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I'LL BE THERE (meeyung)
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Re: I'LL BE THERE (meeyung) | Lun 16 Mai - 22:21
Mastiquant le dernier sushi que Unnie m’a généreusement laissé, un sourire radieux prend possession de mon visage, lorsque je croise son regard, et je réponds alors, suite à sa question : « Superbement bien ! C’était délicieux ! Merci Unnie… » Lorsqu’un peu plus tôt Su Ah est venue me chercher au dortoir des Sango, à bord de sa jolie décapotable rouge, je vous avoue que j’ai été quelque peu surprise lorsqu’elle a exigé que je la suive, sans me dire pourquoi ni où on allait. Mais, alors qu’on venait d’atteindre son luxueux appartement, la jeune femme m’avoua finalement qu’elle souhaitait juste passer un petit moment entre filles, autour d’un bon repas japonais. Bien évidemment, je ne pouvais pas refuser une telle invitation. Déjà parce que ça me fait toujours plaisir de me retrouver avec ma Unnie mais, en plus, au vu des récents évènements, on a tous besoin de se changer un peu les idées. De cet incendie, je m’en suis sortie avec une épaule déboitée et un peu trop de fumée inhalée seulement. Cependant, même si physiquement parlant j’ai eu plus de chance que beaucoup de mes camarades, moralement ça ne va pas forcément super bien… Le traumatisme est beaucoup trop énorme. Beaucoup trop difficile à gérer. Et puis… Cette attaque qu’a subi notre université n’est pas la seule mauvaise nouvelle que ce mois d’avril m’a réservée… Toutefois, décidant de profiter pleinement de ce moment avec Su Ah, je secoue faiblement la tête comme pour chasser toutes ses pensées négatives et une moue quelque peu impatiente sur le visage, je laisse échapper un « Ouuuh oui, le dessert ! » Je frappe ensuite dans mes mains, enthousiaste, et demande presque en criant pour que Unnie puisse m’entendre de l’intérieur. « Tu as prévu quoi de bon pour ce fameux dessert ? Un gâteau ? De la glace ? » Aish… J’en ai déjà l’eau à la bouche alors que je ne sais même pas ce que c’est…
i'll be there
LEE SU AH & IM MEE YUNG
Mastiquant le dernier sushi que Unnie m’a généreusement laissé, un sourire radieux prend possession de mon visage, lorsque je croise son regard, et je réponds alors, suite à sa question : « Superbement bien ! C’était délicieux ! Merci Unnie… » Lorsqu’un peu plus tôt Su Ah est venue me chercher au dortoir des Sango, à bord de sa jolie décapotable rouge, je vous avoue que j’ai été quelque peu surprise lorsqu’elle a exigé que je la suive, sans me dire pourquoi ni où on allait. Mais, alors qu’on venait d’atteindre son luxueux appartement, la jeune femme m’avoua finalement qu’elle souhaitait juste passer un petit moment entre filles, autour d’un bon repas japonais. Bien évidemment, je ne pouvais pas refuser une telle invitation. Déjà parce que ça me fait toujours plaisir de me retrouver avec ma Unnie mais, en plus, au vu des récents évènements, on a tous besoin de se changer un peu les idées. De cet incendie, je m’en suis sortie avec une épaule déboitée et un peu trop de fumée inhalée seulement. Cependant, même si physiquement parlant j’ai eu plus de chance que beaucoup de mes camarades, moralement ça ne va pas forcément super bien… Le traumatisme est beaucoup trop énorme. Beaucoup