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you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mar 30 Aoû - 19:53 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Souvent, il réfléchissait, il essayait de comprendre, de savoir pourquoi lui, pourquoi ça. Il essayait vraiment de comprendre pourquoi tout ce qu’il avait essayé d’accomplir s’était réduit en cendres en quelques instants. Puis il pensait à sa mère, à son père, est-ce qu’il tenait ça d’eux? Cette impulsivité maladive, cette colère moisie à l’intérieur? Peut-être juste qu’il avait puisé tant de fatigue, tant de haine face à une famille inexistante, à une mère qui n’en avait rien à foutre. Peut-être juste qu’il avait semé, arrosé, cultivé toute cette colère au fond de lui pour qu’elle éclate un jour sur cette personne qui lui ferait ressentir un trop plein d’émotions. Trop et pas assez de place en lui pour les conserver, fallait en vider pour cueillir le vrai amour caché, voilé par la consommation d’une passion trop forte. Et ils avaient pris trop de temps, lui, l’ingrat, il avait juste assouvi ses besoins de crier, de se déchaîner, de la détruire. Et elle, elle en avait peut-être de la place, cette place qu’il a comblée de sa rage, de ses yeux-sang. Il l’avait poussée jusqu’au vide, jusqu’à ce qu’elle vomisse ses tripes, qu’elle chuchote avec la folie, qu’elle joue à la funambule sur un fil trop fragile. Il avait cultivé ça, tout au fond, en-dedans, sans même s’en rendre compte, sans même le sentir tant il pensait que tout était si facile. Il oubliait simplement, il effaçait ces mauvais moments, ces durs sentiments. Il ne gardait que le reste, que le bon, juste dans l'espoir de le devenir à son tour.
« Un monstre peut laisser l’amour de sa vie mourir entre ses bras. » un aveu bien particulier, un aveu à double-sens. Un vice secrètement enfoui depuis tant d’années, un vice qu’il arrivait à articuler, pour la première fois. Plus de filtre à son coeur, de toute façon, il n’avait plus rien à perdre, ou peut-être tout. Il soupira une énième fois, analysant les mots de la jeune femme. Ses lèvres rongées par la colère et la tristesse s’assombrirent en un sourire presque narquois, ironique. « J’ai pas d’remords, Wen. J’ai pris plaisir à la détruire, à l’envahir, à prendre possession de chaque pore de son corps, de son âme. Je l’ai bouffée jusqu’à ce qu’elle soit assez désespérée pour se laisser bercer par… la mort. » cinglant, froid, pourtant si triste, presque en colère que trahissaient ses yeux orageux. Ses pensées se bousculaient, il ne savait plus bien si tout ça était judicieux, si elle pouvait avoir les épaules assez solides pour soutenir le poids de son mutisme. « Et j’ai rien fait. J’ai rien fait justement. Je l’ai regardée, je l’ai fixée dans sa démence, dans sa danse avec le diable. Je l’ai accompagnée jusqu’à ce qu’elle crève. » un soupire. Plus rien n’était pareil. Plus rien ne s’assemblait correctement. Wen avait l’espoir de croire qu’il était quelqu’un d’autre, elle croyait à ce qu’il lui montrait, à ce qu’il lui faisait ressentir. Tout était vrai, tout avait été si sincère, mais rien n’avait été de plus réel que la rage dans leurs gestes, que la passion dans leurs âmes. Rien n’avait été plus vivant qu’aussi douloureux que leurs étreintes. « J’ai peur de ne pas être celui que tu crois. J’ai peur de ne pas être celui que j’ai toujours pensé être, c’est tout. » Il s’attendait à ce qu’elle parte en courant, à ce qu’elle le fuie, à ce qu’il ne la revoie plus jamais. Son sort était jeté, il ne voulait, ni ne pouvait s’abattre dessus, il énonçait des faits, de simples faits saugrenus. Et un sourire, il riait presque. « On ne change pas ce qu’on est réellement. »
« Un monstre peut laisser l’amour de sa vie mourir entre ses bras. » un aveu bien particulier, un aveu à double-sens. Un vice secrètement enfoui depuis tant d’années, un vice qu’il arrivait à articuler, pour la première fois. Plus de filtre à son coeur, de toute façon, il n’avait plus rien à perdre, ou peut-être tout. Il soupira une énième fois, analysant les mots de la jeune femme. Ses lèvres rongées par la colère et la tristesse s’assombrirent en un sourire presque narquois, ironique. « J’ai pas d’remords, Wen. J’ai pris plaisir à la détruire, à l’envahir, à prendre possession de chaque pore de son corps, de son âme. Je l’ai bouffée jusqu’à ce qu’elle soit assez désespérée pour se laisser bercer par… la mort. » cinglant, froid, pourtant si triste, presque en colère que trahissaient ses yeux orageux. Ses pensées se bousculaient, il ne savait plus bien si tout ça était judicieux, si elle pouvait avoir les épaules assez solides pour soutenir le poids de son mutisme. « Et j’ai rien fait. J’ai rien fait justement. Je l’ai regardée, je l’ai fixée dans sa démence, dans sa danse avec le diable. Je l’ai accompagnée jusqu’à ce qu’elle crève. » un soupire. Plus rien n’était pareil. Plus rien ne s’assemblait correctement. Wen avait l’espoir de croire qu’il était quelqu’un d’autre, elle croyait à ce qu’il lui montrait, à ce qu’il lui faisait ressentir. Tout était vrai, tout avait été si sincère, mais rien n’avait été de plus réel que la rage dans leurs gestes, que la passion dans leurs âmes. Rien n’avait été plus vivant qu’aussi douloureux que leurs étreintes. « J’ai peur de ne pas être celui que tu crois. J’ai peur de ne pas être celui que j’ai toujours pensé être, c’est tout. » Il s’attendait à ce qu’elle parte en courant, à ce qu’elle le fuie, à ce qu’il ne la revoie plus jamais. Son sort était jeté, il ne voulait, ni ne pouvait s’abattre dessus, il énonçait des faits, de simples faits saugrenus. Et un sourire, il riait presque. « On ne change pas ce qu’on est réellement. »
