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I talk because the sky is empty ✎ #MyungHoon
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I talk because the sky is empty ✎ #MyungHoon | Dim 27 Sep - 23:02 Citer EditerSupprimer
I talk because the sky is empty
Moon Ji Hoon & Cha Myung Shin
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Aujourd'hui, journée au dortoir. C'était l'heure de pointer les chambres et leurs occupants. Alors, après avoir imprimé les recensements mensuels avec les quittances de loyer, je sortis du bureau où je passais les trois quarts de mon temps à trier les papiers administratifs de la fraternité, et je descendis vers les premières chambres, celles de quatre. Je fouillai dans mon petit classeur que j'avais soigneusement rangé avant de sortir, et je remontai mes lunettes sur mon nez. J'en portais depuis très peu de temps. Depuis que j'étais devenu le président des pyobeom, en réalité, tellement je passais ma tête dans les papiers. Mon ophtamologue m'avait prescrit des lunettes de lecture, car j'avais tendance à beaucoup fatiguer mes yeux quand je lisais aussi souvent. J'avais un peu grogné au départ, pas certain que des lunettes m'aideraient, mais maintenant j'étais bien content d'en avoir et elles ne me posaient pas plus de problème que ça.
Après avoir pointé les premières chambres, cochant sur les cases correspondantes et m'enquérant de l'état des locaux, je repris ma marche décontractée jusqu'à la prochaine chambre, à l'étage. Peu de pyobeom étaient présents. Ils étaient soit rentrés chez leurs parents, ou alors ils vaquaient à leurs occupations. Je ne pouvais pas les retenir de faire leur vie. Du moins, pas à tout le monde, car en voyant Myung Shin s'engager dans le même couloir que moi, je fis barrage pour l'empêcher de passer, le plus naturellement du monde, et je ramenai le classeur sur mon torse. « Tiens, Cha Myung Shin. Dans mon bureau, suis-moi. » Je lui fis un signe du menton, comme pour le forcer de me suivre, et je rebroussai chemin jusqu'à mon bureau. Pourquoi l'avais-je convoqué hein ? Et bien, il allait très vite le savoir, et je doutais que cela allait être une partie de plaisir ni pour lui, ni pour moi. Quant au recensement, il allait attendre un peu.
Après avoir pointé les premières chambres, cochant sur les cases correspondantes et m'enquérant de l'état des locaux, je repris ma marche décontractée jusqu'à la prochaine chambre, à l'étage. Peu de pyobeom étaient présents. Ils étaient soit rentrés chez leurs parents, ou alors ils vaquaient à leurs occupations. Je ne pouvais pas les retenir de faire leur vie. Du moins, pas à tout le monde, car en voyant Myung Shin s'engager dans le même couloir que moi, je fis barrage pour l'empêcher de passer, le plus naturellement du monde, et je ramenai le classeur sur mon torse. « Tiens, Cha Myung Shin. Dans mon bureau, suis-moi. » Je lui fis un signe du menton, comme pour le forcer de me suivre, et je rebroussai chemin jusqu'à mon bureau. Pourquoi l'avais-je convoqué hein ? Et bien, il allait très vite le savoir, et je doutais que cela allait être une partie de plaisir ni pour lui, ni pour moi. Quant au recensement, il allait attendre un peu.
© Gasmask
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Re: I talk because the sky is empty ✎ #MyungHoon | Dim 27 Sep - 23:45 Citer EditerSupprimer
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Le week-end, les dortoirs étaient systématiquement vides. Pas âme qui vive pour squatter les chambres ou presque, quel calme... mais je n'allais pas me plaindre, j'étais bien, ici, même si Kyu et Percy ne venaient que par intermittence, ce qui n'était pas plus mal. Plus de place, plus de moments tranquilles pour profiter des installations et pour réviser sans avoir à m'enfermer à la bibliothèque. Parlant de ça, j'en revenais à l'instant, les bras chargés de bouquins de biologie et de mathématiques que je faisais très attention à ne pas laisser tomber par terre, surtout connaissant ma tendance à tout démolir sur mon passage. Comme les chats. Petits, mignons, gracieux en apparence, mais alors... des démolisseurs de nature sous leurs airs délicats. Est-ce que j'avais vraiment bien choisi ma voie en voulant devenir chirurgienne plus tard ? J'en étais persuadée, oui... c'est ça que je voulais, alors c'est ça que j'aurais... et puis je m'en sortais mieux avec un scalpel à la main que lorsqu'il fallait faire démarrer une voiture sans caler.