trop difficile à gérer. Et puis… Cette attaque qu’a subi notre université n’est pas la seule mauvaise nouvelle que ce mois d’avril m’a réservée… Toutefois, décidant de profiter pleinement de ce moment avec Su Ah, je secoue faiblement la tête comme pour chasser toutes ses pensées négatives et une moue quelque peu impatiente sur le visage, je laisse échapper un « Ouuuh oui, le dessert ! » Je frappe ensuite dans mes mains, enthousiaste, et demande presque en criant pour que Unnie puisse m’entendre de l’intérieur. « Tu as prévu quoi de bon pour ce fameux dessert ? Un gâteau ? De la glace ? » Aish… J’en ai déjà l’eau à la bouche alors que je ne sais même pas ce que c’est…Invité
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Re: I'LL BE THERE (meeyung) | Jeu 9 Juin - 1:22
Après l’incendie, je suis restée plusieurs jours à l’hôpital. Et autant vous dire que ce qu’on y mange n’est pas très fameux. Limite, mes plats sont meilleurs. Et pourtant, je ne suis pas la meilleure cuistot de Corée du Sud. Loin de là, même. Ainsi, pouvoir manger d’aussi bonnes choses, c’est un réel plaisir. Encore plus de pouvoir partager tout ça avec ma Unnie. Unnie qui finit d’ailleurs par revenir sur la terrasse avec une jolie glace. Un grand sourire accroché au visage, je la regarde alors prendre place devant moi et laisse échapper, à ses paroles : « Totalement ! Elle a l’air délicieuse ! » Je ne me rappelle d’ailleurs plus à quand remonte la dernière fois où j’ai mangé une glace. Mais, en tout cas, vu le temps qu’il fait, Unnie a fait le meilleur choix en termes de dessert. Toute heureuse, j’attrape donc une assiette à dessert, cependant, à ce même moment, mon portable se met à vibrer dans ma poche. Acquiesçant alors d’un signe de la tête lorsque Su Ah me demande s’il s’agit du mien, je repose l’assiette et sors le portable, avant de jeter un œil sur l’écran de celui-ci. Mais lorsque je vois le numéro qui s’affiche sur ce dernier, mon sang ne fait qu’un tour et l’expression sur mon visage se fait légèrement plus fermée. Je reporte toutefois mon attention sur ma Unnie, que je gratifie d’un faible sourire un brin forcé, avant de m’exclamer : « Désolé Unnie, j’dois prendre un appel urgent… Je reviens ! » Je me lève ensuite et quitte la terrasse, afin de m’isoler à l’intérieur de l’appartement. Puis, portant mon index et mon pouce à ma bouche, je mords doucement mes ongles, hésitante, mais finis par décrocher, après avoir laissé sonner quelques secondes. « A-Allo ?! […] Bonjour Docteur… […] » Franchement… Pourquoi faut-il qu’il appelle maintenant, lui ? Lâchant un faible soupir, j’écoute le docteur me rappeler mes prochains rendez-vous, d’une oreille quelque peu évasive cependant, et la conversation s’éternise plusieurs minutes encore jusqu’à qu’on en vienne à parler des frais d’hospitalisation. Frais que je n’ai pour l’instant pas les moyens de payer et frais pour lesquels je vais encore devoir me tuer à la tâche… Heureusement que j’ai un boulot stable, à présent, même si celui-ci ne me rapporte pas des masses. « J-Je m’occuperai des frais d’hôpital, ne vous inquiétez pas. Mais, s’il vous plait, gardez tout ça pour vous. Je ne veux pas que quelqu'un soit au courant. Pas même mes parents… » Ma mère ne le supporterait pas… J’en suis sûre.