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mer 31 Aoû - 0:39 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Elle l’observe, cet homme qu’elle apprend à connaitre, cet homme qui passe d’un animal blessé à un démon remplie de colère. Elle l’écoute, elle pince ses lèvres, jamais elle n’aurait cru pouvoir le voir changer autant, comme si ce voile de tristesse cachait sa véritable colère, son véritable fardeau. Wen Yi l’écoute, le visage si concentré, si sérieux, que sa moue boudeuse arrive sans même qu’elle ne s’en aperçoit. Wen Yi a toujours le visage triste quand elle se perd dans ses pensées, quand elle se concentre, quand elle l’observe. Elle mordille sa lèvre inférieure et serre les dents. Elle réalise. Elle réalise ce qu’il vit. Ce qu’il ressent. Elle réalise ce qu’il a vécu. Elle réalise son crime. Le plus ultime. Elle réalise sa torture, sa peau. Elle réalise son plaisir malsain. Elle réalise sa douleur et sa peur. Elle détourne le regard, juste pour encaisser, par pour le fuir, juste pour reprendre ses esprits, pour laisser ses mots prendre possession d’elle. L’amour de sa vie. Mourir. Entre ses bras. Plaisir. Malsain. Elle les assimile, elle les comprend, elle les aspire comme une volupté de fumée âcre et opaque. Ses mots … elle doit avouer qu’elle ne s’y attendait pas, une part d’elle à mal, elle ne sait pas vraiment pourquoi. Peut-être parce que son démon n’est pas aussi amoureux qu’Aidan pouvait l’être de cette fille. Parce qu’elle l’homme qu’elle aime n’est pas à ses côtés. Peut-être parce qu’elle laissé le diable la marquer et la blesser. Pourquoi devrait-elle se tromper sur lui ? Elle ne fait qu’apprendre à le connaitre, elle ne fait que le deviner sous ses airs d’homme fort. Elle le fixe et lâche d’une voix remplie d’évidence « Tu n’es pas un monstre. » Elle se lève brusquement et retire son t-shirt pour lui montrer les hématomes sur ses côtes. « Ca c’est fait par un monstre. Et je ne te parle pas de l’incendie, je te parle d’un homme qui frappe, qui assouvie ses obsessions, je te parle d’un monstre qui me domine, qui me possède, qui me pousse vers la mort sans m’y accompagner. Oh non le monstre n’accompagne pas. Le monstre il t’y pousse, sans ménagement » elle se tourne dos à lui et lui montre les traces de cigarettes qui sont encore fraiches. « Il m’a bouffé, il m’a consumé. » elle relâche ses cheveux qu’elle avait tenu pour qu’il ne manque rien de ce qu’elle lui confiait. Elle ouvre son jean dans la foulée ne lui laissant le temps de rien et le baisser pour lui montrer l’intérieure de ses cuisses couvertes de bleus et d’hématomes suites à un rapport forcé. « Il m’a fixé, il m’a regardé dans sa démence. » Laissant ses hommes inconnus passer sur son corps avec une fougue qu’elle n’a pas su contenir. Elle a souffert, de cet homme monstre démon qui abuse d’elle, de sa vie, de sa joie. Elle se rhabille prestement et lève à nouveau le regard d’Aidan vers elle. « Tu n’es aps un monstre. Tu l’aimes. C’est là tout la différence. Tu l’aimes à en crever. Tu l’aimes à en devenir dingue, parce que tu l’aimes avec passion. Tu l’aimes à la préférer morte que dans les bras d’un autre. Tu l’aimes à préférer la regarder se détruire plutôt que de la sauver, pace que tu ne sais même pas comment te sauver. » Elle parle vite, elle parle comme pour lui faire ouvrir les yeux, comme pour qu’il réalise. Parce qu’il n’est pas un monstre. « Parce que les monstre ne connaisse pas l’amour, il n’en connaisse ni le sens, ni la signification. Aidan tu viens de perdre l’amour de te vie comme tu le dis … alors non ça va pas, elle est morte et t’as rien pu faire mais c’est pas ta faute ! » Ca sortait soudain comme un écho à ce qu’elle pensait de sa vie. « C’est pas ta faute … » répète-t-elle en faisant des gestes plus doux se rasseyant à côté de lui. « Aidan tu l’aimes … tu l’aimes tellement que ça te dépasse mais ça fait pas de toi un monstre … ça fait pas de toi un monstre c’est pas ta faute … » Sa voix n’est plus qu’un souffle douloureux. Faut qu’il comprenne … Qu’il réalise … tu l’aimes à en crever.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Sam 3 Sep - 0:31 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ « C’est peut-être ça qui nous donne ce sentiment d’être encore des grands enfants, parce que nos vies d’adultes ne ressemblent pas tellement à celles qu’on voyait, quand on était enfant. » Mais peut-être qu’il la vit vraiment, cette vie d’adulte mal branlée qu’il avait observée tant de fois. Pas tous les soirs, pas tous les jours, parce qu’Aidan avait toujours été un enfant de vagabonds, il traçait sa route, parfois empruntait les mauvais chemins mais revenait toujours à la maison. Toujours pour être spectateur du même scénario qu’il fuyait pourtant. Et il réfléchissait souvent à toute la rancœur et toute la haine qu’il avait enfouies sans jamais s’y attarder, tout ce qu’il avait emmagasiné tant d’années tout en se plongeant dans une fuite éternelle, dans un déni mortel. Aidan, il avait réfléchi, longuement au bord de son lit, pensant que peut-être, tout venait d’un seul homme, d’une seule phase de sa vie. Celui qu’il avait toujours fui, le seul qui pouvait faire sortir le diable de son âme. Peut-être, oui, peut-être que tout partait de là et que, désormais, il n’arrivait plus à reculer, à tout recommencer, il n’arrivait plus à faire face et à comprendre ce qui lui arrivait. Lui, l’australien au grand cœur, à l’âme-soleil, au sourire brillant, sincère, l’australien pacifiste, charmeur, amusant, aussi farfelu que perdu. Lui, qui se retrouvait face à un destin incontrôlé, un passé qu’il n’avait pas imaginé sous cet angle. Il réfléchissait, il comprenait enfin. Et Aidan, ça lui faisait mal au cœur, ça lui tapait dans le crâne, il devait se relever, se ressaisir, tout changer, ne pas devenir cet homme qu’il avait tant méprisé. Mais il était persuadé qu’au fond, on ne peut changer ce que l’on est réellement.
