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Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Lun 3 Oct - 19:17
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Remember when we were kids…
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Parce qu’elle affichait toujours cet air assuré et noble, un soupçon hautain renforcé par son port toujours bien droit et redressé même assise au fond de sa chaise, la singapourienne pouvait paraître d’un snobisme sans borne, presque révulsant. Seuls ceux qui la connaissaient, qui commençaient à apprendre à la connaitre, savait qu’au fond d’elle, son esprit se révélait plus vif, plus libre qu’en apparence. Avide de sensation et d’aventure. Cela, seuls ses yeux sombres lorsqu’ils s’illuminaient de mille étoiles, soulignées par son frais et radieux, en détenaient le secret de la révélation. Sous cet air rigide, Hera était paradoxalement d’une très grande spontanéité. Alors, son attitude relativement froide pouvait lui procurer une image désintéressée, dénigrante, sachez que tant que vous ne la voyez pas rouler des yeux,  bailler ou autre manifestation de son ennui, cela signifie qu’elle vous accorde un minimum d’attention.

Ce jour-ci, malgré toute sa sincérité quant à son intérêt pour les paroles de sa grande soeur de coeur, Hera peinait à canaliser son attention. Tant de pensées, valse de souvenirs qui dansaient dans son esprit. Ses retrouvailles éveillaient tant de choses. Liées plus ou moins à leur toute première rencontre. Puis, cette quinzaine d’années passées… À ses yeux, sa vie avait bien changé depuis, rencontrant de multiples bouleversements. Il devait en être tout autant pour Eunmi, mais l’égocentrisme de Hera ne saurait être vaincu en une seule bataille. Parmi, les rebondissements de son existence, il en fut un que l’évocation de la musique lui rappelait irrémédiablement : ce frère réapparut dans sa vie vers l’âge de dix ans, et dont Eunmi n’avait eu connaissance. À moins d’avoir suivi la presse quelques années auparavant… Et encore non, puisqu’elle ignorait l’existence d’un frère au sein de la famille de Hera, jamais la grande soeur de son enfance aurait pu faire le rapprochement avec ce scandale qui avait brisé la carrière d’un jeune chanteur en devenir. En conséquence, ses trois ainés s’en étaient envolés jusqu’au Canada, pays natal des jumeaux. Loin de la scène, l’artiste n’avait cependant pas renoncé pleinement à sa passion. Dans l’ombre, à l’abri de la curiosité indiscrète des journalistes mais aussi de leurs lecteurs, il composait désormais de biens diverses mélodies. Hera aurait pu en parler à Eunmi. Elle aurait pu lui suggérer de la faire entrer en contact avec lui, qui peut-être aurait pu l’aider à composer un morceau, lui permettant ainsi de s’améliorer, de se rapprocher de son rêve. Elle aurait pu. Mais elle ne le fit pas. Aussitôt après avoir laissé échapper ce léger éclat de voix spontané à la pensée de son ainé, la singapourienne baissa quelque peu la tête, pinçant sa lèvre inférieure du bout de ses doigts. Une petite douleur lui rappela la morsure précédente. Elle esquissa une brève grimace et se redressa afin de planter son regard sombre et intense dans celui de son interlocutrice, feignant un sourire. Désolée, Unnie… pensa-t-elle du plus profond de son être, mais Hera n’était pas encore prête à partager son précieux frère avec une « soeur » de plus. Et puis surtout, la cadette ne s’était pas encore résolu non plus à pardonner à ses aînés le conflit à l’origine de la rupture de communication qu’elle leur avait imposé. Si son coeur flanchait vers le pardon, sa foutue fierté restait en revanche bien campée sur ses positions.

« Je viens juste de me rappeler que je connais quelqu’un qui étudie aussi dans la filière musicale ! » mentit-elle.
En principe, Hera n’était pas des plus habiles les mensonges, à moins de ne mettre tout son talent au service de sa sournoiserie plus ou moins vicieuse. Cependant, là n’était pas du tout son objectif face à Eunmi, elle cherchait juste une parade, un échappatoire. Et pour une fois, elle fit preuve d’un aplomb assez convainquant. Après tout, il y avait bien un fond de vérité dans ces mots, à l’exception que cette personne hantait son esprit depuis que Eunmi avait mentionné ses aspirations de pianistes.

Hera monta une main sous son menton, levant les yeux vers le plafond en signe de sa réflexion.
« Il doit être en… deuxième année probablement. »
Son regard redescendit sur son interlocutrice. Son sourire se faisait à la fois plus sincère et mal à l’aise à la fois. Son coeur semblait hésiter à s’envoler avec légèreté, retenu par des chaines l’enserrant assez douloureusement un peu plus lorsqu’il essayait de s’échapper. Ils se connaissaient et ils ne connaissaient plus eux non plus. Parce qu’elle ne pouvait faire preuve de certitude à son sujet, Hera sentit la nécessité de se justifier :
« C’est une vieille connaissance de lorsque nous étions enfants… et un peu adolescents aussi…, hésita-t-elle, vaguement songeuse. Enfin, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de nous revoir depuis mon arrivée à la Yonsei. Tout comme toi, nous ne fréquentons pas les mêmes bâtiments sans doute. Et puis, il doit être très occupé… D’ailleurs, tu le connais certainement de nom également puisque c’est pianiste de renommé international depuis plusieurs années déjà. Il s’appelle Lee Hyeon. »
Son nom, l’étudiante en médecine parvint à le prononcer la gorge légèrement nouée. L’éclat de gaieté sur son visage se faisait désormais fébrile. En proie à d’étranges sensations, il ne devenait difficile de demeurer toujours aussi inébranlable en apparence. C’était la première fois qu’elle évoquait le fait que tous deux puissent se connaître à quelqu’un, depuis le printemps. C’était la première fois que l’occasion se présentait également. Lui dans le souvenir duquel Hera s’était toujours réfugiée malgré la distance, malgré le peu de temps réellement partagé ensemble, à présent qu’ils étaient si proches l’un de l’autre, au sein de la même université, ils semblaient plus éloignés que jamais. Enfant naïve et plus fragile qu’elle ne pouvait le paraître, elle avait trouvé réconfort dans une illusion. Espoir brisé, n’étaient-ils désormais plus que des étrangers ? Tous deux n’avaient pas dû conserver les mêmes souvenirs de leur enfance. Peut-être n’avait-elle laissé qu’une simple trace, poignée de sable balayée par le vent, dans la mémoire de celui son coeur voulait appeler son premier amour.

Leur conversation fut brièvement interrompue par la venue d’une serveuse qui demanda si elles souhaitaient passer commande. Hera jeta un regard à Eunmi afin d’obtenir confirmation de sa part puis acquiesça à l’intention de la serveuse. Palais délicat et raffiné, la singapourienne ne pourrait dire avoir trouver son bonheur sur la carte des thé, néanmoins, un thé noir indien Darjeeling Risheehat exotic suffirait à la contenter. Elle rendit la carte à la serveuse. Puis une fois celle-ci repartit, la discussion put reprendre son cours.
« Que disions-nous ? feint-elle d’avoir perdu le fil afin de détourner le sujet. Oh ! Oui ! Tu as dit avoir un petit ami ? Dis m’en plus ! Comment s’appelle-t-il ? Il est étudiant ? Je suis sûre que ce doit être quelqu’un de charmant ! »
La curiosité de Hera s’avérait aussi sincère que son enthousiasme. Elle enviait certes un peu sa grande soeur de coeur d’avoir un petit ami, mais elle ne pouvait que s’en satisfaire pour elle. Dans son imaginaire, elle se représentait cet homme comme beau, gentil, attentionné, bienveillant envers sa petite amie et courage au travail. L’homme qui partageait la vie de sa grande soeur de coeur ne pouvait être qu’ainsi. Eumni méritait d’avoir à ses côtés un homme proche de la perfection et toujours là pour la soutenir. De surcroit, Hera avait toujours rêvé de partager ce genre de conversation avec une amie. Dans les films, les séries ou les livres, les filles parlent toujours de garçons entre elle. Cependant, la singapourienne n’avait jamais été à l’aise lorsqu’il s’agissait d’évoquer ce sujet avec ses prétendues amies que ce soit au collège ou au lycée. Heureusement, elle avait eu ses deux soeurs. Et à présent que celles-ci vivaient désormais loin, de l’autre côté de l’océan pacifique, une autre « soeur » avait à nouveau été mise sur son chemin…

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Ven 4 Nov - 21:21
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REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi

Le regard un peu perdu et légèrement intimidée à la fois par l’ambiance du lieu et par sa jolie interlocutrice, Eunmi se sentait un peu perdue. Elle savait que la jeune demoiselle qui se trouvait en face d’elle avait pris beaucoup en assurance et que désormais elle lui paraissait sure d’elle et tellement plus distante qu’auparavant. En effet, dans son enfance Eunmi se souvenait d’une jeune fille déjà capricieuse mais pas autant sure d’elle et c’était malheureusement, une qualité qui avait la faculté d’effrayer Eunmi autant que cela pouvait lui plaire. Tentant de se tenir maladroitement droite, la jeune demoiselle tentait de faire bonne figure face à une jeune fille si distinguée, comme si quelque part elle se sentait inférieure. Au fond, depuis qu’elle la connaissait, elle avait toujours eu ce sentiment, d’être pour la famille de la belle Hera, une sorte de domestique, plus qu’une amie. Il fallait bien avouer que financièrement parlant, elle était bien loin de tenir la route et c’est ce qu’elle avait toujours compris. Enfin, pensa-t-elle avant de sortir de son état de léthargie pour se remettre à écouter Hera.

