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Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice.
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Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Dim 8 Mai 2016 - 22:38 Citer EditerSupprimer
nom : Yoon prénom : In Ha (ils pensaient avoir une fille, et puis non.. Alors prénom mixte !) âge : 23 ans date et lieu de naissance : 21 juin 1992 à Séoul origines : Coréennes nationalité : Coréen pur souche cursus universitaire : Master commerce international & communication métier : Leader et chanteur des Voodoo Childs, groupe de rock déjanté, Radio DJ à Shake it radio, et associé du studio musical INK orientation sexuelle : J'aime les femmes, je les vénère classe sociale : Aisée, héritier d'une chaîne de centres commerciaux code du règlement : ok (neir.) tu veux t'investir ? Président des Neugdae, ma gueule ! Yellow is my life
Huit ans.
"Tu cours, tu cours sans savoir où tu vas. Tu te laisses porter par la peur, elle te guide à travers les ruelles de la capitale, te domine. Tu fuis, tes bras suivant le rythme effréné de tes petites jambes qui cognent le sol silencieux. Ton souffle s'emballe, tu ne le contrôles pas, tu n'y fais pas attention. Il t'entoure dans un nuage brumeux, le froid colore tes joues d'une couleur pâle. Les pas brutaux se rapprochent de toi, tu les entends, tu les entends toujours, même si tu accélères ta course qui brûle tes poumons. Ils crient ton nom, te menacent, ce qui confirme dans ton esprit que tu n'arrêteras jamais de courir. Tu ne sais pas d'où te vient cette force. Tu ne te rends même pas compte que tu as atteint une grande avenue, tes pas se mélangent à d'autres, pourtant tu ne cries pas. Tu ne demandes pas d'aide, ta voix s'est étouffée, elle ne sort pas, tu ne fais presque pas attention aux gens. Tu les frôles, les évites, tel des obstacles inanimés. Pourtant, tu finis par te figer sur place, ravalant ta respiration haletante, tes yeux se portant tout autour de toi, à la recherche des hommes en noir qui te poursuivaient. Tu les cherches, tu attends de les entendre à nouveau, de voir leurs regards sombres se posaient sur toi, ces regards meurtriers. Tu as bien compris ce qu'ils te feraient si ils t'attrapaient. La peur ne cesse d'empoigner ton coeur, alors que tu tournes sur toi-même, emporté par le mouvement de la foule dans laquelle tu t'es perdu. Des géants, ce sont tous des géants. Ils ne te voient pas, t'écrasent dans leurs démarches ininterrompus, froides, robotiques. Ton regard crie à l'aide, un "Sauvez-moi" inaudible Personne ne te prête attention, tout tourne autour de toi, l'air s'emballe dans tes poumons, te brûle, ta gorge se serre peu à peu... Pourquoi... Qu'est-ce qui se passe ? Tes mains se plaquent sur ton torse, réveillant la douleur de tes poignets légèrement entaillés. Les cordes étaient serrés, mais pas assez. Tu tombes à genoux, un gémissement sort de ta bouche. Tu lèves les yeux vers le ciel étoilé, ils sont tous de plus en plus grands, de plus en plus loin de toi. Tes yeux se ferment, tu te recroquevilles sur toi-même. L'espace se réduit, ton souffle s'y mêle, tu n'as plus la force de courir, ton coeur étouffe. Noir."
A l'âge de huit ans, In Ha a été enlevé par des malfrats qui voulaient obtenir une rançon de son père, PDG d'une grande chaîne de centres commerciaux. Mais avant d'avoir atteint leur but, le jeune garçon avait réussi à s'enfuir, se déliant lui-même de ses liens. Un couple avait récupéré l'enfant dans la rue, inconscient, avant de le confier à la police un peu plus tard. Malheureusement, cet événement a ancré en lui un traumatisme : pendant sa fuite, l'enfant a développé une crise de panique en plein milieu de la foule, un des symptômes de l'agoraphobie. Depuis ce jour, l'enfant a dû mal à rester au coeur d'une foule, ou d'un certain nombre de personnes. Sa respiration s'emballe, il ne peut rien y faire, il ne sait pas. Un psychologue a dit à son père qu'il devait sans doute revivre le traumatisme de son enlèvement à chaque fois qu'il y avait trop de monde autour de lui, que cela prendrait un peu de temps. Mais In Ha ne disait rien de ce qu'il ressentait, juste qu'il allait bien, comme si il ne souhaitait plus inquiéter qui que ce soit. Son père travaillait beaucoup, rentrait tard, c'est son frère Joon-Ha, de quatre ans son aîné qui s'occupait de lui, et de sa petite soeur Ha Na, sa cadette de deux ans. Il canalisait ses crises parfois violentes qui paniquaient l'enfant et son entourage. Il était appelé régulièrement dans la salle de classe de In Ha quand celui-ci était tout à coup renfermé sur lui-même, les bras entourant ses genoux sous sa table de classe. L'école, il ne pouvait plus. On engagea un professeur particulier pour lui, jusqu'au collège, jusqu'à ce qu'il puisse enfin mettre un pied dehors, sans craindre d'étouffer. En dehors de ça, In Ha restait un enfant poli, sociable, énergique, il prenait grand soin de sa soeur, protecteur comme l'était son frère aîné avec lui. Il l'aimait son frère, son frère était toujours là, il avait réponse à tout, une parole de sa part, et son coeur allait mieux. In Ha était son ombre et vice-versa, fusionnels. Voulant avant-tout le déstresser de cette phobie qui tétanisait le plus jeune, Joon-Ha décida de l'initier à la musique, suggérant soudainement à son père de lui faire prendre des cours. L'enfant se mit alors au chant, au solfège, s’intéressant à la guitare, trouvant un soudain réconfort dans quelque chose qui commençait doucement à le passionner. Mais la peur ne voulait pas partir. Une chaise vide en plein concert, la sienne, au dernier moment, il fuyait toujours, prétextant qu'il n'aimait pas jouer en public. Seul son frère connaissait la vérité, lisait à travers ses mensonges que l'on prenait simplement pour un signe de rébellion, de nonchalance permanente. Non, ce n'est pas qu'il ne le voulait pas, il ne pouvait pas. « Un jour, il faudra bien que tu affrontes ta peur » lui avait-il dit. Un jour. Avec les années heureusement, il s'améliorait à contrôler son angoisse mais fuyant toujours les moments trop intenses pour lui, d'une manière que qualifieraient ses camarades de "comique" ou "excentrique". Le nombre de fois où il était passé à travers les fenêtres de son collège pour éviter l'heure du déjeuner ! Heureusement, que son frère l'avait amené à rester sociable avec les autres, le forçant à interagir avec les jeunes de son âge, car il avait finalement une personnalité facile et amicale. Et il avait fini par devenir ce qu'il était ! A le voir comme ça, on ne croirait pas qu'il ait pu avoir une période solitaire. Il s'était concentré sur la musique, à apprendre, à avoir toujours une mélodie en tête pour se détendre, pour se calmer et puis avec le temps, il quittait rarement son casque, comme un gilet par balles.
« In Ha.. In Ha.. In Ha écoute-moi, inspire, expire. Prends ton temps.. Regarde-moi ! » Joon-Ha agrippa le visage du plus jeune qui toussait, sa main contre son torse, couché au sol. La musique s'enclencha, la pièce fût envahie par le premier CD qui se trouvait dans la chaîne hifi, une musique de leur père, du jazz. « Ecoute In Ha ! Ecoutes, tu entends ? » cria t-il, tapotant le dos de son frère, courbé à côté de lui. « Entends-tu le piano, son énergie, son rythme entraînant ? Ça va si vite... Et le saxophone, tu sens cette chaleur ? Ça swingue, ton pied va bientôt remuer si tu te concentres dessus ! Et là ! Là, In Ha, tu entends ce son bien grave, répétitif ? C'est la contrebasse, la vraie dominante du morceau.. Tu as vu comme elle suit si bien la voix passionnée du chanteur ? Ecoute... Oublie ta peur, elle n'est pas là In Ha ! La musique, ça c'est réel, accroche toi à ça ! Tu le sens ? Tu le sens le rythme ? Regarde-moi, je ne peux pas m'empêcher de bouger ! Va-y, fais un effort, tu peux le faire ! J'ai confiance en toi, tu vas y arriver ! Respire, respire !! » Une minute plus tard, l'enfant avait peu à peu relâcher son corps, ses poumons s'ouvrant à l'air environnant, sa main crispée sur son torse retomba sur le côté, sa poitrine se gonflant avec plus de facilité et ses yeux écarquillés fixant le sol au loin... Son pied se mit à remuer naturellement, tapotant le parquet d'un soudain rythme que lui offrait son nouveau souffle. « ...C'est vrai que la contrebasse est superbe, hyung... »
Dix-huit ans.
