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une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo)
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une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Dim 3 Jan 2016 - 4:31 Citer EditerSupprimer
une belle en détresse?dans mon monde à moi, y a que des poneys. ils broutent des arcs-en-ciel et font des cacas papillonY a sûrement un dicton d’un pays quelconque qui stipule qu’il faut vivre une situation, aussi improbable soit-elle, pour y croire. Quant à Mi Cha, elle n’aurait jamais cru qu’une simple randonnée à cheval tournerait à la catastrophe à cause dudit cheval, qui aurait décidé de prendre la poudre d’escampette sous prétexte d’avoir à se sauver d’un monstre imaginaire particulièrement épeurant. En se levant ce matin-là, la jeune femme ne pouvait certainement pas prédire qu’elle se retrouverait quelques heures plus tard perdue au beau milieu de nulle part. Pendant son enfance et son adolescence, Mi Cha avait été une adepte de l'équitation et avait fait partie de l'équipe de compétition de Seoul. L'année même où elle rentrait à l'université, l'heure d'une retraite plus que méritée avait sonné pour son fidèle destrier, Casper n'étant plus très jeune et ayant passé l'âge des compétitions. Le timing était parfait, car avec l’université et les meetings de la compagnie, elle n’avait plus vraiment le temps de monter à cheval de toute façon. Mi Cha avait donc trouvé l'endroit parfait où Casper pourrait se la couler douce jusqu'à sa mort. Tout naturellement, l'endroit en question était à une bonne heure de route de Séoul. À la relâche scolaire, Mi Cha en profitait toujours pour rendre visite à son fidèle compagnon et veillait à lui dégourdir les pattes.
« C'est pas vrai! Manquait plus que ça! » s'exclama-t-elle avec énervement lorsqu'elle se rendit compte qu'il y avait très certainement un problème avec sa cheville gauche, car mettre le moindre poids dessus la faisait grincer des dents, alors qu'une douleur cuisante se faisait sentir. Elle était blessée, son cheval était lousse dans la nature et elle ne savait plus où elle était, car lorsque son cheval avait pris peur et s'était mis à galoper dans n'importe quelle direction, il avait pris un sentier avec lequel elle n'était définitivement pas familière. C'était tout simplement génial. La bonne nouvelle, parce qu'il y en avait une néanmoins, était qu'elle semblait avoir du réseau sur son cellulaire. Allez savoir pourquoi le wifi était accessible au milieu du bois, mais elle n'allait pas s'en plaindre. Deuxième bonne nouvelle, son cellulaire n'était pas réduit en mille miettes et elle avait pris la peine de le charger à bloc durant la nuit. Elle allait pouvoir appeler du renfort.
« Réponds! » lâcha-t-elle impatiemment alors que la sonnerie retentissait, mais le propriétaire de l'écurie semblait trop occupé pour répondre au téléphone. Et le connaissant, il prenait ses appels toujours avec quelques heures/jours en retard. Bon. Son père, sa mère, tous ceux qui étaient supposés veiller sur elle étaient à ce moment précis non-rejoignables eux aussi. C'était une blague, là? Pendant un instant, Mi Cha sentit la panique la gagner. Elle allait creuver là, de froid, à vingt-trois ans, sa vie à peine commencée, et sa carcasse serait bouffée par des bêtes sauvages. Oui, c'était le sort que le destin cruel lui réservait. La vie était injuste!
Calme-toi, se commanda-t-elle en prenant une profonde inspiration. Elle n'allait pas mourir ici. Il restait une personne qu'elle n'avait pas appelé.
La personne en question n'était définitivement pas fan de Mi Cha et probablement au milieu d'une réunion importante. Aussi, elle allait être furax après la jeune femme. Mais elle n'avait pas le choix de l'appeler, n'est-ce pas? Mi Cha était en situation d'urgence et Kyung Soo n'allait pas la laisser pourrir là, non? Elle n'en était pas sûre à cent pour cent, mais plus qu'à cinquante pour cent, donc... Elle soupira et se mit à composer le numéro de son fiancé, se mordillant la lèvre inférieure avec nervosité. Alors que la première sonnerie retentit, elle se retint de raccrocher.
Juste avant qu'elle ne tombe sur la boîte vocale, il se décida à lui parler. « Allô?» l'entendit-elle dire d'un ton peu amène, alors que sa colère était tangible, mais maîtrisée. Mi Cha déglutit. Elle était cuite. Il allait la trucider.
« Kyung Soo? J'espère que je te dérange pas trop, mais j'ai disons un problème urgent... donc je me demandais si tu pouvais m'aider... mais si tu ne peux pas, c'est pas vraiment grave. J'appelerai quelqu'un d'autre... parce que là, je suis perdue au fond d'un bois, mais pour résumer, c'est une longue histoire... Il fait froid, et comme j'ai pas le goût de creuver aujourd'hui, il faudrait faire quelque chose... »
Il ne faisait pas extrêment froid, mais la température était sous zéro et allait chuter à la tombée de la nuit. Même si les vêtements de Mi Cha étaient chauds, la neige et l'humidité finiraient tôt ou tard par les pénétrer et elle serait inévitablement transie de froid. La jeune femme avait retirée sa botte pour regarder les dommages faits à sa cheville. La zone avait déjà commencé à enfler et elle allait avoir une sacré echymose.copyright acidbrain
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Dim 3 Jan 2016 - 23:35 Citer EditerSupprimer
UNE BELLE EN DÉTRESSE
...
Mi Cha ✧ Kyung Soo
Lorsqu'il s'était levé, ce matin, Kyung Soo avait - à tort, lorsque l'on regarde maintenant en arrière - le pressentiment que la journée allait être bonne. Vêtu de son plus beau costume et coiffé ainsi que parfumé de la plus impeccable des manières possible, l'adulte de vingt cinq ans avait rejoint le siège de la société avec une confiance rare. Une confiance qui lui donnait l'impression de pouvoir conquérir le monde entier. Il avait passé ses dernières semaines à préparer un rapport qu'il allait présenter aux actionnaires les plus éminents de Samsung et, même s'il manquait effectivement de sommeil, celui qui était encore étudiant en commerce international se sentait bien. Après avoir passé une nuit blanche à régler les derniers détails ainsi que s'entraîner à répéter son texte derrière le miroir de sa chambre, le petit-fils du CEO de la boîte était là, devant la salle de réunion.
Son cœur battait fort et vite mais il ne ressentait pas la moindre anxiété. Le rapport était cohérent, les chiffres étaient bons et malgré quelques faiblesses par ci, par là, la société finissait l'année en beauté. Et puis, qu'avait-il à craindre ? Il était LEE KYUNG SOO, bonté divine. Ce n'était pas quelques vieillards en costards Hermès qui allaient lui faire suer ses premières gouttes de sueur froide ! Inspirant un grand coup, il entra dans l'immense pièce où étaient placés, en ovale, une cinquantaine de bureaux et de chaises. Accompagné de son assistant, Chan Yeol - un diplômé récent de Harvard -, le jeune adulte prit place sur une semi-estrade, derrière un mur blanc vers lequel était tourné le vidéoprojecteur.
La réunion se passait bien. Voir même très bien, si l'on prenait en compte des mines souriantes des actionnaires, content des chiffres en hausse sur l'année civile. Malgré les nouveautés des concurrents - on pouvait citer Apple qui finissait l'année fort avec ses nouveaux téléphones, malgré le semi-échec, semi-réussite de sa montre connectée -, la société bouclait 2015 sur des notes positives. Et cela continuerait dans ce sens tant que la firme à la pomme ne se décidait pas à attaquer le groupe de Chaebol sur le terrain de l'électroménager. Car le jour où l'iFridge et l'iAspire seront commercialisés sur le marché...
Soudain, Kyung Soo sentit son téléphone vibrer. Ignorant ce dernier, il continua de présenter des diapositives sur le grand écran... Jusqu'à ce que cette sensation désagréable lui brise complètement sa concentration. Attrapant son cellulaire qu'il porta à son oreille, le jeune adulte s'excusa auprès des actionnaires et, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, sa fiancée lui lança un appel à l'aide. Appel à l'aide qu'il pouvait refuser et c'est ce qu'il fit : "Je suis très occupé aujourd'hui, il faudra que tu trouves quelqu'un d'autre" Lâcha l'étudiant de Yonsei avant de raccrocher son téléphone. Il se retourna alors vers ses collaborateurs et s'inclina, pour s'excuser, et s'apprêta à reprendre là où il s'était arrêté... Avant que la voix de Mi Cha se mette à résonner dans sa tête.
Depuis son retour en Corée du Sud, la vie de Kyung Soo avait été réglé comme une horloge suisse. Aucun temps mort : Rendez vous, "hobbies", école, travail. Et si cela faisait de lui l'homme le plus occupé et le plus ennuyeux de toute l'Asie, il se plaisait à avoir une telle vie. Où il avait contrôle sur tout. Mais depuis l'apparition de sa "fiancée", tout s'était déréglé. Le contrôle absolu qu'il avait sur sa vie s'était évaporée et rien n'allait à présent comme il le souhaitait. S'il venait de refuser la demande à l'aide de celle qui allait, à priori, devenir sa femme, quelque chose retint malgré tout son attention. Elle avait la possibilité de lui réclamer cette aide : C'était dans leur "contrat". Mais elle ne l'avait pas fait... Peut-être avait-elle réellement besoin de lui ?
A ce moment précis de la journée et pour la première fois de sa vie, "Kyungie" était tourmenté par un choix qu'il n'arrivait pas à prendre. C'était le meeting le plus important de l'année mais il avait la sensation qu'il allait s'en vouloir toute sa vie s'il ne sortait pas de cette salle, tout de suite, pour aller aider Mi Cha. Parce qu'elle lui en voudra pour le restant de ses jours. Parce que ses parents allaient lui en vouloir pour le restant de ses jours. Et parce qu'il allait potentiellement s'en vouloir lui aussi, pour le restant de ses jours. Inspirant un grand bol d'air, il se retourna ensuite vers son assistant. Puis vers les actionnaires. "Je suis désolé messieurs mais j'ai une urgence que je ne peux pas remettre à plus tard. Mon assistant, Chan Yeol, a travaillé avec moi sur ce rapport pendant des semaines et il finira ce que j'ai commencé. Je suis absolument navré de devoir vous quitter tout de suite." Il s'inclina jusqu'à former un angle de quatre vingt dix degrés et quitta ensuite la pièce, en faisant de grands pas.
