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you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan
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you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 5 Juil - 1:56 Citer EditerSupprimer
tried to warn you just to stay away
tenue ▬ Le vent qui se faufile entre les lames argentées, le vent qui se faufile sur ma peau aux poils dressés, sous mes cheveux en bataille, un peu mal coiffés. Un esprit quelque peu ailleurs, un peu trop loin ses derniers jours. Un peu tourmenté ses dernières semaines. Je ne savais plus bien où j’en étais, je ne comprenais plus bien ce qu’il se passait. Les yeux devenus d’un léger violet alors que les nuits se calmaient. Un tourment qui bousculait les rêves, qui agitait les draps, qui me réveillaient à la même heure, au même endroit. Je la voyais devant moi, les yeux clos, le teint blême. Les draps immaculés recouvrant son corps abîmé. Je la voyais devant moi, les yeux clos, l’âme éteinte. A peine je retrouvais la mémoire que des images s’étaient ancrées en mon esprit pour la vie, même pour la mort. Je la voyais juste devant moi, dans son lit devenu froid. J’avais tant rêvé ce jour où sa vie perdrait pied, où la mort allait la bercer. Je me voyais les doigts autour de sa gorge pour trouver la fin de vie dans ses pupilles. J’avais tant rêvé qu’elle finisse ses jours à mes côtés. Pourtant, je la voyais encore devant moi, calée sur mon bras. Elle était belle, elle était si belle au lever du jour. Mon Élégance, mon Âme, ma Mort. Je l’avais regardée, un instant, un peu trop longtemps. Sans respiration, sans souffle, elle dormait d’une nuit infinie que je n’avais pas soupçonnée. J’avais tant rêvé ce jour de la voir s’éteindre à mon chevet que sept nuits étaient passées sans qu’elle ne quitte mes pensées.
Je m’étais redressé, faisant bien attention pour ne pas la réveiller. Je l’avais toisée jusqu’à son visage s’ancre en moi comme pour ne jamais me quitter. Je l’avais toisée, caressée puis prise dans mes bras, dans un calme plat d’une chambre trop blanche. Je m’étais levé, doucement, simplement, soupirant un peu d’une veille mouvementée. Un matin des plus habituels, sans vie, sans perte, sans âme. J’avais pris mes vêtements avant de les remettre. J’avais même pris le téléphone, encore assis sur le lit. Je ne la regardais plus, je ne voulais plus la voir. Son corps meurtri, son âme perdue. Les yeux fermés, je vins passer mes mains sur mon visage puis dans mes cheveux. Je n’osais plus lever le regard sur ces murs que j’avais tant vus. Des minutes ou peut-être bien des heures étaient passées avant que je ne finisse par composer le numéro. « Elle est morte. »
Je n’arrivais plus à m’en passer, à oublier, à avoir autre chose dans mes pensées. Je la voyais, encore et encore, trempée, défoncée, torturée. Je la voyais presque sereine dans ses draps au petit matin. Je l’avais tant aimée, tant haïe que je ne savais plus si c’était bien ou mal. « Par ma faute. » que je me disais, que je me répétais sans cesse alors que je la voyais en train de crever entre mes bras. Je n’avais rien fait, rien de rien, je n’avais même pas réussi à l’aimer un peu, un peu trop peut-être. Je ne passais plus une seconde sans voir ses yeux criant à la démence, sans voir son visage pâli par la mort elle-même. Je n’arrivais pas à croire à la perte de la femme que j’avais tant haïe, la femme de ma vie.
Puis un coup, et deux, presque timides me sortirent de mes songes. Je me levai alors du lit, je pris une grande respiration avant de me frotter le visage et de me diriger vers la porte. J’attendis quelques secondes, me demandant qui pouvait bien venir à cette heure-ci, puis ouvris. Le cœur relâché, les sentiments cabossés, j’eus un semblant de sourire en voyant ce visage devant moi. Elle n’avait pas changé, et je fus surpris d’oublier un instant celle qui ne m’avait pas quitté, un peu trop longtemps. « Salut… » avais-je amicalement soufflé.
Je m’étais redressé, faisant bien attention pour ne pas la réveiller. Je l’avais toisée jusqu’à son visage s’ancre en moi comme pour ne jamais me quitter. Je l’avais toisée, caressée puis prise dans mes bras, dans un calme plat d’une chambre trop blanche. Je m’étais levé, doucement, simplement, soupirant un peu d’une veille mouvementée. Un matin des plus habituels, sans vie, sans perte, sans âme. J’avais pris mes vêtements avant de les remettre. J’avais même pris le téléphone, encore assis sur le lit. Je ne la regardais plus, je ne voulais plus la voir. Son corps meurtri, son âme perdue. Les yeux fermés, je vins passer mes mains sur mon visage puis dans mes cheveux. Je n’osais plus lever le regard sur ces murs que j’avais tant vus. Des minutes ou peut-être bien des heures étaient passées avant que je ne finisse par composer le numéro. « Elle est morte. »
Je n’arrivais plus à m’en passer, à oublier, à avoir autre chose dans mes pensées. Je la voyais, encore et encore, trempée, défoncée, torturée. Je la voyais presque sereine dans ses draps au petit matin. Je l’avais tant aimée, tant haïe que je ne savais plus si c’était bien ou mal. « Par ma faute. » que je me disais, que je me répétais sans cesse alors que je la voyais en train de crever entre mes bras. Je n’avais rien fait, rien de rien, je n’avais même pas réussi à l’aimer un peu, un peu trop peut-être. Je ne passais plus une seconde sans voir ses yeux criant à la démence, sans voir son visage pâli par la mort elle-même. Je n’arrivais pas à croire à la perte de la femme que j’avais tant haïe, la femme de ma vie.
Puis un coup, et deux, presque timides me sortirent de mes songes. Je me levai alors du lit, je pris une grande respiration avant de me frotter le visage et de me diriger vers la porte. J’attendis quelques secondes, me demandant qui pouvait bien venir à cette heure-ci, puis ouvris. Le cœur relâché, les sentiments cabossés, j’eus un semblant de sourire en voyant ce visage devant moi. Elle n’avait pas changé, et je fus surpris d’oublier un instant celle qui ne m’avait pas quitté, un peu trop longtemps. « Salut… » avais-je amicalement soufflé.