Le problème vint soudainement et de manière inattendue lorsqu’Hera se mis à mentir. Elle la regarda avec attention en détectant le petit mensonge qui venait de s’introduire dans ses quelques mot. Elle ne devait très certainement pas se souvenir, mais Hera, étant jeune avait la fâcheuse tendance de paraître incroyablement gênée lorsqu’elle mentait. Ce n’était pas une de ses habitudes, suivant laquelle elle était dans l’embarras oh non. C’était plus que cela, elle affichais une mine qu’Eunmi reconnaissait bien, cela faisait partie des quelques tics dont elle se souvenait de la part d’Hera. Quand elle faisait des bêtises, petite, elle ne baissait pas les yeux, mais paraissait gênée de prononcer les mots qu’elle prononçait. Comme si cela sous entendait qu’il ne fallait pas davantage creuser, sous peine de la voir s’embourber dans ces derniers. La jeune demoiselle aux cheveux arc-en-ciel décida avec surprise qu’il ne fallait pas qu’elle creuse davantage. C’est vrai qu’elle ne s’attendait pas à avoir Hera gênée, pas avec ce qu’elle était devenue. Un simple hochement de tête fit part à Hera de sa compréhension, comme si cela ne nécessitais pas davantage  de paroles. C’était suffisant. Pourtant, cet étrange inconnu qu’elle qualifiait faussement de « connaissance qui faisait carrière dans la musique » l’intriguait. Était-ce un amant, un frère, un cousin, un parent ? Qui était-ce exactement ? Ne démontrant pas son questionnement et dans le désir le plus profond de vouloir paraître crédule, Eunmi mentit elle aussi. Elle fit comme si tout cela était normal, comme si elle y croyait. Étant donné qu’elle n’avait jamais menti à sa petite sœur de cœur, la jeune demoiselle se doutait qu’Hera ne s’en apercevrait pas. Tout simplement parce que lorsqu’elle écoutait les gens, elle était toujours en train d’acquiescer. Il lui suffisait simplement de poursuivre son manège comme si de rien n’était dans le fond.

Qu’elle ne fut pas sa surprise de voir que finalement elle se mettait à parler sur ce jeune garçon. Dans le fond, elle donnait la vague impression de vouloir à tout prix cacher ce jeune homme mais pour autant, le secret lui paraissait lourd sur ses jeunes épaules. Elle l’écouta attentivement en se demandant où elle voulait en venir exactement. Elle voulait en parler ou non ? Elle avait du mal à saisir.

« Oh.. ne .. tu as l’air de ne pas vouloir en parler, Hera, ne développe pas.. si cela te gêne ce n’est pas… ». Et là, la jeune fille sembla se figer en entendant le nom ou plutôt ce nom qu’elle admirait tant. Eunmi, mélomane chevronnée qu’elle était, passait la plupart de son temps à feuilleter des partitions de musique jouées par des grands artistes dont son admiration paraissait sans limites. Hors de ce temps attribué tout particulièrement à son travail, la jeune fille adorait lire des magasines qui abordaient la musique sous un angle davantage « peoplisée » et parlant de potin divers concernant les grands noms de la musique. Cet homme avait fait à de nombreuses reprise la couverture de ce célèbre magasine d’où le fait que la belle Eunmi le connaisse. Pourtant, elle ravisa bien rapidement ses éclats de joie au vu de la mine quasi-déconfite de la jeune Hera. Elle semblait comme troublée, perturbée de prononcer un tel nom ce qui ne fit que faire grandir l’intéret que possédait Eunmi pour le lien éventuel que pouvait avoir ce jeune homme avec sa sœur de coeur. Elle la regarda sans la dévisager, de manière posée en effaçant légèrement son sourire pour afficher une mine plus compréhensive, plus amicale qui ne pouvait qu’essayer de la rassurer. Après tout Eunmi n’était pas là pour la mettre mal à l’aise.

« Je vois… je.. j’ai lu quelques articles sur lui dans mes magasines de musique… mais je ne porte pas trop d’intéret aux scandales… hormis s’ils ont de fermes rapport avec la musique bien entendue mais tant que sa carrière n’en est pas affectée… Je lui laisse son droit à la vie privée… », ajouta-t-elle en souriant de manière compréhensive. Sur ce coup là, Eunmi ne mentait pas. Elle achetait surtout ses magasines pour savoir qu’elle type d’artistes pouvait être adulé par les artistes qu’elle même adulait. « C’est souvent comme ça, la vie fait qu’on rencontre des gens et que l’on oublie ou que l’on se sépare d’autre, parfois c’est quelque chose de bien et parfois, on le regrette toute notre vie. », murmura-t-elle en regardant le menu, soudainement pensive. Elle regrettais souvent ce temps perdu tant avec Jun, qu’avec Hera. Elle se disait qu’ils auraient pu vivre des choses extraordinaires que l’on ne vie qu’en grandissant. Malheureusement, tant avec l’un qu’avec l’autre, ils avaient fini par se séparer. Ou plutôt fallait-il dire que c’était la vie qui avait choisi de les séparer.

Eunmi se sortit du pétrin en voyant la serveuse arriver. Enfant dans l’âme, elle adulait le chocolat chaud comme une de ces boissons qui vous réchauffent tant le cœur que l’esprit. Elle demandait toujours qu’on lui apporte en supplément un peu de lait chaud. Au final, elle buvait du lait chaud avec un arrière goût chocolaté plutôt que du cacao avec un arrière goût de lait. La jeune fille après avoir exprimé ses demandes rendit la carte à la serveuse dans un geste de mimétisme vis à vis d’Hera. C’était évident que leur conversation avait été coupée mais Eunmi se sentait mal à l’aise de parler de sa relation avec Jun sur l’instant car elle trouvait qu’il était bien trop jugé sur ses actes vis à vis des diverses fraternités ces derniers temps. Elle se souvenait vaguement du kidnapping et du nombre de pages et d’encre que cela avait pu faire couler. Elle regarda un instant la jeune avant d’ajouter d’une voix douce et paisible, qui trahissait l’amour grandissant qu’elle pouvait avoir pour lui.

« Il s’appelle Ryu Jun. Ne te fie pas à ce que l’on peut dire sur lui ces derniers temps. C’est un homme bien, avec des valeurs et beaucoup de principes », chercha instantanément à justifier la belle Byeol Eun Mi. Elle savait ce que l’on pouvait dire sur lui et ce qui circulait au final pas que sur lui mais sur eux. Quand cela le touchait lui, cela les touchait eux.

« C’est quelqu’un de véritablement charmant, si tu veux le voir, je te le présenterais avec grand plaisir. », ajouta-t-elle en passant délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille fine. Elle jugea longuement le regard d’Hera en espérant qu’il ne change pas. Trop souvent, elle avait vu les gens se criper en entendant le nom de son petit ami. Cela représentait une blessure pour mademoiselle Byeol, elle estimait qu’on le jugeait trop sur des « on dit », sur des actes certes ridicules mais portant un véritable message teinté d’amour et de paix. Ce n’est pas parce que les personnes ne parvenaient pas à le saisir que le message n’était pas véritablement là en somme.

« D’ailleurs Jun a eu une chambre proche de la mienne, je suis si contente Hera, il va pouvoir venir me voir tous les jours ! ». Eunmi eut du mal à cacher son enthousiasme et ce envers et contre tous. Malgré la présence de la serveuse à sa table qui vint déposer leur commande, elle se montra véritablement heureuse, de ses yeux qui scintillent et de sa bouche qui ne cesse d’afficher ce sourire si luisant. Une fille complètement amoureuse. Et qui ne s’en cache pas. La jeune demoiselle pris le soin avec une cuillère de retirer la mousse de lait qui s’était formée au dessus de sa succulente mais bouillante boisson.