Life doesn’t always introduce you to the people you want to meet. Sometimes, life puts you in touch with the people you need to meet – to help you, to hurt you, to leave you, to love you, and to gradually strengthen you into the person you were meant to be.
Ses yeux s’agrandirent, surpris, choqué d’une telle violence sur un corps si pur et si doux. Les sourcils froncés, l’incompréhension se dessinait sur ses traits tiraillés, fatigués, se transformant en une colère inavouée, incomplète. Pourtant, il relâcha ses muscles un instant, regardant, écoutant attentivement, déglutissant parfois face à l’horreur qu’elle affichait sous ses prunelles sombres mais qui n’avaient pas perdu leur chaleur. Il baissa les yeux, comme pour réfléchir, penser, encaisser ce qu’il venait de se passer. Wen Yi se rhabilla devant lui mais il n’était plus certain d’écouter vraiment lorsqu’elle reprit sa tirade pour le convaincre qu’il n’était pas ce qu’il était devenu. Il soupira silencieusement, apprenant de ses dires, de ses traces. Il repensait aux côtes d’Ambre qu’il avait fracassées sans même le vouloir. Elle en avait porté la cicatrice jusqu’à son dernier souffle, elle avait porté la douleur de son fardeau jusqu’à son dernier battement de cœur. Et il était là, à le regarder crever, à dormir paisiblement à ses côtés. Sa mâchoire se serra tant il était dur d’avoir ces images en boucle dans sa tête qui lui broyaient le cerveau. Il avait une rage sans nom qui lui grimpait dans son torse, dans ses yeux, sa bouche se déformant en une légère grimace d’agacement. Il attendit pourtant que Wen Yi se rassoit pour se tourner vers elle. « Qui est ce fils de pute qui t’a fait ça ? » Un instant, il oublia, il oublia Ambre et son regard, Ambre et ses côtes, Ambre et sa haine, Ambre et sa mort. Il regarda Wen Yi avec une flamme endiablée qui était bien plus différente qu’avant. Il la regarda sérieusement, oubliant toutes ses belles paroles pour le rassurer. « Qui Wen ? » Il la regardait, oui, il la regardait d’un œil protecteur, en colère, vengeur. Il la regardait comme si son bonheur simple, sa sécurité, sa tristesse et son combat étaient les choses qui lui importaient le plus en cet instant-là.
Life doesn’t always introduce you to the people you want to meet. Sometimes, life puts you in touch with the people you need to meet – to help you, to hurt you, to leave you, to love you, and to gradually strengthen you into the person you were meant to be.
Ses yeux s’agrandirent, surpris, choqué d’une telle violence sur un corps si pur et si doux. Les sourcils froncés, l’incompréhension se dessinait sur ses traits tiraillés, fatigués, se transformant en une colère inavouée, incomplète. Pourtant, il relâcha ses muscles un instant, regardant, écoutant attentivement, déglutissant parfois face à l’horreur qu’elle affichait sous ses prunelles sombres mais qui n’avaient pas perdu leur chaleur. Il baissa les yeux, comme pour réfléchir, penser, encaisser ce qu’il venait de se passer. Wen Yi se rhabilla devant lui mais il n’était plus certain d’écouter vraiment lorsqu’elle reprit sa tirade pour le convaincre qu’il n’était pas ce qu’il était devenu. Il soupira silencieusement, apprenant de ses dires, de ses traces. Il repensait aux côtes d’Ambre qu’il avait fracassées sans même le vouloir. Elle en avait porté la cicatrice jusqu’à son dernier souffle, elle avait porté la douleur de son fardeau jusqu’à son dernier battement de cœur. Et il était là, à le regarder crever, à dormir paisiblement à ses côtés. Sa mâchoire se serra tant il était dur d’avoir ces images en boucle dans sa tête qui lui broyaient le cerveau. Il avait une rage sans nom qui lui grimpait dans son torse, dans ses yeux, sa bouche se déformant en une légère grimace d’agacement. Il attendit pourtant que Wen Yi se rassoit pour se tourner vers elle. « Qui est ce fils de pute qui t’a fait ça ? » Un instant, il oublia, il oublia Ambre et son regard, Ambre et ses côtes, Ambre et sa haine, Ambre et sa mort. Il regarda Wen Yi avec une flamme endiablée qui était bien plus différente qu’avant. Il la regarda sérieusement, oubliant toutes ses belles paroles pour le rassurer. « Qui Wen ? » Il la regardait, oui, il la regardait d’un œil protecteur, en colère, vengeur. Il la regardait comme si son bonheur simple, sa sécurité, sa tristesse et son combat étaient les choses qui lui importaient le plus en cet instant-là.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Sam 3 Sep - 21:58 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ L’horreur qu’elle lit dans son regard la soulage, un sentiment bien étrange qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir ressentir à cet instant. Parce qu’il comprend, parce qu’il réalise, parce que pour une fois on ne lui demande pas de cesser de faire l’enfant, parce que pour l première fois on ne donne pas d’excuse à son bourreau, parce qu’on lui reconnait ce statut de femme blessée qu’elle prend soin de cacher aux yeux des autres. Wen Yi met un point d’honneur à sourire, à montrer à ses proches que tout va bien. Jamais derrière ses allures fières de panthère joyeuse, on pourrait deviner son obscur secret. Ni la trace laissée par l’alliance à son doigt, ni le maquillage dont elle se poudre le visage pour masquer les bleus et les coups. Parce qu’elle sait y faire Wen, passer maîtresse dans l’art de la dissimulation, le mensonge est devenue pour elle un second souffle. Elle sait quoi, sans en faire trop, gardant une trame de vérité qu’elle masque sous quelques détails superflus et qui éloigne les autres de la vérité. Elle se protège, protège sa vie badine, protège ses rêves d’étudiante en art de la scène. Elle protège son monde fragile des