© charney
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Jeu 14 Juil - 22:05 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Les jours avaient passés. Incertains et douloureux. Oscillant entre le repos et la fuite de son mari. Elle n’avait pas réussi à lui échapper mais elle avait tout de même pu lui arracher une trêve. Rien qu’une pause maladroite et trop fugace à son goût. Elle avait été horrifiée d’apprendre que son mari avait signé une décharge qui stipulait que si son cœur lâchait à nouveau sur la table d’opération les médecins auront pour interdiction de la réanimer. Il s’amusait avec sa vie comme on s’amuse avec un jouet. Un jouet sans importance et sans grande valeur. Juste un jouet qu’on use et abime à sa guise. Elle avait frôlé la mort si souvent dans sa courte vie qu’elle pourrait ne plus en être effrayée. Mais Wen Yi est de ces anges déchues qui a peur d’affronter la faucheuse. Elle n’aime pas sa vie, mais elle aime vivre. Elle ne veut pas perdre face à ses démons. Elle veut rester forte, croire que quelque chose de mieux l’attende plus tard … Mais elle n’est pas idiote. De son avenir elle ne voit que des nuages gris. La mort se profile sans qu’elle ne puisse y échapper et elle sait, elle sait qu’il ne lui restera comme autre choix que de choisir entre elle et son mari. Parce qu’arrivera le jour où les coups, où la violence, arrivera à son paroxysme. Alors Wen Yi sait que ce jour elle devra choisir. Rester forte ou mourir. Le choix semble si simple à faire quand elle se tient debout, son sourire plaquer aux lèvres. Mais quand elle git dans son sang, tremblante et qu’elle le voit porter ses coups fatales elle s’est souvent vu abandonner. Le laisser gagner. Elle déglutit en grimaçant face à l’image que lui renvoi le miroir. Sa plaie cicatrice bien, elle n’en gardera qu’une fine ligne délicate. Un souvenir douloureux qui, pour une fois, n’est en rien du à son mari. Elle bande son ventre pour garder sa blessure à l’abri des microbes et éviter ainsi les infections. Elle vient de revenir chez les Pyo, pas certaine que ce soit pour l’instant le bon choix mais elle n’en pouvait plus d rester chez elle. Son mari rôdait comme une charogne rôde autour de sa proie.
Elle avait remis une touche de maquillage sur son visage pour lui éviter ces cernes. Elle sortait de sa chambre sans se douter que la suite de la journée allait tourner ainsi. Elle se glisse dans les couloirs jusqu’au salon sans un mot. Elle l’aperçoit. Lui. Un fantôme particulier. Un de ceux qui pose sur sa vie une marque précise qu’elle ne saurait comprendre. Elle s’avance vers lui mais le voilà déjà qui disparait. Elle le fixe, lui et son dos, disparaitre dans les escaliers. Elle ne comprend pas sa tristesse ? Comment pourrait-elle ? Cela faisait des jours qu’ils ne s’étaient ni vu, ni croisé. Elle fait demi-tour pour rejoindre la cuisine et se prépare un plateau repas et sur un coup de tête elle prépare deux plats. Elle salut brièvement les Pyo déjà présent peu enclin à discuter. Elle tire le plateau a elle et remonte à l’étage avec une certaine appréhension. Elle ne se sent pas à la hauteur pour tenter de lui remonter le moral, quoiqu’il puisse lui arriver, mais elle est bien incapable de le laisser seul ainsi. Elle toque une fois puis deux à sa porte en zieutant dans le couloir. Quand il ouvre elle sent se cœur se pincer. Son regard est différent, plus sombre, plus douloureux. Elle aimerait pouvoir sonder son esprit pour deviner ses maux. Elle esquisse un de ses sourires doux et chaleureux dont elle n’a même pas conscience. « Salut … » lui répond-t-elle dans le même souffle. Elle monte le plateau à leur hauteur et déglutit, légèrement stressée. « J’ai a mangé et de quoi boire. » Elle montre une bouteille de bière qu’elle tenait dans ses mains sous le plateau. « Je peux entrer un peu … ? » ses grands yeux de chats se perdent dans ceux d’Aidan. Comment tu vas ? Lui semblait bien déplacé et banal. Elle s’avance d’un pas avec une certaine conviction qui n’a rien de pesant. Laisse-moi entrer, même cinq minutes. J’ai pas la prétention de t’aider, mais me demande pas de passer à côté de toi sans te voir.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 9 Aoû - 13:11 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Ses nuits tremblaient dans de douloureux silences à contempler un plafond qu’il ne faisait que deviner. Sept longues et interminables nuits qui lui avaient pourtant permis de réfléchir, réfléchir un peu grâce aux forces qu’il puisait dans des siestes inopinées. Parfois sur le plan de travail de la cuisine commune, d’autres dans le canapé, il s’était même surpris à piquer du nez sur les toilettes. Alors il essayait de tenir, un peu, pour ne pas tomber. Il réfléchissait, pas comme avant, pas comme il l’avait toujours fait. Parce qu’iIl n’avait pas le droit de s’abattre sur son sort. Pas encore. Il n’avait pas le droit de refaire souffrir les personnes qui comptaient le plus à ses yeux par pure fierté égoïste. Il n’avait simplement pas le droit de fuir de nouveau et de se cloîtrer dans un mutisme impénétrable pour ne trouver que des excuses à son malheur. Il avait toutes les raisons du monde pour fuir encore une fois, pour dire merde au monde alors qu’une année abominable s’était écoulée sur ses épaules aux allures carrées. Son âme s’assombrissait au fil des nuits, jusqu’à parfois chuchoter avec la démence. Les cauchemars au son trop réel lui caressaient le sommeil pour lui dessiner la fatigue aux yeux. Il avait même décroché le miroir de la chambre pour ne plus se voir au travers de celui-ci. Il ne voulait plus voir son visage qu’il qualifiait de monstre ou de simple meurtrier. Il en devenait dur avec lui-même, épuisant ses dernières forces dans la salle de sport, il allait même parfois en cours. Il arrivait presque à se demander à quoi pouvait bien ressembler sa vie. Il ne comprenait plus tellement son sens et n’en avait plus tellement. La perte de sa raison de vivre sans même qu’il ne le sache. Un crime terrible qui coulait dans ses veines jusqu’à hanter les lueurs sombres que laissait la Lune. Il aurait pu crier à l’injustice qui lui était tombée sur les bras mais il s’était contenter de regarder ce foutu plafond en se questionnant réellement sur ce qu’il pouvait bien foutre de sa vie.