« Je n'avais jamais pu atteindre la chambre de mon frère, puisqu'il avait déjà perdu la vie dans le bloc opératoire. Je n'avais pas pu le revoir, lui reparler, lui demander pardon, rien. Mes lèvres en sang après les avoir mordues si fort pour ne pas pleurer devant mon père, choqué à côté de moi. Où était ma petite soeur ? Je ne savais plus, loin, loin de ce froid imposé par ces murs blancs qui se rétrécissaient à vue d’œil au rythme de ma respiration qui accélérait de plus en plus vite, de plus en plus fort... Mes cris résonnaient encore dans la cage d'escalier, le carrelage sur lequel je m'étais effondré un étage plus bas, mon poing se refermant sur le mur, ce poing tremblant, inutile. La vérité, la réalité me terrassait, me tuait à petit feu, brûlant ma gorge, commençant peu à peu à m'étouffer dans une nouvelle crise, différente. L'angoisse, la peur, la terreur... Le désespoir. Il n'était plus là. Mon frère avait couru pour moi dans les rues de Séoul, pour moi il parcourrait les kilomètres qui nous séparaient, après qu'un ami à moi l'ait appelé parce-que j'avais une soudaine crise en pleine rue. Pourquoi.. Pourquoi après tant de semaines sans en avoir eu une seule, j'en avais eu une ce jour-là, aussi forte.. Pourquoi ? Il n'aurait pas dû l'appeler, ne cessai-je de me répéter, mais ça s'était passé comme cela. Il avait couru, il avait eu peur tout autant que moi, lui seul qui pouvait me calmer. Il n'avait pas vu cette voiture, elle non plus. J'avais dix-huit ans. »
In Ha ne se souvenait plus très bien de la nuit qui a suivi la mort de son frère. Il avait juste erré pendant deux jours dans la capitale, c'était ce qu'il avait calculé vu la date à laquelle était fixé son billet de départ en direction de Los Angeles. Il avait suivi un ami en voyage sur un coup de tête et il s'était réveillé du jour au lendemain en Californie, les cheveux décolorés en blond platine et des billets verts pleins les poches. Il a parcouru le pays, de bar en bar, le sourire effacé, le corps creux et le coeur lourd. Les larmes traçaient chaque jour des marques sur ses joues, parfois c'était des bleus, parfois c'était du sang. Il ne s'était pas abîmé les doigts en se mettant à dos des américains bien plus cinglés que lui au cours de quelques bagarres. Il avait même trouvé une guitare acoustique, pas chère, elle lui rappelait celle que son frère lui avait acheté quand il était jeune. En la voyant, il avait eu envie de la brûler, et pourtant, il dormait avec elle chaque soir, et la délaissait pour des corps pulpeux qui tentaient de rassasier son besoin de chaleur humaine. Il était atypique le coréen, il intriguait, il parlait anglais avec un drôle d'accent, il ne parlait jamais de lui, il chantait avec tristesse et mélancolie, son sourire était beau quand il le laissait apparaître et il regardait sans cesse la photo d'une jeune fille sur son portable qui ne cessait de l'appeler, en vain. Love you, little sister. Mais il ne décrochait jamais, il ne voulait pas qu'elle lui reparle de ce qui s'était passé, c'était trop tôt, non, pitié, pitié.. stp.. non... Juste un message après un mois sans nouvelle "Je vais bien", trois mots qui devaient être à la fois terriblement douloureux et un véritable soulagement pour elle et son père. Il en envoyait d'autres de temps en temps, puis éteignait son portable et ne le rallumait que quelques semaines plus tard. Oublier. Eviter. Fuir. Il ne pensait qu'à ça. Mais ce n'était pas la solution... You're stupid, a coward.
Je le revoyais encore marcher sur les rebords de ce pont en fer, jouant sur la stabilité de ses pieds, passant de l’un à l’autre en équilibre, souriant gaiement au vent, avant d’y laisser flotter quelques gouttes d’eau de son visage qui n’étaient pas de la pluie, une jeune femme aux cheveux blonds le tirant d’un coup sec par son tee-shirt pour le faire tomber en arrière, atterrissant dans l'herbe mouillée d'un rire faux, d'un rire triste, d'un rire fou.. « What are you doing ? You wanna die ?! » Il fixait le ciel avec intensité. « I just wanna fly. »
Il a disparu pendant cinq mois.
5 mois plus tard, retour en Corée.
La claque de Jun dans la gueule, puis son étreinte chaleureuse, désespérée. La haine dans le regard de Ha Na, il n'avait rien à dire, ne pouvait se justifier, il ne savait même plus lui-même. L'aborder ? La prendre dans ses bras ? Il avait pu, au bout d'un long moment, elle l'avait frappé, crié, peut-être autant qu'il avait crié en Amérique sur une plage déserte à trois heures du matin, et elle avait fondu en larmes contre lui, jurant qu'elle ne lui pardonnerait pas sa fuite. Il avait pleuré aussi, le stupide, car il avait compris, il avait compris son erreur. Pourquoi quand on perdait quelqu’un, on avait la vue si brouillée.. ? Pourquoi on ne voyait plus ce qui nous entourait ? L’aide, les bras ouverts, les pleurs qui se mêlaient aux nôtres ? On devenait égoïste, on se renfermait et c'était ce qu'il avait fait. Seul. Sa soeur, quelques mois après, était parti faire ses études à l'étranger, si loin, ne leur laissant pas le temps de renouer davantage. Le poids de l'héritier avait été mis entre ses mains. Lui, vraiment ? L'ombre de son frère planée encore, un fantôme rassurant qui pourtant l'angoissait, ne pouvait remettre un pied pendant un long moment dans la maison familiale. Le charismatique, le bienveillant, le chaleureux, si doué pour les affaires.. Non, ce n'était pas In Ha. Lui, c'était le vilain petit canard, son teint encore bronzé, ses cheveux décolorés, ses crises qu'il calmait avec des anti-dépresseurs, le retour des crises soigneusement cachées à son père bien évidemment. Il voulait faire de son mieux, entrant en commerce international, s'améliorant en langue ainsi que dans le domaine de la publicité. Mais le blond était un excentrique, il était bien trop honnête, et loin d'être un requin affamé d'argent. Il n'avait pas les dents longues. Si il était là, c'était pour la famille. Un peu de culpabilité sur son visage, beaucoup dans le corps, si lourd... Amoureux inconditionnel du rock depuis son excursion à l'autre bout de la planète, il continua à côté à s'adonner à sa passion, d'un groupe à un autre, parce qu'il en avait besoin, pour se soigner, pour se soulager, une anesthésie générale auditive, telle qu'il l'appelait. Il avait apparemment une belle voix, elle montait haut, elle était claire, forte, elle pouvait crier cette voix, lui avait-on dit. Oui, elle s'était tant entraînée malgré elle à crier, qu'elle n'avait désormais plus de limites. Sauf.. son souffle désarmant qui l'agonisait parfois. Chut, souris, tout va bien.
19 ans. Je vois la lumière. Deux ans et demi.
« Viens là que je te goûte, que je goûte ta peau, que je goûte tes lèvres. Tu sens bon.. Tu sens la noix de coco. Reste encore dans mes draps, demain j'aurais ton odeur. Laisse-moi te croquer. Je t'ai déjà dit que je t'aimais ? Oui.. ? Je peux le redire ? Je t'aime, Nina... »
21 ans. Reeva, mon ange, ma muse.
« Encore un peu. Une inspiration.
Encore un peu... In Ha. Une expiration.
Ses lèvres s'étirèrent naturellement, les cris l'encourageaient, le motivaient, l’enivrant peu à peu d'une chaleur terrifiante, qui envahissait son air, son espace, ses pensées. Huit minutes. Ses mains qui s'agitaient avec force, marquant la tension de ses mots, des paroles qui coulaient avec ferveur de sa bouche, ralentissaient, se restreignant à sa propre bulle, comme le guitariste et le bassiste qui tournaient autour de lui, plus près, de plus en plus près, le guettant de leurs regards apaisants. Sept minutes. Un solo à sa droite. Le chanteur s'emparait du breuvage coloré à ses pieds, sa gorge s'enflamma, ses nausées ne voulaient le délaisser. Six minutes. Le souffle s'était rallongé, il essayait de se poser, mais comme à son habitude, il prenait tout son temps, et préférait s'emballer, comme le fauve enragé qu'il était. Et il le laissait faire, il se laissait dominer, il avait l'habitude, il en crèvera. Cinq minutes. L'arrogance de ce regard, séduisant, possessif, captivant, se renfermait, s'éteignait à petit feu. Quatre minutes. Le regard s'agita, ne savait plus où se poser. Il suivait les mouvements, les visages qui ressortaient à peine de la noirceur de la foule, les bouches qui se déformaient, les corps qui tremblaient sous la musique cadencée. Trois minutes. Les yeux s'abaissèrent, vacillèrent de droite à gauche, cherchant la stabilité. Sa gorge s'embrumait, l'entendez-vous ? Il les regardait, il savait qu'ils étaient là. Malheureusement, ça ne suffisait jamais. Deux minutes. Les doigts s'accrochèrent au pied du micro, crispés, énervés, fiers pour ne jamais laisser le corps tomber. Jamais. Pas ici. Ils resserrèrent leur emprise. Une minute. La voix par miracle ne vacillait jamais. Elle montait avec prudence mais avec justesse. Sa puissance mettait en valeur son talent, mais aussi sa force, sa ténacité. Ses notes élevées crachaient sa fatigue, les gens s'en doutaient, mais pas à ce point. Il s’avançait pour les leur offrir, il s’avançait pour leur offrir son dernier souffle. Un vertige. Le voilà, il l'attendait, il le savait. Il se recula, les applaudissements doublèrent l'énergie des cris, lui arrachant le peu qu'il lui restait et le frappant de plein fouet. Son sourire pourtant, s'étira, comme à son habitude, l'excitation se mélangeant toujours à cette panique irrémédiable qui le possédait. Il ne tomberait pas, pas ici. Il se penchait, dangereusement, pour remercier ses fans et ses pires ennemis alors que son torse se soulevait de plus en plus. Son regard se perdit dans le mouvement de foule, sombre et sinueux. Il était temps de fuir, fuis... In Ha. Sa main se déposait sur les battements irréguliers qu'il connaissait si bien, il fermait doucement les yeux. Il ne pourrait pas faire de rappel, encore une fois. Ses jambes tanguaient, instables. Fuyez, vous n'attendez que ça. Et... sans s'y attendre... sans même pouvoir l'espérer... un ange s'était élancé de la foule, volant littéralement au-dessus de la scène, enlaçant son cou, ses cheveux blonds glissant dans l'air au ralenti comme dans une scène d'un film romantique. Ce regard vert, si pâle, une telle beauté occidentale, comment avais-je pu l'oublier.. Son prénom m'était revenu si facilement, doux comme son étreinte. Reeva.. La belle italienne qui en un baiser avait terrassé l'une de mes crises. Elle était une distraction aussi passionnante que la musique, ma meilleure amie, ma muse, mon remède. »
Vingt-deux ans et six mois.