Quoi qu'il en soit, mes pensées divaguaient donc à droite et à gauche, comme bien souvent, mais pas assez pour m'empêcher de remarquer le président de la confrérie qui longeait le couloir à contre-sens. Pa réflexe, je lui souris donc poliment, marchant à un rythme joyeux sur mes petites jambes, mais plantant néanmoins bien trop vite sur mes talons à cause du barrage qu'il fit entre ma chambre et moi. Ca me décrocha un petit frisson automatique. Et je reculais d'un pas, par réflexe, avant de lever mes grands yeux expressifs sur les siens qui étaient tout aussi insondables que d'habitude. Il avait quelque chose... d'un peu oppressant, Jihoon oppa. Peut-être parce qu'il donnait cette impression que 15 choses se passaient en même temps dans sa tête en même temps, qui sait ? Dans tous les cas, je restais immobile un instant en l'observant repartir, puis fronçais les sourcils. Pourquoi le bureau ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir à me dire ? Je n'étais de loin pas une mauvaise pensionnaire... je payais mon loyer, je ne salissais rien, je nettoyais même parfois derrière les autres avant de leur hurler dessus. Quoi qu'il en soit, si je voulais des réponses, je n'avais qu'une solution : le suivre. Après avoir soufflé sur mes cheveux, c'est donc ce que je fis, déposant rapidement mes bouquins là où je pus, puis m'asseyant où mon aîné me l'indiqua en croisant rapidement mes jambes ainsi que mes mains devant moi avec un air interrogateur dans le regard. « De quoi voulais-tu me parler ? »
Quoi qu'il en soit, mes pensées divaguaient donc à droite et à gauche, comme bien souvent, mais pas assez pour m'empêcher de remarquer le président de la confrérie qui longeait le couloir à contre-sens. Pa réflexe, je lui souris donc poliment, marchant à un rythme joyeux sur mes petites jambes, mais plantant néanmoins bien trop vite sur mes talons à cause du barrage qu'il fit entre ma chambre et moi. Ca me décrocha un petit frisson automatique. Et je reculais d'un pas, par réflexe, avant de lever mes grands yeux expressifs sur les siens qui étaient tout aussi insondables que d'habitude. Il avait quelque chose... d'un peu oppressant, Jihoon oppa. Peut-être parce qu'il donnait cette impression que 15 choses se passaient en même temps dans sa tête en même temps, qui sait ? Dans tous les cas, je restais immobile un instant en l'observant repartir, puis fronçais les sourcils. Pourquoi le bureau ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir à me dire ? Je n'étais de loin pas une mauvaise pensionnaire... je payais mon loyer, je ne salissais rien, je nettoyais même parfois derrière les autres avant de leur hurler dessus. Quoi qu'il en soit, si je voulais des réponses, je n'avais qu'une solution : le suivre. Après avoir soufflé sur mes cheveux, c'est donc ce que je fis, déposant rapidement mes bouquins là où je pus, puis m'asseyant où mon aîné me l'indiqua en croisant rapidement mes jambes ainsi que mes mains devant moi avec un air interrogateur dans le regard. « De quoi voulais-tu me parler ? »
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Re: I talk because the sky is empty ✎ #MyungHoon | Lun 28 Sep - 0:02 Citer EditerSupprimer
I talk because the sky is empty
Moon Ji Hoon & Cha Myung Shin
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Mon regard balaya de gauche à droite. Il n'y avait décidément personne au dortoir et c'était parfois un peu inquiétant. Je me sentais seul. Enfin, pas si seul si on omettait Myung Shin qui me suivait à la trace, comme je le lui avais gentiment demandé. J'étais en train de réfléchir à comment je pourrais bien lui dire les choses. C'était un jeune homme assez sensible, sous ses airs affirmés de demoiselle. Des tocs qui m'avaient mis la puce à l'oreille quant à ce qui pouvait clocher chez lui. Il n'était pas un garçon comme tous les autres. Il n'était pas comme moi, en somme. Mais de toute façon, y avait-il réellement des stéréotypes de personnalités dans la vie ? J'en doutais fort, mais je me comprenais dans ma manière d'interpréter les choses.