« Et toi Hera, tu as un petit ami ? Tu.. m’excusera si c’est un sujet sensible mais … je n’ai pas bien suivi ta vie amoureuse, je dois bien l’avouer… nous nous étions pas revues depuis si longtemps que j’en ai perdu le fil… ». La jeune fille bu une gorgée pour se donner une certaine prestance mais malencontreusement, elle ne pu empêcher sa bouche de se retrouver couverte d’une fine pellicule de chocolat. La maladresse ne cessait plus de la caractériser.
Finalement Hera, on a chacune un homme qui nous perturbe.



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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Sam 5 Nov - 23:21
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NOVEMBRE
Le temps était passé depuis leurs retrouvailles des plus inattendues, depuis ce jour où elles s’étaient retrouvées, où Eun Mi avait notamment révélé le prénom de son petit ami à Hera. Celle-ci se souvenait encore de la surprise qu’elle avait ressenti à cette déclaration. « Ryu Jun, Ryu Jun » Elle s’était répétée ce nom dans sa tête après que Eun Mi l’ait prononcé. Elle était certaine de l’avoir déjà entendu quelque part. Puis, elle s’était rappelée ! Bouche entrouverte, incrédule ! Si elle n’avait pas fait lien instantanément sans doute fut-ce parce qu’il lui était difficile de concevoir que cet homme puisse être le petit ami de sa Unnie ! Cette dernière était si douce, si mignonne, alors que lui… En vérité, la singapourienne s’avérait encore très perplexe au sujet du devenu tristement célèbre Ryu Jun à cette époque. Oui, il avait un côté complètement fou ! Et de surcroit, Hera avait été particulièrement impliquée dans toute cette mésaventure puisqu’elle avait participé jusqu’au bout au « sauvetage » de l’un de ses camarades de chambre. Honnêtement, choisir Im Caden parmi tous les gumiho, il fallait vraiment avoir des envies suicidaires. Mais elle avait eu donc l’occasion de se trouver en première ligne, face à face avec Ryu Jun. Alors non, jamais elle ne pourrait relativiser en se disant qu’elle n’avait pas passer une nuit aussi pourrie et infernale que cela ! Cependant, la personnalité de Ryu Jun l’avait quelque peu fasciné cette nuit-là.

Bien sûr, Hera n’avait jamais touché mot de se ressenti à Eunmi. À vrai dire, il lui était difficile de mettre un sens à cette curiosité que le petit ami de cette dernière lui avait suscité. Et puis, Eunmi semblait si heureuse lorsqu’elle parlait de lui. Parce que finalement, Hera n’avait encore jamais rencontré Jun, hormis cette nuit-là. Elle ne savait pas si elle en avait envie ou non. Puisqu’elle l’avait vu en face à face, même derrière son masque, il lui semblait difficilement concevable de se défaire de cette image de lui s’ils venaient à se rencontrer à nouveau. Or, Hera ne souhaitait que Eunmi se sente mal à l’aise à cause de tout ceci. Certes, la singapourienne avait été des plus septiques sur le coup, lorsqu’elle avait appris pour leurs relations, mais dans les instants qui avaient suivi aussitôt, au sourire de cette grande soeur dont le coeur semblait si léger à la douce pensée de l’homme qu’elle aimait, Hera avait compris qu’il ne s’agissait pas là d’une union destructrice pour son amie. Elle le lui avait dit, ce jour-là, qu’elle était heureuse pour elle. Qu’il devait être un homme bien pour qu’elle l’aime autant. Mais la conversation ne s’était guère davantage attardée sur leurs amourettes puisqu’à la question de savoir si Hera avait également quelqu’un s’était avéré négative. C’était la stricte vérité alors et la singapourienne s’en sentait presque honteuse. Vierge de toute véritable relation sentimentale.

Ce nouveau jour, quelques mois plus tard, Hera sourit en repensant à cette conversation. Assise à cette même table, elle était arrivée un peu en avance et attendait sa grande soeur de coeur. Ces rendez-vous en ce lieu devenu symbole de leurs retrouvailles étaient devenus un petit rituel, environ toutes les deux semaines au moins. Malheureusement, le mois d’octobre s’était avéré particulièrement chargé. La renarde n’avait trouvé nul moment à accorder à leur petites entrevues paisibles et chaleureuses. Elle le déplorait. Puis, enfin, elles étaient parvenus à se fixer un nouveau rendez-vous. Sans doute Hera était-elle arrivée un peu en avance car elle trépignait d’impatience intérieurement. Elle avait tant à raconter à Eunmi ! Évidemment, certaines informations n’avaient pas dû échapper à cette dernière, notamment celle qui suscitait que tant de regard dans le petit salon de thé convergeait sur la silhouette de Hera. Elle les sentait ses regards posés sur elle. La singapourienne savait s’enorgueillir, mais dans un moment comme celui-ci, elle aurait aimé pouvoir avoir un sentiment d’intimité. Elle n’était pas une grande célébrité non plus, cependant, son visage et sa silhouette étaient devenus incontournables dans tout le pays. Sur les affiches publicitaires ou à la télévision, qui n’avait encore jamais vu la nouvelle égérie de l’omniprésente marque Samsung ?

La silhouette de Eunmi finit par apparaître dans le salon de thé. Hera redressa la tête et lui adressa un petit signe de la main, un large sourire s’épanouissant sur ses lèvres élégamment maquillées.
« Comment vas-tu, Unnie ? »  lui demanda-t-elle avec un enthousiasme charmant tandis que son aînée prenait place sur la chaise en face d’elle.L’attitude de Hera avait manifestement bien changé depuis leurs retrouvailles. Oh bien sûr, elle demeurait toujours très élégante et distinguée dans son attitude, mais la singapourienne était désormais bien plus chaleureuse et son sourire resplendissait sans honte.
« J’ai tellement de choses à te raconter ! »
Ah ça, oui ! Elle en avait des choses à lui partager, cependant Hera n’avait pas la moindre once d’hésitation quant à l’information qui lui tardait le plus de révéler ! Emportée dans son enthousiasme, elle se redressa quelque peu, en se raclant légèrement la gorge. Après un regard de part et d’autres comme pour s’assurer que personne ne les écoutait, puis elle lui intima :
« J’ai un petit ami, » annonça-t-elle d’une voix douce mais contenant difficilement sa joie, agrémentée d’une once de pudeur qui teinta ses joues de rose.
Ce n’était pas un secret d’état au sein de la Yonsei car quelques personnes étaient déjà au courant. Cependant, du fait de sa nouvelle carrière d’égérie, Hera était publiquement et officiellement célibataire.
« Tu te souviens de cette connaissance dont je t’avais parlé qui est pianiste ? Lee Hyeon…»
Hera s’en mordit la lèvre. Elle se jugeait presque ridicule de se sentir aussi émoustillée, mais prononcer le nom de cet homme qui fut son tout premier amour dans son enfance l’emplissait de joie. D’autant plus avec tout le sens dont il était porteur désormais à ses yeux, elle n’eut rarement autant de plaisir qu’en l’annonçant à sa grande soeur de coeur.

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Sam 26 Nov - 16:42
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Beaucoup de temps avait passé depuis le temps où les jeunes amies/sœurs, s’étaient retrouvées autour de ce thé jouxtant la fameuse librairie. Eunmi avait pris ce temps nécessaire pour redécouvrir la belle Hera, réapprendre à l’apprivoiser et s’en refaire une amie. Le temps est une douloureuse marque indélébile pour certains, effaçable pour d’autre et Eunmi avait pris le parti d’effacer cette marque et de s’en faire une force pour affronter les autres. La jeune fille avait toujours rêvé d’une sœur assez froide pour la faire redescendre de son petit nuage sur lequel elle s’appuyait pour voir l’avenir en rose mais également assez délicate pour lui apporter de l’affection. Sur le domaine de l’affection, Hera n’était pas la personne la plus affectueuse qu’il soit mais la belle Eunmi avait toujours su s’en contenter et encore davantage maintenant quand elle voyait qu’une personne avait durant tout ce temps continué à porter attention à une si belle amitié. Elle ne l’avait jamais vraiment oubliée non plus, elle avait soigneusement conservé le numéro de téléphone de la jeune fille au sein de ses contacts favoris, sans jamais oser la contacter. Et quand elle la voyait à nouveau, mademoiselle Byeol regrettait de ne pas avoir eu le courage de pianoter sur son mobile pour lui donner des nouvelles. La timidité est un défaut idiot, pas sur l’instant de timidité, mais au moment du regret.