« Reeva.. Reeva est.. morte, In Ha... »
Noirceur. Angoisse. Plus rien ne sortait, il était vide. Plus de textes, plus de chansons, plus d'envies. Plus rien. Il ne voulait plus rien. Il n'allait plus aux répétitions du groupe, des mois sans chanter, s'enfermant dans l'appartement de son frère, du jazz pleins les oreilles à en faire vibrer les baies vitrées entrouvertes, donnant sur les endormis de la capitale. Il se revoyait encore attendre qu'elle passe la porte, qu'elle lui sorte le nom du morceau, que son sourire s'étire parce qu'il l'aimait son sourire à l'italienne, qu'elle s'installe près de lui, qu'il lui prenne la main avec affection, la saluant d'un baiser léger sur la joue, elle était habituée, tellement occidental.. Elle ne passait plus la porte. Pourquoi.. ? Il se revoyait bêtement courir dans des bars où il avait donné des concerts avec les Voodoo Childs, cherchant dans les coulisses, le rhum s'accrochant à ses lèvres alors qu'il clamait son nom comme un abandonné. Mais elle n'était pas là. Il l'appelait, il l'appelait tous les jours, ça a duré des mois. Ses sms, d'abord des pavés immenses, puis se réduisant avec le temps par désespoir, des petits points terminant les phrases, l'écran devenait flou, ses yeux devenaient flous... Combien de fois avait-il appelé cette messagerie ? Commencer par composer le numéro, attendre les sonneries incessantes, espérer, puis ignorer la voix robotique et se figer à chaque fois qu'il entendait cet accent familier prononcer si bien son beau prénom. Un frisson, s'accrochant à un message de huit secondes seulement, raccrocher.. puis rappeler. Sa voix lui manquait. Elle lui manquait. Elle lui manque. Elle n'est plu.
Vingt-trois ans.
La psychologue croise ses jambes, sagement assise sur un fauteuil en cuir, détaillant en silence le jeune homme devant elle, qui affiche toujours un sourire chaleureux à chaque consultation. Mais, elle a appris avec ses années d’études et d’expériences qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, et à ce que l’on croyait voir chez quelqu’un à la première image. Ses cheveux sont décolorés en rose, des habits sombres un peu décalés. Un peu excentrique, légèrement. Au premier abord, il n’avait pas l’apparence d’un fils de chaebol, pas assez formaté, avait-elle pensé, mais au fur et à mesure de leurs discussions, elle avait finalement ressenti son statut social se ressentir dans le choix de certains mots, dans sa posture même, élégante et maîtrisée, sans pour autant paraître une seule fois froid ou faux. Il semble naturel, était-ce vrai ? Son carnet est plein d’annotations, de mots entourés et soulignés, points qu’elle doit aborder avec lui, ou mieux comprendre et analyser. Quelques mois déjà que l’étudiant vient ici, plus facilement que d’autres. Au début, il l’avait surprise en disant qu’il était venu là parce qu’il pensait avoir un problème, surprise était un bien grand mot. Il avait juste été honnête dès le début, mais il avait eu du mal à tout formuler. Alors, elle lui avait dit de juste lui raconter sa vie, en commençant par son enfance. Et puis, petit à petit, les portes se sont ouvertes, une première épreuve, un autre et encore une autre, comme l’imposait la vie à de nombreuses personnes. L’apparence positive était un bouclier, comme beaucoup de monde, pensait-elle en l’écoutant, en observant ses expressions, ses gestes, ses mains maladroites qui cherchent entre elles un certain réconfort. Il sourit toujours, il dit que ça va, qu’il sait que cela prendra du temps. Il a un côté mature, et en même temps, il évite le problème. Non, il tente de l’affronter aujourd’hui en cherchant un avis auprès d’elle. Plusieurs traumatismes, avait-elle compté. Un kidnapping que son corps lui rappelait encore par moment comme si il lui refaisait sans cesse revivre cet événement. Il avait perdu deux personnes importantes dans sa vie, sa famille était un peu instable mais il semblait avoir de bonnes bases auxquelles s’accrocher contrairement à d’autres. Sensation de culpabilité, instable psychologiquement mais rien de bien grave. Elle souligne un prénom sur le papier "Joon-Ha". Beaucoup de choses viennent de son frère aîné, un repère important qui a disparu, il n’a jamais pu le remplacer. On aurait dit qu’il s’auto-punissait de sa mort, ou du fait de s’être autant appuyé sur lui, d’avoir tant reçu et de ne pas avoir assez fait au retour, tels étaient ses mots. Elle avait déjà entendu ce genre d’analyse, elle devait partir de là, de ce passé, pour rendre son avenir plus vivable. Problème bien caché de complexe d’infériorité. Se compare sans cesse à son frère aîné, non.. se rabaisse sans cesse devant son frère ainé. Le met sur un piédestal, en oublie ses propres atouts. Il veut se faire pardonner auprès de sa petite sœur, il se fixe, son sourire ravale son expression de tristesse. Il donnera tout, jusqu’à s’écraser au sol et se faire marcher dessus pour qu’elle soit heureuse. Mais, il est tout de même équilibré, fait des efforts. Il brille quand il parle de musique, les passions font toujours cet effet sur les gens. Je note qu’il réagit de la même manière quand il parle des talents de sa sœur pour les études. Il est entouré, mais même entouré, on peut être tout aussi seul. Si, il en parlait à elle, elle se demandait si il avait déjà parlé de tout cela à quelqu’un d’autre. Elle en doute. Elle en vient à la seconde personne qu’il a perdu, sa meilleure amie, Reeva, elle aussi d’un accident de voiture. Elle sent un malaise tout d’un coup dans la pièce. Il ne dit plus rien, cherche ses mots, elle attend, patiente, elle a le temps. Il n’avait encore jamais été aussi bloqué, sauf lors de la première séance. Subitement, il se lève et se précipite vers la porte au fond du bureau. Il vomit dans les toilettes. Mauvais souvenir qui lui ait revenu. L’étudiant ne cesse de répéter qu’il a toujours trop reçu, qu’il n’a pas assez donné, et qu’il finit par perdre ce qui compte le plus pour lui. Il semble dévoué aux autres pourtant, je doute qu’il soit vraiment égoïste. Sa sensibilité est juste plus développée après les événements qu’il a subi durant son enfance. Les gens l’étonneront toujours. Quand il est rentré dans son bureau, il renvoyait tant de confiance en lui, une assurance évidente, très poli également. Et en un instant, il a basculé. Comme tout le monde. Il lui a laissé voir ce qu’il y avait derrière son bouclier, tel était son métier, de passer derrière, de lire et de soigner leurs blessures soigneusement cachées.
L’homme a été longuement dépendant de son frère aîné, la figure paternelle moins présente, mère décédée quand il était jeune, affectueux et dévoué auprès de sa jeune sœur. Ses crises ont été recadré par son frère depuis ses huit ans, à sa mort, elles ont doublé. Choc, nouveau traumatisme. Le patient fuit beaucoup de choses, en divulgue peu aux autres, il accumule ses angoisses au fond de lui. Manque de confiance envers les autres ? Je dirais qu’il craint de s’appuyer à nouveau sur quelqu’un. A pourtant énormément besoin d’attention et de compagnie, la musique l’aide, il croit qu’elle le soigne, je n’en doute pas. Il a crée sa propre thérapie avec son frère, ne pas troubler davantage la personne sur cela, car c’est un de ses repères le plus ancré en lui, le plus fort. Elle l’invite à davantage extérioriser quand il ne va pas bien. Il écrit des chansons à plusieurs séances, c’est comme ça qu’il s’exprime, elle les lit, elle comprend mieux. La dernière chanson ne cesse de lancer des "Qui es-tu ? Je ne sais plus.". Elle le questionne, il dit qu’il est perdu et parle de sa meilleure amie qui est en réalité vivante, elle a changé de visage, d’apparence, de personnalité, mais elle lui aurait dit que c’était bien elle. Il s’était stabilisé depuis à peine deux ou trois mois depuis la mort de celle-ci, le revoilà désemparé, agité, marchant dans la pièce, riant parfois comme si il ne croyait pas à ce qu’il disait, puis retrouvant son sérieux en instant. Elle sent sa panique, le fait s’asseoir. Elle l’écoute, il finit par tout lui dire. Elle avait entendu tant de choses dans sa carrière, le vrai du faux se mélangeait parfois. Avait-il des hallucinations ? Parfois, on voyait des ressemblances avec des personnes vivantes, mais son histoire était-elle réelle, ou juste était-ce son imagination qui jouait avec lui, après un nouveau souvenir ou un choc qu’il aurait eu récemment ? Elle va devoir davantage se concentrer sur ce nouveau point durant les prochaines séances. Il se remet souvent en question, en pose énormément, au moins il est curieux de son état. Il conclut après un long silence qu’il a peur de perdre encore quelqu’un, qu’il n’est pas sûr de s’en remettre. Il est faible, murmure t-il. Elle lui avoue que c’est la crainte partagée par tout le monde, que le temps l’a aidé à atténuer sa douleur, qu’il apprend actuellement à s’en remettre, et qu’il doit se détacher du passé pour avancer. Il dit qu’il aime ses paroles, il approuve, il veut les mettre dans une prochaine chanson qu’il apportera à la séance de vendredi. Il a encore quelques insomnies mais ça l’aide à écrire. Il prend encore des antidépresseurs, elle lui dit de faire doucement, en abuser ne l’aidera pas. Il prend toujours les choses positivement, il veut aller mieux, alors il y arrivera.
