That you can keep someone in your heart but not in your life. I mean no harm I just miss you on my arm

Elle grimace quand il l’allonge sur le lit et elle aimerait le retenir en l’empêchant d’aller chercher des médicaments. Mais elle est bien trop faible pour le retenir. Elle ferme les yeux, laissant quelques larmes que sa fièvre rend brûlantes. Elle soupire de douleur et de tristesse, parce qu’il sait maintenant. Il sait. Et c’était là la seule limite qu’elle s’était fixée. Elle aurait aimé qu’il l’écoute,  qu’il n’entre pas. Qu’il ne découvre pas son secret, parce qu’il voudra l’aider, parce qu’il va se brûler les ailes à l’aider … parce qu’elle va détruire sa vie, bien plus qu’il n’en a conscience. Mais ce soir elle n’a pas le courage de lui tourner le dos et de sortir de sa vie, encore. Elle le voit revenir vers elle et elle aimerait tout lui dire, tout lui avouer. Elle aimerait pouvoir le convaincre de l’abandonner. Qu’à son tour il se sauve. Qu’il se sauve pour de vrai. Elle n’est que la seule responsable de la vie qu’elle a aujourd’hui, elle a fait les mauvais choix, qu’importe la pression, qu’importe les raison de ses décisions, elle est la seule à devoir en subir les conséquences. Calvin n’a rien à voir là-dedans et elle refuse qu’il paye le prix avec elle pour avoir fait l’erreur de l’aimer … tout aurait été si simple si ils n’étaient pas resté amoureux l’un de l’autre … Elle ne peut retenir ses larmes et quand il revient avec tout ce bordel entre les bras elle se rend compte qu’il est aussi dépassé par les évènements qu’elle. Elle laisse un sanglot échapper de ses lèvres alors qu’elle se redresse assise pour tendre le bras vers lui. « Approche … » elle le tire doucement sur le lit pour venir caresser sa joue « Ça va aller Calvin d’accord … ? » Elle esquisse un pauvre sourire avant de venir l’embrasser maladroitement, avec le peu de force qui lui reste. Ca va aller parce que t’es là … parce que je suis plus forte qu’il n’y parait. Ca ira … Elle se recule doucement en retombant délicatement sur son oreiller « Tu veux bien dormir avec moi … ? » ses yeux vitreux de fièvres papillonne vers lui alors qu’elle remonte sa chemise de nuit sur l’épaule pour cacher le reste de ses bleus qui couvre une bonne partie de ses bras et de son buste. 


 

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En débarquant chez elle à l’improviste, il n’aurait jamais pensé vivre des choses pareilles. Il n’aurait jamais pensé découvrir des coups sur son corps, une Wen Yi aussi paniquée à l’idée qu’il se retrouve en tête avec son mari et qu’elle fasse même un malaise. L’américain se sentait un peu dépassé, perturbé par la colère et la panique qui le secouraient. Qu’était-il censé faire ? Oubliant totalement les basiques de sécurité, il lui a mis quelques claques légères sur le visage avant de la porter jusqu’à son lit. Très vite, il accourait presque vers la cuisine pour lui chercher du sucre avant de passer par la salle de bain pour déposer auprès d’elle tous les médicaments qu’il avait pu trouver. Lorsqu’il revient elle se redresse le tire vers elle dans le lit. A la voir ainsi, il avait l’impression de la voir agoniser. Heureusement qu’il n’y en ai rien. « Ça ira un peu mieux quand tu auras pris ça. » Lui il allait bien, pourquoi elle s’inquiétait ainsi ? Ce n’est pas lui qui venait de faire un malaise. Peut-être qu’elle voyait la panique qui le faisait s’agiter ainsi.