Mais ce soir-là, il voyait ce visage de porcelaine devant lui et s’efforça de lui offrir le plus grand sourire qu’il pouvait. « Tu es la meilleure ! » il posa ses lèvres sur sa joue et la laissa entrer avant de refermer la porte derrière elle. Quelque chose avait changé, juste dans sa posture et dans son sourire. Il y avait quelque chose de plus sincère qu’il s’évertuait à afficher sur son visage soumis par le manque de sommeil. Il la regardait comme la première fois, comme il y avait quelques mois de cela, alors que son regard s’était peu à peu assombri. « Assieds-toi, je meurs de faim. » C’était faux, si faux mais si bien dit qu’il aurait pu y croire lui-même. Il appréciait beaucoup trop le geste de la jeune femme pour lui refuser de partager un repas après ces longues semaines sans s’être simplement adressé un regard. Il avait une lourde responsabilité dans cette distance qui s’était creusée entre eux, il avait recréé le même schéma après avoir revu Ambre, le même que l’année d’avant. Alors il souriait doucement, juste pour se rattraper, juste pour essayer de ne pas faire les mêmes erreurs. « Alors, ça va mieux ? Tu as l’air… en forme. » Il essayait, il essayait mais sans même s’en rendre compte, Aidan était perturbé, il n’était pas concentré. Il semblait la regarder comme avant mais il ne voyait même pas la détresse dans ses yeux, il ne pensait qu’à essayer, juste essayer de s’en sortir et peut-être qu’il arriverait de nouveau à la voir comme il la voyait.
Mais ce soir-là, il voyait ce visage de porcelaine devant lui et s’efforça de lui offrir le plus grand sourire qu’il pouvait. « Tu es la meilleure ! » il posa ses lèvres sur sa joue et la laissa entrer avant de refermer la porte derrière elle. Quelque chose avait changé, juste dans sa posture et dans son sourire. Il y avait quelque chose de plus sincère qu’il s’évertuait à afficher sur son visage soumis par le manque de sommeil. Il la regardait comme la première fois, comme il y avait quelques mois de cela, alors que son regard s’était peu à peu assombri. « Assieds-toi, je meurs de faim. » C’était faux, si faux mais si bien dit qu’il aurait pu y croire lui-même. Il appréciait beaucoup trop le geste de la jeune femme pour lui refuser de partager un repas après ces longues semaines sans s’être simplement adressé un regard. Il avait une lourde responsabilité dans cette distance qui s’était creusée entre eux, il avait recréé le même schéma après avoir revu Ambre, le même que l’année d’avant. Alors il souriait doucement, juste pour se rattraper, juste pour essayer de ne pas faire les mêmes erreurs. « Alors, ça va mieux ? Tu as l’air… en forme. » Il essayait, il essayait mais sans même s’en rendre compte, Aidan était perturbé, il n’était pas concentré. Il semblait la regarder comme avant mais il ne voyait même pas la détresse dans ses yeux, il ne pensait qu’à essayer, juste essayer de s’en sortir et peut-être qu’il arriverait de nouveau à la voir comme il la voyait.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Ven 12 Aoû - 14:57 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Elle le voit bien que ses sourires sont forcés, empreint d’une tristesse qu’elle ne comprend pas. Elle ne sait pas d’où il revient, à vrai dire, de lui, elle ne connait pas grand choses. Quelques informations qu’elle a retenues plus que pour n’importe qui d’autre. Aidan lui parait particulier, comme si elle savait qu’avec lui elle pouvait faire de grandes choses. Elle ne sait pas encore quoi mais elle sait, elle sent qu Aidan sera comme un déclic. Comme une envie de retrouver sa liberté. Elle ne sait pas dans quel état elle pourra se sortir de ce genre d’idée folle mais elle sait au fond d’elle que viendra le jour où elle sera assez forte pour retrouver sa vie d’antan. Pour redevenir Wen Yi, cette jeune fille qui vivait pour sa passion et qui vivait sa vie d’elle-même. Elle a envie d’attraper son visage et de lui dire d’arrêter. D’arrêter de sourire. D’arrêter de rire. D’arrêter de manger quand son estomac lui parait noué d’ici. Elle l’observe de ses yeux de poupées. De ses pupilles orages qu’elle pose sur lui avec cette délicatesse qui la caractérise. Elle ne veut pas s’immiscer dans sa vie, dans son esprit, dans son passé. Si elle doit n’être le témoin ce n’est que sur invitation, parce qu’Aidan serait là, à lui tenir la main. Parce qu’il l’aura guidé, il lui aura montré. Wen Yi est la première à vouloir tout savoir de lui, comme si elle se reconnaissait dans cette âme torturé qui semblait pourtant reprendre goût à la vie. Wen Yi se sent différent depuis l’incendie. Elle n’a pas encore surmonté tout ce qu’elle a vécu, encore moins la mort que son mari lui a fait frôler. Elle réalise difficilement qu’elle est vivante, et qu’elle se tient face à lui. Elle réalise difficilement qu’elle aurait pu tout perdre. Que tout est fini. Subitement. Rideau. Noir. Néant. Elle le fixe, dans ce jeu d’acteur presque convaincant qu’il lui serre. Il essaye, si fort qu’elle s’en voudrait de lui gâcher ses efforts. Elle s’avance vers lui doucement avant de prendre place sur un coin du lit. Elle lisse les draps d’un geste mécanique et relève son visage vers lui. « Ca va » souffle-t-elle en affichant un faible sourire fuyant. Pas vraiment pour dire vrai, mais ça ne sera pas pire que lui. Et toi ? A-t-elle envie de demander. Mais ça sonne si vide. Si creux. Et pourtant si … fort. Elle humidifie ses lèvres délicatement et les ourle d’un sourire doux pour chasser ses yeux inquisiteurs qu’elle pose sur lui malgré elle. Elle ne sait pas vraiment ce qu’il lui faut. De l’espace, du temps, une étreinte ? Elle ne veut pas être dérangeante. Intrusive et gênante. Agaçante et pas à sa place. Elle se relève du lit car sa position trop statique le stress. Elle passe une main dans ses cheveux et pose sa main libre sur son ventre, sur sa blessure encore douloureux qui cicatrise. Elle fait le tour de cette chambre qui n’a pas vraiment changé en son absence. Elle se glisse à ses côtés et pose délicatement ses doigts sur sa nuque pour la lui caresser doucement. Il semblait si … plein de volonté, pour lui montrer que ça allait. Elle sourit en coin et fini par l’enlacer doucement. Elle ne sait pas utiliser les mots Wen Yi. Elle ne sait pas quoi lui dire. Il lui a manqué, mais elle déteste entendre ces mots car ça lui rappelle à quel point elle a été absente. Comme si c’était sa faute à elle. Elle dépose un baiser sur sa nuque et murmure sans oser lui faire face « Et toi ? Comment tu vas ? »
