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lee jung min ♦ just breathe
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lee jung min ♦ just breathe | Dim 7 Fév 2016 - 21:07 Citer EditerSupprimer
nom : lee. prénom : jung min. âge : 21 ans. date et lieu de naissance : 14 février à séoul. origines : coréennes. nationalité : coréenne. cursus universitaire : histoire, géographie + ethnologie, archéologie, démographie. métier : pas le temps, pas besoin. orientation sexuelle : hétérosexuel... probablement. classe sociale : moyenne, mais juste parce qu'il aime pas dépenser l'argent de son pseudo-père. code du règlement : ok ♥ tu veux t'investir ? en fait les sangos ont pas voulu me lâcher mdr ♥
Lee Jung Min
breathe in slowly gently deeply breathe out
CURIEUX (★★★★✰) | MALADROIT (★★✰✰✰) | SOURIANT (★★★★★) | SECRET (★★★★✰) | VOLONTAIRE (★★★✰✰) |
DISCRET (★★★★★) | PATIENT (★★★✰✰) | MANIPULABLE (★★✰✰✰) | AFFECTUEUX (★★★★★) | PEUREUX (★✰✰✰✰) |
Rumour has it... il n’aurait plus de famille depuis des années. faux, il dit ça à tout le monde, parce qu’il ne considère pas son père, son demi-frère et sa belle-mère comme sa famille. + il serait encore puceau. faux, il préférerait honnêtement, mais il a perdu sa première fois pour prouver à son demi-frère qu’il était pas un ‘pd’, mais au final, il y a même pas pris de plaisir. + il est capable de s’endormir n’importe où n’importe quand. presque, c’est un gros dormeur, il passe d’ailleurs tous ses weekends dans son lit. + il aurait auditionner pour entrer à l’université en section dance classique, mais personne ne sait pourquoi il se retrouve en histoire. vrai, il a même été accepté mais il a eu peur des représailles de son ‘père’ alors il a choisi un autre secteur. + il est très arrogant, il passe son temps à dévisager les autres sans leur parler. faux, il aime juste observer les gens, tout le monde l’intrigue, il imprime les réactions, les expressions des gens qui l’entourent dans son esprit et puis il a jamais été très bavard. + il ne dit jamais non quand on lui demande un truc. vrai, il ne sait pas refuser, ce n’est pas sa faute. on se sert souvent de lui à cause de ça. + il aurait le rire facile. vrai, même les blagues les plus nulles de l’univers le font rire, mais il est clairement incapable d’en faire une par contre. + il a une grande cicatrice dans le dos. vrai, résultat d’une des colères de son demi-frère à son égard, il l’a violemment poussé et le plus jeune s’est ouvert le dos sur le coin d’une table en métal et comme il s’est soigné tout seul, ça a laissé une cicatrice. + il ne parle jamais de ce qu’il a fait entre la mort de sa mère et son entrée à l’université. vrai, il a bien trop honte d’avoir été insulté et humilié durant quatre ans pour en parler. + il serait gay. faux, il est très câlin avec ses amis et il est incapable d’adresser la parole à quelqu’un, surtout aux femmes, sans mourir d’embarras alors les gens croient souvent ça, mais en fait, lui-même en sait absolument rien, il se demande même s’il est pas asexué. + il peut manger autant qu’il veut sans grossir. vrai, il est chanceux de ce côté là ! il adore manger et il mange d’ailleurs beaucoup. et il a pas besoin d’éliminer, il est fin et musclé de nature. + il serait premier de sa promo en histoire, géographie et il serait également parmi les meilleurs dans son autre cursus. vrai, c’est un passionné d’histoire, c’est bien un des rares sujets sur lequel vous l’entendrez parler plus d’une minute, alors apprendre ses cours est un vrai plaisir pour lui. c’est la même chose pour l’ethnologie, ce second cursus l’intéresse vraiment alors il fait de son mieux. + il aurait un tatouage dans le dos. vrai, il l’a fait faire lors de sa première et dernière fugue, ce tatouage est symbole de spiritualité et de paix, plutôt ironique quand on connait sa vie à cette époque, cette marque lui a d’ailleurs beaucoup coûté. Survole l'avatar, petit coquin. | My character Jungmin a cette image de garçon souriant et gentil