Après avoir lu quelques instants, le dos d’une boite. Il lui sortait un médicament approprié à ses maux, du moins il lui semblait, et il se tournait un peu vers elle pour lui tendre le verre d’eau, le médicament et le carré de sucre. « Après que tu ais prit ça. » Il y tenait. Il ne pouvait pas la laisser ainsi, il ne pouvait pas la laisser aussi mal. Encore moins avec tout ce qu’il venait de découvrir. Comment avait-il pu passer à côté de cela ? Il se sentait complètement stupide, indigne de sa confiance, de l’amour qu’elle portait pour lui.
Il récupère le verre, le pose sur la table de chevet avant de l’installer auprès d’elle. Il ouvre les bas, affichant un petit sourire pour l’inviter à s’installer à l’intérieure. Ses lèvres venaient sur poser sur son front tandis que sa main commençait à caresser doucement sa chevelure.



 

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Soit heureux, quitte-moi, vie sans moi. Ces mots qu’elle ne sera jamais capable de prononcer mais qu’elle devra se résoudre à lui souffler pour lui sauver la vie. Pars, ne reviens jamais, ne te retourne pas. Elle aurait du le pousser à partir il y a bien longtemps, elle aurait simplement du ne jamais lui rouvrir son corps, sa porte. Elle n’aurait pas dû craquer, faire de lui un amant. Il méritait mieux que ça. Il méritait d’être l’homme, d’être l’amour. Il méritait une femme. Une femme qui était libre de l’aimer et d’être à ses côtés. Mais elle ne supportait pas l’idée qu’une femme puisse prendre sa place, parce qu’aucune d’entre elles ne seraient capable de l’aimer autant que Wen l’aime, autant que Wen le désire. Il est l’amour de sa vie et elle sait, le jour où elle devra lui tourner le dos, qu’elle se tuera définitivement le cœur. Elle ne supporte sa vie d’aujourd’hui que grâce à la présence de Calvin, de ses bras qu’elle retrouve, de ses lèvres qu’elle embrasse. Dans des suppliques silencieuses il l’a guérit. Aide-moi, aime-moi. Sauve-la que lui cri son regard fiévreux et désorienté. Sauve moi … Elle gémit sous la fièvre et la douleur que son corps endolori lui cause. Elle renifle piteusement et l’observe tendrement lire chacun des médicaments pour tenter de trouver le bon. Elle veut lui caresser la nuque mais son bras lui semble peser une tonne. Alors elle l’observe. Longuement. Ne se relevant que pour avaler ce médicament qu’il tient tant à lui faire prendre. Ce n’est que lorsqu’il s’allonge et s’installer qu’elle se hisse jusqu’à lui sans se faire prier, poussant un soupire d’aise en se sentant enfin à l’abri dans ses bras. Elle pleure en silence, laissant ses larmes brûlantes couler sur ses joues, mouillant sûrement le t-shirt de Calvin. Elle s’agrippe d’ailleurs à ce dernier de son poing faible. De longues minutes de silences laissent place à l’agitation qui régnait quelques secondes auparavant. Elle fixe le vide, somnolente et perdue dans ses pensées tristes et sombres. Elle relève son visage doucement vers lui, offrant une vue malgré elle sur les hématomes de son visage et sa lèvre fendue. « Je t’aime Calvin … » murmure-t-elle pour la première fois en 4 ans. Comme un pardon, comme une évidence, comme une promesse. Depuis qu’elle l’a quitté, depuis qu’elle l’a retrouvé … elle n’avait jamais osé le lui avouer, le lui redire. Elle lui avait fait comprendre dans ses regards, dans ses sourires, mais jamais avec cette force et cet amour qu’elle lui portait. Je t’aime et je n’ai jamais cessé. Elle pourrait ajouter ça mais elle est trop faible pour réussir à aligner ces mots. Et la douceur de ses premières paroles explose bien trop les cœurs pour qu’elle n’ait besoin d’ajouter quoique ce soit …
 


 

