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Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi
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Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Mer 27 Juil - 21:38 Citer EditerSupprimer
Remember when we were kids…
ft. Byeol Eun Mi
Y avait pas à dire, depuis quelques temps, la vie bien réglée de Zhang Hera partait en sucette ! Et tout le monde sait bien que le sucre des sucettes pouvaient engendrer des caries ! Des caries dans son existence ? Non merci, très peu pour elle ! Son hygiène de vie avait toujours été aussi irréprochable que son hygiène buccale ! Il paraissait d'ailleurs qu'elle souffrait presque d'une certaine névrose tant elle redoutait d'avoir la moindre défaillance dans le souffle frais et mentholé de son haleine. Enfin qu'importe, l'heure n'était guère à l'entretien de ces précieuses quenottes qui unies tous ensemble formaient ce si charmant sourire radieux. Sauf qu'il fallait bien le reconnaitre également, le sourire de Zhang Hera s'était fait de plus en plus rare avec le temps. D'autant plus depuis son arrivée à la Yonsei ! La capricieuse princesse n'avait que faire de rester isolée, que son visage fier et un soupçon dédaigneux rebutent les autres étudiants. Au contraire, elle préférait amplement sa quiétude des mois précédents. Que lui arrivait-il depuis quelques jours ? Elle l'impression que le tourbillon de la vie était en train de la rattraper. Que s'était-il passé pour qu'elle en vienne à davantage communiquer avec ses co-fraté' ? Pour que les nuits interminables mais loin des bouquins et des révisions se cumulent ? À quel moment avait-elle laissé la porte de sa vie sociale entrouverte leur permettant à tous de s'y engouffrer de la sorte ? Si cela lui était si désagréable ? La question n'était pas là et Hera refusait même de la laisser émerger dans son esprit ! Pour l'heure, tout ce que la demoiselle constatait était que la machine commençait à se dérégler et que son rythme de travail en pâtissait !
Tâchant de se reprendre en main, la Petite Princesse était partie en quête de quelques ouvrages utiles pour ses cours de médecine. La "Librairie Broken Iris". Peut-être qu'avec un peu de chance, elle y trouverait quelques titres intéressants vendus par d'anciens étudiants qui n'en avaient plus l'utilité. Pourquoi ne pas les commander directement sur internet et neufs plutôt que d'occasion ? Tout simplement parce que la demoiselle prenait peu à peu conscience de la nécessité de gérer un minimum le budget mensuel accordé par son père. Et puis, soyons honnête, entre faire des économies sur les livres ou sur les chaussures et sac à main, il y avait pas photo ! Son père ne la connaissait que trop bien et le savait également. Inutile d'essayer de gratter un petit supplément sous prétexte de vouloir acheter des bouquins. Pire, il était capable de lui répéter qu'elle pourrait peut-être gagner un peu d'argent par elle-même si elle en voulait davantage. Il était vraiment sérieux en disant ça ??? Exilée sa fille chérie ne lui suffisait pas ? Il voulait qu'en plus, elle se fasse exploiter par un des ces patrons sud-coréens véreux ? Car oui, toute personne qui pourrait imaginer donner des ordres à Zhang Hera était assurément, à 99%, une pourriture.
Et la voici donc réduite, à arpenter le sol d'une boutique pour pauvre, laissant derrière elle les traces de sang de sa fierté blessée en plein coeur et agonisante. Si jamais, l'étudiante croisait quelques uns, elle prétexterait chercher des ouvrages assez anciens qui ne n'étaient plus édités et donc forcément seulement d'occasion. Cette excuse lui semblait crédible et louable. Ou alors, elle pourrait prétendre ne pas vouloir gâcher davantage de papier et participerait ainsi à une forme de recyclage des ouvrages. Oui, c'était une bonne idée !
Deux livres de taille moyenne en main aux intitulés aussi poétique que pouvait l'être la médecine, ses yeux continuèrent de vagabonder le long des étagères, effleurant la tranche des livres exposés du bout de ses doigts fins et délicats. Son index arrêta son chemin sur un ouvrage dont le titre attira sa curiosité. Rien à voir avec la matière étudiée : les mythes et légendes coréennes. Observant brièvement autour d'elle, comme pour vérifier que personne ne la verrait, Hera extirpa l'objet de son intérêt de son étagère. Elle entreprit de feuilleter les pages avec douceur. La demoiselle avait beau être sud-coréenne d'origine et parler la langue depuis son plus jeune âge, à l'instar du chinois et de l'anglais, elle n'avait jamais manifesté le moindre intérêt pour son pays maternel. Au contraire, elle eut souvent considéré cette origine comme un fardeau. Elle n'avait aucune attache avec ce pays. Même son frère et ses soeurs n'y avaient jamais vécu avant leurs études supérieures. Comme elle. Au fond, la Corée du Sud n'était que le pays natal de sa mère qui elle-même l'avait quitté, rien de plus. Ou presque... Elle sentait, bien enfouie dans son coeur, comme un doux souvenir oublié.
"Zhang Hera ?" l'interpela soudainement une voix derrière elle.
Dans un sursaut, la jolie brune referma le livre et le cacha dans son dos après s'être retournée. Un soupir franchit alors spontanément la barrière de ses lèvres. Ce n'était que la binoclarde de sa promo qui ne lui lâchait pas les baskets. Hera lui demanda assez sèchement ce qu'elle voulait. Son interlocutrice se perdit en balbutiement de telle sorte qu'il était difficile de cerner si elle s'excusait ou tentait de répondre à la question. Sans que Hera n'ait guère un mot à dire, sa camarade prit congé en prétextant avoir trouver ce qu'elle cherchait et simplement lui souhaiter une bonne journée. Alors qu'elle la regardait s'éloigner, Hera se gratta la tête "Aishhh !" Cette fille lui ferait presque de la peine. Depuis quand s'apitoyait-on des inférieurs ? Faisans fît de cette brève pensée, la demoiselle s'en retourna. Elle rouvrit son livre tout en vagabondant dans les allées. Elle fit défiler les pages, jusqu'au sujet qui la titillait le plus : "Les Gumihos". Car oui, ironiquement, elle ne savait que peu de choses à propos de ce mythe du renard à neuf queues dont le nom avait inspiré la dénomination de sa fraternité. Et aussi, le surnom attribué à l'une de ses soeurs par son fiancé.
Sans regarder devant elle, Hera se laissa emporter par sa lecture...
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 31 Juil - 0:47 Citer EditerSupprimer
REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi
Eunmi était une jeune fille perspicace. Dans sa vie toute entière, elle avait le don de poser son regard sur ces petits détails que les gens ne pouvaient pas apercevoir, ces petits détails qui échappaient à tout être humain doté d’un esprit lambda. Elle avait cette vision pénétrante qui permettait de savoir quel était votre façon de vivre ou même de parler. Elle avait ce don-là. Pourtant, ce jour-là c’était bien loin d’être sa perspicacité qui l’emportait : elle avait laissé sa fainéantise, sa mollesse l’emporter sur toutes ses autres qualités. Trop épuisée pour aller se servir un verre de jus d’orange, trop épuisée pour se faire un de ces cafés latte qu’elle appréciait tant.
Elle était sortie de son dortoir, enfin. Ce n’était pas trop tôt. Pas de grasse matinée quand un concert au bar vous attends le week end prochain. Sa guitare d’une marque basique accrochée sur son dos, ses cheveux bruns légèrement ondulés et son visage finement maquillé, Eunmi sortait de son dortoir. Elle avait enfilé un simple pull de couleur bleu et une jupe blanche. Malgré le fait qu’Eunmi n’ai jamais eu la possibilité de s’habiller correctement ou de posséder une garde-robe digne des plus grands mannequins, elle parvenait toujours à s’habiller de manière plus ou moins convenable. Sa coquetterie, depuis qu’elle était enfant avait toujours été une des choses qu’elle avait réussie à conserver. Elle marchait le long de sa rue, qui menait à l’une des avenues marchandes de la ville. Elle adorait venir se promener sur cet endroit connu pour de nombreuses rencontres en tous genre. Ce fut le cas de le dire en ce jour : elle y salua de nombreuses personnes qui étaient avec elle en cours.
Ces cours de musiques auxquels elle participait permettaient ainsi à Eunmi de se rendre compte que la Yonsei était peuplée de nombreux styles de personnes toutes plus atypiques les unes que les autres. Les élèves pouvaient tant être des personnages gothiques, que des personnes un peu hippies comme des personnes totalement normales, basiques. Eunmi s’était toujours placée dans la catégorie des élèves d’une nature plutôt basique. Une musicienne lambda, qui adore jouer de la musique sans accorder son style vestimentaire au type de musique qu’elle pouvait aimer jouer. Elle s’habillait uniquement comme elle le désirait, en suivant les tendances, sans pour autant acheter des vêtements hors de prix. Tout un art.
Eunmi passa devant le café où elle travaillait à longueur de temps. Son patron, monsieur Kim, fût étonné de la voir entrer dans le café où d’habitude, il ne la voyait que lors de ses heures de travail. Mais en ce jour, la jeune fille n’était pas venue pour faire le café ou pour être joviale avec la clientèle. Elle était venue pour boire un petit café latte. Par soucis d’économie, Eunmi prenait toujours une tasse en plastique refermable afin de prendre la boisson chaude hors du café. Avec toutes ces heures supplémentaires que devait fournir Eunmi, le patron du café n’en disais jamais trop rien et se contentait de demander quelques sous à peine pour le contenu de sa tasse. Il lui devait bien cela selon elle. Elle prenait son café à la machine en prenant le temps d’aller saluer tous ses collègues de travail. S’il y avait bien une chose que l’on ne pouvait reprocher à Eunmi, c’était son côté avenant au travail. Elle saluait toujours tout le monde quitte à ce que cela prenne quelques minutes sur son temps de travail. Elle était comme ça la petite Eunmi. Et tout le monde le savait. Elle revint vers la machine à café d’un pas rapide pour le prendre et le goûter. Délicieux, comme à son habitude. Elle était ravie de travailler dans un café, elle qui aimait tellement ce goût si doux sur les papilles.
Son café à la main, Eunmi repris son chemin pour se rendre dans la fameuse librairie qu’elle avait si souvent l’habitude de fréquenter. La fameuse librairie « Broken Iris » au coin de la longue avenue. Elle y pénétrât le plus discrètement possible afin de ne pas déranger les éventuels lecteurs de la petite enseigne. Elle savait qu’il y en avait un certain nombre étant donné qu’elle-même aimait de temps en temps s’y installer pour lire un livre ou deux. A peine entrée, elle se dirigeait déjà vers un rayon précis. Eunmi n’était pas de ceux qui perdaient leur temps à regarder des romans qu’elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas acheter. Elle avait fini de rêver depuis un certain nombre d’année et elle considérait à présent que le rêve pouvait être assimilé à une sorte d’envie qui ne pourra de toute manière jamais être réalisée. A quoi bon rêver alors ?
Eunmi s’arrêta devant le rayon de la musique. A son regard, on pouvait immédiatement lire qu’elle était dans « son rayon ». Ses yeux pétillaient d’une fine lueur d’excitation semblable à celle d’un enfant devant son rayon de jouets préférés. Elle savait déjà ce qu’il lui fallait, elle ne perdait pas de temps en niaiseries en tous genre. Elle se posta immédiatement devant les livres de partitions qui regorgeaient de musique classique la plupart du temps. Pas qu’Eunmi détestait la musique classique, mais elle ne la portait pas vraiment dans son cœur non plus. Elle chercha un moment dans ces livres de partitions avant de trouver ce que son esprit lui indiquait comme étant le saint graal. La partition de musique de l’un de ses guitaristes préféré, Jimi Hendrix. Elle était une poussière à l’époque où cet artiste avait la chance de jouer dans les plus belles salles de concert. Pourtant, cela ne l’empêchait pas de l’idolâtrer. Elle reprenait ses morceaux de guitare électrique à la guitare sèche, sans parvenir à la perfection d’après elle. Mais elle essayait malgré tout.