agressions extérieures, de cette vérité qui ferait voler en éclat ce maigre réconfort qu’elle éprouve en n’étant que Wen Yi dans cette université. Qu’est-ce qui la pousse à prendre le risque de se dévoiler ainsi en face d’Aidan ? Peut-être que l’intérêt qu’elle lui porte vaut mieux que ces secrets ? Sûrement parce qu’elle lui fait confiance et qu’au-delà de n’être qu’un homme qui a partagé son lit, il peut devenir un allié, un confident, un ami, oui un ami. Elle e fixe de ses grands yeux bien trop innocent et doux pour qu’on ait envie de la frapper, et pourtant … Pourtant c’est bien cette candeur et cette douceur qui pousse son mari à porter la main sur elle, comme s’il prenait un malin plaisir à briser cette beauté, cette innocence qu’il veut salir et créer à son image. Sale, grotesque, pathétique, il ne veut de Wen qu’obéissance et soumission. Il ne veut qu’excuse et supplique. Dans ses gémissements de douleurs comme ceux de plaisir qu’il ne saurait lui donner. Wen Yi n’est que le jouet d’un esprit malsain et malade, un pantin sans fils qu’il peut manier à sa guise en aiguisant sa verve et son aisance à manier les mots. Orateur des plus accompli son mari anime les foules et sait mettre les gens à genoux devant lui de leur plein gré. Digne des plus grands psychopathes que la terre ait connus, son mari ne fait pas exception à la règle. Une enfance ratée, une famille pauvre renié et dénigré. Son mari s’est élevé à la force de l’horreur qui noircissait son cœur et c’est en ce détail que Wen ne peut comparer Aidan à ce monstre, à son monstre. Ame douceur, âme soleil, l’Australien a bien plus à offrir qu’une âme rongée par le remords et la culpabilité. Parce qu’il est bien plus qu’un homme brisé, parce qu’il est bien plus qu’un homme abîmé. Wen le regarde, de son regard perçant, de sa bienveillance naturel qui la pousse à sourire tendrement en venant caresser sa joue. « Ce n’est pas important Aidan » et avant qu’il n’ait pu protester elle caresse ses lèvres de son pouce nacré pour lui intimer le silence. « Comprends que je ne t’ai pas avoué mon secret pour que tu m’aides à … à le régler mais parce que je suis incapable de te laisser te comparer à un monstre quand moi tout ce que je vois c’est un homme détruit par l’amour. » Même le timbre de sa voix transpirait l’affection qu’elle avait pour lui. Elle était juste Wen, elle savait éprouver de la compassion sans la confondre avec la pitié, elle savoir voir le bon chez les gens sans les mettre sur un piédestal. On a le plus souvent l’habitude de ne retenir que le mauvais, de ne donner que les défauts, de ne mettre en avant que les tords sans jamais réussir à trouver le courage de s’avouer que bordel, moi aussi je vaux le coup. Et Wen Yi a peur, elle a peur qu’Aidan ne s’enferme dans cette spiral infernale, dans ces affres de vie qui ne laisse apercevoir que la douleur et solitude. Elle garde sa paume chaude sur la joue du jeune homme comme si c’était de cette façon qu’elle se pensait capable de le calmer. « Dis-moi ce que tu lui as fait … » répète-t-elle d’une voix douce. Parce qu’il faut qu’il parle, ça ne changera rien, ça ne la ramènera pas mais ça le libérera de ce poids qui pèse sur son cœur … Wen Yi remarque bien que ses questions n’obtiennent que des réponses vagues, des réponses douloureusement confuses et évasives. « Aidan dis-moi ce qu’il s’est passé je t’en prie … » elle avait tenu bon avec son sourire Wen, elle l’avait gardé jusqu’au dernier moment. Mais elle désire tellement l’aider, quand bien même il ne veut pas de son aide, parce qu’elle désire tellement le soulager, quand bien même il se puni de cette douleur, qu’elle en devient suppliante, inquiète. Elle veut lui retirer cette souffrance qui marque son aura au fer rouge. Elle veut le soulager de sa peine mais ça serait lui faire oublier son passé …
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Jeu 8 Sep - 15:44 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ J’ai besoin de respirer, de prendre l’air, d’aérer mon cœur et mon esprit. Un besoin simple de captiver mon attention sur autre chose. Je voulais plus de tout ça, plus de son visage, de ses cheveux, de son regard, de ces images qui tournant sans cesse dans ma tête. Mais comment te le dire Wen ? Je sais que ça pourrait me faire du bien mais je veux pas, je peux pas mettre de mots sur ça. Je sais pas le faire, je l’ai jamais vraiment fait. Comment te le dire ?
Elle avait peut-être raison Wen, ce n’était pas de sa faute. Pas totalement. Ça avait été aussi beaucoup de la sienne. Elle s’était réfugiée dans un monde destructeur et sans fin, elle s’était laissée mourir devant ses yeux, elle avait réussi à le punir de les maux qu’il lui avait causés. Ambre avait été intelligente et maligne. Appelé au secours sur ce fil fragile d’une mort imminente, il se demandait si tout n’avait pas été calculé. Lui rappeler ses fautes, l’aimer, lui faire peur, le résoudre à un bourreau devenu victime par la démence dansante, trop élégante. Il avait caressé son corps dans cette eau trop chaude, il avait caressé son âme en voyant l’espoir de la sauver, de se sauver, elle et lui, ensemble. L’espoir de construire une vie, peut-être un peu bancale mais de se rendre à une évidence qu’ils s’étaient efforcé de bouffer par leur haine ; ils s’étaient tant aimé. Oui, Aidan l’avait aimé et l’aimera peut-être jusque son dernier souffle et il n’avait rien fait. Son poing dans un mur, ses phalanges sur sa joue nacrée, il s’était enfui après un adieu douloureux. Et il n’avait rien fait. Elle avait peut-être bien raison Wen, ce n’était pas de sa faute. Pas entièrement. Mais il avait tant mérité la souffrance qu’elle venait d’ancrer en lui.
