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until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren
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until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Ven 30 Sep - 15:18 Citer EditerSupprimer
i keep you in my mind even though you've gone
bonnie x darren
A l’aise, la nouvelle gumiho flottait dans l’air de ces couloirs qu’elle découvrait chaque jour. Le sourire aux lèvres, le teint pâle d’un été passé cachée sous les livres d’étude et par son boulot saisonnier, elle caressait les murs à la recherche d’un son et d’un plaisir. Elle vagabondait, la gamine, qui s’imaginait grande et adulte face à ces étudiants, grande et adulte face à cette université de prestige qui lui peignait ses yeux-fierté. Son cœur vrombissait de chaleur et de bonheur alors qu’elle tentait de se persuader que tout ce qui s’offrait à elle n’était pas un rêve. Elle tentait de croire qu’elle avait mérité cet honneur de faire partie des bancs de la fac, comme on dit. La fierté gonflait sa poitrine, agrandissait la grimace de ses lèvres qui se transformait en un rire, parce qu’elle avait réussi Darren, elle réussissait dans ce qu’elle savait faire le mieux. Apprendre, connaître, sauver. L’espoir de sauver sa famille en détresse, sa famille en péril qu’elle voyait déjà se fracasser à cause des mauvais choix, à cause des silences, des absences. Mais Darren, elle s’était promis d’y arriver, de conquérir ce monde de peur inconnue, de gravir ces échelons jusqu’en haut, jusqu’à ce qu’elle puisse enfin se dire qu’elle n’a pas fait tout ça pour rien. Les résultats seraient de mise, qu’elle se disait, qu’elle y croyait. Parce qu’elle gardait quand même l’espoir malgré sa fâcheuse obsession de la réalité. Cet espoir nourri de ses connaissances, de ses propres avancées; elle gardait en elle ce petit rien qui rassurait, qui donnait confiance en soi, qui lui permettait de continuer, de ne pas lâcher prise.
Parfois, la gamine, elle se demandait pourquoi elle et pas ses sœurs, pourquoi les responsabilités qu’elles n’avaient pas assumées devaient lui retomber sur les épaules. Si jeune, si pure à la jouissance d’un monde raté par l’aveuglement et l’acharnement d’études trop lourdes, trop dures, trop chères. Elle avait juste de l’espoir. Peut-être même qu’au fond, c’était rassurant de croire qu’elle pouvait y arriver, la seule à pouvoir le faire, à réussir où ils ont échoué. Manie égoïste de fleurir son espérance de réussite mais Darren, elle s’en voulait pas car cet individualisme qu’elle arrivait à garder au fond d’elle la rendait plus forte, plus indépendante et surtout, elle n’aurait jamais pu arriver jusque là sans cet endurcissement. Alors elle souriait la gumiho sans l’ombre d’une gêne, elle souriait à la gloire qu’elle rêvait d’avoir, elle souriait au petit bonheur qu’elle se construisait doucement dans ce nouvel environnement. Oui, elle souriait la gamine, aussi stellaire que ses orbes étoilés. Elle grandissait à chaque pas jusqu’à ce que son regard ne tombe sur ce visage familier, angélique, et trop inattendu. La coréenne se stoppa dans sa course mêlée aux ombres dessinées par les lueurs du soleil. Une saccade secoua son cœur face à la Belle de son âme. Elle secoua la tête, comme pour se convaincre que ce n’était pas un rêve avant de lâcher, incrédule. « Mais qu’est-ce que tu fous là ? » Sa voix résonna de son franc parler dans ce couloir étroit. Darren aurait aimé se tromper, que ce ne soit pas elle, mais parallèlement, elle ressentait cette chaleur rassurée dans sa poitrine, glissant le long de chacun de ses membres, comme apaisée de voir son visage qu’elle n’avait pas oublié. Pourtant, elle devait pas être là, elle la croyait à l’autre bout du monde à la recherche d’une liberté perdue, d’un bien-être que la gamine avait parfois méprisé. Bouche bouée, elle restait les pieds cloués au sol, perdue entre la colère et la beauté, le souvenir d’avoir été abandonnée, laissée sur ses lèvres le goût des siennes. Mais putain Bonnie, pourquoi t’es revenue ?
Parfois, la gamine, elle se demandait pourquoi elle et pas ses sœurs, pourquoi les responsabilités qu’elles n’avaient pas assumées devaient lui retomber sur les épaules. Si jeune, si pure à la jouissance d’un monde raté par l’aveuglement et l’acharnement d’études trop lourdes, trop dures, trop chères. Elle avait juste de l’espoir. Peut-être même qu’au fond, c’était rassurant de croire qu’elle pouvait y arriver, la seule à pouvoir le faire, à réussir où ils ont échoué. Manie égoïste de fleurir son espérance de réussite mais Darren, elle s’en voulait pas car cet individualisme qu’elle arrivait à garder au fond d’elle la rendait plus forte, plus indépendante et surtout, elle n’aurait jamais pu arriver jusque là sans cet endurcissement. Alors elle souriait la gumiho sans l’ombre d’une gêne, elle souriait à la gloire qu’elle rêvait d’avoir, elle souriait au petit bonheur qu’elle se construisait doucement dans ce nouvel environnement. Oui, elle souriait la gamine, aussi stellaire que ses orbes étoilés. Elle grandissait à chaque pas jusqu’à ce que son regard ne tombe sur ce visage familier, angélique, et trop inattendu. La coréenne se stoppa dans sa course mêlée aux ombres dessinées par les lueurs du soleil. Une saccade secoua son cœur face à la Belle de son âme. Elle secoua la tête, comme pour se convaincre que ce n’était pas un rêve avant de lâcher, incrédule. « Mais qu’est-ce que tu fous là ? » Sa voix résonna de son franc parler dans ce couloir étroit. Darren aurait aimé se tromper, que ce ne soit pas elle, mais parallèlement, elle ressentait cette chaleur rassurée dans sa poitrine, glissant le long de chacun de ses membres, comme apaisée de voir son visage qu’elle n’avait pas oublié. Pourtant, elle devait pas être là, elle la croyait à l’autre bout du monde à la recherche d’une liberté perdue, d’un bien-être que la gamine avait parfois méprisé. Bouche bouée, elle restait les pieds cloués au sol, perdue entre la colère et la beauté, le souvenir d’avoir été abandonnée, laissée sur ses lèvres le goût des siennes. Mais putain Bonnie, pourquoi t’es revenue ?
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Sam 15 Oct - 12:26 Citer EditerSupprimer
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L’avion qui atterrit doucement sur la piste d’atterrissage, laisse sortir sa cargaison fourbue. Et cet être, cet elfe au corps un peu grand, au corps un peu maladroit, surmonté d’un sac à dos presque aussi imposant qu’elle. Ses longues jambes l’entraînent vers la terre ferme, sa main vient se déposer sur ses yeux fatigués, cachant ce soleil qui lui brûle la rétine. Et puis elle sourit. Ses paupières viennent naturellement s’abaisser, alors qu’elle lève la tête, recueille les rayons sur son visage. Tel un chat elle se prélasse dans les derniers traits de chaleur. Oh bien sûr, ça ne vaut pas le Brésil. L’Amérique du sud lui manque. Mais elle profite, Boni. Elle profite, faisant le plein avant l’arrivée de l’hiver. Comme un écureuil, elle fait ses réserves. Ses réserves de soleil, de chaleur, de bien-être. Puis elle avance, d’un bon pas, récupère son vélo qu’elle monte de ses mains habiles, habituées, des mains qui ont eu l’habitude de faire ça tant de fois, en plus d’une année. Et le sourire n’a pas quitté ses lèvres alors qu’elle se perche sur la selle, alors que ses cuisses entraînées pédalent avec douceur le long de ces rues qu’elle connaît – mais qu’elle redécouvre en cet instant précis.
Petite sirène slalomant entre les voitures, se délectant des coups de klaxons, riant devant les gestes rageurs et récoltant sur son passage, entre les insultes, des sourires, aussi fugitifs que lumineux qui réchauffent son cœur, lui font comprendre qu’elle a raison, qu’elle fait bien. Mais elle finit par détourner le regard, se concentrer sur autre chose, sa destination. Première étape, le café de ses parents. Un coucou à Jihae, un gros câlin, et puis les cris, et puis les rires, et puis la jeune femme qui saute dans les bras de sa mère. Et des larmes qui s’échappent, coulent de ses yeux. Larmes de joie, larme d’amour. Elle en a pas honte, la gamine, elle en est même plutôt fière. Son père, à côté, les regarde avec cet attendrissement qui lui est propre, spectateur des réjouissances. Mais elle les voit, Boni, ses yeux brillants, ses yeux brûlant. Il est heureux, lui aussi. Il a envie de pleurer d’émotion lui aussi. Mais il peut pas. Parce qu’il est un homme – et qu’une éducation trop bien ancrée laisse toujours des traces. Homme à la virilité saillante, impossibilité de montrer ses sentiments – être obligé d’être fort pour correspondre à cette société qui rejette ses faiblesses.