Il attrapa alors à nouveau son téléphone et composa le numéro de Mi Cha - le nom qu'il lui avait attribué dans son répertoire était ''Lee Mi Cha'', ce qu'il y avait de plus formel qui soit - et attendit qu'elle décroche. "Lee Mi Cha." *il prit une grande inspiration* "Donne moi ta localisation." Il s'attendait bien sûr à ce qu'elle lui dise ''s'il te plaît'', lui qui était tellement à cheval sur la politesse. Mais même si elle ne trouvait pas ces trois mots, ce n'était plus important. Parce qu'il était déjà monté dans sa voiture. Après avoir cherché l'endroit sur son téléphone puis entré l'adresse dans le gps de sa voiture, le petit-fils du CEO - qui venait de sacrifier gros - démarra son véhicule et s'en alla la rejoindre.
Une heure de trajet, c'est long lorsque l'on est tout seul. Et lorsqu'il arriva à l'écurie où il gara sa voiture, que pouvait-il faire ? Il n'avait qu'une idée globale de l'emplacement où se trouvait Mi Cha. Et ne pouvant conduire dans les bois, tout en ne sachant pas monter à cheval, il se rabattit sur un vélo tout terrain. Puis fonça en direction de la forêt, après avoir prévenu le propriétaire du terrain, lui demandant de prévenir les autorités s'il ne rentrait pas bientôt. "Lee Mi Cha... Ca ne pouvait vraiment pas tomber un autre jour ?!" Se marmonna Kyung Soo à lui-même. Il commençait à faire froid et la nuit allait tomber d'ici peu. Et bien sûr, son téléphone n'avait pas de réseau, lui ! Heureusement qu'il y avait une fonction lampe torche, sinon il l'aurait sans doute jeté par terre par dépit.
"LEE. MI. CHA. OU ES TU ?!" Beugla Kyung Soo, s'enfonçant toujours plus dans la sinueuse forêt.
Son cœur battait fort et vite mais il ne ressentait pas la moindre anxiété. Le rapport était cohérent, les chiffres étaient bons et malgré quelques faiblesses par ci, par là, la société finissait l'année en beauté. Et puis, qu'avait-il à craindre ? Il était LEE KYUNG SOO, bonté divine. Ce n'était pas quelques vieillards en costards Hermès qui allaient lui faire suer ses premières gouttes de sueur froide ! Inspirant un grand coup, il entra dans l'immense pièce où étaient placés, en ovale, une cinquantaine de bureaux et de chaises. Accompagné de son assistant, Chan Yeol - un diplômé récent de Harvard -, le jeune adulte prit place sur une semi-estrade, derrière un mur blanc vers lequel était tourné le vidéoprojecteur.
La réunion se passait bien. Voir même très bien, si l'on prenait en compte des mines souriantes des actionnaires, content des chiffres en hausse sur l'année civile. Malgré les nouveautés des concurrents - on pouvait citer Apple qui finissait l'année fort avec ses nouveaux téléphones, malgré le semi-échec, semi-réussite de sa montre connectée -, la société bouclait 2015 sur des notes positives. Et cela continuerait dans ce sens tant que la firme à la pomme ne se décidait pas à attaquer le groupe de Chaebol sur le terrain de l'électroménager. Car le jour où l'iFridge et l'iAspire seront commercialisés sur le marché...
Soudain, Kyung Soo sentit son téléphone vibrer. Ignorant ce dernier, il continua de présenter des diapositives sur le grand écran... Jusqu'à ce que cette sensation désagréable lui brise complètement sa concentration. Attrapant son cellulaire qu'il porta à son oreille, le jeune adulte s'excusa auprès des actionnaires et, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, sa fiancée lui lança un appel à l'aide. Appel à l'aide qu'il pouvait refuser et c'est ce qu'il fit : "Je suis très occupé aujourd'hui, il faudra que tu trouves quelqu'un d'autre" Lâcha l'étudiant de Yonsei avant de raccrocher son téléphone. Il se retourna alors vers ses collaborateurs et s'inclina, pour s'excuser, et s'apprêta à reprendre là où il s'était arrêté... Avant que la voix de Mi Cha se mette à résonner dans sa tête.
Depuis son retour en Corée du Sud, la vie de Kyung Soo avait été réglé comme une horloge suisse. Aucun temps mort : Rendez vous, "hobbies", école, travail. Et si cela faisait de lui l'homme le plus occupé et le plus ennuyeux de toute l'Asie, il se plaisait à avoir une telle vie. Où il avait contrôle sur tout. Mais depuis l'apparition de sa "fiancée", tout s'était déréglé. Le contrôle absolu qu'il avait sur sa vie s'était évaporée et rien n'allait à présent comme il le souhaitait. S'il venait de refuser la demande à l'aide de celle qui allait, à priori, devenir sa femme, quelque chose retint malgré tout son attention. Elle avait la possibilité de lui réclamer cette aide : C'était dans leur "contrat". Mais elle ne l'avait pas fait... Peut-être avait-elle réellement besoin de lui ?
A ce moment précis de la journée et pour la première fois de sa vie, "Kyungie" était tourmenté par un choix qu'il n'arrivait pas à prendre. C'était le meeting le plus important de l'année mais il avait la sensation qu'il allait s'en vouloir toute sa vie s'il ne sortait pas de cette salle, tout de suite, pour aller aider Mi Cha. Parce qu'elle lui en voudra pour le restant de ses jours. Parce que ses parents allaient lui en vouloir pour le restant de ses jours. Et parce qu'il allait potentiellement s'en vouloir lui aussi, pour le restant de ses jours. Inspirant un grand bol d'air, il se retourna ensuite vers son assistant. Puis vers les actionnaires. "Je suis désolé messieurs mais j'ai une urgence que je ne peux pas remettre à plus tard. Mon assistant, Chan Yeol, a travaillé avec moi sur ce rapport pendant des semaines et il finira ce que j'ai commencé. Je suis absolument navré de devoir vous quitter tout de suite." Il s'inclina jusqu'à former un angle de quatre vingt dix degrés et quitta ensuite la pièce, en faisant de grands pas.
Il attrapa alors à nouveau son téléphone et composa le numéro de Mi Cha - le nom qu'il lui avait attribué dans son répertoire était ''Lee Mi Cha'', ce qu'il y avait de plus formel qui soit - et attendit qu'elle décroche. "Lee Mi Cha." *il prit une grande inspiration* "Donne moi ta localisation." Il s'attendait bien sûr à ce qu'elle lui dise ''s'il te plaît'', lui qui était tellement à cheval sur la politesse. Mais même si elle ne trouvait pas ces trois mots, ce n'était plus important. Parce qu'il était déjà monté dans sa voiture. Après avoir cherché l'endroit sur son téléphone puis entré l'adresse dans le gps de sa voiture, le petit-fils du CEO - qui venait de sacrifier gros - démarra son véhicule et s'en alla la rejoindre.
Une heure de trajet, c'est long lorsque l'on est tout seul. Et lorsqu'il arriva à l'écurie où il gara sa voiture, que pouvait-il faire ? Il n'avait qu'une idée globale de l'emplacement où se trouvait Mi Cha. Et ne pouvant conduire dans les bois, tout en ne sachant pas monter à cheval, il se rabattit sur un vélo tout terrain. Puis fonça en direction de la forêt, après avoir prévenu le propriétaire du terrain, lui demandant de prévenir les autorités s'il ne rentrait pas bientôt. "Lee Mi Cha... Ca ne pouvait vraiment pas tomber un autre jour ?!" Se marmonna Kyung Soo à lui-même. Il commençait à faire froid et la nuit allait tomber d'ici peu. Et bien sûr, son téléphone n'avait pas de réseau, lui ! Heureusement qu'il y avait une fonction lampe torche, sinon il l'aurait sans doute jeté par terre par dépit.
"LEE. MI. CHA. OU ES TU ?!" Beugla Kyung Soo, s'enfonçant toujours plus dans la sinueuse forêt.
© Starseed
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| Lun 4 Jan 2016 - 2:33 Citer EditerSupprimer
une belle en détresse?dans mon monde à moi, y a que des poneys. ils broutent des arcs-en-ciel et font des cacas papillonIl lui avait répondu, oui, seulement pour lui dire qu’il était très occupé et qu’elle n’avait qu’à trouver quelqu’un d’autre, et puis il lui avait raccroché au nez. « Tu parles d’un fiancé, » se plaignit Mi Cha d’une voix cassante, mais il n’y avait que le silence pour lui répondre. Elle faisait quoi, maintenant? « Il bluffe, » enchaina-t-elle après une courte pause. « Il va rappeler. » Elle n’avait pas travaillé aussi fort depuis des mois pour qu’il lui porte attention pour faire chou blanc. Et ce n’était pas comme si Kyung Soo avait le choix. Si elle mourrait aujourd’hui et que son père apprenait qu’il avait refusé de lui porter assistance, l’héritier de Samsung n’avait plus qu’à craindre pour sa vie lui-même. Et un PDG qui préfère assister à une stupide réunion d’actionnaires au lieu de sauver sa fiancée ferait sûrement mauvaise presse. Les journalistes s’arracheraient l’histoire et l’interview avec l’homme impliqué. Il pouvait être rassuré, elle se marrerait bien de sa tête le moment venu et viendrait le hanter sous forme de fantôme pour le reste de ses jours. Mais les minutes passèrent et Mi Cha se mit éventuellement à douter. Peut-être s’était-elle trompée. Peut-être qu’il se fichait éperdument d’elle, au final. Peut-être qu'il était même content de la situation. Il allait enfin être débarrassé d'elle pour de bon.
Son téléphone sonna. « Donne-moi ta localisation. » Lui qui était d’ordinaire si poli lui intimait à présent un ordre, et elle était certaine que ça en était bel et bien un. Le genre d’ordre que seul un officier militaire beuglerait avec l’attente d’être obéi sur-le-champ. Mi Cha lui donna l’adresse de l’écurie sans même penser à le taquiner. C’était la première fois qu’elle avait affaire à cet aspect de la personnalité de son promis, et elle ne savait pas du tout quoi en penser pour le moment. « J’ai suivi la piste de la vallée pendant environ quinze kilomètres. Nous venions de franchir le ruisseau lorsque Casper a pris peur et a quitté le sentier balisé. Présentement, je suis entourée d’arbres. Désolé. » Elle n'avait aucun repère. Il y avait des arbres, à gauche, à droite, devant elle et derrière elle. Elle n'avait pas la moindre idée d'où elle se trouvait ni à quelle distance du chemin balisé. Lorsque ce satané de cheval avait pris la fuite, la course effrénée avait duré pendant un temps indéterminé, mais à la vitesse à laquelle ils avaient évolué, ils avaient dû parcourir plusieurs centaines de mètres. Elle l'entendit programmer son GPS et partir l'auto en trombe. Alors qu'il était en route et qu'elle se demandait à quelle vitesse il pouvait bien rouler pour qu'elle puisse entendre le moteur rugir ainsi, il lui ordonna d'éteindre son téléphone pour économiser la charge de l'appareil. « Mais, » commença Mi Cha, mais il n'y avait pas de mais qui tienne. En guise de réponse, il avait brutalement coupé la conversation. Cela faisait deux fois.
