sans que moi-même je ne m'y attende, je m'étais avancée vers lui, comblant le peu d'espace qui nous séparait, et j'avais posé mes lèvres sur les siennes. Juste quelques secondes, de trop courtes secondes, mais qui avaient eu un goût des plus délicieuses. Il n'y avait rien de convenant là-dedans. Une jeune fille bien élevée ne devait pas embrasser un homme comme ça, encore moins dès la première rencontre avec ce dernier. Mais ça avait été plus fort que moi, j'avais été poussé par un élan que je ne saurais décrire, et je ne l'avais pas regretté une seconde.
Les images se bousculaient dans ma tête, alors que je revenais enfin sur terre, reconnaissant sans mal les magnifiques yeux du danseur qui m'accompagnais. Mon coeur battant légèrement plus fort dans ma poitrine à la remémoration de tous ses évènements. Et, l'ironie de tout ça était que, je venais de me rendre compte que, notre première rencontre avait été ici, en ces mêmes lieux que nous arpentions. Notre première danse avait eu lieu exactement au même endroit où nous nous trouvions maintenant. J'avais envie de lui dire « Te souviens-tu de ce soir-là? » J'en mourrais d'envie, de savoir si il s'en rappelait aussi nettement que moi, et pourtant la rancœur que j'avais m'empêcher de le faire. Pourquoi les choses avaient dû tournés ainsi?
made by roller coaster
Le rendez-vous de tous les dangers
Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.
Pourquoi rien ne peut-il jamais se dérouler aussi parfaitement que l'on ne le voudrait? Je suppose que c'est ça qu'on appelle les aléas de la vie, les petits imprévus qui viennent du piquant dans notre quotidien. Sauf qu'en cet instant, je me serais bien passé d'une telle mise en scène, surtout devant autant de monde. J'avais peur que ma mère finisse par faire un arrêt cardiaque. Heureusement que je n'étais pas du genre à me préoccuper de ce qu'on pouvait raconter à mon sujet, ma mère s'en souciant déjà bien assez pour deux. Peut-être était-ce parce que j'avais l'impression, depuis un long moment maintenant, de n'être qu'un spectateur du théâtre de ma propre vie, au lieu d'en être le rôle principal. Une comédie, une parodie de vie, qui se transformait en léger drame en cette nuit qui devait se passer dans les règles. Ca ne tiendrais qu'à moi, ça ferait longtemps que je serais partie, courir nue pied dans les magnifiques jardins qui ornais tout le tour de la propriété sur laquelle nous nous trouvions pour cette fameuse soirée. Sentir l'air frais sur mon visage, le silence pourtant bruyant de la nuit, bien différent du brouhaha qu'on pouvait entendre ici. Oui, je savais au fond de moi que je n'étais pas faite tant que ça pour toutes ses mondanités, j'ai juste été éduqué pour m'en accoutumer, rien de plus. Et en cet instant où je descendais lentement les marches, priant pour qu'un miracle quelconque arrive, je ne pouvais m'empêchr de fixer au loin une de ces grandes bais vitrés qui menait sur l'extérieur, sur cette liberté qui me manquait tant. Il me suffirait de courir, de tracer ma route au travers de cette foule, juste quelques secondes me séparaient de ce paradis que je convoitais tant. Mais je ne devais pas, je ne pouvais pas. Je devais affronter tous ses regards, ses sourires, ses murmures qui pour la plupart n'étaient positifs, surtout venants de la gente féminine. La jalousie était maître-mot dans notre milieu, la convoitise et l'envie également. On enviait toujours son voisin, je ne comprenais pas ce principe, chacun avait de quoi vivre une belle vie, alors pourquoi toujours envier son prochain quand le plus important ne se trouve pas forcément dans la possession matériel? Je crois que ça restera à jamais des questions sans réponse, ensevelies sous la cupidité de l'Homme.