Et puis elle s’en va, la jeune femme. Elle s’arrache difficilement aux bras chaleureux et roulent avec vigueur en direction de sa deuxième étape : ce dortoir au couleur du ciel, ce garçon qui illumine sa vie, comme le frère qu’elle n’a jamais eu. Elle le retrouve avec cette joie qu’elle a manifesté un peu plus tôt, les relents de ce bonheur éprouvé en retrouvant sa famille, ses parents, ses amis. Et ces quelques instants passés à ses côtés lui ravissent l’âme, font battre son cœur un peu plus, un peu plus fort, un peu plus vite, alors que les rires acidulés s’échappent de sa bouche, fondent dans l’air. Mais il dure bien trop peu, s’arrête bien trop vite. Elle ne s’en formalise pourtant pas, la gamine, en profite même pour s’avancer, seule, dans les couloirs qu’elle a déjà visité. Qu’elle a exploré aussi plus en détail, plus intimement, une fois, il y a longtemps, quand elle était encore à la Yonsei. Elle sourit à ce souvenir, pose la main sur un mur, laisse ses doigts se promener, alors qu’elle marche toujours de son pas léger. Quand une voix retentit brutalement, l’arrête dans son élan. Elle tourne la tête, cligne des yeux, visage innocent, regard curieux. Et puis le sourire qui revient, ignorant la question, les interrogations muettes. « Darren ! Ça fait tellement longtemps, t’es encore plus jolie que dans mes souvenirs. » La chaleur de son sourire atteint ses yeux, qui brillent, luisent, illuminent. « Ça fait plus d’un an et j’ai même pas le droit à un bienvenue ? » Taquine la gamine, qui pourtant atténue ses paroles par un éclat de rire, qui fait trembloter ses épaules, se fermer ses paupières.
Petite sirène slalomant entre les voitures, se délectant des coups de klaxons, riant devant les gestes rageurs et récoltant sur son passage, entre les insultes, des sourires, aussi fugitifs que lumineux qui réchauffent son cœur, lui font comprendre qu’elle a raison, qu’elle fait bien. Mais elle finit par détourner le regard, se concentrer sur autre chose, sa destination. Première étape, le café de ses parents. Un coucou à Jihae, un gros câlin, et puis les cris, et puis les rires, et puis la jeune femme qui saute dans les bras de sa mère. Et des larmes qui s’échappent, coulent de ses yeux. Larmes de joie, larme d’amour. Elle en a pas honte, la gamine, elle en est même plutôt fière. Son père, à côté, les regarde avec cet attendrissement qui lui est propre, spectateur des réjouissances. Mais elle les voit, Boni, ses yeux brillants, ses yeux brûlant. Il est heureux, lui aussi. Il a envie de pleurer d’émotion lui aussi. Mais il peut pas. Parce qu’il est un homme – et qu’une éducation trop bien ancrée laisse toujours des traces. Homme à la virilité saillante, impossibilité de montrer ses sentiments – être obligé d’être fort pour correspondre à cette société qui rejette ses faiblesses.
Et puis elle s’en va, la jeune femme. Elle s’arrache difficilement aux bras chaleureux et roulent avec vigueur en direction de sa deuxième étape : ce dortoir au couleur du ciel, ce garçon qui illumine sa vie, comme le frère qu’elle n’a jamais eu. Elle le retrouve avec cette joie qu’elle a manifesté un peu plus tôt, les relents de ce bonheur éprouvé en retrouvant sa famille, ses parents, ses amis. Et ces quelques instants passés à ses côtés lui ravissent l’âme, font battre son cœur un peu plus, un peu plus fort, un peu plus vite, alors que les rires acidulés s’échappent de sa bouche, fondent dans l’air. Mais il dure bien trop peu, s’arrête bien trop vite. Elle ne s’en formalise pourtant pas, la gamine, en profite même pour s’avancer, seule, dans les couloirs qu’elle a déjà visité. Qu’elle a exploré aussi plus en détail, plus intimement, une fois, il y a longtemps, quand elle était encore à la Yonsei. Elle sourit à ce souvenir, pose la main sur un mur, laisse ses doigts se promener, alors qu’elle marche toujours de son pas léger. Quand une voix retentit brutalement, l’arrête dans son élan. Elle tourne la tête, cligne des yeux, visage innocent, regard curieux. Et puis le sourire qui revient, ignorant la question, les interrogations muettes. « Darren ! Ça fait tellement longtemps, t’es encore plus jolie que dans mes souvenirs. » La chaleur de son sourire atteint ses yeux, qui brillent, luisent, illuminent. « Ça fait plus d’un an et j’ai même pas le droit à un bienvenue ? » Taquine la gamine, qui pourtant atténue ses paroles par un éclat de rire, qui fait trembloter ses épaules, se fermer ses paupières.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Lun 24 Oct - 23:06 Citer EditerSupprimer
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Un an de silence qui avait fait écho dans son cœur un peu brisé. Laissée les lèvres encore humides, elle avait caressé les siennes d’un geste futile, éphémère, mais dans l’espoir que ce ne soit pas le dernier baiser volé. Laissée sur une fin un peu brutale malgré elle, la jolie brune avait tenté d’oublier, de se rendre à l’évidence. Elle n’avait pas été en colère, elle ne lui en avait même pas voulu. Boni était partie, comme un oiseau qui s’était envolé pour attraper ses rêves et ses projets. Peut-être qu’au fond, elle aurait aimé qu’elle l’emmène avec elle, qu’elles partent se cacher main dans la main, de ce monde mal peint. Darren aurait surtout aimé qu’elle reste, pas qu’elle revienne. Encore moins après un silence, une absence trop longue résolue à un abandon certain. Une raison faite, un cœur un peu reconstruit, surtout un manque sans fin d’une amie qui avait marqué sa présence pour trop longtemps. Aussi heureuse que médusée, Darren pensait peut-être rêver en entendant sa voix jusque ses tympans. C’était bien elle, juste devant ses yeux. Partagée entre le sentiment de l’étrangler et celui de la serrer fort dans ses bras, elle resta face à Boni, sans bouger. Il lui fallut quelques secondes avant de s’habituer aux battements affolés de son cœur pour reprendre la parole. « Un bienvenue ? Des fleurs et que je te saute dans les bras aussi ? » Stupéfaite, Darren n’arrivait à réfléchir aux mots qu’elle employait; elle n’avait jamais eu l’habitude d’exprimer ce qu’elle ressentait au fond pourtant, elle n’hésitait pas à cracher son venin malgré elle. Sans vouloir la blesser, la maladresse prenait le dessus et boudeuse, elle peignit ses lèvres d’une moue perplexe. « Tu es revenue depuis quand ? Pourquoi tu m’as pas appelée ? »
Pourquoi t’es partie ? Je veux dire, pourquoi comme ça ? Sans un mot, après une promesse muette. Pourquoi tu m’as laissée alors que j’avais enfin trouvé l’espoir de peut-être construire autre chose ? Je te faisais confiance et t’es partie toi aussi. Tu m’as laissée. Je me suis laissée à croire que tu étais comme tous les autres, peut-être même que c’était moi le problème. Pourquoi tu t’es enfuie en me laissant le goût de ton amour ? J’ai eu mal mais, évidemment, Boni, tu t’en rends pas compte. Pour toi, c’est normal.
Elle avait tant de choses à lui dire, Darren, tant de questions à lui poser. Elle aurait tellement voulu lui faire comprendre que son départ lui avait déchiré le cœur. Mais c’était muette qu’elle se retrouvait face à elle, sans voix, comme si les mots étaient coincés dans sa gorge. Elle essayait pourtant, elle se motivait seule dans sa tête mais rien n’y faisait, des attaques sortaient de sa bouche, des questions qui piquaient son doux astre. Elle avait même du mal à la croire, elle ne pensait pas être plus jolie. Par contre, Boni, elle était étincelante, elle brillait tapie dans l’ombre, son regard-étoile caressait son âme pour la panser et Darren n’arrivait même plus à ressentir une once de colère. Elle soupira, se résolvant au fait. « Tu m’as manquée. » qu’elle réussit simplement à dire, doucement et pourtant froide, de marbre. Elle avait besoin que Boni comprenne un peu, qu’elle la voie de ses yeux, juste un instant. A peine quelques secondes, qu’elle se mette à sa place pour voir que son cœur avait été un peu abîmé, déçu à nouveau. Mais Boni lui avait tant manqué, qu’elle n’arrivait à la quitter des yeux, à admirer son sourire-soleil, ses yeux-lumière, elle avait envie de sourire Darren à cette vue si belle mais elle se contenait, juste pour qu’elle comprenne.
Pourquoi t’es partie ? Je veux dire, pourquoi comme ça ? Sans un mot, après une promesse muette. Pourquoi tu m’as laissée alors que j’avais enfin trouvé l’espoir de peut-être construire autre chose ? Je te faisais confiance et t’es partie toi aussi. Tu m’as laissée. Je me suis laissée à croire que tu étais comme tous les autres, peut-être même que c’était moi le problème. Pourquoi tu t’es enfuie en me laissant le goût de ton amour ? J’ai eu mal mais, évidemment, Boni, tu t’en rends pas compte. Pour toi, c’est normal.
