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let's have fun at the supermarket (ft. haewon)
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Re: let's have fun at the supermarket (ft. haewon) | Dim 8 Nov - 0:04 Citer EditerSupprimer
Pourquoi est-ce si dur d’avancer ? Pourquoi grandir me fait souffrir ? Et pourquoi aimer me donne envie de pleurer ? Je ne sais pas, je n’ai pas envie de savoir. C’est drôle comme notre vie peut basculer du jour au lendemain, parfois pour une broutille, parfois avec quelques mots. Et j’aimerais pouvoir blâmer quelqu’un pour tout cela, j’aimerais rejeter la faute sur quelqu’un d’autre que moi, mais c’est impossible. Car si avouer, non, si s’avouer ses sentiments est un crime, alors j’en suis coupable. Au fur et à mesure que je m’éloigne, à chaque nouvelle enjambée qui me sépare d’elle, ma poitrine se resserre et c’est comme si l’on creusait un trou béant dans mon cœur. Et j’ai l’impression de faire preuve d’un effort surhumain pour continuer ma route, pour ne pas me retourner. Tout ça parce que j’ai peur. Tout ça parce que je suis un idiot. J’essaye de me raccrocher à quelque chose qui n’existe plus, ce havre de paix auquel j’étais habitué a disparu. Les angoisses de la vie d’adulte, les angoisses de l’amour se sont soudainement emparées de moi. Sans prévenir. Je n’ai pas pu m’y préparer. Et je ne sais pas comment gérer tout cela. Je ne sais pas, je ne sais plus rien.
Et perdu dans ses pensées qui me torturent de l’intérieur, je ne me rends pas compte que je suis de nouveau immobile au milieu de ce parking, la tête penchée en arrière, le regard plongé dans les étoiles sans vraiment les voir. Seul le contact de ses doigts contre ma peau me fait redescendre sur terre, me fait frissonner. Mes yeux glissent sur son visage, s’attardent sur son nez, ses lèvres, son cou et j’écoute, muet, ce flot de paroles que je ne comprends pas. Je suis perdu, je ne sais pas quoi penser. La tête complètement vidée, je ne fais que retourner chacun de ses mots dans mon esprit pour en saisir la signification. Et voilà peut-être la réponse que j’attendais. Ce baiser. Ce baiser, léger, qui m’électrise jusque dans les moindres parcelles de mon corps et qui semble me redonner cette étincelle qui, un instant, j’avais cru éteinte. Fermant les yeux, je pousse un léger soupir tout en l’attirant contre mon cœur pour l’étreindre avec force et tendresse. « Alors je t’apprendrais à aimer, à m’aimer. Même si ça doit prendre des mois, des années. Je… » L’émotion m’étreint la gorge, les mots semblent s’éteindre avant même d’avoir pu passer la barrière de mes lèvres. Relâchant mon emprise sur Haewon, je laisse mon regard se perdre dans le sien et levant la main pour remettre quelques mèches de cheveux derrière son oreille, un sourire étrange effleure mes lèvres. « Je crois que je me suis cogné la tête plus fort que je veux l’admettre tout à l’heure… » Et mon cœur s’était ouvert pour y laisser entrer une chaleur que je n’avais encore jamais ressenti auparavant, une chaleur qui m’avait en quelque sorte désinhibé et qui m’avait fait dire tout un tas de choses. Des choses, des mots, tout ce qui pesait sur mes épaules et qui maintenant s’étaient envolés, m’en laissant libéré. Changé. Différent. Un rire gêné m’échappe alors que je réalise tout ce qu’il vient de se passer en si peu de temps et, me penchant en avant, je laisse mon front toucher celui d’Haewon et plonge un regard espiègle et enfantin dans le sien, les oreilles enflammées par l’embarras. « Je t’aime, vraiment, tellement. » Je ne peux plus faire marche arrière, et je n'en ai aucunement envie.
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