NOM : oh, un nom qui ne frôle pas l'originalité mais qui est fier d'être porté. PRÉNOM : hana, pas moins exotique mais court et efficace. ÂGE : vingt-deux ans, d'un dix-sept avril. ORIGINES : coréennes de ses deux parents. NATIONALITÉ : coréenne. CLASSE SOCIALE : moyenne car on gagne sa vie comme on le peut, en galérant un peu mais pas assez pour devoir mendier. ORIENTATION SEXUELLE : parce que les courbes des femmes sont sensuelles et que la stature des hommes offre la sécurité. pourquoi se priver lorsqu'on peut goûter les deux? CURSUS UNIVERSITAIRE : étudiante en design, master première année. MÉTIER : petite serveuse pour essayer de ne pas dépendre que de la misérable retraite de son père. Code du règlement : Code ok ♥ TU VEUX T'INVESTIR? : BATTEZ-VOUS!

“ Rumour has it : elle serait atteinte d'achluophobie + elle serait absente tous les week-ends du dortoir + elle serait une fille à papa + elle ne serait sociable qu'avec les gens de son rang + elle aurait déjà fait un plan à trois + elle serait assez solitaire, restant souvent dans son coin en classe + elle serait douée en dessin + elle mènerait une double-vie, elle s’inventerait un personnage rebelle alors qu’elle serait juste une petite bourge + elle aurait un chien nommé hochi au domicile de ses parents + elle ferait du bénévolat dans un orphelinat

“ Caractère : Hana est distante, au visage de marbre et au regard méprisant. Elle n’est pas très sociable et vit dans son monde à elle. Elle est souvent seule à l’université, souvent seule en classe. Elle se concentre sur son travail et non sur les ondes négatives qui l’entourent. Hana est une femme pleine d’ambition et pleine de ressources, elle est sélective, perfectionniste et intransigeante. Parce que Hana n’est pas très bavarde, on lui invente un caractère et une vie, parce que Hana ne partage pas beaucoup sa vie, on s’arrête sur son physique, à son style de désinvolte, ses cheveux bien coiffés, ses yeux bien maquillés et on la pense maniérée. Mais Hana n’est pourtant pas du monde aisé, Hana fait tout pour s’en sortir et se respecter. Elle est passionnée et ambitieuse, elle est là pour réaliser ses rêves et ne pas s’arrêter sur ce qu’on dit d’elle. Parce que Hana veut réussir et montrer à son père de quoi elle est capable. Elle est confiante, elle sait ce qu'elle veut et qu'elle peut y arriver en s'en donnant les moyens car elle a toujours réussi à obtenir ce dont elle avait envie par le simple courage d'aller jusqu'au bout des choses.

On se fait toujours une idée sur Hana, bonne ou mauvaise, on cherche à la connaître ou on la juge, parce que Hana ne laisse entrer dans son monde que des personnes de confiance, les personnes qu’elle aime et qu’elle estime. Pourtant, au fond, Hana n’est qu’une enfant, une enfant un peu perdue, mais qui en veut. Hana n’a pas eu l’enfance dont elle rêvait alors elle essaie de rattraper le temps pour faire de sa vie ce qu’elle veut vraiment. Elle essaie de se donner les moyens, d’être une grande femme, classe et bien élevée, d’avoir la tête haute et de ne jamais baisser les bras. Mais il manque quelques outils à Hana, elle est un peu maladroite parfois, un peu susceptible et boudeuse. Avec sa veilleuse le soir, elle a la phobie du noir, et de la solitude aussi. Et Hana est très généreuse, elle pense aux autres mais elle ne s’oublie pas. Hana est fragile mais souvent, elle ne le montre pas. Elle est juste comme ça, un peu froide et au regard dédaigneux avec un coeur et un sourire chaleureux.

“ Once upon a time :