Elle se souvint de ce moment où elle avait révélé le nom de son petit ami à la belle Hera, tout en précisant qu’il n’était absolument pas comment on croyait qu’il était. Elle avait pu observer à quel point les émotions de la jeune fille basculaient entre le mépris vis à vis de son petit ami et la joie de voir qu’Eunmi n’était plus seule. Et encore une fois elle avait culpabilisé. Non pas de sortir avec l’amour de sa vie, sans exagérer. Davantage car elle avait honte que l’on puisse parler de lui de cette façon, sans le connaître et en s’exprimant juste sur un moment de sa vie où il avait tenté de faire le bien sans s’apercevoir que tout allait finir par lui retomber dessus. C’est vrai quoi ! Eunmi avait toujours considéré cela comme étant ridicule, ces histoires de fraternités qui se disputent pour un oui ou pour un non. Il fallait de toute évidence que cela cesse, et faire peur aux gens avec un pseudo enlèvement était certainement la meilleure idée pour les faire réagir. Alors qu’Eunmi pensa cela, elle se rendit compte du manque d’objectivité dont elle faisais preuve vis à vis de Jun. Cela avait toujours été ainsi, la faiblesse de son amour pour lui. Finalement cette douce conversation sur son tendre amoureux s’était bouclée par les vœux de bonheur d’Hera, comble de ravissement pour la jeune Eunmi.

Le jour où elle purent se revoir, fut un jour où Eunmi se sentit heureuse. Heureuse de constater que la rencontre précédente se concrétisait bien par d’autres rencontres qui pouvaient leur permettre de se rapprocher encore davantage. Enfilant sa robe la plus jolie pour aller voir sa petite sœur de cœur, se pomponnant comme à son habitude, elle avait pris le soin d’arriver à l’heure pour lui imposer le moins d’attente possible. Peut être qu’Hera avait encore gagné en confiance et que les défauts d’Eunmi lui seraient moins supportable, depuis surtout qu’Eunmi avait pu l’apercevoir devant la télévision du salon commun de son lieu de vie. Une jeune fille sure d’elle, un véritable mannequin, fardée et avec un rouge à lèvre vif, elle paraissait être une icône de mode qu’Eunmi admirait pour leur sens inné de l’élégance. Elle était devenue l’une des filles les plus bankables de toute la Corée du Sud réuni et c’était tout bonnement dingue. Pour les autres. Mais Eunmi, seule, savait qui Hera était et au fond, c’était toujours sa petite sœur de coeur qui n’avait pas changé d’une mèche de ses jolis cheveux.

Elle avait véritablement accouru pour ne pas être en retard à son rendez vous, prenant tout de meme quelques minutes devant la vitrine afin de pouvoir se recoiffer. D’une allure qui se voulait le plus élégante possible, elle avait pénétré dans le jolie endroit et était venue s’installer face à la belle demoiselle.

«  Je vais bien ! Et toi comment ça va Hera ? Oh, mes félicitations pour ta sublime campagne ! Je ne pouvais pas attendre davantage pour te le dire je t’ai vraiment trouvée très belle. » Et c’était la vérité. Cette sublime campagne l’avait époustouflée. Et elle se doutait que même en posant la question tout irait bien pour elle. « Raconte moi tout ma belle, cela fait longtemps que je ne t’ai pas vue mais je comprend avec tout ce qu’il t’arrive aussi ! ». Dans le ton de sa voix, la belle Hera ne pouvait que ressentir la joie qu’éprouvait Eunmi pour elle. Si la plupart des filles auraient pu avoir un sentiment de jalousie, elle, absolument pas. Elle était heureuse pour elle comme elle avait pu l’être à son tour lorsqu’elle lui avait avoué qu’elle aimait Jun. « Oh, mes félicitations. ». La jeune fille se redressa sur sa chaise en souriant grandement face à cette nouvelle. « Je me souviens de cette dernière dont tu m’en avais parlée et tu avais l’air vraiment intéressée par lui…. ». Enfin, quelqu’un pour la canaliser et lui faire ressentir un peu de joie au fond de son coeur qui lui avait souvent paru dur comme de la pierre vis à vis des hommes. Eunmi avait toujours souhaité à sa sœur de coeur de ressentir ce qu’elle ressentait maintenant, de connaître cette douce chaleur qui envahit son coeur quand on a la personne à ses cotés. L’amour, le vrai comme elle aimait si souvent à l’appeler. « Tu as l’air de beaucoup l’aimer, cela fait beaucoup de temps que vous vous aimez ou que vous vous connaissez ? Je sais déjà que tu le connaissais bien avant que l’on ne se voie la dernière fois mais je ne pensais pas que cela avait tant avancé. » La jeune Eunmi glissa ses doigts sur le menu pour se donner une certaine contenance. Elle était mal à l’aise de poser de telle questions à Hera, car elle n’avait jamais eu à le faire et elle ne se doutais pas de la réaction que pouvait avoir la cadette face à ce genre de questions. « Il a l’air charmant, de la façon dont tu en parle, je suis tellement contente pour toi ! » Eunmi ne pouvait le nier, c’est ce qu’elle avait toujours espéré pour sa sœur de coeur.

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Mar 29 Nov - 0:23
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Partager des petits moments avec Eunmi avait vraiment quelque chose de unique. Hera s’était indéniablement fait de nouvelles amies depuis leurs retrouvailles. Haewon avait une part extrêmement importante dans sa vie. Cette dernière l’avait même aidé à se « socialiser » que ce soit par le biais des Choego Cheerleader – enfin là, ça restait discutable parce que Hera ne s’était guère liée d’amitié avec les autres filles des Yeosin et avait surtout gagné à se coltiner de Kouji bien que de sa part cela restait plus que supportable en comparaison au duo infernal Seoheon - Minsoo. Merci du cadeau ! – et aussi du petit groupe d’amies qu’elles avaient formés. Néanmoins, là encore, à l’exception de Haewon, Hera ne s’était rapprochée véritablement que de Nancy. La singapourienne faisait des progrès manifestes mais elle avait encore un long chemin à parcourir…

Mais Eunmi restait sa « Unnie ». Certes dans son enfance, Hera avait initialement « utilisée » son aînée, elle ne s’y était pas moins attachée pour autant. Et aussi surprenant que cela pouvait paraître désormais, du fait de leur statut social respectif ou de la notoriété grandissante de la jeune modèle, cette dernière portait toujours une once d’admiration sur l’interlocutrice qui se tenait en face d’elle. Un regard de cadette à ainée ! Et si finalement à l’époque de son enfance, ce fut en rejet de sa demie-soeur Eunsun que Hera avait adopté Eunmi, inconsciemment, elle lui rappelait désormais davantage la présence douce et apaisante de son autre demie-soeur, Liwei qui s’était penchée sur son berceau dès les premiers jours de la vie de Hera.