Eunmi était vivement plongée dans le décryptage de ces partitions fabuleuses. Avançant maladroitement dans l’allée, elle bouscula une jeune fille qui semblait tout autant qu’elle être absorbée par sa lecture. Son livre de partitions s’écrasa au sol tandis qu’elle frottait douloureusement le sommet de son crâne. C’est qu’elle avait la tête dure cette jeune fille qui lui avait foncé dedans si violemment. Elle comprenait aisément que l’on puisse être si longuement plongée dans une lecture, elle l’était tout autant que cette fille. La jeune fille de petite taille releva le visage pour observer le visage de celle qui était à l’origine de ce mal de crâne. Il s’agissait d’une fille comme elle s’en était doutée. Elle avait de longs cheveux bruns qui encadraient joliment son visage, des yeux marron et finement étirés. Elle était très jolie, cela pouvait se voir au premier regard. Pourtant, ce visage ne paraissait pas complètement inconnu à Eunmi. Il lui disait profondément quelque chose. Un rapport particulier à son enfance, mais elle ne se souvenait plus exactement quoi. Elle s’inclina alors poliment pour s’excuser de sa maladresse si habituelle.
« Excusez-moi, je ne regardais pas où j’allais. », disait-elle poliment, un regard empli de désespoir. Elle était si maladroite, si … au fond elle était Eunmi quoi.
Son regard si insistant se posa sur la jeune fille à nouveau. Elle était persuadée de la connaître mais d’où ? Elle s’aventura alors à demander poliment.
« Il me semble vous avoir déjà croisée quelque part, je me trompe peut être ? ». Elle était si gênée face à cette jeune fille. Malgré qu’elle n’ait pas dit le moindre mot, elle semblait dotée d’une telle prestance qu’elle semblait pouvoir intimider quiconque se plaçait sur son chemin. C’était assez perturbateur. Eunmi resta un instant interdite, se mordillant légèrement la lèvre en attendant sa réponse.
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Elle était sortie de son dortoir, enfin. Ce n’était pas trop tôt. Pas de grasse matinée quand un concert au bar vous attends le week end prochain. Sa guitare d’une marque basique accrochée sur son dos, ses cheveux bruns légèrement ondulés et son visage finement maquillé, Eunmi sortait de son dortoir. Elle avait enfilé un simple pull de couleur bleu et une jupe blanche. Malgré le fait qu’Eunmi n’ai jamais eu la possibilité de s’habiller correctement ou de posséder une garde-robe digne des plus grands mannequins, elle parvenait toujours à s’habiller de manière plus ou moins convenable. Sa coquetterie, depuis qu’elle était enfant avait toujours été une des choses qu’elle avait réussie à conserver. Elle marchait le long de sa rue, qui menait à l’une des avenues marchandes de la ville. Elle adorait venir se promener sur cet endroit connu pour de nombreuses rencontres en tous genre. Ce fut le cas de le dire en ce jour : elle y salua de nombreuses personnes qui étaient avec elle en cours.
Ces cours de musiques auxquels elle participait permettaient ainsi à Eunmi de se rendre compte que la Yonsei était peuplée de nombreux styles de personnes toutes plus atypiques les unes que les autres. Les élèves pouvaient tant être des personnages gothiques, que des personnes un peu hippies comme des personnes totalement normales, basiques. Eunmi s’était toujours placée dans la catégorie des élèves d’une nature plutôt basique. Une musicienne lambda, qui adore jouer de la musique sans accorder son style vestimentaire au type de musique qu’elle pouvait aimer jouer. Elle s’habillait uniquement comme elle le désirait, en suivant les tendances, sans pour autant acheter des vêtements hors de prix. Tout un art.
Eunmi passa devant le café où elle travaillait à longueur de temps. Son patron, monsieur Kim, fût étonné de la voir entrer dans le café où d’habitude, il ne la voyait que lors de ses heures de travail. Mais en ce jour, la jeune fille n’était pas venue pour faire le café ou pour être joviale avec la clientèle. Elle était venue pour boire un petit café latte. Par soucis d’économie, Eunmi prenait toujours une tasse en plastique refermable afin de prendre la boisson chaude hors du café. Avec toutes ces heures supplémentaires que devait fournir Eunmi, le patron du café n’en disais jamais trop rien et se contentait de demander quelques sous à peine pour le contenu de sa tasse. Il lui devait bien cela selon elle. Elle prenait son café à la machine en prenant le temps d’aller saluer tous ses collègues de travail. S’il y avait bien une chose que l’on ne pouvait reprocher à Eunmi, c’était son côté avenant au travail. Elle saluait toujours tout le monde quitte à ce que cela prenne quelques minutes sur son temps de travail. Elle était comme ça la petite Eunmi. Et tout le monde le savait. Elle revint vers la machine à café d’un pas rapide pour le prendre et le goûter. Délicieux, comme à son habitude. Elle était ravie de travailler dans un café, elle qui aimait tellement ce goût si doux sur les papilles.
Son café à la main, Eunmi repris son chemin pour se rendre dans la fameuse librairie qu’elle avait si souvent l’habitude de fréquenter. La fameuse librairie « Broken Iris » au coin de la longue avenue. Elle y pénétrât le plus discrètement possible afin de ne pas déranger les éventuels lecteurs de la petite enseigne. Elle savait qu’il y en avait un certain nombre étant donné qu’elle-même aimait de temps en temps s’y installer pour lire un livre ou deux. A peine entrée, elle se dirigeait déjà vers un rayon précis. Eunmi n’était pas de ceux qui perdaient leur temps à regarder des romans qu’elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas acheter. Elle avait fini de rêver depuis un certain nombre d’année et elle considérait à présent que le rêve pouvait être assimilé à une sorte d’envie qui ne pourra de toute manière jamais être réalisée. A quoi bon rêver alors ?
Eunmi s’arrêta devant le rayon de la musique. A son regard, on pouvait immédiatement lire qu’elle était dans « son rayon ». Ses yeux pétillaient d’une fine lueur d’excitation semblable à celle d’un enfant devant son rayon de jouets préférés. Elle savait déjà ce qu’il lui fallait, elle ne perdait pas de temps en niaiseries en tous genre. Elle se posta immédiatement devant les livres de partitions qui regorgeaient de musique classique la plupart du temps. Pas qu’Eunmi détestait la musique classique, mais elle ne la portait pas vraiment dans son cœur non plus. Elle chercha un moment dans ces livres de partitions avant de trouver ce que son esprit lui indiquait comme étant le saint graal. La partition de musique de l’un de ses guitaristes préféré, Jimi Hendrix. Elle était une poussière à l’époque où cet artiste avait la chance de jouer dans les plus belles salles de concert. Pourtant, cela ne l’empêchait pas de l’idolâtrer. Elle reprenait ses morceaux de guitare électrique à la guitare sèche, sans parvenir à la perfection d’après elle. Mais elle essayait malgré tout.
Eunmi était vivement plongée dans le décryptage de ces partitions fabuleuses. Avançant maladroitement dans l’allée, elle bouscula une jeune fille qui semblait tout autant qu’elle être absorbée par sa lecture. Son livre de partitions s’écrasa au sol tandis qu’elle frottait douloureusement le sommet de son crâne. C’est qu’elle avait la tête dure cette jeune fille qui lui avait foncé dedans si violemment. Elle comprenait aisément que l’on puisse être si longuement plongée dans une lecture, elle l’était tout autant que cette fille. La jeune fille de petite taille releva le visage pour observer le visage de celle qui était à l’origine de ce mal de crâne. Il s’agissait d’une fille comme elle s’en était doutée. Elle avait de longs cheveux bruns qui encadraient joliment son visage, des yeux marron et finement étirés. Elle était très jolie, cela pouvait se voir au premier regard. Pourtant, ce visage ne paraissait pas complètement inconnu à Eunmi. Il lui disait profondément quelque chose. Un rapport particulier à son enfance, mais elle ne se souvenait plus exactement quoi. Elle s’inclina alors poliment pour s’excuser de sa maladresse si habituelle.
« Excusez-moi, je ne regardais pas où j’allais. », disait-elle poliment, un regard empli de désespoir. Elle était si maladroite, si … au fond elle était Eunmi quoi.
Son regard si insistant se posa sur la jeune fille à nouveau. Elle était persuadée de la connaître mais d’où ? Elle s’aventura alors à demander poliment.
« Il me semble vous avoir déjà croisée quelque part, je me trompe peut être ? ». Elle était si gênée face à cette jeune fille. Malgré qu’elle n’ait pas dit le moindre mot, elle semblait dotée d’une telle prestance qu’elle semblait pouvoir intimider quiconque se plaçait sur son chemin. C’était assez perturbateur. Eunmi resta un instant interdite, se mordillant légèrement la lèvre en attendant sa réponse.
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Lun 1 Aoû - 22:08 Citer EditerSupprimer
Remember when we were kids…
ft. Byeol Eun Mi
Les gumihos… Des créatures légendaires parmi les plus populaires du folklore coréen. Le fameux renard à neuf queues qui se retrouvaient dans différents mythes asiatiques avec ses divergences. Au sein même de la culture coréenne, il existait plusieurs versions. N’était-ce pas la définition d’un mythe ? Gumiho, ce renard mystique obtenant une nouvelle queue tous les cent ans jusqu'au nombre emblématique de neuf. Au fil de sa lecture, Hera s’interrogea sur la symbolique du chiffre neuf en Corée. Elle connaissait bien mal ce pays décidément. Sous l’influence de ses origines chinoise, le 9 était associé à l’empereur. Elle était née un 9 du mois. Et sa mère non satisfaite de ce symbole – qui au yeux de son père pouvait paraître davantage inquiétant du fait de se prétendre égal des dieux – avait voulu en rajouter une couche en lui donnant le prénom d’une déesse grecque. Si avec tout ça, Hera ne s’était pas attirée les foudres divines alors elle devait être bénie des dieux !
Elle lut ensuite que les Gumihos étaient considérées comme un mauvais présage, associées à la chute d’empereur voire de tout son empire par exemple. Yah ! Son maudit beau-frère n’avait-il pas qualifiée les femmes de sa famille de Gumiho par le passé ?! L’enflure ! Qu’il surnomme sa fiancée, Sunny la soeur de Hera, de la sorte s’était une chose – et ça lui allait bien – mais y mettre Hera et sa mère dans le même panier, il ne fallait pas abuser ! Le premier mari de Choi Na-Young avait peut-être fait faillite, mais les affaires du père de Hera n’avaient de cesse de se développer et d’enrichir la famille Zhang ! Irritée par cette pensée, la demoiselle s’en pinça légèrement la lèvre inférieure du bout des dents. L’instant d’après, une ombre obscurcie son horizon et un choc brutal se fit ressentir.