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Lun 29 Aoû - 22:55 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Ce n'était peut-être pas la mort le plus dur à supporter. Au fond, ce n'était peut-être pas tant son absence le plus dur à supporter. Il avait passé tant de semaines et de mois à ne plus y penser, à réussir à ne plus vivre avec sa présence, à passer des nuits si claires, si paisibles, à pouvoir de nouveau se regarder dans un miroir, à pouvoir de nouveau reconquérir sa vie, sa propre existence. Mais au fond, il savait. Il savait si bien qu'elle pouvait redébarquer, qu'ils ne s'étaient pas perdus, qu'un adieu en l'air ne les aurait pas retenus. C'était pour ça qu'elle était revenue. Et au fond, il l’avait toujours su, qu’ils pouvaient se revoir à tout instant, à se haïr encore et encore, un jour ou l’autre. Il vivait bien parce qu’il savait qu’elle ne l’avait jamais vraiment quitté. Ce n’était pas la mort le plus dur à supporter. Le plus dur était peut-être de savoir que personne ne répondrait à cette porte sur laquelle il avait tant toqué, qu’il n’entendrait plus sa voix lui hurler dessus pour lui cracher sa haine en plein visage, en plein cœur, qu’il ne pourrait plus plonger ses yeux sombres dans les siens criant son amour et son chagrin. Au fond, c’était peut-être ça le plus dur, un simple sentiment ingrat, presque égoïste. Parce qu’elle ne serait plus là pour soulager ses impulsions honteuses, pour subir ses coups de poing, ses coups de reins. Elle ne serait plus là, sa raison de vivre, de mourir, et parfois de survivre. Elle ne serait juste plus là, face à lui, à lui ordonner de partir tout autant de rester. Il avait tant souhaité sa mort que désormais, il comprenait qu’il avait juste tant souhaité silencieusement que tout s’arrange. Il avait tant voulu l’aimer qu’il avait fait les choses de travers. Elle était la seule à réellement pouvoir comprendre la noirceur de sa nature. Il pouvait être aussi complet qu’un monstre rempli d’une haine dont il ne connaissait pas l’existence. C’était un deuil douloureux, une scène méprisable qu’aussi pathétique. Pourtant, il tentait juste de se persuader qu’au fond, c’était peut-être la meilleure solution.
Il ne devait pas être aussi bon acteur qu’il le pensait, se disait-il en voyant les regards que lui lançait la jeune femme lorsqu’il tentait de lui offrir le plus sincère des sourires. Il ne perdait pourtant pas espoir, pas maintenant, pas déjà. Mais étrangement, quelque chose s’était noirci dans les yeux de la Belle, quelque chose qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Il semblait encore plus triste, prêt à déborder. Il se disait que tout s’expliquait lorsqu’on savait l’horreur qu’elle avait dû vivre lors de cet incendie à l’université. Il se sentait presque coupable, coupable de ne même pas pouvoir se soucier un instant de sa santé, physique comme mentale. Elle avait tellement dû en baver et il n’aurait pu s’imaginer tout ce qu’elle vivait au quotidien. Il s’efforçait pourtant, encore, de ne pas effacer ce léger sourire sur ses lèvres, comme si tout était naturel. Comme s’il se sentait obligé d’être un peu plus fort, peut-être même plus fort pour deux. Il essayait juste de la persuader comme pour se persuader lui-même que tout pouvait s’arranger en un sourire. Ces deux mots sonnaient faux et si seulement il avait la force de lui demander d’arrêter de lui mentir, il le ferait, il le ferait sans hésiter, mais la fatigue prenait le dessus, il n’arrivait pas à exprimer une once d’émotion ou à énoncer une simple phrase. Il avait peut-être peur qu’au fond, tout était peine perdue. Il voulait se faire optimiste, sourire et vivre, oublier, arrêter de culpabiliser mais à l’intérieur, son âme lui criait les horreurs, elle lui dessinait un voile pessimiste et si sinistre que sa fatigue l’avait convaincu. Il la regardait alors s'asseoir près de lui, elle le regardait avec ses yeux douceur et il ne réussit qu’à fixer le mur à son étreinte, enlaçant sa fine taille en retour. Il n’y avait plus de doute; elle avait compris. Il émit un simple et léger soupire, cerné. Quelques secondes. « Ce serait te mentir que de te dire que je vais bien, n’est-ce pas ? » il se tentait à être le plus sincère, la première réelle fois de cette soirée. Il se tentait à l’être alors que la peur lui rongeait l’intérieur. Il avait peur qu’elle le regarde vraiment, qu’elle découvre qui il était, qu’elle découvre le monstre qu’il était devenu.
I’ve turned into a monster.
Il ne devait pas être aussi bon acteur qu’il le pensait, se disait-il en voyant les regards que lui lançait la jeune femme lorsqu’il tentait de lui offrir le plus sincère des sourires. Il ne perdait pourtant pas espoir, pas maintenant, pas déjà. Mais étrangement, quelque chose s’était noirci dans les yeux de la Belle, quelque chose qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Il semblait encore plus triste, prêt à déborder. Il se disait que tout s’expliquait lorsqu’on savait l’horreur qu’elle avait dû vivre lors de cet incendie à l’université. Il se sentait presque coupable, coupable de ne même pas pouvoir se soucier un instant de sa santé, physique comme mentale. Elle avait tellement dû en baver et il n’aurait pu s’imaginer tout ce qu’elle vivait au quotidien. Il s’efforçait pourtant, encore, de ne pas effacer ce léger sourire sur ses lèvres, comme si tout était naturel. Comme s’il se sentait obligé d’être un peu plus fort, peut-être même plus fort pour deux. Il essayait juste de la persuader comme pour se persuader lui-même que tout pouvait s’arranger en un sourire. Ces deux mots sonnaient faux et si seulement il avait la force de lui demander d’arrêter de lui mentir, il le ferait, il le ferait sans hésiter, mais la fatigue prenait le dessus, il n’arrivait pas à exprimer une once d’émotion ou à énoncer une simple phrase. Il avait peut-être peur qu’au fond, tout était peine perdue. Il voulait se faire optimiste, sourire et vivre, oublier, arrêter de culpabiliser mais à l’intérieur, son âme lui criait les horreurs, elle lui dessinait un voile pessimiste et si sinistre que sa fatigue l’avait convaincu. Il la regardait alors s'asseoir près de lui, elle le regardait avec ses yeux douceur et il ne réussit qu’à fixer le mur à son étreinte, enlaçant sa fine taille en retour. Il n’y avait plus de doute; elle avait compris. Il émit un simple et léger soupire, cerné. Quelques secondes. « Ce serait te mentir que de te dire que je vais bien, n’est-ce pas ? » il se tentait à être le plus sincère, la première réelle fois de cette soirée. Il se tentait à l’être alors que la peur lui rongeait l’intérieur. Il avait peur qu’elle le regarde vraiment, qu’elle découvre qui il était, qu’elle découvre le monstre qu’il était devenu.