« Il est vraiment furax, » constata simplement Mi Cha. Cela n'était guère étonnant. Ce qui l'était plus, c'était qu'il avait accepté de lever ses fesses de son siège au sommet d'une tour à bureau, cela uniquement pour lui venir en aide. Jusqu'à ce jour, la jeune femme ne croyait pas que son fiancé soit courageux, et encore moins à ce qu'il joue les preux chevaliers. Elle savait qu'il était un homme de parole, car il respectait religieusement toutes les closes de leur fameux contrat moral, mais elle avait toujours cru qu'il était le genre de gars un peu trouillard qui préférait se tenir loin de l'action, confortablement cloîtré à l'intérieur des quatres murs du château qu'il devait sûrement habiter en guise de maison, en toute sécurité. Non, elle n'allait pas le rappeler, mais elle ne pouvait pas se résoudre à fermer son cellulaire. Elle ouvrit plutôt une application de musique pour meubler le silence, qu'elle trouvait inconfortable. Oppressant. Les autorités allaient bientôt être à sa recherche, sans aucun doute. Kyung Soo les aurait prévenus de sa situation. Mi Cha, elle, ne le pouvait pas. Elle s'était rendu compte que son téléphone fonctionnait partiellement. Seuls ses contacts favoris étaient accessibles. Il semblait que la carte SIM ait été endommagée. Elle n'avait plus qu'à attendre, maintenant.
L'après-midi tirait à sa fin le soleil commençait à descendre. Elle était seule dans la nature depuis deux heures et elle commençait à grelotter, alors que la fraîcheur du sol transperçait ses vêtements. Ses sens commençaient à être engourdis et elle se réveillait en sursaut de temps à autres. Bon sang! Qu'est-ce qu'ils fichent? pensa Mi Cha sans grande conviction. Elle devait se lever et s'activer pour lutter contre le sommeil, car s'endormir avec pareil froid n'était pas une bonne idée. Les personnages perdus en forêt l'hiver et qui s'endormaient mourraient toujours d'hypothermie dans les séries télé. « Tu vas y arriver, Mi Cha, » s'encouragea-t-elle à voix haute. Elle prit une inspiration et se redressa péniblement sur ses deux jambes. Avec prudence, elle tenta de mettre du poids sur son pied droit, même si sa cheville était désormais le double de sa taille normale. Évidemment, ce n'était pas une bonne idée.
Un hurlement de douleur s'échappa de ses lèvres bleutées.copyright acidbrain
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Lun 4 Jan 2016 - 11:31 Citer EditerSupprimer
UNE BELLE EN DÉTRESSE
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Mi Cha ✧ Kyung Soo
En choisissant Mi Cha à sa réunion d'actionnaires, Kyung Soo s'était surprit lui-même. Ainsi que toutes les personnes présentes dans la salle, dont la plupart l'avaient vu grandir. Le petit-fils du CEO de Samsung était un garçon intègre et qui avait des principes gravés dans le marbre. Il venait pourtant d'en bafouer un.
Lorsqu'il quitta la pièce après s'être platement excusé, une partie des actionnaires ne comprirent ce qui venait de se passer. Certains d'entre eux haussèrent même la voix, se sentant insultés par le comportement de l'hôte qui, il est vrai, n'était pas professionnel pour un sous. Mais les plus anciens ou les plus éminents d'entre eux calmèrent le jeu, indiquant qu'il y a des situations où un Homme se devait de se comporter ainsi. Et que de toute manière, l'assistant personnel de ''K'' était suffisamment compétent pour finir le rapport tout seul.
Rappelant sa fiancée une fois sorti de l'ascenseur, le jeune homme lui demanda sa localisation, sans utiliser de formule de politesse. Il fut agréablement surpris que mademoiselle fasse ce qu'il lui demanda sans se poser davantage de questions et lui donna ensuite l'ordre d'économiser la batterie restante de son téléphone. Puis, sachant qu'elle n'allait pas couper la conversation et encore moins son téléphone, il l'invita à le faire en lui raccrochant au nez.
Sa voiture démarra en trombe et l'adulte de vingt-cinq ans quitta Séoul plus rapidement qu'il ne l'eut crû. Toutes personnes le connaissant un tant soit peu savent que Kyung Soo avait un style de conduite de vieillard. Il ne roulait jamais au delà de la vitesse autorisée, ne faisait jamais de dépassements inconsidérés et s'arrêtait toujours aux feux oranges. Pour les beaux yeux de madame, il venait d'enfreindre plus de règles du code de la route en une heure que ce qu'il aurait pu en toute une vie.
Etonnamment, Kyung Soo n'était pas ''furax''. Il avait été ''furax'' lorsque ses parents avaient décidé de le fiancer avec une femme dont il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, par exemple. Ou lorsque Mi Cha s'était amusée à le faire faire des choses qu'il n'aimait pas, mais dont il n'avait malheureusement pas le choix. Mais là, non, il ne l'était pas. Et une fois de plus, il s'en étonnait. Le bellâtre ressentait sans doute un peu de frustration. Sans doute était-il un peu énervé. Mais il y avait une once d'inquiétude dans chacune de ses pensées.
Lorsqu'il arriva au lieu-dit et qu'il demanda au propriétaire d'avertir les autorités, le seul moyen transport qu'il put emprunter était un vélo - tellement sale qu'il en avait les poils qui s'hérissèrent -. Il ne connaissait pas l'endroit mais gribouilla sur une carte empruntée les instructions que lui avaient donné Mi Cha, au téléphone, une heure plus tôt. Et sans ajouter quoi que ce soit de supplémentaire, s'enfonça dans les bois.
K, comme on s'en doutait bien, n'était pas quelqu'un de spécialement courageux. Si l'on se fiait à ses habitudes - installé dans un confort de vie et une routine bien huilée -, on pouvait même dire qu'il était un petit peu trouillard. Et même s'il était quelqu'un dotée d'une certaine noblesse, il n'était pas non plus ce qu'on appelait communément un preux chevalier. La raison pour laquelle il s'était aussi rapidement décidé à ''sauver'' sa fiancée lui échappait encore. Etait-ce parce qu'il avait peur des représailles de mademoiselle si jamais il l'ignorait ? Elle était capable de lui faire vivre un calvaire et après un an de relation, la seule dont il était sûr était sa rancune tenace. Ou bien parce qu'il s'inquiétait tout simplement pour elle ? Une réunion d'actionnaires, ça pouvait se reporter ou s'annuler. Et il y a toujours quelqu'un pour le remplacer. Ce qui n'était pas vraiment le cas, quand il s'agissait de Mi Cha. Après un an de ''relation'', qu'elle soit fausse ou vraie, elle était entrée dans sa routine, après tout. Peu importe si elle était ennuyante, frustrante, désagréable, sournoise.
Quinze kilomètres. Le ruisseau. Il y était. Regardant à gauche puis à droite, Kyung Soo zieutait avec attention la zone autour de lui. Il n'était pas dans son milieu de vie habituel et ses connaissances en faune et flore étaient limités. Mais il était tout de même capable de trouver des traces de pas dans le terrain boueux et les branches cassées étaient des indices assez clairs. "LEE MI CHA. REPONDS MOI !" Beuglait le jeune homme alors qu'il était descendu de son vélo et qu'il le posa là, à un endroit où il ne pouvait pas le perdre. Utilisant son téléphone comme lampe torche, râlant à chaque fois que sa barre de réseau repassait à zéro - ce qui lui fit hésiter à acheter un iPhone, sur le coup - et à chaque fois qu'il se prenait une branche dans la figure, il s'enfonçait toujours plus dans les bois. Il comptait dans sa tête chacun des mètres qu'il faisait dans cette direction... Mais rien.
Puis un cri. Ou un hurlement. Se retournant tout de suite vers le lieu de provenance de ce bruit - c'était la voix d'une femme, et il ne devait pas y avoir trente sept femmes perdues dans la forêt -, Kyungie se mit à courir vers cette direction. Et, à l'instar de tous ces personnages principaux de série télévisée ou de mangas, arriva à sa promise avant qu'elle ne puisse tomber. Il rattrapa Mi Cha à l'aide de ses deux bras, malgré toute l'aversion qu'il pouvait avoir à toucher les autres. Le corps de la demoiselle était gelé. Et elle ne semblait pas pouvoir tenir sur ses deux jambes parfaitement. "Est-ce que ça va ? Tu es blessée ?" demanda l'étudiant en commerce, visiblement inquiet.
Retirant son trench qu'il fit passer sur les épaules de sa fiancée, il se baissa et inspecta ses jambes. "Humpf..." Un soupir qui en disait long. Il n'avait pas besoin de l'engueuler puisqu'il ne s'agissait vraisemblablement pas de sa faute. Et sa blessure était là pour lui rappeler... Passant ses bras sous les genoux et dans le dos de mademoiselle, Kyung Soo souleva cette dernière sans qu'elle n'ait quoi que ce soit à dire. "Epargne moi le moindre commentaire s'il te plait. Je t'amène à l'hôpital" Répondit froidement le garçon, tandis qu'il se dirigea vers son vélo. Il était fatigué. Et le vélo et la marche dans les bois en costume et en chaussure de ville ne fut pas de tout repos.
Lorsqu'il quitta la pièce après s'être platement excusé, une partie des actionnaires ne comprirent ce qui venait de se passer. Certains d'entre eux haussèrent même la voix, se sentant insultés par le comportement de l'hôte qui, il est vrai, n'était pas professionnel pour un sous. Mais les plus anciens ou les plus éminents d'entre eux calmèrent le jeu, indiquant qu'il y a des situations où un Homme se devait de se comporter ainsi. Et que de toute manière, l'assistant personnel de ''K'' était suffisamment compétent pour finir le rapport tout seul.
Rappelant sa fiancée une fois sorti de l'ascenseur, le jeune homme lui demanda sa localisation, sans utiliser de formule de politesse. Il fut agréablement surpris que mademoiselle fasse ce qu'il lui demanda sans se poser davantage de questions et lui donna ensuite l'ordre d'économiser la batterie restante de son téléphone. Puis, sachant qu'elle n'allait pas couper la conversation et encore moins son téléphone, il l'invita à le faire en lui raccrochant au nez.