Lorsque Eunmi la félicita pour sa campagne publicitaire, Hera ne put sourire de plus belle. Il y avait des compliments qui faisait davantage plaisir que d’autres : ceux qu’on savait venir d’une personne sincère et ayant une place particulière dans notre coeur. De surcroit, Hera ne pouvait pas dire que sa nouvelle carrière avait reçu la même approbation de la part de tout son entourage. Outre sa famille divisée sur le sujet, son fameux petit ami avait encore quelques difficultés à s’accommoder à cette idée. Ce dernier accaparait quant à lui bien plus l’esprit de la jeune modèle que sa notoriété  nouvelle dans l’instant présent. Ce fut un sourire dessiner à la plume de l’amour qu’elle répondit à son interlocutrice, les joues empourprées :
« Pour être honnête, malgré la distance qui nous séparait, je connais Hyeon depuis à peu près aussi longtemps que toi. Nous nous ne sommes rencontrés dans notre enfance, puis je ne l’ai revu qu’une fois à l’adolescence. Il était venu donné un concert en tant que pianiste à une fête privée pour mon anniversaire. Puis, nous nous sommes à nouveau perdu du vue. Et malgré le fait que nous étions tous les deux élèves de la Yonsei depuis quelques mois, nous n’avions guère encore eu de contacts la dernière fois que nous nous sommes vues toutes les deux. Et puis, un jour, il m’a recontacté et m’a invité à diner. Une soirée au cours de laquelle il m’a demandé de sortir avec lui. »
Compté ainsi, cela pouvait sembler manquer un peu de romantisme, paraître un peu froid… La vérité l’avait été encore plus !
« Je sais que cela peut paraître étrange qu’aller aussi vite, mais… En vérité, Hyeon est resté quelqu’un d’important pour moi depuis l’enfance… Depuis que bien qu’innocemment parce nous n’étions que des enfants, nous avons feint une cérémonie et fait voeu de nous mariage. »
Hera baissa les yeux, se pinçant légèrement les lèvres, les joues roses de confusion. La singapourienne trouvait qu’une telle niaiserie ne lui allait pas, et elle ne l’avouait pas facilement devant quiconque. Mais c’était un fait, elle tendait à se montrer d’une insouciance et d’une pureté presque enfantine dès lors qu’il s’agissait de Hyeon. Face à Eunmi, elle ne sentait pas obligée de le masquer au contraire :
« Je dois avoir l’air un peu idiote à me comporter de la sorte en parlant de lui, n’est-ce pas ? Quoi que je crois qu’on se ressemble un peu, toutes les deux. Lee Hyeon n’est pas tout à fait comme la presse le présente, bien que je ne devrais peut-être pas démentir son image de prince charmant, » en rit-elle légèrement.
Véritablement gentleman, toujours élégant, d’une galanterie et d’une politesse irréprochable, le jeune pianiste avait une image proche de celle de l’homme idéal. Cependant, la vérité était autre. Non pas qu’il était mauvais loin de là, mais il n’était pas… Chaleureux. Et dupés par cette fausse image, les gens qui tentaient de l’approcher d’un peu trop près, comme une petite amie, pouvaient vite déchanter.
« Enfin ! s’empressa-t-elle de le défendre néanmoins. Disons qu’il ne correspond à l’image qu’on se fait de lui, et que par conséquent, on peut trancher par une opinion dure sur son compte, mais il n’est pas non plus aussi froid que certains peuvent le prétendre. Je crois… »
Parfois, Hera ne savait plus trop si elle était dans le vrai ou si elle s’illusionnait à force de vouloir y croire.
« Mais, je pense que tu peux comprendre ce que je veux dire, n’est-ce pas toi ? Toi aussi, tu connais une facette de ton petit ami différente de l’image que la plupart des gens ont de lui. Tu sais pourquoi tu… tiens à lui. »
Elle s’apprête à employer le verbe aimer, mais Hera ne sentait pas encore prête à le proclamer de la sorte. Après tout, à l’origine, sa relation avec Hyeon était plus un accord qu’autre chose. À ses côtés, elle avait fini par l’oublier mais lorsque ce fait lui revenait en mémoire de nombreuses questions s’emparaient de son esprit. Éprouvait-elle de tels sentiments seule ou lui aussi s’était-il épris d’elle ?
« Comment va-t-il ? rebondit-elle sur la conversation plutôt que de se tourmenter l’esprit avec des questions insolubles pour le moment. D’ailleurs, tu ne m’as pas raconter comment vous vous êtes rencontrés ! Je suis très curieuse que tu m’en dises plus ! »

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Ven 2 Déc - 21:53
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REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
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Hera avait beaucoup changé c’était indéniable. Ce n’était pas une façon polie pour dire qu’Eunmi l’appréciait beaucoup moins qu’avant mais plutot une façon pour dire qu’elle admirait qu’elle soit passé d’un parcours en contradiction totale avec les volontés de sa famille à un parcours qui pourrait davantage les accomoder meme si Eunmi se doutait encore que cela ne parviendrait pas à contenter la totalité de la famille de la belle Hera. Eunmi se demanda si ce changement n’était pas également du au fait qu’Eunmi ait quelqu’un, un petit ami. L’amour semblait tellement l’avoir rendue… mignonne, presque adorable. Une fille qui se rapprochait davantage du modèle que la belle Eunmi représentait plutot que celui un peu froid et distant qui collait depuis tant d’années à la peau d’Hera. Qu’il était agréable de la voir si satisfaite, si heureuse, si comblée par cet amour dont Eunmi n’avait jamais vraiment eu connaissance au fond. Elle connaissait ce coté d’Eunmi si discret sur sa vie personnelle, en totale contradiction avec son aspect présent si « m’as-tu vu ». Elle ne connaissait pas ce jeune et tout comme Eunmi l’avait si bien fait il y a seulement quelques mois, elle cherchait à démontrer au monde entier que son homme était celui qui lui fallait, que c’était quelqu’un de bien. La belle demoiselle ne pouvait que comprendre ce ressenti. Après tant de rejet de la part de ses camarades du fait de sa relation avec Jun, Eunmi comprenait. Elle comprenait ce que c’était que de vouloir prouver à quel point cette personne est une bonne personne et que tout le monde fait des erreurs. La demoiselle quant à elle n’a jamais considéré que le kidnapping était une erreur. C’était simplement la volonté de vouloir faire passer un message de paix dans le fond. Alors oui, ce n’était pas la meilleure des choses d’user de violence pour vouloir faire adopter une idéologie de paix. Pourtant, elle avait vu de l’extérieur que la volonté pacifiste affirmée de paix ne marchait pas. Elle avait ce sentiment d’être encore la seule à le penser, c’était bien cela le plus difficile à supporter. Alors oui, cette idée elle la comprenait.

« Il a l’air adorable ce jeune homme. Tu sais Hera, de ma courte vie, je ne me suis jamais basée sur l’apparence que donnaient les gens, je trouve qu’il y a bien plus important que cela. Le cœur d’une personne est toujours ce qui prime, c’est pour cela que j’ai choisi Jun. Je n’ai pas besoin que tu me prouves que ton petit ami est une personne bien. Si tu arrives à percevoir chez lui, ce que les autres ne parviennent pas à comprendre alors, je crois que c’est une bonne chose. C’est la vraie preuve que tu t’es attachée à lui et qu’il est important pour toi. Cette simple idée me fait penser que c’est quelqu’un de bien. Il y a bien longtemps que je ne t’avais pas vue aussi heureuse… c’est extraordinaire. », dit la jeune fille d’une voix douce et mesurée. Elle ne voulait pas tomber non plus dans un discours mélo-dramatique mais au vu de la sincérité non contenue d’Eunmi, elle ne pouvait se résoudre à garder pour elle ce flot de paroles si soudain. Elle la comprenait du profond de ses entrailles et cette difficulté la rendait si proche d’Hera. « Je sais que la presse dit aussi beaucoup de bêtises à propos de tous ces gens célèbre. J’admire uniquement ton petit ami pour la musique qu’il joue pour ma part. Je rêve de pouvoir jouer aussi bien. », ajouta Eunmi en murmurant pensive. En effet, elle ne pouvait lui cacher que malgré son travail de serveuse et ses études, elle ne rêvait que de pouvoir jouer sans contraintes. Elle savait parfaitement que c’était une chose totalement incongrue et bien loin de sa vie actuelle. Elle s’était pourtant toujours dite qu’il fallait qu’elle continue de rêver, c’était ce qui la tenait debout, ce qui la faisait espérer et ce qui la faisait vivre, ce qui la faisait avancer. Elle avait toujours rêvé que Jun puisse se vanter de sa petite amie, pour ses talents de musicienne. Ce n’était jamais arrivé encore, et cela prouvait bien que la belle avait encore du chemin à faire avant d’y arriver. Tous les musiciens n’étaient pas connus et ceux qui l’était n’étaient pas nécessairement la partie la plus brillante de l’histoire de la musique.

Quand Hera se mis à parler de Jun, soit le sujet favori d’Eunmi, ses yeux se mirent à pétiller et elle sourit timidement en baissant les yeux, comme une véritable petite fille prise sur le fait en train de faire une bêtise. Elle adorait tout autant en parler qu’y penser. L’homme qui faisait battre si fort son cœur.

« Hé ben, il va plutôt bien. Il vient habiter dans mon bâtiment pour que l’on puisse se voir plus souvent et nous sommes très heureux ensembles », murmura-t-elle de manière timide. « Nous nous sommes aussi rencontré il y a bien longtemps. J’étais à l’école maternelle et c’était le seul garçon qui … m’aidait à descendre du toboggan ou qui s’énervait contre les garçons qui m’embêtaient. Plus tard, il m’as aidé pour mes cahiers quand j’en prenait plus que ce que mon cartable pouvait en contenir. Il y a quelques années, nous avons du rompre… à cause.. de soucis. Nous nous sommes recroisés à la Yonsei.. et depuis nous sommes à nouveau ensemble. Tout se passe bien. J’ai toujours eu l’impression qui ne m’as jamais quitté que Jun était un homme très important pour moi, il m’as suivi une bonne partie de ma vie tu sais.. » Elle ne pu s’empecher de sourire longuement en voyant que finalement leurs histoires étaient loin d’etre si différentes. Elles étaient meme plutot similaire pensa-t-elle. C’était étrange que deux amies puisse avoir un passé si commun. La seule chose qui les différenciaient était ce soucis dont Eunmi détestait parler. Cela la ramenait à sa souffrance, à leur souffrance commune et à des envies d’adolescente suicidaire qu’elle avait connu durant cette période. Elle espérait que cela ne recommence plus. Jamais. Hera, me comprend-tu après tant d’années ?    