qui lui colle à la peau. Le pauvre petit est incapable de dire non, et fait tout ce que vous lui demandez en souriant. C’est une personne certes discrète, mais toujours très attentionnée envers ceux qui en ont besoin. Il n’hésite jamais à aider autrui et surtout ses amis. Lesquels peuvent se reposer sur ses épaules sans problème. Il est bien souvent un soutient vitale pour ceux qu’il aime. Patient et doux de nature, c’est un très bon parti si on veut travailler ou faire des papouilles. Il ne parle pas énormément, mais il est de bons conseils. Il saura toujours vous accompagner en temps de crise. En plus, les rares fois où on le regarde, c’est parce qu’il est en pleine séance câlin avec ses amis. Ils peuvent ne pas s’en empêcher : Jungmin est une vraie peluche. Alors derrières ses apparences de gamin adorable et souriant, on ne se doute pas qu’il a perdu sa mère et que son demi-frère a fait de son adolescence un enfer. Aux premiers abords, Jungmin est une personne calme et sans problème. Et c’est le cas. Il est relativement discret car il a toujours eu l’habitude d’être humilier sans rien dire par les paroles et les actes de son demi-frère étant ado mais aussi car il ne voulait jamais avoir à se frotter à son père. C’est rare que des inconnus entendent sa voix très longtemps, il n’a jamais été très bavard et encore moins avec les gens qu’il connait peu. Et même s’il s’ouvre un peu plus aux personnes qu’il côtoie régulièrement, il n’aime quand même pas parlé de trop. Mais il entend tout. Il a les oreilles qui traînent partout, c’est plus fort que lui, et ce, même si la curiosité est un vilain défaut, et en plus, on a tendance à oublier un peu sa présence. Pas qu’il soit du genre à répandre des rumeurs ou quoi que ce soit, non, il aime juste savoir, même si pour oublier le lendemain. Parce qu’il ne ferait jamais ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse, et il sait parfaitement qu’il détesterait entendre des trucs sur lui se raconter, alors il parle jamais sur le dos de quelqu’un. Il a plus tendance à venir parler en face en cas de soucis, mais toujours gentiment. De toute façon, c’est très rare qu’il s’énerve. Faudrait le pousser à bout pour ça. Toucher à ses amis. Parce qu’il tient beaucoup à ses amis, et on y touche pas. Parce que ses amis, ce sont ceux qui ont réussi à percer sa bulle de protection et qui sont les rares à qui il a accordé sa confiance. Et ô combien, elle est précieuse sa confiance. Peut-être parce que les personnes auxquelles il pensait pouvoir faire confiance ont passé leur temps à le rabaisser, comme son demi-frère par exemple. Mais une fois que vous l’avez sa confiance, il ne vous lâche plus. Il est collant et très affectueux. Un vrai chat. D’ailleurs, si vous lui caressez les cheveux, il se roulera en boule sur vos genoux en ronronnant, mais presque personne ne sait qu’il est très câlin. Enfin, personne ne sait rien sur lui. Il ne parle jamais de lui, et esquive toutes les questions à son sujet en souriant. Oui, parce que sourire, c’est quelque chose qu’il fait tout le temps. Pour tout et pour rien. Et en plus, il a un sourire adorable, pauvre de vous. En fait, il est toujours adorable. Il est gentil avec tout le monde et sans se forcer, c’est de nature. Il ne dit jamais ‘non’ et il ne se plaint jamais qu’importe ce qu’il a à faire. Il lui arrive de râler pour la forme, mais il fait toujours tout ce qu’on lui demande. C’est très rare qu’il refuse. Et à cause de son sourire permanent, il parait très sociable, ce n’est pas du tout le cas. Il est d’une timidité maladive. Par exemple, il se sent toujours très mal à l’aise quand on le complimente, et quand ça arrive, il a juste envie de disparaître. Et puis, il y a son côté maladroit et ses grimaces involontaires qui lui donne parfois un air débile. Mais ce n’est pas sa faute, s’il est né avec deux pieds gauches, deux mains gauches et un cerveau qu’à moitié fonctionnel. Il perd toujours tout, ne regarde jamais où il va et en