Je sortis de ma poche les clés de mon bureau, et j'ouvris la porte avant d'y entrer, posant le classeur sur le côté tout en faisant de la place pour le jeune pyobeom que j'invitais à s'asseoir en face de moi. Je pris place de mon côté en prenant soin de remonter les manches de ma veste légère, et je retirai mes lunettes de lecture nonchalamment. Myung Shin prenait ses aises en croisant les jambes et les bras. J'en frissonnai d'effroi. Pas que ça me dérangeait, mais je ne me voyais pas du tout faire ça. « Erm, oui. Pardon. Plusieurs pyobeom m'ont rapporté que tu ne fréquentais plus le dortoir il y a quelques mois. » Je pris un stylo qui traînait dans le coin pour commencer à tapoter le bureau, stimulis psychologique pour permettre à Myung Shin de cracher plus vite le morceau. Je ne savais pas si c'était une bonne chose d'attendre la vérité de sa part, mais il ne fallait qu'il me sorte une excuse bidon pour toutes ces nuits où il avait découché. Une fois, deux fois, ça passait, mais au bout de plusieurs jours d'affilée il fallait donner un motif valable que je pouvais inscrire dans le registre de résidence. « Comme rien n'a été noté dans le registre, je voudrais que tu me dises ce que tu faisais dehors, dans la nature. » Je posai mes coudes sur le bureau, attendant sagement que le jeune homme délie ses lèvres. Je n'étais pas agressif, mais j'avais conscience que je pouvais intimider beaucoup de par ma stature. Voilà pourquoi j'étais relativement zen, autant dans ma gestuelle que dans ma tête.
Je sortis de ma poche les clés de mon bureau, et j'ouvris la porte avant d'y entrer, posant le classeur sur le côté tout en faisant de la place pour le jeune pyobeom que j'invitais à s'asseoir en face de moi. Je pris place de mon côté en prenant soin de remonter les manches de ma veste légère, et je retirai mes lunettes de lecture nonchalamment. Myung Shin prenait ses aises en croisant les jambes et les bras. J'en frissonnai d'effroi. Pas que ça me dérangeait, mais je ne me voyais pas du tout faire ça. « Erm, oui. Pardon. Plusieurs pyobeom m'ont rapporté que tu ne fréquentais plus le dortoir il y a quelques mois. » Je pris un stylo qui traînait dans le coin pour commencer à tapoter le bureau, stimulis psychologique pour permettre à Myung Shin de cracher plus vite le morceau. Je ne savais pas si c'était une bonne chose d'attendre la vérité de sa part, mais il ne fallait qu'il me sorte une excuse bidon pour toutes ces nuits où il avait découché. Une fois, deux fois, ça passait, mais au bout de plusieurs jours d'affilée il fallait donner un motif valable que je pouvais inscrire dans le registre de résidence. « Comme rien n'a été noté dans le registre, je voudrais que tu me dises ce que tu faisais dehors, dans la nature. » Je posai mes coudes sur le bureau, attendant sagement que le jeune homme délie ses lèvres. Je n'étais pas agressif, mais j'avais conscience que je pouvais intimider beaucoup de par ma stature. Voilà pourquoi j'étais relativement zen, autant dans ma gestuelle que dans ma tête.
© Gasmask