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Lun 29 Aoû - 23:42 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Elle reste blottit contre lui. Elle ne sait plus si c’est pour sa rassurer ou pour le rassurer lui. Elle est là, contre lui et elle ne sait plus ce qu’elle dit lui dire. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle a le droit de lui dire, de lui demander. Elle caresse son torse doucement en affichant un air triste à sa remarque. Il n’a pas besoin de faire semblant, pas avec elle a-t-elle envie de lui dire mais elle ne s’en donne pas le droit. Elle reste un moment blottit contre lui en fermant les yeux. Tout semble aller de travers en ce moment. Elle n’a jamais vraiment eut de contrôle sur sa vie, mais elle semble réaliser que l’on peut tout perdre en une seconde. Elle s’accroche à la vie Wen, elle survit, elle commence même à prendre goût à ce qu’elle possède. Les rires, les amitiés qui se tissent. Tout ça c’est encore bancale pour elle, c’est bien trop éphémère à son goût, mais c’est là et elle s’en contente. Elle s’y complait. Elle n’est pas des femmes les plus parfaites, elle est même loin d’être le genre de fille que l’on voudrait dans sa vie. Elle n’est bonne qu’à faire plaisir aux hommes Wen Yi pourtant elle essaye, d’offrir son cœur, d’offrir son âme. Mais rien ne semble jamais vraiment filer droit quand elle essaye. Mais au moins elle essaye, on pourrait la blâmer pour bien des choses Wen Yi mais pas son manque de courage. Pas tout le temps … elle détache d’abord ses mains qu’elle glisse jusqu’à ses côtes, puis elle se redresse, sans être capable de rompre le contact, parce qu’elle a peur d’avoir froid loin de lui. Mais il est gelé. Il est si lointain que Wen ne sait pas comment le retenir. Elle finit par reculer pour lui laisser l’espace de respirer. Elle n’est pas de ces fardeaux collants et lourd. Elle n’est pas de ces songes qui vous collent à la peau et qui vous fait détester la vie. Elle est perdue Wen Yi mais la lueur de son regard ne faibli pas. Elle veut l’aider, quoiqu’il puisse faire face.
Elle n’ose pas s’asseoir sur son lit, ni sur le lit de Ji Hoon, alors pendant quelques secondes elle reste debout, cherchant du regard l’endroit idéal pour elle de s’asseoir. Elle déglutit et fini par tirer la chaise de Ji Hoon près d’Aidan pour s’y asseoir. Elle grimace en tenant ses côtes abîmées. Une gloire dont son mari s’attribue les mérites. Elle ne voit pas ce qu’il y a de si glorieux dans l’idée de tuer sa femme. Elle pince ses lèvres en chassant cette pensée de son esprit et caresse la joue d’Aidan, comme on ferait pour un enfant. Elle prend sa température sans en avoir l’air, ce simple geste sur la joue lui aura suffi. Elle parle d’un ton délicat, d’une voix basse, calfeutré sous sa douceur « Je suis pas vraiment douée pour ce genre de truc … » elle amorce doucement ses faiblesses, un peu comme on approche un animal blessé « Et j’saurais peut être pas te trouver de solution Aidan … » elle pose son regard satiné sur lui et lâche dans un souffle « Mais je sais que je peux t’écouter et je peux te soutenir Aidan … je suis pas forcément la meilleure placée pour te comprendre mais … c’était peut-être ça l’avantage que t’auras avec moi … » je mordille sa lèvre à ses mots maladroits et ajoute « Je te forcerais jamais à me raconter Aidan … mais sache qu’avec moi tu n’as pas besoin de faire semblant … » Parce que ça fait, beaucoup trop, mal. Parce que ça ne t’aidera pas à avancer. « Parce que t’es pas tout seul … » elle colle doucement sa cuisse à la sienne et lève son regard sauvage et attirant vers lui. non t’es pas tout seul dans cette merde Aidan, alors laisse-moi être là pour toi.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 30 Aoû - 3:03 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Il se perdit un instant dans leur étreinte, comme pour lui réchauffer le cœur, comme pour s’accrocher à un fil invisible qui le maintiendrait en équilibre. Les yeux désormais fermés, il essayait juste de profiter un peu de cette douceur qui flottait entre eux. Wenyi était délicate, elle faisait attention, attention à lui, à des détails sur lesquels on ne s’était jamais vraiment attardés. Elle comprenait facilement, mais il comprenait aussi rapidement qu’il n’arrivait plus à bien faire semblant. Il se disait alors qu’il devrait redoubler d’efforts mais que désormais, il ne pouvait plus reculer. Il devait faire face à ses peurs, à ses maux, à ce regard qui ne cherchait qu’à comprendre; être un homme. Les mains de la chinoise glissèrent sur son torse pour le délaisser et bientôt, elle se releva pour le laisser aussi. Ses pupilles sombres se levèrent sur elle, attendant que sa voix résonne à ses oreilles, il s’attendait à ce qu’elle cherche à comprendre, à ce qu’elle pose au moins une question. Il lui avait laissé la porte ouverte sur sa noirceur, sur un poids trop lourd à porter. C’était si gros, si énorme, il ne pouvait pas tout lui balancer. Avait-il seulement le droit de lui montrer que quelque chose n’allait pas ? Au lieu de ça, la jeune femme resta debout quelques instants qui lui semblaient presque interminables. Il redoutait ses paroles, parce que Aidan, lui, il avait pas l’habitude de s’exprimer, de vraiment mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Il avait pas l’habitude de parler sur lui, sur ce qui se cachait au fond de lui. Alors il ne savait pas vraiment comment réagir, il ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait lui dire.
Il y aurait tellement de choses à dire, à taire aussi. Je ne sais pas vraiment par où commencer, je ne sais pas vraiment ce que je dois dire, ce que je dois pas dire. J’ai peur, Wen, j’ai peur que tu fuies, que tu prennes peur toi aussi. J’ai peur que tu découvres l’envers du décor parce que je parais bien, je fais les choses bien du moins, j’essaie. J’ai pas envie de faire n’importe quoi avec toi, j’ai bien vu que toi, ça allait pas. Je sais pas pourquoi, j’arriverai pas à te le demander, j’en ai même pas envie. Parce que tu sais, je suis pas vraiment doué avec tout ça mais au fond, ça va pas. Non, ça va tellement pas. Et, à vrai dire, je ne sais même plus qui je dois détester, je crois bien que je me hais, tu sais. J’ai l’impression d’être devenu ce que j’ai toujours haï au plus profond de moi. J’ai l’impression que c’est pas moi ou que, justement, c’est ça le vrai moi. J’ai peur de faire du mal, de recommencer, d’être encore ce monstre de colère. J’ai peur. J’arrive pas à le dire, j’arrive pas à l’admettre mais Wen, j’ai peur.
