Être ou ne pas être telle est la question. Plus jeune, un professeur nous a donné comme devoir de décrire notre caractère, nos  habitudes, nos goûts. Évidemment ma feuille est restée blanche pourtant j'aurais pu dire tellement chose sur moi. Mais, je crois bien que j'avais peur.  J'avais peur de dire ce que je pensais être. Peur que les autres ne me perçoivent pas du tout de la même façon et puis je trouvais ce sujet de devoir ridicule. Finalement j'ai pris mon courage à deux mains et bien que le délai du devoir soit passé. J'ai écris tout ce qui me venait à l'idée de mes plus grands défauts à mes petites habitudes « dites mignonnes ». J'ai retrouvé ce "devoir" lettre il y a peu de temps et j'ai donc  décidé de faire quelques arrangements.

Défauts/Qualités

Honnête : Je serais même du genre à être un peu trop directe parfois.

Têtue : Moi, têtue ? Bon d'accord c'est vrai que je déteste qu'on me dise ce que je dois faire et qu'on prend pas mal de temps à négocier avec moi. Mais, pas la peine de se poser la question je sais de qui je tiens ça. Toutes les femmes sont comme ça dans la famille.

Pétillante : Dynamique, souriante comme vous-voulez. C'est vrai qu'il est rare de me voir en mode dépression. Je n'aime pas trop exposé ma tristesse et mon malheur aux yeux des autres ça me ferait paraître faible. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi on me voit comme une fille fragile et sensible je suis une femme forte moi !

Compliquée : Je prends du temps à me décider et les gens ont du mal à me comprendre, on me qualifie d'étrange et on dit souvent que je suis difficile. Alors oui je suis compliquée.

Créative : J'aime inventer toutes sortes de choses, j'ai un esprit créatif et imaginatif. Je suis sûre que dans une vie antérieur, j'étais écrivaine ou scénariste.

Impatiente : Je crois que depuis mon plus jeune âge le « patience » n'est pas dans mon vocabulaire. Je n'aime pas attendre, je déteste qu'on arrive en retard c'est pourquoi je m'énerve sur moi-même quelques fois tellement je prends du temps à me décider  (je comprends maintenant pourquoi on me voit un peu comme une fille étrange) .

Captivante :  Non, je ne suis pas narcissique est-ce que c'est de ma faute si on m'a dit plusieurs fois que j'étais une jeune femme captivante et passionnante et qu'on adorait m'écouter parler ? Non, je ne crois pas.

Sournoise : Il faut l'avouer au fond de nous on a tous un petit côté malsain et manipulateur. C'est juste que chez certains ce côté ne se réveille jamais et puis chez d'autres bah on vit avec. Rassurez-vous je ne suis pas constamment entrain de manipuler les gens qui m'entoure avec des petits battements de cils, des sourires charmeurs et une fausse naïveté à en vomir.

Déterminée : Je suis prête à tout pour arriver à mes fins, j'ai de l'ambition et je n'abandonne pas vite. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour réussir et avoir ce que je veux.

Tics, habitudes et trucs divers:

je cache de l'argent dans mon soutient-gorge (bizarre, ouais) + j'ai peur des clowns (alors t'avises même pas de te déguiser comem-ça à halloween) + petite je voulais être astronaute + mon groupe sanguin est O négative + mes parents sont divorcés + mon père est mort lorsque j'étais âgée de sept ans + j'adore les nouilles sautées et le kimchi + je suis accro aux chaussures et parfums de luxe + j'aime les jeux vidéos + je me trimballe toujours avec du maquillage + quand je suis nerveuse je joue avec mes cheveux + je peux parler en dormant + si j'étais une saison je serais le printemps car c'est là ou tout reprend vie + je préfère rester seule lorsque je suis triste et pourtant j'aime réconforter mes amis + je suis une garce (y paraît) + j'aime cuisiner, lire, danser, les animaux et encore pleins d'autres trucs ennuyeux + je pratique pas mal de sport comme la danse (si si c'est un sport), le baseball, l'athlétisme, le yoga et encore d'autres trucs inutiles +  je collectionne les figurines marvel + je ne suis pas une geek + je suis claustrophobe depuis qu'un groupe de garçons m'ont enfermé dans un placard à chaussures pendant 24 heures (j'avais de cinq ans et je m'en souviens comme-ci c'était hier)  +  je fais fréquemment le même rêve + mes couleurs préférées sont le violet, le rose, le bleu et le noir (oui c'est une couleur) + j'ai teint une partie de mes cheveux roses (c'est une teinture qui part à l'eau évidemment)  