plus, il est sûr d’être maudit. Ce n’est pas possible qu’autant de malheurs lui arrivent en une journée sans penser qu’il est maudit. Et ces jours de pure merde, il encaisse sans râler puis il pète un câble quand il a trop accumulé, comme toujours. Et dans ces cas, il pleure ou il cri. Ça le libère. Ou alors, il mange. Oui, parce que manger, c’est la vie bien sûr. Si ça tenait qu’à lui, il ne ferait de manger et dormir. Parce que dormir, c’est magique aussi. Enfin, lui, il adore. D’ailleurs, c’est bien dur de se lever le matin pour aller en cours. Et une fois sa crise passée, il se remet à sourire. Parce qu’il n’a plus de raison de passer ses journées à avoir peur, à pleurer. Parce que après tout, maintenant la vie est belle, non ? |
This is my story
the best is yet to come
♪ Je cours dans les rues comme je n’ai jamais couru. Au fond de moi, je n’arrive pas à y croire. Je me dis que c’est impossible. Que c’est impossible, pas elle. Qu’elle est trop forte pour me quitter. Qu’elle n’a pas le droit de le faire. Non, pas après m’avoir élevé seul pendant 14 ans. Pas après avoir eu le courage de tout abandonner pour s’occuper de moi. Elle, la plus merveilleuse danseuse classique du pays. Celle qui m’a transmis cette passion. Celle qui m’a protégé de tout. Non, elle est trop forte, trop invincible pour mourir. Pourtant quand j’arrive à l’hôpital et que je vois les médecins s’activer, je me dis que je l’ai peut-être surestimé. Que j’aurais du moi aussi la protéger comme elle l’a fait pour moi. Je reste planté au milieu de toute cette agitation, perdu. Je ne sais pas combien de temps je reste là mais je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller. Quand j’arrive enfin à prononcer le nom de ma mère, je n’ai le droit qu’à un ‘je suis désolé’ d’un infirmier. Et je sais que tout est fini. Qu’elle est partie. Que la personne que j’aime le plus sur cette planète n’est plus à mes côtés. Je pleure silencieusement. Je l’ai perdu. J’ai tout perdu. Bientôt, je ne supporte plus les pleurs qui m’entourent et je sens le besoin de sortir en vitesse. J’arrive à pas lourd sur le parking et je regarde le ciel en pensant à elle. Elle, Lee Haneul. Tout mon courage retombe. Mon cœur me fait mal. Elle me manque déjà. Je trouve la force d’aller m’asseoir un banc non loin et je rabats mes bras autour de mes genoux. Je reste là. De longues minutes, peut-être des heures. Je pris juste pour remonter le temps.
♪ Je m’assoie sur mon lit. Le lit de ma nouvelle chambre. Tout ça est à moi. Mais je ne me sens pas à ma place. J’ai l’impression de vivre à la place d’un autre. De devoir rentrer dans un moule qui ne me correspond pas. Je déteste tout ici, aussi bien les meubles que les habitants de cette maison. Que ce soit mon père, mon demi-frère ou ma belle-mère. Ils ne sont pas ma famille et ils ne le seront jamais. Je soupire. Je pose mon sac sur le lit et je change mon uniforme pour quelque chose de plus confortable. Je déverrouille mon téléphone, celui qui ne me sert maintenant qu’à écouter de la musique et à regarder les vieilles photos de ma mère. Je lance la musique, ce morceau sur lequel ma mère aimait tant me voir danser. Celui sur lequel j’ai travaillé sans relâche pour être parfait. Je me sens un peu rouillé mais je fais confiance à mon instinct. Il ne me faut pas longtemps avant que je ne retrouve tous les mouvements. Pendant quelques instants, je suis moi. Je suis moi, pas celui qu’on veut que je sois. Mais ça ne dure pas longtemps. La porte de la chambre s’écrase en fracas sur le mur et je vois mon père arriver vers moi. Il est furieux. Il balance mon téléphone contre un mur puis il vient m’attraper les cheveux d’une main. Il hurle. Il hurle qu’il m’avait prévenu, qu’il ne voulait pas d’une tapette chez lui, que je suis qu’un moins que rien, comme ma mère. Je ne dis rien, par peur d’empirer les choses. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et ça ne sera sûrement pas la dernière. Tant que je danserai, il sera violent.