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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 11 Déc - 12:35
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Remember when we were kids…
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Hera était heureuse… Oui, c’était indéniable. Même si les questions et les incertitudes commençaient à croitre dans son esprit, elle était heureuse à la pensée de Hyeon. Les paroles de sa Unnie ne firent que lui ouvrir encore davantage les yeux sur ce point. Hera en prenait conscience peu à peu, à quel point elle pouvait tenir à Hyeon. C’était peut-être un peu là le problème. Ou pas. En fin de compte, elle ne savait qu’en penser. Tous deux avaient décidé de sortir ensemble par « commodités », pour rentrer dans la norme – et dire qu’ironiquement, ils ne pouvaient plus revendiquer leur relation de manière officielle à cause de la nouvelle carrière de la jeune femme – et parce que cela leur avait paru plus simple l’un avec l’autre. Malgré la distance qui les avait séparé la plupart du temps, ils se connaissaient depuis longtemps. Plus ou moins consciemment, ils avaient confiance l’un envers l’autre. Comme si leur lien représentait bien plus qu’une relation d’enfance qui avait perduré. D’ailleurs que le fait qu’ils se soient toujours considérés comme liés sans se voir pendant des années durant témoignait de l’exception de leur relation. Cependant, mettre un nom sur la nature de celle-ci semblait encore trouble. Ils prenaient la direction de l’amour, mais l’incertitude demeurait encore. Enfin, Hera commençait à en avoir peu à peu la quasi-certitude et cela l’effrayait quelque peu. D’une part, elle avait l’impression de se laisser déborder par les sentiments de son enfance dont elle semblait avoir sous-estimé la puissance. À moins que ce ne soit bel et bien de nouveaux sentiments, ceux du temps présent qui s’éveillaient un peu plus chaque fois qu’elle se tenaient aux côtés de son petit ami. D’autre part, elle redoutait tellement d’être seule à prendre cette direction. Son petit ami n’était pas n’importe qui : c’était Lee Hyeon et son coeur si froid, si peu expressif. Elle le connaissait suffisamment pour deviner, anticiper nombre de ses pensées. Cependant, depuis quelques temps, il parvenait à la surprendre et Hera ne savait guère comment interpréter ses mots et ses gestes. Elle avait peur d’être la seule à aimer…

Peut-être sa langue n’était-elle pas encore assez déliée pour partager ses inquiétudes avec Eunmi, cependant, Hera appréciait déjà grandement de pouvoir faire face à une oreille si attentive, si compréhensive. Comme Raewon lui rappelait parfois son frère, la présence et la douceur de Eunmi lui rappelaient fortement la gentillesse et la bonté d’une de ses deux soeurs. Sa famille lui manquait. Hera était un peu trop fière pour le dire ouvertement, et il y avait longtemps qu’elle avait dû se faire à l’absence de sa fratrie, mais cela n’empêchait pas un tel sentiment. Cependant, la singapourienne avait l’impression de trouver peu à peu une seconde famille parmi les gens de la Yonsei, non pas seulement au sein de sa fraternité mais aussi les relations qu’elle nouait ou renouait en-dehors.
« C’est vrai que Hyeon est doué, » acquiesça-t-elle doucement.
Même si au fond, Hera avait un peu de mal à apprécier à sa juste valeur la musique de son petit ami. À cause de toutes ses femmes qui le dévoraient des yeux lorsqu’il jouait en public. À cause de toutes les souffrances qu’elle savait se cacher derrière. Et en même temps, elle aussi était captivée dès lors qu’elle le voyait jouer. Elle devinait sa passion, qui par définition était à la fois fruit  de l’amour et de la douleur.
« Mais il a dû endurer beaucoup d’efforts et de sacrifices pour en arriver là, malgré son talent. »
Hyeon subissait une énorme pression familiale, elle le savait et cela l’affectait quelque peu, consciente que ce contexte était en partie responsable de la froideur du pianiste.

Hera écouta le récit du passé de Eunmi avec Jun, un petit sourire aux lèvres. Elle imaginait comme ils devaient être mignons tous les deux. Elle n’avait malheureusement pu connaitre ce genre d’expérience avec Hyeon. Elle n’était pas d’ici. Sa terre natale et son foyer se trouvait bien loin de la péninsule sud-coréenne. Et c’était un autre garçon qui finalement l’avait accompagné une bonne partie de sa scolarité même si Hera et lui se chamaillaient plus qu’autre chose. Elle releva une once de malaise lorsque Eunmi évoqua sa période de rupture avec son petit ami. Les paroles de Hyeon lui revinrent en mémoire  « être séparé pour mieux se retrouver ». C’était ce qui était arrivé à Eunmi, et si Hera espérait ne jamais avoir à se séparer de Hyeon, elle voulait croire qu’il avait raison : quoi qu’il arrive, ils se retrouveront ! Leurs chemins se sont déjà croisés par trois fois, alors s’il le fallait, pourquoi pas quatre ?

Et dans la douceur infinie de sa grande soeur de coeur, Hera eut l’impression de déceler aussi de la fragilité, comme une détresse d’antan qui avait été balayé par le bonheur présent mais planait tel un fantôme du passé. Instinctivement, la brunette vint poser ses mains sur celle de son interlocutrice, la bordant de sa chaleur.
« Je comprends Unnie, lui assura-t-elle d’une voix douce.  Malgré les milliers de kilomètres de mer qui nous séparaient, j’ai toujours gardé Hyeon secrètement dans mon coeur. Et parfois, aussi naïf que cela pouvait être dans le moment un peu difficile, je me raccrochais souvent à son souvenir. »
Hera n’était plus une petite fille. Bien que dès son enfance, elle avait toujours été forte, elle l’était désormais encore plus. Elle n’était pas de celle qui demandait à être soutenue, au contraire, elle se découvrait encore inconsciemment une nouvelle facette de sa personnalité : celle de devenir un pilier. Elle n’était finalement pas faite pour recevoir mais pour donner. Elle était une jeune femme maintenant, et s’il le fallait elle avait suffisamment de recevoir pour soutenir ses proches. Elle aussi désormais, elle pouvait apporter du réconfort à sa grande soeur de coeur.

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Dim 8 Jan - 21:07
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Eunmi avait la vague impression que la jeune fille était attachée comme jamais elle ne l’avait été à un homme. Son père, oui, Eunmi savait qu’elle l’aimait malgré ces lourds masque que la jeune Hera avait toujours positionné sur son visage de sorte à ce que personne ne puisse percevoir qu’elle l’aimait. Mais Eunmi avait ce don de percevoir ce qui se cachait derrière les apparences. Ce « Hyeon » brillant, avait tout de suite fait sourire Eunmi car elle se doutait bien de la carrière qu’il avait. Ce qui l’inquiétais davantage c’était la cruauté de la carrière dans laquelle sa jeune sœur de cœur s’était engagée. La publicité ou le mannequinat en général étaient des domaines rudes. Eunmi avait pu se rendre compte que les mannequins était des personnes en général très maigre et elle se demandait souvent si elles n’étaient pas forcé à si peu mangé. Sa petite Hera était déjà maigre mais restait très belle, elle ne souhaitais pour rien au monde que ce monde cruel la rende rachitique, voir affamée. Eunmi ne supporterais pas qu’elle la voie si maigre. Pourtant, malgré sa carrière qui pouvait avoir ses mauvais aspects comme à peu près toutes les carrières, Eunmi avait toujours promis à sa propre conscience de ne jamais laisser tomber Hera. C’était sa petite sœur de cœur avant d’être un de ces grands mannequins. Et pour rien au monde, elle ne pouvait laisser ce monde cruel lui manger la seule véritable femme, en dehors de sa mère, pour qui elle avait de la compassion et de l’affection.

« Il a un véritable don. Sa musique est un bonheur pour mes oreilles. Si tu peux lui faire passer le message. », dis-je d’une voix douce amusée. Je n’avais pas l’air comme cela mais pourtant j’étais totalement sincère. Et déjà, pour moi, apprécier le petit-ami d’Hera sans l’avoir jamais vu était quelque chose de fou, d’extraordinaire. Mais Eunmi se ravisa quelques secondes : elle connaissait le charismatique jeune homme, divin mélomane. Mais elle ne connaissais rien de lui en réalité. Et elle ne pouvait le juger de prime abord. On dit souvent que les gens célèbres ont plusieurs facettes d’eux même et que celle qu’ils montrent sur scène n’a rien à voir avec la réalité des choses. Alors son cœur balance. Mais elle n’en montre rien. De peur de froisser sa jeune Hera. Elle la regarde avec un doux sourire avant d’ajouter.