tu vois l'histoire qui va suivre c'est pas une histoire simple ni compliquée. elle parle  d'une fille ni unique ni banale. cette fille elle est ni belle ni moche, ni grosse ni maigre, ni méchante ni gentille. elle voulait devenir astronaute mais elle a du changer de projet. elle avait deux parents un père australo-coréen et une mère coréenne. c'est au passé parce que maintenant elle en a plus qu'un vu que l'autre est dead. cette fille on dit parfois qu'elle est bonne et d'autre fois qu'elle est chiante. vous la croisez sûrement parfois  dans les couloirs sans connaître son prénom pourtant elle connaît le vôtre  et vice-versa. elle sait se faire remarquer et rester discrète. son beau-père était un taré il s'est fait arrêté et s'est donné la mort. elle a coupé tout contact avec sa mère et est plus proche de son grand-père que sa mère ne l'a jamais était. cette fille vous voyiez c'est tahlya. elle est juste elle et elle aime se demander "et si je ne l'étais pas ?".

Je m'étais assise sur le fauteuil à côté de la fenêtre et je regardais les flocons de neiges tombaient sur l'herbe du jardin. Comme d'habitude j'attendais le retour de ma mère, je ne pouvais faire que ça. Je n'avais plus de père, ma gouvernant était en voyage et rien pour me divertir à part de stupides jouets que j'utilisais à l'âge de six, sept ans. Une vieille télé beuguant toutes les cinq minutes qui pourrait-être facilement changé par une télévision flambant neuve. J'étais donc la avachi sur le grand fauteuil jade de ma grand-mère à regarder dehors. Sans bouger ne serait-ce un cil, je ressemblais à un corps sans âme. Je me demandais parfois si je n'en étais pas devenu un. Je sursautais en entendant le téléphone sonner. Je restais là sans bouger pensant que ça s'arrêterait mais la personne avait l'air d'insister. Je me dirigeais donc vers l'objet électronique avant de le décrocher. « Oui, allô ? Vous êtes bien chez les Jung... maman ? » Tout ce temps c'était la première fois que ma mère m'appelait pour prendre de mes nouvelles. Du moins c'est ce que je pensais. « Oui, d'accord je comprends » Je reniflais. « Ne t'inquiètes pas pour moi je suis une grande fille, je me débrouillerais » A ces mots, ma mère s'excusa une dernière fois et après m'avoir dit au revoir. Elle raccrocha me laissant me noyer dans mes larmes. Pour une fois j'ai cru qu'elle s'intéressait à moi mais j'avais encore pris mes rêves pour la réalité.

Debout devant  mon lit  je repensais à ce que ma mère m'avait dit, j'ai trouvé un nouveau mari, je ne lui ai pas encore dit que j'avais une fille, tu verras tu seras bien chez elle, elle est vraiment gentille et puis elle a presque autant d'argent que maman, elle pourra t'acheter tout ce tu voudras... Je me demandais parfois comment on pouvait être aussi égoïste, tous les mois elle quittait la maison et voyageait à travers le monde me laissant seule. Heureusement que je pouvais compter sur Miss Park depuis mon plus jeune âge elle avait toujours été là pour moi. A croire que ma gouvernante m'avait plus élevé que ma propre mère. Et moi pourtant je continuais à attendre ma « vrai » mère, j'espérais qu'un jour elle ouvre les yeux et se rende compte à quel point elle me fait souffrir. Après un soupir je me laissais tomber sur mon lit et fermais les yeux.

Le jour J fut arrivé, aucun signes de ma mère depuis ce fameux coup de fil. Une grosse voiture noire (blindée) est venue me chercher du moins nous chercher, Miss Park venait avec moi dans la nouvelle maison. Je pense que je m'habituerais jamais à tout ça, je me demandes pourquoi grand-père a choisi moi comme future héritière plutôt que maman. Je me demandes si ce n'est pas la vraie raison de mon éjection de ma propre maison. C'est ridicule de penser que sa propre mère est jalouse de sa fille non ? Et pourtant plus j'y pense et plus j'arrive à cette hypothèse, la main de Miss Park se posant sur mon épaule me sortit de mes pensées. « On y va ? » Je hochais  la tête en guise de réponse, elle plaça nos affaires dans le coffre de la voiture. Puis nous nous sommes installés à l'arrière, le chauffeur à alors démarrer après nous avoir demander si nous n'avions rien oublié.

