J’étais refaite. J’avais ENFIN reçue ma palette dernier cri de chez Urban D., mais aussi les vernis à ongles que j’avais commandé de chez un grand fabricant. Et je l’avais testée, avec un magnifique maquillage. Omomomo. J’sautillais comme une puce rien que d’y repenser. C’était généralement le signe que j’allais en faire un tuto, parce que j’aimais partager mon amour du beau maquillage. Bref, ja peine cette idée m’avait traversée l’esprit que j’étais déjà en train de sortir les petites caisses ou se trouvaient mon maquillage, et que j’observais la pièce. A contrejour, ca aurait été plutôt moche.  Mes cernes ressortiraient, non non, ca c’était inenvisageable. Je sortais mon pied, et le positionnait sur la table basse, ajoutais mon appareil photo dessus, d’un air extrêmement concentré. Si il venait a tomber, il ne ferait aucun doute que je pleurerais toutes les larmes de mon corps. J’étais juste trop attachée à lui, puis c’était mon outil principal de travail. Je sortais l’ordinateur portable que je posais dans un coin, et c’était parti. « Hello tout le monde !... » et blablabla. Je commence a présenter la palette, ses points forts, ses points faible, avec mon entrain habituel quand on venait a parler de maquillage. J’allais montrer avec quel genre d’autres produits je l’associe quand j’entends un cri d’émerveillement. J’ouvre les yeux en grand, me demandant d’où ca sortait, avant de voir une Olympe débarquer en mode « enfant dans un parc d’attraction pour la première fois » vers elle. Je l’observais regarder de droite a gauche ce qu’il y avait, avant de se saisir d’un de mes vernis à ongles, tout en mettant mon enregistrement en pause. Avec elle dans le coin, je préférais surveiller.  Une alarme interne me disait que cette situation représentait un potentiel danger, je connaissais Olympe et sa manie de faire des gaffes, mais je me contentais de la regarder commencer a en mettre sur un ongle, avant de faire tomber un flacon. Oh oh. Je regardais le flacon tomber d’un air totalement choqué. Avant de la voir le ramasser et me dire qu’avec du dissolvant ca allait partir. Je la regardais sans dire un mot, avant de l’entendre dire qu’elle pouvait nettoyer. Je hochais silencieusement de la tête, retenant les expressions qui me passaient par la tête, passant de « t’es grave » à d’autres beaucoup moins sympa. Je me contentais de me lever pour observer mon appareil photo, qui par chance avait été épargné. Un soupir de soulagement. Je tournais la tête vers elle avant de lui demander « Alors, qu’est ce qui t’amène Olympe ? » Je préférais ne pas revenir sur l’épisode du vernis à ongles, j’étais persuadée qu’il y en aurait d’autres que j’aurais tout le loisir de commenter à ce moment là.