« Tant qu’il se comporte bien avec toi, c’est l’essentiel il me semble. » J’avais simplement peur qu’elle ne m’en parle pas si cela arrivais. Et si un jour il devenait méchant avec elle. Peut être par pudeur ou par fierté. Elle espérait simplement que ce jour là son don ne la quitte pas et qu’elle serait assez forte pour pouvoir déceler ce qui n’ira pas. « A vrai dire, je ne le connais pas. Je me doute que sa musique laisse transparaître beaucoup d’émotions, différentes. On sent parfois de la tristesse et parfois beaucoup de joie. Mais cela ne met jamais mal à l’aise. On apprécie toujours de l’écouter. »

Quand elle l’écouta parler de sa propre vision, Eunmi se sentie étrangement comprise. C’était bien vrai qu’elle avait toujours conservé une part d’elle même pour lui. Une part qui lui appartenait complètement. Une part qu’elle ne voyait que lorsqu’il était présent : le bonheur. C’était la joie ,de se retrouver, le bonheur d’avoir simplement la personne que l’on peut apprécier dans ses bras et pour Eunmi, c’était un moment qui n’avait aucun prix. « Je sens que tu comprends ce que je penses. » Pourtant, parfois, il arrivait que la jeune Eunmi puisse se demander pourquoi il était parti si soudainement sans rien dire ou plutôt en voulant cacher sa décision. Eunmi savait Jun particulièrement fier et avec la volonté de vouloir cacher ses faiblesses auprès de sa petite amie. Eunmi n’avait jamais eu besoin d’avoir quelqu’un de parfait. Elle avait seulement besoin d’avoir quelqu’un sur qui se poser, quelqu’un à qui se confier les yeux fermés. Non, durant ce temps, elle avait tout subi seule. Comme une pauvre gamine abandonnée et complètement perdue. Eunmi savait que sa tristesse avait également beaucoup coûté à ses chers parents. Ils l’avaient souvent vue avec l’envie de ne pas quitter son lit, à prétendre des migraines fulgurantes pour ne pas aller en cours. Elle avait même été jusqu’à sécher les cours pour simplement aller se recueillir sur les lieux au sein desquels ils avaient partagé leur amour. Comme un pèlerinage d’adieu. Sauf qu’elle n’avait jamais réussi à atteindre le but ultime d’un tel pèlerinage. Cela n’avait fait que ressasser sa douleur sans cesse comme une douloureuse mélodie qui vous brise le cœur à chaque fois que vous l’écoutez et qui vous replonge dans vos moments de douleur. Dieu sait qu’Eunmi le lui avait fait payer quand elle l’avait retrouvé. Quelques temps après, elle avait faillit mettre un terme à cette nouvelle relation. Parce qu’elle avait peur qu’il recommence. Ce n’était pas un jeu amusant pour elle, c’était un jeu de souffrance. Son regard se replaça face à la belle : ayant terminé d’ingurgiter le contenu total de sa tasse de thé, la jeune Eunmi demanda d’une voix douce.

« Est-ce que tu aimerais aller te balader ? Je ne sais pas exactement où et je sais bien qu’il ne fait pas très chaud dehors mais… l’air frais est tellement agréable. » La jeune fille sait que peu de gens apprécient la sensation de fraîcheur que peut apporter l’hiver. Mais Eunmi l’a toujours beaucoup appréciée. Tout comme elle a toujours préféré le chaud au froid, ce n’est qu’une question de goût à son humble avis. La jeune femme dépose la tasse devant elle pour s’emparer de son sac à main. Ce n’est qu’une question de principe mais la belle a toujours mis un point d’honneur à préférer inviter plutôt que de se faire inviter. Parce qu’elle n’aime pas beaucoup cela. Elle n’arrive simplement pas à concevoir que l’on puisse payer pour elle. Jun a du sévèrement lui expliquer, agacé, qu’un homme se devait de prendre soin de sa femme. Alors une grande sœur doit-elle aussi prendre soin de la plus petite ?

Oui, Eunmi ne l’avait jamais autant pensé que cette fois là. Elle sortit son portefeuille et déposa la somme exacte avec un pourboire dans le petit pot prévu à cet effet. Elle n’avait pas les moyens de donner de gros pourboire mais mettait tout autant un point d’honneur à en donner un.

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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Mer 11 Jan - 20:36
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Le temps… Cette mesure sans doute la plus abstraite qu’il soit. Plus il passait, et plus chaque instant, chaque pouvait sembler dérisoire. Il fut un temps où tous deux furent petite fille et son ainée. Cinq années qui faisaient toute la différence. Cinq années qui désormais s’estompaient pour laisser place à deux jeunes femmes, face à face, à même de se comprendre. Et leurs histoires avaient été aussi différentes que similaires. Aujourd’hui en tout cas, elles aimaient toutes les deux, de la plus tendre des sincérité, un homme de tout leur coeur. Hera ignorait seulement que sa conviction n’était qu’illusion. Ou que du moins, le destin en avait décidé autrement pour cet amour encore un peu trop fort, un peu trop flamboyant pour cette vie. Peut-être que dans une prochaine, leurs mains pourraient enfin restées liées sans que nulle tempête ne leur inflige d’être séparés. Peut-être mais pas dans celle-ci. Eunmi avait connu bien des havres dans sa vie. Pour Hera, la douceur était derrière tandis qu’à l’horizon lointain de terribles orages se rapprochaient. Et cette douce musique dont Eunmi savait parler avec tant d’expertise. Celle qui berçait et enveloppée la singapourienne, elle se perdrait dans les coups de tonnerre. La foudre qui s’abattra et percera ses tympans, le calme revenu, la mélodie Hera n’entendra plus. Elle résonnera en écho aux oreilles d’une autre, tandis que la singapourienne cherchera sa propre issu dans l’obscurité du néant…


L’idée d’aller marcher quelques pas dehors, entre amies, n’était pas pour lui déplaire. Ce qui l’amusa cependant ce fut la remarque de Eunmi sur l’air frais mais agréable. Son âme de singapourienne ne put réprimer un sourire ironique, mais doux, sans formuler de commentaire désobligeant. Sans doute faudrait-il encore plusieurs années à Hera avant d’accorder le moindre qualificatif positif à l’atmosphère de la Corée du Sud. Et l’hiver approchant ne l’aiderait pas à attendrir son jugement. À ses yeux, il y faisait froid et horriblement sec, un point s’était tout. Mais bon, peut-être parce que son coeur s’ouvrait à un peu de tendresse en présence de sa Unnie, Hera acceptait de concevoir que les natifs de la péninsule puissent aimer leur pays, comme elle aimait le sien. Au fond, tout n’était pas si laid non plus en Corée…

Alors qu’elle se riait doucement de sa tempérance, Hera fut étonnée de voir Eunmi se saisir de son sac à main pour en ressortir son porte-monnaie. La brunette tendit la main comme pour lui assurer qu’elle n’avait pas à payer pour elle, mais son aînée avait déjà déposé l’argent. Ce genre de situation était toujours délicate. Se faire inviter pouvait paraître profiteur et refuser une invitation pouvait froisser les susceptibilités. Autant quelques mois plutôt Hera se confrontait à de telles difficultés pour gérer son budget restreint qu’elle sautait plutôt sur la moindre occasion, le premier prétexte venu pour se faire inviter et économiser le peu d’argent qu’il lui restait. Ou qu’elle n’avait déjà plus si c’était la fin du mois. Mais dorénavant la situation avait quelque peu changée. Certes l’altercation avec Ji Hye n’avait pas plu à ses grands-parents et en conséquence la singapourienne ne pouvait jouir pleinement de son salaire d’égérie à sa guise sans subir un contrôle consciencieux. Officiellement, elle vivait toujours sous le régime d’un budget limité. Dans les faits, elle était déjà suffisamment parvenue à se racheter une conduite pour réclamer quelques extras par-ci par-là, auprès de Papa, de Maman ou de Papy avec une voix d’ange et quelques battements de cibles. Ils avaient beau avoir voulu la punir pour qu’elle apprenne la vie, la résistance ne pouvait qu’être éphémère. Hera avait ô combien conscience qu’elle incarnait leur plus grande faiblesse. Et finalement, de la savoir loin d’eux, le coeur de ses parents n’en était que d’autant plus faible et attendrit. Tandis que du côté de ses grands-parents maternels, ils profitaient bien au contraire de sa proximité pour étendre leur influence sur elle. Malgré un sentiment de frustration parfois, si la demoiselle pouvait en tirer profit, elle s’en contentait.

Pour en revenir au paiement présent, Hera se pinça légèrement la lèvre, embarrassée. Puis, elle sourit finalement en redressant les yeux vers sa vis à vis :
« Merci, Unnie. La prochaine fois, je t’inviterai. »
Rendre la pareille était la meilleure façon, et de paraître courtoise et de rétablir l’équité sans offense.