♪ Ma feuille de maths disparait sous mes yeux. Je ne bouge pas. J’entends les rires autour de moi. Je n’ose pas relever la tête. Je sais ce qui se passe. Ça recommence. Ils recommencent. Eux. Tous. C’est comme ça depuis que j’ai changé de lycée. Quelqu’un m’appelle, mais je ne bouge toujours pas. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’hier et qu’avant-hier. Et sûrement la même chose que demain. Il répète mon nom et sa colère monte en crescendo face à mon manque de réponse. Bientôt, une main agrippe violement mon épaule. Je ferme les yeux et je serre les poings. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’hier et qu’avant-hier. Et sûrement la même chose que demain. Il me pousse avec tout la force qu’il a. Je tombe de ma chaise. Le coin de ma table de cours ouvre la peau de mon bras au passage. Je lâche un gémissement de douleur et le sang coule. Mais je ne dis rien. Les rires s’amplifient. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’hier et qu’avant-hier. Et sûrement la même chose que demain. Le premier coup part et frappe mon ventre. Je serre les dents. Un second suit puis des centaines d’autre avec. Même avec l’habitude, j’ai mal. Mon corps souffre, les bleus se forment, les plaies s’ouvrent. Mon cœur pleure. Le professeur entre et tout s’arrête. Je me relève et je redresse ma chaise pour m’y asseoir. Je saigne et je pleure mais tout le monde m’ignore. Et moi, je pense à demain. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’aujourd’hui et qu’hier. Et sûrement la même chose qu’après-demain.
♪ J’entends sa voix hurler. Mon corps se tend instantanément. J’ai peur. Il a vu ma lèvre blessée. Il a vu le bleu sur ma joue. Je suis fini. Il s’approche de moi et il attrape ma veste dans ses doigts. Il ne faut pas longtemps pour que je percute la porte du salon. Il crie. Il crie toutes ces insultes. Les mêmes que son père, que notre père. Je n’ose même pas y penser tellement violent. Pourtant, j’ai moi-même fini par y croire. Que je suis… tout ça. Une tapette. Un déchet. Quelqu’un dont personne ne veut. Après tout, la seule personne qui voulait encore de moi est morte. Je n’ai plus rien. Je ne suis plus rien. Mon demi-frère s’énerve de nouveau parce que je me suis laissé frapper au lycée. Il s’énerve alors que c’est sa faute si tout le lycée s’en prend à moi. Aller rependre des rumeurs sur ma sexualité à tout le monde. C’est lui qui l’a fait, ce n’est pas moi. Je voulais juste vivre normalement. Être normal. Être invisible, transparent. Mais il en a décidé autrement. J’essaye de me défaire de sa prise pour pouvoir m’enfermer dans ma chambre. Fuir cette violence, cette haine. Mais il me rattrape par le bras. Et dans un excès de colère, il m’envoie à l’autre bout de la pièce. Mon dos entre en contact avec la table en fer dont le coin vient me percer la peau. Je balance la tête en arrière en poussant un hurlement de douleur. En voyant mon demi-frère approcher, je me recule par reflexe approfondissant involontairement ma blessure. Quand il lève la main, je me dépêche de me baisser pour éviter le coup laissant le métal déchirer la peau de mon dos. Et je cours, je rejoins ma chambre le plus vite possible. Je n’oublie pas de fermer à clé la porte et je vais n’écrouler sur mon lit. Priant pour que la douleur disparaisse. Priant pour je me vide de mon sang. Priant pour que la fin soit proche.