Et elle s’assit près de lui, juste là. Il la regardait, toujours, il ne la quittait pas des yeux, il ne les baissait pas pourtant mal à l’aise. Il ne savait pas à quoi s’attendre et contre toute attente, Wenyi se mit à parler. Un soupire inaudible passa ses lèvres, comme soulagé d’une attente rompue. Moi non plus qu’il avait voulu lui répondre. Moi non plus Wen, rassure-toi. Aidan l’écoutait, attentivement, il imprégnait ses paroles au coin de son esprit, comme gravées à tout jamais. Mais au fond, ça lui faisait mal. Ça lui brisait le cœur que Wenyi cherche à l’aider, juste à ne pas le laisser seul. Il ne méritait rien de tout ce que la jeune femme pouvait lui apporter et s’il tombait dans ce jeu, il avait peur, il avait peur de la blesser. Il se mordit la lèvre inférieur, cherchant à prononcer quelque chose ayant du sens, juste pour dire quelque chose, juste pour ne pas la laisser avec son si beau discours pourtant bancal mais si sincère. « C’est si compliqué… » qu’il réussit à lui répondre. Il prenait son temps, il cherchait quoi dire, comment les dire. « J’ai peur Wen… » son cœur parla finalement à sa place et il soupira, presque honteux de cet aveux, les yeux rivés sur le sol. Ses mains sur sa nuque, il bouillait à l’intérieur. Tout en dedans, ça chauffait depuis trop longtemps. « J’y arrive pas. J’ai pas envie. Je veux pas te faire du mal à toi aussi. » il marmonnait entre ses bras. Il n’était pas tout seul pourtant, il méritait tant de l’être, que personne ne s’approche de lui. Il ne méritait pas tant de compassion, tant d’amour, d’amitié, tant de regards désolés. Ils ne savaient pas eux, ils ne savaient rien.
Il y aurait tellement de choses à dire, à taire aussi. Je ne sais pas vraiment par où commencer, je ne sais pas vraiment ce que je dois dire, ce que je dois pas dire. J’ai peur, Wen, j’ai peur que tu fuies, que tu prennes peur toi aussi. J’ai peur que tu découvres l’envers du décor parce que je parais bien, je fais les choses bien du moins, j’essaie. J’ai pas envie de faire n’importe quoi avec toi, j’ai bien vu que toi, ça allait pas. Je sais pas pourquoi, j’arriverai pas à te le demander, j’en ai même pas envie. Parce que tu sais, je suis pas vraiment doué avec tout ça mais au fond, ça va pas. Non, ça va tellement pas. Et, à vrai dire, je ne sais même plus qui je dois détester, je crois bien que je me hais, tu sais. J’ai l’impression d’être devenu ce que j’ai toujours haï au plus profond de moi. J’ai l’impression que c’est pas moi ou que, justement, c’est ça le vrai moi. J’ai peur de faire du mal, de recommencer, d’être encore ce monstre de colère. J’ai peur. J’arrive pas à le dire, j’arrive pas à l’admettre mais Wen, j’ai peur.
Et elle s’assit près de lui, juste là. Il la regardait, toujours, il ne la quittait pas des yeux, il ne les baissait pas pourtant mal à l’aise. Il ne savait pas à quoi s’attendre et contre toute attente, Wenyi se mit à parler. Un soupire inaudible passa ses lèvres, comme soulagé d’une attente rompue. Moi non plus qu’il avait voulu lui répondre. Moi non plus Wen, rassure-toi. Aidan l’écoutait, attentivement, il imprégnait ses paroles au coin de son esprit, comme gravées à tout jamais. Mais au fond, ça lui faisait mal. Ça lui brisait le cœur que Wenyi cherche à l’aider, juste à ne pas le laisser seul. Il ne méritait rien de tout ce que la jeune femme pouvait lui apporter et s’il tombait dans ce jeu, il avait peur, il avait peur de la blesser. Il se mordit la lèvre inférieur, cherchant à prononcer quelque chose ayant du sens, juste pour dire quelque chose, juste pour ne pas la laisser avec son si beau discours pourtant bancal mais si sincère. « C’est si compliqué… » qu’il réussit à lui répondre. Il prenait son temps, il cherchait quoi dire, comment les dire. « J’ai peur Wen… » son cœur parla finalement à sa place et il soupira, presque honteux de cet aveux, les yeux rivés sur le sol. Ses mains sur sa nuque, il bouillait à l’intérieur. Tout en dedans, ça chauffait depuis trop longtemps. « J’y arrive pas. J’ai pas envie. Je veux pas te faire du mal à toi aussi. » il marmonnait entre ses bras. Il n’était pas tout seul pourtant, il méritait tant de l’être, que personne ne s’approche de lui. Il ne méritait pas tant de compassion, tant d’amour, d’amitié, tant de regards désolés. Ils ne savaient pas eux, ils ne savaient rien.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 30 Aoû - 3:50 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Elle le scrute de son regard en amande. Elle n’est ni inquisitrice, ni intrusive. Elle est peut être curieuse, inquiète aussi, mais jamais elle ne fera une chose offusquera Aidan. Tout du moins elle l’espère. La justesse de ses gestes et de ses mots lui manquent. Elle ose le faux pas comme un funambule sur sa corde. Elle ne veut qu’attraper cette main qu’il lui tend maladroitement en tombant dans le vide. Elle a bien compris qu’il ne voulait personne. Les signaux, les avertissements pour lui dire de rester loin. Elle n’écoute pas Wen Yi, pas vraiment, pas aujourd’hui. Elle avise le riz qui traine sur le plateau. Elle déglutit, cherche contenance quand les mots enroués et crispés d’Aidan lui parviennent. Elle l’écoute, le cœur lourd de ces impressions, elle ne comprend pas, pourtant le sens de ces mots lui parait clair au jeune homme. Elle s’efforce de comprendre, de tenter de voir la viser de ces mots. Elle se rapproche de lui et glisse le bout de ses doigts sur l’avant-bras d’Aidan. Elle glisse jusqu’à son poignet dont elle se saisie délicatement. Elle le porte à ses lèvres comme une chaleur qu’elle veut propager dans son corps. Elle caresse sa peau doucement de son pouce et attire le bras d’Aidan contre sa poitrine qu’elle serre comme on serre un doudou. Sa main parait si fine, si petite, face à celle imposante du jeune homme. Cette même main qui a caressé son corps et qui la soulevait du sol pour des nuits intenses. Elle enlace cette main comme prête à faire un bras de fer avec lui, ou plutôt à mieux le soutenir comme elle le voulait. Elle dépose un baiser sur les doigts du jeune homme puis y pose