Les dernières marches arrivèrent, et je sentais l'espoir d'un miracle s'amenuiser au fil du temps. Je devrais assumer seule et trouver une parade, je n'avais pas le choix. Voici la dernière marche, je l'atteint et me retrouve maintenant sur le sol marbré de la salle, quand soudain... Le miracle arriva, la vie a vraiment décidé de se jouer de moi en cette journée. Un jeune homme s'était dévoué pour me porter secours, ayant dû sentir la détresse de la situation. Et, bien évidemment pour clôturer cette journée riche en émotion, il s'agissait... D'In Ha. Je n'en revenais pas mes yeux. Je dissimulais au mieux le sentiment de surprise qui s'était emparé de moi. Je ne comprenais pas pourquoi, mais il se tenait là, devant moi, tendant sa main pour que je la prenne. Malgré toute la rancune que je pouvais avoir contre lui, en cet instant une once de reconnaissance prit place dans mon coeur. Sans attendre une seconde de plus, alors que la musique commençait à se lancer pour les couples, je pris sa main et marchai avec lui jusqu'au centre pour rejoindre les autres couples. Nous nous mettions en position pour commencer à danser. Un "Merci" s'échappa brièvement de mes lèvres. Main gauche sur son épaule, main droite venant se placer doucement dans la sienne, regard plongenant dans le sien et c'est partit. Un premier pas, puis un autre, et encore un autre. Au début, un peu crispé dû à la situation, je me détendis assez rapidement, ne pouvant empêcher un léger frisson de parcourir mon corps en fixant ses yeux de la sorte. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas été proche de la sorte. Qu'on ne s'était pas touché, ou encore contempler. Au début, un peu crispé dû à la situation, je me détendis assez rapidement, ne pouvant empêcher un léger frisson de parcourir mon corps en fixant ses yeux de la sorte. Pourtant, en cet instant, je ne pouvais empêcher mon esprit de se remémorer des moments de notre histoire, des bons moments. Je me rappelais de ce jour, de notre première rencontre. Il s'agissait exactement du même cadre que celui-ci. Les présentations avaient été faites officiellement entre nos deux familles. Mais In Ha... Je l'avais déjà repérée depuis longtemps dans la foule, ne pouvant m'empêcher de sourire chaque fois que je croisais son regard. J'étais trop timide pour oser l'approcher bien sur, mais le hasard faisant bien les choses, il faisait partie des familles à qui nous avions été présenté ce soir-là. Juste une présentation banale même si cette idée était bien sur dans les esprits de nos parents. Juste une présentation banale même si cette idée était bien sur dans les esprits de nos parents.
En premier, j'avais dansé avec son grand frère cette soirée-là. Puis finalement, ce fut son tour de m'inviter à danser peu de temps après. Une danse, une seule et tout était dit. Des regards qui en disaient long, des gestes tendres qui trahissaient l'attirance qu'il y avait. Puis lorsque personne ne prêtait plus attention à nous, nous nous sommes enfuit à l'extérieur, pour être plus tranquilles pour pouvoir se parler sans qu'on le fasse à notre place, pour qu'on puisse découvrir un peu plus cet inconnu en face de nous qui avait finalement un nom, mais dont on ignorait pourtant tout. C'est ainsi que, cacher dans un coin du jardin, nous avons parlé, et rit encore et encore. Puis on a fini par s'allonger, pour regarder les étoiles, sans dire un peu, juste comme ça, callé l'un contre l'autre, se fichant complètement du temps et de la folie que nos parents pourraient piquer lorsque l'on réapparaîtrait dans le paysage. C'était la première fois que je voyais ce garçon, et pourtant j'avais l'impression de l'avoir connu toute ma vie. Un sentiment étrange, mais tellement plaisant. Malheureusement, la réalité devait reprendre le pas sur ce merveilleux moment de conte de fées que l'on était entrain de vivre tous les deux. Et, alors qu'on se redirigeait vers la cage dorée de laquelle, nous nous étions échappé, je l'avais arrêté. « Attends, une seconde, rien qu'une... » J'avais encore besoin d'un peu de temps, mon coeur en avait encore besoin, comme pour graver tout ça en lui, de peur que ça ne s'efface. Puis sans prévenir, sans que moi-même je ne m'y attende, je m'étais avancée vers lui, comblant le peu d'espace qui nous séparait, et j'avais posé mes lèvres sur les siennes. Juste quelques secondes, de trop courtes secondes, mais qui avaient eu un goût des plus délicieuses. Il n'y avait rien de convenant là-dedans. Une jeune fille bien élevée ne devait pas embrasser un homme comme ça, encore moins dès la première rencontre avec ce dernier. Mais ça avait été plus fort que moi, j'avais été poussé par un élan que je ne saurais décrire, et je ne l'avais pas regretté une seconde.