♪ C’en est trop. Encore une fois, je craque. Encore une fois. Je n’ai pas fini mon déjeuner. Je ne me souviens même pas la dernière fois où j’ai eu l’occasion de le faire à vrai-dire. Depuis un mois, tout s’est empiré. Je ne sais pas vraiment pourquoi même si je ne doute que mon demi-frère y est pour quelque chose. C’est peut-être mon père qui lui a demandé. Qui lui demandé de me détruire. Si c’est ça, il a réussi. Je n’avais jamais baissé les bras avant ce dernier mois mais… Je ne peux plus supporter. Je n’ai plus la force de combattre le reste du monde. Parce que c’est ça, non ? Tout le monde me déteste. Tout le monde m’en veut. Et c’est devenu trop dur à vivre. Alors je me fais du mal pour… oublier, me concentrer sur autre chose. Et peut-être que si je continue de le faire, tout finira par aller mieux. Peut-être. C’est presque devenu une habitude. La seule chose qui change aujourd’hui, c’est qu’au moment où j’allais enfoncer la lame dans mes poignets déjà abîmés, quelqu’un entre. Je lâche tout, surpris. Il n’y a jamais personne dans ces toilettes, normalement et surtout pas pendant la pause déjeuné. Il a l’air aussi étonné que moi. Le silence s’empare de la pièce quelques instants alors que nous nous ne lâchons pas des yeux. Attendant que l’un fasse le premier pas. Il avance finalement vers moi. Je suis recul par instinct. Il attrape mon poignet en me demandant pourquoi je fais ça. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je veux juste partir. « Laisses-moi. »… Mourir. Je récupère mon poignet et je cours vers la sortie. Il m’appelle mais je continue de courir. Je ne veux plus jamais revenir ici.
♪ J’ai décidé de partir. Et je reviendrais que quand je serais prêt. Je me laisse le temps d’oublier. Je me laisse le temps de m’en remettre. C’est un choix un peu précipité mais je pense que c’est la meilleure chose à faire. Je me laisse la possibilité de recommencer une vie. Ailleurs. Loin de ce lycée. Loin de mon demi-frère. Loin de mon père. Je choisis de tourner la page, pour en commencer une autre. Et pour cela, j’ai choisis d’aller à l’autre bout du monde. L’Europe. L’Écosse. Edinburgh. Mon père n’a pu que plier devant mes arguments. Culture générale. Connaissance d’une seconde langue. Intégration dans un des meilleurs lycées d’Europe. Et j’étais sûr de moi. Confiant. Et ça l’a surpris de me voir comme ça alors il a dit oui. Il a dit que je pouvais finir mes années lycées là-bas. C’est-à-dire que je suis libre de partir deux ans. Mais si ces deux ans ne me suffissent pas, s’ils ne suffissent ni à corps, ni à mon cœur, je resterai en Écosse. Si tous ces souvenirs, si tous les fantômes de ma vie ne disparaissent pas, je resterai en Écosse.
♪ Ça fait quelques mois que je suis de retour à Séoul. Ça m’a fait bizarre de retrouver la ville où j’ai passé toute ma vie après deux ans. C’était comme si en deux ans, tout avait changé. Comme si personne ne m’avait attendu pour avancer. Au fond, ça me réjouit parce que ça veut dire que tout le monde m’a oublié. Que je peux enfin vivre tranquille. Je commence une nouvelle vie en entrant à l’université. Yonsei, en histoire. À vrai dire, j’aurais préféré y entrer en tant que danseur classique mais je sais qu’il ne faut pas abuser de la ‘bonté’ de mon père. Il m’aurait tué ou au moins il m’aurait coupé les vifs et je sais que je ne pourrais pas m’en sortir si je n’ai pas son soutien financier. C’est le seul que j’ai après tout. Et puis je me suis découvert une passion pour l’histoire en Écosse, alors ça me va. De toute façon, tout ne peut que bien aller. J’ai une nouvelle famille. Où je me sens accepté comme je suis. J’ai une nouvelle maison. Où je me sens à l’aise. J’ai trouvé un endroit où je suis bien, où je me sens à ma place. J’ai trouvé des gens qui me donnent envie de sourire, à qui je peux faire confiance. La vie au dortoir sango est bien plus joyeuse que la vie chez mon père ou qu’au dortoir en Écosse. En fait, tout est mieux ici que partout ailleurs. Les gens. L’ambiance. Le dortoir. Le campus. Les cours. Les professeurs. Les surveillants. Même l’air me parait plus respirable. Enfin, c’est la vie qui est mieux ici.