Elle avait tant de choses à lui dire, Darren, tant de questions à lui poser. Elle aurait tellement voulu lui faire comprendre que son départ lui avait déchiré le cœur. Mais c’était muette qu’elle se retrouvait face à elle, sans voix, comme si les mots étaient coincés dans sa gorge. Elle essayait pourtant, elle se motivait seule dans sa tête mais rien n’y faisait, des attaques sortaient de sa bouche, des questions qui piquaient son doux astre. Elle avait même du mal à la croire, elle ne pensait pas être plus jolie. Par contre, Boni, elle était étincelante, elle brillait tapie dans l’ombre, son regard-étoile caressait son âme pour la panser et Darren n’arrivait même plus à ressentir une once de colère. Elle soupira, se résolvant au fait. « Tu m’as manquée. » qu’elle réussit simplement à dire, doucement et pourtant froide, de marbre. Elle avait besoin que Boni comprenne un peu, qu’elle la voie de ses yeux, juste un instant. A peine quelques secondes, qu’elle se mette à sa place pour voir que son cœur avait été un peu abîmé, déçu à nouveau. Mais Boni lui avait tant manqué, qu’elle n’arrivait à la quitter des yeux, à admirer son sourire-soleil, ses yeux-lumière, elle avait envie de sourire Darren à cette vue si belle mais elle se contenait, juste pour qu’elle comprenne.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Dim 6 Nov - 13:01 Citer EditerSupprimer
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Elle est volatile, Boni. Parfois, elle aime bien se dire qu’elle est comme sa mère dans sa jeunesse, légère, libre et surtout, surtout, sans attaches. Des amis, oui, qu’elle peut quitter, laisser, abandonner aux grés de ses envies, de ses désirs. Mais pas des poids qui la retiennent, l’empêchent de s’exprimer, de vivre cette vie qu’elle désire, pour laquelle elle serait prête à mourir. C’est ce qu’elle veut Boni, oui. Ce qu’elle a toujours voulu. Pourtant même si elle a réussi à l’oublier l’espace de ces quelques mois de rêves, elle peut pas nier, Boni, ce vide qu’elle a ressenti, ce trou qui s’est formé dans son cœur, loin de ses proches, ces personnes qu’elle chérit plus que tout. Elle est pas totalement libre, Boni, au fond. Et c’est peut-être pour ça qu’elle a retardé son retour, trouvant des prétextes ici et là, pour se convaincre qu’elle était pas obligée de revenir, qu’elle en ressentait pas le besoin. Mais c’était faux, au fond. Parce qu’il y avait toujours, dans un coin de sa tête, les peintures de ces êtres chers à son cœur. Et parmi tous les autres, entre deux tâches colorées, le visage doux, sérieux, avec ce froncement de sourcils qu’elle aime tant, de la gumiho à qui elle n’a pourtant pas parlé depuis si longtemps.
Et elle sourit, devant les mots acérés, fermes, de celle laissée derrière, celle laissée sans nouvelles. « Pas la peine pour les fleurs, mais tu peux me sauter dans les bras si tu veux. » Et elle rit, légèrement, insouciante, inconsciente. Elle comprend pas, Boni, non. Elle a jamais pu comprendre, Boni. Gamine abandonnée bien trop jeune par des parents en quête d’aventures, elle trouve ça normal, Boni, ne se pose pas de question – ne s’en est jamais posé, à vrai dire. « Je suis rentrée depuis… depuis… deux heures peut-être ? C’est allé si vite, j’ai pas pensé à prévenir. » Et elle penche la tête, sourit, cherche à se faire pardonner, sans trop savoir quoi. J’étais plus là, c’est vrai, mais tu sais Darren, quand j’suis partie, j’ai laissé un petit bout de moi en toi et dans mon cœur, tu m’as suivie, pendant tous mes périples.
Et ses yeux brillent un peu plus, quand elle entend les mots soufflés, lâchés par celle qui a baissé les bras, abandonné l’espoir de garder la tête dressée. Et ses yeux brillent un peu plus, à Boni, parce qu’elle le sait, parce qu’elle comprend ça, Boni. Que c’est pas si facile, pour Darren, en témoigne son attitude si froide. Mais elle le sait aussi, la gamine, qu’au fond de ce cœur de glace se trouve cette petite flamme qu’elle aime tant, qu’elle pourrait admirer pendant des heures. « Si je t’ai tant manquée que ça, alors pourquoi tu viens pas dans mes bras ? » Et elle écarte les mains, invitation spontanée, volonté de faire table-rase, d’oublier, d’enterrer la hache de guerre peut-être. Et puis ce besoin, d’un peu de chaleur, d’un peu de contact, corps contre corps, cœur contre cœur. Alors elle referme les bras sur le corps si frêle de son amie, en une étreinte vigoureuse, alors que ses doigts viennent lentement caresser son dos, se promener sur son corps pour remonter jusqu’à ses cheveux, jouer avec les mèches. Les yeux fermés elle savoure, profite, atteint une certaine quiétude, qui ne s’interrompt pas, alors qu’elle s’éloigne pour fixer ses prunelles dans celles si sombres de la jeune femme. « Alors ma belle, qu’est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? » Et ses yeux dans les siens posent une question muette,
Et elle sourit, devant les mots acérés, fermes, de celle laissée derrière, celle laissée sans nouvelles. « Pas la peine pour les fleurs, mais tu peux me sauter dans les bras si tu veux. » Et elle rit, légèrement, insouciante, inconsciente. Elle comprend pas, Boni, non. Elle a jamais pu comprendre, Boni. Gamine abandonnée bien trop jeune par des parents en quête d’aventures, elle trouve ça normal, Boni, ne se pose pas de question – ne s’en est jamais posé, à vrai dire. « Je suis rentrée depuis… depuis… deux heures peut-être ? C’est allé si vite, j’ai pas pensé à prévenir. » Et elle penche la tête, sourit, cherche à se faire pardonner, sans trop savoir quoi. J’étais plus là, c’est vrai, mais tu sais Darren, quand j’suis partie, j’ai laissé un petit bout de moi en toi et dans mon cœur, tu m’as suivie, pendant tous mes périples.
Et ses yeux brillent un peu plus, quand elle entend les mots soufflés, lâchés par celle qui a baissé les bras, abandonné l’espoir de garder la tête dressée. Et ses yeux brillent un peu plus, à Boni, parce qu’elle le sait, parce qu’elle comprend ça, Boni. Que c’est pas si facile, pour Darren, en témoigne son attitude si froide. Mais elle le sait aussi, la gamine, qu’au fond de ce cœur de glace se trouve cette petite flamme qu’elle aime tant, qu’elle pourrait admirer pendant des heures. « Si je t’ai tant manquée que ça, alors pourquoi tu viens pas dans mes bras ? » Et elle écarte les mains, invitation spontanée, volonté de faire table-rase, d’oublier, d’enterrer la hache de guerre peut-être. Et puis ce besoin, d’un peu de chaleur, d’un peu de contact, corps contre corps, cœur contre cœur. Alors elle referme les bras sur le corps si frêle de son amie, en une étreinte vigoureuse, alors que ses doigts viennent lentement caresser son dos, se promener sur son corps pour remonter jusqu’à ses cheveux, jouer avec les mèches. Les yeux fermés elle savoure, profite, atteint une certaine quiétude, qui ne s’interrompt pas, alors qu’elle s’éloigne pour fixer ses prunelles dans celles si sombres de la jeune femme. « Alors ma belle, qu’est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? » Et ses yeux dans les siens posent une question muette,
t’as réussi, dis, à apprendre à vivre ?
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Lun 14 Nov - 1:30 Citer EditerSupprimer
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C’était certain que Boni ne comprenait pas le mal-être, les blessures, la frustration peut-être, la tristesse aussi. Il était évident qu’elle ne pouvait se rendre compte à quel point Darren avait eu et avait mal, encore en cet instant, encore devant elle, surtout après son retour inattendu, même fracassant. Son cœur battait fort au fond de sa poitrine, les larmes voulaient monter jusqu’à ses yeux mais Darren les réprima d’une inspiration profonde mais silencieuse. A aucun moment elle ne voulait montrer à Boni comme ça la touchait, comme elle avait été détruite d’une certaine manière de son départ inopiné.
Parce qu’elle avait si peur de s’attacher puis d’être laissée à nouveau par un être cher. Parce qu’elle avait si peur qu’on l’abandonne à son silence, à sa solitude et son mutisme, ses responsabilités souvent trop lourdes à porter. Au fond, elle se mentait, parce qu’elle en voulait à Boni. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle avait souffert mais surtout, que ça ne l’atteignait plus autant désormais, juste que sa fierté prenait le dessus. Pourtant, son cœur la torturait, cette nouvelle sensation la tiraillait. Elle s’était persuadée de ne pas être à la hauteur, parfois elle s’était dit que c’était de sa faute si Boni était partie. Son égo avait pris un coup de massue auquel elle ne pensait pouvoir se relever.