Est-ce que tu m’en veux ?
Pendant un instant, il avait regretté sa vie d’avant. Pendant un instant, il repensait à l’âme vagabonde qu’il avait laissée derrière lui, à cause d’une mère aveuglée d’un amour dit éternel. Aidan en riait désormais, de ce couple qui avait voulu lui faire croire qu’on ne voulait pas de lui, de cet homme qui avait voulu prendre la place paternelle du foyer. Pendant un instant, Aidan pesait la chance et le bonheur de cette vie qu’il avait vécu seul à parcourir des terres inconnues, à se forger au gré du vent, sans attache, sans lendemain. Sa vie avait le sens qu’il voulait bien lui donner, cette éternelle jeunesse sans ne jamais se soucier de rien. Les pires conneries et les pires amis, les plus beaux souvenirs, les plus beaux sourires. Aidan se souvenait et Aidan se demandait si sa vie allait finir par un fléau de souffrance qu’il n’avait jamais ressentie ni même imaginée. Témoin de violence, de fuites infernales, il ne s’était senti aussi impuissant qu’à cette période-là. Ca tournait dans sa tête, ça tournait dans tous les sens, parce qu’il ne comprenait pas, il ne savait pas. Il pouvait pas gérer tout ça. Il soupira face à Wen, tentant de la protéger, de se contrôler mais le trop plein allait déborder, comme avant, comme à chaque fois et dans son long soupire, il comprit qu’il devait réagir. « Wen, c’est très important. Tu peux pas me montrer… ça dans l’espoir de simplement me persuader que je suis pas ce genre de personne qui fait ça. Wen. C’est très grave. Et je refuse qu’on puisse autant t’abîmer, physiquement comme moralement. J’ai bien compris que tu étais une femme forte mais je refuse. Je refuse que tu puisses subir ça. » Au fil des mots, sa voix s’était adoucie, presque calmée. La colère avait bercé sa conviction mais comme si parler, juste d’autre chose, juste de Wen, avait laissé place à sa sincérité. Aidan s’était calmé parce qu’il oubliait le temps d’un dialogue que lui aussi était blessé. « Très bien. il prit une inspiration avant de soupirer à nouveau. Je n’ai rien fait. En réalité, le problème est là. Elle m’a appelée et je l’ai regardée se détruire sans rien faire, sans rien pouvoir faire. Je l’ai détruite, aussi bien son corps que… son âme. Je l’ai détruite et je ne sais même pas pourquoi. C’était comme ça, entre nous, c’était comme ça. Destructeur. Et je l’ai laissée mourir parce qu’elle avait envie de mettre fin à ses jours et je le sais, je sais que c’est en partie de ma faute. J’ai pas su la rendre heureuse. » Aidan s’était calmé, il se retrouvait à ne plus réfléchir, à juste dire. Et il ne regardait pas Wen, il ne la regardait plus parce qu’il avait bien plus peur de son regard que de ses propres mots.
Elle avait peut-être raison Wen, ce n’était pas de sa faute. Pas totalement. Ça avait été aussi beaucoup de la sienne. Elle s’était réfugiée dans un monde destructeur et sans fin, elle s’était laissée mourir devant ses yeux, elle avait réussi à le punir de les maux qu’il lui avait causés. Ambre avait été intelligente et maligne. Appelé au secours sur ce fil fragile d’une mort imminente, il se demandait si tout n’avait pas été calculé. Lui rappeler ses fautes, l’aimer, lui faire peur, le résoudre à un bourreau devenu victime par la démence dansante, trop élégante. Il avait caressé son corps dans cette eau trop chaude, il avait caressé son âme en voyant l’espoir de la sauver, de se sauver, elle et lui, ensemble. L’espoir de construire une vie, peut-être un peu bancale mais de se rendre à une évidence qu’ils s’étaient efforcé de bouffer par leur haine ; ils s’étaient tant aimé. Oui, Aidan l’avait aimé et l’aimera peut-être jusque son dernier souffle et il n’avait rien fait. Son poing dans un mur, ses phalanges sur sa joue nacrée, il s’était enfui après un adieu douloureux. Et il n’avait rien fait. Elle avait peut-être bien raison Wen, ce n’était pas de sa faute. Pas entièrement. Mais il avait tant mérité la souffrance qu’elle venait d’ancrer en lui.
Est-ce que tu m’en veux ?