♪ Je m’assoie sur mon lit. Le lit de ma nouvelle chambre. Tout ça est à moi. Mais je ne me sens pas à ma place. J’ai l’impression de vivre à la place d’un autre. De devoir rentrer dans un moule qui ne me correspond pas. Je déteste tout ici, aussi bien les meubles que les habitants de cette maison. Que ce soit mon père, mon demi-frère ou ma belle-mère. Ils ne sont pas ma famille et ils ne le seront jamais. Je soupire. Je pose mon sac sur le lit et je change mon uniforme pour quelque chose de plus confortable. Je déverrouille mon téléphone, celui qui ne me sert maintenant qu’à écouter de la musique et à regarder les vieilles photos de ma mère. Je lance la musique, ce morceau sur lequel ma mère aimait tant me voir danser. Celui sur lequel j’ai travaillé sans relâche pour être parfait. Je me sens un peu rouillé mais je fais confiance à mon instinct. Il ne me faut pas longtemps avant que je ne retrouve tous les mouvements. Pendant quelques instants, je suis moi. Je suis moi, pas celui qu’on veut que je sois. Mais ça ne dure pas longtemps. La porte de la chambre s’écrase en fracas sur le mur et je vois mon père arriver vers moi. Il est furieux. Il balance mon téléphone contre un mur puis il vient m’attraper les cheveux d’une main. Il hurle. Il hurle qu’il m’avait prévenu, qu’il ne voulait pas d’une tapette chez lui, que je suis qu’un moins que rien, comme ma mère. Je ne dis rien, par peur d’empirer les choses. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et ça ne sera sûrement pas la dernière. Tant que je danserai, il sera violent.
♪ Ma feuille de maths disparait sous mes yeux. Je ne bouge pas. J’entends les rires autour de moi. Je n’ose pas relever la tête. Je sais ce qui se passe. Ça recommence. Ils recommencent. Eux. Tous. C’est comme ça depuis que j’ai changé de lycée. Quelqu’un m’appelle, mais je ne bouge toujours pas. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’hier et qu’avant-hier. Et sûrement la même chose que demain. Il répète mon nom et sa colère monte en crescendo face à mon manque de réponse. Bientôt, une main agrippe violement mon épaule. Je ferme les yeux et je serre les poings. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’hier et qu’avant-hier. Et sûrement la même chose que demain. Il me pousse avec tout la force qu’il a. Je tombe de ma chaise. Le coin de ma table de cours ouvre la peau de mon bras au passage. Je lâche un gémissement de douleur et le sang coule. Mais je ne dis rien. Les rires s’amplifient. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’hier et qu’avant-hier. Et sûrement la même chose que demain. Le premier coup part et frappe mon ventre. Je serre les dents. Un second suit puis des centaines d’autre avec. Même avec l’habitude, j’ai mal. Mon corps souffre, les bleus se forment, les plaies s’ouvrent. Mon cœur pleure. Le professeur entre et tout s’arrête. Je me relève et je redresse ma chaise pour m’y asseoir. Je saigne et je pleure mais tout le monde m’ignore. Et moi, je pense à demain. Je sais ce qui m’attend. La même chose qu’aujourd’hui et qu’hier. Et sûrement la même chose qu’après-demain.