C’était le regard-enfant de Boni qui la guida vers une autre optique pourtant; elle se rendit compte à ses mots qu’elle n’avait rien fait de mal, que l’occidentale avait sûrement ce défaut de pouvoir la laisser à tout moment sans prendre un compte ses états d’âme, et surtout qu’elle n’avait aucunement mérité qu’un seul baiser, début du silence, ne soit son seul au revoir. Elle soutint alors le regard de la belle, le visage dépourvu d’émotions, juste le regard-colère qui ne voulait répondre aux rires qui faisaient écho à ses oreilles. Elle hocha simplement la tête, une moue aux lèvres, comme pour dire « très bien, je vois » juste sans un mot. Elle n’avait pas pensé prévenir, de son retour comme de son départ. C’était Boni, juste Boni, celle qui la rendait aussi forte que faible, aussi en colère qu’heureuse. C’était Boni qui lui donnait ses sourires-orage et ses regards-amour. Elle lui évoquait toutes les émotions qu’elle pouvait ressentir sans jamais lui en vouloir bien longtemps. Parce qu’elle était comme ça Boni, malgré tout, et que Darren aimait (un peu trop) toutes les facettes de la blonde.
Elle résistait un peu la gamine, ne voulant se résoudre à baisser les bras aussi vite, à baisser les bras jusqu’à baisser sa garde, jusqu’à plonger dans les siens comme pour tout effacer, comme pour tout oublier. La franco-coréenne la prit pourtant de court, se retrouvant coincée dans une étreinte qu’elle n’avait pas demandée. Parce que Darren fuyait souvent le contact physique, fuyait les marques d’affection mais ne les repoussait souvent pas, prenant surtout sur elle. Elle aurait pourtant voulu s’enfuir à ce moment précis, mais se résigna à poser ses mains dans le dos de Boni, comme pour lui dire que c’était fini. Mais tout restait à l’intérieur, l’amertume et la peur. Elle soupira juste doucement contre les mèches de cheveux de son amie, respirant discrètement l’odeur marquée, l’odeur manquée pendant tout ce temps.
Leurs corps s’éloignèrent doucement et la voix de Boni vint remplir le silence qui s’était installé. Un soupire, un regard fuyant, Darren vit la porte du couloir s’ouvrir et dans un geste furtif, surtout impulsif, la brune poussa la blonde vers la première porte qu’elle vit, s’enfermant dans le premier placard, là où leurs deux corps manquaient gravement d’espace. Le bruit de la salive glissant dans la gorge de Darren témoigna de sa peur; la peur de se faire prendre. Comme un délit, un crime même, d’être trop proche d’une autre femme, elle avait paniqué et malgré le regard incrédule de son amie face à son agissement soudain, elle en était presque soulagée d’avoir esquivé la dernière question posée. Et Darren posa son index sur les lèvres de son amie « chuuut » qu'elle fit alors, guettant le moindre pas pouvant se faire entendre.
Parce qu’elle avait si peur de s’attacher puis d’être laissée à nouveau par un être cher. Parce qu’elle avait si peur qu’on l’abandonne à son silence, à sa solitude et son mutisme, ses responsabilités souvent trop lourdes à porter. Au fond, elle se mentait, parce qu’elle en voulait à Boni. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle avait souffert mais surtout, que ça ne l’atteignait plus autant désormais, juste que sa fierté prenait le dessus. Pourtant, son cœur la torturait, cette nouvelle sensation la tiraillait. Elle s’était persuadée de ne pas être à la hauteur, parfois elle s’était dit que c’était de sa faute si Boni était partie. Son égo avait pris un coup de massue auquel elle ne pensait pouvoir se relever.
C’était le regard-enfant de Boni qui la guida vers une autre optique pourtant; elle se rendit compte à ses mots qu’elle n’avait rien fait de mal, que l’occidentale avait sûrement ce défaut de pouvoir la laisser à tout moment sans prendre un compte ses états d’âme, et surtout qu’elle n’avait aucunement mérité qu’un seul baiser, début du silence, ne soit son seul au revoir. Elle soutint alors le regard de la belle, le visage dépourvu d’émotions, juste le regard-colère qui ne voulait répondre aux rires qui faisaient écho à ses oreilles. Elle hocha simplement la tête, une moue aux lèvres, comme pour dire « très bien, je vois » juste sans un mot. Elle n’avait pas pensé prévenir, de son retour comme de son départ. C’était Boni, juste Boni, celle qui la rendait aussi forte que faible, aussi en colère qu’heureuse. C’était Boni qui lui donnait ses sourires-orage et ses regards-amour. Elle lui évoquait toutes les émotions qu’elle pouvait ressentir sans jamais lui en vouloir bien longtemps. Parce qu’elle était comme ça Boni, malgré tout, et que Darren aimait (un peu trop) toutes les facettes de la blonde.
Elle résistait un peu la gamine, ne voulant se résoudre à baisser les bras aussi vite, à baisser les bras jusqu’à baisser sa garde, jusqu’à plonger dans les siens comme pour tout effacer, comme pour tout oublier. La franco-coréenne la prit pourtant de court, se retrouvant coincée dans une étreinte qu’elle n’avait pas demandée. Parce que Darren fuyait souvent le contact physique, fuyait les marques d’affection mais ne les repoussait souvent pas, prenant surtout sur elle. Elle aurait pourtant voulu s’enfuir à ce moment précis, mais se résigna à poser ses mains dans le dos de Boni, comme pour lui dire que c’était fini. Mais tout restait à l’intérieur, l’amertume et la peur. Elle soupira juste doucement contre les mèches de cheveux de son amie, respirant discrètement l’odeur marquée, l’odeur manquée pendant tout ce temps.
Leurs corps s’éloignèrent doucement et la voix de Boni vint remplir le silence qui s’était installé. Un soupire, un regard fuyant, Darren vit la porte du couloir s’ouvrir et dans un geste furtif, surtout impulsif, la brune poussa la blonde vers la première porte qu’elle vit, s’enfermant dans le premier placard, là où leurs deux corps manquaient gravement d’espace. Le bruit de la salive glissant dans la gorge de Darren témoigna de sa peur; la peur de se faire prendre. Comme un délit, un crime même, d’être trop proche d’une autre femme, elle avait paniqué et malgré le regard incrédule de son amie face à son agissement soudain, elle en était presque soulagée d’avoir esquivé la dernière question posée. Et Darren posa son index sur les lèvres de son amie « chuuut » qu'elle fit alors, guettant le moindre pas pouvant se faire entendre.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Mer 16 Nov - 21:02 Citer EditerSupprimer
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Et elle se sent seule, Boni, seule face à son silence, seule face à son regard. Et pourtant elle l’affronte avec légèrement, Boni, les mots qui s’envolent, viennent charmer les oreilles de la belle indifférente – enfin essayent, tout du moins. Il lui faudra sûrement du temps, Boni, pour se faire pardonner, totalement pardonner. Mais elle sait pas y faire, Boni, elle a jamais su y faire – elle sait juste être elle, elle sait juste être Boni. Et c’est déjà pas si facile que ça, c’est déjà bien trop compliqué, un peu périlleux. C’est fatigant d’être elle parfois, c’est épuisant de toujours avancer à contre-courant, épuisant de toujours défier les flots déchaînés. C’est fatigant d’être elle, oui, mais ça l’est un peu moins quand elle est avec Darren, elle se sent un peu plus libre quand elle est avec Darren.
