UN AMOUR ÉTERNEL

feat. LAMOUR DE MA VIE

J’ajuste ma tenue avec un geste nerveux et passe une main dans mes cheveux. Je jette un coup d’œil totalement nerveux à Woori qui ne cesse de me rassurer depuis ce  matin. Tout ira bien. Tout se passera bien. Et tout sera merveilleusement bien. Je ne pouvais pas douter de son organisation et de la volonté de Kouji. C’était le plus beau de cadeau que je puisse lui faire. C’était celui que j’avais tant et tant de fois refusé, reculé, rebuté. Mais aujourd’hui, plus qu’à n’importe quel autre moment de ma vie, je voulais qu’on soit heureux, je voulais qu’il comprenne que malgré mes coups de sang, malgré les horreurs que je peux lui balancer dès l’instant où l’on passe les portes de l’hôpital. Je veux juste qu’il comprenne que je suis sa femme, que je l’ai toujours été et que je le serais toujours. C’est bancale, c’est maladroit, à mon image, d’apparence si parfait et jolie, mais qui trahi des faiblesses et des défauts que je camouffle toujours. Je suis devant ce petit miroir, à attendre. Je retouche mon maquillage mais c’est déjà parfait. Je camouflé mes bleus sur mes bras que les intraveineuses noircissent et j’ai réussi à faire quelques choses de corrects avec mes cheveux. Ma robe prend énormément de place, mais c’est la plus jolie des robes que j’ai jamais vu. Woori encore m’a aidé pour la choisir et la mettre. J’ai chargé Ji Hoon de s’occuper des derniers détails et j’ai fini par faire le reste. Une arche blanche avec des fleurs trônent au milieu de ce parc. C’est magnifique, à l’image de Kouji je dois l’avouer. Il y a du vent aujourd’hui mais pas assez pour rendre le tout désagréable. Quelques curieux s’approchent du lieu pour nous regarder de loin et moi je les ignore, trop anxieuse, trop nerveuse, trop … tout.  Quand Woori me fait signe que Kouji s’approche j’ai l’impression de me liquéfier sur place. Le traitement me fatigue énormément mais je le supporte davantage que la première fois. Et le faites de sentir la mort rôder autour de moi me fait réaliser qu’il faut que je cesse d’avoir peur. Qu’il faut que j’affronte la vie et que j’accepte d’être heureuse. Heureuse comme me permet de l’être Kouji. Rapidement Ji Hoon fait signe à Kouji de le suivre et lui accroche un nœud papillon autour du cou. Il lui a demandé de s'habiller classe, parce qu'il avait quelque chose d'important à lui demander. Moi je n'étais que le rendez vous suivant. En amoureux. Je peux l’épier d’où je suis et je peux voir son étonnement. J’ai envie que l’effet de surprise soit totale, parce que ça fait deux mois que je prévois ça, que j’attends le bon moment. Deux mois que je veux lui faire cette surprise, et ce cadeau … Je l’avoue j’ai du mal à retenir mes larmes et mes yeux se remplissent plus que je ne l’aurais cru. Craignant d’abîmer mon maquillage je penche la tête en arrière alors que Woori me fait signe de venir. « Attends je pleure ! » couinais je tout bas d’une petite voix aigüe qui n’aurait pas manqué de faire rire mon homme. Ce n’est qu’une journée banale au parc. Je lui ai donné rendez-vous pour une après-midi en amoureux. Yoon Woo s’avance vers Kouji en trottinant portant un petit sachet entre ses mains, veillé par Woori et moi j’apparais. J’aimerais pour une fois être spectatrice. Juste pour voir l’osmose qui se dégage quand Kouji et moi on se regarde. J’aimerais savoir ce qu’il ressent à cet instant, l’effet que ça lui fait de me voir habillée ainsi. Je déglutis difficilement et m’avance doucement vers lui en étant soudain incapable de retenir mon émotion. Tant pis pour le maquillage, je laisse une larme rouler sur ma joue alors que j’arrive à sa hauteur. « fait chier je pleure. » soufflais-je avec mon naturelle déconcertant qui fait écarquiller les yeux du prêtre alos que je lève un visage innocent et amoureux vers Kouji. « T’as pas intérêt à dire non … » ajoutais-je en plaisantant pour cacher mon trouble et ma nervosité … Je me sens conne avec ce bouquet de fleur à la main alors je le lance à Woori pour m’en libérer et rougie sous le regard de mon homme.