Yoon In Ha
Je t'aime mais la musique restera à jamais mon amante
Souriant (★★★✰✰) | Impulsif (★★★✰✰) | Extravagant (★★★✰✰) | Immature (★★★✰✰) | Chaleureux (★★★✰✰) |
Lunatique (★★★★✰) | Romantique (★★★✰✰) | Imprévisible (★★★✰✰) | Protecteur (★★★✰✰) | Anxieux (★★★✰✰) |
Rumour has it... Il paraît qu'il est agoraphobe (Vrai et faux, il a des crises de panique quand il y a trop de monde autour de lui, elles sont variables. Désormais, il les contrôle grâce à des médicaments. Il hésite toujours à consulter un psy) • Qu'il a fait parti de plusieurs groupes de rock, avant de trouver celui qui lui convenait (Vrai, c'était un chanteur instable à cause de sa phobie) • Qu'il a même déjà chanté du punk (Vrai, avec sa voix aiguë, ça envoyait grave !) • Qu'il a fait de la danse classique en pleine rue (Faux, c'était la macarena) • Qu'il adore les dessins-animés (Vrai, il ne rate aucun film disney) • Que d'étranges hommes en noir sont régulièrement envoyés devant l'entrée de son université (Vrai, son père essayent parfois de l'embarquer pour n'importe quoi, comme des rendez-vous arrangés et In Ha évite ça en courant loin comme un dingue haha) • Qu'il maîtrise l'anglais comme Jagger King (Vrai, avant c'était une quiche mais maintenant il se débrouille plutôt bien. Prochaine langue ? Le japonais !) • Qu'il est un rayon de soleil au réveil et que tout le monde voudrait le frapper pour le faire taire (Vrai et faux, c'est très dur de le tirer du lit, il faut quatre réveils mais une fois debout, il est énergique à rendre n'importe qui fou) • Qu'il est pire quand il boit (Vrai, d'abord il râle, après il court partout en criant n'importe quoi, et il aurait tendance à se battre avec le premier qui lui parlerait mal) • Qu'il s'est retrouvé avec les cheveux de toutes les couleurs après une soirée (Faux, c'était juste une couleur affreuse, mélangeant le rouge et le violet, j'vous dis pas le style !) • Qu'il s'est déjà couché en Corée pour se réveiller en Californie (Vrai, et il n'a aucun souvenir du trajet. Il y est resté 5 mois) • Qu'il écoute plus de musique qu'il n'écoute les gens (Vrai, il est accro à sa playlist. ça l'apaise quand il doit se déplacer dans des lieux bondés, c'est devenu une habitude) • Qu'il s'est déjà tapé un mec (Faux et archi-faux, même pas en rêve. Enfin si, rêvez donc, c'est tout ce que vous aurez de moi !) • Qu'il est fils unique (Faux, son frère aîné est malheureusement décédé et il lui reste sa jeune soeur, Ha Na, qu'il aime énormément) • Qu'il prend des cachets mais personne ne sait pourquoi (Vrai, ce sont des anti-depresseurs, mais ce n'est qu'au cas où, soit... Souvent avant de monter sur scène) • Qu'il est le fils d'un chaebol (Vrai, c'est le PDG d'un groupe qui gère une chaîne de centres commerciaux et il doit lui succéder) • Qu'il s'est d'ailleurs déjà tapé une superbe vendeuse d'un des magasins.. dans son bureau (Vrai.. et il ne le regrette pas héhé) • Qu'il déteste sa soeur, et le crie sur tous les toits (Faux, il l'adore, c'est son bijou, il est très affectueux avec elle) • Qu'il suit secrètement un double cursus en Arts du spectacle (Faux ! Mais il faut dire qu'il se ramène souvent à l'université avec sa guitare, ce qui peut intriguer. Il faut dire qu'on le voit pas être en commerce international hein, et pourtant !) Survole l'avatar, petit coquin. | My character Au premier abord, In Ha a un caractère plutôt sociable et avenant. C'est une personne qui a souvent le sourire aux lèvres, joyeuse et amusante. Vous voyez, c'est un peu le genre de mec qui fait et à qui il arrive des choses improbables, comme par exemple se réveiller en charmante compagnie et découvrir, en se faisant jeter dehors par la fenêtre en simple boxer, que c'était la fille du directeur de son lycée, directeur qui l'a bien entendu dans son collimateur depuis des années ! Ou encore, rester coincer sur le toit de l'université, après que la porte ait claquée derrière lui et être obligé de gesticuler comme un dingue pour attirer l'attention de quelqu'un aux fenêtres d'en face, pour finalement se cramponner à un arbre tout proche pour tester son agilité de singe, sans doute oubliée. Une fois, il avait trouvé un cochon d'inde dans la rue en allant en cours, oui oui un bébé cochon d'inde certainement abandonné et n'importe qui l'aurait ramené à la maison ou l'aurait laissé sur le trottoir. Non, le coréen l'a embarqué dans les bras et ayant un sac trop petit, il l'a planqué dans son chapeau pendant toute la durée des cours de la matinée. Enfin, jusqu'à ce que la petite bête ne finisse par quémander à manger, en poussant un cri strident sous les oreilles du prof d'anglais ! Décalé mais attachant. In Ha est à part, à la fois amical et solitaire. Sa curiosité est débordante, mais seulement dans les sujets qui l’intéressent, notamment l'art, la nourriture, les voyages... Et les femmes. Un vrai charmeur. Il a perdu très jeune sa mère qui aurait dû être son premier modèle féminin, alors il se rattrape aujourd'hui. Il admire, les peint de ses yeux sans détourner le regard avec cette assurance étrange et naturelle qu'il dégage. Si quelqu'un lui plaît, du point de vue physique, amical ou artistique, il sera franc et direct, même si il vous croise pour la première fois dans la rue. Il ne cherchera pas forcément à vous avoir dans son lit, il veut juste vous dire que vous êtes belle. Les compliments sincères, il faut les dire. Il apprend, note les détails, et essaye d'y mettre des mots, peut-être qu'une chanson en naîtra un jour. Romantique ? Si vous saviez. Amoureux, c'est un vrai marshmallow. Collant à souhait d'amour, d'affection et de désir. Si il en choisit une, une seule, c'est parce que elle seule lui provoque plusieurs émotions contradictoires, et qu'il ne pourrait songer à la laisser à quelqu'un d'autre. Possessif, et en même temps, très indépendant, il aime bien montrer que la dame est à lui si un homme insiste trop pour tenter de la posséder, et en même temps, il va la laisser voler de ses propres ailes. C'est définitivement un désespéré de l'amour, un amoureux inconditionnel de l'amour. Il parle bien, il charme en choisissant parfaitement ses mots, son éducation aide beaucoup, même sa maladresse plaît, il en douterait pourtant. La vulgarité n'est pas dans son vocabulaire, il prend son temps, ça agace, ou ça excite, à vous de voir. Pour lui, derrière tout chanteur se cache une femme car il faut bien l'avouer, de nos jours on écrit souvent sur l'amour et le sexe opposé. Alors il les fréquente le plus possible, connaissant parfaitement leurs redoutables atouts et leurs courbes tentatrices, même si il apprécie d'en redécouvrir chacune de leurs différences, mais pour les comprendre entièrement, il avait encore du chemin à faire ! Rockeur aux conquêtes d'un soir oui, amour désemparé lui enivrant le ventre de papillon, pour le moment, seule la musique lui procurait cette savourante sensation. Il en est passionné, toujours en quête de nouvelles sonorités, de groupes inconnus, d'arrangements improbables, de solos à vous faire oublier de respirer, tellement vous êtes en suspens, accroché avec ferveur à chacune des notes. Cette passion à la fois, le rapproche des gens, et à la fois, l'en éloigne. Il la partage avec eux, avec sa voix mais s'en sert aussi pour faire taire les leurs, pour s'isoler dans les mauvais moments. In Ha traîne depuis l'enfance des crises d'angoisse quand la foule se fait trop dense autour de lui, suite à son enlèvement à l'âge de 8 ans. Il s'en est échappé, ces hommes le retenaient seulement pour une rançon, aucune attaque physique, même si ils juraient avec une violence extrême qu'ils le tueraient si il le fallait. Il se souvenait d'un chien qu'ils avaient tué devant lui d'une balle dans la tête, à huit ans ça lui avait suffi. Il n'a jamais consulté un psychologue, seuls son frère aîné et sa petite soeur assimilaient clairement ses peurs intérieures. Depuis cette époque, il s'accrochait désespérément à eux, avec amour, avec attention, avec ce