Les images se bousculaient dans ma tête, alors que je revenais enfin sur terre, reconnaissant sans mal les magnifiques yeux du danseur qui m'accompagnais. Mon coeur battant légèrement plus fort dans ma poitrine à la remémoration de tous ses évènements. Et, l'ironie de tout ça était que, je venais de me rendre compte que, notre première rencontre avait été ici, en ces mêmes lieux que nous arpentions. Notre première danse avait eu lieu exactement au même endroit où nous nous trouvions maintenant. J'avais envie de lui dire « Te souviens-tu de ce soir-là? » J'en mourrais d'envie, de savoir si il s'en rappelait aussi nettement que moi, et pourtant la rancœur que j'avais m'empêcher de le faire. Pourquoi les choses avaient dû tournés ainsi?
- ♥♥♥♥♥:
Invité
Invité
Re: Le rendez-vous de tous les dangers | Dim 22 Nov - 23:06 Citer EditerSupprimer
Le rendez-vous de tous les dangers
Ae Rin & In Ha
Finalement, j'y étais allé. Je m'étais jeté dans la foule, sans vraiment y réfléchir. Je sentais que je voulais l'aider, que les murmures moqueurs m'agaçaient et que j'allais me faire un plaisir de les faire taire. On avait l'habitude de ce milieu, il était brillant quand tu lui faisais face, et pleins de couteaux quand tu lui tournais le dos, ou quand tu perdais pied. Elle tentait de ne rien laisser paraître, comme la parfaite fille que sa mère avait sans doute réussi à faire d'elle, mais je me doutais qu'elle était déstabilisée par la situation. Qui ne le serait pas ? Surtout pour sa première entrée ici, dans le milieu mondain de Séoul après l'avoir quitté depuis si longtemps. La première impression restait bien souvent en mémoire, et elle commençait doucement à être gravée comme la jeune femme qui s'était retrouvée seule en bas de l'escalier, pendant que les autres couples dansaient en harmonie, la laissant sur le côté, dans l'ombre. Elle ne méritait pas cela, elle avait dû travailler et souffrir pour arriver à un certain niveau dans son éducation, et si cela devait commencer ainsi, cela risquerait certainement de la blesser, et sa mère en rajouterait une couche. Alors, je m'étais frayé avec aisance un chemin parmi les hommes et les femmes richement habillés, avançant d'une démarche assurée. Je m'étais légèrement incliné par politesse, lui tendant ma main, alors que les murmures s'intensifiaient dans la salle. Les rumeurs commençaient doucement à se propager...
Elle était aussi surprise que moi par ma soudaine apparition, et finalement, même si je doutais, elle ne refusait pas ma main, ni le fait que je sois son cavalier pour cette danse si particulière qu'ils attendaient tous avec impatience. Je l'attirais au cœur de la piste, nous mélangeant avec les autres couples. J'espérais me souvenir de ces pas, et quand la musique se lançait sur les premières notes, nos doigts se lièrent silencieusement, ma main se déposait au creux de ses reins, la rapprochant contre moi, avant d'entamer les premiers pas. Ils venaient tout seuls, même si je ne pouvais m'empêcher de regarder sur les autres pour voir si je n'oubliais rien, mais apparemment, ma mémoire était bien meilleure que je ne le pensais. Nous étions néanmoins crispés, peu à l'aise. Son visage était si près du mien, je pouvais aisément en profiter pour la détailler sans gêne. Son visage s'était affiné avec les années, ses yeux agréablement maquillés avec légèreté, et une petite bouche pulpeuse, qui m'avait embrassé la première étant adolescente, sans que je m'y attende. Les souvenirs me revenaient en mémoire, alors que ses yeux se plongeaient dans les miens.