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Calvin n’avait jamais regardé avec autant d’attention des boites de médicaments. La plupart du temps lorsqu’il s’agit de se soigner il prend le premier qui lui vient sous la main, sans même lire le nom et ne souciant pas un seul instant des effets qu’ils pourraient avoir. Cependant dans ce cas présent il ne s’agissait pas de lui mais de Wen. Pouvant littéralement lui donner sa propre vie pourvue qu’elle ne se blesse pas, vérifier la composante de ses derniers lui semblait tout naturel. Terriblement inquiet, il insistait pour qu’elle avale le médicament qu’il lui donnait et puis si elle continuait, il allait lui mettre dans la gorge lui-même. Cependant elle s’exécutait sagement et enfin il put s’installer auprès d’elle. Elle prend refuge dans ses bras, il ne se fait pas prier pour l’entourer de ses derniers posant sa tête au-dessus de la tienne. L’entendant pleurer, il essuyait doucement ses larmes en appuyant pas trop sur ses bleus pour ne pas lui apporter davantage de douleur. Pourtant à ce moment-là c’est elle qui lui en donnait un peu de douleurs. Son Je t’aime lui tordait affreusement le cœur. Non pas qu’il ne la croit pas et non pas que cela ne soit pas réciproque – au contraire – mais Wen est mariée et le fait de la découvrir battue ne l’encourage pas à endosser le rôle d’ « amant ». Le cœur déchiré, il retenait sa bouche qui voulait lui dire moi aussi et se contenter d’embrasser tendrement son front. « Tu devrais dormir … » Chuchote-t-il doucement en reposant sa tête au-dessus de la sienne. Pourtant au bout de quelques secondes qui semblaient être une éternité, il abaissait à nouveau sa tête vers elle pour embrasser ses lèvres un instant avant de reposer à nouveau sa tête à sa place intiale.
 


 

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Elle n’arrivera pas à dormir, ni maintenant, ni jamais. Elle est morte de fatigue, son corps est aussi épuisé que son cœur. Mais elle ne dormira pas. Pas tant qu’il sera là. Elle se blottit un peu plus contre lui, écoute ses mots soufflés qui lui détruise le cœur. Elle ne s’en qu’en penser. Elle ne sait plus ce qu’elle a le droit de dire, ou de faire. Ce  qu’elle voudrait pouvoir vivre avec lui … elle ferme les yeux acceptant son silence, acceptant sa distance. Elle reste pourtant dans ses bras et sent son corps s’alourdir de plus en plus contre lui malgré elle. Elle tente de rester éveillée mais la fatigue qui pèse sur ses yeux la brûle. Elle aurait juré rêver si elle n’avait pas senti Calvin bouger. Le contact presque froid de ses lèvres sur les siennes lui ont fait un bien fou. Elle serait bien trop gourmande et égoïste de lui réclamer un nouveau baiser, juste pour avoir l’impression de vivre un peu plus … Mais elle reste silencieuse, nouant ses doigts brûlant de fièvre à ceux du garçon avant de sombrer malgré elle dans le sommeil. Elle tremble et laisse la fièvre l’emporter. Elle sombre totalement après quelques minutes et son sommeil est agité. Elle gémit, crispe son visage douloureusement. Son corps s’effondre contre celui de Calvin et elle serait prête à parier qu’elle lui engourdi douloureusement les membres. Elle suffoque, tousse, grimace en se recroquevillant contre Calvin. L’hématome qu’elle cache de son avant-bras sous sa tenue trahit les quelques côtes que son mari s’est amusé à casser. Wen tait les sévices. Wen tait les coups. Mais son sommeil la rend vulnérable. A tel point que Calvin peut lire l’enfer de sa vie cachée sur son visage. Ce n’est qu’au beau milieu de la nuit qu’elle se réveille en sursaut. Le corps chaud de Calvin l’effraie pendant une seconde pensant au corps de son mari. Elle grimace et se recule maladroitement avant de réaliser qu’il s’agissait de son premier amour. Elle se sent un peu mieux mais son corps est courbaturé douloureusement. Elle met plusieurs secondes avant de se souvenir de la situation et dans un silence coupable elle vient se rallonger à côté de lui sans savoir s’il dormait ou non …