Ellen, Lea, Ki Ya, Ju Na, Lili.. Et encore tellement de noms dont tu ne te rappelles même pas. Toutes les femmes de sa vie. Ou non, Les femmes qui tentent désespéramment de remplace la plus importante, celle qui a toujours compté, celle qui compte encore aujourd'hui, plus que tout. Yui. Ta mère. La véritable. Celle qui t'a donné la vie. La seule femme que ton père est jamais aimé. Les autres, il ne sait pas, il y croit. Il cherche encore celle qui pourra remplacer un minimum la femme qu'elle était. Mais il ne trouve pas. Voilà vingt deux ans que tu les vois défiler, que tu n'as pas forcément le temps de t'y attaché qu'elle est déjà repartit. En réalité tu as fini par ne plus t'y attacher, parce que tu sais que ça ne sert à rien. Tu les aime bien, certaines plus que d'autres mais tu ne te fais pas d'illusion, il n'y aura pas une pour remplacer la femme qu'était ta mère.Et il te le dit tous les jours. « Tu lui ressembles tellement. » Tu gardes dans un coffret quelques photos qu'il a bien voulu te céder, des souvenirs qu'il a partagé avec toi. Tu te crées une image de cette femme que tu n'as jamais connu mais qui pourtant t'aimait de tout son coeur. C'est une nourrice qui était ton modèle féminin, ta référence. Ton père n'a pas toujours eut de temps pour toi, parce que son entreprise lui prend beaucoup de temps. Mais il t'as toujours donné tout ce qu'il pouvait, il a toujours tout fait pour que tu ne manques de rien, pour que tu sois heureuse et épanouie. Tu aurais pu devenir une de ces filles de riches, de ces petites pestes qui ne pensent qu'à leur apparence et à l'argent. Mais non, parce qu'au delà de sa richesse matérielle ton père t'as aussi inculquer la richesse de l'âme. Et même s'il le cache, même s'il pense beaucoup à son entreprise maintenant que tu as grandit, même s'il te reproche parfois de donner tant d'argent aux pauvres et aux enfants orphelin. Au fond de toi tu sais qu'il est fier. Et sa fierté aide à ce qu'il te laisse faire. Il t'encourage même secrètement dans ton projet. Ce projet d'ouvrir un orphelinat, de construire des logements pour les SDF, ces voyages humanitaires que tu fais souvent. Il a peur pour toi oui, mais il est fier aussi. Ta vie n'a pas été très mouvementées, tu n'es pas à plaindre, loin de là. Lorsque tu t'es inscrite dans cette université, ton père aurait préféré que tu choisisses le commerce plutôt qu la médecine, mais il t'a laissé faire. Alors voilà cinq ans que tu étudies la médecine, que tu passes les examens avec brio, parce que tu travailles dure. Tu passes tes journée dehors, tu n'aimes pas rester enfermée. Non, soit tu étudie, soit tu vas voir les enfants malades à l'hôpital pour jouer avec eux, soit tu consacre ton temps à distribuer à manger et à boire aux sans abris. Quelque soit l'activité que tu fais, tu n'es que rarement chez toi. Cette vie mouvementée te plaît et tu es déjà entrain de préparer ton prochain voyage. Un voyage humanitaire comme tous les autres, un voyage qui aidera un village, une famille, peu importe, mais tu ne voyages pas pour faire du tourisme et aider la mondialisation, pour aider les riches à s'enrichir, non tu voyages, pour aider les pauvres à s'enrichir. Le médecine, c'est pour tous ces enfants malades, oui les enfants parce qu'ils sont l'avenir parce qu'il faut en prendre soin. Bien sur tu aimerais aussi aider les grands, les adultes, les personnes âgées tu n'étudies pas que pour les enfants, mais ils sont ta principale motivation.