Et pourtant, libre, elle l’est pas tant que ça, Boni. Surtout pas face au regard-orage. Elle tente, pourtant, d’éloigner les nuages de quelques gestes légers. Elle tente, pourtant, de les effacer de ses éclats de rires, mots papillons, qui voltigent dans les airs, face à l’indifférence de la jeune femme. Indifférence pas totale néanmoins, indifférence qui disparaît quand la porte s’ouvre, quand son cœur bondit, ses gestes aussi. Et elle a à peine le temps de réagir, Boni, à peine le temps de réfléchir, que la voilà enfermée, bloquée avec cet être qui lui semble pourtant si inaccessible. Si lointaine, elle pourtant si proche, leurs deux corps presque entremêlés dans cet endroit beaucoup trop réduit. Et Boni hoche la tête, obéit, son regard fixé dans le sien, occupé à admirer les nuances de ce brun si particulier. Lentement elle fait glisser ses prunelles jusqu’à la main de Darren, observe difficilement ce doigt courageux, un peu téméraire même, doigt qui a osé pénétrer en territoire inconnu, doit maintenant en subir les connaissances. Et ses lèvres se rapprochent, esquissent un sourire, se tendent et se déposent doucement contre ce bout de chair. Baiser dessiner du bout de sa lippe, alors qu’elle lui adresse un clin d’œil, vient ensuit attraper sa main avec la sienne. « J’t’ai tellement manquée que tu veux fêter nos retrouvailles dans un placard ? » Mots murmurés, à peine audibles, destinés uniquement à ses oreilles attentives, loin des indésirables. Elle lève les yeux, les fixe sur la porte, tente d’écouter ce qui se passe de l’autre côté, abandonne, reporte son attention sur ce corps si près, pourtant beaucoup trop loin à son goût – enfant de contacts, enfant de chaleur. « J’pense que sortir ensemble de ce placard sera beaucoup plus suspect que de discuter au milieu du couloir. » Et elle hausse les épaules, ne prend pas la peine de dire le fond de sa pensée, devine déjà que Darren le sait, le comprend. Elle est pas idiote, Darren. Ça fait partie de son charme, à Darren – elle est pas idiote, elle a peur, c’est tout. Mais elle devrait pas avoir peur. Pas avoir peur d’aimer, pas avoir peur de vivre. Elle aimerait bien lui apprendre, Boni, elle sait juste pas comment faire – elle sait juste plus comment faire. Alors elle se contente d’agir à sa guise, de lui montrer le chemin, la voie à suivre. Et elle espère, Boni, au fond, espère la voir la rejoindre bientôt, s’élever à son niveau, se détacher de ces chaînes qui l’entravent depuis bien trop longtemps. Et puis être heureuse enfin. Pleinement heureuse. Totalement heureuse. « T’as peur ? Et elle pose sa question les yeux dans les yeux, attend une réponse sincère, veut entendre ces quelques mots de sa bouche. Pour enfin être sûre. Pour enfin pouvoir l'aider, la guider.
Et pourtant, libre, elle l’est pas tant que ça, Boni. Surtout pas face au regard-orage. Elle tente, pourtant, d’éloigner les nuages de quelques gestes légers. Elle tente, pourtant, de les effacer de ses éclats de rires, mots papillons, qui voltigent dans les airs, face à l’indifférence de la jeune femme. Indifférence pas totale néanmoins, indifférence qui disparaît quand la porte s’ouvre, quand son cœur bondit, ses gestes aussi. Et elle a à peine le temps de réagir, Boni, à peine le temps de réfléchir, que la voilà enfermée, bloquée avec cet être qui lui semble pourtant si inaccessible. Si lointaine, elle pourtant si proche, leurs deux corps presque entremêlés dans cet endroit beaucoup trop réduit. Et Boni hoche la tête, obéit, son regard fixé dans le sien, occupé à admirer les nuances de ce brun si particulier. Lentement elle fait glisser ses prunelles jusqu’à la main de Darren, observe difficilement ce doigt courageux, un peu téméraire même, doigt qui a osé pénétrer en territoire inconnu, doit maintenant en subir les connaissances. Et ses lèvres se rapprochent, esquissent un sourire, se tendent et se déposent doucement contre ce bout de chair. Baiser dessiner du bout de sa lippe, alors qu’elle lui adresse un clin d’œil, vient ensuit attraper sa main avec la sienne. « J’t’ai tellement manquée que tu veux fêter nos retrouvailles dans un placard ? » Mots murmurés, à peine audibles, destinés uniquement à ses oreilles attentives, loin des indésirables. Elle lève les yeux, les fixe sur la porte, tente d’écouter ce qui se passe de l’autre côté, abandonne, reporte son attention sur ce corps si près, pourtant beaucoup trop loin à son goût – enfant de contacts, enfant de chaleur. « J’pense que sortir ensemble de ce placard sera beaucoup plus suspect que de discuter au milieu du couloir. » Et elle hausse les épaules, ne prend pas la peine de dire le fond de sa pensée, devine déjà que Darren le sait, le comprend. Elle est pas idiote, Darren. Ça fait partie de son charme, à Darren – elle est pas idiote, elle a peur, c’est tout. Mais elle devrait pas avoir peur. Pas avoir peur d’aimer, pas avoir peur de vivre. Elle aimerait bien lui apprendre, Boni, elle sait juste pas comment faire – elle sait juste plus comment faire. Alors elle se contente d’agir à sa guise, de lui montrer le chemin, la voie à suivre. Et elle espère, Boni, au fond, espère la voir la rejoindre bientôt, s’élever à son niveau, se détacher de ces chaînes qui l’entravent depuis bien trop longtemps. Et puis être heureuse enfin. Pleinement heureuse. Totalement heureuse. « T’as peur ? Et elle pose sa question les yeux dans les yeux, attend une réponse sincère, veut entendre ces quelques mots de sa bouche. Pour enfin être sûre. Pour enfin pouvoir l'aider, la guider.
Laisse-moi faire, Darren, laisse-toi faire, tu verras, c'est pas si dur de vivre.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Ven 3 Mar - 17:42 Citer EditerSupprimer
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Coincées dans cet endroit étroit, Darren n’avait rien contrôlé pendant un lapse de temps, Darren avait paniqué, comme elle panique à chaque fois qu’on pourrait la surprendre dans les bras d’une femme. Pourtant, bien loin de ceux de Boni, sa panique avait trahi ses idées et envies, son désir face aux prunelles sombres de sa caucasienne. Son cœur avait battu si fort qu’elle n’entendait plus rien, juste le son des battements qui résonnaient jusque ses tempes. Et si on l’apprenait ? Et si ça se savait ? Comment ils réagiraient ? Et Kali, elle voulait pas que le regard de Kali change. Parce qu’elle était déjà si loin Kali, si loin qu’elle avait peur qu’elle s’éloigne encore plus. Darren se retrouvait presque à regret dans ce placard, dans cette situation ridicule, elle regrettait presque, Darren, d’être aussi bête. Elle, la perfectionniste, elle, qui veut le contrôle, qui veut réfléchir puis agir. Darren, elle ne supportait plus se cacher, faire semblant et pourtant, elle ne se voyait pas faire autrement.
Soudainement rapprochées, Darren était certaine que Boni pouvait entendre son cœur battre, même résonné dans ce placard si petit. Les quelques lueurs du soleil traversait la porte, les quelques lueurs du soleil lui permettaient de la voir Boni, la belle Boni, juste ses yeux, juste sa bouche, le reste se confondait avec l’obscurité des murs. Elle essayait pourtant de se concentrer, la brune, sur les pas qui s’éloignèrent dans le couloir, mais un simple baiser, presque anodin la déstabilisa un peu plus, encore plus. Pleine de ressources, la blonde avait toujours le mot ou le geste, même les deux parfois, pour réduire à néant tous ses efforts. Et sa main prisonnière de celle chérie, Darren ne la quittait pas des yeux. « Tu ne m’as pas manquée tant que ça. » l’amertume dans la voix, elle se dégagea de son emprise mais l’étroitesse poussa ses phalanges à retrouver la hanche de la blonde, sans le vouloir. La coréenne voulut juste sortir, oublier l’incident, et commença à chercher la poignée de la porte quand les mots de Boni résonnèrent comme une évidence. Elle avait raison, c’était ça le pire, alors Darren allait avoir encore plus peur de sortir, que quelqu’un les attrape en sortant ensemble d’un placard sombre. Elle s’y résolut et resta au même endroit, à réfléchir à une autre solution. Parce que Darren, c’était la tête de la fille, un peu intelligente, plus fouineuse, plus curieuse. Parce que Darren, elle avait souvent les solutions sur les doigts, juste à tendre la main. Mais Darren, elle était paralysée par la peur, la peur d’être vue, la peur de vivre. Elle ne voulait pas qu’on la juge, qu’on la regarde de travers. Elle voulait juste réussir dans la vie même si c’était au détriment de ses rêves et de ses envies. Fallait pas qu’elle trébuche, fallait pas qu’elle tombe, fallait juste qu’elle reste dans la danse, apprendre par cœur chaque pas jusqu’au spectacle final. Elle avait besoin de son équilibre, de son contrôle. Mais Boni savait les détruire. « De quoi ? elle faisait l’idiote, la stupide, elle voulait surtout pas le lui dire, elle voulait surtout pas se l’avouer. Pourquoi j’aurais peur ? » parce qu’on m’a appris à entrer dans des cases, on m’a appris à vivre d’une certaine façon, pas d’une autre, parce qu’on plongé ses espoirs en moi, parce que je dois pas décevoir. Bien sûr que j’ai peur Boni, bien sûr, parce que c’est moi, parce que c’est toi, c’est nous. J’ai peur parce que t’es revenue, j’aurais préféré que tu reviennes pas parce que je fais comment maintenant ? Je suis perdue, j’aime pas être perdue, j’aime pas me retrouver là, face à toi à ne pas savoir quoi dire, quoi faire, à tout contrôler pour ne pas faire un faux pas. J’aime pas ça, Boni, parce que je voudrais tellement plus, mais je sais même si toi, tu en as envie. Oui, j’ai peur Boni, pas de toi, surtout des autres, mais de moi avant tout.