Pendant un instant, il avait regretté sa vie d’avant. Pendant un instant, il repensait à l’âme vagabonde qu’il avait laissée derrière lui, à cause d’une mère aveuglée d’un amour dit éternel. Aidan en riait désormais, de ce couple qui avait voulu lui faire croire qu’on ne voulait pas de lui, de cet homme qui avait voulu prendre la place paternelle du foyer. Pendant un instant, Aidan pesait la chance et le bonheur de cette vie qu’il avait vécu seul à parcourir des terres inconnues, à se forger au gré du vent, sans attache, sans lendemain. Sa vie avait le sens qu’il voulait bien lui donner, cette éternelle jeunesse sans ne jamais se soucier de rien. Les pires conneries et les pires amis, les plus beaux souvenirs, les plus beaux sourires. Aidan se souvenait et Aidan se demandait si sa vie allait finir par un fléau de souffrance qu’il n’avait jamais ressentie ni même imaginée. Témoin de violence, de fuites infernales, il ne s’était senti aussi impuissant qu’à cette période-là. Ca tournait dans sa tête, ça tournait dans tous les sens, parce qu’il ne comprenait pas, il ne savait pas. Il pouvait pas gérer tout ça. Il soupira face à Wen, tentant de la protéger, de se contrôler mais le trop plein allait déborder, comme avant, comme à chaque fois et dans son long soupire, il comprit qu’il devait réagir. « Wen, c’est très important. Tu peux pas me montrer… ça dans l’espoir de simplement me persuader que je suis pas ce genre de personne qui fait ça. Wen. C’est très grave. Et je refuse qu’on puisse autant t’abîmer, physiquement comme moralement. J’ai bien compris que tu étais une femme forte mais je refuse. Je refuse que tu puisses subir ça. » Au fil des mots, sa voix s’était adoucie, presque calmée. La colère avait bercé sa conviction mais comme si parler, juste d’autre chose, juste de Wen, avait laissé place à sa sincérité. Aidan s’était calmé parce qu’il oubliait le temps d’un dialogue que lui aussi était blessé. « Très bien. il prit une inspiration avant de soupirer à nouveau. Je n’ai rien fait. En réalité, le problème est là. Elle m’a appelée et je l’ai regardée se détruire sans rien faire, sans rien pouvoir faire. Je l’ai détruite, aussi bien son corps que… son âme. Je l’ai détruite et je ne sais même pas pourquoi. C’était comme ça, entre nous, c’était comme ça. Destructeur. Et je l’ai laissée mourir parce qu’elle avait envie de mettre fin à ses jours et je le sais, je sais que c’est en partie de ma faute. J’ai pas su la rendre heureuse. » Aidan s’était calmé, il se retrouvait à ne plus réfléchir, à juste dire. Et il ne regardait pas Wen, il ne la regardait plus parce qu’il avait bien plus peur de son regard que de ses propres mots.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Jeu 22 Sep - 16:26 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Il refuse, avec véhémence. Si farouche. Il refuse. Qu’on la marque, qu’on la blesse. Wen ne peut s’empêcher d’afficher un sourire troublé, un sourire touché. Elle ne trouve rien de risible à cette situation, mais elle le trouve … presque touchant. Dans sa volonté de la protéger, chevalier des temps modernes, pas d’armure, pas de codes de conduites et d’honneurs. Les bons se sont adaptés aux méchants. Fourbes, malins, coups bas et coups durs. Plus rien n’a vraiment de valeur de nos jours pourtant quand elle pose son regard dans le sien elle sait qu’Aidan est le genre d’homme qui sait encore tenir ses promesses, qui accorde un tant soit peu d’importance à sa parole. Combien de temps a-t-elle espéré pour qu’un homme puisse lui tendre la main et l’aider. Qu’une femme puisse s’arrêter sur son fond de teint maladroitement appliqué sur ses bleus et la sorte de son enfer. Combien de sourire faux a-t-elle adressé, combien de personnes a-t-elle repoussé, ignoré, persuadé que personne ne pourrait la sauver ? Encore aujourd’hui elle sait, au fond d’elle, que ça ne changera rien qu’Aidan connaisse son secret. Il pourrait l’aider à supporter sa torture, tout au plus, mais jamais il ne pourra la sortir de sa vie d’enfer à laquelle elle est condamné. Ses mots lui réchauffe le corps mais ça ne changera rien, elle le sait, elle a essayé, si fort, si souvent, et c’est toujours en vain et la peur au ventre qu’elle s’est vue obligée de retourner chez elle. Il ne peut pas la sauver et c’est bien là la seule certitude que possède Wen Yi quand elle pose son regard doux sur le visage dévasté de l’australien.
C’était presque un accord tacite entre eux. Elle lui dira peut-être s’il se montre franc avec elle. On ne se libère pas de ses maux en s’accablant de tous les torts, on ne peut pas juste continuer de se faire souffrir en s’enfermant dans nos erreurs en pensant qu’on pourrait un jour s’en libérer. Parce que rien ne part, pas quand on s’accroche à sa douleur. Il faut du courage pour continuer d’avancer mais il en faut encore plus pour se redresser. Se lever un matin et se dire que putain ça suffit. Je veux vivre. Je veux être heureux. Ca suffit de me punir. Mais le déclic ne vient pas facilement. Ni tout seul. Wen s’est si souvent accordé cette liberté, courant vers cette porte laissé entrouverte par mégarde. Elle n’a jamais hésité à prendre les risques nécessaires pour retrouver sa liberté. Enchainée avec un bourreau tout puissant, elle s’est vue si souvent plaqué à sol, tirant sur ses chaines pour la couper dans son envol, qu’elle a fini par croire que ses ailes étaient brisées. Elle était essoufflée de se croire capable de vivre pleinement. Elle avait fini par se terrer dans l’ombre, cachant les coups et sa détresse derrière des sourires. Elle frissonne et pose son regard assombri sur Aidan quand il souffle les raisons de son tourment. Elle ne saurait quoi lui dire pour le réconforter, parce qu’en réalité il ne pouvait rien pour elle. Il ne pouvait ni l’aider, ni la sauver, et la briser n’était peut-être même qu’un soulagement. C’était peut-être ça sa façon de l’aider … et parce qu’elle ne peut être que franche ce sont ces mots qui franchissent la barrière de ses lèvres « Tu ne peux pas aider quelqu’un qui ne veut pas être sauvé Aidan … et en l’aimant à ta façon, en la détruisant à ta façon, tu l’as surement libéré du poids qu’elle ne supportait plus d’avoir sur ses épaules. » Parce Wen Yi ne peut imaginer leur relation en ayant Aidan dans le rôle du bourreau.