sa joue, s’y appuie avec légèreté comme pour simplement lui montrer sa présence. A ses mots deux questions s’imposent à elle. Elle a le choix entre deux réponses avec la désagréable impression qu’elle ne peut faire qu’un choix … elle mordille sa lèvre en soufflant avec une douceur et une innocence qui lui est propre. « A qui tu as fait du mal … ? » Elle décide de lui poser cette question, comme les pièces d'un puzzle qu'elle voudrait pouvoir comprendre. Elle pourrait tenter de le rassurer, de lui dire qu’il ne pourra jamais lui faire de mal, mais Wen ne sait pas pourquoi il lui dit ça … elle en reste intimement persuadée et convaincue mais elle n’aurait que sa foi pour le convaincre … elle sait qu’Aidan n’est pas un démon, mais elle sait aussi, en croisant son regard, que la noirceur qui l’habite est loin d’être habituelle. Elle tente de trouver les bonnes questions, comme un jeu dont elle ne connaitrait pas les règles et qu’elle aurait peur de gâcher. Et parce qu’elle ne peut pas le laisser ainsi, à sentir sa peur lui serrer le cœur, elle dépose un nouveau baiser dans le creux de sa main et vient y caler sa joue brûlante « Je te laisserais plus avoir peur Aidan … » souffle-t-elle comme une évidence, une vérité qu’il ne pourrait réfuter. Je ne te laisserais plus avec peur tout seul … oui, c’était peut-être bien ça le détail qui changeait tout … « Pas tout seul … » parce que dans le fond elle n’était pas certaine de pouvoir lui retirer sa peur quand bien même elle faisait tout pour y arriver … mais elle avait au moins le pouvoir de se tenir là, dans le noir, avec lui. Elle resserre sa prise un peu plus et laisse ses yeux félins s’entrechoquer au regard du garçon.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 30 Aoû - 18:04 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Le grand brun avait l’enfance perdue, disparue dans les abymes de souvenirs un peu flous. L’équilibre était tangible, gardé précieusement par des intentions malsaines au fin fond de son cœur. Il savait, il avait compris. Enfant démon qui le rongeait un peu chaque nuit de l’intérieur. Aidan comprenait qu’il n’avait rien de concret sur quoi s’appuyer. Tout disparaissait, rien ne restait. Les efforts, trop d’efforts. Il avait mené une vie bien calme, comme un rêve éveillé, juste pour vivre, juste pour rire, juste pour lui. Un enfant perdu dans un monde trop grand pour lui, habité par une certitude sourde de manquer un jour. Son corps en proie au désarroi, il avait fini par comprendre que sa vie suivait un fil invisible. Il s’était imaginé une vie qui lui correspondait, idéaliste, surréaliste, il avait eu la prétention de croire que tout pouvait lui passer au-dessus. Il s’était juste habitué à des parents absents, à une éducation traduite par lui-même, par des mots, des yeux d’enfant. Parce qu’au fond, Aidan apprenait juste à vivre, à vivre vraiment. La souffrance lui rongeait le cœur et l’âme parce qu’on ne lui avait pas appris. Le prince désarmé ne savait comment gérer la douleur spirituelle qui lui faisait face. L’amour était un si grand mot sur ses lippes rosées en fleur de l’aube qu’il n’y avait jamais vraiment cru. Il n’en avait jamais été témoin, peut-être de loin, et sa propre génitrice qui détruisait chaque espoir qu’il aurait éventuellement pu avoir. Aucun exemple, aucun pilier, juste lui, rien que lui. La rue en seul repère, le jeune homme avait simplement réussi à fonder quelque chose sur le simple mot « vie ». Lui pensait que vivre, c’était s’ouvrir, rire, partir. Il ne s’attachait pas, à qui que ce soit, à rien d’autre que son épanouissement personnel. Puis il a essayé de bâtir son empire, ce qu’il pensait être la vraie vie, là où il pensait s’épanouir, apprendre, comprendre. Les origines de ses yeux plissés, de la langue dans laquelle sa mère lui parlait. Il avait eu tout à apprendre et désormais, il réapprenait.
Il cherchait en ces caresses de candeur un réconfort, quelque chose auquel il pouvait se raccrocher. Il aurait tellement aimé pouvoir s’en contenter, il aurait tellement aimé croire qu’il le méritait. La main plongée dans sa chevelure noiraude, il caressait la douceur d’un moment, presque honteux de sa saveur. Il fermait les yeux, les poils de son épiderme tacheté de couleurs encrées se redressèrent au touché velours de la chinoise. Il la laissait faire, peut-être pour lui, peut-être pour elle. Auto-persuasion dérisoire de penser pour elle. A ses mots, il soupira silencieusement avant de dégager son bras de son emprise. Sans être brusque, il déposa la main de la jeune femme sur sa cuisse, nouant ensuite ses doigts, les coudes calés contre ses genoux. Les orbes au sol, le cœur perdu, il revivait violemment les images d’un visage apeuré, du visage qu’il aimait. Sa colère écrasée contre un mur, contre sa joue, contre son cœur. Il avait perdu son âme à elle dans sa haine à lui. Il l’avait détruite, il lui avait permis de s’envoler, de trouver le moyen de se ronger encore plus. Il l’avait laissée se noyer dans un désespoir alarmant, sans rien faire, la laissant faire. « Je comprends pas. » Une respiration. « Je comprends pas pourquoi tu restes là. Tu devrais me laisser seul, tu devrais juste partir, tu devrais pas rester avec quelqu’un comme moi. » il lui lança un de ces regards qui n’arrivent pas à mentir, un de ceux qui trahissent la noirceur de l’âme, la tristesse du cœur. « Je dors plus nuit, j’ai peur de dormir parce que quand je dors je la revois encore et encore. J’arrive plus à fermer l’œil. Je crois bien que c’est ma faute. C’est ma faute. » ses murmures chassaient le silence de la pièce. Il ne s’adressait pas directement à Wenyi il parlait peut-être un peu pour lui aussi. Il se rendait compte de ses pensées noires, il se rendait compte de son accablante culpabilité. « Tu devrais pas rester avec ce que je suis devenue, avec le monstre que j’ai toujours été. » l’ivresse de la démence au bord des yeux, il n’osait plus la regarder, plus jamais en face, fixant ce foutu lit trop bien fait. Il chuchotait un péché qu’il avait tant de mal à avouer mais encore plus à porter.