Le trajet s'était parfaitement déroulé jusqu'à maintenant.. « Que se passe t-il ? » demanda Miss Park au chauffeur. Celui-ci leva les épaules avant d'arrêter la voiture, après avoir essayé de nous rassurer il sortit de la voiture. Nous avons entendu plusieurs voix d'hommes mais nous n'avons pu comprendre ce qu'ils disaient. Les voix se sont alors arrêtés et après un long silence nous avons entendu des coups de feux. Je mis alors mes mains sur ma bouche pour m'empêcher de hurler. Miss Park à alors jeté à coup d’œil dehors et son visage est devenu pâle. Elle s'est alors précipitée devant et après avoir mit le frein en main a foncer dans les voitures qui nous barraient le passage. Je me suis alors mise à hurler en entendant de nouveaux coups de feux. « Tahlya, calmez-vous » j'étais à moitié entrain de suffoquer. « C'est.. c'est à cause de moi... il.. il est mort par ma faute ? » A chaque mot je prenais une grande inspiration. Elle continuait de rouler sans me répondre, je me mis alors en boule et je ne cessais de répéter tout est de ma faute, tout est de ma faute, c'est de ma faute que papa est mort, tout est de ma faute, tout est de ma faute, tout le monde va mourir. J'étais en larmes, j'avais du mal à respirer et pourtant je continuais de répéter ces mots encore et encore. « Tahlya ! Taisez-vous ! Ce n'est pas de votre faute d'accord ? On va s'en sort... » Miss Park ne put finir sa phrase, une voiture nous fonça dessus et après ça ce fut le trou noir.

Je me suis réveillée dans une pièce humide et étroite ou l'odeur était nauséabonde. J'ai cru y apercevoir des rats et des araignées aussi grosse que ma main mais ce n'était pas le plus grave ce jour-là. J'avais une sacré migraine et lorsque je touchai mon crâne je pus voir du sang sur ma main, je devinai que je m'étais ouverte. Je regardais autour de moi espérant trouver Miss Park mais elle n'était pas là. Je voulus me lever mais j'étais attachée des pieds à la tête, je me mis alors à crier et des hommes baraqués entrèrent dans la pièce. « En dirait que la demoiselle est réveillée, ramène l'autre » Miss Park entra alors dans la pièce avec un homme qui lui tirait les cheveux. Elle essayait de se débattre mais elle était dans un mauvais état. Il a jeta donc par terre et lorsqu'elle voulut s'approcher de moi un homme masqué qui venait d'arriver se mit derrière elle avant de poser un pistolet derrière son crâne. « Non, s'il vous plaît ne lui faites pas de mal ! » hurlais-je les yeux remplis de larmes. L'homme me lança alors un sourire narquois « Oh, mais je ne vais lui faire aucun mal je veux juste que tu vois ce que ça fait d'avoir sa vie gâchée par une gamine de douze ans » Je le regardais complètement perdue, qu'est-ce qu'il racontait, est-ce qu'il parlait de moi ? Comment aurais-je pu gâcher sa vie alors que je ne le connaissais même pas. «  Alors, par pitié laissez-la venir vers moi » Je continuais de le regarder en espérant qu'il puisse voir toute la détresse, la tristesse dans mes yeux et qu'il est pitié de moi.   « Si tu insistes. » Il retira alors le pistolet de son crâne avant de tourner mais lorsqu'elle arriva tout prêt  de moi. Il se retourna d'un trait et tira dans son dos. Je ne pourrais décrire le sentiment que j'ai ressentis à ce moment-là un mélange d'extrême douleur comme-ci c'était moi qui avait pris la balle, de l'amertume, de la tristesse, de la colère. Tout ce que je peux dire c'est que ce jour m'a changé à jamais.  J'ai cru qu'il allait me tuer à mon tour mais il a préférer me laisser seule dans cette pièce avec le cadavre de Miss Park à côté de moi pendant une semaine. Puis cette horrible personne a finalement décider de me laisser partir. Et c'est donc en taxi, l'âme brisée que j'ai rejoins ma nouvelle maison, ou je devais commencer une nouvelle vie avec une nouvelle « mère ».

Jamais je n'aurais pensé pouvoir oublier tout ça et pourtant avec le temps les blessures ont guéries bien qu'elles continuent à faire mal. J'ai réussi à cicatriser grâce à l'amour d'une femme formidable, la fameuse amie de ma mère. J'ai découvert des choses que je ne connaissais pas comme une vraie relation mére-fille, une vraie vie de famille, des Noëls  joyeux sans Miss Park, sans papa... j'ai appris à vivre. Oui, pour la toute première fois dans ma vie misérable remplie d'argent, de beaux vêtements, d'hypocrites, de jalousie. Je me suis sentie heureuse et surtout vivante.