Les deux jeunes femmes se levèrent de leur chaise. Une serveuse vint jusqu’à elles pour les saluer, en leur souhaitant avoir passer un bon moment dans l’établissement et qu’elles reviendraient. Un petit regard furtif sur Hera, elle hésita, puis s’aventura à demander timidement :
« Excusez mon impolitesse, mais ne seriez-vous la jeune femme sur les nouvelles affiches publicitaires pour Samsung ? »
Honteuse de sa question qui lui avait tant brûlé les lèvres au point de ne plus pouvoir la contenir, la serveuse baissa les yeux. Prise de court, Hera jeta un regard à son aînée. Elle n’était pas certaine de la réponse à donner. Cherchant comme une réponse dans le regard Eunmi, ses pensées lui dictèrent finalement une ligne de conduite. Elle s’inclina poliment face à la serveuse :
« Vous n’avez pas à vous excusez. C’est moi qui vous remercie de me reconnaitre. Je me fie à votre discrétion afin de pouvoir revenir goûter vos délicieux thé en toute quiétude. »
Elle se redressa sans jamais que son doux sourire aimable ne quitte ses lèvres. Il devait en être ainsi maintenant. En public, le caractère tempétueux et dédaigneux de Hera devrait se museler dans le silence. Son comportement serait régi par les bonnes apparences, le contrôle de soi et l’hypocrisie. Elle s’en retourna, néanmoins une étincelle traversa son regard. Si jamais cette serveuse venait à troubler la sérénité de ses paisibles entretiens avec sa Unnie, alors elle serait assurée de ne plus travailler ici très longtemps.

Les deux jeunes descendirent l’escalier en direction de la sortie. Et tandis que les apparences se faisaient de plus en plus parfaite, tous les progrès de sociabilité sincère que Hera avait pu faire depuis son arrivée à la Yonsei, semblaient derechef grignoter peu à peu par son ancien monde avec lequel elle renouait. Oiseau qu’on veut remettre en cage après lui avoir donner le goût de la liberté…



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Re: Remember when we were kids... ~ Byeol Eun Mi | Jeu 23 Fév - 11:31
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REMEMBER WHEN WE WERE KIDS
Zhang Hera & Byeol Eun Mi

Eunmi semblait totalement scotchée par la réaction d’Hera, c’était le moins que l’on puisse dire au vu de l’écarquillement de ses yeux. C’était presque trop impressionnant pour être réaliste. Ce n’était pas tant le fait qu’Hera soit aux yeux de la plupart des gens une enfant gâtée qui pouvait choquer, mais davantage son franc parler. Justement un peu trop franc parfois et qui avait le don de mettre mal à l’aise la petite Eunmi au caractère certes présent mais beaucoup moins trempé que celui de sa petite sœur de cœur. Mais là, pour Eunmi, elle avait fait preuve d’une gentillesse qui faisait plaisir à voir même si la jeune fille savait parfaitement que le coté plus brut de décoffrage de la petite Hera n’était jamais bien loin. Mais Eunmi se remémora les mots de la jeune dame : elle faisait partie de son public, elle supposa donc que la gentillesse devrait lui être induite par sa popularité. Pas par elle même, ce qui était bien différent en somme. Aux yeux de la jeune musicienne, ce monde de strass et de paillettes lui semblait totalement inconnu, elle n’en savait que ce qu’elle voyait aux concert des musiciens qu’elle adorait aller voir à savoir des groupies idolâtrant un homme la plupart du temps, plutôt beau et dotée d’un charisme fou. Elle ne savait pas davantage que cela impliquait de leur part un certain self-control pour ne pas faire de débordement. Eunmi avait toujours fait partie de ces idéalistes qui croient aux personnes sincères un peu dans tous les milieux. Tout comme elle considérait que la politique était faite par des hommes qui aimaient sincèrement leur pays, elle considérait que la gentillesse dont faisait preuve les idoles était une chose innée et apprise par le simple fait de l’éducation. Elle se rendit compte en cet instant que sa vision des choses était quelque peu infantilisée pour ce monde d’adulte matérialistes et spéculateurs. Pfiou.

Elle avança pensive. Décidément, elle se demandait bien ces derniers temps ce qu’elle allait devenir. Elle songeait vaguement à abandonner cet art qui guidait sa vie, ou plutôt à le conserver en tant que simple passion et non plus comme moteur de sa vie active. Cela la touchait profondément. D’une part car Eunmi avait toujours fondée sa vie et ses buts les plus lointain sur le fait de devenir musicienne. Quand bien même cela avait pu déplaire à ses parents à la base, ils s’étaient très vite rendus compte que la jeune fille trouvait son bonheur dans cet art qu’elle pratiquait au quotidien. Elle avait rencontré elle ne sait combien de personnes qui avaient pu la juger, dire que ce n’était pas un vrai boulot et au final elle était arrivée au constat qu’il n’y avait pas de débouchés suffisants pour lui permettre d’exercer son art dans toute sa splendeur. Elle se sentait triste de ne pas pouvoir atteindre son but mais elle préférait pouvoir subvenir à ses propres besoins plutôt que d’espérer une gloire qui n’allait jamais arriver. La jeune Eunmi avait fini par se résigner. Elle continuerait à travailler dans le café, en espérant qu’un jour son patron daigne lui proposer un poste un peu plus haut placé. Cette décision avait mis beaucoup de temps à éclore notamment dans le cœur de la belle Eunmi.

Après avoir descendu l’escalier rapidement, la jeune fille sorti rapidement de l’endroit pour retrouver l’air frais extérieur. Il était bon de vivre dans cette ville même si sa campagne natale était un doux souvenir qui l’amenait à se plonger dans une douce nostalgie, l’air de la ville était beaucoup plus mobile pour elle qui aimait bouger et ne pas rester immobile. Elle ne cachait pas qu’elle retournait souvent à la campagne pour se ressourcer en quelque sorte mais elle ne restait jamais longtemps sans revenir ici. Et voir Hera, ainsi la ramenait souvent à cette enfance, douce et heureuse. De retour de ses pensées, la jeune demoiselle se tourna vers sa cadette pour lui poser une question qu’elle savait délicate mais elle n’avait pas non plus l’habitude de cacher ses questionnement. Curieuse un jour, curieuse toujours se disait-elle.

« Je me demande quelque chose mais je ne sais pas si ce n’est pas indiscret ?… J’ai peur de te paraître un peu impolie parce que je ne sais pas si tu as réellement envie d’en parler… »

Sa famille avait toujours été un sujet difficile à aborder pour Hera, elle le savait. Quand bien même, elle essayait de voir si elle saurait lui en parler. Elle n’avait pas vue sa famille depuis un bon bout de temps et ces gens-là avait été, quand bien même il ne la traitaient pas toujours d’égal à égal, plutôt sympathiques. Eunmi savait parfaitement qu’à la période où elle était avec Hera, c’était une période de rébellion pour elle et que cela avait probablement contribué à ce que ces personnes puisse l’apprécier plus que d’ordinaire car Eunmi constituait une ami proche de leur fille. Elle se demandait pourtant comment ils allaient, s’ils vivaient toujours au même endroit et si elle continuait de les voir de temps en temps. Pour la jeune demoiselle, la famille avait toujours eu beaucoup d’importance eu égard aux nombreux voyages en train qu’elle avait fait pour retourner auprès des siens. Elle aimait emmener Jun avec elle car elle savait que sa propre mère considérait Jun comme son fils et d’autre part parce que sa mère à lui habitait également le même village qu’eux. Elle savait pourtant que si pour elle la famille était un véritable fondement, la vision variait considérablement d’un individu à un autre. Pour certains, la famille apparaissait probablement comme étant quelque chose de secondaire voir même d’inexistant.  La jeune fille passait une de ses mèches de cheveux derrière son oreille avant d’ajouter de la même voix.  

« En réalité, je voulais simplement savoir si ta famille allait bien. »

Voilà, au moins c’était dit. La jeune fille se demanda un instant s’il était bien ou mal d’avoir dit ce qu’elle pensait mais au fond, pouvait-elle lui en vouloir de se préoccuper de savoir si sa jeune cadette évoluait dans un environnement sain ? Enfin sain n’était pas vraiment le mot adéquat et elle le savait. Mais du moins, si déjà dans sa famille les choses se déroulaient bien, le reste ne pouvait aller qu’avec. La belle Eunmi s’avança vers une rue commerçante, qu’elle savait beaucoup trop cher pour elle mais quand bien même, c’était simplement pour se balader de toute façon. Elle passa devant une boutique du célèbre constructeur téléphonique Samsung et s’arrêta devant le visage doux d’Hera. Elle était vraiment belle sur ce cliché, c’était incroyable. Il transparaissait toute la douceur du monde et Eunmi fut presque subjuguée. Elle sorti son téléphone portable pour prendre en photo l’affiche.

« Tu es très belle Hera, je suis ta première groupie. »
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