Sa voiture démarra en trombe et l'adulte de vingt-cinq ans quitta Séoul plus rapidement qu'il ne l'eut crû. Toutes personnes le connaissant un tant soit peu savent que Kyung Soo avait un style de conduite de vieillard. Il ne roulait jamais au delà de la vitesse autorisée, ne faisait jamais de dépassements inconsidérés et s'arrêtait toujours aux feux oranges. Pour les beaux yeux de madame, il venait d'enfreindre plus de règles du code de la route en une heure que ce qu'il aurait pu en toute une vie.
Etonnamment, Kyung Soo n'était pas ''furax''. Il avait été ''furax'' lorsque ses parents avaient décidé de le fiancer avec une femme dont il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, par exemple. Ou lorsque Mi Cha s'était amusée à le faire faire des choses qu'il n'aimait pas, mais dont il n'avait malheureusement pas le choix. Mais là, non, il ne l'était pas. Et une fois de plus, il s'en étonnait. Le bellâtre ressentait sans doute un peu de frustration. Sans doute était-il un peu énervé. Mais il y avait une once d'inquiétude dans chacune de ses pensées.
Lorsqu'il arriva au lieu-dit et qu'il demanda au propriétaire d'avertir les autorités, le seul moyen transport qu'il put emprunter était un vélo - tellement sale qu'il en avait les poils qui s'hérissèrent -. Il ne connaissait pas l'endroit mais gribouilla sur une carte empruntée les instructions que lui avaient donné Mi Cha, au téléphone, une heure plus tôt. Et sans ajouter quoi que ce soit de supplémentaire, s'enfonça dans les bois.
K, comme on s'en doutait bien, n'était pas quelqu'un de spécialement courageux. Si l'on se fiait à ses habitudes - installé dans un confort de vie et une routine bien huilée -, on pouvait même dire qu'il était un petit peu trouillard. Et même s'il était quelqu'un dotée d'une certaine noblesse, il n'était pas non plus ce qu'on appelait communément un preux chevalier. La raison pour laquelle il s'était aussi rapidement décidé à ''sauver'' sa fiancée lui échappait encore. Etait-ce parce qu'il avait peur des représailles de mademoiselle si jamais il l'ignorait ? Elle était capable de lui faire vivre un calvaire et après un an de relation, la seule dont il était sûr était sa rancune tenace. Ou bien parce qu'il s'inquiétait tout simplement pour elle ? Une réunion d'actionnaires, ça pouvait se reporter ou s'annuler. Et il y a toujours quelqu'un pour le remplacer. Ce qui n'était pas vraiment le cas, quand il s'agissait de Mi Cha. Après un an de ''relation'', qu'elle soit fausse ou vraie, elle était entrée dans sa routine, après tout. Peu importe si elle était ennuyante, frustrante, désagréable, sournoise.
Quinze kilomètres. Le ruisseau. Il y était. Regardant à gauche puis à droite, Kyung Soo zieutait avec attention la zone autour de lui. Il n'était pas dans son milieu de vie habituel et ses connaissances en faune et flore étaient limités. Mais il était tout de même capable de trouver des traces de pas dans le terrain boueux et les branches cassées étaient des indices assez clairs. "LEE MI CHA. REPONDS MOI !" Beuglait le jeune homme alors qu'il était descendu de son vélo et qu'il le posa là, à un endroit où il ne pouvait pas le perdre. Utilisant son téléphone comme lampe torche, râlant à chaque fois que sa barre de réseau repassait à zéro - ce qui lui fit hésiter à acheter un iPhone, sur le coup - et à chaque fois qu'il se prenait une branche dans la figure, il s'enfonçait toujours plus dans les bois. Il comptait dans sa tête chacun des mètres qu'il faisait dans cette direction... Mais rien.
Puis un cri. Ou un hurlement. Se retournant tout de suite vers le lieu de provenance de ce bruit - c'était la voix d'une femme, et il ne devait pas y avoir trente sept femmes perdues dans la forêt -, Kyungie se mit à courir vers cette direction. Et, à l'instar de tous ces personnages principaux de série télévisée ou de mangas, arriva à sa promise avant qu'elle ne puisse tomber. Il rattrapa Mi Cha à l'aide de ses deux bras, malgré toute l'aversion qu'il pouvait avoir à toucher les autres. Le corps de la demoiselle était gelé. Et elle ne semblait pas pouvoir tenir sur ses deux jambes parfaitement. "Est-ce que ça va ? Tu es blessée ?" demanda l'étudiant en commerce, visiblement inquiet.
Retirant son trench qu'il fit passer sur les épaules de sa fiancée, il se baissa et inspecta ses jambes. "Humpf..." Un soupir qui en disait long. Il n'avait pas besoin de l'engueuler puisqu'il ne s'agissait vraisemblablement pas de sa faute. Et sa blessure était là pour lui rappeler... Passant ses bras sous les genoux et dans le dos de mademoiselle, Kyung Soo souleva cette dernière sans qu'elle n'ait quoi que ce soit à dire. "Epargne moi le moindre commentaire s'il te plait. Je t'amène à l'hôpital" Répondit froidement le garçon, tandis qu'il se dirigea vers son vélo. Il était fatigué. Et le vélo et la marche dans les bois en costume et en chaussure de ville ne fut pas de tout repos.
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Lun 4 Jan 2016 - 22:25 Citer EditerSupprimer
une belle en détresse?dans mon monde à moi, y a que des poneys. ils broutent des arcs-en-ciel et font des cacas papillonÀ l'instant même où elle allait se prendre le sol en pleine tronche, deux bras enlacèrent solidement la demoiselle pour la stabiliser. Plusieurs auraient pu penser que Mi Cha allait être rassurée par cette étreinte familière, mais ce n'était pas du tout le cas. De un, elle n'avait absolument pas eu le moindre signe qui l'aurait prévenue de la présence de l'arrivant. De deux, cet étreinte n'était définitivement pas familière. Ce n'était pas l'embrace chaleureuse de son père, ou tendre de sa mère, mais un genre d'étau stoïque. Elle avait beau être en "relation" avec Kyung Soo depuis un an, ils n'avaient pourtant jamais vraiment échangé de contacts physiques jusqu'à présent. C'était l'une des closes qu'elle devait respecter et son fiancé ne lui avait jamais laissé une marge de manoeuvre pour enfreindre cette règle. Elle s'était d'ailleurs toujours amusée de cette phobie du toucher aux dépends de son promis. « Est-ce que ça va? Tu es blessée? » Oui, c'était bien Kyungie, le surnom qu'elle lui avait donné mais qu'elle n'avait jamais prononcé à voix haute devant lui. En entendant ces deux courtes phrases, Mi Cha soupçonna que la chute avait probablement endommagé son ouïe. Sinon, comment expliquer que Kyungie soit inquiet? Lui, d'ordinaire si calme et maître de la situation, il y avait une sorte d'urgence appréhensive qui pointait dans sa voix. Un seul coup d'oeil à sa cheville le fit longuement soupirer, mais, hormis son inquiétude, le jeune homme était étrangement calme. Ses yeux ne lançaient pas d'éclairs, son visage n'était pas déformé par la colère, même s'il ne se laisse jamais aller à une telle perte de contrôle. C'était un trait qu'ils avaient en commun, tous les deux. Le contrôle de soi. Si Kyung Soo se réfugiait derrière un masque d'impassibilité, Mi Cha se cachait plutôt derrière un sourire désinvolte.
« Ça paraît pire que ça l'est, » mentit-elle avec conviction, mais elle savait qu'il ne tomberait certainement pas dans le panneau. « Épargne-moi le moindre commentaire s'il te plait. Je t'amène à l'hôpital » rétorqua-t-il sur un ton sévère, comme s'il grondait un enfant en bas-âge délinquant. Il l'avait soulevée de terre et elle n'avait plus qu'à se cramponner à son cou alors qu'il la transportait vers le sentier balisé. Les quarante-cinq kilos de Mi Cha ne pèsaient pas bien lourds et Kyung Soo ne semblait pas gêné par la pesanteur de son paquet. Si le jeune homme était opportunité par quelque chose, c’était bien à propos de la proximité qu’il y avait entre eux. Mi Cha était elle-même consciente de la sensation de ses doigts contre la nuque de l’étudiant. Elle avait présumé qu'au mieux, il lui permettrait de prendre appui son sur épaule pour clopiner jusqu'au sentier. Plutôt, elle avait présumé qu'il aurait laissé les autorités se charger de la retrouver. Elle s'était trompée. Cela la troublait, car aujourd'hui, elle n'avait plus tellement l'impression de connaître l'homme qu'elle croyait avoir saisi au fil des derniers mois. Elle avait l'impression d'être confrontée à un tout nouvel homme, voire à un étranger. Que connaissait-elle de lui véritablement? Que connaissait-il d'elle véritablement? L'un et l'autre savaient jouer sur plusieurs tableaux afin de survivre à la sphère politique. Qu'y avait-il vraiment d'authentique à propos d'eux? À propos de lui? À propos d'elle-même? Depuis l'annonce de leurs fiançailles, ils étaient entrés dans une relation du chien et du chat. Elle était le chien, surexcitée, écervellée, agitée, il était le chat, calme, calculateur, hautain. Et elle avait toujours assumé que leur relation n'était qu'un jeu. Pourquoi les choses étaient-elles soudainement aussi sérieuses?
« Arrête. Dépose-moi par terre » exigea-t-elle. « On ne peut pas laisser Casper tout seul dans les bois. Je sais qu'il ne doit pas être allé bien loin. Je l'ai entendu rôder dans les parages il n'y a pas longtemps. » La cavalière savait que sa monture était là, quelque part, à brouter tranquillement l'herbe gelée, complètement ignorant de sa situation à elle. Son gros n'était pas du genre à revenir de lui-même à l'écurie et il était toujours resté à ses côtés lorsqu'elle chutait. Il devait probablement y avoir une clairière non loin, car elle avait entendu son cheval ronfler bruyamment des naseaux de temps en temps. « S'il-te-plait, Kyungie? » plaida-t-elle. « Kyung Soo, » se reprit-elle immédiatement. « Si on retrouve Casper, tu n'aurais qu'à me jucher dessus au lieu de me trimballer dans tes bras. » La jeune fille s'inquiète pour son poney. Un cheval sellé et bridé lousse dans la nature pouvait se blesser facilement, d'autant plus qu'il était vulnérable, n'étant pas habitué à être laissé lui-même ainsi. C'était un cheval domestique. Pas un cheval sauvage.copyright acidbrain
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Mar 5 Jan 2016 - 14:59 Citer EditerSupprimer
UNE BELLE EN DÉTRESSE
...
