FT ASHWORTH RHYS

Sa barbe, un sujet si récurant entre eux. Liam veut la conserver, Rhys veut qu'il s'en débarrasse. C'est un combat quasi quotidien et à ce point Liam poursuit la guerre que par divertissement afin de voir jusqu'où son petit ami peut endurer son look très sexy de sans-abris. Sa réponse le fait douter. Comme si le jeune britannique pouvait obtenir le sex-drive d'une catin. C'est impossible, inimaginable même. « Ouais c'est ça. Après c'est toi qui va insister et moi qui vais être genre 'non pas ce soir, j'ai une migraine' ? » Bon, il ne se souvient pas que Rhys lui ait déjà sorti cette excuse pitoyable, mais un classique reste un classique. Au final, Rhys se contente de lui demander gentiment avec sa bouille adorable et l'américain pousse un loup soupire. Il se décolle complètement, s'étendant sur le dos en pinçant l'arrête de son nez entre son pouce et son index. Après dix longues secondes, Liam tire les draps de sur son corps. « Fine. Tu gagnes, mais j'espère que t'as honte de m'empêcher de participer au Movember. » Le cadet fait mine de râler, puis quitte le lit pour se diriger vers la salle de bain où il laisse la porte entre-ouverte sans la fermer complètement. C'est long, c'est triste. Un grand moment de solitude pendant lequel il s'occupe de retirer sa pilosité faciale pour se rendre compte qu'il a l'air cinq ans plus jeune. Une fois terminée, il fixe son reflet dans le miroir, incertain s'il aime ou non. Bizarrement, l'américain avait oublié tous ces grains de beauté cachés sous sa magnifique barbe de clodo. « Rhys ? » Pas de réponse. Liam roule les yeux, éteignant la lumière et sort de la pièce afin de retourner dans la chambre et s'approcher du lit. Endormis. Le traitre s'est rendormi entre temps. L'américain reprend sa place sur le matelas et se fait un plaisir de secouer le blond par l'épaule. « Eh, je me fais beau pour te faire plaisir au beau milieu de la nuit et t'as le culot de te rendormir ? »

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Le combat de la barbe existait depuis… depuis que la barbe était apparue sur le visage de l'américain. Aussi simple que ça. C'était un combat à mort qui s'était déclaré dès que l'un avait vu l'autre. Ce n'était qu'une question de temps. Et le temps était enfin venu. La glorieuse victoire de Rhys le britannique! Un grand sourire s'installe sur ses lèvres. ENFIN, enfin, cette affreuse chose ne sera plus là. Bon, il est un peu désolé parce qu'il savait que Liam adorait ça… mais voyons ça du bon côté? Maintenant imperbe du visage, le plus vieux allait peut-être avoir envie de l'embrasser plus souvent. Sans ce truc qui frottait contre sa petit peau sensible de bébé. Bon par contre, il ne s'attendait pas à ce que ça se fasse là: au beau milieu de la nuit. Il était heureux que la barbe parte, mais elle aurait pu partir le lendemain matin, quand le soleil était levé. « Ça peut att… » Eh ben tant pis, voila que le barbu est déjà parti dans la salle de bain. En se levant, l'américain a décaché son aîné légèrement et ce dernier, se mettant à geler immédiatement, remonte ces dernières sous son menton. C'est tellement chaud, douillet, agréable… Il essaie, il essaie plus que jamais de rester éveiller, mais ça ne fonctionne pas. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire bean, le voila endormi. Enfin jusqu'à ce qu'il se fasse secouer, ce qui lui semble comme trois secondes plus tard. Un grognement franchit ses lèvres et il tente plus que jamais d'ignorer son petit ami. Malheureusement pour lui, il est tenace cet américain. Il décide de faire un effort supplémentaire et ouvre les yeux pour voir son magnifique visage sans poils. « Ça aurait pu attendre la fin de la nuit Liam. » Il est encore à moitié endormi, mais il lève néanmoins une main pour flatter le visage lisse de son copain.

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En bon petit ami, Liam se retient de sauter sur le lit pour violemment réveiller son aîné. Le truc aurait pu être vachement drôle, mais l'américain ne tient pas particulièrement à crever, surtout pas après s'être rasé. Quel exploit. Ses sœurs allaient être contentes la prochaine fois il allait skype avec elles. Malgré l'apparence grognonne du britannique, le cadet a tout de même l'honneur de se sentir comme un animal de compagnie sous la main de Rhys qui flatte sa peau de bébé. « J'ai retrouvé mes grains de beauté ! » Bah quoi ? Liam a le droit de chercher des points positifs face au fait que sa participation au Movember vient d'être anéanti grâce à Rhys le petit prince capricieux anti-pilosité faciale. « Alors, il est où le sex-drive de salope mmmh ? » Il sait pertinemment qu'il peut aller se faire voir royalement - surtout à une heure pareille, mais ça ne l'empêche pas de blaguer. Son bras retourne se poser autour du corps du plus vieux, le ramenant vers lui afin de le câliner ainsi que le réchauffer puisque ce dernier est un véritable glaçon humain. « Je suis parti dix minutes et on dirait que t'en a profité pour aller faire un jogging en Alaska. C'est pas normal. » Il ramène sa main, la frottant vigoureusement contre le bras de son petit-ami dans une vaine tentative de vaincre cette froideur épidermique. « T'es sûr que t'es Britannique et pas Canadien ? » Qu'importe l'heure, difficile pour Liam le lève-tôt de couper court à une conversation fortement indésirable pour son interlocuteur.