Soudainement rapprochées, Darren était certaine que Boni pouvait entendre son cœur battre, même résonné dans ce placard si petit. Les quelques lueurs du soleil traversait la porte, les quelques lueurs du soleil lui permettaient de la voir Boni, la belle Boni, juste ses yeux, juste sa bouche, le reste se confondait avec l’obscurité des murs. Elle essayait pourtant de se concentrer, la brune, sur les pas qui s’éloignèrent dans le couloir, mais un simple baiser, presque anodin la déstabilisa un peu plus, encore plus. Pleine de ressources, la blonde avait toujours le mot ou le geste, même les deux parfois, pour réduire à néant tous ses efforts. Et sa main prisonnière de celle chérie, Darren ne la quittait pas des yeux. « Tu ne m’as pas manquée tant que ça. » l’amertume dans la voix, elle se dégagea de son emprise mais l’étroitesse poussa ses phalanges à retrouver la hanche de la blonde, sans le vouloir. La coréenne voulut juste sortir, oublier l’incident, et commença à chercher la poignée de la porte quand les mots de Boni résonnèrent comme une évidence. Elle avait raison, c’était ça le pire, alors Darren allait avoir encore plus peur de sortir, que quelqu’un les attrape en sortant ensemble d’un placard sombre. Elle s’y résolut et resta au même endroit, à réfléchir à une autre solution. Parce que Darren, c’était la tête de la fille, un peu intelligente, plus fouineuse, plus curieuse. Parce que Darren, elle avait souvent les solutions sur les doigts, juste à tendre la main. Mais Darren, elle était paralysée par la peur, la peur d’être vue, la peur de vivre. Elle ne voulait pas qu’on la juge, qu’on la regarde de travers. Elle voulait juste réussir dans la vie même si c’était au détriment de ses rêves et de ses envies. Fallait pas qu’elle trébuche, fallait pas qu’elle tombe, fallait juste qu’elle reste dans la danse, apprendre par cœur chaque pas jusqu’au spectacle final. Elle avait besoin de son équilibre, de son contrôle. Mais Boni savait les détruire. « De quoi ? elle faisait l’idiote, la stupide, elle voulait surtout pas le lui dire, elle voulait surtout pas se l’avouer. Pourquoi j’aurais peur ? » parce qu’on m’a appris à entrer dans des cases, on m’a appris à vivre d’une certaine façon, pas d’une autre, parce qu’on plongé ses espoirs en moi, parce que je dois pas décevoir. Bien sûr que j’ai peur Boni, bien sûr, parce que c’est moi, parce que c’est toi, c’est nous. J’ai peur parce que t’es revenue, j’aurais préféré que tu reviennes pas parce que je fais comment maintenant ? Je suis perdue, j’aime pas être perdue, j’aime pas me retrouver là, face à toi à ne pas savoir quoi dire, quoi faire, à tout contrôler pour ne pas faire un faux pas. J’aime pas ça, Boni, parce que je voudrais tellement plus, mais je sais même si toi, tu en as envie. Oui, j’ai peur Boni, pas de toi, surtout des autres, mais de moi avant tout.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Dim 12 Mar - 16:30 Citer EditerSupprimer
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« C’est vrai ? Moi tu m’as manquée tant que ça. » Et elle parle avec légèreté, Boni, gamine un peu frivole, gamine un peu brouillonne, qui se contente de vivre sans penser au reste. Enfant de simplicité, aux gestes aériens, pour qui rien n’est un problème, pour qui les désagréments du monde moderne effleurent son âme sans s’arrêter, l’esprit bien trop encombré par d’autres soucis, bien plus importants pour elle, ceux qui lui rongent l’âme et le cœur. Mais ce jour-là elle s’en fiche. Ce jour-là elle ne pense qu’à cette femme si proche, si loin pourtant. A son corps qui frôle le sien, à son âme pourtant à des kilomètres, à ce cœur qu’elle arrive à peine à effleurer elle qui y met pourtant du sien, tente par tous les moyens d’atteindre. Elle le sait pourtant la gamine, que c’est sa faute au fond tout ça. Elle le sait pourtant la gosse, que si elle l’avait vraiment voulu, elle aurait dû rester avec elle, l’aider, la soutenir, l’encourager. Que partir sans un mot avait détruit cette confiance si dure à acquérir.
Et pourtant elle était partie, et pourtant elle était revenue, enfant indécise qui joue avec les sentiments, avec ceux des autres, avec les siens, sans vraiment en avoir conscience, sans vraiment s’en rendre compte. Elle est partie, et puis elle est revenue, elle a perdu sa place, qu’elle espère pourtant retrouver, qu’elle pensait avoir conservé. Parce que c’est comme ça, parce que c’est elle, parce que c’est elles aussi.
Et les yeux dans les yeux, elle lui demande. Les yeux dans les yeux, elle lui transmet un petit bout d’elle, parcelle de son âme, ne se heurte pourtant qu’à un mur. Alors elle sourit, laisse ses dents blanches étinceler dans la faible lumière. « De moi… ? » Un murmure, qui se veut affirmation, pourtant sonne au fond comme une question. Interrogation muette de celle qui veut savoir, vraiment savoir, veut connaître la réponse, pour pouvoir avancer, pour pouvoir faire quelque chose. Ou pour pouvoir abandonner s’il le faut, même pour elle si peu habituée à baisser les bras. « T’as peur de moi ? T’as peur d’être vue avec moi ? » Dis-moi que c’est faux, que c’est pas moi, que c’est les autres. Elle le sait, au fond, Boni, que c’est pas elle le problème, ou juste un peu. Que c’est surtout le reste du monde, leurs regards, leur mépris, leurs jugements. Que c’est cette société gangrénée, qui pourrit les chairs, détruits les cœurs, et enfonce dans le moule les reste disparates de ceux qu’ils ont abattus. Elle le sait Boni au fond, que c’est pas sa faute, qu’elle y est pour rien. Elle le sait mais ça change rien, elle le sait mais ça la titille, tord un peu son cœur, un peu son corps, lui retourne l’estomac.
« T’as peur de vivre ? » Elle la connaît, Boni, cette peur. Elle la connaît, la gamine qui s’est laissée mourir parce que c’était trop dur de lutter, trop dur d’essayer de garder la tête hors de l’eau, dans ce monde qui essayait sans cesse de la noyer. Que c’était impossible de respirer, entre les vagues qui l’ensevelissaient, la recouvraient. Elle le sait, Boni, et c’est bien pour ça qu’elle veut pas, qu’elle veut plus. Elle, c’est pas s’assumer qui lui fait peur, c’est l’inverse. Elle, c’est se cacher qui l’effraie, la dérange. « Pour être heureux vivons cachés ? » Elle le connaît, ce mantra, l'a souvent entendu, jamais totalement compris. Ou un peu seulement, un peu pas plus.
Si pour être heureuse, tu veux vivre cachée, terrée dans un placard, à fuir le regard des autres, affectés d’être normale et comme eux en société, alors ce sera sans moi Darren. Parce que t’es belle, parce que je t’aime. Mais ça je peux pas, ça je peux plus. Même avec toi je peux plus, parce que j’ai trop donné. Tellement donné que maintenant je veux plus, tellement donné que maintenant j’en mourrais.
Et pourtant elle était partie, et pourtant elle était revenue, enfant indécise qui joue avec les sentiments, avec ceux des autres, avec les siens, sans vraiment en avoir conscience, sans vraiment s’en rendre compte. Elle est partie, et puis elle est revenue, elle a perdu sa place, qu’elle espère pourtant retrouver, qu’elle pensait avoir conservé. Parce que c’est comme ça, parce que c’est elle, parce que c’est elles aussi.
Et les yeux dans les yeux, elle lui demande. Les yeux dans les yeux, elle lui transmet un petit bout d’elle, parcelle de son âme, ne se heurte pourtant qu’à un mur. Alors elle sourit, laisse ses dents blanches étinceler dans la faible lumière. « De moi… ? » Un murmure, qui se veut affirmation, pourtant sonne au fond comme une question. Interrogation muette de celle qui veut savoir, vraiment savoir, veut connaître la réponse, pour pouvoir avancer, pour pouvoir faire quelque chose. Ou pour pouvoir abandonner s’il le faut, même pour elle si peu habituée à baisser les bras. « T’as peur de moi ? T’as peur d’être vue avec moi ? » Dis-moi que c’est faux, que c’est pas moi, que c’est les autres. Elle le sait, au fond, Boni, que c’est pas elle le problème, ou juste un peu. Que c’est surtout le reste du monde, leurs regards, leur mépris, leurs jugements. Que c’est cette société gangrénée, qui pourrit les chairs, détruits les cœurs, et enfonce dans le moule les reste disparates de ceux qu’ils ont abattus. Elle le sait Boni au fond, que c’est pas sa faute, qu’elle y est pour rien. Elle le sait mais ça change rien, elle le sait mais ça la titille, tord un peu son cœur, un peu son corps, lui retourne l’estomac.