Les livres et partitions tombèrent dans un fracas témoignant de la vigueur de l’impact. Sonnée, Hera mit quelques secondes avant s’exclamer :
« Yah ! »
Mais elle n’en dit pas plus. Sans pouvoir se l’expliquer, lorsque ses yeux rencontrèrent le visage de celle qui venait de la percuter, l’étudiante en médecine en perdit la voix. Elle demeura décontenancée tandis que son interlocutrice s’inclina légèrement et lui formula des excuses :
« Excusez-moi, je ne regardais pas où j’allais. »
Hera aurait pu en dire autant, mais elle n’aimait pas reconnaitre ses torts. De plus, la fille en face d’elle ne devait se douter qu’elle était tout aussi fautive puisqu’elle ne l’avait pas vu avant l’impact. Consciente de sa part de responsabilité, si Hera se plia pas à retourner ses propres excuses, elle s’accorda à passer l’éponge rapidement.
« Ce n’est rien, » répondit-elle d’un ton assez froid et détaché.
Elle s’apprêta à se baisser pour ramasser ses livres lorsque la question de son interlocutrice l’interrompit :
« Il me semble vous avoir déjà croisée quelque part, je me trompe peut être ? »
Quelle était cette sensation étrange qui venait de parcourir son échine ? Ce bourdonnement qui avait résonné, ne serait-ce qu’un instant dans sa tête ? Sans doute, les conséquences du choc de leur rencontre percutante. Les yeux sombres de Hera se reportèrent à nouveau vers interlocutrice qu’elle se permit alors de dévisager avec toute son assurance, un soupçon arrogante, naturelle. Non, cette fille ne lui disait rien de particulier. Elle haussa très légèrement les épaules.
« Je ne pense pas, mais peut-être nous sommes nous déjà croisées à la bibliothèque ou dans un couloir ? » suggéra-t-elle d’une voix neutre et peu intéressée.
La demoiselle s’accroupie ensuite avec élégance pour ramasser les livres gisant au sol. Elle sentit alors un étrange goût de fer dans sa bouche. Instinctivement, Hera déposa deux de ses doigts sur sa lèvre inférieure puis les présenta sous son regard. Tachés de sang. Elle s’était mordue la lèvre au moment de la collision. Elle se redressa et tira son sac devant elle afin de fouiller à l’intérieur en quête d’un mouchoir à appliquer sur sa lèvre. À l’anneau de la anse de ce fameux sac pendait une petite décoration un peu défraichie. Une minuscule peluche à l’effigie d’un chien – bien qu’il y ait débat quand à savoir s’il s’agit plutôt d’un shiba inu ou d’un lion en vérité – qu’elle gardait précieusement depuis de nombreuses, très nombreuses années. Un trésor devenu le témoin d’un souvenir d’enfance lentement effacé par le temps. Mais le coeur y ait encore. Si les visages se sont estompés dans les abysses de la mémoire, le coeur lui n’oublie pas, ce lien important qui un jour passé était venu se nicher en son sein.
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Sam 13 Aoû - 21:03 Citer EditerSupprimer
REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi
Son air hautain lui déplaisait profondément à en juger par son air beaucoup moins accueillant lorsqu'elle se redressa. Elle n'avait pas l’habitude d'avoir à faire à des élèves aussi condescendants au sein de cette école. Son ton était profondément condescendant. Ce n'était pas les musiciens de sa classe qui auraient pu la regarder ainsi, ça c'était certain. Elle qui était si polie et si gentille lorsqu'elle faisait une bêtise, s'en retrouvait à regretter ses excuses si attentionnées. La jeune fille, elle se doutait qu'elle la connaissait bien de quelque part. Son air profondément perplexe la trahissait. Elle ne savait pas ni d'où ni comment, mais elle avait ce sentiment inné, presque inexplicable que cette personne avait déjà croisé sa route. Pourtant, vu le ton froid et hautain qu'elle semblait avoir employé pour s'adresser à elle, ce ne devait être certainement pas le cas. La jeune demoiselle lâcha un profond soupir avant de capituler purement et simplement. Dans tous les cas, si Eunmi avait déjà croisé sa route, elle semblait suffisamment agacée pour qu'Eunmi l’inonde à nouveau de questions qui lui paraissaient tout bonnement puériles et sans intérêt.
« Très certainement. », lachait-elle sans grande conviction. Les couloirs de la Yonsei ? Hm. Oui, probable. Eunmi passait le plus clair de son temps à naviguer entre les amphithéâtres et les salles de musiques. Alors du monde, elle avait pu en croiser. Elle se décida à s'abaisser pour ramasser son cahier sur le linoléum, ouvert aux notes de la balade qu'elle recherchait depuis tant de temps. Quelle chance. Eunmi esquissa un fin sourire à la vue de cette coïncidence. La jeune fille se redressa, satisfaite de sa trouvaille. Une balade, plutôt calme et tranquille comme elle pouvait les apprécier.
Son regard se posa à nouveau sur la jeune fille qui n'avait pas bougé d'un poil. Un liquide rougeâtre ornait le bout de son doigt sur sa main droite. Eunmi pris un air surpris. Hormis se cogner la tête, elle ne pensait pas lui avoir fait une blessure si grave au point d'en saigner. L'air perplexe et légèrement paniquée, Eunmi plongea précipitamment la main dans son sac en bandoulière pour en ressortir un mouchoir en papier. Sa règle était toujours d'en avoir au moins un dans son sac, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver hors du dortoir alors autant être toujours parée aux éventualités. Elle s'abaissa à nouveau vers la jeune demoiselle dont elle ne connaissait toujours pas l'identité afin de lui tendre ce mouchoir.
« Je n'avais pas vu que je vous avais blessée, je suis vraiment désolée. Je n'ai qu'un mouchoir, s'il peu vous aider.», dit-elle avec la plus grande politesse tout en tentant de masquer son inquiétude grandissante. Eunmi avait conscience d'avoir une immense maladresse mais de là à aller blesser des personnes dans une librairie, elle n'y avait jamais songé. Visiblement, sa lèvre saignait, rien de grave dans le fond, pensa-t-elle. Son regard s'attarda un instant sur le livre entre les mains de la jeune fille. Un livre d'histoire visiblement à la couverture bien épaisse. Peut être une jeune étudiante en histoire, pensa-t-elle un instant. Si c'était le cas, alors cette jeune fille lui était parfaitement inconnue étant donné qu'elle se trouvaient pas dans le même bâtiment. Trêve de réflexions. Elle avait déjà perdu beaucoup trop de temps ici. Elle était simplement venue acheter un livre de musique et se retrouvais à quatre pattes à chercher un manuel de musique par terre. C'était à la limite du ridicule. Elle se redressa pour la énième fois en disant poliment.
« Je suis désolée, je dois y aller.. Soignez vous bien..», dit-elle poliment en s'inclinant face à la jeune fille. Décidément, elle montrait beaucoup de respect à cette jeune fille et ce n'était pas anodin. Elle savait qu'elle l'avait déjà vue et ce sentiment ne cessait de grandir au fur et à mesure des minutes qui défilaient. Elle préférait attribuer une grande politesse à cette fille, pour ne pas regretter le moment où elle se souviendrait de qui il pouvait bien s'agir. Ce sentiment resta incertain jusqu'au moment où son regard se posa sur l'objet. La chose qui l'attirait.
A cet instant, la moindre personne qui l'avait croisée aurait pu la prendre pour une jeune fille totalement perturbée digne de finir en hôpital psychiatrique au vu de son air tout bonnement incompréhensible et perturbant. Elle semblait avoir vu une apparition. Son visage jonglait entre joie retenue et questionnement. Que faisait ce lion accroché à son sac ? Elle se disait comme pour se persuader du contraire, qu'il avait des dizaines de milliers de lions fait de cette manière. C'était un lion comme un autre. Elle la regarda avant de reposer son regard sur l'animal accroché à son sac. Au fond d'elle, elle savait déjà la réponse. Pourtant elle voulu vérifier. Elle s'approcha alors du sac de la jeune fille, prenant sans même en demander la permission l'objet entre ses mains pour l'observer de plus près. Abimé, le corps doux, le bout de la queue recousu. Il n'y avait pas là le moindre doute. Elle avait déjà tenu l'objet entre ses mains, il y a un certain nombre d'années. Trop longtemps pour qu'elle puisse se souvenir de la date exacte. Mais elle savait à présent à qui elle avait à faire. Hera. Sa petite princesse. Sa petite sœur de cœur.
Sur son visage, on pouvait déjà lire l'absence. Elle n'était plus là. Elle était déjà partie dans ses souvenirs divers autour de ce petit objet. Le jour où elle lui avait offert cette peluche, le jour où elles s'étaient vues pour la première fois et l'attention qu'elle lui avait déjà témoigné. Hera.
« C'est à vous ? », disait-elle d'une voix qui trahissait son émotion.
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« Très certainement. », lachait-elle sans grande conviction. Les couloirs de la Yonsei ? Hm. Oui, probable. Eunmi passait le plus clair de son temps à naviguer entre les amphithéâtres et les salles de musiques. Alors du monde, elle avait pu en croiser. Elle se décida à s'abaisser pour ramasser son cahier sur le linoléum, ouvert aux notes de la balade qu'elle recherchait depuis tant de temps. Quelle chance. Eunmi esquissa un fin sourire à la vue de cette coïncidence. La jeune fille se redressa, satisfaite de sa trouvaille. Une balade, plutôt calme et tranquille comme elle pouvait les apprécier.
Son regard se posa à nouveau sur la jeune fille qui n'avait pas bougé d'un poil. Un liquide rougeâtre ornait le bout de son doigt sur sa main droite. Eunmi pris un air surpris. Hormis se cogner la tête, elle ne pensait pas lui avoir fait une blessure si grave au point d'en saigner. L'air perplexe et légèrement paniquée, Eunmi plongea précipitamment la main dans son sac en bandoulière pour en ressortir un mouchoir en papier. Sa règle était toujours d'en avoir au moins un dans son sac, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver hors du dortoir alors autant être toujours parée aux éventualités. Elle s'abaissa à nouveau vers la jeune demoiselle dont elle ne connaissait toujours pas l'identité afin de lui tendre ce mouchoir.
« Je n'avais pas vu que je vous avais blessée, je suis vraiment désolée. Je n'ai qu'un mouchoir, s'il peu vous aider.», dit-elle avec la plus grande politesse tout en tentant de masquer son inquiétude grandissante. Eunmi avait conscience d'avoir une immense maladresse mais de là à aller blesser des personnes dans une librairie, elle n'y avait jamais songé. Visiblement, sa lèvre saignait, rien de grave dans le fond, pensa-t-elle. Son regard s'attarda un instant sur le livre entre les mains de la jeune fille. Un livre d'histoire visiblement à la couverture bien épaisse. Peut être une jeune étudiante en histoire, pensa-t-elle un instant. Si c'était le cas, alors cette jeune fille lui était parfaitement inconnue étant donné qu'elle se trouvaient pas dans le même bâtiment. Trêve de réflexions. Elle avait déjà perdu beaucoup trop de temps ici. Elle était simplement venue acheter un livre de musique et se retrouvais à quatre pattes à chercher un manuel de musique par terre. C'était à la limite du ridicule. Elle se redressa pour la énième fois en disant poliment.
« Je suis désolée, je dois y aller.. Soignez vous bien..», dit-elle poliment en s'inclinant face à la jeune fille. Décidément, elle montrait beaucoup de respect à cette jeune fille et ce n'était pas anodin. Elle savait qu'elle l'avait déjà vue et ce sentiment ne cessait de grandir au fur et à mesure des minutes qui défilaient. Elle préférait attribuer une grande politesse à cette fille, pour ne pas regretter le moment où elle se souviendrait de qui il pouvait bien s'agir. Ce sentiment resta incertain jusqu'au moment où son regard se posa sur l'objet. La chose qui l'attirait.