♪ J’entends sa voix hurler. Mon corps se tend instantanément. J’ai peur. Il a vu ma lèvre blessée. Il a vu le bleu sur ma joue. Je suis fini. Il s’approche de moi et il attrape ma veste dans ses doigts. Il ne faut pas longtemps pour que je percute la porte du salon. Il crie. Il crie toutes ces insultes. Les mêmes que son père, que notre père. Je n’ose même pas y penser tellement violent. Pourtant, j’ai moi-même fini par y croire. Que je suis… tout ça. Une tapette. Un déchet. Quelqu’un dont personne ne veut. Après tout, la seule personne qui voulait encore de moi est morte. Je n’ai plus rien. Je ne suis plus rien. Mon demi-frère s’énerve de nouveau parce que je me suis laissé frapper au lycée. Il s’énerve alors que c’est sa faute si tout le lycée s’en prend à moi. Aller rependre des rumeurs sur ma sexualité à tout le monde. C’est lui qui l’a fait, ce n’est pas moi. Je voulais juste vivre normalement. Être normal. Être invisible, transparent. Mais il en a décidé autrement. J’essaye de me défaire de sa prise pour pouvoir m’enfermer dans ma chambre. Fuir cette violence, cette haine. Mais il me rattrape par le bras. Et dans un excès de colère, il m’envoie à l’autre bout de la pièce. Mon dos entre en contact avec la table en fer dont le coin vient me percer la peau. Je balance la tête en arrière en poussant un hurlement de douleur. En voyant mon demi-frère approcher, je me recule par reflexe approfondissant involontairement ma blessure. Quand il lève la main, je me dépêche de me baisser pour éviter le coup laissant le métal déchirer la peau de mon dos. Et je cours, je rejoins ma chambre le plus vite possible. Je n’oublie pas de fermer à clé la porte et je vais n’écrouler sur mon lit. Priant pour que la douleur disparaisse. Priant pour je me vide de mon sang. Priant pour que la fin soit proche.
♪ C’en est trop. Encore une fois, je craque. Encore une fois. Je n’ai pas fini mon déjeuner. Je ne me souviens même pas la dernière fois où j’ai eu l’occasion de le faire à vrai-dire. Depuis un mois, tout s’est empiré. Je ne sais pas vraiment pourquoi même si je ne doute que mon demi-frère y est pour quelque chose. C’est peut-être mon père qui lui a demandé. Qui lui demandé de me détruire. Si c’est ça, il a réussi. Je n’avais jamais baissé les bras avant ce dernier mois mais… Je ne peux plus supporter. Je n’ai plus la force de combattre le reste du monde. Parce que c’est ça, non ? Tout le monde me déteste. Tout le monde m’en veut. Et c’est devenu trop dur à vivre. Alors je me fais du mal pour… oublier, me concentrer sur autre chose. Et peut-être que si je continue de le faire, tout finira par aller mieux. Peut-être. C’est presque devenu une habitude. La seule chose qui change aujourd’hui, c’est qu’au moment où j’allais enfoncer la lame dans mes poignets déjà abîmés, quelqu’un entre. Je lâche tout, surpris. Il n’y a jamais personne dans ces toilettes, normalement et surtout pas pendant la pause déjeuné. Il a l’air aussi étonné que moi. Le silence s’empare de la pièce quelques instants alors que nous nous ne lâchons pas des yeux. Attendant que l’un fasse le premier pas. Il avance finalement vers moi. Je suis recul par instinct. Il attrape mon poignet en me demandant pourquoi je fais ça. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je veux juste partir. « Laisses-moi. »… Mourir. Je récupère mon poignet et je cours vers la sortie. Il m’appelle mais je continue de courir. Je ne veux plus jamais revenir ici.
♪ J’ai décidé de partir. Et je reviendrais que quand je serais prêt. Je me laisse le temps d’oublier. Je me laisse le temps de m’en remettre. C’est un choix un peu précipité mais je pense que c’est la meilleure chose à faire. Je me laisse la possibilité de recommencer une vie. Ailleurs. Loin de ce lycée. Loin de mon demi-frère. Loin de mon père. Je choisis de tourner la page, pour en commencer une autre. Et pour cela, j’ai choisis d’aller à l’autre bout du monde. L’Europe. L’Écosse. Edinburgh. Mon père n’a pu que plier devant mes arguments. Culture générale. Connaissance d’une seconde langue. Intégration dans un des meilleurs lycées d’Europe. Et j’étais sûr de moi. Confiant. Et ça l’a surpris de me voir comme ça alors il a dit oui. Il a dit que je pouvais finir mes années lycées là-bas. C’est-à-dire que je suis libre de partir deux ans. Mais si ces deux ans ne me suffissent pas, s’ils ne suffissent ni à corps, ni à mon cœur, je resterai en Écosse. Si tous ces souvenirs, si tous les fantômes de ma vie ne disparaissent pas, je resterai en Écosse.