Elle s’enfonce dans sa chaise et passe sa langue sur sa lèvre inférieure. Il l’aimait. Il l’aimait et il est dévasté de sa mort. « Elle te poussait à la détruire pas vrai ? Elle te rendait la pareille ? » Murmure-t-elle n’imaginant pas un instant qu’il ait pu s’acharner sur une âme suppliante. Elle lève son regard vers l’australien en passant une main sur ses côtes abîmées. Elle se relève ses jambes pour poser ses talons sur le bord de la chaise. Elle pose sa joue sur ses genoux et souffle à Aidan comme un secret qu’elle aurait trop peur qu’on entende « Mon nom de famille est Wang Wen Yi. Bang est mon nom … d’épouse. Mariage forcé, arrangé pour sauver la compagnie de mon père. » Elle baisse son regard en fixant le sol. « Ça fait 4 ans bientôt que je suis mariée à lui. J’ai bien essayé de m’enfuir, de prévenir la police, ma famille, mais il est bien trop manipulateur et avec bien trop de connaissances à l’aider pour que je puisse m’enfuir. Il m’a autorisé à reprendre mes études mais en contrepartie je dois me taire. Alors finalement, l’enfer de la maison vaut bien ce silence en ayant droit à ce petit bout de paradis qu’est l’université et la fraternité. » Elle ne sait pas de quelle façon il pouvait à présent la voir. Mais elle n’avait été que vraie et sincère dans ses paroles. C’était compliqué à comprendre et elle prendrait le temps qu’il faudrait pour qu’il assimile la vérité sur sa vie. Elle ne pouvait pas fuir. Elle ne peut pas.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mer 12 Oct - 0:00 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ La fatigue flattait son âme comme un océan de coton sur lequel se reposer était la meilleure solution. Il avait autant peur de lâcher prise que de continuer à se battre. Tout avait été si facile, autrefois, de vivre comme de dire, de respirer comme d’écouter. Il avait caressé le danger sans se faire mordre, il avait taquiné l’adrénaline jusqu’à perdre la raison, il avait vécu tant d’histoires folles qu’il n’arrivait à toutes les narrer. Il s’en était allé de cette vie de vagabond, d’électron libre se baladant sans but, sans frontières. Une famille absente, une violence incarnée par un beau-père aux yeux-vipère. La guerre avait été déclarée à ce qu’ils appelaient maison, celle qu’il avait tenté pourtant de fuir face à l’aveuglement constant de sa mère dite trop amoureuse. Foutaises. Les chaises et les vases avaient tant valsé qu’il n’arrivait à effacer le regard-rage menteur qui lui avait bouffé l’âme. Comme un enfant sauvage, on l’avait chassé de son sang, de son abri. Il avait tant vécu une vie de merde mais si enrichissante qu’il se demandait comment il avait pu en arriver là. La tête haute, le cœur si léger, l’âme sans ravage juste décorée de rêves et de paysages. Tout ce qu’il avait découvert, toutes ces personnes qui lui avaient tendu la main, celles qui avaient regardé son teint matte aux odeurs d’orient. Il ne s’était jamais tant senti chez lui qu’aux quatre coins du globe à galoper pour mieux crever auprès de ses amis-éphémères qu’il s’était trouvés. Il avait vécu la vie si facilement, dans ses galères et ses ravages, le sourire pendu aux lèvres comme s’il ne le quitterait jamais. Cet ami fidèle qu’il pensait prêt à vaincre un monde cruel et mortel. Aidan, il avait pas essayé de le convaincre de rester, il s’était pas rendu compte, pour cause de sa captivité candide, il avait jamais su, qu’un jour, même ceux qu’on croyait sans limites, finissaient par se barrer. Comme tous les autres.
Son cœur battait si fort contre ses tempes qu’il s’en demandait s’il était toujours vivant, si Wen n’était pas une de ces hallucinations post-traumatiques ou il ne savait quel autre symptôme imaginaire. Parce qu’Aidan, il s’en était souvent pris dans la gueule, il avait toujours su rebondir comme si ce n’était pas grave, comme si rien ne pouvait l’arracher à sa joie de vivre cette vie si belle et résistante. Il avait cassé les codes de la jeunesse empoisonnée, il avait cassé les codes du mode de vie bien confortable et désormais, il se retrouvait assis sur un lit de dortoir, à pleurer à sa perte, à pleurer au ciel qu’il était injuste. Pathétique qu’il aurait dit il y avait quelques années de ça, à rire aux éclats en ne pensant pas une seconde que ça pouvait arriver. Mais Aidan avait ce manque et cette culpabilité creusés au fond du cœur, ces sentiments qu’on ne lui avait pas appris à gérer, auxquels il n’avait jamais fait face. Les conneries du monde, les souffrances des rues et son âme perdue. Il glissait simplement sa main sur la joue de sa chinoise, calant une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille. Le regard d’un homme dévasté par l’amour et la haine mais rempli d’un espoir inespéré.
« J’ai pas à souffrir des merdes d’une vie que j’ai pas choisie. On devrait pas à avoir à subir ce qu’on a pas envie. » Une question laissée volontairement sans réponse, il lui avait soufflé ces quelques mots en guise de trêve sans même se douter que ces paroles sonnaient en écho. L’espérance d’un renouveau, d’un nouveau de départ. Puis l’attaque, le bombardement. L’incompréhension sonnait à ses tympans, il essayait de se convaincre qu’il n’avait pas bien compris, qu’elle s’était trompé d’histoire. Incrédule, les questions en bouche, il retira sa main de son visage, s’écartant un instant puis se leva pour bien comprendre. Chaque mot raisonnait en lui aux sons d’une litanie perverse que nourrissait le chacal au fond de lui. La haine gonfla sa poitrine et il sourit, il rit même un instant, nerveusement. « J’vais l’tuer. » La démence bordait ses pupilles juvéniles et impulsives, la mâchoire serrée, il tentait de contrôler la colère envahissante, juste un instant, juste pour Wen.
Son cœur battait si fort contre ses tempes qu’il s’en demandait s’il était toujours vivant, si Wen n’était pas une de ces hallucinations post-traumatiques ou il ne savait quel autre symptôme imaginaire. Parce qu’Aidan, il s’en était souvent pris dans la gueule, il avait toujours su rebondir comme si ce n’était pas grave, comme si rien ne pouvait l’arracher à sa joie de vivre cette vie si belle et résistante. Il avait cassé les codes de la jeunesse empoisonnée, il avait cassé les codes du mode de vie bien confortable et désormais, il se retrouvait assis sur un lit de dortoir, à pleurer à sa perte, à pleurer au ciel qu’il était injuste. Pathétique qu’il aurait dit il y avait quelques années de ça, à rire aux éclats en ne pensant pas une seconde que ça pouvait arriver. Mais Aidan avait ce manque et cette culpabilité creusés au fond du cœur, ces sentiments qu’on ne lui avait pas appris à gérer, auxquels il n’avait jamais fait face. Les conneries du monde, les souffrances des rues et son âme perdue. Il glissait simplement sa main sur la joue de sa chinoise, calant une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille. Le regard d’un homme dévasté par l’amour et la haine mais rempli d’un espoir inespéré.