Nous avions seize ans, c'était dans une soirée similaire, n'était-ce pas ici d'ailleurs ? Peut-être. Joon-Ha avait vingt ans, et Ha Na quatorze, je poursuivais cette dernière dans toute la soirée, de peur que certains garçons ne lui fassent tourner la tête. Mon frère était dans la fleur de l'âge, il allait bientôt atteindre la majorité dans tous les pays, mon père le présentait à tout le monde, et les filles de son âge lui tournaient autour pour tenter d'accaparer son attention. Je l'admirais de loin, élégant, sociable, et d'un calme apaisant. Tout le contraire de ma sœur qui montrait un sourire radieux, mais son caractère piquant revenait au grand galop, surtout quand elle s'ennuyait. Et puis, mon père nous avait tous les deux appelé, rejoignant mon frère à côté duquel je m'étais approché. Mon regard s'était concentré sur le couple à qui s'adressait mon père avec enthousiasme, avant de reporter mon attention sur leur fille, sans doute de mon âge qui se présenta sagement devant nous. De longs chemins bruns, des traits fins et des yeux en amande qui se posèrent sur moi. On papillonnait un instant en s'observant, avant que mon père ne se décide à son tour à nous présenter. « Voici Joon-Ha, mon fils ainé, et futur héritier. Mon fils cadet, In Ha et ma fille, Ha Na. » On s'inclinait par politesse, et puis, quelqu'un proposait une danse, je ne savais plus qui c'était mais Mr Yoon avançait mon frère vers la jeune femme, et les deux avaient disparus sur la piste. Puis, hyung m'avait donné sa main et je n'étais pas vraiment sûr à l'époque de la faire aussi bien danser que lui. Mais on avait tournoyé, sans marcher sur les pieds de l'autre. Notre danse ne ressemblait pas aux autres, je m'étais amusé à la faire tourner pour la faire rire, ça avait marché et je n'avais plus envie de la lâcher. On avait fini par s'éclipser, fuir les discussions entre nos parents pour discuter davantage, à la lueur des lampadaires du grand jardin du propriétaire des lieux. Je voulais aller voir les étoiles, mais j'avais peur qu'elle refuse par rapport à la jolie robe qu'elle portait mais elle n'en avait rien fait. Elle n'avait pas ce côté bourgeois que je n'appréciais guère chez certaines filles de notre milieu. Elle était simple, et discuter avec elle fût des plus agréables. On avait passé bien deux heures dehors sans se rendre compte de l'heure qu'il pouvait être. La musique s'était adoucie, quand nous avions décidé de rentrer et de regagner nos familles respectives. Nous marchions côte à côte dans le jardin, nos mains se frôlant, remontant les marches jusqu'à la terrasse qui donnait sur la grande salle de réception. Et puis, elle s'était arrêtée brusquement. Je m'étais penché pour lui demander si quelque chose n'allait pas, et sans m'en rendre compte, ses lèvres s'étaient posées sur les miennes. J'avais été surpris de son audace à faire le premier pas, et alors qu'elle s'excusait en se reculant, en prétendant qu'elle ne savait pas ce qu'il lui était passé par la tête, je m'étais à mon tour avancé pour l'embrasser. Et puis, le bruit intense de la salle nous avait à nouveau avalé, et des mois plus tard, les obligations imposées par nos parents, et c'était à ce moment là qu'avait commencé notre amour secret.