besoin de leur faire plaisir en permanence. In Ha il a besoin des autres, c'est un sociable, un vrai. Il deviendrait fou si il n'y avait personne d'autres autour de lui, il lui faut du monde pour respirer, même si le monde l'étouffe. L'excentricité de ce mec. Sa personnalité est des plus vivantes, chaleureuse et dynamique. Il voit tout le monde d'un oeil nouveau, naïf parfois mais il juge peut-être mieux que d'autres grâce à son ouverture d'esprit. Il a une énergie à toute épreuve, ça en est épuisant, on a envie de le frapper parfois, on se demande même si sa gentillesse est vraie, ou si il est juste doué pour caresser le monde dans le sens du poil. Non, il est gentil, souriant de nature, il t'aidera, il te comprendra, se foutra dans la merde pour toi même si il ne te connaît pas, il est stupidement gentil, sans pour autant se laisser mener par le bout du nez. Si tu mords sa main tendue, et que tu reviens la queue entre les jambes pour te faire pardonner, sache qu'il se souviendra toujours que tu l'as trahi, ça lui restera sur le coeur à jamais. Tu peux le détester et croire qu'il manque de sincérité, qu'il est faux et cache sa vraie personnalité. On cache beaucoup de choses, lui aussi bien entendu, mais je peux t'assurer qu'il est bien lui-même. Il est juste capable de s'adapter à n'importe quelle personne qu'il a en face de lui, démontrant en réalité différents visages de sa personnalité. Il est tête en l'air, un peu dans les nuages, c'est son côté Gémeaux et enfantin, mais on l'accepte. Il faut savoir le recadrer, ce rêveur au grand coeur. Mais engagé, il se montrera passionné et des plus sérieux, montrant son côté leader qui reconnaît parfaitement les atouts de son équipe. Il sait adoucir les angles, calmer les débordements et les gens qui s'échauffent. Les conflits ce n'est pas son truc, ça lui tourmente trop l'esprit, les non-dits sont difficiles. Alors, il tente toujours de les régler avec humour, avec pacifisme, car il restera toujours ce genre de personnes. Mais, si la personne en face ne comprend toujours pas ce qu'il essaye dire, si on se braque totalement contre lui d'une manière complètement incontrôlable, il risque de vite en avoir marre, et sa patience aura définitivement atteint ses limites. Impulsif, le jeune homme n'est point agréable une fois énervé. Tout retenir, le pousse à tout relâcher d'un seul coup, et ses mots aussi coupant que le couteau de cuisine d'un grand chef, viendront vous trancher la gorge en moins de deux. Piquant, ses paroles peuvent rapidement dépasser ses pensées une fois que sa colère se déverse parmi l'assistance, et peuvent cracher des non-dits qu'il aurait préféré garder pour lui à jamais. Il s'énerve rarement, vous avez de la chance, mais il est un vrai volcan endormi, qui peut faire beaucoup de dégâts si on le cherche vraiment. In Ha retient tout, les mauvaises choses il les évacue seul ou les gardent au fond de lui, comme un secret avec lui-même. Mais un jour, ça explose. Vous pensez qu'il a l'air heureux, qu'il a l'air d'avoir la vie qui lui sourit depuis qu'il est tout petit hm ? Oh pitié, tout le monde a ses faiblesses et a vécu des horreurs dans sa vie, même lui. Ce qu'il déteste ? Qu'on s’apitoie sur son sort, qu'on crie à l'aide pour lui, qu'on ameute encore plus de monde autour de lui... Fier, très fier le In Ha, même si cela ne se voit pas au premier coup d'oeil. Attention il peut mal réagir, se montrer froid ou violent mais ce n'est pas vraiment volontaire, c'est de la peur... Non, si il a besoin de votre aide, il vous le dira. Laissez-le venir, quand il s'agit de sa phobie, il est sauvage, n'aimant pas que ses crises soient trop remarquées ou attirent l'attention. Soyez juste là, près de lui, votre présence l'aidera temporairement à se calmer. Il fait ça seul, il a l'habitude, les crises sont variables, relativement maîtrisées, mais elles n'en restent pas moins toujours présentes et parfois inattendues, même si désormais les médicaments l'aident beaucoup à les atténuer. Il craint terriblement sa phobie, il ressent toujours cette peur qui accentue son étouffement. Il aurait pu se renfermer et détester les gens, et pourtant, il continue à les affronter comme il le peut, avec son énergie à toute épreuve. Il a des cicatrices sur le coeur, mais il les cache si bien... Il tente, échoue, avance à petit pas lors de ses concerts, mais en ressort épuisé mentalement et physiquement. Il a l'impression que son corps le rabaisse, et c'est pour lui un sentiment insupportable... Avec les années, il a fini par faire avec, les médicaments aident beaucoup, ça va mieux, beaucoup mieux. Depuis la mort de son frère qui avait réussi à calmer son trouble, le mal était revenu et ne semblait pas vouloir le quitter de si tôt. Le mal s'adoucit et revient de temps en temps plus fort, plus fort à chaque nouvelle perte... C'est quelqu'un qui n'aime pas s'appuyer sur l'autre quand cette faiblesse le guette, la dernière personne sur qui il s'était appuyé n'est désormais plus de ce monde, par sa faute... Pourtant, on ne peut pas tout garder pour soi, surtout à ceux qui nous côtoient tous les jours ou depuis des années. Ceux à qui il s'est confié sont des personnes précieuses, à qui il s'est ouvert. Ils savent sa plus grande faiblesse et l'acceptent comme il est, et pour cela, il fera tout pour eux. Il les choie, les protège comme il le peut, même si il peut se montrer agaçant dans sa joie de vivre, mais les vrais amis, c'est à la vie, à la mort, les poings en avant et croyez-moi, quand il s'agit de protéger quelqu'un, il n'est pas le dernier à frapper ! Ses amis sont comme une véritable famille. |
This is my story
Je crois qu'aujourd'hui on manque d'émerveillement
Huit ans.
"Tu cours, tu cours sans savoir où tu vas. Tu te laisses porter par la peur, elle te guide à travers les ruelles de la capitale, te domine. Tu fuis, tes bras suivant le rythme effréné de tes petites jambes qui cognent le sol silencieux. Ton souffle s'emballe, tu ne le contrôles pas, tu n'y fais pas attention. Il t'entoure dans un nuage brumeux, le froid colore tes joues d'une couleur pâle. Les pas brutaux se rapprochent de toi, tu les entends, tu les entends toujours, même si tu accélères ta course qui brûle tes poumons. Ils crient ton nom, te menacent, ce qui confirme dans ton esprit que tu n'arrêteras jamais de courir. Tu ne sais pas d'où te vient cette force. Tu ne te rends même pas compte que tu as atteint une grande avenue, tes pas se mélangent à d'autres, pourtant tu ne cries pas. Tu ne demandes pas d'aide, ta voix s'est étouffée, elle ne sort pas, tu ne fais presque pas attention aux gens. Tu les frôles, les évites, tel des obstacles inanimés. Pourtant, tu finis par te figer sur place, ravalant ta respiration haletante, tes yeux se portant tout autour de toi, à la recherche des hommes en noir qui te poursuivaient. Tu les cherches, tu attends de les entendre à nouveau, de voir leurs regards sombres se posaient sur toi, ces regards meurtriers. Tu as bien compris ce qu'ils te feraient si ils t'attrapaient. La peur ne cesse d'empoigner ton coeur, alors que tu tournes sur toi-même, emporté par le mouvement de la foule dans laquelle tu t'es perdu. Des géants, ce sont tous des géants. Ils ne te voient pas, t'écrasent dans leurs démarches ininterrompus, froides, robotiques. Ton regard crie à l'aide, un "Sauvez-moi" inaudible Personne ne te prête attention, tout tourne autour de toi, l'air s'emballe dans tes poumons, te brûle, ta gorge se serre peu à peu... Pourquoi... Qu'est-ce qui se passe ? Tes mains se plaquent sur ton torse, réveillant la douleur de tes poignets légèrement entaillés. Les cordes étaient serrés, mais pas assez. Tu tombes à genoux, un gémissement sort de ta bouche. Tu lèves les yeux vers le ciel étoilé, ils sont tous de plus en plus grands, de plus en plus loin de toi. Tes yeux se ferment, tu te recroquevilles sur toi-même. L'espace se réduit, ton souffle s'y mêle, tu n'as plus la force de courir, ton coeur étouffe. Noir."
