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Mange ta pâtée ♚ ft. Les keupins, la famille, tous les gens

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Re: Mange ta pâtée ♚ ft. Les keupins, la famille, tous les gens | Sam 2 Jan - 19:08
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Breathe
Best of me

J'ai été stupide. Tout ça c'est de ma faute, et pourquoi ? Parce que j'ai espéré. Comme un idiot, je me suis laissé bercer par une illusion trop belle, hypnotisante. Un mirage qui m'a laissé croire  que, peut-être, je pouvais avoir une vie normale. Car après tout ces dernières semaines elle était presque stable, plaisante. Aucun souci majeur, et plus d'amour qu'il n'en faut pour être heureux. Et j'y ai cru, de tout mon coeur j'y ai cru. Pour la première fois, j'imaginais un futur assez beau pour me donner envie de me battre pour lui. Gamin insouciant. J'ai décidé d'oublier mes problèmes, comme ça, comme s'ils allaient disparaître si je n'y pensais plus. Je me complaisais dans cette fausse réalité, je courrais après un bonheur factice où seules les bonnes choses existent. Il me fallait une bonne claque pour me réveiller, voilà qui est fait. Tout allais si bien pourtant, dans ce rêve monté de toutes pièces. Plus de larmes, plus de sang, plus rien hormis le confort des bras de Percy, et ce nombre qui diminuait enfin chaque matin sur la balance. Alors pourquoi, pourquoi cela ne pouvait-il pas continuer ? Pourquoi y a-t-il toujours ce monstre qui m'attrape quand je remonte à la surface, pourquoi s'obstine-t-il à m'entraîner vers les abysses ? Je veux juste être heureux. Je veux juste pouvoir sourire sincèrement, aimer et être aimé en retour. Je veux juste pouvoir vivre.

Si fort, que j'en oublie cette maladie qui me tue, qui finira par me tuer. Mais je ne veux pas mourir, je l'ai tant souhaité il n'y a pas si longtemps, mais plus maintenant. Je veux découvrir le monde, tout tenter tout voir tout essayer, sans regrets ni déceptions, sans doutes ni craintes, je veux vivre. Et j'ai peur, si peur de ne pas y arriver. Cet accident aurait pu me tuer, le prochain pourrait y parvenir et en une fraction de seconde, tous mes efforts seraient réduits à néant, toutes mes luttes acharnées pour prouver au destin que je suis plus fort que lui perdraient tout leur sens. Mais je peux pas abandonner, pas pour moi, et certainement pas pour eux. Pas pour ceux que j'ai mal jugé. Taz, Aidan, Kan, je suis désolé. Désolé d'avoir gardé les yeux fermés si longtemps, d'avoir été si égoïste. J'ai toujours pensé que ma vie n'était qu'un détail futile dans l'esprit des gens, facile à oublier, à remplacer. J'étais convaincu que personne ne me pleurerait s'il devait m'arriver quelque chose, que mon absence ne se remarquerait même pas. Mais eux, ils ont su me voir alors que j'étais invisible. Ils m'ont tendu une main que je n'ai jamais saisi, par peur qu'elle me traverse et que jamais je ne ressente sa chaleur, mais je me suis trompé. Ils sont là, ils sont là pour moi. Et Tasyr prend la parole. Il sait, il sait tout ce que je pense et que je ne parviens pas à dire, il sait que sans son aide, aucun mot ne franchira la barrière de mes lèvres restées trop longtemps closes. Il sait qu'il est le seul à pouvoir me faire parler.

Alors je l'écoute, avec toute l'attention dont je peux faire preuve, toute la concentration qu'il me reste, une grande partie de cette dernière a disparu à l'arrivée de tous ces médicaments dans mon sang. Mon regard détaille chaque trait de son visage fatigué pendant que mon pouce caresse doucement le dos de sa main. Taz est une bouffée d'air pur, une douce chaleur, il est tout ce qu'il y a de meilleur en ce monde, un joyau, un cristal brut et pourtant si brillant. Et je l'ai toujours su, s'il y avait plus de gens comme lui sur cette planète, le monde serait un paradis à en faire pâlir les cieux. Et je déteste le voir pleurer, je déteste voir ces larmes rougir ses yeux, je déteste les voir couler par ma faute, encore. Mais puisque nous ne sommes que le reflet de l'autre, ma vue se retrouve à son tour obstruée par quelques perles salées.  Je n'ose pas parler, je sais qu'il a besoin d'extérioriser, et lorsqu'il termine je lâche sa main pour glisser la mienne contre sa joue que je caresse, remontant de temps à autre dans ses cheveux sombres. « Pleure pas Taz, pleure pas. Tout va bien, tout ira bien j'te le promet, t'as raison sur tout. Je suis désolé, putain j'suis désolé, pleure pas s'te plait. Ce sera toujours toi et moi, pour toujours Taz. » Il m'est si précieux, je ne pourrais même pas décrire ce qu'il représente pour moi. Il est tout à la fois, et qu'importe le fait que nous nous connaissons depuis un an seulement. J'ai vécu bien plus de choses fortes avec lui en cette période que durant les dix-huit années précédentes vides de sa présence. Mais le soupir de mon frère parvient à diviser mon attention, et mes doigts froids cherchent de nouveau ceux de mon meilleur ami lorsqu'il s'approche.