Je resserrais mon étreinte sur la taille de la jeune femme entre mes bras, suivant parfaitement avec elle les pas de cette danse imposée. Et puis, comme pour lui faire un déclic, un rappel, je la relâchais pour la faire tournoyer sur elle-même. Je lui offrais un sourire avenant, alors que tous les regards se reposaient à nouveau sur nous car nous n'étions plus en harmonie avec les autres. Mais je voulais qu'elle s'amuse un peu, qu'elle se détende. A la dernière note, je la penchais doucement sur le côté et nous étions restés quelques secondes suspendus dans le temps, avant que je ne décide à la redresser calmement. Je m'inclinais à nouveau, un peu troublé par cette danse qui faisait écho à un flash back, alors que nos familles nous rejoignaient. « Ae rin, chérie, que s'est-il passé hm ? » La mère d'Aerin s'empressait déjà de poser tout un tas de questions, alors que mon père m'assénait un petit coup de main dans le dos, comme pour me dire que j'avais assuré sur ce coup-là. Pour une fois que je faisais quelque chose qui lui plaisait ! « Il y a dû y avoir un problème, mais ce n'est pas grave. Mon fils est allé la soutenir, et tout s'est bien fini. Ne sont-ils pas en accord parfait quand ils dansent ensemble ? Qu'en pensez-vous, Mr et Mme Seo ? » Ils approuvèrent, avant de nous inciter à aller boire quelque chose. « Va lui faire visiter In Ha, cela fait bien longtemps qu'ils ne sont pas venus ici, leur fille Ae Rin ne doit plus se souvenir des lieux. Vous verrez, c'est splendide. » Il parlait presque comme si il était chez lui ! La voie était libre, et j'incitais d'un regard à la jeune femme d'en profiter pour s'éclipser le plus rapidement possible. On se dirigeait vers le buffet, où on nous offrit sans attendre deux coupes de champagne. Bon, je sentais que j'allais aller faire un tour dehors, histoire de ne pas parler encore boulot avec le premier qui m'aborderait. Depuis que je travaillais avec mon père, les gens commençaient à essayer de m'avoir dans leurs poches et leurs petits papiers comme bon contact. J'en prenais note, et bien qu'ils soient tous assez polis, dieu sait qu'au bout d'un moment tout cela m'ennuyait plus que tout. Je fixais la grande baie vitrée au bout de la salle, ornée d'un large rideau rouge. Je me penchais vers l'épaule de la jeune femme. « Bon, tu fais comme tu veux, mais moi je vais prendre l'air. Si tu veux un peu de calme, suis-moi dehors, la terrasse a une jolie vue. Sinon, tu peux rester ici, mais... Rester près du buffet est le seul truc intéressant à faire dans le coin. » Je tendis mon verre devant elle, avant de le faire claquer contre le sien. « A toi de choisir ! » lui lançais-je, en lui décrochant un sourire, avant de me diriger vers la baie vitrée. J'évitais soigneusement que l'on m'aborde, m'inclinant pour saluer ceux qui se trouvaient sur mon passage, avant d'atteindre mon but. Un regard à droite, un regard à gauche, et j'ouvrais sans peine la vitre par laquelle je m'engouffrais. Je voyais Ae Rin se rapprocher au loin. Peut-être allait-elle venir ? Je laissais la vitre entrouverte, avant de marcher lentement vers le rebord en pierres de la terrasse, lâchant un « Woaw. » en admirant la vue. Il y avait un terrain juste en dessous, assez boisé et parfaitement entretenu, et surtout une piscine découverte, certainement chauffée. Je m'appuyais sur le rebord, le regard porté vers la pleine lune qui illuminait le ciel. Un soupir traversait mes lèvres, rien ne valait un peu de calme, et peut-être en bonne compagnie... La baie vitrée s'entrouvrait derrière moi.