« T’as peur de vivre ? » Elle la connaît, Boni, cette peur. Elle la connaît, la gamine qui s’est laissée mourir parce que c’était trop dur de lutter, trop dur d’essayer de garder la tête hors de l’eau, dans ce monde qui essayait sans cesse de la noyer. Que c’était impossible de respirer, entre les vagues qui l’ensevelissaient, la recouvraient. Elle le sait, Boni, et c’est bien pour ça qu’elle veut pas, qu’elle veut plus. Elle, c’est pas s’assumer qui lui fait peur, c’est l’inverse. Elle, c’est se cacher qui l’effraie, la dérange. « Pour être heureux vivons cachés ? » Elle le connaît, ce mantra, l'a souvent entendu, jamais totalement compris. Ou un peu seulement, un peu pas plus.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Jeu 23 Mar - 19:04 Citer EditerSupprimer
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Bien sûr que ce n’était pas vrai, bien sûr qu’elle lui avait manqué mais l’amertume qu’elle crachait, Darren, c’était la seule chose qu’elle savait faire. Parce qu’elle arrivait pas à lui dire, qu’elle s’était sentie mourir de se voir laissée sans un mot, sans un bruit, juste abandonnée par un baiser dont elle avait oublié le goût à cause du temps qui passait. Elle pouvait pas lui dire qu’être abandonnée, c’était la pire chose qui pouvait lui arriver, que ça faisait trop mal à l’intérieur, que c’était à peine supportable. Et même si elle le voulait, Darren, elle aurait pas réussi à lui dire tout ça. Parce qu’au fond, elle en avait pas le droit. Y avait pas eu de promesses, y avait pas eu plus que ce qu’elle lui avait donné, elle avait pas le droit lui dire qu’elle s’était accrochée à la liberté qu’elle lui offrait. Et elle avait encore moins le droit d’avouer que ça faisait encore plus mal de la voir débarquer, après une putain de longue année, sans nouvelles, sans un mot, sans un bruit.
Bien sûr qu’elle lui avait manqué Boni, et ça avait même été plus violent qu’espéré, parce qu’elle s’était pas rendu compte, Darren, à quel point elle s’était attachée à tout ça, à ce sourire, à cet air frais, à ce nouveau souffle. Parce que Boni, elle la jugeait pas, elle l’aimait juste pour ce qu’elle était, c’est qu’elle avait pensé. Seule Nancy savait tout d’elle et même pour Kali, qui s’était bien trop éloignée juste qu’à penser la perdre, jusqu’à penser que le fossé, il se creuserait à jamais, c’était tous les jours un défi de croiser son regard et de lui mentir, de tout lui cacher. Elle avait peur, Darren, elle avait tellement peur, de tout perdre, de tout laisser filer, juste parce qu’on lui a pas appris que le monde pouvait l’accepter, juste comme elle était. Et Darren, elle vivait mieux à travers tout ça, à travers le regard de Boni, juste pour qu’un jour, on lui enlève sans un mot, sans un bruit.
Elle pouvait pas le comprendre, ça, Boni, parce qu’elle était pas comme ça, elle était pas comme Darren. Et même si leurs démons se ressemblaient, elles se battaient pour les mêmes raisons. Alors, elles pouvaient pas se comprendre, au final, et aucune ne voulait faire l’effort de le faire. Peut-être que c’était peine perdue, peut-être qu’il n’y avait plus rien à faire mais il y avait cette partie infime au d’elle qui voulait s’accrocher à ce regard, à ce qu’elle ressentait, juste à travers quelques sourires.
Et puis, ses dents, elles malmenaient sa lèvre inférieure, prête à exploser. Les mots la pénétraient comme des lames et elle voulait pas qu’elle pense tout ça, Boni, mais c’était compliqué, c’était difficile, pour Darren, de tout lui expliquer. De trouver les mots, les intonations, de parler simplement, de ce qui était vrai, de ce qui était faux. Et elle soupira, juste un peu, comprenant qu’il était temps qu’elle se prenne un peu en mains, qu’elle fasse l’effort, au moins cette fois, au moins pour elle, pour elles aussi. « Bien sûr que non qu’c’est pas toi, Boni… je crois plutôt que c’est moi. C’est juste que… c’est pas que j’ai peur de vivre, c’est pas que j’ai peur d’être vue, de devoir me cacher pour être heureuse. C’est juste que j’ai dû faire des choix. Et ils sont pour moi, pour ma famille. Tu te rends bien compte que dans cette société, je dois vivre cachée de ça, même si ça veut dire me cacher pour être bien avec toi ? elle les cherchait ses mots, pour une fois. Elle voulait pas la blesser, Boni, elle voulait juste qu’elle comprenne. Bien sûr que j’ai peur, parce que je sais pas faire comme toi, parce que j’ai pas appris à le faire alors, oui, ça me fait peur, parce que je veux pas qu’on me laisse à cause de ce que je suis. Alors même si j’ai peur, même si je dois me cacher, même je dois mentir sur ce que je suis réellement, au moins je les perdrai pas, eux, Kali, mon père. Je veux juste qu’ils soient heureux, qu’ils soient fiers. » à cœur ouvert, Darren, disait juste ce qu’elle pensait, comme ça venait, au final. Le cœur ouvert, serré, qui faisait mal, elle s’ouvrait à Boni dans leur espace restreint, dans leur obscurité sécurisante. Darren, elle essayait de se faire comprendre, parce qu’elle voulait pas que Boni parte à nouveau, qu’elle la laisse, qu’elle la fuie. Elle essayait parce qu’elle ne savait pas si elle pouvait survivre si, à nouveau, elle partait.
Bien sûr qu’elle lui avait manqué Boni, et ça avait même été plus violent qu’espéré, parce qu’elle s’était pas rendu compte, Darren, à quel point elle s’était attachée à tout ça, à ce sourire, à cet air frais, à ce nouveau souffle. Parce que Boni, elle la jugeait pas, elle l’aimait juste pour ce qu’elle était, c’est qu’elle avait pensé. Seule Nancy savait tout d’elle et même pour Kali, qui s’était bien trop éloignée juste qu’à penser la perdre, jusqu’à penser que le fossé, il se creuserait à jamais, c’était tous les jours un défi de croiser son regard et de lui mentir, de tout lui cacher. Elle avait peur, Darren, elle avait tellement peur, de tout perdre, de tout laisser filer, juste parce qu’on lui a pas appris que le monde pouvait l’accepter, juste comme elle était. Et Darren, elle vivait mieux à travers tout ça, à travers le regard de Boni, juste pour qu’un jour, on lui enlève sans un mot, sans un bruit.
Elle pouvait pas le comprendre, ça, Boni, parce qu’elle était pas comme ça, elle était pas comme Darren. Et même si leurs démons se ressemblaient, elles se battaient pour les mêmes raisons. Alors, elles pouvaient pas se comprendre, au final, et aucune ne voulait faire l’effort de le faire. Peut-être que c’était peine perdue, peut-être qu’il n’y avait plus rien à faire mais il y avait cette partie infime au d’elle qui voulait s’accrocher à ce regard, à ce qu’elle ressentait, juste à travers quelques sourires.
Et puis, ses dents, elles malmenaient sa lèvre inférieure, prête à exploser. Les mots la pénétraient comme des lames et elle voulait pas qu’elle pense tout ça, Boni, mais c’était compliqué, c’était difficile, pour Darren, de tout lui expliquer. De trouver les mots, les intonations, de parler simplement, de ce qui était vrai, de ce qui était faux. Et elle soupira, juste un peu, comprenant qu’il était temps qu’elle se prenne un peu en mains, qu’elle fasse l’effort, au moins cette fois, au moins pour elle, pour elles aussi. « Bien sûr que non qu’c’est pas toi, Boni… je crois plutôt que c’est moi. C’est juste que… c’est pas que j’ai peur de vivre, c’est pas que j’ai peur d’être vue, de devoir me cacher pour être heureuse. C’est juste que j’ai dû faire des choix. Et ils sont pour moi, pour ma famille. Tu te rends bien compte que dans cette société, je dois vivre cachée de ça, même si ça veut dire me cacher pour être bien avec toi ? elle les cherchait ses mots, pour une fois. Elle voulait pas la blesser, Boni, elle voulait juste qu’elle comprenne. Bien sûr que j’ai peur, parce que je sais pas faire comme toi, parce que j’ai pas appris à le faire alors, oui, ça me fait peur, parce que je veux pas qu’on me laisse à cause de ce que je suis. Alors même si j’ai peur, même si je dois me cacher, même je dois mentir sur ce que je suis réellement, au moins je les perdrai pas, eux, Kali, mon père. Je veux juste qu’ils soient heureux, qu’ils soient fiers. » à cœur ouvert, Darren, disait juste ce qu’elle pensait, comme ça venait, au final. Le cœur ouvert, serré, qui faisait mal, elle s’ouvrait à Boni dans leur espace restreint, dans leur obscurité sécurisante. Darren, elle essayait de se faire comprendre, parce qu’elle voulait pas que Boni parte à nouveau, qu’elle la laisse, qu’elle la fuie. Elle essayait parce qu’elle ne savait pas si elle pouvait survivre si, à nouveau, elle partait.