A cet instant, la moindre personne qui l'avait croisée aurait pu la prendre pour une jeune fille totalement perturbée digne de finir en hôpital psychiatrique au vu de son air tout bonnement incompréhensible et perturbant. Elle semblait avoir vu une apparition. Son visage jonglait entre joie retenue et questionnement. Que faisait ce lion accroché à son sac ? Elle se disait comme pour se persuader du contraire, qu'il avait des dizaines de milliers de lions fait de cette manière. C'était un lion comme un autre. Elle la regarda avant de reposer son regard sur l'animal accroché à son sac. Au fond d'elle, elle savait déjà la réponse. Pourtant elle voulu vérifier. Elle s'approcha alors du sac de la jeune fille, prenant sans même en demander la permission l'objet entre ses mains pour l'observer de plus près. Abimé, le corps doux, le bout de la queue recousu. Il n'y avait pas là le moindre doute. Elle avait déjà tenu l'objet entre ses mains, il y a un certain nombre d'années. Trop longtemps pour qu'elle puisse se souvenir de la date exacte. Mais elle savait à présent à qui elle avait à faire. Hera. Sa petite princesse. Sa petite sœur de cœur.
Sur son visage, on pouvait déjà lire l'absence. Elle n'était plus là. Elle était déjà partie dans ses souvenirs divers autour de ce petit objet. Le jour où elle lui avait offert cette peluche, le jour où elles s'étaient vues pour la première fois et l'attention qu'elle lui avait déjà témoigné. Hera.
« C'est à vous ? », disait-elle d'une voix qui trahissait son émotion.
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 14 Aoû - 21:24 Citer EditerSupprimer
Remember when we were kids…
ft. Byeol Eun Mi
Parce qu’elle n’était pas d’une nature à accepter de l’aide facilement, et encore moins à apprécier de se retrouver dans une position où elle pourrait se sentir redevable, Hera préféra refuser le mouchoir que lui proposa son « agresseur ». Sans être plus désagréable qu’aimable. Elle en disposait d’un paquet dans un mouchoir alors pourquoi dépendre d’autrui ? La jolie brune en sortit donc un qu’elle appliqua sur sa lèvre sanglante. Il n’y avait là rien de bien grave à sa plaie, par contre, la lèvre était une partie de corps humain saignait abondamment pour un rien. Pire qu’un homme se lamentant à l’agonie pour le moindre petit mal de tête. Et ils sont censés être le sexe fort… Ils ont juste pas compris que les femmes la leur faisaient à l’envers. Enfin, là n’était pas le sujet puisque momentanément aucun représentant de la gente masculine n’avait à interférer dans la situation actuelle.
La jolie brune s’apprêta à remercier sans grande conviction son interlocutrice qui lui souhaita de bien se soigner lorsque ses iris se reposèrent sur cette dernière dont l’attitude étrange l’interpela. Que regardait-elle de la sorte avec tant d’insistance ? Hera fronça légèrement les sourcils. Une once d’inquiétude et de scepticisme marqua les traits de son visage. Ses yeux se baissèrent sur son sac qui semblait captiver son interlocutrice. Il n’y avait donc que des gens flippants dans cette université ? Son sac n’avait rien de particulier. Ce n’était pas une grande marque et encore moins un modèle en édition limité ou autre. Elle aurait préféré, mais ce n’était pas le cas. Son attention se releva à nouveau en direction de cette folle échappée de l’asile comme Hera l’aurait bien volontiers qualifier. Cette dernière en avait fait de même. Croiser son regard indescriptible mit la singapourienne mal à l’aise. Ses yeux se défilèrent en furetant à droite et à gauche comme pour s’il n’y avait pas quelqu’un pour lui venir en aide si jamais cette fille dérangée lui sautait à la gorge. Peut-être aurait-elle dû s’excuser correctement tout à l’heure ? Il était vrai que les sud-coréennes n’étaient pas toujours commodes. Au premier abord, cette fille paraissait douce, mais après tout, ne faut-il pas ne jamais se fier aux apparences ?
D’ailleurs, cette fille si polie encore quelques instants auparavant saisit sans la moindre gêne la petite peluche décorative qui ornait son sac. Hera écarquilla les yeux, stupéfaite. C’était donc ça qui l’obsédait de la sorte ? Eh bien quoi ? Que voulait-elle ? Et quelles étaient ces manières de mettre ses sales mains sur ses affaires ? La stupéfaction l’avait empêcher de réagir. Elle s’apprêta néanmoins à tirer son son sac pour ôter sa précieuse peluche d’entre les doigts de cette sans gêne, mais la question de celle-ci l’interrompit. Hera se figea, troublée. « C'est à vous ? » Et le regard de son interlocutrice la décontenançait d’autant plus. Elle finit par se ressaisir et tira sur son sac pour le rapprocher d’elle et libérer Hatsu le chien-lion. Regagnant en aplomb, Hera répondit sur la défensive :
« Oui, c’est à moi, et alors ? Vous allez vous moquer ? Qu’importe que ce soit une peluche en piteux état, ce n’est pas là l’importance de sa valeur pour moi ! »
Puis Hera comprit. Elle comprit à l’expression qu’elle put lire sur le visage de son interlocutrice qu’elle se méprenait. Le son de sa voix nouée résonna dans sa tête. Soudainement, elle se sentit vidée. Elle en oubliait complètement le sang qui coulait de sa lèvre et roulait sur son menton. Un doute s’immisça dans son esprit. Instinctivement, elle effectua un pas en arrière comme pour se persuader qu’elle faisait fausse route. Si la vue de cette fille semblait raviver en elle des sensations passées, ce n’était probablement que dû au choc de leurs têtes s’entre-percutant. Hera était fatiguée dernièrement. Son cerveau lui paraissait sur le point d’exploser par moment. Sans doute fut-ce pour cette raison qu’elle s’avérait plus vulnérable à la douleur aujourd’hui. Toute autre raison ne serait pas… rationnelle ? S’adoucissant néanmoins, la jolie brune ne put retenir une question qui la taraudait désormais :
« Est-ce que par hasard… Vous avez déjà vu cette peluche ? » demanda-t-elle d’une voix peu certaine.
Non, là n’était pas la véritable question. Celle qui soulevait toute son attention, qui la tenait en haleine bien qu’elle se refusait d’y croire. Quelle était la probabilité pour retrouver cette personne ici, parmi les millions d’habitants qui peuplaient la péninsule sud-coréenne, parmi les milliers d’étudiants de la Yonsei ? Improbable. Tout simplement improbable. Et pourtant, Hera ressentit l’irrépressible besoin d’en avoir le coeur net. Tant pis si elle se ridiculisait. Elle n’était plus à cela près qu’elle avait rejoint à la fraternité des Gumihos de toute façon. Au pire, elle prétexterait des divagations dues à son choc à la tête. Ou mieux encore, Hera s’en contrefichait de ce que cette fille penserait si elle s’avérait ne pas être celle qu’elle espérait :
« Est-ce que c’est toi… Unnie ? »
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Jeu 25 Aoû - 23:15 Citer EditerSupprimer
REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi
« Unnie. » Ce mot lui rappelait de beaux souvenirs, de merveilleux souvenirs meme de cette jeune fille qui avait tant marqué son enfance. De ses longs cheveux bruns soyeux qu’elle lui coiffait quand elle avait envie de s’occuper d’elle à ces après midis ensoleillés où elles se baladaient calmement, tranquillement en papotant de tout et de rien à la fois. On n’oublie jamais une personne qui a tant compté pour vous par le passé, une personne qui est centrale dans votre esprit. Cette jeune fille, à la lèvre ensanglanté et au regard méfiant, représentait à la perfection le sentiment inscrit dans une telle phrase. Si c’était vraiment Hera, sa petite sœur de cœur, alors elle comprenait pourquoi elle réagissait d’une telle façon vis à vis d’une fille qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. C’était inscrit dans son caractère depuis sa plus tendre enfance. C’était inné cette façon de se méfier.
La belle Eunmi ressentait au fond d’elle un sentiment de honte, un sentiment d’incompréhension totale. Comment cette jeune fille qu’elle avait tant su apprécier et qui avait finalement toujours su conserver sa place dans son cœur pouvait-elle lui apparaître sans qu’elle ne reconnaisse le moindre trait, le moindre brin de parole qui aurait pu la mettre ne serait-ce que sur la voie de son identité ? Avait-elle à ce point grandi ? La jeune fille totalement déboussolée et émue par cette présence releva le visage pour le placer parfaitement droit et cesser ainsi d’épier la jeune fille sous tous les angles. Après tout, elle non plus ne l’avait pas reconnue. Et pourtant, c’est dire si ses parents lui dressaient en permanence le portrait d’une jeune fille resplendissante qui n’avait pas changé d’un pouce depuis qu’elle était plus jeune. Elle devait certainement avoir changé alors puisque finalement le seul point véritable de reconnaissance entre les deux jeunes filles était une simple peluche abîmée accrochée à un sac.
La jeune fille comme simple réponse caressa du bout de ses doigts fins la peluche. Mélancoliquement, elle se mit à sourire. C’était elle. Oui c’était bien elle. Ce surnom qui était pourtant une marque de respect vis à vis d’elle, sonnait à ses oreilles comme une douce appellation, un nom très affectueux teinté d’une fraternité affirmée. Une grande sœur, c’est aussi une marque de confiance, une marque d’amour. Cet amour que l’on a dans le sang, cet amour que l’on offre d’habitude seulement à sa famille. Elle se rendait soudainement compte de cette chance qu’elle avait eu de pouvoir avoir une fille qui représentait à ses yeux une sœur pour combler le manque de sa jeunesse. Enfant unique, la jeune Eunmi n’avait pas eu l’occasion de pouvoir partager ses joies, ses peines, ses désirs avec une sœur, ses parents ayant fait le choix de n’avoir qu’un enfant. Hera lui était toujours apparue comme une sorte de bénédiction, une enfant à qui elle voulait donner autant d’amour que sa propre sœur. Cette relation représentait un véritable enrichissement pour elle, une véritable source de bonheur qui avait fini par s’éteindre d’une manière si soudaine qu’elle ne s’y était jamais vraiment préparée. Elle releva à nouveau son visage pour reporter mon attention sur la personne à qui elle devait légitimement s’intéresser : Hera.
« Je ne m’attendais absolument pas à te revoir Hera, je ne savais plus où tu étais depuis tout ce temps », disait-elle avec un sourire trahissant son émotion.
Elle se demandait encore à l’instant même où elle souriait si tout cela était bien réel. Si elle ne rêvait pas, si elle était bien devant elle. Elle envie de se frapper, de se pincer pour voir si elle souffrait d’un quelconque mal pour réaliser où elle était. Pourtant, ce ne fus pas de cette manière qu’elle eu envie de voir si tout cela était bien réel. La jeune demoiselle avait envie de la serrer dans ses bras, de lui dire à quel point cette présence féminine avait pu manquer à sa vie. De lui assurer de la même façon que c’était bien elle, Eunmi ou plutôt Unnie. Elle se rapprocha à pas lents d’elle en l’observant avec son éternel long sourire ému. Ses bras, de manière presque naturelle, vinrent serrer sa taille si fine pour lui offrir un câlin. Un simple geste que la fille aux cheveux roses aimait faire quand elle avait le sentiment d’être triste ou perdue. Dans ce cas, c’était davantage pour lui montrer que seule une fille suffisamment proche d’elle aurait pu oser la prendre dans ses bras. Un geste si affectueux et si proche pour quelqu’un qui lui avait tant manqué tout au long de ces années.