Je n'ai pas peur de sa colère, j'ai peur de l'avoir déçu. Mon regard cherche à décrire le sien avant de suivre sa silhouette lorsqu'il me débarrasse de cette nourriture que je n'aurais jamais mangé de toute façon. « Merci hyung..» Et lorsqu'il reprend la parole, je ne peux pas m'empêcher de sourire très légèrement. Mince, il a dit que je suis mince. J'en oublie le fait qu'ici ce n'était pas un compliment bien au contraire, mais je le prend comme tel. Je suis mince, enfin. Pourtant mon bonheur s'évanouit lorsqu'il annonce son départ. Non, pourquoi ? « Reste ! » Je ne veux pas le voir partir, je ne veux pas qu'il me laisse, j'ai besoin de lui. « Pars pas s'il te plait, pas tout de suite.. Je suis désolé, j'ai jamais voulu tout ça hyung, j'voulais juste.. je sais pas, être comme tout le monde, je voulais être heureux, juste ça. Pourquoi je peux pas ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Et si la narcolepsie me tue avant que j'y arrive, ça aura servi à quoi tout ça ? » ma main serre sans doute un peu trop fort celle de mon cadet et je sais que je devrais me taire, je sais que la douleur et les médicaments me font délirer, que je dis n'importe quoi et que je vais regretter chaque mots dès que je ne serais plus drogué, mais je ne peux pas m'arrêter. « Pourquoi j'ai pas le droit à ça moi ? »


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Re: Mange ta pâtée ♚ ft. Les keupins, la famille, tous les gens | Dim 3 Jan - 10:51
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Breathe
P E R K Y U

je m'étais promis de ne pas venir. d'attendre que tout le monde soit passé, d'attendre sa sortie pour venir le récupérer, mais son absence au dortoir était bien trop pesante. j'avais perdu cette habitude de dormir seul dans mon lit, sauf que depuis quelque mois, j'étais avec lui. j'étais avec cette petite teigne qui me sert aujourd'hui d'époux. après une aventure plutôt longue à végas, le retour ne fut porté que sur le trouble et bien sûr, lorsque tout est arrivé, je n'étais pas avec lui, bien sûr que non. bien trop occupé à être au babylone pour régler quelques détails de paperasse. au fond, je m'en voulais, mais d'une certaine façon, je savais que lui ne m'en voudrait pas, car il connaissait que trop bien le travail que je fournissais à mon établissement. la seule raison pour laquelle il risque surement de faire la gueule est seulement le fait que je n'ai pas répondu à ses messages. c'était un peu trop dur pour moi. le savoir ici, bloqué dans une chambre aux peintures fades et à l'odeur abusive de désinfectant. j'avais horreur des hôpitaux. horreur des infirmiers et infirmières et encore plus horreur des chirurgiens.

depuis ces derniers jours, il n'y a rien en mois, ci ce n'est le vide. un vide constant qui ne demande qu'à être comblé par la présence de moon kyu. cela peut paraitre fleur bleue, niais ou que sais-je d'autre, mais ma vie n'a clairement plus aucun sens sans lui à mes cotés. il m'a promis de rentrer bientôt, mais ne nous voilons pas la face, ce n'est certainement pas lui qui décide, mais plutôt ces médecins. je ne sais plus quoi faire à part tourner en rond devant ce foutu hôpital. je rentre ou pas ? pourquoi faire ? j'avais dis que je ne viendrais pas et pourtant, je suis quand même là comme le plus grand des cons à attendre un miracle ou je ne sais quoi. mon esprit est tellement embrouiller que j'en perds la raison. sans réellement chercher à comprendre une nouvelle fois, je pénètre dans l’enceinte du bâtiment. l'horreur et le dégout me vient en observant toutes ces blouses blanches. mauvais souvenir. sourcils froncés, je me dirige vers la réception et demande assez froidement le numéro de sa chambre avant que ce dernier ne me soit indiquer par l'infirmière présente. mocheté. un effort de présentation lui aurait pas fait de mal vu sa tête de zombie.

marchant dans ce long couloir, j'avais enfin réussis à trouver l'étage de sa chambre après quelques minutes de recherche. incompétente en plus d'être hideuse, je vous jure. j'arrive bien rapidement devant la porte et glisse faiblement mes doigts sur cette poignet si froide. je n'ouvre pas, je ne veux pas, mais je n'ai pas le choix. un souffle m'échappe et je pénètre enfin dans cette chambre tombant bien rapidement face à celui qui était miens. surpriiiiise. ou pas connard. tu vas clairement te faire démonter, mais lui aussi. je devrais peut être acheter un restaurant macdonald pour lui tiens, ça serait pas une mauvaise idée. bien que son anorexie ne soit pas la cause de sa présence ici, il était bien trop maigre et ce n'est certainement pas la bouffe qu'il donne ici qu'il allait arranger ça, bien au contraire. « Logiquement, avant de dormir, t'attends au moins d'être dans mes bras pauvre con. » une touche d'ironie avant que je ne me dévoile complètement le laissant ainsi croiser mon regard. je ne veux pas m'approcher, je ne le ferais pas parce que je sais, tout comme il sait que la colère que je porte actuellement est bien plus forte que l'amour. je ne lui ferais aucun mal, c'est une évidence, mais le voir dans ce lit, dans ce lieu, ça n'a rien de plaisant pour moi.


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