A l'âge de huit ans, In Ha a été enlevé par des malfrats qui voulaient obtenir une rançon de son père, PDG d'une grande chaîne de centres commerciaux. Mais avant d'avoir atteint leur but, le jeune garçon avait réussi à s'enfuir, se déliant lui-même de ses liens. Un couple avait récupéré l'enfant dans la rue, inconscient, avant de le confier à la police un peu plus tard. Malheureusement, cet événement a ancré en lui un traumatisme : pendant sa fuite, l'enfant a développé une crise de panique en plein milieu de la foule, un des symptômes de l'agoraphobie. Depuis ce jour, l'enfant a dû mal à rester au coeur d'une foule, ou d'un certain nombre de personnes. Sa respiration s'emballe, il ne peut rien y faire, il ne sait pas. Un psychologue a dit à son père qu'il devait sans doute revivre le traumatisme de son enlèvement à chaque fois qu'il y avait trop de monde autour de lui, que cela prendrait un peu de temps. Mais In Ha ne disait rien de ce qu'il ressentait, juste qu'il allait bien, comme si il ne souhaitait plus inquiéter qui que ce soit. Son père travaillait beaucoup, rentrait tard, c'est son frère Joon-Ha, de quatre ans son aîné qui s'occupait de lui, et de sa petite soeur Ha Na, sa cadette de deux ans. Il canalisait ses crises parfois violentes qui paniquaient l'enfant et son entourage. Il était appelé régulièrement dans la salle de classe de In Ha quand celui-ci était tout à coup renfermé sur lui-même, les bras entourant ses genoux sous sa table de classe. L'école, il ne pouvait plus. On engagea un professeur particulier pour lui, jusqu'au collège, jusqu'à ce qu'il puisse enfin mettre un pied dehors, sans craindre d'étouffer. En dehors de ça, In Ha restait un enfant poli, sociable, énergique, il prenait grand soin de sa soeur, protecteur comme l'était son frère aîné avec lui. Il l'aimait son frère, son frère était toujours là, il avait réponse à tout, une parole de sa part, et son coeur allait mieux. In Ha était son ombre et vice-versa, fusionnels. Voulant avant-tout le déstresser de cette phobie qui tétanisait le plus jeune, Joon-Ha décida de l'initier à la musique, suggérant soudainement à son père de lui faire prendre des cours. L'enfant se mit alors au chant, au solfège, s’intéressant à la guitare, trouvant un soudain réconfort dans quelque chose qui commençait doucement à le passionner. Mais la peur ne voulait pas partir. Une chaise vide en plein concert, la sienne, au dernier moment, il fuyait toujours, prétextant qu'il n'aimait pas jouer en public. Seul son frère connaissait la vérité, lisait à travers ses mensonges que l'on prenait simplement pour un signe de rébellion, de nonchalance permanente. Non, ce n'est pas qu'il ne le voulait pas, il ne pouvait pas. « Un jour, il faudra bien que tu affrontes ta peur » lui avait-il dit. Un jour. Avec les années heureusement, il s'améliorait à contrôler son angoisse mais fuyant toujours les moments trop intenses pour lui, d'une manière que qualifieraient ses camarades de "comique" ou "excentrique". Le nombre de fois où il était passé à travers les fenêtres de son collège pour éviter l'heure du déjeuner ! Heureusement, que son frère l'avait amené à rester sociable avec les autres, le forçant à interagir avec les jeunes de son âge, car il avait finalement une personnalité facile et amicale. Et il avait fini par devenir ce qu'il était ! A le voir comme ça, on ne croirait pas qu'il ait pu avoir une période solitaire. Il s'était concentré sur la musique, à apprendre, à avoir toujours une mélodie en tête pour se détendre, pour se calmer et puis avec le temps, il quittait rarement son casque, comme un gilet par balles.
« In Ha.. In Ha.. In Ha écoute-moi, inspire, expire. Prends ton temps.. Regarde-moi ! » Joon-Ha agrippa le visage du plus jeune qui toussait, sa main contre son torse, couché au sol. La musique s'enclencha, la pièce fût envahie par le premier CD qui se trouvait dans la chaîne hifi, une musique de leur père, du jazz. « Ecoute In Ha ! Ecoutes, tu entends ? » cria t-il, tapotant le dos de son frère, courbé à côté de lui. « Entends-tu le piano, son énergie, son rythme entraînant ? Ça va si vite... Et le saxophone, tu sens cette chaleur ? Ça swingue, ton pied va bientôt remuer si tu te concentres dessus ! Et là ! Là, In Ha, tu entends ce son bien grave, répétitif ? C'est la contrebasse, la vraie dominante du morceau.. Tu as vu comme elle suit si bien la voix passionnée du chanteur ? Ecoute... Oublie ta peur, elle n'est pas là In Ha ! La musique, ça c'est réel, accroche toi à ça ! Tu le sens ? Tu le sens le rythme ? Regarde-moi, je ne peux pas m'empêcher de bouger ! Va-y, fais un effort, tu peux le faire ! J'ai confiance en toi, tu vas y arriver ! Respire, respire !! » Une minute plus tard, l'enfant avait peu à peu relâcher son corps, ses poumons s'ouvrant à l'air environnant, sa main crispée sur son torse retomba sur le côté, sa poitrine se gonflant avec plus de facilité et ses yeux écarquillés fixant le sol au loin... Son pied se mit à remuer naturellement, tapotant le parquet d'un soudain rythme que lui offrait son nouveau souffle. « ...C'est vrai que la contrebasse est superbe, hyung... »
•
Dix-huit ans.
« Je n'avais jamais pu atteindre la chambre de mon frère, puisqu'il avait déjà perdu la vie dans le bloc opératoire. Je n'avais pas pu le revoir, lui reparler, lui demander pardon, rien. Mes lèvres en sang après les avoir mordues si fort pour ne pas pleurer devant mon père, choqué à côté de moi. Où était ma petite soeur ? Je ne savais plus, loin, loin de ce froid imposé par ces murs blancs qui se rétrécissaient à vue d’œil au rythme de ma respiration qui accélérait de plus en plus vite, de plus en plus fort... Mes cris résonnaient encore dans la cage d'escalier, le carrelage sur lequel je m'étais effondré un étage plus bas, mon poing se refermant sur le mur, ce poing tremblant, inutile. La vérité, la réalité me terrassait, me tuait à petit feu, brûlant ma gorge, commençant peu à peu à m'étouffer dans une nouvelle crise, différente. L'angoisse, la peur, la terreur... Le désespoir. Il n'était plus là. Mon frère avait couru pour moi dans les rues de Séoul, pour moi il parcourrait les kilomètres qui nous séparaient, après qu'un ami à moi l'ait appelé parce-que j'avais une soudaine crise en pleine rue. Pourquoi.. Pourquoi après tant de semaines sans en avoir eu une seule, j'en avais eu une ce jour-là, aussi forte.. Pourquoi ? Il n'aurait pas dû l'appeler, ne cessai-je de me répéter, mais ça s'était passé comme cela. Il avait couru, il avait eu peur tout autant que moi, lui seul qui pouvait me calmer. Il n'avait pas vu cette voiture, elle non plus. J'avais dix-huit ans. »
In Ha ne se souvenait plus très bien de la nuit qui a suivi la mort de son frère. Il avait juste erré pendant deux jours dans la capitale, c'était ce qu'il avait calculé vu la date à laquelle était fixé son billet de départ en direction de Los Angeles. Il avait suivi un ami en voyage sur un coup de tête et il s'était réveillé du jour au lendemain en Californie, les cheveux décolorés en blond platine et des billets verts pleins les poches. Il a parcouru le pays, de bar en bar, le sourire effacé, le corps creux et le coeur lourd. Les larmes traçaient chaque jour des marques sur ses joues, parfois c'était des bleus, parfois c'était du sang. Il ne s'était pas abîmé les doigts en se mettant à dos des américains bien plus cinglés que lui au cours de quelques bagarres. Il avait même trouvé une guitare acoustique, pas chère, elle lui rappelait celle que son frère lui avait acheté quand il était jeune. En la voyant, il avait eu envie de la brûler, et pourtant, il dormait avec elle chaque soir, et la délaissait pour des corps pulpeux qui tentaient de rassasier son besoin de chaleur humaine. Il était atypique le coréen, il intriguait, il parlait anglais avec un drôle d'accent, il ne parlait jamais de lui, il chantait avec tristesse et mélancolie, son sourire était beau quand il le laissait apparaître et il regardait sans cesse la photo d'une jeune fille sur son portable qui ne cessait de l'appeler, en vain. Love you, little sister. Mais il ne décrochait jamais, il ne voulait pas qu'elle lui reparle de ce qui s'était passé, c'était trop tôt, non, pitié, pitié.. stp.. non... Juste un message après un mois sans nouvelle "Je vais bien", trois mots qui devaient être à la fois terriblement douloureux et un véritable soulagement pour elle et son père. Il en envoyait d'autres de temps en temps, puis éteignait son portable et ne le rallumait que quelques semaines plus tard. Oublier. Eviter. Fuir. Il ne pensait qu'à ça. Mais ce n'était pas la solution... You're stupid, a coward.
Je le revoyais encore marcher sur les rebords de ce pont en fer, jouant sur la stabilité de ses pieds, passant de l’un à l’autre en équilibre, souriant gaiement au vent, avant d’y laisser flotter quelques gouttes d’eau de son visage qui n’étaient pas de la pluie, une jeune femme aux cheveux blonds le tirant d’un coup sec par son tee-shirt pour le faire tomber en arrière, atterrissant dans l'herbe mouillée d'un rire faux, d'un rire triste, d'un rire fou.. « What are you doing ? You wanna die ?! » Il fixait le ciel avec intensité. « I just wanna fly. »
Il a disparu pendant cinq mois.
•
5 mois plus tard, retour en Corée.