Mi Cha ✧ Kyung Soo
Kyung Soo n'avait jamais été friand de contacts physiques. Outre l'espèce de phobie des germes qu'il avait développé quand il était plus jeune, le rendant depuis lors étrangement maniaque et stupidement ridicule, il avait surtout conscience que cela amènerai la relation qu'il avait avec elle à un autre niveau. Les amateurs de Baseball parleraient de première, seconde ou troisième base. K disait juste "un autre niveau". Cela paraissait peut-être stupide aux yeux des autres - certaines personnes vendraient leur âme pour pouvoir sortir ou se marier avec Mi Cha, il le savait - mais pour lui, cela ne l'était pas. Et il ne savait pas lui-même pourquoi il refusait de réviser sa position. La peur de l'engagement ? Non, cela ne lui faisait pas peur. Les sentiments peut-être ? Cela n'avait jamais été un critère.
Pourtant, il était inquiet. C'était un sentiment qu'il n'éprouvait qu'en de rares occasions et sa fiancée le savait : K était, à l'instar d'elle-même, quelqu'un capable de se contrôler. Rien, que ce soit dans son expression faciale ou dans le timbre de sa voix, le mouvement de ses mains ou encore dans sa démarche, n'était laissé au hasard. Et pourtant, on pouvait voir sur son visage et dans son regard qu'il n'était, à cet instant précis, pas tout à fait lui-même. Pour Kyungie, cette journée avait été pleine de surprises. Et cela n'en était qu'une de plus parmi tant d'autres.
"Ça paraît pire que ça l'est" lança la demoiselle. Le mensonge était presque crédible, mais cela ne marchait pas avec son fiancé : "Tu aurais pu rentrer toute seule, dans ce cas" répondit le garçon, avant de la soulever façon princesse. La première chose qu'il remarqua était le poids plume de la jeune femme ; il savait qu'elle était mince - c'était quelque chose qu'il avait pu observer - mais elle semblait vraiment être trop maigre. Il s'apprêta à faire une remarque concernant son poids mais son manque de connaissance sur ce sujet l'arrêta. La seconde, c'était à quel point le corps de l'étudiante était gelé. Mais à part lui donner son manteau, il ne pouvait rien faire de plus.
Les deux coréens - ou plutôt, Kyungsoo, puisque Mi Cha n'était pas réellement en mesure de se déplacer - marchèrent alors en direction du sentier balisé où ils allaient pouvoir suivre le chemin pour rentrer. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était calme : La demoiselle était pensive et le bellâtre n'avait pas réellement envie de discuter, juste sortir de ce pétrin le plus rapidement possible. La première découvrait le second tandis que le second se découvrait lui-même. Il n'agissait pas vraiment comme il en avait l'habitude mais... Quand il était avec elle, il n'agissait jamais comme il en avait l'habitude.
"Arrête. Dépose-moi par terre" exigea soudainement la jeune femme. Le petit-fils du CEO de Samsung se baissa et déposa la demoiselle, l'aidant ensuite à rester debout en la maintenant par le bras - une bonne douche allait être nécessaire ce soir -. Trouver son poney alors que la nuit tombait et qu'il faisait de plus en plus froid, c'était inconsidéré. Comment être sûr qu'il ne s'était pas enfui, d'ailleurs ? Kyung Soo n'était absolument pas "chaud" à suivre les demandes de sa fiancée.
"Tu plaisantes ? Comment tu veux que je trouve ton cheval dans cette forêt ? Dans ton état ? Tu..." Il l'a regarda droit dans les yeux, avant de tirer la grimace. "Non, non et non. Je ferai venir une équipe tout à l'heure pour récupérer Casper. Là, je vais t'accompagner à l'hôpital faire soigner ta blessure puis te ramener chez toi. J'ai laissé le vélo juste là, assied toi sur l'arrière. Le vélo..."
Il avait disparu, comme par magie. Lorsqu'il avait déposé son seul moyen de transport à cet endroit, tout à l'heure, le jeune homme n'avait pas ressenti le besoin de le cadenasser où que ce soit. Parce qu'il n'avait pas de temps, qu'il n'y avait pas d'endroit pour et parce que PERSONNE n'allait lui tirer son vélo au milieu de nulle part ! Mais il n'était plus là.
Kyung Soo détestait perdre le contrôle et c'était exactement ce qui lui arrivait. Sa journée, qu'il avait prédit d'être bonne, partait littéralement en cacahuète. Se massant la trempe, espérant ainsi calmer ses nerfs, il se mit à réfléchir à une solution. Une solution qui tardait visiblement à arriver.
"Tiens toi à moi. Mais ne te colle pas trop. On va trouver Casper, puis on rentrera. J'ai confiance en mes capacités mais je ne suis pas sûr de pouvoir te porter quinze kilomètres." Fini par dire le jeune homme, un peu par dépit. "Je n'ai cependant AUCUNE idée de comment le trouver donc je compte sur tes talents..."
Pourtant, il était inquiet. C'était un sentiment qu'il n'éprouvait qu'en de rares occasions et sa fiancée le savait : K était, à l'instar d'elle-même, quelqu'un capable de se contrôler. Rien, que ce soit dans son expression faciale ou dans le timbre de sa voix, le mouvement de ses mains ou encore dans sa démarche, n'était laissé au hasard. Et pourtant, on pouvait voir sur son visage et dans son regard qu'il n'était, à cet instant précis, pas tout à fait lui-même. Pour Kyungie, cette journée avait été pleine de surprises. Et cela n'en était qu'une de plus parmi tant d'autres.
"Ça paraît pire que ça l'est" lança la demoiselle. Le mensonge était presque crédible, mais cela ne marchait pas avec son fiancé : "Tu aurais pu rentrer toute seule, dans ce cas" répondit le garçon, avant de la soulever façon princesse. La première chose qu'il remarqua était le poids plume de la jeune femme ; il savait qu'elle était mince - c'était quelque chose qu'il avait pu observer - mais elle semblait vraiment être trop maigre. Il s'apprêta à faire une remarque concernant son poids mais son manque de connaissance sur ce sujet l'arrêta. La seconde, c'était à quel point le corps de l'étudiante était gelé. Mais à part lui donner son manteau, il ne pouvait rien faire de plus.
Les deux coréens - ou plutôt, Kyungsoo, puisque Mi Cha n'était pas réellement en mesure de se déplacer - marchèrent alors en direction du sentier balisé où ils allaient pouvoir suivre le chemin pour rentrer. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était calme : La demoiselle était pensive et le bellâtre n'avait pas réellement envie de discuter, juste sortir de ce pétrin le plus rapidement possible. La première découvrait le second tandis que le second se découvrait lui-même. Il n'agissait pas vraiment comme il en avait l'habitude mais... Quand il était avec elle, il n'agissait jamais comme il en avait l'habitude.
"Arrête. Dépose-moi par terre" exigea soudainement la jeune femme. Le petit-fils du CEO de Samsung se baissa et déposa la demoiselle, l'aidant ensuite à rester debout en la maintenant par le bras - une bonne douche allait être nécessaire ce soir -. Trouver son poney alors que la nuit tombait et qu'il faisait de plus en plus froid, c'était inconsidéré. Comment être sûr qu'il ne s'était pas enfui, d'ailleurs ? Kyung Soo n'était absolument pas "chaud" à suivre les demandes de sa fiancée.
"Tu plaisantes ? Comment tu veux que je trouve ton cheval dans cette forêt ? Dans ton état ? Tu..." Il l'a regarda droit dans les yeux, avant de tirer la grimace. "Non, non et non. Je ferai venir une équipe tout à l'heure pour récupérer Casper. Là, je vais t'accompagner à l'hôpital faire soigner ta blessure puis te ramener chez toi. J'ai laissé le vélo juste là, assied toi sur l'arrière. Le vélo..."
Il avait disparu, comme par magie. Lorsqu'il avait déposé son seul moyen de transport à cet endroit, tout à l'heure, le jeune homme n'avait pas ressenti le besoin de le cadenasser où que ce soit. Parce qu'il n'avait pas de temps, qu'il n'y avait pas d'endroit pour et parce que PERSONNE n'allait lui tirer son vélo au milieu de nulle part ! Mais il n'était plus là.
Kyung Soo détestait perdre le contrôle et c'était exactement ce qui lui arrivait. Sa journée, qu'il avait prédit d'être bonne, partait littéralement en cacahuète. Se massant la trempe, espérant ainsi calmer ses nerfs, il se mit à réfléchir à une solution. Une solution qui tardait visiblement à arriver.
"Tiens toi à moi. Mais ne te colle pas trop. On va trouver Casper, puis on rentrera. J'ai confiance en mes capacités mais je ne suis pas sûr de pouvoir te porter quinze kilomètres." Fini par dire le jeune homme, un peu par dépit. "Je n'ai cependant AUCUNE idée de comment le trouver donc je compte sur tes talents..."
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Mer 6 Jan 2016 - 19:36 Citer EditerSupprimer
une belle en détresse?dans mon monde à moi, y a que des poneys. ils broutent des arcs-en-ciel et font des cacas papillonComme elle s'y attendait, Kyung Soo n'était pas du tout chaud à l'idée de retrouver Casper. « Tu plaisantes ? Comment tu veux que je trouve ton cheval dans cette forêt ? Dans ton état ? Tu... » Le regard qu'il lui asséna était un croisement entre l'incrédulité, l'irritation, l'inquiétude et l'impatience. Le revoilà avec son ton condescendant, l'adulte exaspéré de l'enfant qui lui cause plus de trouble qu'il ne l'aurait voulu, l'adulte qui doit faire un effort de se comporter raisonnablement, se devant d'être le plus mature des deux partis... « Non, non et non. Je ferai venir une équipe tout à l'heure pour récupérer Casper. Là, je vais t'accompagner à l'hôpital faire soigner ta blessure puis te ramener chez toi. J'ai laissé le vélo juste là, assied toi sur l'arrière. Le vélo... »
En effet, parlons-en, du vélo. Où était-il passé, pour l'amour du ciel? Il était disparu. Une peur grandissante naquit dans la poitrine de Mi Cha, qui s'imaginait déjà en tête les pires scénarios... Jason avec sa scie, la cabane au fond du bois... bref, tous les films d'horreur qu'elle n'avait pas le coeur à écouter, à moins d'avoir un coussin pour se cacher les yeux aux pires moments et le soutien moral de ses amies... Et même avec ça, elle faisait toujours des cauchemars. C'est qu'elle est créative, Mi Cha. En ce moment, elle redoutait de voir l'abominable homme des neiges surgir de nulle part pour les manger.