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Après l’incendie, je suis restée plusieurs jours à l’hôpital. Et autant vous dire que ce qu’on y mange n’est pas très fameux. Limite, mes plats sont meilleurs. Et pourtant, je ne suis pas la meilleure cuistot de Corée du Sud. Loin de là, même. Ainsi, pouvoir manger d’aussi bonnes choses, c’est un réel plaisir. Encore plus de pouvoir partager tout ça avec ma Unnie. Unnie qui finit d’ailleurs par revenir sur la terrasse avec une jolie glace. Un grand sourire accroché au visage, je la regarde alors prendre place devant moi et laisse échapper, à ses paroles : « Totalement ! Elle a l’air délicieuse ! » Je ne me rappelle d’ailleurs plus à quand remonte la dernière fois où j’ai mangé une glace. Mais, en tout cas, vu le temps qu’il fait, Unnie a fait le meilleur choix en termes de dessert. Toute heureuse, j’attrape donc une assiette à dessert, cependant, à ce même moment, mon portable se met à vibrer dans ma poche. Acquiesçant alors d’un signe de la tête lorsque Su Ah me demande s’il s’agit du mien, je repose l’assiette et sors le portable, avant de jeter un œil sur l’écran de celui-ci. Mais lorsque je vois le numéro qui s’affiche sur ce dernier, mon sang ne fait qu’un tour et l’expression sur mon visage se fait légèrement plus fermée. Je reporte toutefois mon attention sur ma Unnie, que je gratifie d’un faible sourire un brin forcé, avant de m’exclamer : « Désolé Unnie, j’dois prendre un appel urgent… Je reviens ! » Je me lève ensuite et quitte la terrasse, afin de m’isoler à l’intérieur de l’appartement. Puis, portant mon index et mon pouce à ma bouche, je mords doucement mes ongles, hésitante, mais finis par décrocher, après avoir laissé sonner quelques secondes. « A-Allo ?! […] Bonjour Docteur… […] » Franchement… Pourquoi faut-il qu’il appelle maintenant, lui ? Lâchant un faible soupir, j’écoute le docteur me rappeler mes prochains rendez-vous, d’une oreille quelque peu évasive cependant, et la conversation s’éternise plusieurs minutes encore jusqu’à qu’on en vienne à parler des frais d’hospitalisation. Frais que je n’ai pour l’instant pas les moyens de payer et frais pour lesquels je vais encore devoir me tuer à la tâche… Heureusement que j’ai un boulot stable, à présent, même si celui-ci ne me rapporte pas des masses. « J-Je m’occuperai des frais d’hôpital, ne vous inquiétez pas. Mais, s’il vous plait, gardez tout ça pour vous. Je ne veux pas que quelqu'un soit au courant. Pas même mes parents… » Ma mère ne le supporterait pas… J’en suis sûre. Invité
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Re: I'LL BE THERE (meeyung) | Sam 2 Juil - 2:21
Prise au dépourvu, alors que je passe un bon moment avec ma Unnie, c’est à contre cœur que je m’éclipse pendant quelques minutes pour pouvoir répondre au téléphone. De toute façon, c’est toujours comme ça. Il faut toujours qu’il y ait quelque chose pour venir gâcher les rares moments de répit que je peux avoir. Lâchant un soupir suite à ce constat, je sens ma gorge se nouer au fur et à mesure que le médecin parle à l’autre bout du fil. J’aimerais tellement l’envoyer chier mais j’en suis incapable. Parce que je sais que tout ce qu’il veut, lui, c’est me venir en aide. Je me contente donc de l’écouter, celui-ci m’assurant qu’il ne dira rien à personne. Toutefois, une voix finit par s’élever dans la pièce et, sursautant légèrement, je me tourne vers celle qui vient de m’interrompre – à savoir Su Ah – avant d’éloigner le téléphone de mon oreille. « Oh, euh.. Unnie ?! » Je suis surprise de la voir là et cela s’entend certainement à ma voix. Cependant, je me reprends très vite et m’empresse d’ajouter : « Oui, oui, j’arrive ! » J’attends ensuite que la jeune femme reparte et rapproche le portable de mon oreille, avant de m’adresser au médecin : « Je dois vous