UN AMOUR ÉTERNEL

feat. LAMOUR DE MA VIE

Un peu naïf, un grand enfant, j'avais exécuté la demande de jihoon et avait enfilé la seule tenue vraiment classe que je possédait sans me poser trop de question. Mon sourire habituel calé sur le visage, j'avais ouvert ma chemise sous la veste noir pour respirer un peu. On s'était retrouvé devant un café mais au moment ou j'ai voulu m'installer pour qu'on puisse enfin discuter, il me demande de le suivre avec un petit sourire énigmatique. Moi ? Moi j'pouffe de rire et le suit les mains dans les poches « Quoi, tu m'emmène ou au juste là moon ji hoon ? On va à une soirée mondaine ou quoi ? C'pas trop mon délire hein... » et lui me répond en souriant, de sa voix calme et beaucoup plus mature que son âge qu'il faut pas que je m'en fasse, que je le saurais bien assez tôt, qu'il avait un truc à montrer à son hyung. Moi, j'lève les yeux aux ciels en souriant, le suivant en traînant des pieds. J'attrape le téléphone dans ma poche pour envoyer un sms à ma chérie, pas grand chose, juste de quoi la faire sourire avant qu'on se voit cet après-midi. « J'ai hâte de te voir tout à l'heure, je t'aime. » Ah, l'enfant naïf, s'il savait !

Le goudron est remplacé par l'herbe verte du grand parc de la digital city. Et moi avec mon naturel curieux et heureux, lève le nez vers le soleil qui pointe enfin réellement le bout de son nez sur la capitale. L'herbe est verte et l'ambiance ici y est calme, mais bizarrement, y'as comme un changement d'air. Et au détour d'un arbre, un buisson, Yoon woo apparaît en courant avec un grand sourire sur son petit visage. « yah, qu'est-ce que tu fais là toi ? Elle est ou Woo-.. » mais yoon woo me coupa la parole en me secouant le petit sachet devant les yeux, que je plisse pour voir au travers et finalement qui s'écarquillent quand je voit une petite boite à l'intérieur. Alors je me redresse et suit yoon woo, le cœur qui bat la chamade, sans tout à fait réaliser ce qu'il se passe. une scène beaucoup trop magnifique et irréelle se dessine. Là-bas au fond, comme dans un beau rêve se dresse une arche avec... Mon cœur ne fait qu'un tour dans ma poitrine avant d'exploser, mes yeux s'écarquillant au fur et à mesure que j'arrive à me concentrer sur la scène qui me fait face. Des sons veulent sortir de ma poitrine mais à croire que tout ça me rend muet. Moi, j'ai toujours été un grand sensible, alors évidemment, quand mes yeux glissent sur la longue et magnifique robe de Kelea, de loin, mes yeux s'humidifient légèrement. Merde, merde, merde, merde mais ! Mais j'ai pas les bagues, pas le discours, pas pour que ma princesse ai le mariage le plus parfait de l'univers. Je n'avais quasi pas fait attention à Ji hoon qui me nouait un nœud papillon autour du cou après avoir fermé ma chemise, c'est la que j'ai vraiment capté en fait. Alors j'ai rigolé. De bonheur, de surprise, de plaisir, de stress, mais j'ai rigolé. Jihoon m'as fait un nouveau sourire et ma gentiment tapoter l'épaule et pousser un peu pour que j'avance alors que je voyait Kelea se tourner vers moi. J'ai trébuché sur une butte invisible et j'ai tousser pour m'éclaircir la voix, passant nerveusement mes doigts dans mes cheveux pas très bien coiffés, subjugué par la beauté de Kelea. Je suis assez près pour voir ses yeux, son émotion, son cœur, notre amour, sa beauté, la belle robe... blanche. Je regarde vivement autour de moi pour repérer la place que j'étais censé prendre, juste en face de Kelea que je n'avait pas encore touché, trop prit par les émotions. Merde, ce qu'elle est belle. La plus magnifique de toutes les femmes de la galaxie, et je crois bien que mon regard en dit long sur l'état dans lequel elle à plongé mon cœur. Depuis le premier regard, le premier refus, puis le premier rencart et les années à lui faire la cours. Pour en arriver à ce moment. A ses mots, ma gorge se desserre et je rigole en ne pouvant pas m'empêcher de faire le pas qui me séparait d'elle, ignorant les codes et les manières du mariage, je la prend dans mes bras, la serre contre moi en rigolant, une larme roulant sur ma joue. Et au diable les bonnes conduites. « C'est toi qui dit ça ? » chuchotais-je au creux de son oreille en refusant de la lâcher, mon cœur battant la chamade. Elle pouvait surement le sentir, voir toute l'émotion me défoncer les tripes. « Oh, pardon, attend ! » dit-je en redressant mon visage, acceptant de la lâcher un peu, mes deux mains vinrent se poser sur les joues de Kelea alors que je la dévorait du regard, lui disait combien je l'aime du regard, alors que mes pouces passaient discrètement sous ses yeux pour y essuyer les larmes. Moi, grand garçon, qu'à les jambes qui tremblent sous l'émotion. Mon sourire est indélébile à partir de maintenant. Je recule à nouveau d'un pas et glisse mes mains sur les siennes pour les serrer. « t'es magnifique... » soufflait-je en coupant la parole au prêtre qui voulait commencer, ce qui me fit pouffer de rire. Et je n'avait plus conscience de rien, ni de jioon, ni de woori ou de yoon woo, encore moins des curieux un peu plus loin, seul comptait le regard que Kelea me lançait. Que je chérissait.