Elle était aussi surprise que moi par ma soudaine apparition, et finalement, même si je doutais, elle ne refusait pas ma main, ni le fait que je sois son cavalier pour cette danse si particulière qu'ils attendaient tous avec impatience. Je l'attirais au cœur de la piste, nous mélangeant avec les autres couples. J'espérais me souvenir de ces pas, et quand la musique se lançait sur les premières notes, nos doigts se lièrent silencieusement, ma main se déposait au creux de ses reins, la rapprochant contre moi, avant d'entamer les premiers pas. Ils venaient tout seuls, même si je ne pouvais m'empêcher de regarder sur les autres pour voir si je n'oubliais rien, mais apparemment, ma mémoire était bien meilleure que je ne le pensais. Nous étions néanmoins crispés, peu à l'aise. Son visage était si près du mien, je pouvais aisément en profiter pour la détailler sans gêne. Son visage s'était affiné avec les années, ses yeux agréablement maquillés avec légèreté, et une petite bouche pulpeuse, qui m'avait embrassé la première étant adolescente, sans que je m'y attende. Les souvenirs me revenaient en mémoire, alors que ses yeux se plongeaient dans les miens.
Nous avions seize ans, c'était dans une soirée similaire, n'était-ce pas ici d'ailleurs ? Peut-être. Joon-Ha avait vingt ans, et Ha Na quatorze, je poursuivais cette dernière dans toute la soirée, de peur que certains garçons ne lui fassent tourner la tête. Mon frère était dans la fleur de l'âge, il allait bientôt atteindre la majorité dans tous les pays, mon père le présentait à tout le monde, et les filles de son âge lui tournaient autour pour tenter d'accaparer son attention. Je l'admirais de loin, élégant, sociable, et d'un calme apaisant. Tout le contraire de ma sœur qui montrait un sourire radieux, mais son caractère piquant revenait au grand galop, surtout quand elle s'ennuyait. Et puis, mon père nous avait tous les deux appelé, rejoignant mon frère à côté duquel je m'étais approché. Mon regard s'était concentré sur le couple à qui s'adressait mon père avec enthousiasme, avant de reporter mon attention sur leur fille, sans doute de mon âge qui se présenta sagement devant nous. De longs chemins bruns, des traits fins et des yeux en amande qui se posèrent sur moi. On papillonnait un instant en s'observant, avant que mon père ne se décide à son tour à nous présenter. « Voici Joon-Ha, mon fils ainé, et futur héritier. Mon fils cadet, In Ha et ma fille, Ha Na. » On s'inclinait par politesse, et puis, quelqu'un proposait une danse, je ne savais plus qui c'était mais Mr Yoon avançait mon frère vers la jeune femme, et les deux avaient disparus sur la piste. Puis, hyung m'avait donné sa main et je n'étais pas vraiment sûr à l'époque de la faire aussi bien danser que lui. Mais on avait tournoyé, sans marcher sur les pieds de l'autre. Notre danse ne ressemblait pas aux autres, je m'étais amusé à la faire tourner pour la faire rire, ça avait marché et je n'avais plus envie de la lâcher. On avait fini par s'éclipser, fuir les discussions entre nos parents pour discuter davantage, à la lueur des lampadaires du grand jardin du propriétaire des lieux. Je voulais aller voir les étoiles, mais j'avais peur qu'elle refuse par rapport à la jolie robe qu'elle portait mais elle n'en avait rien fait. Elle n'avait pas ce côté bourgeois que je n'appréciais guère chez certaines filles de notre milieu. Elle était simple, et discuter avec elle fût des plus agréables. On avait passé bien deux heures dehors sans se rendre compte de l'heure qu'il pouvait être. La musique s'était adoucie, quand nous avions décidé de rentrer et de regagner nos familles respectives. Nous marchions côte à côte dans le jardin, nos mains se frôlant, remontant les marches jusqu'à la terrasse qui donnait sur la grande salle de réception. Et puis, elle s'était arrêtée brusquement. Je m'étais penché pour lui demander si quelque chose n'allait pas, et sans m'en rendre compte, ses lèvres s'étaient posées sur les miennes. J'avais été surpris de son audace à faire le premier pas, et alors qu'elle s'excusait en se reculant, en prétendant qu'elle ne savait pas ce qu'il lui était passé par la tête, je m'étais à mon tour avancé pour l'embrasser. Et puis, le bruit intense de la salle nous avait à nouveau avalé, et des mois plus tard, les obligations imposées par nos parents, et c'était à ce moment là qu'avait commencé notre amour secret.