♪ Ça fait quelques mois que je suis de retour à Séoul. Ça m’a fait bizarre de retrouver la ville où j’ai passé toute ma vie après deux ans. C’était comme si en deux ans, tout avait changé. Comme si personne ne m’avait attendu pour avancer. Au fond, ça me réjouit parce que ça veut dire que tout le monde m’a oublié. Que je peux enfin vivre tranquille. Je commence une nouvelle vie en entrant à l’université. Yonsei, en histoire. À vrai dire, j’aurais préféré y entrer en tant que danseur classique mais je sais qu’il ne faut pas abuser de la ‘bonté’ de mon père. Il m’aurait tué ou au moins il m’aurait coupé les vifs et je sais que je ne pourrais pas m’en sortir si je n’ai pas son soutien financier. C’est le seul que j’ai après tout. Et puis je me suis découvert une passion pour l’histoire en Écosse, alors ça me va. De toute façon, tout ne peut que bien aller. J’ai une nouvelle famille. Où je me sens accepté comme je suis. J’ai une nouvelle maison. Où je me sens à l’aise. J’ai trouvé un endroit où je suis bien, où je me sens à ma place. J’ai trouvé des gens qui me donnent envie de sourire, à qui je peux faire confiance. La vie au dortoir sango est bien plus joyeuse que la vie chez mon père ou qu’au dortoir en Écosse. En fait, tout est mieux ici que partout ailleurs. Les gens. L’ambiance. Le dortoir. Le campus. Les cours. Les professeurs. Les surveillants. Même l’air me parait plus respirable. Enfin, c’est la vie qui est mieux ici.
About me
Je suis...
illo
Bah me revoilà. Ouais, je sais ça aura été rapide mais bon il y en a trois qui ont été plutôt persuasives en fait. Déjà, elles ont refusé que je quitte la convo sango puis elles m'ont supplié puis... En vrai, il a pas fallu beaucoup, je suis faible quand il s'agit d'elles ♥
Célébrité prise
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u699][b]▲[/b][/url][url=http://www.shaketheworld.net/]▼[/url] <taken>PARK JIMIN ( JIMIN, BTS)</taken> ✎ lee jung min
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Re: lee jung min ♦ just breathe | Dim 7 Fév 2016 - 21:07 Citer EditerSupprimer
FIRST
EDIT: Non en fait pas. Je te hais minsoo
REKEUKOUUUU
EDIT: Non en fait pas. Je te hais minsoo
REKEUKOUUUU
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Re: lee jung min ♦ just breathe | Dim 7 Fév 2016 - 21:15 Citer EditerSupprimer
rebienvenu si j'a bien compris.
ton gus a l'air super mignon, c'est cool de voir un jimin pas si badass et voyou.
je viendrai chercher un lien later parce que je crois que j'ai déjà une petite idée et ton jungmin me fait fondre. ♥
ton gus a l'air super mignon, c'est cool de voir un jimin pas si badass et voyou.
je viendrai chercher un lien later parce que je crois que j'ai déjà une petite idée et ton jungmin me fait fondre. ♥
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Re: lee jung min ♦ just breathe | Dim 7 Fév 2016 - 21:17 Citer EditerSupprimer
Bon retour à la maison
Courage pour ce nouveau perso
Courage pour ce nouveau perso
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Re: lee jung min ♦ just breathe | Dim 7 Fév 2016 - 22:35 Citer EditerSupprimer
REEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE OWI OWIII :$:$:$
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Re: lee jung min ♦ just breathe | Lun 8 Fév 2016 - 14:02 Citer EditerSupprimer
Rebienvenuuuuuuuuuuuuuuuue ça a été rapide fufu ~
Bon choix avec Jimin !
Fight pour ta fiche
Bon choix avec Jimin !
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Re: lee jung min ♦ just breathe | Lun 8 Fév 2016 - 15:39 Citer EditerSupprimer
rebienvenue parmi nous
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