« J’ai pas à souffrir des merdes d’une vie que j’ai pas choisie. On devrait pas à avoir à subir ce qu’on a pas envie. » Une question laissée volontairement sans réponse, il lui avait soufflé ces quelques mots en guise de trêve sans même se douter que ces paroles sonnaient en écho. L’espérance d’un renouveau, d’un nouveau de départ. Puis l’attaque, le bombardement. L’incompréhension sonnait à ses tympans, il essayait de se convaincre qu’il n’avait pas bien compris, qu’elle s’était trompé d’histoire. Incrédule, les questions en bouche, il retira sa main de son visage, s’écartant un instant puis se leva pour bien comprendre. Chaque mot raisonnait en lui aux sons d’une litanie perverse que nourrissait le chacal au fond de lui. La haine gonfla sa poitrine et il sourit, il rit même un instant, nerveusement. « J’vais l’tuer. » La démence bordait ses pupilles juvéniles et impulsives, la mâchoire serrée, il tentait de contrôler la colère envahissante, juste un instant, juste pour Wen.
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Re: you'll never know the murderer sitting next to you ▬ wenxdan | Mer 15 Fév - 15:10 Citer EditerSupprimer
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tenue ▬ Et la fureur de son regard lui transperce le cœur, et la véracité de ses propos la détruise un peu plus, cette princesse des tours. Elle aimerait pouvoir crier qu’elle veut être libre et s’enfuir loin, haut, vite. Mais elle ne peut que sourire, elle ne peut qu’afficher un air rassurant et doux qu’elle a su si bien perfectionner avec le temps. Elle avait espéré ne pas être qu’un pantin mais il fallait qu’elle se rendre à l’évidence … Elle agissait exactement comme on l’attendait d’elle. Triste réalité qu’elle tentait de briser en se battant pour ses amitiés et ses liens. Elle ne voulait pas qu’on la tue avant la fin de sa vie. Elle se sentait s’éteindre et perdre courage pourtant quand elle regardait Aidan elle savait qu’elle pouvait encore se démener pour ce qu’il lui tenait à cœur. Elle détourne le regard, coupable de lire une telle colère dans le regard d’Aidan. Qu’elle piètre amie faisait-elle là. Elle n’avait pas eu l’intention de lui dévoiler son secret, c’était même la dernière chose qu’elle pensait faire en entrant ici, en arrivant à l’université tout court. Elle voulait juste lui remonter le moral, lui montrer qu’elle était là. Elle ne s’était pas attendu à ce qu’il lui confie la mort de son amour, ni même qu’il ait pu vivre ça, ni même qu’il ait une femme qu’il aime à ce point il fallait bien se l’avouer. Pendant une seconde son cœur s’était pincé et elle s’était imaginé Aidan dans les bras de cette femme. Elle l’avait imaginé se déchirer, l’aimer, l’aimer à tel point que respirer devenait douloureux. Elle détourna son regard vers la fenêtre pour s’ancrer à un point de lumière, quelques choses de plus rassurant que les ténèbres dans lesquels ses pensées l’enfonçaient. Elle réalisait, en voyant l’état si faible du garçon, de l’amour qu’il avait pour elle, et de l’horreur dans laquelle sa mort le plongeait. Pendant une seconde elle se demandait si Calvin aurait été ainsi sans elle. Puis la culpabilité de penser aussi égoïstement l’assomme. Elle n’a pas à vouloir penser ainsi, même si dans le fond, elle cherche juste quelqu’un qui puisse un jour l’aimer comme Aidan aime cette fille. C’était ça le véritable amour ? Pas des balades le dimanche et des soirées romantique, c’était de sentir tout son corps réclamer l’autre, c’était crever, mais crever avec l’autre, c’était se laisser brûler vivant, mais vivre avec l’autre. Quitte à mourir, autant mourir d’amour. C’était ce que je préférais Wen Yi, plutôt que de mourir sous les coups de son mari à se demander à qui elle manquerait véritablement si elle disparaissait. Elle avait tout fait pour rester cette Pyo discrète, dont personne ne connaissait véritablement l’histoire. Elle savait être douce, rire aux éclats quand il le fallait. Mais de son entourage, qui tenait réellement à elle au point de finir prostré tristement ? Wen ce qu’elle voulait c’était qu’on l’aime. Qu’on l’aime. Elle passe une main dans ses cheveux en relevant le visage vers lui. Elle se concentre sur l’expression de son visage et le détail comme pour lire la détresse de son ami. Le voyant aussi fulminant, elle se redresse lentement, comme pour ne pas le brusquer, comme pour ne pas l’effrayer. Elle sourit en venant se placer devant lui et n’a même pas envie de le contredire « Moi aussi … » souffle-t-elle en attrapant son visage entre ses doigts. « Regarde-moi. » et mue par élan maladroit elle vient lui voler un baiser comme pour sceller une promesse, comme pour le faire revenir à lui. « Tu vas reprendre le contrôle de ta vie et surmonter ça … tu le feras parce que t’es pas tout seul … et je t’aiderais, que ton frère t’aideras, qu’on t’aidera tous, autant que tu ne veux pas de notre aide. On ne va pas te lâcher. » Elle mettait tellement de conviction dans ses propos qu’elle était persuadé qu’elle aussi on l’aiderait un jour. « Et tu te débarrasseras de ta colère, je te le promets. » de ce poids acide qui te pourri et t’empêche d’être heureux.
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