« Il est où, le vélo? Il n'y a que nous deux perdus au milieu de ce fichu trou à des milles à la ronde... » la voix de la jeune femme frôlait l'hystérie. Mi Cha était davantage reconnue pour sa nature de poule mouillée que pour sa nature d'aventurière. Oh, elle aimait bien essayer de nouvelles choses, mais jamais rien qui puisse trop lui faire peur. Les sports extrêmes, de combats, les activités de pein-air, non merci. Elle n'était pas du genre à sortir des sentiers balisés volontairement. En tout cas, pas de ce genre de sentiers balisés-là. Heureusement, Kyung Soo était plus composé qu'elle et savait garder son sang-froid.
« Tiens toi à moi. Mais ne te colle pas trop. On va trouver Casper, puis on rentrera. J'ai confiance en mes capacités mais je ne suis pas sûr de pouvoir te porter quinze kilomètres. » Le ton ferme et calme rassura la jeune femme. Elle lui était vraiment reconnaissante d'être avec elle en ce moment. Elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait si elle avait dû rester toute seule dans la forêt une fois la lumière du jour tombée. « Je n'ai cependant AUCUNE idée de comment le trouver donc je compte sur tes talents, » lui rappela-t-il, lui intimant qu'elle devait aussi participer à la quête et faire des efforts.
« Parlant du diable, le voilà qui se ramène! Je t'avais bien dit qu'il n'était pas loin, » dit-elle avec joie. Eh oui, Casper se pointait le bout du nez. La bête trottinait vers yeux joyeusement et s'arrêta à quelques mètres pour brouter sur le bord du chemin, nonchalant. Ne restait plus qu'à l'attraper... mais ça, c'était une autre paire de manches. Mi Cha se mordilla la lèvre inférieure, hésitant sur la procédure à suivre. Il était évident que Kyung Soo n'était pas familier avec les chevaux, et elle était la personne la mieux placée pour attraper ce foutu poney, mais comme il était blessée... il n'aurait pas vraiment le choix de s'en charger. Casper pouvait être aussi têtu qu'une mule lorsqu'il le voulait et être un vrai chenappant, alors ils n'avaient pas le droit à l'erreur.
« Je t'avertis d'avance, il peut se montrer taquin avec les étrangers, quand il veut. Donc pas de gestes brusques, sinon, tu vas l'énerver. Oh, et au fait, les chevaux ne réagissent pas bien à la peur non plus. Approche-toi doucement et prends la rênes qui pendent autour de son cou. Si tu y arrives, guide-le jusqu'à moi en tirant sur les rênes. »
Casper était du genre à tester les inconnus. Si vous aviez le malheur d'être insécure en face de lui, vous étiez fini. Il s'amusait à vous esquiver et à rester toujours hors de portée, d'un bras afin de vous narguer, ce qui pouvait être particulièrement frustrant. Il avait beau avoir plus de vingt ans, ce poney, mais il avait gardé la maturité d'un poulain. C'était pour ça qu'elle l'aimait, dans le fond.
« Si ça ne marche pas, eh bien c'est la cavalière qui devra se rendre jusqu'à la monture... » marmonna-t-elle.copyright acidbrain
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Mer 6 Jan 2016 - 22:24 Citer EditerSupprimer
UNE BELLE EN DÉTRESSE
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Mi Cha ✧ Kyung Soo
Dans l'esprit de Kyung Soo, tout était clair comme l'eau de roche. Ils allaient retourner sur le sentier balisé, récupérer le vélo, quitter cette forêt, regagner les urgences puis rentrer chez soit. Entre temps, il allait dépêcher des spécialistes pour retrouver ce gros poney et le ramener à l'écurie. Et comme dans le meilleur des mondes, tout allait bien se passer. Voltaire l'avait dit dans un de ses livres. Et Voltaire ne ment pas, non ?
Mais la disparition du vélo cassait tout son plan et il détestait qu'un évènement externe ruine ses plans. Et puis, comment avait-il pu disparaître comme ça ? Ils n'étaient que deux dans les environs. Du moins, c'était ce qu'il espérait : L'idée même qu'il y ait un inconnu dans les environs lui foutait les jetons. Non pas qu'il soit un trouillard, mais il n'aimait pas les films d'horreurs. Les deux étudiants se retrouvaient du coup au milieu de nulle part, sans solution de secours. Il y avait toujours le cheval de madame mais ils ne savaient pas où est-ce qu'il s'était sauvé et n'avaient aucune réelle solution pour le faire réapparaître.
Mais c'était là leur seule solution. Même s'il avait confiance en ses capacités physiques - on lui avait inculqué le fameux un esprit sain dans un corps sain -, il n'était vraiment pas sûr de pouvoir tenir quinze kilomètres avec Mi Cha sur les épaules. Cependant, comment mettre la main sur cette satanée bête ? La nuit tombait - il faisait même déjà très sombre - et ce n'était pas comme si elle allait apparaître soudainement, sans raison, devant eux.
Eh bien si. Un simple clignement d'yeux et voici Casper apparaissant à quelques mètres, majestueusement ignorante de la situation. Sur le moment, l'étudiant en commerce international trouvait le nom de la bête étrangement bien choisie. Retroussant ses manches - sa chemise était déchirée de partout de toute manière - il commença à s'approcher de l'animal lorsque sa fiancée lui donna quelques conseils pour apprivoiser la bête. Un tutorial un petit peu léger, mais il allait faire avec.
"Hmpf. Bien sûr que ça va marcher. Pour qui me prends tu ?" grommela le jeune homme tandis qu'il s'approchais lentement du mammifère. De loin, il ne semblait pas être impressionnant. Mais lorsqu'il fut suffisamment proche, Kyung Soo ressentit un début de frisson : Casper était sacrément grand, mine de rien. D'autant plus qu'il s'agissait de la première fois qu'il s'approchait autant d'un étalon. Ce dernier du ressentir la crainte du fiancé de sa maîtresse, en témoignant les hennissements qu'il fit lorsque l'étudiant leva sa main en sa direction. K était hésitant et cela se voyait dans ses mouvements peu mesurés. Lorsqu'il fut suffisamment proche de Casper, ce dernier se cabra, faisant tomber à la renverse le pauvre séoulite sur ses fesses. Ce dernier se releva rapidement, conscient que la bestiole était en train de jouer avec lui.
"Si tu ne te calmes pas tout de suite je te cuisine en tartare" Marmonna le jeune adulte, le regard sévère fixant celui de son adversaire. Peut-être qu'il comprenait le langage humain ? Toujours est-il qu'après cette menace, le poulain s'apaisa tout de suite. La main toujours un petit peu hésitante, Kyung Soo attrapa finalement la lanière qui pendait autour du coup puis la tira vers lui. Content de la réaction de l'animal, le bellâtre commença à marcher à reculons, rapidement suivit par Casper. "Bah voila, quand tu veux. Attention, il y a une branche là" Averti K, comme si son nouvel ami pouvait le comprendre. Petite note à lui-même, il allait devoir se désinfecter les mains en rentrant ce soir, et y mettre les bouchées doubles.
Une fois arrivé au niveau de Mi Cha, Kyung Soo resta planté devant elle quelques longues secondes avant de se décider quoi faire. Il avait déjà eu un petit peu trop de contacts physiques avec elle cet après midi et cela le mettait clairement mal à l'aise. Mais, blessée, mademoiselle n'allait clairement pas monter sur son destrier toute seule. Soupirant une énième fois, l'étudiant attrapa sa fiancée par la taille. "Attention..." Il murmura avant de la soulever et la poser sur le dos de Casper. Pour être honnête, la soulever comme ça ne fut pas facile du tout - sa grimace pouvait en témoigner - mais il préféra, une fois de plus, de rester silencieux.
"Allons y. Par contre, Casper, je comptes sur toi pour rester calme. Oublie pas ce que je t'ai dit tout à l'heure" Ajouta le bonhomme, avant de faire les gros yeux vers l'étalon.
Mais la disparition du vélo cassait tout son plan et il détestait qu'un évènement externe ruine ses plans. Et puis, comment avait-il pu disparaître comme ça ? Ils n'étaient que deux dans les environs. Du moins, c'était ce qu'il espérait : L'idée même qu'il y ait un inconnu dans les environs lui foutait les jetons. Non pas qu'il soit un trouillard, mais il n'aimait pas les films d'horreurs. Les deux étudiants se retrouvaient du coup au milieu de nulle part, sans solution de secours. Il y avait toujours le cheval de madame mais ils ne savaient pas où est-ce qu'il s'était sauvé et n'avaient aucune réelle solution pour le faire réapparaître.
Mais c'était là leur seule solution. Même s'il avait confiance en ses capacités physiques - on lui avait inculqué le fameux un esprit sain dans un corps sain -, il n'était vraiment pas sûr de pouvoir tenir quinze kilomètres avec Mi Cha sur les épaules. Cependant, comment mettre la main sur cette satanée bête ? La nuit tombait - il faisait même déjà très sombre - et ce n'était pas comme si elle allait apparaître soudainement, sans raison, devant eux.
Eh bien si. Un simple clignement d'yeux et voici Casper apparaissant à quelques mètres, majestueusement ignorante de la situation. Sur le moment, l'étudiant en commerce international trouvait le nom de la bête étrangement bien choisie. Retroussant ses manches - sa chemise était déchirée de partout de toute manière - il commença à s'approcher de l'animal lorsque sa fiancée lui donna quelques conseils pour apprivoiser la bête. Un tutorial un petit peu léger, mais il allait faire avec.
"Hmpf. Bien sûr que ça va marcher. Pour qui me prends tu ?" grommela le jeune homme tandis qu'il s'approchais lentement du mammifère. De loin, il ne semblait pas être impressionnant. Mais lorsqu'il fut suffisamment proche, Kyung Soo ressentit un début de frisson : Casper était sacrément grand, mine de rien. D'autant plus qu'il s'agissait de la première fois qu'il s'approchait autant d'un étalon. Ce dernier du ressentir la crainte du fiancé de sa maîtresse, en témoignant les hennissements qu'il fit lorsque l'étudiant leva sa main en sa direction. K était hésitant et cela se voyait dans ses mouvements peu mesurés. Lorsqu'il fut suffisamment proche de Casper, ce dernier se cabra, faisant tomber à la renverse le pauvre séoulite sur ses fesses. Ce dernier se releva rapidement, conscient que la bestiole était en train de jouer avec lui.
"Si tu ne te calmes pas tout de suite je te cuisine en tartare" Marmonna le jeune adulte, le regard sévère fixant celui de son adversaire. Peut-être qu'il comprenait le langage humain ? Toujours est-il qu'après cette menace, le poulain s'apaisa tout de suite. La main toujours un petit peu hésitante, Kyung Soo attrapa finalement la lanière qui pendait autour du coup puis la tira vers lui. Content de la réaction de l'animal, le bellâtre commença à marcher à reculons, rapidement suivit par Casper. "Bah voila, quand tu veux. Attention, il y a une branche là" Averti K, comme si son nouvel ami pouvait le comprendre. Petite note à lui-même, il allait devoir se désinfecter les mains en rentrant ce soir, et y mettre les bouchées doubles.