UN AMOUR ÉTERNEL

feat. LAMOUR DE MA VIE ET LES INVITES

La journée s'annonçait riche en émotion, et Woori allait devoir vraiment prendre sur elle pour ne pas pleurer à chaque instant. Déjà lorsqu'elle avait attaché ce petit nœud papillon au cou de son fils elle avait été ému... Oui vraiment, la journée allait être pleine d'émotion, et contre rien au monde elle n'aurait échangé sa place. Elle avait su mettre son émoi de côté lorsqu'elle avait maquillé Kelea, s'appliquant d'embellir le visage de sa meilleure amie, cachant les traces de fatigue et de maladie. Elle avait ensuite prit soin de coiffer ses cheveux, aussi bien qu'elle le pouvait, n'étant pas coiffeuse, puis elle l'avait aidé à enfiler sa robe. « Tu es... A couper le souffle. » En voyant le résultat final, elle avait commencé à larmoyer, et après quelques rires gênés une maladroite étreinte, les deux meilleures amies s'étaient résolues à descendre. Une nouvelle fois, Woori avait dû rassurer la reine du jour, la confortant, tout allait bien se passer. Elle briefa aussi Yoon Woo pour être certaine qu'il remplisse son rôle à la perfection. Elle apparaissait sûre d'elle et de son organisation, mais son cœur battait à cent à l'heure tant il y avait d'émotions intenses en cet instant. La joie, l'appréhension, le bonheur, le stress, l'admiration mais surtout l'espoir...  Woori eut un petit rire à la réaction de Kelea alors qu'elles espionnaient l'arrivée de Kouji. « Pour qui tu me prends ? C'est du waterproof tu peux pleurer autant que tu veux. » Que ce soit elle ou sa meilleure amie, toutes les deux allaient avoir besoin de kleenex. Il était temps pour Yoon Woo de rentrer en scène, et après une énième énumération des consignes, le petit se lança vers son parrain, sachet en main et assura comme un grand. L'émotion de Kouji lorsqu'il vit Kelea noua le ventre de Woori, elle n'avait jamais menti lorsqu'elle disait qu'ils étaient son couple préféré. Si elle devait vivre une histoire d'amour, elle voulait qu'elle soit aussi belle et intense que la leur. Yoon Woo revint se placer à côté d'elle, et elle le serra d'une main contre elle, ou plutôt contre ses jambes. Le petit garçon tenait toujours fermement son petit trésor dans ses mains. Woori attrapa le bouquet que lui lança sa meilleure amie, levant les yeux au ciel. « C'est pas à ce moment là he ! » Elle aurait voulu parlé plus fort, ou râler plus fort, mais elle aussi avait la gorge nouée par l’émotion. Et alors que Kouji la regardait avec les yeux de l'amour absolu, Woori sentit ses propres yeux brûler et versa quelques larmes. Avisant certains regards sur elle elle eut un rire gêné et essuya ses larmes. Elle se reprit et se pencha vers Yoon Woo qui attendait à nouveau le feu vert pour remplir son rôle. « Va te mettre à côté de parrain et reste avec lui, il te dira quand il aura besoin que tu lui donnes ton petit sac. » Elle lui donna une petite tape dans le dos pour l'encourager et le regarda trottiner jusqu'aux futurs mariés. Les futurs mariés... Et voilà Woori qui larmoie à nouveau.