Ce geste d’Eunmi fut bref mais empli d’un sincérité déchirante. Elle retenait visiblement ses larmes pour ne pas exploser en pleurs au contact d’Hera, la fille la plus délicate qu’elle pouvait avoir connu. Elle s’écarta légèrement, désireuse de ne surtout pas la mettre dans l’embarras en public tout en s’abaissant légèrement pour récupérer son modeste sac en bandoulière qu’elle repassa autour d’elle avant d’ajouter d’une voix douce et délicate.
« Ça faisait bien longtemps Hera, je suis si contente de te revoir. Tu n’imagines pas à quel point tu as pu me manquer. »
C’était si simple et pourtant, cette phrase semblait représenter à ses yeux tout ce temps perdu. Un temps durant lequel elles se sont perdues de vue sans savoir vraiment les raisons.
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La belle Eunmi ressentait au fond d’elle un sentiment de honte, un sentiment d’incompréhension totale. Comment cette jeune fille qu’elle avait tant su apprécier et qui avait finalement toujours su conserver sa place dans son cœur pouvait-elle lui apparaître sans qu’elle ne reconnaisse le moindre trait, le moindre brin de parole qui aurait pu la mettre ne serait-ce que sur la voie de son identité ? Avait-elle à ce point grandi ? La jeune fille totalement déboussolée et émue par cette présence releva le visage pour le placer parfaitement droit et cesser ainsi d’épier la jeune fille sous tous les angles. Après tout, elle non plus ne l’avait pas reconnue. Et pourtant, c’est dire si ses parents lui dressaient en permanence le portrait d’une jeune fille resplendissante qui n’avait pas changé d’un pouce depuis qu’elle était plus jeune. Elle devait certainement avoir changé alors puisque finalement le seul point véritable de reconnaissance entre les deux jeunes filles était une simple peluche abîmée accrochée à un sac.
La jeune fille comme simple réponse caressa du bout de ses doigts fins la peluche. Mélancoliquement, elle se mit à sourire. C’était elle. Oui c’était bien elle. Ce surnom qui était pourtant une marque de respect vis à vis d’elle, sonnait à ses oreilles comme une douce appellation, un nom très affectueux teinté d’une fraternité affirmée. Une grande sœur, c’est aussi une marque de confiance, une marque d’amour. Cet amour que l’on a dans le sang, cet amour que l’on offre d’habitude seulement à sa famille. Elle se rendait soudainement compte de cette chance qu’elle avait eu de pouvoir avoir une fille qui représentait à ses yeux une sœur pour combler le manque de sa jeunesse. Enfant unique, la jeune Eunmi n’avait pas eu l’occasion de pouvoir partager ses joies, ses peines, ses désirs avec une sœur, ses parents ayant fait le choix de n’avoir qu’un enfant. Hera lui était toujours apparue comme une sorte de bénédiction, une enfant à qui elle voulait donner autant d’amour que sa propre sœur. Cette relation représentait un véritable enrichissement pour elle, une véritable source de bonheur qui avait fini par s’éteindre d’une manière si soudaine qu’elle ne s’y était jamais vraiment préparée. Elle releva à nouveau son visage pour reporter mon attention sur la personne à qui elle devait légitimement s’intéresser : Hera.
« Je ne m’attendais absolument pas à te revoir Hera, je ne savais plus où tu étais depuis tout ce temps », disait-elle avec un sourire trahissant son émotion.
Elle se demandait encore à l’instant même où elle souriait si tout cela était bien réel. Si elle ne rêvait pas, si elle était bien devant elle. Elle envie de se frapper, de se pincer pour voir si elle souffrait d’un quelconque mal pour réaliser où elle était. Pourtant, ce ne fus pas de cette manière qu’elle eu envie de voir si tout cela était bien réel. La jeune demoiselle avait envie de la serrer dans ses bras, de lui dire à quel point cette présence féminine avait pu manquer à sa vie. De lui assurer de la même façon que c’était bien elle, Eunmi ou plutôt Unnie. Elle se rapprocha à pas lents d’elle en l’observant avec son éternel long sourire ému. Ses bras, de manière presque naturelle, vinrent serrer sa taille si fine pour lui offrir un câlin. Un simple geste que la fille aux cheveux roses aimait faire quand elle avait le sentiment d’être triste ou perdue. Dans ce cas, c’était davantage pour lui montrer que seule une fille suffisamment proche d’elle aurait pu oser la prendre dans ses bras. Un geste si affectueux et si proche pour quelqu’un qui lui avait tant manqué tout au long de ces années.
Ce geste d’Eunmi fut bref mais empli d’un sincérité déchirante. Elle retenait visiblement ses larmes pour ne pas exploser en pleurs au contact d’Hera, la fille la plus délicate qu’elle pouvait avoir connu. Elle s’écarta légèrement, désireuse de ne surtout pas la mettre dans l’embarras en public tout en s’abaissant légèrement pour récupérer son modeste sac en bandoulière qu’elle repassa autour d’elle avant d’ajouter d’une voix douce et délicate.
« Ça faisait bien longtemps Hera, je suis si contente de te revoir. Tu n’imagines pas à quel point tu as pu me manquer. »
C’était si simple et pourtant, cette phrase semblait représenter à ses yeux tout ce temps perdu. Un temps durant lequel elles se sont perdues de vue sans savoir vraiment les raisons.
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 28 Aoû - 22:41 Citer EditerSupprimer
Remember when we were kids…
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Alors que son coeur battait presque douloureusement dans sa poitrine tant l’incertitude se faisait poignante, son interlocutrice ne répondit pas de suite. De ses doigts, elle effleurait la peluche, l’air tout aussi émue. Si ce n’était plus. Hera déglutit légèrement. L’attende ne dura quelques secondes et pourtant, elle lui parut interminable. S’était-elle trompée ? Avait-elle espérée à tort retrouver ce fantôme chaleureux du passé en cette journée ? Mais si ce n’était vraiment sa grande soeur de coeur durant une courte mais mémorable période de son enfance, alors pourquoi la pensée de cette personne aurait-elle ressurgit soudainement dans son esprit ? La jeune femme en face d’elle ne répondit pas directement à sa question mais ces mots furent suffisamment pour lui permettre de comprendre. Eun Mi !
Hera demeura immobile tout aussi émue que stupéfaite. Elle pensait ne probablement plus jamais la revoir. Eun Mi était apparue dans sa vie à un moment où Hera avait eu besoin de trouver refuge auprès d’une grande soeur de substitution. Puis, la brunette était repartie à Singapour. Elle s’était faite à sa famille. Elle s’y était attachée. Elle ressentait à présent une forme de culpabilité d’avoir pu être aussi égoïste. Elle pinçait sincèrement avoir évincer Eunmi de sa mémoire et de son coeur. Pourtant, le simple fait qu’elle ait gardé cette fameuse peluche qu’elles avaient échangé une quinzaine d’années auparavant, ne témoignait-il pas du contraire ? Et toutes ses émotions qui lui soulevait le coeur à cet instant précis ? Avait-elle pu ignoré son attachement profond et sincère pendant tout ce temps ? L’ancienne Zhang Hera qui tendait à changer depuis peu était vraiment une infâme peste égocentrique ! La brunette avait parfaitement conscience d’avoir toujours été imbuvable. Elle le revendiquait même et usait de son charme angélique pour berner son monde. Mais elle commençait à grandir et n’assumait plus toujours aussi bien son propre comportement de princesse capricieuse pourrie gâtée.
La jolie brune resta figée lorsque son interlocutrice s’avança lentement vers elle afin de l’enlacer, doucement, tendrement. Hera ne recula pas. Elle laissa faire ce qu’elle aurait interdite à presque toute autre personne de son entourage. Mais la chaleur de cette étreinte lui prouva que son coeur ne s’était pas trompé lorsqu’il avait envoyé ce message à son esprit : c’était bel et bien Eunmi. Ses muscles se délassèrent dans un soulagement tendre et apaisant. Elle ne répondit pas à l’étreinte car ce n’était pas dans ses habitudes. C’était encore trop inattendu, inespéré même pour que Hera s’autorise un tel geste. Néanmoins le seul fait qu’elle ne rejette pas la jeune femme en disait long. Eunmi comprendrait. Hera n’en doutait pas puisqu’elle la connaissait mieux que quiconque après les membres de sa famille certainement.
Elle déglutit légèrement une nouvelle fois avant de pouvoir répondre à sa Unnie, esquissant un léger sourire encore un peu troublée :
« Je suis heureuse aussi, avoua-t-elle d’une voix un soupçon nouée. Je crois que ne me rendais pas compte moi-même à quel point tu as pu me manqué aussi. »
Comme la dernière fois, Eunmi apparaissait dans sa vie à un moment où plus rien ne semblait aller à ses yeux au sein de sa famille. Plus qu’une grande soeur de coeur, n’était-elle pas en fait une sorte de bonne étoile ? Hera se ressaisit néanmoins. Après tout, elles n’étaient pas seules et cela restait dans sa nature de ne pas aimer se donner en spectacle. Être belle était une chose, mais attirer l’attention pouvait se faire de bien des manières différentes et elle se passait bien de la plupart. Elle sourit tendrement et aimablement – fait des plus rares de sa part – à son interlocutrice.
« Si tu as un peu de temps devant toi, que dirais-tu que nous montions prendre un thé toutes les deux ? Histoire de… Discuter un peu de ces quinze années qui se sont écoulées depuis la dernière fois ? »
Elles montèrent ensuite toutes deux à l’étage et s’installèrent à une table au salon de thé. Dans l’attente de leur commandes, les jeunes femme purent commencer à discuter. Hera révélait alors un visage enthousiaste, affectueux et curieux que peu de personnes lui connaissait :
« Comment vas-tu Unnie ? Pour répondre à ta question de tout à l’heure, je n’ai pas quitté Singapour pendant tout ce temps jusqu’à l’année dernière où je suis partie en Angleterre pour finalement atterrir ici… »
La brunette évinça assez rapidement ce fait en enchainant :
« Et toi ? Tu es élève à la Yonsei ? Depuis combien de temps ? Dans quelle filière ? »
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Ven 9 Sep - 19:45 Citer EditerSupprimer
REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi
La petite Eunmi avait toujours eu peur de ce moment, ou plutôt elle l’appréhendait énormément. La simple et bonne raison de cette appréhension était représentée par le temps. Ce temps qui passait et qui faisait perdre aux gens la notion de manque. Si Hera lui avait toujours manquée, elle s’était beaucoup demandé s’il en était de même pour elle. A en juger par son sourire et par son attitude joviale à l’égard de cette jeune fille, Eunmi ressentait profondément que le sentiment était plus que partagé. Hera semblait même intéressée par ce qu’il avait pu se passer ces quinze dernières années, c’est dire si son intérêt l’étonna sur le moment. La jeune fille savait parfaitement qu’Hera était loin d’être une jeune fille attentionnée sauf avec elle. Elle avait toujours pensé en son for intérieur qu’il s’agissait d’une protection pour ne pas être blessée. Il valait toujours mieux prévenir que guérir comme le proverbe disait.