Une fois arrivé au niveau de Mi Cha, Kyung Soo resta planté devant elle quelques longues secondes avant de se décider quoi faire. Il avait déjà eu un petit peu trop de contacts physiques avec elle cet après midi et cela le mettait clairement mal à l'aise. Mais, blessée, mademoiselle n'allait clairement pas monter sur son destrier toute seule. Soupirant une énième fois, l'étudiant attrapa sa fiancée par la taille. "Attention..." Il murmura avant de la soulever et la poser sur le dos de Casper. Pour être honnête, la soulever comme ça ne fut pas facile du tout - sa grimace pouvait en témoigner - mais il préféra, une fois de plus, de rester silencieux.
"Allons y. Par contre, Casper, je comptes sur toi pour rester calme. Oublie pas ce que je t'ai dit tout à l'heure" Ajouta le bonhomme, avant de faire les gros yeux vers l'étalon.
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Mar 12 Jan 2016 - 2:49 Citer EditerSupprimer
Avec étonnement mais sans en être renversée non plus, Mi Cha observa Kyung Soo attrapper l'étalon sans trop de difficulté. L'étalon avait rapidement compris à qui il avait affaire et que ce n'était pas le temps de plaisanter trop longtemps s'il tenait à rester en un morceau. Kyung Soo ne se laissa pas impressionné par la levade du puissant animal et garda plutôt ce masque implacable qui lui était propre. C'était exactement ce qu'il fallait faire, en effet. Le jeune homme ramena le trouble-fête auprès d'elle et l'aida à enfourcher sa monture avec un énième soupir. Pauvre lui, lui qui avait une aversion des contacts physiques... Mi Cha prit une profonde inspiration tout en notant l'odeur de Kyung Soo, imprégnée dans le manteau de ce dernier. Elle se sentait mal pour lui, car il devait sûrement avoir froid à sa place, mais elle se doutait bien qu'il ne le reprendrait pas. Elle se contenta donc de remonter la fermeture éclair complètement pour préserver le plus de chaleur possible.
Il faisait noir, à présent, mais le ciel n'était pas nuageux, ce soir. Et en plus, c'était une nuit de pleine lune; l'astre illuminait le sentier pour eux. Chevaucher à la lueur de soleil de minuit était une activité magique en plein hiver, car les landes prenaient un aspect magique alors que les rayons réfléchissaient sur la blanche neige. Alors que Mi Cha était souvent associée au soleil, elle appréciait personnellement la mélancolie de la lune. Au fait, ne disait-on pas que la lune était un symbole féminin? Mi Cha gardait les yeux rivés sur cette dernière, alors qu'elle se savait en sécurité avec Kyung Soo à ses côtés. Il tenait toujours le cheval par la bride afin de le diriger fermement et de l'empêcher de faire un potentiel écart. Elle avait l'impression d'être revenue dans le temps, au temps où un adulte la promenait ainsi, menant Casper à sa place, car elle était trop petite pour le faire. Elle ne l'avouerait jamais à voix haute devant son promis, mais elle s'était souvent représenté une situation similaire dans son imaginaire. Elle avait toujours imaginé son prince charmant comme étant un artiste à la voix d'or, un homme qui lui fredonnerait des mélodies à l'oreille pour qu'elle s'endorme, un homme avec qui elle vivrait dans un endroit reclu à la campagne, avec leurs cinq chiens, six chevaux et sept enfants.
La réalité était loin d'être aussi idéalisée. Ou romantique.
Au loin, Mi Cha entendit soudainement des aboiements de chiens et des voix humaines. « Les voilà! » entendit-elle bientôt. Les faisceaux lumineux de lampes de poche s'abattirent enfin sur la jeune femme, le jeune homme et le cheval. Le propriétaire avait sûrement rejoint les autorités pour signaler leur disparition, et on avait organisé une battue pour les retrouver. Une douzaine de personnes se pressèrent à leur rencontre. « On les a retrouvés, » annonça le chef d'équipe à travers son talkie-walkie. « Êtes-vous blessés? » demanda un secouriste. « Combien de personnes sont à notre recherche? » voulut savoir Mi Cha, le teint livide, justifiable par la douleur qu'elle maintenant en sourdine et par l'aversion que toute cette attention lui procurait. « Quatre équipes se sont vu attribuer un secteur différent de la forêt. Une cinquante de personnes au total, » répondit le chef d'équipe. « Les journalistes vous attendent à l'écurie, » ajouta une autre femme.
Mi Cha fit une grimace. Comment les journalistes avaient-ils été mis au courant? Elle n'avait pas le goût de faire la une de journal de demain. C'était ce qu'elle aimait de cet endroit, justement. C'était reculé, loin de la capitale, loin de l'attention médiatique qu'elle devait subir. Eh oui, la fille qui rêvait de devenir animatrice d'un talkshow abhorrait l'idée des paparazzis et du manque de vie privée. Elle était peut-être la fille d'un géant de la technologie, la fiancée du petit-fils du CEO de Samsung, mais la "célébrité" était un fardeau parfois bien lourd à porter. Elle aimait les potins comme tout le monde, mais pas lorsqu'elle était le sujet en question des ragots.
« Kyung Soo, de quel genre de meeting as-tu dû t'éclipser exactement? » demanda la blondinette à son sauveur. Elle priait le ciel pour que ça ne soit pas le meeting annuel, LE MEETING à ne pas manquer. S'il était parti en bombe comme il l'avait fait d'un meeting important, évidemment, les gens en parleraient, surtout qu'il avait la réputation d'être l'exemple classique du businessman qui n'arrivait jamais en retard et qui faisait passer son entreprise en premier.
Avec étonnement mais sans en être renversée non plus, Mi Cha observa Kyung Soo attrapper l'étalon sans trop de difficulté. L'étalon avait rapidement compris à qui il avait affaire et que ce n'était pas le temps de plaisanter trop longtemps s'il tenait à rester en un morceau. Kyung Soo ne se laissa pas impressionné par la levade du puissant animal et garda plutôt ce masque implacable qui lui était propre. C'était exactement ce qu'il fallait faire, en effet. Le jeune homme ramena le trouble-fête auprès d'elle et l'aida à enfourcher sa monture avec un énième soupir. Pauvre lui, lui qui avait une aversion des contacts physiques... Mi Cha prit une profonde inspiration tout en notant l'odeur de Kyung Soo, imprégnée dans le manteau de ce dernier. Elle se sentait mal pour lui, car il devait sûrement avoir froid à sa place, mais elle se doutait bien qu'il ne le reprendrait pas. Elle se contenta donc de remonter la fermeture éclair complètement pour préserver le plus de chaleur possible.
Il faisait noir, à présent, mais le ciel n'était pas nuageux, ce soir. Et en plus, c'était une nuit de pleine lune; l'astre illuminait le sentier pour eux. Chevaucher à la lueur de soleil de minuit était une activité magique en plein hiver, car les landes prenaient un aspect magique alors que les rayons réfléchissaient sur la blanche neige. Alors que Mi Cha était souvent associée au soleil, elle appréciait personnellement la mélancolie de la lune. Au fait, ne disait-on pas que la lune était un symbole féminin? Mi Cha gardait les yeux rivés sur cette dernière, alors qu'elle se savait en sécurité avec Kyung Soo à ses côtés. Il tenait toujours le cheval par la bride afin de le diriger fermement et de l'empêcher de faire un potentiel écart. Elle avait l'impression d'être revenue dans le temps, au temps où un adulte la promenait ainsi, menant Casper à sa place, car elle était trop petite pour le faire. Elle ne l'avouerait jamais à voix haute devant son promis, mais elle s'était souvent représenté une situation similaire dans son imaginaire. Elle avait toujours imaginé son prince charmant comme étant un artiste à la voix d'or, un homme qui lui fredonnerait des mélodies à l'oreille pour qu'elle s'endorme, un homme avec qui elle vivrait dans un endroit reclu à la campagne, avec leurs cinq chiens, six chevaux et sept enfants.
La réalité était loin d'être aussi idéalisée. Ou romantique.
Au loin, Mi Cha entendit soudainement des aboiements de chiens et des voix humaines. « Les voilà! » entendit-elle bientôt. Les faisceaux lumineux de lampes de poche s'abattirent enfin sur la jeune femme, le jeune homme et le cheval. Le propriétaire avait sûrement rejoint les autorités pour signaler leur disparition, et on avait organisé une battue pour les retrouver. Une douzaine de personnes se pressèrent à leur rencontre. « On les a retrouvés, » annonça le chef d'équipe à travers son talkie-walkie. « Êtes-vous blessés? » demanda un secouriste. « Combien de personnes sont à notre recherche? » voulut savoir Mi Cha, le teint livide, justifiable par la douleur qu'elle maintenant en sourdine et par l'aversion que toute cette attention lui procurait. « Quatre équipes se sont vu attribuer un secteur différent de la forêt. Une cinquante de personnes au total, » répondit le chef d'équipe. « Les journalistes vous attendent à l'écurie, » ajouta une autre femme.
Mi Cha fit une grimace. Comment les journalistes avaient-ils été mis au courant? Elle n'avait pas le goût de faire la une de journal de demain. C'était ce qu'elle aimait de cet endroit, justement. C'était reculé, loin de la capitale, loin de l'attention médiatique qu'elle devait subir. Eh oui, la fille qui rêvait de devenir animatrice d'un talkshow abhorrait l'idée des paparazzis et du manque de vie privée. Elle était peut-être la fille d'un géant de la technologie, la fiancée du petit-fils du CEO de Samsung, mais la "célébrité" était un fardeau parfois bien lourd à porter. Elle aimait les potins comme tout le monde, mais pas lorsqu'elle était le sujet en question des ragots.
« Kyung Soo, de quel genre de meeting as-tu dû t'éclipser exactement? » demanda la blondinette à son sauveur. Elle priait le ciel pour que ça ne soit pas le meeting annuel, LE MEETING à ne pas manquer. S'il était parti en bombe comme il l'avait fait d'un meeting important, évidemment, les gens en parleraient, surtout qu'il avait la réputation d'être l'exemple classique du businessman qui n'arrivait jamais en retard et qui faisait passer son entreprise en premier.