laisser, Docteur ! Je vous rappelle plus tard ! » Ceci étant fait, je raccroche et glisse le téléphone dans ma poche. Je prends ensuite une très grande inspiration et affiche un sourire. Un sourire forcé, encore une fois, mais un sourire que j’essaye tant bien que mal de rendre le plus convainquant possible. Parce que je ne sais pas jouer, moi. Je suis quelqu’un de spontané, qui laisse toujours ses sentiments prendre le dessus. Sauf que là, mes sentiments, il faut que je les contrôle. Il faut que je les réprime, même… Et face à Su Ah, je sais que ça ne sera pas tâche facile. C’est donc avec appréhension que je retourne sur la terrasse et m’assois en face la jeune femme, toujours ce sourire de façade accroché au visage, avant de relever la tête vers elle, suite à sa question. « Hein ? Ah, euh, non non… I-Il n’y a aucun problème ! C’était juste Jun qui avait besoin d’informations par rapport à la boutique ! » Je mens et, bon sang… Qu’est-ce que je m’en veux de lui mentir… C’est ma Unnie. Elle a toujours été là, près de moi. D’ailleurs, elle faisait partie des rares personnes qui savaient pour mon cancer, lorsque j’étais encore en période de rémission. Alors oui… Ça me fait du mal de lui mentir. Pourtant, je m’entête à faire comme si de rien n’était et change finalement de sujet, parce que je ne veux pas que l’on s’inquiète pour moi... J’en ai assez… « Bon ! Goûtons à cette glace, maintenant ! » Sur ces mots, je m’empare de ma cuillère et plonge cette dernière dans la glace, avant de la porter à ma bouche. Prenant ensuite le temps d’avaler la crème glacée, je laisse échapper un « Hum, elle est excellente ! » un peu – beaucoup – trop enthousiaste, malgré moi, et remarque finalement que Su Ah, qui semblait pourtant pressée à l’idée de goûter au dessert, il y a encore quelques minutes, n’a pas encore touché à son assiette. Me stoppant alors dans mon élan, je demande : « Tu ne manges pas, Unnie ? »
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Prise au dépourvu, alors que je passe un bon moment avec ma Unnie, c’est à contre cœur que je m’éclipse pendant quelques minutes pour pouvoir répondre au téléphone. De toute façon, c’est toujours comme ça. Il faut toujours qu’il y ait quelque chose pour venir gâcher les rares moments de répit que je peux avoir. Lâchant un soupir suite à ce constat, je sens ma gorge se nouer au fur et à mesure que le médecin parle à l’autre bout du fil. J’aimerais tellement l’envoyer chier mais j’en suis incapable. Parce que je sais que tout ce qu’il veut, lui, c’est me venir en aide. Je me contente donc de l’écouter, celui-ci m’assurant qu’il ne dira rien à personne. Toutefois, une voix finit par s’élever dans la pièce et, sursautant légèrement, je me tourne vers celle qui vient de m’interrompre – à savoir Su Ah – avant d’éloigner le téléphone de mon oreille. « Oh, euh.. Unnie ?! » Je suis surprise de la voir là et cela s’entend certainement à ma voix. Cependant, je me reprends très vite et m’empresse d’ajouter : « Oui, oui, j’arrive ! » J’attends ensuite que la jeune femme reparte et rapproche le portable de mon oreille, avant de m’adresser au médecin : « Je dois vous laisser, Docteur ! Je vous rappelle plus tard ! » Ceci étant fait, je raccroche et glisse le téléphone dans ma poche. Je prends ensuite une très grande inspiration et affiche un sourire. Un sourire forcé, encore une fois, mais un sourire que j’essaye tant bien que mal de rendre le plus convainquant possible. Parce que je ne sais pas jouer, moi. Je suis quelqu’un de spontané, qui laisse toujours ses sentiments prendre le dessus. Sauf que là, mes sentiments, il faut que je les contrôle. Il faut que je les réprime, même… Et face à Su Ah, je sais que ça ne sera pas tâche facile. C’est donc avec appréhension que je retourne sur la terrasse et m’assois en face la jeune