« Bien sur. Les choses ont bien changé en quinze ans. Tu as vraiment beaucoup grandi, c’est incroyable, » disais-je d’un sourire sincère et d’une voix emplie d’étonnement. Et c’était vrai. En quinze ans, la belle Eunmi avait connu de nombreuses péripéties dont la nature de certaines était loin d’être amusante. Elle se doutait que la jeune demoiselle sous ses yeux avait du se forger un bon caractère, bien affirmé ainsi qu’une beauté qui devait en faire tourner la tête à plus d’un. Et pourtant, au premier abord, elle avait déjà détecté que la jeune fille était beaucoup moins capricieuse. A peine 5 minutes en arrière, elle ne la connaissait pas et pourtant, elle lui avait paru certes condescendante, mais pas méchante. Ni capricieuse d’ailleurs, dans le sens où elle ne l’avait pas forcé à ramasser ses bouquins sous prétexte que c’était elle qui l’avait bousculé. La faute très certainement à la maturité ? Dans le fond était-ce réellement un mal ? Non, loin de là. Si Eunmi l’avait apprécié telle qu’elle était, le fait qu’Hera grandisse de manière un peu plus mature l’aiderait dans sa propre vie.
Les pensées d’Eunmi s’échappèrent et elle revint bien rapidement à la réalité qui lui paraissait beaucoup plus douce que ces souvenirs lointains. Elle posa avec attention son regard sur le visage de la jeune fille, un doux sourire aux lèvres. Elle semblait apprécier davantage de voir Hera avec ce visage doux et heureux. Cela lui transmettait un sentiment de confiance lorsque son interlocuteur était content. A ses mots, la jeune fille baissa légèrement le regard en hochant la tête.
« Hé bien, ça va. Je travaille et j’étudie en même temps mais j’arrive à peu près à m’en sortir. C’est joli Singapour ? Et l’Angleterre ? A vrai dire, je ne suis jamais sortie de la Corée pour tout te dire. »
La jeune fille aurait aimé pouvoir la voir grandir. Elle le voulait principalement parce qu’elle s’était toujours dite qu’elle l’aiderait à avancer. Malheureusement, elle s’en voulait de ne pas avoir su être là jusqu’à aujourd’hui. Eunmi avait fini par s’en faire une raison : elle n’en avait pas le choix. Elle n’en voulait en rien à Hera, ce n’était pas ses choix. Ceux de ses parents plutôt pensa la fille aux cheveux couleur oranger. Eunmi poursuivi d’une manière douce en posant son regard sur une carte qui traînait sur la table.
« J’étudie la musique à la Yonsei. Plus précisément la guitare et le piano. Cela fait deux ans à peu près que j’y suis. J’aimerais beaucoup avoir un petit groupe plus tard ou bien faire des concerts. A coté de cela, je travaille dans un petit café dans lequel je suis serveuse, surtout le soir après les cours. La musique me demande beaucoup de temps mais je parviens encore à combiner les deux. » expliqua la jeune fille d’un air satisfait. Eunmi avait toujours ce petit air satisfait et souriant quand elle parlait de sa passion. Après tout, cela représentait le centre de sa vie, ses principaux rêves et son désir le plus cher.
« J’aimerais bien aller faire des concerts un peu partout. Le simple fait de voir de nouveaux paysages, de nouvelles contrées et de nouvelles cultures me ferait un peu de bien, je pense. »
Elle parlait et parlait à nouveau. Pourtant, après quelques minutes à décrire ses désirs, elle demanda d’une voix timide et douce presque teinté d’une légère dose de curiosité.
« Tu es élève aussi ? Je ne t’avais jamais vue avant. Peut être que tu es nouvelles ici ? »
Eunmi voulait savoir ce que sa petite protégée faisait à présent. Elle l’avait quittée encore assez jeune, suffisamment pour que la jeune fille ne sache pas bien ce qu’elle voulait faire. Ou plutôt elle le savait trop bien justement : rien. Son père, à cette époque, l’entretenait encore. Elle n’avait pas besoin de travailler si son train de vie continuait à rester le même. Pas que la jeune fille ait eu le nez dans les comptes de sa petite sœur de cœur. Non. Mais à ce qu’elle pouvait s’acheter, elle se doutait qu’elle ne devait manquer de rien. Dans un sens, cette pensée ne cessait de la rassurer. Pour rien au monde, elle n’aurait voulu retrouver la jeune fille seule dans la rue ou sous un pont.
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« Bien sur. Les choses ont bien changé en quinze ans. Tu as vraiment beaucoup grandi, c’est incroyable, » disais-je d’un sourire sincère et d’une voix emplie d’étonnement. Et c’était vrai. En quinze ans, la belle Eunmi avait connu de nombreuses péripéties dont la nature de certaines était loin d’être amusante. Elle se doutait que la jeune demoiselle sous ses yeux avait du se forger un bon caractère, bien affirmé ainsi qu’une beauté qui devait en faire tourner la tête à plus d’un. Et pourtant, au premier abord, elle avait déjà détecté que la jeune fille était beaucoup moins capricieuse. A peine 5 minutes en arrière, elle ne la connaissait pas et pourtant, elle lui avait paru certes condescendante, mais pas méchante. Ni capricieuse d’ailleurs, dans le sens où elle ne l’avait pas forcé à ramasser ses bouquins sous prétexte que c’était elle qui l’avait bousculé. La faute très certainement à la maturité ? Dans le fond était-ce réellement un mal ? Non, loin de là. Si Eunmi l’avait apprécié telle qu’elle était, le fait qu’Hera grandisse de manière un peu plus mature l’aiderait dans sa propre vie.
Les pensées d’Eunmi s’échappèrent et elle revint bien rapidement à la réalité qui lui paraissait beaucoup plus douce que ces souvenirs lointains. Elle posa avec attention son regard sur le visage de la jeune fille, un doux sourire aux lèvres. Elle semblait apprécier davantage de voir Hera avec ce visage doux et heureux. Cela lui transmettait un sentiment de confiance lorsque son interlocuteur était content. A ses mots, la jeune fille baissa légèrement le regard en hochant la tête.
« Hé bien, ça va. Je travaille et j’étudie en même temps mais j’arrive à peu près à m’en sortir. C’est joli Singapour ? Et l’Angleterre ? A vrai dire, je ne suis jamais sortie de la Corée pour tout te dire. »
La jeune fille aurait aimé pouvoir la voir grandir. Elle le voulait principalement parce qu’elle s’était toujours dite qu’elle l’aiderait à avancer. Malheureusement, elle s’en voulait de ne pas avoir su être là jusqu’à aujourd’hui. Eunmi avait fini par s’en faire une raison : elle n’en avait pas le choix. Elle n’en voulait en rien à Hera, ce n’était pas ses choix. Ceux de ses parents plutôt pensa la fille aux cheveux couleur oranger. Eunmi poursuivi d’une manière douce en posant son regard sur une carte qui traînait sur la table.
« J’étudie la musique à la Yonsei. Plus précisément la guitare et le piano. Cela fait deux ans à peu près que j’y suis. J’aimerais beaucoup avoir un petit groupe plus tard ou bien faire des concerts. A coté de cela, je travaille dans un petit café dans lequel je suis serveuse, surtout le soir après les cours. La musique me demande beaucoup de temps mais je parviens encore à combiner les deux. » expliqua la jeune fille d’un air satisfait. Eunmi avait toujours ce petit air satisfait et souriant quand elle parlait de sa passion. Après tout, cela représentait le centre de sa vie, ses principaux rêves et son désir le plus cher.
« J’aimerais bien aller faire des concerts un peu partout. Le simple fait de voir de nouveaux paysages, de nouvelles contrées et de nouvelles cultures me ferait un peu de bien, je pense. »
Elle parlait et parlait à nouveau. Pourtant, après quelques minutes à décrire ses désirs, elle demanda d’une voix timide et douce presque teinté d’une légère dose de curiosité.
« Tu es élève aussi ? Je ne t’avais jamais vue avant. Peut être que tu es nouvelles ici ? »
Eunmi voulait savoir ce que sa petite protégée faisait à présent. Elle l’avait quittée encore assez jeune, suffisamment pour que la jeune fille ne sache pas bien ce qu’elle voulait faire. Ou plutôt elle le savait trop bien justement : rien. Son père, à cette époque, l’entretenait encore. Elle n’avait pas besoin de travailler si son train de vie continuait à rester le même. Pas que la jeune fille ait eu le nez dans les comptes de sa petite sœur de cœur. Non. Mais à ce qu’elle pouvait s’acheter, elle se doutait qu’elle ne devait manquer de rien. Dans un sens, cette pensée ne cessait de la rassurer. Pour rien au monde, elle n’aurait voulu retrouver la jeune fille seule dans la rue ou sous un pont.
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 11 Sep - 22:01 Citer EditerSupprimer
Remember when we were kids…
ft. Byeol Eun Mi
Ah ça oui ! Beaucoup de choses avaient changé durant les quinze dernières années ! Eunmi ne se doutait certainement pas à quel point. Ou peut-être que si. Hera n’avait aucune idée non plus de ce qu’avait pu être la vie de sa grande soeur de coeur autrefois si douce. Et à quel point avaient-elles pu changé toutes les deux ? Et si désormais, elles ne parvenaient plus à s’entendre ? Les liens de l’enfance souvent se défont en grandissant. Les tempéraments changent et les petites princesses capricieuses comme Hera ne peuvent plus aussi facilement régner. Du moins pas dans le monde des gens « normaux ». Peut-être qu’elles se rendraient compte qu’elles n’ont désormais plus rien en commun. En ont-elles eu un jour ? Pas particulièrement non. Et pourtant, elles s’étaient liées et attachées l’une à l’autre. Deux coeurs d’enfants peuvent-ils encore renouer aux portes de l’âge adulte ? Elles ne pourraient le savoir qu’en essayant des franchir les grilles.
Une chose ne semblait pas avoir changer en tout cas. Malgré leur différence d’âge et que Eunmi soit l’aînée, la prestance de Hera donnait toujours l’impression de dominer. Si cela lui semblait parfaitement naturel dans l’enfance, désormais – et seulement depuis peu – la Singapourienne n’en tirait plus autant de fierté. Ce sentiment de supériorité naturel qui l’avait toujours animé commençait à être progressivement remis en question de son esprit.
« Tu es bien courageuse de travailler à côté de tes études. Mon père me laisse entendre que je devrais m’y mettre, mais… »
Un soupir. D’un geste de la main, Hera balaya ce sujet qui la désabusait tant.
« Si Singapour est jolie ? répéta-t-elle, à la fois sûre et un soupçon rêveuse. Je ne suis peut-être pas objective mais en comparaison Séoul a une bien triste mine ! Oh, certes, la Corée du Sud est dotée de très jolis paysages et les seules choses que Singapour pourrait lui envier seraient ces monuments historiques. À Singapour, on va toujours de l’avant. Il n’y a pas de place pour le passé. Certains le déplore mais rase le patrimoine d’antan pour ériger celui de demain. Singapour, c’est une cité excentrique à l’architecture démesurée. C’est la modernité et l’écologie. C’est une lady qui ne vieillit, toujours splendide et irréprochable. C’est la ville aux portes de la nature sauvage. C’est une baie portuaire illuminée chaque nuit par leurs lueurs de la civilisation et des eaux aux bleus d’azur qui bordent les plages au sable fin des réserves naturelles. C’est un monceau de terre où l’homme et tous ses progrès côtoient le berceau de la vie animale, les mangroves. Il n’existe à mes yeux de plus belles villes au monde, parce que d’un quartier à la pointe de la civilisation, à quelques pas tu peux t’immerger dans une nature sauvage. L’océan te berce et imprègne ton existence chaque jour et chaque nuit. Son parfum est omniprésent autour de toi. Et les prouesses d’architectures offrent des panorama inouïe où tu peux avoir l’impression de caresser le ciel en admirant l’immensité de la mer tandis que la faune sauvage peut continuer s’épanouir. »
Singapour… La fillette en colère d’antan n’avait pas l’âge de porter un réel regard sur sa cité natale, de la comparer aux autres capitales, mais elle était bien loin désormais. Et le coeur de Hera débordait d’affection pour cette exubérante aux charmes parfois inattendus. Rares étaient les personnes qui semblait s’intéresser à sa terre d’origine, alors chaque fois que l’occasion se présentait, Hera se laissait entrainer dans un flot de paroles amoureuses, le regard brillant. Au souvenir de Singapour, ce n’était plus la personne en face d’elle que la jeune fille voyait mais le reflet de la cité imprégnée dans sa mémoire. Elle devait plus bavarde que jamais. Elle s’en rendit compte, se tut et se baissa les lèvres en déviant légèrement le regard. Parler tant n’était pas dans ses habitudes. Quoique… Au final, dès lors qu’elle se sentait en confiance la brune pouvait s’avérait avoir la langue bien déliée. Alors évoquer l’envoutante Singapour avec Eunmi…
Elle s’excusa néanmoins en redressant la tête. Faisant face à son interlocutrice, l’éclat de ses iris ne s’éteignit pas pour autant et une irrépressible esquisse de sourire ne semblait vouloir être délogée du coin de ses lèvres.