La claque de Jun dans la gueule, puis son étreinte chaleureuse, désespérée. La haine dans le regard de Ha Na, il n'avait rien à dire, ne pouvait se justifier, il ne savait même plus lui-même. L'aborder ? La prendre dans ses bras ? Il avait pu, au bout d'un long moment, elle l'avait frappé, crié, peut-être autant qu'il avait crié en Amérique sur une plage déserte à trois heures du matin, et elle avait fondu en larmes contre lui, jurant qu'elle ne lui pardonnerait pas sa fuite. Il avait pleuré aussi, le stupide, car il avait compris, il avait compris son erreur. Pourquoi quand on perdait quelqu’un, on avait la vue si brouillée.. ? Pourquoi on ne voyait plus ce qui nous entourait ? L’aide, les bras ouverts, les pleurs qui se mêlaient aux nôtres ? On devenait égoïste, on se renfermait et c'était ce qu'il avait fait. Seul. Sa soeur, quelques mois après, était parti faire ses études à l'étranger, si loin, ne leur laissant pas le temps de renouer davantage. Le poids de l'héritier avait été mis entre ses mains. Lui, vraiment ? L'ombre de son frère planée encore, un fantôme rassurant qui pourtant l'angoissait, ne pouvait remettre un pied pendant un long moment dans la maison familiale. Le charismatique, le bienveillant, le chaleureux, si doué pour les affaires.. Non, ce n'était pas In Ha. Lui, c'était le vilain petit canard, son teint encore bronzé, ses cheveux décolorés, ses crises qu'il calmait avec des anti-dépresseurs, le retour des crises soigneusement cachées à son père bien évidemment. Il voulait faire de son mieux, entrant en commerce international, s'améliorant en langue ainsi que dans le domaine de la publicité. Mais le blond était un excentrique, il était bien trop honnête, et loin d'être un requin affamé d'argent. Il n'avait pas les dents longues. Si il était là, c'était pour la famille. Un peu de culpabilité sur son visage, beaucoup dans le corps, si lourd... Amoureux inconditionnel du rock depuis son excursion à l'autre bout de la planète, il continua à côté à s'adonner à sa passion, d'un groupe à un autre, parce qu'il en avait besoin, pour se soigner, pour se soulager, une anesthésie générale auditive, telle qu'il l'appelait. Il avait apparemment une belle voix, elle montait haut, elle était claire, forte, elle pouvait crier cette voix, lui avait-on dit. Oui, elle s'était tant entraînée malgré elle à crier, qu'elle n'avait désormais plus de limites. Sauf.. son souffle désarmant qui l'agonisait parfois. Chut, souris, tout va bien.
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19 ans. Je vois la lumière. Deux ans et demi.
« Viens là que je te goûte, que je goûte ta peau, que je goûte tes lèvres. Tu sens bon.. Tu sens la noix de coco. Reste encore dans mes draps, demain j'aurais ton odeur. Laisse-moi te croquer. Je t'ai déjà dit que je t'aimais ? Oui.. ? Je peux le redire ? Je t'aime, Nina... »
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21 ans. Reeva, mon ange, ma muse.
« Encore un peu. Une inspiration.
Encore un peu... In Ha. Une expiration.
Ses lèvres s'étirèrent naturellement, les cris l'encourageaient, le motivaient, l’enivrant peu à peu d'une chaleur terrifiante, qui envahissait son air, son espace, ses pensées. Huit minutes. Ses mains qui s'agitaient avec force, marquant la tension de ses mots, des paroles qui coulaient avec ferveur de sa bouche, ralentissaient, se restreignant à sa propre bulle, comme le guitariste et le bassiste qui tournaient autour de lui, plus près, de plus en plus près, le guettant de leurs regards apaisants. Sept minutes. Un solo à sa droite. Le chanteur s'emparait du breuvage coloré à ses pieds, sa gorge s'enflamma, ses nausées ne voulaient le délaisser. Six minutes. Le souffle s'était rallongé, il essayait de se poser, mais comme à son habitude, il prenait tout son temps, et préférait s'emballer, comme le fauve enragé qu'il était. Et il le laissait faire, il se laissait dominer, il avait l'habitude, il en crèvera. Cinq minutes. L'arrogance de ce regard, séduisant, possessif, captivant, se renfermait, s'éteignait à petit feu. Quatre minutes. Le regard s'agita, ne savait plus où se poser. Il suivait les mouvements, les visages qui ressortaient à peine de la noirceur de la foule, les bouches qui se déformaient, les corps qui tremblaient sous la musique cadencée. Trois minutes. Les yeux s'abaissèrent, vacillèrent de droite à gauche, cherchant la stabilité. Sa gorge s'embrumait, l'entendez-vous ? Il les regardait, il savait qu'ils étaient là. Malheureusement, ça ne suffisait jamais. Deux minutes. Les doigts s'accrochèrent au pied du micro, crispés, énervés, fiers pour ne jamais laisser le corps tomber. Jamais. Pas ici. Ils resserrèrent leur emprise. Une minute. La voix par miracle ne vacillait jamais. Elle montait avec prudence mais avec justesse. Sa puissance mettait en valeur son talent, mais aussi sa force, sa ténacité. Ses notes élevées crachaient sa fatigue, les gens s'en doutaient, mais pas à ce point. Il s’avançait pour les leur offrir, il s’avançait pour leur offrir son dernier souffle. Un vertige. Le voilà, il l'attendait, il le savait. Il se recula, les applaudissements doublèrent l'énergie des cris, lui arrachant le peu qu'il lui restait et le frappant de plein fouet. Son sourire pourtant, s'étira, comme à son habitude, l'excitation se mélangeant toujours à cette panique irrémédiable qui le possédait. Il ne tomberait pas, pas ici. Il se penchait, dangereusement, pour remercier ses fans et ses pires ennemis alors que son torse se soulevait de plus en plus. Son regard se perdit dans le mouvement de foule, sombre et sinueux. Il était temps de fuir, fuis... In Ha. Sa main se déposait sur les battements irréguliers qu'il connaissait si bien, il fermait doucement les yeux. Il ne pourrait pas faire de rappel, encore une fois. Ses jambes tanguaient, instables. Fuyez, vous n'attendez que ça. Et... sans s'y attendre... sans même pouvoir l'espérer... un ange s'était élancé de la foule, volant littéralement au-dessus de la scène, enlaçant son cou, ses cheveux blonds glissant dans l'air au ralenti comme dans une scène d'un film romantique. Ce regard vert, si pâle, une telle beauté occidentale, comment avais-je pu l'oublier.. Son prénom m'était revenu si facilement, doux comme son étreinte. Reeva.. La belle italienne qui en un baiser avait terrassé l'une de mes crises. Elle était une distraction aussi passionnante que la musique, ma meilleure amie, ma muse, mon remède. »
•
Vingt-deux ans et six mois.
« Reeva.. Reeva est.. morte, In Ha... »
Noirceur. Angoisse. Plus rien ne sortait, il était vide. Plus de textes, plus de chansons, plus d'envies. Plus rien. Il ne voulait plus rien. Il n'allait plus aux répétitions du groupe, des mois sans chanter, s'enfermant dans l'appartement de son frère, du jazz pleins les oreilles à en faire vibrer les baies vitrées entrouvertes, donnant sur les endormis de la capitale. Il se revoyait encore attendre qu'elle passe la porte, qu'elle lui sorte le nom du morceau, que son sourire s'étire parce qu'il l'aimait son sourire à l'italienne, qu'elle s'installe près de lui, qu'il lui prenne la main avec affection, la saluant d'un baiser léger sur la joue, elle était habituée, tellement occidental.. Elle ne passait plus la porte. Pourquoi.. ? Il se revoyait bêtement courir dans des bars où il avait donné des concerts avec les Voodoo Childs, cherchant dans les coulisses, le rhum s'accrochant à ses lèvres alors qu'il clamait son nom comme un abandonné. Mais elle n'était pas là. Il l'appelait, il l'appelait tous les jours, ça a duré des mois. Ses sms, d'abord des pavés immenses, puis se réduisant avec le temps par désespoir, des petits points terminant les phrases, l'écran devenait flou, ses yeux devenaient flous... Combien de fois avait-il appelé cette messagerie ? Commencer par composer le numéro, attendre les sonneries incessantes, espérer, puis ignorer la voix robotique et se figer à chaque fois qu'il entendait cet accent familier prononcer si bien son beau prénom. Un frisson, s'accrochant à un message de huit secondes seulement, raccrocher.. puis rappeler. Sa voix lui manquait. Elle lui manquait. Elle lui manque. Elle n'est plu.
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Vingt-trois ans.