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Re: until our lips turn from red to white to blue ☽ bonniexdarren | Dim 2 Avr - 14:35 Citer EditerSupprimer
i keep you in my mind even though you've gone
bonnie x darren
Et c’est dur, et il est dur à encaisser, ce fossé entre les deux, cette incompréhension mutuelle. Elle la comprend pourtant, Boni, se pense tout du moins capable de le faire. Parce qu’elle connaît ça, parce qu’elle a vécu ça. Parce que se cacher, camoufler sa véritable identité sous des couches de maquillages, de contrefaçon, elle sait ce que c’est, elle l’a expérimenté. Mais c’est pour ça qu’elle sait, Boni, qu’elle veut pas connaître ça à nouveau, que c’est trop pour elle, au-dessus de ses forces. Elle a failli en mourir, Boni, s’est détruite à cause de tout ça. C’est du passé maintenant, un passé qu’elle a enterré, enfoui au plus profond d’elle-même, qu’elle ne veut pas laisser ressortir, jamais – c’est trop pour elle, impossible à encaisser.
Pourtant elle reste stoïque, Boni, écoute sans un mot les paroles de son amie. Elle écoute, attentive, elle perçoit, elle intègre. Et son cœur qui se fracasse un peu plus, se brise un peu plus, millions de morceaux qui se désintègrent dans la nature. Parce que ça lui fait mal, à Boni, d’entendre tout ça. Parce que ça lui fait de la peine, à Boni, de ressentir tout ça, de percevoir la peine dans les mots, cette tristesse de savoir qu’elle ne pourra jamais être totalement elle, Darren. Qu’elle se mettra constamment des barrières, des murs, qu’elle n’atteindra jamais la liberté, pleine et totale, d’être qui elle veut. Et pourtant elle pourrait. Oh oui, elle est sûre, elle pourrait. « Mais comment tu peux savoir que les gens te laisseront à cause de ce que t’es ? Si ta famille t’aime vraiment, jamais elle ne t’abandonnera. Surtout pour quelque chose d’aussi incontrôlable que l’attirance. Surtout pour quelque chose d’aussi beau que l’amour. » Elle le pense, tout ce qu’elle dit, Boni. Même si elle sait que c’est pas forcément si facile, elle a entendu tant d’histoires de jeunes homosexuels abandonnés par leur famille, rejetés par tous. Oui elle le sait tout ça, mais elle comprend pas. C’est eux, qu’elle comprend pas. C’est leur comportement qu’elle comprend pas, cette haine totalement injustifiée, totalement injustifiable – comprend pas comment on peut décemment repousser un autre être humain, encore plus un être humain qu’on aime, qu’on est censé aimer, dont on doit prendre soin.
« Les autres tu t’en fiches. Elle est pourrie cette société, à quoi ça sert de se plier à ses règles, de devenir comme elle, alors qu’elle est gangrénée ? Mais ta famille… ta famille elle t’aimera quand même j’en suis sûre. J’la connais pas Kali, mais de tout ce que tu m’as dit, elle a l’air d’en faire tellement pour vous. Comment tu peux penser qu’elle t’abandonnerait comme ça ? Elle t’aime réellement j’en suis sûre. Elle veut juste ton bonheur à toi j’en suis sûre. » Mais évidemment elle le sait pas, évidemment elle peut pas le savoir. Parce qu’elle la connaît pas, Kali, ne lui a jamais vraiment adressé la parole, juste des salues rapides quand elle passait voir Darren à la maison, qu’elle croisait sa grande-sœur. Mais elle avait l’air si gentille, cette Kali. Pas forcément hyper douce, plutôt forte. Justement, trop forte pour abandonner comme ça, trop forte pour laisser filer sa jeune sœur pour une raison aussi stupide, aussi immature.
Et c’est un soupir désespéré qui franchit ses lèvres, vient se perdre, se désagrégé dans la pièce bien trop silencieuse, la pièce bien trop sombre, pleine de secrets, pleine de douleur aussi, chargée de démons. « J’peux t’apprendre si tu veux Darren. Mais j’peux pas t’apprendre si tu veux pas. » Parce qu’elle désire aider, Boni, c’est un profond désir, une profonde envie – mais elle peut pas forcer, elle a jamais pu forcer, a jamais accepté. Elle a appris qu’elle peut pas tout faire, pas être sur tous les fronts, qu’il faut accepter de laisser les autres venir. Mais c’est dur pour elle, c’est douloureux pour elle. Et son cœur qui se serre un peu plus, son souffle qui se coince dans sa gorge, l’empêche de respirer. Et elle le sait, Boni, que c’est peut-être l’annonce de la fin. Parce que si elle est prête à tout pour l’aider, pour la soutenir, lui faire faire ses premiers pas sur la scène, elle est pas prête à aller plus loin. Elle est pas prête à sombrer pour elle, à se laisser noyer dans l’obscurité dans laquelle elle s’enfonce avec obstination, Darren. Ça elle peut pas Boni. Ça elle peut plus Boni.
((ou peut-être qu’elle veut tout simplement plus,
que c’est au-dessus de ses forces et de sa volonté))
Pourtant elle reste stoïque, Boni, écoute sans un mot les paroles de son amie. Elle écoute, attentive, elle perçoit, elle intègre. Et son cœur qui se fracasse un peu plus, se brise un peu plus, millions de morceaux qui se désintègrent dans la nature. Parce que ça lui fait mal, à Boni, d’entendre tout ça. Parce que ça lui fait de la peine, à Boni, de ressentir tout ça, de percevoir la peine dans les mots, cette tristesse de savoir qu’elle ne pourra jamais être totalement elle, Darren. Qu’elle se mettra constamment des barrières, des murs, qu’elle n’atteindra jamais la liberté, pleine et totale, d’être qui elle veut. Et pourtant elle pourrait. Oh oui, elle est sûre, elle pourrait. « Mais comment tu peux savoir que les gens te laisseront à cause de ce que t’es ? Si ta famille t’aime vraiment, jamais elle ne t’abandonnera. Surtout pour quelque chose d’aussi incontrôlable que l’attirance. Surtout pour quelque chose d’aussi beau que l’amour. » Elle le pense, tout ce qu’elle dit, Boni. Même si elle sait que c’est pas forcément si facile, elle a entendu tant d’histoires de jeunes homosexuels abandonnés par leur famille, rejetés par tous. Oui elle le sait tout ça, mais elle comprend pas. C’est eux, qu’elle comprend pas. C’est leur comportement qu’elle comprend pas, cette haine totalement injustifiée, totalement injustifiable – comprend pas comment on peut décemment repousser un autre être humain, encore plus un être humain qu’on aime, qu’on est censé aimer, dont on doit prendre soin.
« Les autres tu t’en fiches. Elle est pourrie cette société, à quoi ça sert de se plier à ses règles, de devenir comme elle, alors qu’elle est gangrénée ? Mais ta famille… ta famille elle t’aimera quand même j’en suis sûre. J’la connais pas Kali, mais de tout ce que tu m’as dit, elle a l’air d’en faire tellement pour vous. Comment tu peux penser qu’elle t’abandonnerait comme ça ? Elle t’aime réellement j’en suis sûre. Elle veut juste ton bonheur à toi j’en suis sûre. » Mais évidemment elle le sait pas, évidemment elle peut pas le savoir. Parce qu’elle la connaît pas, Kali, ne lui a jamais vraiment adressé la parole, juste des salues rapides quand elle passait voir Darren à la maison, qu’elle croisait sa grande-sœur. Mais elle avait l’air si gentille, cette Kali. Pas forcément hyper douce, plutôt forte. Justement, trop forte pour abandonner comme ça, trop forte pour laisser filer sa jeune sœur pour une raison aussi stupide, aussi immature.
Et c’est un soupir désespéré qui franchit ses lèvres, vient se perdre, se désagrégé dans la pièce bien trop silencieuse, la pièce bien trop sombre, pleine de secrets, pleine de douleur aussi, chargée de démons. « J’peux t’apprendre si tu veux Darren. Mais j’peux pas t’apprendre si tu veux pas. » Parce qu’elle désire aider, Boni, c’est un profond désir, une profonde envie – mais elle peut pas forcer, elle a jamais pu forcer, a jamais accepté. Elle a appris qu’elle peut pas tout faire, pas être sur tous les fronts, qu’il faut accepter de laisser les autres venir. Mais c’est dur pour elle, c’est douloureux pour elle. Et son cœur qui se serre un peu plus, son souffle qui se coince dans sa gorge, l’empêche de respirer. Et elle le sait, Boni, que c’est peut-être l’annonce de la fin. Parce que si elle est prête à tout pour l’aider, pour la soutenir, lui faire faire ses premiers pas sur la scène, elle est pas prête à aller plus loin. Elle est pas prête à sombrer pour elle, à se laisser noyer dans l’obscurité dans laquelle elle s’enfonce avec obstination, Darren. Ça elle peut pas Boni. Ça elle peut plus Boni.
((ou peut-être qu’elle veut tout simplement plus,
que c’est au-dessus de ses forces et de sa volonté))
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