Hana est arrivée à penser qu’elle était aussi orpheline, aussi orpheline que ces gamins qu’elle côtoyait depuis sa naissance qui eux cherchaient une famille pour enfin construire une vie décente. Pourtant, Hana avait une famille, aimante et présente. Hana ne manquait de rien, un toit, de la nourriture, l’amour de deux parents et l’amour de frères et sœurs avec qui elle n’était pas liée par le sang mais elle n’avait que faire de ses veines, Hana s’amusait bien avec les gamins de l’orphelinat. Elle adorait écouter leurs histoires même si elle avait de la peine. Elle, elle ne pouvait pas raconter d’histoires, elle ne pouvait pas comprendre et pourtant, elle pensait être comme eux. Hana a vécu recluse et solitaire, allait à l’école sans conviction, sans amis. Ses amis étaient là-bas, à la maison. Parce que ses parents étaient propriétaires d’un grand bâtiment dont les dortoirs étaient remplis de lits qui n’étaient pas les siens, d’une cuisine qui faisait presque la moitié de toute la bâtisse. Parce qu’il y avait beaucoup de bouches à nourrir, ces enfants sans famille, ces enfants réfugiés d’un mal-être qu’ils traîneront toute leur vie. Ils étaient là à attendre qu’on vienne les choisir comme on pouvait chercher un chien à adopter dans une animalerie. Hana n’avait jamais vraiment compris pourquoi elle avait ses deux parents et pas eux. Elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi elle devait grimper un étage de plus qu’eux pour rejoindre sa jolie chambre bien décorée. Elle était comme la préférée, la plus chouchoutée. En réalité, elle n’était juste que leur enfant.

Hana a vécu onze années à vivre dans l’orphelinat, se comparant toujours aux autres, essayant de mesurer sa chance de ne pas être comme eux. Bien souvent, elle remerciait Dieu pour lui avoir accordé de garder sa famille auprès d’elle, de lui avoir épargné tout ce mal d’être abandonnée, d’être seule. Pourtant, la coréenne comprit bien vite la douleur qu’on pouvait ressentir lorsque l’on nous effaçait une partie de nous-même. Parce que sa mère disparut à cause d’un cancer qui n’avait pu être soigné. La fin d’une vie, la fin d’un monde. Elle crut même un instant perdre son père, elle crut un instant que le chagrin l’emportait pour rejoindre sa femme. Et elle comprit l’abandon, la souffrance d’un enfant orphelin. Car même si le cœur de son père battait encore, il ne vivait plus, il ne faisait qu’essayer de survivre. Il se raccrochait à son enfant, à tous ses enfants, car il ne pouvait en laisser aucun dans ce lieu. Hana essayait alors de se persuader que la vie ne pouvait pas être aussi cruelle, et elle continuait de prier un Dieu en lequel elle ne croyait désormais plus. Hana se réfugiait dans le dessin et dessinait tout le temps, partout. Tout. Tout et n’importe quoi. Ses pensées, ses envies. Parce que Hana était bien plus forte que ça, Hana puisait sa force dans un trou inconnu. Parce que sa mère lui avait longuement répété de ne rien lâcher, de tout faire pour réussir, que même si la vie est dure, elle devait persévérer et devenir la meilleure. La meilleure pour elle-même. Et elle comprit pourquoi.

Hana continua sa vie à l’orphelinat et se fit une raison, pensant que si tout ça était arrivé c’est qu’il y avait une raison. Sa mère lui manquait, beaucoup trop, mais elle se forçait à être forte pour mieux avancer et surtout, soutenir son père dans cette malheureuse épreuve. Alors Hana profitait de la vie, allait au cœur de la capitale, rencontrait des gens et s’amusait, buvait parfois, fumait pour rire. Elle continuait de dessiner, tout. Tout et des personnes. Elle s’inventait un monde. Et elle sortait avec des garçons parfois avec des filles, sans vraiment comprendre pourquoi, sans vraiment se poser de questions. Elle faisait ce que bon lui semblait, assumant ses préférences, ses choix et sa vie. Hana ne se laisser par abattre et remplissait sa tête de rêves. Toute cette vie, elle la cachait pourtant au reste du monde. Elle ne voulait pas que son père s’inquiète, qu’il la pense dans une crise d’adolescente perturbée par la mort subite d’une mère malade. Non, Hana vivait simplement. Elle gueulait parfois et dormait toujours avec la lumière allumée. Elle avait souvent peur, elle était maladroite mais elle avait du courage. Elle était aventurière, elle voulait découvrir le monde. Vivre.

Et c’est à ses dix-huit ans qu’elle quitta l’orphelinat pour réaliser son rêve; être styliste. C’est à l’université de Yonsei qu’elle décida de refaire sa vie, restant pourtant discrète mais remarquable. Hana ne voulait pas beaucoup d’amis, Hana voulait profiter de la vie et devenir ce dont elle avait envie. Alors Hana s’en donnait les moyens, elle persévérait. Les dires de sa mère qui résonnaient toujours dans son esprit. Elle profitait des week-ends pour rendre visite à son père et aux enfants. Et derrière, elle vivait libre, indépendante, forte et persévérante.