Quel est ce cri dans la nuit, ces éclats de rire emplis de bonheur que la lune jalouse ? Et qui saurait se démarquer dans une foule hurlante ?

A qui sont ces yeux pétillants de superbe, qui font de l'ombre aux étoiles ? Cette peau douce et parfumée, qui recueille les chagrins de ses amours ?  Elle est le remède qui tue.

C'est une femme fascinante après tout, et pour chacun ou chacune elle est un parfum différent. Pourtant fidèle à son corps et ses énergies, elle est différente à chaque fois.  La perception qu'un.e a d'elle, diffère de celle de l'autre à côté.


Ses tornades sont mortifères, et la langue qui claque son palet laisse un souvenir amer.  Si elle peut être la plus douce et la plus aimante des femmes, c'est aussi la plus radicale des coléreuses. Humeur qu'elle a sûrement cultivé auprès de son frère aîné bien trop machinalement.

Puissante et profonde,  elle n'est pourtant que désinvolture face aux peurs primaires ; elle balaye la Mort de ses griffes, est indifférente à son sort. Si ces craintes inévitables à l’Homme la laissent de marbre, c'est une immortelle bien fidèle aux plaisirs premiers, aux jouissances simples.  Elle dépose sur les lèvres, des hymnes silencieuses : des hymnes à la beauté, des hymnes aux pêchés.

Son souffle est moins chaud que sa peau, aussi froid que les angoisses. C'est un inconscient qui meurt et renaît à chaque fois entre les mains figées des plus admiratifs : ni présent, ni passé, ni futur.


C'est une intrépide, une forte tête. Un délice de tous les jours, une crainte de toute les nuits.