© CHARNEY
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Re: une belle en détresse (Mi Cha & Kyung Soo) | Mar 12 Jan 2016 - 9:18 Citer EditerSupprimer
Pour être honnête, la petite balade fut plus agréable qu'il ne l'aurait pensé. Le soleil couché, la pleine lune en plein milieu du ciel et un vent bien doux pour un mois de janvier, les deux fiancés remontaient le chemin de terre à leur petit rythme. Après avoir passé des semaines à finaliser son dossier, ne sortant plus - ce qu'il ne faisait déjà pas d'habitude, certes - et ne dormant quasi-plus, une promenade de ce genre lui faisait un plus grand bien qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Peut-être était-ce l'environnement. Ou la personne qui l'accompagnait. Toujours est-il qu'il n'y avait pas grand chose à se plaindre. Peut-être la propreté de la lanière qu'il tenait, potentiellement remplie de microbes. Mi Cha ne lui avait pas non plus proposé - ou forcé - de monter sur le cheval et il lui en était intérieurement reconnaissant. L'idée de grimper sur le dos de cette bête lui faisait hérisser les poils du bras, lui qui n'était pas très ami avec les animaux.
C'était sans doute la première fois. La première fois qu'il partageait un moment pareil avec celle qui allait sans doute se marier avec lui. Alors oui, il avait froid. Ses pieds lui faisaient mal et il sentait ses muscles courbaturés lui faire la tête à chaque pas qu'il marchait. Mais il se sentait bien. Kyung Soo était définitivement l'être le moins romantique de l'humanité mais il lui était arrivé, dans ses prévisions pour le futur, de s'imaginer une vie après la retraite. Une vie où, loin du travail, de la pression et de l'abattement médiatique dont il était victime, il pourrait vivre en paix. Cette pensée le fit sourire puisque dans ces possibles futurs, il se voyait souvent seul. Et non pas accompagné par cette raisonnable femme.
Bref, le petit-fils du CEO de Samsung oubliait presque ses tourments et ses soucis. Jusqu'à ce que les premiers jets de lumière brûlèrent sa rétine. L'étudiant dû utiliser ses deux mains pour retenir la lanière et calmer Casper, tout aussi surpris que lui. Ce n'était pas une équipe de secours qui était là, postée devant eux. Mais une armada tout entière qui, semblait-il, couvrait déjà toute la zone. Si ce n'était que ça, K n'y voyait pas grand chose à redire. Mais lorsqu'une des membres de l'équipe leur annonça que les journalistes les attendaient à l'écurie, le riche héritier grimaça. C'était la dernière chose qu'il aurait voulu entendre... Qu'il attendait, malgré tout. Sa sortie remarquée du meeting avait du faire écho un peu partout. Et vu que cela avait atteint les médias... Ses parents devaient être au courant. Super. Une bonne soirée en perspective.
Mi Cha lui posa finalement la question qui fâche. Si elle ne s'était pas blessée au milieu de nulle part, ils n'auraient pas eu à supporter ça. Kyung Soo se retourna vers elle, visiblement fatigué. "Le meeting annuel avec les actionnaires" répondit l'étudiant, esquissant un sourire qui ne semblait pas en être un. Aidant mademoiselle à descendre du cheval, rapidement pris en charge par un employé de l'établissement, K prit ensuite sa fiancée par la taille, l'aidant à avancer. Et il avança jusqu'à ce que les lumières rouges des caméras et des flash des appareils photos l'aveuglèrent.
"LEE KYUNG SOO-SHI. POUR QUELLES RAISONS AVEZ VOUS QUITTE LE MEETING D'AUJOURD'HUI ? LES RUMEURS DISANT QUE LES ACTIONNAIRES VOUS REGARDENT DE HAUT SERAIENT-ELLES VRAIES ?!" "QUE VONT PENSER VOS PARENTS ET VOS GRANDS PARENTS ?!" "IL PARAIT QUE VOTRE FIANCEE SE SERAIT BLESSEE ET C'EST POUR CELA QUE VOUS ÊTES ICI. OH. MADEMOISELLE LEE MI-CHA !" leurs voix résonnaient dans ses oreilles de la plus disgracieuses des manières possibles. K aurait souhaité retourner tranquillement à sa voiture mais cette masse de journalistes ne les laissaient pas passer facilement. Inspirant un grand coup, l'étudiant leur donna en partie ce qu'ils voulaient entendre : "Ma fiancée est blessée et je dois l'amener à l'hôpital. Je vous donnerai une conférence de presse demain à 11h, dans la salle de conférence au siège. D'ici là, je vous prie de me laisser passer. Si la blessure de Mi Cha se retrouve aggravée à cause de vous, sachez que je porterai plainte contre toutes les personnes ici. Et sachez que je me souviendrai de tous vos visages. Absolument TOUS. VOS. VISAGES." Lança le jeune adulte, avec fermeté. C'était un semi-mensonge - il ne reconnaissait aucun visage - mais ces petites pestes ne semblaient pas enclines à les laisser en paix tant qu'il ne leur menaçaient pas.
Les paroles de Kyung Soo eurent effectivement les mêmes résultats que Moïse derrière la mer rouge. Les caméramans et ceux qui tenaient les micros s'écartèrent après s'être regardés dans les yeux, laissant le passage vers la voiture de l'héritier libre. Ce dernier finit par ouvrir la porte passager pour laisser sa fiancée entrer et pris sa ensuite place. Et avant que les journalistes ne puissent ajouter quoi que ce soit, il démarra la voiture et quitta la propriété, direction l'hôpital principal de Séoul.
UNE BELLE EN DÉTRESSE
...
Mi Cha ✧ Kyung Soo
Pour être honnête, la petite balade fut plus agréable qu'il ne l'aurait pensé. Le soleil couché, la pleine lune en plein milieu du ciel et un vent bien doux pour un mois de janvier, les deux fiancés remontaient le chemin de terre à leur petit rythme. Après avoir passé des semaines à finaliser son dossier, ne sortant plus - ce qu'il ne faisait déjà pas d'habitude, certes - et ne dormant quasi-plus, une promenade de ce genre lui faisait un plus grand bien qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Peut-être était-ce l'environnement. Ou la personne qui l'accompagnait. Toujours est-il qu'il n'y avait pas grand chose à se plaindre. Peut-être la propreté de la lanière qu'il tenait, potentiellement remplie de microbes. Mi Cha ne lui avait pas non plus proposé - ou forcé - de monter sur le cheval et il lui en était intérieurement reconnaissant. L'idée de grimper sur le dos de cette bête lui faisait hérisser les poils du bras, lui qui n'était pas très ami avec les animaux.
C'était sans doute la première fois. La première fois qu'il partageait un moment pareil avec celle qui allait sans doute se marier avec lui. Alors oui, il avait froid. Ses pieds lui faisaient mal et il sentait ses muscles courbaturés lui faire la tête à chaque pas qu'il marchait. Mais il se sentait bien. Kyung Soo était définitivement l'être le moins romantique de l'humanité mais il lui était arrivé, dans ses prévisions pour le futur, de s'imaginer une vie après la retraite. Une vie où, loin du travail, de la pression et de l'abattement médiatique dont il était victime, il pourrait vivre en paix. Cette pensée le fit sourire puisque dans ces possibles futurs, il se voyait souvent seul. Et non pas accompagné par cette raisonnable femme.
Bref, le petit-fils du CEO de Samsung oubliait presque ses tourments et ses soucis. Jusqu'à ce que les premiers jets de lumière brûlèrent sa rétine. L'étudiant dû utiliser ses deux mains pour retenir la lanière et calmer Casper, tout aussi surpris que lui. Ce n'était pas une équipe de secours qui était là, postée devant eux. Mais une armada tout entière qui, semblait-il, couvrait déjà toute la zone. Si ce n'était que ça, K n'y voyait pas grand chose à redire. Mais lorsqu'une des membres de l'équipe leur annonça que les journalistes les attendaient à l'écurie, le riche héritier grimaça. C'était la dernière chose qu'il aurait voulu entendre... Qu'il attendait, malgré tout. Sa sortie remarquée du meeting avait du faire écho un peu partout. Et vu que cela avait atteint les médias... Ses parents devaient être au courant. Super. Une bonne soirée en perspective.
Mi Cha lui posa finalement la question qui fâche. Si elle ne s'était pas blessée au milieu de nulle part, ils n'auraient pas eu à supporter ça. Kyung Soo se retourna vers elle, visiblement fatigué. "Le meeting annuel avec les actionnaires" répondit l'étudiant, esquissant un sourire qui ne semblait pas en être un. Aidant mademoiselle à descendre du cheval, rapidement pris en charge par un employé de l'établissement, K prit ensuite sa fiancée par la taille, l'aidant à avancer. Et il avança jusqu'à ce que les lumières rouges des caméras et des flash des appareils photos l'aveuglèrent.
"LEE KYUNG SOO-SHI. POUR QUELLES RAISONS AVEZ VOUS QUITTE LE MEETING D'AUJOURD'HUI ? LES RUMEURS DISANT QUE LES ACTIONNAIRES VOUS REGARDENT DE HAUT SERAIENT-ELLES VRAIES ?!" "QUE VONT PENSER VOS PARENTS ET VOS GRANDS PARENTS ?!" "IL PARAIT QUE VOTRE FIANCEE SE SERAIT BLESSEE ET C'EST POUR CELA QUE VOUS ÊTES ICI. OH. MADEMOISELLE LEE MI-CHA !" leurs voix résonnaient dans ses oreilles de la plus disgracieuses des manières possibles. K aurait souhaité retourner tranquillement à sa voiture mais cette masse de journalistes ne les laissaient pas passer facilement. Inspirant un grand coup, l'étudiant leur donna en partie ce qu'ils voulaient entendre : "Ma fiancée est blessée et je dois l'amener à l'hôpital. Je vous donnerai une conférence de presse demain à 11h, dans la salle de conférence au siège. D'ici là, je vous prie de me laisser passer. Si la blessure de Mi Cha se retrouve aggravée à cause de vous, sachez que je porterai plainte contre toutes les personnes ici. Et sachez que je me souviendrai de tous vos visages. Absolument TOUS. VOS. VISAGES." Lança le jeune adulte, avec fermeté. C'était un semi-mensonge - il ne reconnaissait aucun visage - mais ces petites pestes ne semblaient pas enclines à les laisser en paix tant qu'il ne leur menaçaient pas.
Les paroles de Kyung Soo eurent effectivement les mêmes résultats que Moïse derrière la mer rouge. Les caméramans et ceux qui tenaient les micros s'écartèrent après s'être regardés dans les yeux, laissant le passage vers la voiture de l'héritier libre. Ce dernier finit par ouvrir la porte passager pour laisser sa fiancée entrer et pris sa ensuite place. Et avant que les journalistes ne puissent ajouter quoi que ce soit, il démarra la voiture et quitta la propriété, direction l'hôpital principal de Séoul.
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