La psychologue croise ses jambes, sagement assise sur un fauteuil en cuir, détaillant en silence le jeune homme devant elle, qui affiche toujours un sourire chaleureux à chaque consultation. Mais, elle a appris avec ses années d’études et d’expériences qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, et à ce que l’on croyait voir chez quelqu’un à la première image. Ses cheveux sont décolorés en rose, des habits sombres un peu décalés. Un peu excentrique, légèrement. Au premier abord, il n’avait pas l’apparence d’un fils de chaebol, pas assez formaté, avait-elle pensé, mais au fur et à mesure de leurs discussions, elle avait finalement ressenti son statut social se ressentir dans le choix de certains mots, dans sa posture même, élégante et maîtrisée, sans pour autant paraître une seule fois froid ou faux. Il semble naturel, était-ce vrai ? Son carnet est plein d’annotations, de mots entourés et soulignés, points qu’elle doit aborder avec lui, ou mieux comprendre et analyser. Quelques mois déjà que l’étudiant vient ici, plus facilement que d’autres. Au début, il l’avait surprise en disant qu’il était venu là parce qu’il pensait avoir un problème, surprise était un bien grand mot. Il avait juste été honnête dès le début, mais il avait eu du mal à tout formuler. Alors, elle lui avait dit de juste lui raconter sa vie, en commençant par son enfance. Et puis, petit à petit, les portes se sont ouvertes, une première épreuve, un autre et encore une autre, comme l’imposait la vie à de nombreuses personnes. L’apparence positive était un bouclier, comme beaucoup de monde, pensait-elle en l’écoutant, en observant ses expressions, ses gestes, ses mains maladroites qui cherchent entre elles un certain réconfort. Il sourit toujours, il dit que ça va, qu’il sait que cela prendra du temps. Il a un côté mature, et en même temps, il évite le problème. Non, il tente de l’affronter aujourd’hui en cherchant un avis auprès d’elle. Plusieurs traumatismes, avait-elle compté. Un kidnapping que son corps lui rappelait encore par moment comme si il lui refaisait sans cesse revivre cet événement. Il avait perdu deux personnes importantes dans sa vie, sa famille était un peu instable mais il semblait avoir de bonnes bases auxquelles s’accrocher contrairement à d’autres. Sensation de culpabilité, instable psychologiquement mais rien de bien grave. Elle souligne un prénom sur le papier "Joon-Ha". Beaucoup de choses viennent de son frère aîné, un repère important qui a disparu, il n’a jamais pu le remplacer. On aurait dit qu’il s’auto-punissait de sa mort, ou du fait de s’être autant appuyé sur lui, d’avoir tant reçu et de ne pas avoir assez fait au retour, tels étaient ses mots. Elle avait déjà entendu ce genre d’analyse, elle devait partir de là, de ce passé, pour rendre son avenir plus vivable. Problème bien caché de complexe d’infériorité. Se compare sans cesse à son frère aîné, non.. se rabaisse sans cesse devant son frère ainé. Le met sur un piédestal, en oublie ses propres atouts. Il veut se faire pardonner auprès de sa petite sœur, il se fixe, son sourire ravale son expression de tristesse. Il donnera tout, jusqu’à s’écraser au sol et se faire marcher dessus pour qu’elle soit heureuse. Mais, il est tout de même équilibré, fait des efforts. Il brille quand il parle de musique, les passions font toujours cet effet sur les gens. Je note qu’il réagit de la même manière quand il parle des talents de sa sœur pour les études. Il est entouré, mais même entouré, on peut être tout aussi seul. Si, il en parlait à elle, elle se demandait si il avait déjà parlé de tout cela à quelqu’un d’autre. Elle en doute. Elle en vient à la seconde personne qu’il a perdu, sa meilleure amie, Reeva, elle aussi d’un accident de voiture. Elle sent un malaise tout d’un coup dans la pièce. Il ne dit plus rien, cherche ses mots, elle attend, patiente, elle a le temps. Il n’avait encore jamais été aussi bloqué, sauf lors de la première séance. Subitement, il se lève et se précipite vers la porte au fond du bureau. Il vomit dans les toilettes. Mauvais souvenir qui lui ait revenu. L’étudiant ne cesse de répéter qu’il a toujours trop reçu, qu’il n’a pas assez donné, et qu’il finit par perdre ce qui compte le plus pour lui. Il semble dévoué aux autres pourtant, je doute qu’il soit vraiment égoïste. Sa sensibilité est juste plus développée après les événements qu’il a subi durant son enfance. Les gens l’étonneront toujours. Quand il est rentré dans son bureau, il renvoyait tant de confiance en lui, une assurance évidente, très poli également. Et en un instant, il a basculé. Comme tout le monde. Il lui a laissé voir ce qu’il y avait derrière son bouclier, tel était son métier, de passer derrière, de lire et de soigner leurs blessures soigneusement cachées.
L’homme a été longuement dépendant de son frère aîné, la figure paternelle moins présente, mère décédée quand il était jeune, affectueux et dévoué auprès de sa jeune sœur. Ses crises ont été recadré par son frère depuis ses huit ans, à sa mort, elles ont doublé. Choc, nouveau traumatisme. Le patient fuit beaucoup de choses, en divulgue peu aux autres, il accumule ses angoisses au fond de lui. Manque de confiance envers les autres ? Je dirais qu’il craint de s’appuyer à nouveau sur quelqu’un. A pourtant énormément besoin d’attention et de compagnie, la musique l’aide, il croit qu’elle le soigne, je n’en doute pas. Il a crée sa propre thérapie avec son frère, ne pas troubler davantage la personne sur cela, car c’est un de ses repères le plus ancré en lui, le plus fort. Elle l’invite à davantage extérioriser quand il ne va pas bien. Il écrit des chansons à plusieurs séances, c’est comme ça qu’il s’exprime, elle les lit, elle comprend mieux. La dernière chanson ne cesse de lancer des "Qui es-tu ? Je ne sais plus.". Elle le questionne, il dit qu’il est perdu et parle de sa meilleure amie qui est en réalité vivante, elle a changé de visage, d’apparence, de personnalité, mais elle lui aurait dit que c’était bien elle. Il s’était stabilisé depuis à peine deux ou trois mois depuis la mort de celle-ci, le revoilà désemparé, agité, marchant dans la pièce, riant parfois comme si il ne croyait pas à ce qu’il disait, puis retrouvant son sérieux en instant. Elle sent sa panique, le fait s’asseoir. Elle l’écoute, il finit par tout lui dire. Elle avait entendu tant de choses dans sa carrière, le vrai du faux se mélangeait parfois. Avait-il des hallucinations ? Parfois, on voyait des ressemblances avec des personnes vivantes, mais son histoire était-elle réelle, ou juste était-ce son imagination qui jouait avec lui, après un nouveau souvenir ou un choc qu’il aurait eu récemment ? Elle va devoir davantage se concentrer sur ce nouveau point durant les prochaines séances. Il se remet souvent en question, en pose énormément, au moins il est curieux de son état. Il conclut après un long silence qu’il a peur de perdre encore quelqu’un, qu’il n’est pas sûr de s’en remettre. Il est faible, murmure t-il. Elle lui avoue que c’est la crainte partagée par tout le monde, que le temps l’a aidé à atténuer sa douleur, qu’il apprend actuellement à s’en remettre, et qu’il doit se détacher du passé pour avancer. Il dit qu’il aime ses paroles, il approuve, il veut les mettre dans une prochaine chanson qu’il apportera à la séance de vendredi. Il a encore quelques insomnies mais ça l’aide à écrire. Il prend encore des antidépresseurs, elle lui dit de faire doucement, en abuser ne l’aidera pas. Il prend toujours les choses positivement, il veut aller mieux, alors il y arrivera.
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About me
Je suis...
Leeya
J'actualise un peu In Ha, j'avais envie Ses crises d'angoisse sont moins présentes (merci les médocs !), et je vais rajouter les derniers événements dans son histoire. Et ouais, j'aime toujours autant écrire des pâtés XD Mais j'ai besoin de le développer pour le comprendre et le jouer pleinement J'habite toujours à 1h de Toulouse, 23 ans et j'vous aime
Célébrité prise
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u224][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>Kim Jonghyun (Shinee)</upper></taken> ✎ <lower>Yoon In Ha</lower>
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Dim 8 Mai 2016 - 22:49 Citer EditerSupprimer
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 2:17 Citer EditerSupprimer
haaaaaan bonne actualisation de ta fiche mon roi des singes
courage pour la mise a jour de In Ha *papouille*
courage pour la mise a jour de In Ha *papouille*
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 7:52 Citer EditerSupprimer
♡♡♡♡♡
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 8:39 Citer EditerSupprimer
Attends tu postes et tu me le dis meme pas ? Trop choquée et déçue :((((( rip première place :((((( j'édite une fois sur l'ordi mais sache que t'as brisé mon coeur (enfin ce qu'il en restait) :((((
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 9:19 Citer EditerSupprimer
Love You darling
Love You darling
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 11:10 Citer EditerSupprimer
Bon reboot à toi
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 11:42 Citer EditerSupprimer
same :nabilla:
bonne actualisation chaton coeur, ça fait du bien parfois
Armani H. Freya a écrit:Attends tu postes et tu me le dis meme pas ? Trop choquée et déçue :((((( rip première place :((((( j'édite une fois sur l'ordi mais sache que t'as brisé mon coeur (enfin ce qu'il en restait) :((((
same :nabilla:
bonne actualisation chaton coeur, ça fait du bien parfois
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 12:33 Citer EditerSupprimer
Ji Hoon → Mon cousiiiin
Dambi → Merkiii mon petit coeur t'es mignonne
Mio → Merkiii
Freya → WHAAAAAT ? T'es la seule à qui je l'ai envoyé hier soir sur skype non mais On était entrain de parler, j'en ai profité bien plus tard je l'ai envoyé à mes jaunes ! T'as été prévenue, c'est toi qui est en retard, moi j'y peux rien Love you
Haneul → Mon Haneeeeeeeeeeeul ! Trop chou les petits yeux tout mignons Love you too Et il est canonnnn ton nouveau vava
Byeol → Merkiii ma belle J'suis toujours fan de ma patineuse
Kouji → Non mais je le scande pas sur tous les toits non plus ça fait un peu GROS EGO de l'envoyer à tout le monde je trouve là, c'est bien, petite surprise tranquille Merkiiii à toi !
Dambi → Merkiii mon petit coeur t'es mignonne
Mio → Merkiii
Freya → WHAAAAAT ? T'es la seule à qui je l'ai envoyé hier soir sur skype non mais On était entrain de parler, j'en ai profité bien plus tard je l'ai envoyé à mes jaunes ! T'as été prévenue, c'est toi qui est en retard, moi j'y peux rien Love you
Haneul → Mon Haneeeeeeeeeeeul ! Trop chou les petits yeux tout mignons Love you too Et il est canonnnn ton nouveau vava
Byeol → Merkiii ma belle J'suis toujours fan de ma patineuse
Kouji → Non mais je le scande pas sur tous les toits non plus ça fait un peu GROS EGO de l'envoyer à tout le monde je trouve là, c'est bien, petite surprise tranquille Merkiiii à toi !
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Re: Yoon In Ha † La musique est le seul plaisir sensuel sans vice. | Lun 9 Mai 2016 - 14:02 Citer EditerSupprimer
bon courage pour ton reboot
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