femme, toujours ce sourire de façade accroché au visage, avant de relever la tête vers elle, suite à sa question. « Hein ? Ah, euh, non non… I-Il n’y a aucun problème ! C’était juste Jun qui avait besoin d’informations par rapport à la boutique ! » Je mens et, bon sang… Qu’est-ce que je m’en veux de lui mentir… C’est ma Unnie. Elle a toujours été là, près de moi. D’ailleurs, elle faisait partie des rares personnes qui savaient pour mon cancer, lorsque j’étais encore en période de rémission. Alors oui… Ça me fait du mal de lui mentir. Pourtant, je m’entête à faire comme si de rien n’était et change finalement de sujet, parce que je ne veux pas que l’on s’inquiète pour moi... J’en ai assez… « Bon ! Goûtons à cette glace, maintenant ! » Sur ces mots, je m’empare de ma cuillère et plonge cette dernière dans la glace, avant de la porter à ma bouche. Prenant ensuite le temps d’avaler la crème glacée, je laisse échapper un « Hum, elle est excellente ! » un peu – beaucoup – trop enthousiaste, malgré moi, et remarque finalement que Su Ah, qui semblait pourtant pressée à l’idée de goûter au dessert, il y a encore quelques minutes, n’a pas encore touché à son assiette. Me stoppant alors dans mon élan, je demande : « Tu ne manges pas, Unnie ? » Invité
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Re: I'LL BE THERE (meeyung) | Ven 29 Juil - 0:28
Bien que cela me peine de mentir à Su Ah comme ça, je ne peux pas nier le fait qu’un soulagement immense me submerge lorsqu’elle ne me pose pas plus de questions, à propos de l’appel que je viens de recevoir. Faut dire que, n’étant pas très douée pour mentir - étant même super nulle, en fait – une confrontation avec la jeune femme me fait peur car je sais que si elle me pose trop de questions, je risque de flancher à un moment ou un autre. Du coup, qu’elle ne cherche pas à en savoir plus a le don de m’arracher un faible soupir, presque inaudible. Mais, aux paroles qu’elle finit par prononcer ensuite, alors que je pense que la conversation est close, je dois me rendre à l’évidence… C’était mal connaitre ma Unnie que de penser qu’elle en resterait là. C’était aussi très naïf de ma part de penser que je puisse la berner avec ma piètre capacité à mentir. Pourtant, et malgré qu’elle soit totalement dans le vrai, je décide de continuer sur ma lancée, de m’enfermer que plus encore dans mon mensonge. Mensonge que je sais pourtant totalement découvert… « De quoi tu parles, Unnie ? » Je me force à revêtir une expression des plus étonnées, tandis qu’une faible grimace prend possession de mon visage. C’est la première fois, en plus de dix ans, qu’elle me parle de cette façon. C’est aussi la première fois en plus de dix ans que je lui mens. Ainsi, encore un peu troublée par le ton froid que la jeune femme vient d’employer, j’ajoute : « Pourquoi est-ce que je te mentirais ? » Ou comment as-tu deviner que je te mentais, serait plus approprier. Mais la réponse à cette question est des plus évidentes... Et, lorsque je perçois l’hypocrisie dans ses dernières paroles, je sais que je suis, en ce moment même, en train de la décevoir. Mais je ne sais pas pourquoi je m’obstine autant à lui cacher la vérité. Je ne sais pas pourquoi je m’obstine à la cacher aux autres en général, en fait. Le désespoir et la déception, sans doute… J’étais, après tout, si contente à l’idée d’être enfin guérie… Mes proches l’étaient aussi, d’ailleurs. Une part de moi ne voulait donc peut-être pas qu’ils soient déçus, eux aussi, qui sait ? Ou qu’ils souffrent de nouveau, comme ce fut le cas de mes parents durant dix longues années. D’ailleurs, en parlant d’eux, ils ne sont pas au courant. Le seul qui sait, c‘est Dae Han. Mais c’était involontaire. Il était juste là quand le médecin me l’a annoncé parce que c’est avec lui que j’ai embarqué dans l’ambulance, le jour de l’incendie. Si ça n’avait tenu qu’à moi, lui non plus ne saurait pas… Si ça ne tenait qu’à moi, personne ne le saurait…