Je resserrais mon étreinte sur la taille de la jeune femme entre mes bras, suivant parfaitement avec elle les pas de cette danse imposée. Et puis, comme pour lui faire un déclic, un rappel, je la relâchais pour la faire tournoyer sur elle-même. Je lui offrais un sourire avenant, alors que tous les regards se reposaient à nouveau sur nous car nous n'étions plus en harmonie avec les autres. Mais je voulais qu'elle s'amuse un peu, qu'elle se détende. A la dernière note, je la penchais doucement sur le côté et nous étions restés quelques secondes suspendus dans le temps, avant que je ne décide à la redresser calmement. Je m'inclinais à nouveau, un peu troublé par cette danse qui faisait écho à un flash back, alors que nos familles nous rejoignaient. « Ae rin, chérie, que s'est-il passé hm ? » La mère d'Aerin s'empressait déjà de poser tout un tas de questions, alors que mon père m'assénait un petit coup de main dans le dos, comme pour me dire que j'avais assuré sur ce coup-là. Pour une fois que je faisais quelque chose qui lui plaisait ! « Il y a dû y avoir un problème, mais ce n'est pas grave. Mon fils est allé la soutenir, et tout s'est bien fini. Ne sont-ils pas en accord parfait quand ils dansent ensemble ? Qu'en pensez-vous, Mr et Mme Seo ? » Ils approuvèrent, avant de nous inciter à aller boire quelque chose. « Va lui faire visiter In Ha, cela fait bien longtemps qu'ils ne sont pas venus ici, leur fille Ae Rin ne doit plus se souvenir des lieux. Vous verrez, c'est splendide. » Il parlait presque comme si il était chez lui ! La voie était libre, et j'incitais d'un regard à la jeune femme d'en profiter pour s'éclipser le plus rapidement possible. On se dirigeait vers le buffet, où on nous offrit sans attendre deux coupes de champagne. Bon, je sentais que j'allais aller faire un tour dehors, histoire de ne pas parler encore boulot avec le premier qui m'aborderait. Depuis que je travaillais avec mon père, les gens commençaient à essayer de m'avoir dans leurs poches et leurs petits papiers comme bon contact. J'en prenais note, et bien qu'ils soient tous assez polis, dieu sait qu'au bout d'un moment tout cela m'ennuyait plus que tout. Je fixais la grande baie vitrée au bout de la salle, ornée d'un large rideau rouge. Je me penchais vers l'épaule de la jeune femme. « Bon, tu fais comme tu veux, mais moi je vais prendre l'air. Si tu veux un peu de calme, suis-moi dehors, la terrasse a une jolie vue. Sinon, tu peux rester ici, mais... Rester près du buffet est le seul truc intéressant à faire dans le coin. » Je tendis mon verre devant elle, avant de le faire claquer contre le sien. « A toi de choisir ! » lui lançais-je, en lui décrochant un sourire, avant de me diriger vers la baie vitrée. J'évitais soigneusement que l'on m'aborde, m'inclinant pour saluer ceux qui se trouvaient sur mon passage, avant d'atteindre mon but. Un regard à droite, un regard à gauche, et j'ouvrais sans peine la vitre par laquelle je m'engouffrais. Je voyais Ae Rin se rapprocher au loin. Peut-être allait-elle venir ? Je laissais la vitre entrouverte, avant de marcher lentement vers le rebord en pierres de la terrasse, lâchant un « Woaw. » en admirant la vue. Il y avait un terrain juste en dessous, assez boisé et parfaitement entretenu, et surtout une piscine découverte, certainement chauffée. Je m'appuyais sur le rebord, le regard porté vers la pleine lune qui illuminait le ciel. Un soupir traversait mes lèvres, rien ne valait un peu de calme, et peut-être en bonne compagnie... La baie vitrée s'entrouvrait derrière moi.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2