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C'est tout doux, un sourire satisfait prend place sur son visage encore endormi. Il a vaincu la bataille et gagné la guerre, si ce n'est pas beau. Il entends à peine les conneries que son petit ami raconte. Tant mieux s'il arrive à trouver des points positifs, il risque de continuer à s'entretenir pour quelques jours de plus. Le quoi? Ah ouais, il avait oublié avoir parlé d'un sex-drive de salope. C'était définitivement pas ce soir qu'il allait l'avoir… à moins que Liam ne soit intéressé en une salope qui dort en plein milieu de l'acte. Rhys avait déjà été réveillé une fois cette nuit, c'était déjà beaucoup trop. Néanmoins, le britannique laisse tomber la main qui caressait la peau de son petit ami pour la poser sur son bras et le tirer vers le lit avec la force d'une crevette. Dès que son radiateur personnel est sous les couvertes, il s'y colle, en profitant même pour glisser ses bras sous le t-shirt de l'américain, reposant ses bras à la température de glaçon sur le corps de l'espagnol. « J'y peux rien, va te plaindre à mes parents de m'avoir fait comme ça. » Les yeux fermés, il ronchonne d'une voix quasi impossible à comprendre. La seule personne qui arrive à saisir ce qu'il dit est sans doute Liam et encore, il lui a fallut beaucoup, mais alors là, beaucoup de pratique. « Laisse-moi dormir Liam. » L'ainé sort son bras de sa cachette pour venir appuyer sa paume contre le visage de l'américain, mimicant le geste pour faire taire le réveil-matin.

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Rhys a l'air à peine heureux de sa victoire. Il préfère dormir à passer du temps de qualité dans les petites heures du matin avec Liam ? Quel genre de petit ami est-il ? Liam souffle par le nez lorsque la main du britannique quitte son visage sans plus de cérémonie. « Si je dois me faire suer à conserver une peau douce comme le cul d'un bébé, j'espère au moins avoir plus de reconnaissance. » Parce que se faire limite confondre avec un sans-abris c'est nettement plus dans ses cordes quotidiennes. Qu'est-ce qui allait protéger son visage sensible du froid maintenant pendant son jogging ? Ce sacrifice a tout intérêt à rapporter quelque chose. « Files leur numéro, ça va me faire plaisir. Je dois me présenter à eux de quelle façon ? Même avec tous les efforts du monde, ma voix ne peut pas passer pour celle d'une fille sauf si c'est une camionneuse qui fume depuis trente ans. » Le cadet refuse de céder au sommeil, remontant tout de même un peu les couvertures afin de mieux les garder au chaud - surtout Rhys puisque lui risque de finir par tout jeter par terre comme trop souvent. « Nooon, je veux pas. La journée peut commencer ! La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt. » Quand le soleil est encore en train de dormir, c'est légèrement trop tôt, mais essayez d'expliquer ça à un gamin de vingt-trois ans est plus complexe que ça en à l'air.

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Qu'est-ce qu'il parle celui-là! Des jours, Rhys se demandait si la manette du film "Click" existait et comment il serait possible pour lui de se la procurer. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas son petit ami, au contraire, il l'adorait. Disons simplement qu'ils étaient comme chat et chien, comme soleil et lune. L'un se levait au petites heures du matin alors que l'autre ne voyait pas la lumière du jour avant l'après-midi. C'était comme ça, et au moment présent, le britannique avait besoin des quelques heures de sommeil qu'il pouvait récolter avant de devoir se lever, ce qui explicait son envie soudaine de pouvoir mettre son copain en sourdine. « C'est faux Liam. L'avenir appartient à ceux qui bossent dur, que ce soit le matin ou l'après-midi. » Réalisant que sa technique de mettre sa main sur le visage de l'américain et d'appuyer pour qu'il se taise ne fonctionne pas, le plus vieux ramène son bras sous les couvertures rapidement. Il avait tout essayé, demander gentiment, ordonner… Il n'y avait qu'une chose qui marcherait à tout coup. Le problème, c'était que ce serait une première fois pour Rhys de faire une telle proposition. Est-ce que son sommeil en vallait vraiment la peine?… Sans doute que le manque sommeil avait court-circuité son cerveau parce qu'il décida de prendre sa chance. « Si tu me laisse dormir jusqu'à midi, je te fais un bj. » Il murmura la fin en enfouissant son visage contre le corps de son copain. Il faut croire que le manque de sommeil et ce rêve l'avait vraiment affecté.

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Il ne peut pas se taire, c'est beaucoup trop lui demander. Liam doit combler chaque minute de silence, même pendant les films, sinon il a l'impression que quelque chose ne va pas ou pire encore que Rhys lui fait la gueule. Son étreinte se resserre sur son aîné, le gardant au chaud en plus de l'écraser légèrement contre lui. D'ici un maximum de vingt minutes, Liam risque de finir à découvert de son côté sous peine de rôtir vivant puisque se défaire de son aîné n'est pas une option envisageable pour la pieuvre qu'il est. « Je me lève tôt ET je bosse dure ! Matte comment la vie est gentille avec moi, va pas me dire que c'est pas lié. » L'américain pourrait en devenir détestable entre sa jolie petite famille tranquille, sa situation financière stable, son statut de vice-président de fraternité, son adorable petit ami, sa santé... Bref, sa vie en générale est presque parfaite, un véritable cliché du pays de l'aigle. Il s'apprête à renchérir sur un compliment envers le britannique, mais se tait momentanément en entendant le marché proposé, bien que marmonné. « Ah ? » Un sourire craque son visage et il s'installe plus confortablement contre le matelas, posant son bras dans le léger creux de la taille de Rhys. « Je suis vendu et si tu ne tiens pas ta promesse, tu peux être certain que je vais te tenir éveillé la nuit prochaine par tous les moyens possibles. » Bah quoi ? Un deal est un deal. « Dors bien, bae. »