« Désolée, je me suis laissée emporter. Je serais bien moins loquace à propos de l’Angleterre. Il y a de très beaux paysages et monuments. Ce fut un dépaysement total mais j’ai eu beaucoup de mal à m’accommoder de cette société. D’ailleurs, je n’y suis restée qu’une année. »
Inutile de s’étendre plus précisément sur la raison de son départ de l’Université de Cambridge.
« Et sans parler du climat, enfin… Le changement doit certainement être moins flagrant pour les sud-coréens. Disons que j’étais accoutumée à des températures et une atmosphère plus tropicale. »
La jolie brune laissa son interlocutrice reprendre la parole. Bien droite sur sa chaise, le port noble, elle effleurait du bout de ses doigts les pages plastifiées de la carte des thé posée sur la table devant elle. Y jetant un regard, Hera n’en accordait pas moins une oreille attentive aux paroles de Eunmi. Elle se figea d’ailleurs inconsciemment lorsque sa grande soeur de coeur évoqua ses études musicales et plus particulièrement au mot « piano ». Ses yeux se relevèrent instinctivement vers la belle musicienne. Serait-il possible que… ? Hera secoua ensuite légèrement la tête afin de raviser sa pensée. Quand bien même ils se connaitraient peut-être, la Singapourienne ne le connaissait elle-même pas encore lorsqu’elle avait rencontré Eunmi. C’était la même année pourtant. Ses paupières clignèrent. Troublant hasard que de retrouver ici deux personnes qu’elles avaient rencontré l’année de ses cinq ans. Deux personnes qui avaient laissé une trace indélébile dans sa vie.
Alors qu’elle écoutait attentivement sa grande soeur de coeur, le sourire de Hera se faisait un peu plus forcé. Elle ne parvenait pleinement à se concentrer sur les paroles de son interlocutrice, à se sentir imprégnée par la passion qui l’animait indéniablement à cause de la pensée d’une autre personne. Ce pianiste. Et le discours de Eunmi la renvoyait chaque mot un peu plus à lui alors que Hera s’efforçait de l’évincer. Il n’obsédait en général pas particulièrement ses pensées, mais là, la notion de piano et de concerts s’associait inexorablement à sa personne. Et la phrase encourageant que Hera adressa à sa grande soeur de coeur ne fit qu’enfoncer le clou :
« Si tu deviens une illustre pianiste, alors je ne manquerai pas de te faire inviter à Singapour. Mes parents organisent très souvent des concerts privés lors de réceptions de grande envergure ou moindre. Peut-être pour l’un de mes anniversaires ! »
Mais elle ne s’en rendit compte qu’après avoir prit la parole. Bon ! Il allait finir par dégager de ses pensées celui-là pour qu’elle se concentre un peu sur ses retrouvailles ?!
Fort heureusement, Eunmi lui retourna quelques questions ce qui lui permit d’enfin se reconcentrer sur leurs conversations. Et lorsqu’on est doté d’une personnalité assez égocentrique – on va pas se mentir concernant Hera – parler de soi s’avère souvent une bonne solution pour s’impliquer à nouveau pleinement dans une conversation :
« Je suis arrivée au printemps. Je suis en deuxième année de médecine. En-dehors des bâtiments de Sciences, de la bibliothèque et du dortoir Gumiho, je ne fréquent pas trop les autres lieux du Campus, nous aurions pu sans doute rester encore longtemps sans nous croiser. »
La jolie brune déposa inconsciemment sa main au-dessus sa poitrine, passant ses doigts sur le pendentif en forme de clé de fa qu’elle portait autour de son cou. C’était un tic qu’elle avait. Comme si elle avait besoin de s’assurer régulièrement de la présence du plus précieux des bijoux qu’elle possédait, cher à son coeur. Soudain, une pensée qui lui avait surprenant échappé auparavant lui vint à l’esprit.
« Oh ! »
Elle s’interrompit aussitôt, hésitante. Au même moment, une serveuse vint leur demander si elles avaient fait leur choix. Diversion qui tombait à point nommé ! Tout en confirmant sa commande, Hera jeta un discret regard en direction de Eunmi. Elle se demandait si cette dernière allait l’interroger sur ce qu’elle s’apprêtait à lui dire. Mais la jolie brune n’était plus certaine de vouloir en parler.
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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 18 Sep - 19:08 Citer EditerSupprimer
REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi
Quand la jeune demoiselle parlait, elle avait toujours ce ton qui démontrait un franc ennui. Notamment lorsque le sujet en question concernait un sujet qui l’agaçait. On pouvait lire sur son visage un certain dédain, un désintérêt total. Ce fut ce que pu lire la jeune Eunmi lorsqu’elle aborda le fait qu’elle travaillait en dehors de son temps à l’université. On aurait pu certainement croire que cela aurait pu choquer cette fille qui avait toujours été prête à mouiller ses jolies robes à bas prix pour aller laver les assiettes au restaurant où son père était livreur ? Et pourtant, pas le moins du monde. Byeol Eunmi connaissait bien Hera depuis sa plus tendre enfance. Elle avait pris le temps de s’habituer à ce dédain naturel face à l’argent et au rejet total de l’effort sous la moindre forme que ce dernier pouvait représenter. Ce n’était bien évidemment pas sur ça que les jeunes filles avaient pu se rapprocher à leur période enfantine. La belle Eunmi n’avait jamais considéré cela comme un mal dans le fond. Elle avait déjà suffisamment subit la discrimination étant enfant de la part de ses camarades face à des vêtements troués ou grossièrement recousu et elle avait toujours tenu bon grâce à ces personnes telles que Jun, Jin Hyun ou encore Hera qui l’aidaient à se sentir « normale ». Ou plutôt qui ne la jugeait pas pour ses biens matériels.
Mais le temps avait passé depuis cette période là et la jeune fille se demandait encore à quoi ressemblait la nouvelle Hera. Forcément, depuis le temps, elle avait du évoluer dans ses choix, dans ses envies, dans sa manière de penser. Peut être était-ce différent ? Trop différent pour qu’elle puisse parvenir à conserver un regard innocent, qui ne porte pas un jugement matériel sur Eunmi ? Elle n’en savait que trop peu pour arriver à s’en faire une idée correcte mais il y avait bien une chose dont la jeune demoiselle était parfaitement sure : c’est qu’elle n’avait pas changé physiquement. Elle avait toujours ce même visage qui arrivait dès son plus jeune age à prononcer plus facilement un « non » qu’une affirmation, ces jolis cheveux fins et lisses qu’Eunmi adorait brosser durant des heures en abordant des sujets tous plus innocents les uns que les autres et enfin ces jolis yeux. Ces yeux brun foncés presque noirs qui annonçait la terrible colère de la jeune fille lorsqu’elle se vexait et qui, au contraire, annonçait la venue d’un présent alors qu’ils s’illuminaient. De sa position et de la place qu’elle avait dans la vie d’Hera, Eunmi n’avait pas souvent connu la colère de le petite fille par sa faute. Du moins, elle avait toujours tout mis en œuvre pour que tout se passe pour le mieux, afin de ne pas subir les violentes crises de colères, doublées généralement de gros caprices de la jeune fille. Pourquoi ? Eunmi savait parfaitement que la jeune fille était capable de renier le moindre membre de sa famille quand ce dernier s’opposait à elle. La preuve était faite au regard de sa grande sœur pour qui elle n’avait jamais eu trop de considération. Mais Eunmi ne savait pas tout. Elle était présente généralement pour la jeune fille et l’apparition de sa famille lorsqu’elles étaient toutes les deux n’étaient que très rares. D’une part parce qu’Eunmi n’avait pas senti qu’elle était la bienvenue. On la regardait de haut en bas, on la dévisageait afin de la juger. De juger son physique et surtout ses habits de piètre qualité. Ces choses là étaient assez habituelles pour elle, elle s’y était accommodé. Et d’autre part, parce qu’Eunmi trouvait cette famille plutôt snob. Elle n’était jamais parvenue à le dire de vive voix à Hera de peur de la vexer mais elle n’en pensait pas moins.
« Laisse moi deviner.. Tu ne veux pas ? », souriait-elle amusée de pouvoir encore entendre un semblant de sa rébellion enfantine à l’age adulte. Elle était amusée de voir à quel point , contrairement au travail, elle trouvait une certaine passion à aborder sa ville natale et par la même occasion son pays. Eunmi s’était toujours demandé à quoi pouvait ressembler le reste du monde hormis Séoul et ses éternelles rues pavées. Pas qu’Eunmi n’ait pas vécu à la campagne étant enfant, elle en avait l’habitude. Elle s’était en revanche toujours demandé à quoi ressemblait les contrées chinoises, nord-coréennes ou bien l’Europe également. La France et l’Italie l’avaient toujours faite intensément rêver mais elle savait, au plus profond d’elle-même que cela resterait un éternel doux rêve. Elle n’avait clairement pas les moyens de voyager et encore plus dans des contrées aussi lointaines qu’elles puissent être. La jeune fille hocha la tête pour quitter ses rêves et revenir à une réalité moins douce. La manière dont elle ne cesse de décrire Singapour lui redonna rapidement le sourire. Passionnée, transportée, Héra lui paraît être complètement différente de la jeune fille qu’elle côtoie aujourd’hui et qu’elle côtoyait il y a quelques années. Une ville presque futuriste, moderne et naturelle à la fois ? Eunmi ne pu s’empêcher de sourire vivement en la regardant. Cela la ravissait de voir Hera enjouée pour un sujet. C’était assez rare et sur le moment, elle avait ressenti qu’il s’agissait d’un sentiment parfaitement naturel et dénoué de tout contrôle quelconque qu’il puisse être.
« J’aimerais bien te voir là bas. Si tu es si enjouée que lorsque tu en parles, cela m’intéresse. J’aimerais bien t’y emmener là bas un jour, tu pourrais me faire voir cet endroit. J’aurais trop peur de m’y perdre en y allant seule.. ». Elle avait dit cela en douce rêveuse qu’elle était avec un sourire qui en disait long. Déjà qu’elle s’était toujours demandé comment payer un voyage de noces une fois dans sa vie avec de si maigres revenus, alors partir simplement pour le plaisir à Singapour ? Évidemment que cela n’arriverait jamais. Mais elle avait envie de la voir si souriante, si enfantine, si…. Innocente. Il n’y avait pas de plus beau spectacle à vrai dire, si l’on avait connu la Hera d’antan. La jeune fille avait simplement le rêve de ne pas voir ce sourire se terminer aux portes d’un songe.