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Bien que cela me peine de mentir à Su Ah comme ça, je ne peux pas nier le fait qu’un soulagement immense me submerge lorsqu’elle ne me pose pas plus de questions, à propos de l’appel que je viens de recevoir. Faut dire que, n’étant pas très douée pour mentir - étant même super nulle, en fait – une confrontation avec la jeune femme me fait peur car je sais que si elle me pose trop de questions, je risque de flancher à un moment ou un autre. Du coup, qu’elle ne cherche pas à en savoir plus a le don de m’arracher un faible soupir, presque inaudible. Mais, aux paroles qu’elle finit par prononcer ensuite, alors que je pense que la conversation est close, je dois me rendre à l’évidence… C’était mal connaitre ma Unnie que de penser qu’elle en resterait là. C’était aussi très naïf de ma part de penser que je puisse la berner avec ma piètre capacité à mentir. Pourtant, et malgré qu’elle soit totalement dans le vrai, je décide de continuer sur ma lancée, de m’enfermer que plus encore dans mon mensonge. Mensonge que je sais pourtant totalement découvert… « De quoi tu parles, Unnie ? » Je me force à revêtir une expression des plus étonnées, tandis qu’une faible grimace prend possession de mon visage. C’est la première fois, en plus de dix ans, qu’elle me parle de cette façon. C’est aussi la première fois en plus de dix ans que je lui mens. Ainsi, encore un peu troublée par le ton froid que la jeune femme vient d’employer, j’ajoute : « Pourquoi est-ce que je te mentirais ? » Ou comment as-tu deviner que je te mentais, serait plus approprier. Mais la réponse à cette question est des plus évidentes... Et, lorsque je perçois l’hypocrisie dans ses dernières paroles, je sais que je suis, en ce moment même, en train de la décevoir. Mais je ne sais pas pourquoi je m’obstine autant à lui cacher la vérité. Je ne sais pas pourquoi je m’obstine à la cacher aux autres en général, en fait. Le désespoir et la déception, sans doute… J’étais, après tout, si contente à l’idée d’être enfin guérie… Mes proches l’étaient aussi, d’ailleurs. Une part de moi ne voulait donc peut-être pas qu’ils soient déçus, eux aussi, qui sait ? Ou qu’ils souffrent de nouveau, comme ce fut le cas de mes parents durant dix longues années. D’ailleurs, en parlant d’eux, ils ne sont pas au courant. Le seul qui sait, c‘est Dae Han. Mais c’était involontaire. Il était juste là quand le médecin me l’a annoncé parce que c’est avec lui que j’ai embarqué dans l’ambulance, le jour de l’incendie. Si ça n’avait tenu qu’à moi, lui non plus ne saurait pas… Si ça ne tenait qu’à moi, personne ne le saurait…Invité
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Re: I'LL BE THERE (meeyung) | Mar 23 Aoû - 15:14
Je suis une idiote d’avoir pensé, ne serait-ce qu’une seule seconde, que Su Ah me croirait et je suis encore plus idiote d’avoir cru un instant qu’en insistant un peu ça marcherait finalement peut-être. Elle a raison… Je suis en train de lui mentir. A elle… Celle qui a toujours été là pour moi. Celle qui m’a toujours soutenu pendant ces longues années de rémission. Celle qui était là lorsque le médecin m’a annoncé que c’était fini, qu’enfin j’étais guérie… Celle qui est là depuis le début et qui ne m’a jamais lâché… Et je m’en veux de lui faire ça. Encore plus lorsque je vois cette déception et cette froideur dans son regard et ses paroles. Mon but premier en cachant la vérité était justement d’éviter de décevoir mes proches, de les faire souffrir. Pourtant, c’est le contraire qui se produit en ce moment même. Je baisse les yeux, sans un mot quand elle me balance ne pas apprécier les airs innocents que je prends. J’ai honte… Je