UN AMOUR ÉTERNEL

feat. LAMOUR DE MA VIE

Kelea n’est pas de celles qui ont les larmes faciles. Préférant se cacher derrière des éclats de rires, des éclats de voix, son émotion elle la garde souvent pour elle. Certains la trouve froide, elle dira juste qu’elle est maitre d’elle-même et dieu seul sait à quel point ça a de l’importance pour elle. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle est maniaque du contrôle mais Kelea aime savoir quoi faire, quand le faire et que les autres agissent aussi de cette manière. Alors la voir ainsi aujourd’hui prouve bien à son homme à quel point elle est touchée, émue, heureuse. On pourrait croire qu’elle fait ça pour lui faire plaisir, on pourrait croire qu’elle fait ça parce qu’elle a peur de mourir et qu’elle veut réaliser le rêve de Kouji avant … mais la vérité c’est qu’elle fait ça pour elle, pour eux, pour lui. Elle fait ça parce qu’elle sait qu’être sa femme est ce qu’elle désire le plus au monde mais qu’elle est morte de trouille. Parce qu’elle sait qu’elle peut disparaitre du jour au lendemain. Elle sait que demain elle ne sera plus là et elle ne veut pas que Kouji se rattache à elle et qu’il soit malheureux pour le reste de sa vie … mais elle a compris Kelea, qu’avec ou sans mariage c’est déjà foutu. Kouji l’aime et ça suffira à faire de sa vie un enfer quand Kelea ne sera plus là … mais elle en veut pas penser à ça. Pas aujourd’hui alors qu’elle va devenir sa femme. Elle rit des maladresses de son homme et attrape sa main en la serrant de ses maigres forces. Elle papillonne des yeux et se tient contre lui alors que le prêtre commence sa bénédiction. Elle pose son regard sur son filleul et sourit tendrement. Elle jette un coup d’œil sur les gens derrière eux et se rend compte qu’ils ont de la chance. Vraiment beaucoup. Elle voit son frère se tenir en bout d’allée et lui sourire, de ce sourire fraternel qui vous donne chaud au cœur. Elle lui sourit en retour, seul eux pourrait comprendre ce que signifie ce sourire. Elle passe une main dans les cheveux de Kouji et lui murmure tout bas en posant son menton sur son épaule. « Tu es beau mon amour … » Elle tourne son regard vers le prêtre et acquiesce quand il lui laisse un temps de paroles, pour l’échange des vœux. Elle sèche ses larmes et se tourne face à Kouji. Elle caressa sa joue de ses doigts fins que la maladie a rendus osseux. Elle sourit à travers ses larmes et dégluti. « Je suis désolée d’avoir été une femme aussi dure avec toi, d’avoir si longtemps refusé de t’épouser parce que j’avais la trouille … pourtant je savais, dès le premier jour où je t’ai vu que tu serais quelqu’un de spéciale pour moi. je ne pensais pas que ça serait à ce point. » elle marque une pause en serrant toujours la main de Kouji dans la sienne et tente de calmer ce nouveau flot de larmes que la tristesse fait perler à ses yeux « T’as toujours été là bébé, t’as déjà fait tout ce qu’un mari ferait. Dans la joie comme dans la peine, dans la santé comme dans la maladie … t’es là. Et je sais que je te fais vivre un enfer au quotidien et que je te fais du mal … alors pardonne moi bébé … je sais juste pas comment faire face à tout ça … » un sanglot perle sur ses lèvres alors qu’elle marque une pause. Elle renifle et reprends « Avec toi je vis les plus belles années de ma vie et les plus beaux moments, j’aurais pas pu être aussi heureuse avec un autre … Je ne sais toujours pas ce que j’ai fait pour te mériter mon amour... Mais merci … d’être là, d’être toi, de m’aimer … merci … » elle essuie ses joues maladroitement et termine « Je fais pas ça pour te faire plaisir, ni même parce que je crois que je vais mourir demain, je le fais parce qu’en réalité la seule chose que je veux c’est d’être ta femme, et la mère de tes enfants … » même si cette dernière phrase est douloureuse à prononcer car ils savent tous les deux qu’à cause du traitement et de la maladie leur chances sont fines pour en avoir, elle la lui dit. Parce qu’elle veut qu’il sache. Qu’il sache à point  … « Je suis heureuse d’être à tes côtés aujourd’hui mon amour … et n’oublie jamais que je t’aime. Aussi longtemps que cet élastique sera autour de mon doigt. »