« Hm.. L’Angleterre est un pays européen.. les coutumes et les pratique ainsi que le mode de vie sont bien différents du notre. Mais en une année, tu es quand même parvenue à réussir à vivre convenablement, à t’y adapter un peu ? », disait-elle tout en observant la carte des différents types de thé que servait le salon. Elle songeait vaguement à prendre un thé vert. A son goût, il n’en existait pas de meilleur qu’elle puisse accepter de boire. Le thé noir paraissait beaucoup trop fort pour le palais à tendance sucré de la jeune fille. Ne parlons même pas du café…
« Oh oui. J’adorerais mais je ne pense pas être assez douée pour l’instant pour parvenir à combler les oreilles de ta famille d’une douce mélodie qui pourrait vous convenir. Mon répertoire est encore assez étroit, et je ne fais qu’apprendre pour l’instant. Je te promet que si je deviens un pianiste célèbre alors je viendrais. », souffla-t-elle avec un degré fort de timidité parfaitement lisible à travers ses paroles. Elle n’était pas à la hauteur et elle espérait que Hera le comprendrait.
Quelques instants à peine après avoir abordé ses études, la jeune fille ne pu s’empêcher de remarquer le changement d’expression soudain de la jeune Hera. Elle avait l’impression d’avoir prononcé un terme qui la choquait. Ou non, le terme n’était pas exact, un mot semblait plutôt la troubler profondément.
« Quelque chose.. ne va pas ? J’ai… dit un truc que je ne devais pas dire peut être ? », s’enquit soudainement la petite Byeol au vu du regard pensif de la jeune Hera. Elle se souvint qu’elle avait loupé beaucoup d’épisodes de la vie de la jeune fille, ses paroles devaient probablement lui rappeler quelque chose dont elle ne se souvenait plus et dont elle se souvenait soudainement. Elle ne lui connaissait pas non plus cette expression. C’était une chose naturelle : à l’époque où Eunmi était avec Hera, elle savait parfaitement que la jeune fille n’avait pas le même vécu que celui qu’elle pouvait posséder actuellement. Elle était loin d’avoir eu une vie aussi remplie, d’avoir des préoccupations autres que de savoir son prochain présent pour noël. Elle était loin de ses amours, de ses peines et des problématiques des jeunes adultes. Nos problématiques actuelle. Sans le faire exprès, la jeune Eunmi se demanda si elle n’avait pas touché malencontreusement une corde sensible. Possible.
« Je traine pas trop là bas malheureusement, je suis souvent dans les bâtiments occupés par la musique et le restant du temps, je traîne… chez mon petit ami », marmonna la jeune fille dans un souffle. Elle était toujours grandement gênée d’avouer qu’elle avait une fréquentation. Pourtant, cet homme ne datait pas d’à peine quelques années oh non. Cela faisait bien depuis sa plus tendre enfance qu’elle était amoureuse du même homme et voilà seulement quelques mois qu’ils s’étaient retrouvés. Hera ne s’en souviendrait peut être pas, pensa alors d’un air déboussolé la jeune fille. Lorsqu’elle vis l’expression empressée de la jeune fille, elle ne pu s’empêcher de lui demander d’une voix fluette ce à quoi elle faisait référence via ce « oh !»
« Tu … as vu quelqu’un ? », fit la jeune fille en regardant d’un air étonnée autour d’elle. Étrange, pensa-t-elle.
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Mais le temps avait passé depuis cette période là et la jeune fille se demandait encore à quoi ressemblait la nouvelle Hera. Forcément, depuis le temps, elle avait du évoluer dans ses choix, dans ses envies, dans sa manière de penser. Peut être était-ce différent ? Trop différent pour qu’elle puisse parvenir à conserver un regard innocent, qui ne porte pas un jugement matériel sur Eunmi ? Elle n’en savait que trop peu pour arriver à s’en faire une idée correcte mais il y avait bien une chose dont la jeune demoiselle était parfaitement sure : c’est qu’elle n’avait pas changé physiquement. Elle avait toujours ce même visage qui arrivait dès son plus jeune age à prononcer plus facilement un « non » qu’une affirmation, ces jolis cheveux fins et lisses qu’Eunmi adorait brosser durant des heures en abordant des sujets tous plus innocents les uns que les autres et enfin ces jolis yeux. Ces yeux brun foncés presque noirs qui annonçait la terrible colère de la jeune fille lorsqu’elle se vexait et qui, au contraire, annonçait la venue d’un présent alors qu’ils s’illuminaient. De sa position et de la place qu’elle avait dans la vie d’Hera, Eunmi n’avait pas souvent connu la colère de le petite fille par sa faute. Du moins, elle avait toujours tout mis en œuvre pour que tout se passe pour le mieux, afin de ne pas subir les violentes crises de colères, doublées généralement de gros caprices de la jeune fille. Pourquoi ? Eunmi savait parfaitement que la jeune fille était capable de renier le moindre membre de sa famille quand ce dernier s’opposait à elle. La preuve était faite au regard de sa grande sœur pour qui elle n’avait jamais eu trop de considération. Mais Eunmi ne savait pas tout. Elle était présente généralement pour la jeune fille et l’apparition de sa famille lorsqu’elles étaient toutes les deux n’étaient que très rares. D’une part parce qu’Eunmi n’avait pas senti qu’elle était la bienvenue. On la regardait de haut en bas, on la dévisageait afin de la juger. De juger son physique et surtout ses habits de piètre qualité. Ces choses là étaient assez habituelles pour elle, elle s’y était accommodé. Et d’autre part, parce qu’Eunmi trouvait cette famille plutôt snob. Elle n’était jamais parvenue à le dire de vive voix à Hera de peur de la vexer mais elle n’en pensait pas moins.
« Laisse moi deviner.. Tu ne veux pas ? », souriait-elle amusée de pouvoir encore entendre un semblant de sa rébellion enfantine à l’age adulte. Elle était amusée de voir à quel point , contrairement au travail, elle trouvait une certaine passion à aborder sa ville natale et par la même occasion son pays. Eunmi s’était toujours demandé à quoi pouvait ressembler le reste du monde hormis Séoul et ses éternelles rues pavées. Pas qu’Eunmi n’ait pas vécu à la campagne étant enfant, elle en avait l’habitude. Elle s’était en revanche toujours demandé à quoi ressemblait les contrées chinoises, nord-coréennes ou bien l’Europe également. La France et l’Italie l’avaient toujours faite intensément rêver mais elle savait, au plus profond d’elle-même que cela resterait un éternel doux rêve. Elle n’avait clairement pas les moyens de voyager et encore plus dans des contrées aussi lointaines qu’elles puissent être. La jeune fille hocha la tête pour quitter ses rêves et revenir à une réalité moins douce. La manière dont elle ne cesse de décrire Singapour lui redonna rapidement le sourire. Passionnée, transportée, Héra lui paraît être complètement différente de la jeune fille qu’elle côtoie aujourd’hui et qu’elle côtoyait il y a quelques années. Une ville presque futuriste, moderne et naturelle à la fois ? Eunmi ne pu s’empêcher de sourire vivement en la regardant. Cela la ravissait de voir Hera enjouée pour un sujet. C’était assez rare et sur le moment, elle avait ressenti qu’il s’agissait d’un sentiment parfaitement naturel et dénoué de tout contrôle quelconque qu’il puisse être.
« J’aimerais bien te voir là bas. Si tu es si enjouée que lorsque tu en parles, cela m’intéresse. J’aimerais bien t’y emmener là bas un jour, tu pourrais me faire voir cet endroit. J’aurais trop peur de m’y perdre en y allant seule.. ». Elle avait dit cela en douce rêveuse qu’elle était avec un sourire qui en disait long. Déjà qu’elle s’était toujours demandé comment payer un voyage de noces une fois dans sa vie avec de si maigres revenus, alors partir simplement pour le plaisir à Singapour ? Évidemment que cela n’arriverait jamais. Mais elle avait envie de la voir si souriante, si enfantine, si…. Innocente. Il n’y avait pas de plus beau spectacle à vrai dire, si l’on avait connu la Hera d’antan. La jeune fille avait simplement le rêve de ne pas voir ce sourire se terminer aux portes d’un songe.
« Hm.. L’Angleterre est un pays européen.. les coutumes et les pratique ainsi que le mode de vie sont bien différents du notre. Mais en une année, tu es quand même parvenue à réussir à vivre convenablement, à t’y adapter un peu ? », disait-elle tout en observant la carte des différents types de thé que servait le salon. Elle songeait vaguement à prendre un thé vert. A son goût, il n’en existait pas de meilleur qu’elle puisse accepter de boire. Le thé noir paraissait beaucoup trop fort pour le palais à tendance sucré de la jeune fille. Ne parlons même pas du café…
« Oh oui. J’adorerais mais je ne pense pas être assez douée pour l’instant pour parvenir à combler les oreilles de ta famille d’une douce mélodie qui pourrait vous convenir. Mon répertoire est encore assez étroit, et je ne fais qu’apprendre pour l’instant. Je te promet que si je deviens un pianiste célèbre alors je viendrais. », souffla-t-elle avec un degré fort de timidité parfaitement lisible à travers ses paroles. Elle n’était pas à la hauteur et elle espérait que Hera le comprendrait.
Quelques instants à peine après avoir abordé ses études, la jeune fille ne pu s’empêcher de remarquer le changement d’expression soudain de la jeune Hera. Elle avait l’impression d’avoir prononcé un terme qui la choquait. Ou non, le terme n’était pas exact, un mot semblait plutôt la troubler profondément.
« Quelque chose.. ne va pas ? J’ai… dit un truc que je ne devais pas dire peut être ? », s’enquit soudainement la petite Byeol au vu du regard pensif de la jeune Hera. Elle se souvint qu’elle avait loupé beaucoup d’épisodes de la vie de la jeune fille, ses paroles devaient probablement lui rappeler quelque chose dont elle ne se souvenait plus et dont elle se souvenait soudainement. Elle ne lui connaissait pas non plus cette expression. C’était une chose naturelle : à l’époque où Eunmi était avec Hera, elle savait parfaitement que la jeune fille n’avait pas le même vécu que celui qu’elle pouvait posséder actuellement. Elle était loin d’avoir eu une vie aussi remplie, d’avoir des préoccupations autres que de savoir son prochain présent pour noël. Elle était loin de ses amours, de ses peines et des problématiques des jeunes adultes. Nos problématiques actuelle. Sans le faire exprès, la jeune Eunmi se demanda si elle n’avait pas touché malencontreusement une corde sensible. Possible.
« Je traine pas trop là bas malheureusement, je suis souvent dans les bâtiments occupés par la musique et le restant du temps, je traîne… chez mon petit ami », marmonna la jeune fille dans un souffle. Elle était toujours grandement gênée d’avouer qu’elle avait une fréquentation. Pourtant, cet homme ne datait pas d’à peine quelques années oh non. Cela faisait bien depuis sa plus tendre enfance qu’elle était amoureuse du même homme et voilà seulement quelques mois qu’ils s’étaient retrouvés. Hera ne s’en souviendrait peut être pas, pensa alors d’un air déboussolé la jeune fille. Lorsqu’elle vis l’expression empressée de la jeune fille, elle ne pu s’empêcher de lui demander d’une voix fluette ce à quoi elle faisait référence via ce « oh !»
« Tu … as vu quelqu’un ? », fit la jeune fille en regardant d’un air étonnée autour d’elle. Étrange, pensa-t-elle.
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