n’ose plus croiser son regard. Pourtant, lorsqu’elle reprend la parole en me disant qu’elle a entendu la conversation que j’ai eu avec le médecin, je suis obligée de relever la tête vers elle, une expression surprise sur le visage que je tente de réprimer dans la seconde qui suit, cependant. « Je… » Ma gorge se noue et je sens mes yeux s’embuer de larmes, ce qui m’oblige de nouveau à baisser la tête. Je n’ai jamais pleuré. Du moins, devant quelqu’un, hormis mes parents ou Ji Soo. Alors je tente de ravaler ces larmes qui menacent de s’échapper. Sans grand succès, cependant, puisque je sens finalement l’une d’entre elles dévaler le long de ma joue. Mes mains posées sur mes cuisses s’agrippent alors à mon pantalon et dans un murmure je laisse échapper : « Je suis désolée, Unnie… Je ne voulais pas… » Te mentir ? Assurément. Pourtant je l’ai fait… Mes mains se referment de plus en plus sur le tissu de mon pantalon, tandis que je prends soin de ne pas croiser le regard de la jeune femme, et d’une voix dans laquelle on peut déceler un semblant de reproche à l’égard des médecins auxquels j’ai eu affaire quelques mois plus tôt, je m'exclame : « Je… Ils ont pourtant dit que j’étais guérie… » Une nouvelle fois, ma voix se brise sur la fin. Je n’arrive pas à aller plus loin. Mais j’suppose que rien qu’avec ça, la jeune femme doit déjà se douter de ce qui se passe…
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Je suis une idiote d’avoir pensé, ne serait-ce qu’une seule seconde, que Su Ah me croirait et je suis encore plus idiote d’avoir cru un instant qu’en insistant un peu ça marcherait finalement peut-être. Elle a raison… Je suis en train de lui mentir. A elle… Celle qui a toujours été là pour moi. Celle qui m’a toujours soutenu pendant ces longues années de rémission. Celle qui était là lorsque le médecin m’a annoncé que c’était fini, qu’enfin j’étais guérie… Celle qui est là depuis le début et qui ne m’a jamais lâché… Et je m’en veux de lui faire ça. Encore plus lorsque je vois cette déception et cette froideur dans son regard et ses paroles. Mon but premier en cachant la vérité était justement d’éviter de décevoir mes proches, de les faire souffrir. Pourtant, c’est le contraire qui se produit en ce moment même. Je baisse les yeux, sans un mot quand elle me balance ne pas apprécier les airs innocents que je prends. J’ai honte… Je n’ose plus croiser son regard. Pourtant, lorsqu’elle reprend la parole en me disant qu’elle a entendu la conversation que j’ai eu avec le médecin, je suis obligée de relever la tête vers elle, une expression surprise sur le visage que je tente de réprimer dans la seconde qui suit, cependant. « Je… » Ma gorge se noue et je sens mes yeux s’embuer de larmes, ce qui m’oblige de nouveau à baisser la tête. Je n’ai jamais pleuré. Du moins, devant quelqu’un, hormis mes parents ou Ji Soo. Alors je tente de ravaler ces larmes qui menacent de s’échapper. Sans grand succès, cependant, puisque je sens finalement l’une d’entre elles dévaler le long de ma joue. Mes mains posées sur mes cuisses s’agrippent alors à mon pantalon et dans un murmure je laisse échapper : « Je suis désolée, Unnie… Je ne voulais pas… » Te mentir ? Assurément. Pourtant je l’ai fait… Mes mains se referment de plus en plus sur le tissu de mon pantalon, tandis que je prends soin de ne pas croiser le regard de la jeune femme, et d’une voix dans laquelle on peut déceler un semblant de reproche à l’égard des médecins auxquels j’ai eu affaire quelques mois plus tôt, je m'exclame : « Je… Ils ont pourtant dit que j’étais guérie… » Une nouvelle fois, ma voix se brise sur la fin. Je n’arrive pas à aller plus loin. Mais j’suppose que rien qu’avec ça, la jeune femme doit déjà se douter de ce qui se passe…Contenu sponsorisé
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