Il cherchait en ces caresses de candeur un réconfort, quelque chose auquel il pouvait se raccrocher. Il aurait tellement aimé pouvoir s’en contenter, il aurait tellement aimé croire qu’il le méritait. La main plongée dans sa chevelure noiraude, il caressait la douceur d’un moment, presque honteux de sa saveur. Il fermait les yeux, les poils de son épiderme tacheté de couleurs encrées se redressèrent au touché velours de la chinoise. Il la laissait faire, peut-être pour lui, peut-être pour elle. Auto-persuasion dérisoire de penser pour elle. A ses mots, il soupira silencieusement avant de dégager son bras de son emprise. Sans être brusque, il déposa la main de la jeune femme sur sa cuisse, nouant ensuite ses doigts, les coudes calés contre ses genoux. Les orbes au sol, le cœur perdu, il revivait violemment les images d’un visage apeuré, du visage qu’il aimait. Sa colère écrasée contre un mur, contre sa joue, contre son cœur. Il avait perdu son âme à elle dans sa haine à lui. Il l’avait détruite, il lui avait permis de s’envoler, de trouver le moyen de se ronger encore plus. Il l’avait laissée se noyer dans un désespoir alarmant, sans rien faire, la laissant faire. « Je comprends pas. » Une respiration. « Je comprends pas pourquoi tu restes là. Tu devrais me laisser seul, tu devrais juste partir, tu devrais pas rester avec quelqu’un comme moi. » il lui lança un de ces regards qui n’arrivent pas à mentir, un de ceux qui trahissent la noirceur de l’âme, la tristesse du cœur. « Je dors plus nuit, j’ai peur de dormir parce que quand je dors je la revois encore et encore. J’arrive plus à fermer l’œil. Je crois bien que c’est ma faute. C’est ma faute. » ses murmures chassaient le silence de la pièce. Il ne s’adressait pas directement à Wenyi il parlait peut-être un peu pour lui aussi. Il se rendait compte de ses pensées noires, il se rendait compte de son accablante culpabilité. « Tu devrais pas rester avec ce que je suis devenue, avec le monstre que j’ai toujours été. » l’ivresse de la démence au bord des yeux, il n’osait plus la regarder, plus jamais en face, fixant ce foutu lit trop bien fait. Il chuchotait un péché qu’il avait tant de mal à avouer mais encore plus à porter.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 30 Aoû - 18:48 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Elle le laisse mener la danse, mener la discussion, lui laissant le temps de trouver les mots, lui laissant le temps de s’habituer à sa présence, à son inquiétude … elle l’observe, de ses yeux perçant, elle l’observe et le regarde en penchant la tête sur le côté. Elle aimerait pouvoir le sonder, voir au-delà de ses yeux sombres pour comprendre. Pour savoir ce qui le tourmente ainsi. N’avoir qu’à se saisir des souvenirs douloureux pour lui faire oublier, pour lui rendre son sourire, celui de cet homme insouciant qui s’accrochait à la vie et qui voulait la bouffer sans inquiétude … sans attache. Le Aidan de la soirée Pyobeom lui parait bien loin … Si loin qu’elle se demande s’il a déjà existé. Elle le laisse poser sa main sur sa cuisse qu’elle presse doucement. Elle a peur Wen, peur de l’entendre dire l’impensable. Elle a peur de l’entendre confesser un crime qu’elle ne serait pas capable de porter. Et elle se moque bien d’être complice, de devoir porter le fardeau de la loi sur ses épaules. Wen Yi se moque de cette justice qui donne au crime des airs de libertés et qui condamne l’innocent frêle à une vie d’enfer. Wen Yi n’a peur que de ne pas être capable de porter le poids moral et douloureux de sa confession. Mais les mots sont lents à sortir. Les mots sont lourd, teasant son cœur d’un vice malsain. Elle aura la patience de l’attendre, de l’écouter, de le comprendre sous ses silences et sous ses demi aveux qu’il ose à peine lui sortir maladroitement. Elle l’écoute, elle l’écoute mais elle se perd, dans ses murmures, dans ses aveux. Wen Yi réfléchi, elle réfléchit trop, tentant de comprendre ce que pouvait être ce elle. Une femme ? Une amante ? Une femme qu’il aime ? Sa mère ? Une sœur ? IL y a tellement de possibilité et il y en a tellement d’inconnu dans cette équation qu’un flot de questions percent les lèvres de Wen qu’elle retient du mieux qu’elle peut. Aidan la fuit, son regard, son corps, il s’éloigne d’elle et elle a l’impression que le perdre, comme si sa noirceur se refermait sur lui pour l’engloutir. Elle s’accroche à sa main soudainement comme si son corps était suspendu dans le vide. Comme si elle voulait le retenir.
Il s’éloigne, encore et encore, il est distant, il ne devient plus qu’un murmure, il ne la regarde même plus. Elle le perd. Il est loin. Alors elle s’accroche et s’accroche si fort qu’elle attrape son visage d’une main pour le tourner vers elle. Son geste la surprend autant que cela doit surprendre Aidan. Hébété pendant une seconde elle se rend compte qu’elle vient de souffler son prénom pressée. Aidan … Aidan regarde-moi. Elle déglutit et desserre la prise de ses doigts, comme un calme soudain après une panique inattendu. « Tu n’es pas un monstre. » dit-elle avec douceur. Pourtant son ton n’admet aucune réplique. « Tu n’es pas un monstre parce que les monstres n’ont pas de regret, de remords, ils n’éprouvent aucune culpabilité, ils prennent du plaisir dans la souffrance des autres, alors non tu n’es pas un monstre … tu es loin d’être un monstre … » elle détourne le regard alors que son regard se charge de nuage acier et d’un voile de colère « Les monstres ne se laissent pas envahir par l’émotion, ils se délectent simplement du malheur des autres. Tout ce que tu ne fais pas. » Elle attrape une bouche de riz qu’elle enfourne dans sa bouche pour mâcher rapidement, pour mâcher et soulager sa colère naissante. Elle pousse un léger soupir et prends plus d’assurance, ce n’est pas à coup d’hésitation qu’elle pourra l’aider. « Qu’est-ce que tu as fait Aidan ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? » Tu. Elle. Elle la place au centre de cette conversation, au centre de leur cœur pour qu’il se libère. Qu’il se mette en colère ou qu’il éclate en sanglot, il faut qu’il se lâche. Qu’il sache. Qu’elle comprenne. Qu’a-t-il fait de si horrible … ? De si déplaisant à son cœur pour le détruire de l’intérieure. Wen le cherche du regard, comme un roc sur lequel il pourrait s’appuyer, elle se redresse et s’affirme. Je suis là putain. Je suis là.
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